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Le CMH est un segment d'ADN présent dans le génome de tous les vertébrés.
Il est localisé sur le chromosome 6 humain.
Chez l'homme, on appelle "HLA" ce segment génétique, tandis qu'il est appelé "H2" chez la souris.
Le CMH est un locus comprenant de nombreux gènes qui codent pour les molécules du CMH classiques mais
aussi les molécules du CMH non classiques ainsi que pour d'autres molécules impliquées dans l'immunité
(Cytokines, compléments).
Les molécules du CMH-I sont constituées d'une chaîne lourde α (1, 2 et 3) ancrée dans la membrane
plasmique d'une cellule.
Cette chaîne est associée de façon non covalente à une molécule appelée β2 microglobuline.
Les sous unités α2 et α1 sont organisées en hélice α et constituent le sillon peptidique (8 à 10aa). Le plancher
du sillon est constitué par le feuillet β plissé de la sous unité β.
Il existe 3 molécules du CMH classe I que l'on appelle des isotypes.
• HLA-A
• HLA-B
• HLA-C
Au sein de chacune de ces molécules il existe de nombreuses variations : plusieurs allèles différents.
Les isotypes diffèrent les uns des autres surtout au niveau du domaine α3 alors que les allèles diffèrent
surtout au niveau du sillon peptidique.
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Le sillon peptidique est formé par les deux chaînes.
Locus de classe I :
• 3 gènes : A, B et C qui codent pour les isotypes.
Locus de Classe II :
• 3 sous locus (DP, DQ et DR).
• DP et DQ comportent un gène A et B chacun, qui codent respectivement pour les SU α et β.
• DR comporte un gène A mais un nombre variable de gènes B selon les individus (B1, B2, …).
Le segment d'ADN représenté dans le schéma est un haplotype. Chaque individu hérite de deux haplotypes.
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> Les deux premiers chiffres témoignent de la parenté des allèles.
> Les deux derniers sont spécifiques de l'allèle.
Le génotype HLA est l'ensemble des allèles d'un individu et lui est propre.
Si tous les allèles existants pouvaient se recombiner entre eux, le nombre de génotypes existants serait de 4
*10^9.
En réalité, la diversité est moindre puisque la présence de certains allèles est différente : c'est le
déséquilibre de liaison.
Le génotype HLA est transmis "en bloc" à la descendance. Il est donc possible de prévoir le génotype de
l'enfant en fonction de celui des parents.
Dans une fratrie, chaque individu a 50% de partager un haplotype avec un autre individu et 25% d'avoir le
même génotype.
Les molécules du CMH-II sont exprimées par un nombre limité de cellules, les CPA :
• Cellules dendritiques
• Macrophages
• Lymphocytes B activés
Les molécules du CMH-I, au cours de leur synthèse, passent directement dans la lumière du réticulum
endoplasmique. La chaîne α reste ancrée dans la membrane du RE.
Une molécule chaperonne (calnexine) permet de stabiliser la chaîne α ainsi que son association avec la β2
microglobuline au sein d'un complexe de chargement peptidique.
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Dans toutes les cellules, une petite fraction de protéines passe dans le cytosol dans le cas d'anomalies où
elles seront ubiquitinylées puis clivées dans le protéasome (clive en C-Term).
Les fragments peptidiques (longueur variable) sont sélectionnés en fonction de leur longueur pour
permettre le passage ou non à travers le transporteur TAP. Les peptides les plus longs sont recoupés dans le
cytosol par des amino-peptidases.
Les peptides de tailles adaptées passent par le TAP, rentrent dans le RE et peuvent se loger dans le sillon si il
y a complémentarité.
Puis le complexe CMH-I - peptide est exporté à la membrane plasmique via une vésicule. L'intermédiaire du
transport est le Golgi pour que le CMH soit glycosylé.
85% des CMH arrivent à la surface avec le peptide associé, les 15% restant sont exposés à la surface avec
leur sillon libre. Ces CMH-I sans peptide seront dégradés rapidement si ils ne captent pas un peptide.
Les CPA ont la particularité d'exprimer les deux CMH, elles ont aussi la capacité d'internaliser les protéines
exogènes.
CMH-II
Les molécules du CMH-II nouvellement synthétisées passent dans le RE et restent ancrées dans la
membrane.
La stabilisation se fait avec une association avec une "chaîne invariante". L'extrémité de cette chaîne occupe
le sillon peptidique du CMH-II.
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Ces complexes sont conduits à travers le Golgi jusqu'à un compartiment endosomal acide. Parallèlement, les
CPA internalisent des protéines exogènes et les adressent aussi dans le compartiment endosomal acide.
CMH-I
Apres endocytose, certaines protéines exogènes sortent des vésicules endosomales sans qu'on connaisse ce
mécanisme.
Ces protéines exogènes se retrouveront dans le cytosol et suivront une voie comparable à celle des
protéines endogènes, en effet elles seront dégradées dans le protéasomes. Les fragments seront chargés
dans le RE pour se fixer dans le sillon du CMH-I.
Globalement, cette capacité de présenter des protéines exogène sur le CMH-I est réservé aux cellules
dendritiques, ce phénomène est appelé "présentation croisée".
C'est le seul moyen par lequel il peux y avoir stimulation d'une réponse cytotoxique.
La capacité d'un peptide à se lier à un allèle du CMH-I dépend de la présence en deux ou trois positions d'aa
d'ancrage.
Ce sont des aa dont la chaîne latérale peut se mouler dans les anfractuosités (poches).
Les aa d'ancrages sont des aa qui ont des propriétés structurales ou chimiques communes.
Toutes les cellules expriment en permanence de nombreuses molécules de CMH-I associées à des milliers de
protéines du soi. Ces complexes ne génèrent pas de réponse, en partie du fait de l'absence de LT spécifiques
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protéines du soi. Ces complexes ne génèrent pas de réponse, en partie du fait de l'absence de LT spécifiques
de ces complexes, mais aussi parce que ces peptides ne sont pas représentés par les cellules dendritiques.
En cas d'infection, des peptides étrangers ou anormaux vont être présentés et il y aura mise en place d'une
réponse LT.
Le polymorphisme des molécules HLA et leur spécificité de liaison des peptides fait que chaque individu
présente un assortiment de peptides qui lui sera propre.
Certains HLA de classe II favorisent la présentation de peptides capables de déclencher une réponse par
réaction croisée, à des peptides du soit. Ces HLA prédisposent à une maladie auto immune.
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Activation et fonctions des lymphocytes T
vendredi 12 septembre 2008
11:01
L'activation des LT naïfs et mémoires par les CPA est un événement majeur puisque nécessaire au
développement des réponses immunitaires adaptatives (humorales et cellulaires).
L'activation des LT est nécessaire à l'activation des LB et à lieu dans les organes lymphoïdes secondaires.
I) Structure du TCR
Le TCR comporte deux chaînes : α et β
Chaque chaîne est ancrée dans la membrane et comporte deux domaines extracellulaires.
Ces domaines sont de type immunoglobuline : la chaîne protéique est repliée et reliée par un pont cystéine.
Chacune de ces chaînes comporte aussi un domaine constant et un domaine variable.
Les réarrangements somatiques des gènes des immunoglobulines sont responsables de cette variabilité.
Il y a dans les domaines variables, 3 régions hypervariables, impliquées dans la spécificité vis-à-vis d'un
antigène :
• CDR-1
• CDR-2
• CDR-3
Les chaînes variables interagissent conjointement avec le CMH et les peptides présentés.
Les parties hypervariables CDR-1 et CDR-2 s'associent avec le CMH (bord du sillon) tandis que CDR-3
reconnait certains aa centraux du peptide.
Le TCR est spécifique à un complexe CMH-Peptide antigénique et non seulement d'un peptide.
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Le TCR ne reconnait pas un autre complexe qui comporterais le même peptide mais avec une autre molécule
du CMH. Il ne reconnait pas non plus l'inverse.
Cependant, environ 10% des LT d'un individu reconnaissent via leur TCR des complexes CMH-Peptide
allogéniques (retrouvé chez d'autres individus).
En effet, ces TCR particuliers sont susceptibles de reconnaître deux complexes (CMH et peptide présenté
différents).
Ce phénomène est responsable du rejet de greffe entre individus non apparentés.
Cette reconnaissance croisée est due à une similitude de structures, charges et interactions.
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Les TCR reconnaissent aussi des super antigènes : molécule soluble bactérienne ou virale ancrée dans la
membrane des cellules infectées. Cette reconnaissance ce fait indépendamment de la spécificité d'un TCR
vis-à-vis d'un antigène et implique particulièrement la chaîne β du TCR.
Le TCR est toujours associé dans la membrane du lymphocyte, à des chaînes de transduction qui sont au
nombre de 6 et qui constituent le complexe CD3.
II) Présentation des antigènes aux LT dans les organes lymphoïdes secondaires
Cette présentation est possible grâce à la recirculation permanente des lymphocytes T et B à la recherche de
leur antigène.
Concernant les LT, à la sortie du Thymus où ils sont formés, ils passent dans le sang et la lymphe et
commencent à chercher leur antigène en traversant les OLS.
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Les lymphocytes pénètrent dans les OLS en traversant la paroi de vaisseaux spécialisés présents dans le
cortex profond des ganglions lymphatiques.
Il y a 3 types de CPA, celles qui présentent les antigènes aux LT dans les OLS sont les cellules dendritiques.
Pour cela, les cellules dendritiques capturent les protéines exogènes qu'elles découpent en peptides et les
associent aux CMH-I et CMH-II. Puis elles présentent ces complexes à leur surface.
Si les antigènes sont capturés en périphérie (peau par exemple) et qu'elles reçoivent en même temps des
signaux de dangers (2 grands types : PAMP et signaux de stress), elles sont activées et deviennent matures
puis migrent dans l'OLS le plus proche.
Les cellules dendritiques matures ont 3 caractéristiques essentielles pour activer les LT :
• Elles ont de très nombreuses dendrites acquises pendant la maturation (augmentation de la surface de
présentation de CMH-Peptide et molécules d'adhérence ICAM et LFA)
• Elles expriment de nouvelles molécules qui sont les molécules de co-stimulation de la famille B7.
• Elles se mettent à sécréter des chimiokines qui attirent à leur contact des lymphocytes qui traversent
l'OLS où elles se trouvent.
Ces caractéristiques permettent de présenter efficacement l'antigène aux rares LT spécifiques circulants.
Lors de la rencontre, les membranes des LT et de la cellule dendritique font contact au niveau d'une zone
appelée synapse immunologique. Ce contact peut durer plusieurs heures pour que l'activation soit efficace.
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Les LT non spécifiques continuent à circuler.
Pour que l'activation d'un LT par l'antigène soit efficace, la cellule dendritique doit fournir 2 signaux au
lymphocyte :
Premier signal :
• Fournit par l'interaction du TCR avec le complexe CMH-Peptide et est transduit par les chaînes de
signalisation associées au TCR.
• L'interaction est renforcée par les co-récepteurs CD4 ou CD8.
• Les co-récepteurs CD4 et CD8 interagissent avec les régions invariantes du CMH.
Second signal : co-stimulation
• Résulte de l'interaction entre les molécules B7 et le récepteur CD28 porté par les LT.
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Il y a d'autres interactions cellulaires au niveau de la synapse, ces interactions renforcent aussi l'activation
du LT.
• Interactions entre CD2 et LFA-3.
• Interaction entre molécules d'adhérence ICAM avec LFA.
Les interactions LFA-ICAM se font avec différentes affinités, la somme des interactions détermine l'avidité
(affinité totale). Cette avidité dépendra du nombre d'interactions mais aussi de l'affinité de ces interactions.
L'avidité détermine l'intensité du premier signal et ainsi l'intensité de l'activation du lymphocyte. L'activation
des LT et LB est modulable et non du type "tout ou rien".
Si la cellule dendritique présente l'antigène mais n'exprime pas de molécule B7, alors elle ne fournit pas le
second signal au lymphocyte. Dans ce cas, le lymphocyte devient anergique.
L'anergie est un état réfractaire à l'activation par les deux signaux. Cet état est plus ou moins durable et
contribue au maintient de la tolérance vis-à-vis des éléments du soi.
Il y a des cellules dendritiques présentes en permanence dans les OLS, elles capturent des antigènes du soi
en phagocytant des cellules qui meurent ou en internalisant des protéines du soi solubles. Elles découpent
ces protéines en peptides, mais comme elles ne reçoivent pas de signaux de dangers, elles ne maturent pas
réellement. Lorsqu'elles rencontreront des LT spécifique du soi, les cellules dendritiques fournissent le signal
1 en présentant l'antigène mais sans générer le signal 2.
> Le LT devient anergique
> Diminue le risque de réaction auto-immune.
C'est un des deux mécanismes de prévention de l'auto-immunité, avec celui des LT régulateurs.
L'activation des LT doit être stoppée après quelques heures, en effet si elle dure trop longtemps, elle induit
une cross-réactivité vis-à-vis des antigènes du soi et donc une auto-immunité. Il existe donc des mécanismes
de rétrocontrôle des LT.
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Ce mécanisme dépend de l'expression, par les LT activés quelques heures après l'activation d'une molécule
CTLA-4.
Cette molécule ressemble au récepteur CD28 et est aussi un récepteur pour les molécules B7.
CTLA-4 a une plus forte affinité que le récepteur CD28 pour les molécules B7.
> Création d'une compétition entre CD28 et CTLA-4
De plus, le récepteur CTLA-4 transduit des signaux qui stoppent l'activation.
IL-2 interagit avec le récepteur de haute affinité, ce récepteur envoie au LT des signaux qui déclenchent la
mitose. Cette stimulation peut être auto ou paracrine.
Les LT font en moyenne une quinzaine de mitose qui donne naissance à environ 30 000 LT clones.
Les LT au repos expriment toujours un récepteur à l'IL-2 à faible affinité. Ce récepteur est constitué de 2
chaînes (β et γ).
L'activation du LT déclenche la transcription d'un gène codant pour une 3ème chaîne (chaîne α) pour le
récepteur à l'IL-2.
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2. Différentiation en LT effecteurs
LT CD8 :
LT CD4 :
Suite à leur activation par des antigènes, les CD4 se différentient en LT-H1 ou LT-H2.
La différentiation en LT-H1 est marquée par l'acquisition :
• D'un nouveau phénotype qui permettra de rejoindre le foyer infectieux inflammatoire.
• De la capacité à répondre à une nouvelle activation par la sécrétion de cytokines effectrices : TNF-α,
IFN-γ, IL-3, GM-CSF (Granulocyte/Monocyte Colony Stimulating Factor).
• De la capacité à exprimer des molécules membranaires : CD40L et FasL.
A la différence des LTc, les LT-H1 nécessitent les 2 signaux pour être réactivés.
Les cellules T effectrices ont une durée de vie courte (jours, semaine) puis meurent par apoptose induite par
FasL et récepteur Fas. Cette destruction est nécessaire au maintient de l'homéostasie.
3. Différenciation en LT mémoire
À l’issue de la prolifération clonale, certains lymphocytes deviennent des T mémoires et repassent dans la
circulation à travers les organes lymphoïdes jusqu’à ce qu’ils rencontrent leur Ag, ce qui donnera une
réponse immunitaire secondaire.
Les T mémoires, à la différence des T effecteurs, ont une longue durée de vie.
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VI) Fonction des LT effecteurs
1. Cytotoxicité
C'est leur fonction majeure, elle s'exerce sur le foyer infectieux, le LTc reconnaît les cellules cibles infectées
par un virus car ces cellules expriment des complexes CMH I - Peptide viral.
Il y a rapprochement des membranes (synapse immunologique), puis réception du Signal 1 à destination du
LT.
Ce dernier s'active grâce à son TCR et à l'interaction avec le CMH I - Peptide antigénique.
Cette interaction est renforcée par les molécules LFA1-ICAM et CD2-LFA3.
Les granules cytolytiques se positionnent en face de la cellule cible, l'activation déclenche enfin la libération
des granules dans l'espace inter-membranaire.
• La perforine crée des pores dans la membrane plasmique.
• Le granzyme initie des signaux d'apoptose.
Les LTc expriment aussi les FasL (Fas Ligand) qui, si ils sont reconnus par la cellule cible (via récepteurs Fas),
induisent également l'apoptose.
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2. Fonctions majeures des TH1
Elles s’exercent essentiellement sur le foyer infectieux, dans lequel migrent les TH1 après s’être différenciés.
Dans ce foyer infectieux, les TH1 stimulent la fonction des macrophages et des LT cytotoxiques.
Pour cela, le TH1 doit être réactivé sur le foyer infectieux par les macrophages qui présentent des peptides
antigéniques à leur surface.
Les macrophages présentent également des molécules B7 qui activent les LT TH2, les TH1 et TH2 ne sont
réactivés que par les deux signaux.
L’activation du TH1 déclenche la sécrétion de cytokines (IFN-g et IL-2) et le TH1 exprime CD40 ligand et Fas
ligand.
L’IFN-γ et le CD40 ligand agissent sur les récepteurs correspondant du macrophage et ces interactions
déclenchent l’activation du macrophage.
Cette activation accroît le pouvoir bactéricide du macrophage, ce qui lui permet de se débarrasser de
pathogènes intracellulaires qui résistent.
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pathogènes intracellulaires qui résistent.
L’IL-2 produite par le TH1 activé agit sur les LT cytotoxiques dont il augmente les propriétés cytotoxiques.
Enfin le Fas ligand permet la destruction de cellules infectées exprimant Fas.
Les TH2, une fois différenciés, sont réactivés par les LB spécifiques au même antigène.
La reconnaissance de l’antigène par le LB va induire :
• une internalisation des complexes BCR-Ag.
• une présentation des peptides de cet antigène sur le CMH II et l’expression de molécules B7.
Le LB va ensuite présenter les complexes CMH II – peptide ainsi que la molécule B7 (qui se lie à CD28) au LT
TH2.
> Le TH2 activé va exprimer CD40. L’interaction CD40 - CD40 ligand transduit le signal 2 de l’activation.
> Ce signal induit l’expression par le LB de récepteurs aux cytokines produites par le LT TH2 (IL-4, 5,
6) et l’interaction cytokine-récepteur déclenche la prolifération et la différenciation du LB en
plasmocyte.
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Réarrangement génétique des Immunoglobulines
vendredi 19 septembre 2008
10:42
Le système immunitaire peut reconnaître des milliards d’Ag différents, cette reconnaissance se fait avec un
nombre équivalent de récepteurs sur les LT et LB. Le réarrangement dépend de la partie variable des
chaînes. Il faut qu’il y ait autant de gènes que de récepteurs différents, il faut donc plusieurs milliards de
gènes pour la synthèse de ces protéines, ce qui n’est pas possible. Les gènes codant pour les récepteurs des
Ag n’existent pas dans l’ADN germinal mais sont fabriqués à partir de précurseurs, les segments géniques,
qui se recombinent entre eux pour former un gène fonctionnel.
La configuration germinale est la configuration que l’on trouve dans toutes les cellules, les différents locus
sont sur des chromosomes différents.
Ces trois locus comportent deux parties séparées par plusieurs milliers de nucléotides :
Partie 5' : composée de l'association des segments L et V
Partie 3' :
• Composée des alternances de segments J et C répétés pour les chaînes légères (Kappa et Lambda).
• Composée des segments regroupés D, J et C.
Ces gènes C comportent des exons L qui codent pour des petits peptides de sécrétion permettant le
transport des chaînes (lourdes et légères) à travers le RE, ce peptide est excisé et n’est pas présent dans la
protéine définitive.
II) Réarrangement des gènes codant la chaîne lourde des Ig, expression des
récepteurs pré-B
Les LB se forment dans la moelle osseuse à partir de cellules souches hématopoïétiques.
Ces cellules deviennent des pro-B précoces, puis des pro-B tardives, puis des grandes cellules pré-B
(exprimant un récepteur pré-B) qui se divisent en petites pré-B qui donnent des B immatures puis des B
matures.
Le récepteur pré-B est constitué d’une chaîne lourde et d’un substitut de chaîne légère.
Les cellules B immatures expriment un BCR avec les parties variables des chaînes lourdes et légères, ce BCR
est appelé IgM.
> Les LB immatures expriment un BCR de type IgM.
> Les B matures expriment IgM et IgD.
C’est dans ces lymphocytes en développement que se forment les gènes codants pour les
immunoglobulines par une succession de réarrangements des segments géniques V, D et J.
Les segments C ne se recombinent pas.
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Les segments C ne se recombinent pas.
Entre les différents segments de D, J, etc…, des séquences ADN vont être éliminées pour rapprocher les
segments sur l'ADN réarrangé.
Ces réarrangements débutent au stade pro-B précoce car la cellule commence à exprimer des enzymes de
recombinaison Rag 1 et 2.
Il y a coupure puis liaison de l'ADN, dans de nombreux cas, ce phénomène aboutit à une séquence
recombinée DJ qui n'est pas en phase de lecture, si c'est le cas, d'autres réarrangements similaires sont
ensuite réalisés jusqu'à ce que la séquence DJ soit avec un bon cadre de lecture.
La cellule est alors appelée Pro-B tardive.
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Cet ARN est immature et comporte les segments J qui n'ont pas été utilisés ainsi que les séquences
introniques.
La maturation par épissage aboutit à un ARNm mature destiné à être traduit en protéine : chaîne lourde µ
d'anticorps (µ car sa partie constante est codée par le segment Cµ).
La cellule exprime ensuite la protéine sur sa membrane. Pour cela elle doit constituer un hétérodimère (2
chaînes µ + 2 substituts de chaînes légères) : récepteur Pré-B.
La cellule qui exprime ce récepteur est appelé "Grande Cellule Pré-B".
Le récepteur transduit un signal d'activation qui stoppe les réarrangements des locus des chaînes lourdes.
Ce signal déclenche aussi une série de mitoses et donne naissance aux petites cellules Pré-B qui expriment
le même récepteur.
Chaque recombinaison DJ puis VDJ du locus H aboutit à un raccourcissement de l'ADN qui contient ce locus.
Ce raccourcissement est particulièrement important lors du rapprochement d'un V avec le groupe DJ et a
permis de mettre en évidence ce phénomène uniquement présent dans ces cellules.
Les lymphocytes qui n'arrivent pas à faire les réarrangements DJ puis VDJ d'une façon efficace, meurent par
apoptose.
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Ces réarrangements rapprochent des segments V et J jusqu'à ce qu'une séquence avec un cadre de lecture
correct soit produite.
VJ : code pour le domaine variable.
C : code pour le fragment constant de la chaîne légère.
Il y a ensuite transcription qui aboutit à un ARN pré-m puis mature ARNm. La traduction s'en suit et on
obtient une chaîne légère λ ou κ.
Cette nouvelle chaîne légère s'apparie avec la chaîne lourde µ en remplaçant le substitut de chaîne légère.
Ce BCR étant exprimé sur la cellule, induit un signal qui stoppe le réarrangement des autres locii λ ou κ.
La cellule qui exprime cet IgM est un LB immature.
Le lymphocyte est toujours dans la moelle, si le BCR de cet LB immature reconnaît un antigène du soi, il
transduit un signal qui provoque la mort du lymphocyte par apoptose.
> Limite les LB auto-réactifs.
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Il y a formation de transcrits longs comportant la séquence VDJ, le Cµ et le Cδ.
Ces transcrits primaires donnent naissance par épissage alternatif à 2 ARNm différents :
• L'un conserve la séquence Cµ.
• L'autre la séquence Cδ.
Deux chaînes lourdes µ ou δ comportant la même séquence VDJ sont ainsi produites et s'associent à la seule
chaîne légère que le lymphocyte produit.
Les deux Ig diffèrent uniquement par la partie constante de leur chaînes lourdes.
Les régions variables des chaînes lourdes et légères des deux Ig sont les mêmes : même paratope.
On dit qu'il y a exclusion allélique puisqu'un seul des deux allèles de chaîne lourde et légère s'expriment.
On dit qu'il y a exclusion isotypique pour la chaîne légère car un des deux loci ne s'expriment pas.
Ces exclusions sont dues au fait que dès qu'un réarrangement productif est réalisé, la production des
chaînes sous forme d'un récepteur transduit un signal qui bloque les autres réarrangements.
Ils sont catalysés par des enzymes recombinases Rag. Elles ont la capacité de plier l'ADN double brin.
Si ces enzymes sont défectueuses il n'y a pas de réarrangement des gènes BCR et TCR donc peu de
Lymphocytes : Pathologie SCID.
Ces enzymes Rag agissent au niveau de séquences signal de recombinaisons. Elles sont localisées entre les
segments géniques qui se réarrangent, il en existe 2 types :
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segments géniques qui se réarrangent, il en existe 2 types :
• Des séquences avec un heptamère et un nonamère séparé par 23 pb.
• Des séquences avec les mêmes heptamères et nonamères séparés par 12 pb.
L'ADN est coupé entre les séquences heptamères. Les deux heptamères sont ensuite reliés.
> On aboutit à un ADN circulaire (jonction signal) qui se sépare de l'ADN chromosomique.
Au sein de l'ADN chromosomique, les segments V et J vont être rassemblés pour former la jonction de
codage.
Le site de clivage qui a éliminé les séquences de recombinaisons est imprécis. Il peut cliver à différents
niveaux des segments V et J.
Les extrémités vont former une petite boucle entre les deux brins d'ADN.
Certaines des séquences impliquées dans les boucles seront clivées et aboutiront à des bords cohésifs.
Des enzymes de réparation ajoutent les nucléotides complémentaires : On obtient les nucléotides P
(séquence palindromique type TATA).
Le plus souvent, un nombre variable de nucléotides N sont ajoutés au hasard entre les nucléotides P.
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Tdt : Terminal Desoxynucleotidyl Transferase
• Enzyme impliquée dans l'ajout des nucléotides en absence de matrice, aléatoirement.
Pour des lymphocytes utilisant 2 mêmes segments V et J, la séquence intercalée constitue une grande
variabilité.
Cette séquence est à l'origine des domaines hypervariables.
La diversité conférée par les zones CDR1 et CDR2 est d'origine germinale alors que celle de la zone CDR3 est
somatique.
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Il y interagissent avec les LT CD4.
Les cytokines produites par les LT CD4 activés sont à l'origine de la commutation de classe.
• Pour le LB, passage de l'expression d'IgM et IgD à l'expression d'une autre classe : A, E…
Les cytokines produites par les LT induisent la commutation de classe en provoquant de nouveaux
réarrangements de l'ADN du LB dans les régions des segments C des locus de chaînes lourdes.
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Structure des Immunoglobulines
mercredi 24 septembre 2008
11:03
I) Généralités
Les Ig existent sous deux formes qui n'auront pas la même fonction :
• Forme membranaire : ancrée dans la membrane des LB, elles fonctionnent comme récepteur pour
l'antigène, ce sont les BCR.
> Rôle de reconnaissance de l'antigène
• Forme soluble : sécrétée. Ce sont les anticorps produits par les LB à leur étape finale de différentiation
(état de plasmocyte).
Avant d'entrer en contact avec leur antigène spécifique, les LB sont au repos (quiescence).
Lorsque les anticorps reconnaissent leur antigène (à la surface d'une bactérie par exemple), elles recrutent
des systèmes effecteurs.
Les chaînes lourde sont unies entre elles par deux ponts disulfure et chaque chaîne lourde est reliée à sa
chaîne légère par un pont disulfure.
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• Papaïne (A) : attaque la molécule d'IgG au niveau des zones charnières (au dessus).
• Aboutit à 3 parties :
• 2 Fab : Fragments de liaison à l'antigène.
• 1 Fc : Fragment constant, aspécifique de l'antigène.
• Pepsine (B) :
• Aboutit à 2 parties :
• 1 Fab'2 : 2 Fab reliés
• 1 Fc
• C'est ce clivage qui a permit de comprendre la fonction des différentes parties de la molécule :
• Fragment Fab : reconnaît l'antigène.
• Fragment Fc : responsable du recrutement des systèmes effecteurs (différents en fonction des isotypes).
> Ces clivages permettent de choisir les fragments d'anticorps qui peuvent être intéressants pour les
expériences.
Le clivage des deux enzymes se fait au niveau des ponts disulfures, ces zones permettent à la molécule de se
déformer.
Les chaînes lourdes, comme les chaînes légères, comportent des parties constantes (C) et variables (V).
Au sein des zones variables, il y a des zones hypervariables.
En effet, dans chacun des domaines variables des chaînes lourdes et légères, il y a 3 zones hypervariables
appelées CDR (1,2 et 3).
C'est l'étude de la structure tridimensionnelle des immunoglobulines par diffraction aux rayons X qui a permit
de comprendre la fonction des CDR.
L'étude tridimensionnelle des IgG a révélé que les 3 CDR de chaînes lourdes et légères sont rapprochés dans
l'espace et forment ensemble le paratope.
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l'espace et forment ensemble le paratope.
Selon l'enchaînement linéaire des aa, les 3 CDR sont pourtant éloignés.
La complémentarité entre l'épitope et le paratope se fait grâce à la déformation de la région charnière qui
aboutit à une concordance spatiale parfaite.
Les IgG ainsi que les autres classes d'Ig sont repliés en domaines répétitifs appelés "domaines Ig".
Ce sont des boucles refermées par des ponts disulfures intrachaîne.
Ce motif de domaine Ig a été retrouvé dans de nombreuses autres molécules qui appartiennent à la
Superfamille des Ig : Ce sont des molécules de reconnaissance et communication intercellulaire.
Les IgA sont sous forme de dimères réunis par une chaîne J.
Les IgA sécrétés au niveau des muqueuses digestives ou respiratoires ont en plus une pièce de sécrétion.
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3. Structure des IgM
Chaîne lourde Mu.
1g/L dans le sang où l'IgM est sous forme de pentamère :
• 5 IgM réunis par une chaîne J
IgM existe également sous forme de monomère lorsqu'elle joue le rôle de BCR à la surface des lymphocytes B.
4. Autres Ig
Peu abondantes.
IgD : chaîne lourde Delta, existent à la surface des LB où elles jouent le rôle de BCR.
• Pas de rôle spécifique connu.
Le LB sera bien activé uniquement en présence d'IgM et IgD à la surface de la membrane.
• Les parties variables des IgM et IgD sont les mêmes.
5. Structure du BCR
Structure identique à celle des anticorps mis à part la présence d'un domaine transmembranaire pour
l'ancrage dans la membrane.
Il existe aussi un court domaine intra-cytoplasmique qui participe à la transduction du signal.
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Le signal est médié :
• Par la partie intracytoplasmique du BCR
• Les protéines accessoires.
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Le système du complément
mercredi 24 septembre 2008
12:08
I) Généralités et Nomenclature
Le système du complément est composé de molécule solubles produites par le foie et qui circulent en
permanence dans le sang sous la forme inactive.
Mis à part les protéines régulatrices, les composants du complément sont des enzymes protéolytiques qui
circulent dans le sang sous la forme inactive en l'absence d'infection. On dit que ce sont des pro-enzymes.
Lors d'une infection par des pathogènes extra-cellulaires, c'est-à-dire la majeure partie des bactéries et des
levures, un premier composant du complément va être activé, il devient enzyme protéolytique actif puis clive
le deuxième composant. Ce deuxième composant devient lui-même actif, suite de la cascade.
L'activation du complément implique une cascade protéolytique qui est amplifiée à chaque étape. En effet,
chaque enzyme activée clive et donc active de nombreuses autres molécules du pro-enzyme suivant. A la fin
de la cascade, il y aura production de nombreux complexes lytiques qui vont détruire efficacement les
pathogènes extra-cellulaires.
Ce système est très puissant et doit être finement contrôlé. Il a de nombreux effets destructeurs vis-à-vis du
pathogène.
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