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« La raison d’être de Nestlé

est d’améliorer la qualité


de vie et de contribuer à un
avenir plus sain »

Imane Zaoui,

Directrice Générale de
Nestlé Maroc

Interview

Analyse sensorielle

N°130

15 Mars - 15 Avril 2020 35 DH

Un outil puissant au service de


l’innovation !

RESSOURCES

QUALITE

MARCHES

ENTREPRISE DU MOIS

Fertilisation des cultures


légumières

Blockchain

Une révolution dans la


transparence agroalimentaire

Innovation dans la confiserie


et les snacks

Massimo Zanetti
Beverage Iberia

L’Interview Imane Zaoui, Directrice Générale de Nestlé Maroc

La raison d’être de
Nestlé est d’améliorer
la qualité de vie et
de contribuer à un
avenir plus sain

Favoriser la consommation durable,


améliorer la qualité de vie, contribuer à
un avenir plus sain et protéger les res-
sources pour les générations futures :
c'est le pari et le credo de cette entreprise
citoyenne. Basée dès les années 1920 à

Casablanca, Nestlé Maroc effectue un tra-


vail de proximité en apportant une assis-
tance technique à plus de 8.000 fermiers.
Imane Zaoui, la nouvelle Directrice Géné-
rale et la première Marocaine à la tête de
Nestlé Maroc, dévoile avec simplicité et
sincérité les coulisses de cette entreprise
citoyenne et responsable.

FOOD Magazine

Après avoir occupé différents


postes de responsabilité au sein
de Nestlé Maroc, vous avez été
nommée Directrice Générale en
janvier 2020. Dans quelle cadre
s’inscrit cette nomination ?

Imane Zaoui

Lauréate de l’ISCAE (Institut Supé-


rieur de Commerce et d'Adminis-
tration des Entreprises), j’ai rejoint
Nestlé début 2007 en tant que Char-
gée de développement des ventes,
puis en tant que Chargée de Ventes
Grands Comptes en 2009. En 2013,
j’ai géré le circuit traditionnel sur la
zone Nord avant d’être nommée en
2014 Responsable du département
développement commercial de l’en-
treprise. Fin 2016, je suis devenue
Directrice commerciale de Nestlé
Maroc. Et depuis janvier 2020, c’est
avec fierté que j’ai pris la direction de
Nestlé Maroc.

Pouvez-vous partager avec nos


lecteurs vos principales réalisa-
tions au sein de Nestlé ?

Tout d’abord je tiens à signaler que


j’ai eu la chance d’avoir une équipe
formidable, une équipe qui a su
relever beaucoup de défis et sur-per-
former le marché et qui a permis de
consolider notre position de leader
sur les catégories dans lesquelles
nous opérons.

Sur la partie distribution, nous avons


continué le travail de fond initié sur
notre route to market en renforçant
le partenariat avec nos distributeurs,
mais aussi en mettant le focus sur
l’automatisation de toutes nos opé-
rations, ce qui a ramené beaucoup
d’efficacité dans notre couverture.

En terme de développement de
produit, nous avons mis le focus sur
des produits qui répondent aux goûts
des consommateurs marocains

mais aussi à leur pouvoir d’achat. À

l’exemple de la catégorie céréales


petit-déjeuner où nous avons lancé
des produits à 10 DH et qui ont per-
mis de démocratiser la catégorie.

Comment envisagez-vous vos


nouvelles fonctions ?

C’est avec beaucoup de fierté que


je prends la direction de Nestlé
dans mon pays le Maroc. Je ferai
de mon mieux pour continuer à ce
que Nestlé Maroc performe sur le
marché. Nous avons des positions
de leader dans les catégories dans
lesquelles nous opérons, mais l’idée
est de continuer à développer ces
catégories, de continuer à offrir aux
consommateurs marocains des pro-

duits qui sont nutritionnellement bons


pour leur santé. Aussi, nous comp-
tons explorer l’opportunité d’intégrer
de nouvelles catégories.

Suite page 28-29

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 3

FOCUS

Analyse sensorielle

Un outil puissant au service de l’innovation !

Le goût, l’odorat, la vue, le toucher et l’ouïe : l’analyse sensorielle fait


intervenir les cinq sens de
l’être humain. Face à un consommateur en attente de qualité et de transparence,
à une stagnation
du marché et aux limites des analyses physico-chimiques pour la caractérisation
des produits,
l’analyse sensorielle devient de plus en plus un impératif en industrie
agroalimentaire. L’objectif

est de mesurer l’intensité de la sensation et d’établir le profil sensoriel


d’un produit donné pour
mieux répondre aux goûts et attentes du consommateur. Quelles sont les
principales méthodes 30

utilisées ? Comment les analyses sensorielles contribuent-elles au succès d'un


produit ? Quelle

méthode choisir ? Découvrons-le dans ce dossier.

RESSOURCES

Fertilisation des cultures légumières


Comment raisonner en agriculture
biologique ?

L’agriculture biologique dépend fortement de la bonne fertilité des sols. Les


engrais et les
amendements organiques ont chacun des dynamiques de minéralisation qui leur
sont propres
et qui varient selon les sols où ils sont apportés. Comment donc choisir son
engrais ou son
amendement en fonction de la culture et de ses besoins ? Quels sont les
éléments à prendre
en compte ? Maëlle Depriester, Conseillère en maraîchage au Comité
Départemental de
Développement Légumier (CDDL) de la Chambre d’agriculture Pays de la Loire,
nous répond.

QUALITE

Blockchain

Une révolution dans la


transparence agroalimentaire

De l’agriculteur au consommateur, l’agroalimentaire est un écosystème complexe,


dont l’enjeu est
de pouvoir retracer l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement et réduire
les coûts de rappel.
Désormais, la blockchain permet de migrer vers un processus 100% digital
permettant d’accélérer
les procédures et réduire les erreurs. Chaque étape du cycle de production est
cartographiée en
temps réel et enregistrée de manière sécurisée et immuable. Objectif :
améliorer la traçabilité et la
qualité des produits afin de rassurer le consommateur

L’ENTREPRISE DU MOIS

Massimo Zanetti Beverage Iberia


Un opérateur de référence sur le
marché portugais du café

Créé en septembre 2017 par la fusion de Segafredo Zanetti Portugal et


Nutricafés, Massimo Zanetti Beverage
Iberia (MZB Iberia) occupe aujourd’hui la 3ᵉ̀ᵐᵉ place sur le marché du café en
Péninsule Ibérique, et est implanté
sur plusieurs marchés internationaux. Spécialisé dans la torréfaction, le
broyage, l'emballage et la distribution, il
compte à ce jour 18 usines et propose une offre allant des grains de café au
café moulu et aux capsules. Zoom
sur cette entreprise qui souhaite se développer sur de nouveaux marchés,
notamment le Maroc.

N° 130 • 15 Mars / 15 Avril 2020

L’INTERVIEW

3 Imane Zaoui, Directrice Générale


de Nestlé Maroc

5 Editorial

6 Agenda
L’ACTU

7 Maroc

20 Monde

23 Tableau de bord

24 Veille réglementaire

SALON

25 Reports et annulations

26 Gulfood

PROCESS

42 Formulation des boissons

44 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

MARCHÉS

48 Lancements Maroc

50 Lancements Monde

51 Tendances : Innovation dans la


confiserie et les snacks

56 FOOD Mondain

58 Délices d’initiés

55 Bulletin d'abonnement

Edito

Adel AMOR

Directeur de publication
Parce que la Vie a ses droits

Festivals reportés, salons annulés, missions interrompues… l’ac-


tualité des événements traitant de l’agroalimentaire, à laquelle
nous avons consacré un article page 25, n’est actuellement qu’une
suite de mauvaises nouvelles pour toute une industrie, celle de
l’événementiel et de la communication, dont nous sommes partie
prenante.

Suite à des annulations d’insertion de dernière minute, nous avons


dû réorganiser le contenu de cette édition du 15 mars et combler
les lacunes laissées par les annonceurs défaillants. Cette situation
a entraîné –nous le déplorons- un décalage de la parution de ce
numéro.

Nous avons aussi dû nous adapter et revoir complètement notre


offre et l’organisation de nos moyens de travail. Mais ce que nous
pouvons vous certifier, c’est que, dans cette période d’incertitude
qui s’ouvre, nous serons près de vous, fidèles à notre engagement
de vous accompagner et de rendre compte de vos activités, de vos
difficultés et de vos succès.

Nous basculons au tout numérique pendant toute la durée du


confinement et allons éditer une newsletter tous les lundi, mercre-
di et vendredi, pour rendre compte de vos efforts pour servir les
consommateurs et faire en sorte qu’ils ne manquent de rien.

Nous reprendrons le format papier aussitôt que les mouvements


de personnes seront autorisés. En attendant, inscrivez-vous à la
newsletter sur notre site www.foodmagazine.ma.

À l’instar des personnels de santé et de sécurité, vous êtes les


héros de cette séquence incroyable que traverse l’Humanité. Vous
devez non seulement garantir un approvisionnement sain et régu-
lier du marché mais aussi assurer la sécurité de vos ressources
humaines et faire barrière à la propagation du virus.

Aussi, nous vous exhortons à partager avec nos lecteurs, vos re-
tours d’expérience, les bonnes pratiques mises en place sur vos
sites au quotidien, vos astuces et vos problématiques et ce, en
répondant aux sollicitations de nos journalistes. Nous comptons
sur votre soutien car il nous est très difficile, voire impossible, de
nous déplacer pour recueillir vos témoignages. Il est crucial aus-
si, de partager avec tous, les gestes qui sauvent. Rendez-vous
donc avec nos journalistes dont vous trouverez les coordonnées
en page 6.

Enfin, parce que la vie a ses droits, que le Monde ne va pas s’ar-
rêter et que nous devons bien rendre compte de l’actualité ante
Covid 19, vous trouverez dans ce numéro, vos pages habituelles
consacrées aux Actus et aux différentes rubriques thématiques.

8 mars oblige, nous fêtons les Femmes, avec une interview du


mois consacrée à une battante, qui a gravi tous les échelons pour
se retrouver à la tête de la filiale marocaine d’une multinationale de
renom, Nestlé.

Par ailleurs, vous pourrez déguster un superbe dossier consacré


à l’analyse sensorielle, un outil puissant au service de l’innovation.
Je vous souhaite une lecture agréable et formule mes vœux pour
que nous passions, tous, cette épreuve avec le minimum de dom-
mages.

Que Dieu vous préserve ainsi que vos proches.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 5

Agenda

Directeur Général
Directeur de publication
Adel AMOR
a.amor@foodmagazine.ma

Rédacteur en chef
Florence CLAIR
f.clair@foodmagazine.ma

Journalistes
Rachida ATTAR

r.attar@foodmagazine.ma

Nargys ES-SETTE
n.essette@foodmagazine.ma

Zakia KASSIMI
z.kassimi@foodmagazine.ma

Ont collaboré à ce numéro


Maëlle DEPRIESTER
Ranbir KOONER

Assistante de direction
Siham AIT SI BELLA

assistante@foodmagazine.ma

Comptabilité
Abdelaziz TOUHAM

Conception graphique
Othman EL MAHFOUDI

o.elmahfoudi@foodmagazine.ma

Publicité
Mostafa BENCHARFA

m.bencharfa@foodmagazine.ma

Imprimerie
Rotaco - Casablanca

Distribution Maroc : Sapress


FOOD MAGAZINE

Une publication de

• Salons :

Expo Côte D'ivoire


(Abidjan, Côte
d’Ivoire)

6 au 11 mai 2020
L’événement porte sur la
revitalisation des entre-
prises pour parvenir à
une industrialisation plus
rapide et inclusive.

M.A.D.E (Paris, France)

13 et 14 mai 2020

Le salon Marques Asso-


ciées Distribution Event
est le rendez-vous de la
création alimentaire.

CFIA 2020 Rennes


(Rennes, France)
26 au 28 mai 2020

Carrefour des Fournis-


seurs de l’Industrie Agroa-
limentaire de Rennes.

SIAL Canada
(Montréal, Canada)
5 au 7 août 2020
Salon international de

l’alimentation, des bois-


sons, vins et spiritueux.

Interplast-Pack-Print
2020 (Nairobi,Kenya)

7 au 9 août 2020

Salon professionnel inter-


national de l'impression et
de l'emballage en plas-

tique, des machines d'em-


ballage, des équipements
d'emballage, etc.

Vitafoods Europe
(Genève, Suisse)

1ᵉʳ au 3 septembre 2020


Événement dédié à l'in-
dustrie nutraceutique, aux
compléments alimentaires et
à l'innovation.

Malaysia International
Halal Showcase

(Kuala Lumpur, Malaisie)


1ᵉʳ au 4 septembre 2020
17ème édition de l’exposition
internationale des produits
Halal.

Macfrut
(Rimini, Italie)

8 au 10 septembre 2020
Salon international du sec-
teur des fruits et légumes.

Alimentaria
(Barcelone, Espagne)
14 au 17 septembre 2020
Salon international de l'ali-

mentation et des boissons.

The Kenyan Food Event


2020 (Nairobi,Kenya)

15 au 17 septembre 2020
Salon international des sec-
teurs de l'alimentation, des

boissons et de l'hôtellerie au
Kenya.

Halal Expo Canada


(Toronto, Canada)

17 au 19 septembre 2020
Le seul événement B2B en
Amérique du Nord dédié à
l'industrie du halal.

Djazagro (Alger, Algérie)


21 au 24 septembre 2020
Salon pour l’industrie de
sous-traitance des denrées
alimentaires et des boissons.

WorldFood Moscow
(Moscou, Russie)

22 au 25 septembre 2020
Salon international de l'ali-
mentation et des boissons.
SIAL Paris (Paris, France)

18 au 22 octobre 2020

Salon international de l’alimen-


tation et des boissons.

All4Pack (Paris, France)


23 au 26 novembre 2020
Salon international de l'em-
ballage et de l'intralogistique.

F&V Processing 2020


(Avignon, France)

24 au 26 novembre 2020

3ᵉ̀ᵐᵉ symposium sur la transfor-


mation des fruits et légumes.

Silvestri Media

L'info et + …

Dossier de presse 15/08


Dépôt légal 0046/2008
ISSN : 2028-0335

AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1
CASABLANCA 20000

L’épidémie de coronavirus Covid-19 oblige tous les or-


ganisateurs à annuler ou à reporter les grandes mani-
festations et rassemblements de masse. Pour plus de
détails, consultez notre article dédié en page 25

Nos Annonceurs

Tél. : +212 522 30 62 79/80

Fax : +212 522 44 14 05

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Radio Azawan 57

Silvestri Media 15

L’Actu Maroc

ASMEX

Appel à des mesures de soutien aux exportateurs !

Tous les secteurs sont impactés par la pandémie du Coronavirus.


Pour l’export, entre autres, s’ajoute à ce phénomène la séche-
resse qui sévit actuellement dans notre pays. Des conséquences
désastreuses sur l’économie marocaine en général, les emplois et
les secteurs exportateurs en particulier sont attendues. De plus, de
nombreux secteurs peuvent difficilement se projeter sur les mois à
venir à cause de la fermeture de plusieurs frontières au niveau des
pays cibles de nos exportations, des perturbations à grande échelle
des chaînes logistiques et de la dépendance des fournisseurs
internationaux dans le cadre des approvisionnements en matières
premières et en demi-produits nécessaires à leur production.

Afin de minimiser le risque pour nos exportateurs, l’Association


Marocaine des Exportateurs (ASMEX) appelle le Gouvernement
à mettre en place des mesures appropriées et urgentes en faveur
des entreprises exportatrices, de nature à assurer la continuité de
leur fonctionnement et sécuriser leurs emplois. Dans ce cadre,
l’ASMEX propose à l’État de soutenir les entreprises exportatrices
pour préserver leurs emplois en accordant un abattement de 50%

sur les charges sociales et l’impôt sur le revenu pendant la période


de l’épidémie et de suspendre le paiement des impôts, des taxes
et des charges sociales jusqu’à nouvel ordre.

L’association suggère également de rééchelonner les crédits


bancaires octroyés aux investissements et/ou à la mise à niveau

en différant provisoirement les paiements de crédit. En parallèle


l’Association propose de revoir le taux directeur à la baisse d’un
point pour les entreprises en difficulté de trésorerie, de renforcer
les dispositifs d’assurance pour garantir les exportations de mar-
chandises marocaines et de soutenir les exportations de produits
périssables à hauteur de 80% compte tenu de l’arrêt des lignes
aériennes et maritimes à destination des pays cibles.

Elle conseille, dans le même sens, d’annuler tous les frais en-
gendrés par la mise en quarantaine des bateaux transitant par
des pays à risque et supportés par les entreprises, de prévoir
des mesures compensatoires pour les secteurs d’exportation de

services, et notamment le tourisme, et enfin de revoir les mesures


draconiennes de la Loi de Finances 2020 qui ont relevé la taxation
sur les entreprises exportatrices, sous la pression de l’Union Eu-
ropéenne, pour sortir de la liste grise dans laquelle le Maroc figure
encore. « Une Loi de Finances rectificative s’impose », demande
l’ASMEX.
Notons qu’un comité de veille est créé au sein de l’ASMEX, qui
invite les entreprises exportatrices à envoyer leurs doléances à
l’adresse veille@asmex.org. L’association informe ses membres
qu’elle reste mobilisée pour apporter au Gouvernement d’autres
propositions visant à maintenir l’activité des entreprises exporta-
trices.

Covid-19

L’AM3D contribue à la politique de prévention

Accompagnant les
dernières mesures
préventives prises pour
stopper la propaga-
tion du coronavirus
Covid-19, l’Associa-

Transport international

L’ASMEX et la BCP sensibilisent les


exportateurs

« Comment se couvrir contre les


risques liés au transport internatio-
nal de marchandises ? » : tel était le

thème du séminaire organisé le 5 mars


dernier à Casablanca par l’Association

• Aziz Mantrach,
Vice-Président de
l’ASMEX

tion Marocaine des


professionnels de

Dératisation, Désinsectisation, Déreptilisation (AM3D) tient à


informer que le meilleur moyen de gérer la situation réside dans
les connaissances sur le virus et sur les méthodes de préven-
tion adaptées.

Ainsi, l’AM3D met à la disposition des professionnels de


l’hygiène publiques, adhérents comme non-adhérents, des
documents d’information pour mieux appréhender la gestion
des opérations de désinfection générale, qui seront de plus
en plus demandées dans les prochains jours. Ces documents
incluent : un guide général sur les gestes « barrière » de pré-
caution à respecter, les modes et voies de contamination par
coronavirus, ainsi qu’un modèle de protocole de désinfection
post-nettoyage à transmettre avant les opérations.

Par ailleurs, l’Association tient à encourager les citoyens à bien


vérifier la compétence des prestataires qui interviennent en
désinfection globale des locaux, suites aux diverses alertes sur
des opérations réalisées loin des règles professionnelles, avec
par conséquent une inefficacité du traitement virucide. Enfin,
l’AM3D demande aux prestataires de services de faire preuve
de la plus grande disponibilité et solidarité pour participer à l’ac-
tion nationale en cours, afin de protéger la santé des citoyens.

Marocaine des Exportateurs (ASMEX), en partenariat avec le


Banque Centrale Populaire (BCP). Ce séminaire, piloté par la
Commission logistique de l’ASMEX, a réuni, en plus des opé-
rateurs économiques et des logisticiens, des assureurs et des
experts-métiers pour débattre de l’importance de l’assurance
du transport dans les échanges internationaux et les différents
risques liés au transport international.

Aziz Mantrach Vice-Président de l’ASMEX, et Président de la


Commission logistique, précise que : « notre rôle en tant qu'as-
sociation est de sensibiliser l’opérateur économique sur l’impor-
tance de bien se couvrir en assurance transport international, de
maitriser et de contrôler sa supply chain logistique et de contrac-
ter son transport et son assurance localement, afin de réduire les
coûts et les sinistres liés aux risques de transport. »

Lors de cette rencontre, plusieurs points ont été mis au clair,


dont : les risques liés au transport international de marchan-
dises ; le crédit documentaire et l’exigence de l’assurance
transport ; l’assurance transport sur marchandise ; l’assurance
transport international dans le cadre de la CMR ; les mesures
prophylactiques dans le cadre du transport international
routier ; l'impact du développement de l’assurance sur le
commerce international des pays en développement ; l’assu-
rance-crédit et ses bénéfices pour les exportateurs.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 7

L’Actu

Stratégie agricole

Les objectifs de Génération Green 2020-2030

• Souss Massa

La première déclinaison

régionale du Plan d’Accé-


lération Industrielle sera

implantée dans le Souss


Massa. Au programme :

la mise en service en juil-


let 2020 de la première

tranche de la Zone d’ac-


célération industrielle (64
ha), l’extension de Halio-
polis/Agropole (43 ha) et
le développement d’un
parc industriel intégré.

Un appui financier pour

les projets industriels est


également prévu, ainsi

que la création d’une

« Cité d’innovation »,
pour accueillir et ac-

compagner les jeunes


porteurs de projets.

À l’occasion de la cérémonie de lancement pré-


sidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le
13 février dernier, Aziz Akhannouch, Ministre de
l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Dévelop-
pement Rural et des Eaux et Forêts, a présenté
la nouvelle stratégie de développement du sec-
teur Agricole, dénommée « Génération Green
2020-2030 ».

Cette dernière est basée sur l’évaluation


du Plan Maroc Vert, dont M. Akhannouch a

exposé les acquis, notamment : la signature


de 19 contrats programmes, un PIB agricole
multiplié par 2 entre 2007 et 2018, atteignant
125 milliards DH, des exportations agricoles
multipliées par 2,4, et 63 Mrd DH d’investisse-
ments privés générés.

Les deux piliers fondamentaux de la nouvelle


stratégie sont : priorité à l’élément humain
(faire émerger une classe moyenne agricole
et une nouvelle génération de jeunes entre-
preneurs) et pérennité du développement

agricole. Pour
ce deuxième
axe, la stratégie
fera appel à la
consolidation
des filières
agricoles, au

renforcement de la résilience et de l’éco-effica-


cité du secteur, à la structuration des chaines
de distribution, au soutien à la compétitivité
des exportations, etc. Parmi les objectifs an-
noncés à l’horizon 2030, citons un PIB agricole
entre 200 et 250 Mrd DH, une valorisation de
70% de la production, la modernisation de 12
marchés de gros, l’agrément de 120 abattoirs,
la multiplication par 2 des contrôles sanitaires,
des exportations s’élevant à 50 voire 60 Mrd
DH, la création de 170.000 emplois dans les
services agricoles ou la transformation, ou
encore 100.000 ha de nouvelles superficies en
bio.

• ASMEX

L’Association Maro-

caine des Exportateurs


(ASMEX) va installer

une délégation régionale


dans les locaux de la

Chambre de Commerce,
de l’Industrie et des

Services de la Région
Casablanca Settat. Les
deux parties souhaitent
ainsi renforcer l’offre

exportable de la région et
mieux accompagner les

opérateurs existants et
potentiels.

• BERD

La Banque Européenne
pour la Reconstruction
et le Développement

(BERD) a mis en place


un fonds de solidarité

d’un milliard €, composé


de mesures pour soutenir
les entreprises face aux

impacts de la pandémie
de Covid 19. La BERD

indique qu’il s’agit d’une


réponse initiale et qu’elle
est prête à aller plus loin
si besoin.

Dari Couspate

Une 3ème unité à Salé

Dari Couspate vient de s’engager dans un nouveau plan


d’investissement sur 3 ans, pour un montant de près de 100
millions DH. « Le précédent plan s’est achevé en 2019, nous
entamons donc un nouveau cycle d’investissement dans la
continuité de notre politique de croissance interne et orga-

nique », nous explique Amine Khalil, Directeur développement de Dari Couspate.

L’objectif de ce nouvel investissement est triple : augmenter la capacité de


production afin de
mieux répondre à la demande locale,
réduire les délais de livraison et s’attaquer à de nouveaux
marchés à l’export. La capacité de production passera ainsi de 90.000 T/an
actuellement à

115.000 T de couscous et pâtes. Parallèlement, 100 nouveaux emplois seront


créés sur ces 3
années.

« Les nouvelles lignes seront conçues dans un souci d’économie d’énergie, afin
de diminuer
notre empreinte environnementale tout en optimisant notre outil de production
et notre productivi-
té », ajoute M. Khalil.

Blocage des exportations marocaines en Espagne

L’ASMEX dénonce les faits

Depuis le 25 février dernier, plusieurs exportateurs de produits


agricoles font face à un blocage des exportations marocaines
à destination des marchés européens par les agriculteurs
espagnols.

Les professionnels marocains se mobilisent contre cette


tension et ce blocage. Dans un communiqué, l’ASMEX
(Association des Exportateurs Marocains) et la Chambre de
Commerce, d’Industrie et des Services de la Région du Souss

Massa dénoncent catégoriquement ces actes perpétrés contre les transporteurs de


marchan-
dises agricoles marocaines en transit vers l’Espagne à destination des autres
pays de la commu-
nauté européenne. Ils demandent, en outre, au gouvernement marocain
d’intervenir d’urgence
afin de mettre fin à ces actes et
prendre les mesures qui s’imposent.

8 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Maroc

Volubilis Extra-Vierge Maroc 2020

Les meilleures huiles d’olive récompensées

Les résultats de la 12ème


édition du Trophée Pre-
mium « Volubilis Ex-

tra-Vierge Maroc 2020 »


de la meilleure huile d’olive
extra-vierge conditionnée
du Maroc ont été annoncés
lors de la cérémonie qui a
eu lieu le 1er février dernier

à l’Agro-pôle Olivier Meknès. Cette cérémonie s’est déroulée en


présence des experts internationaux du jury du concours.

L’édition de cette année a enregistré la participation 30


marques d’huile d’olive : GIE, coopératives, petits et moyens
producteurs et groupes industriels marocains de Meknès,
Fès, El Hajeb, Beni Mellal, Essaouira, Kalaa
Sraghna, Nador,
Oujda, Taourirte, Taounate, Sefrou et Azilal, démontrant ainsi
un engagement des producteurs marocains pour l’huile d’olive

de qualité, bien que la campagne oléicole ait été très moyenne


(avec une faible production).

Dans la catégorie « Fruité Intense », le Rameau d’Or (1er Prix) a


été remporté par l’huile Tihli La Corsée de la société Tihlima de
Sefrou, et le Rameau d’Argent par Zouitina Prestige (Olea Ca-
pital, Meknès). Dans la catégorie « Fruité Moyen », le Rameau
d’Or a été attribué à l’huile Terra Authencia de la société Chania
de Meknès et le Rameau d’Argent à Akalia (Ikhlas Maroc Vert,
Meknès). Quant au Trophée « Ibtissam Zine Fillali » de la
meilleure huile d’olive des coopératives oléicoles et GIE, il a été
décerné à la coopérative Zouyout d’Essaouira.

Pour cette année, le jury a également désigné le Top Ten du


Trophée Premium Volubilis Extra Vierge Maroc 2020 :
Tihli La
Corsée (société Tihlima de Sefrou), Zouitina Prestige (Olea
Capital, Meknès), Volubilia (Olivinvest, Meknès), Olealys Bio
(Oleastre, Meknès), Terra Authencia (Chania, Meknès), Akalia
(Ikhlas Maroc Vert, Meknès), Aïcha (LCM-Aïcha, Meknès),

Caracterre Bio (Domaines Brahim Zniber, Meknès), Oliva


(Al Dahra, Meknès), L’Oliveraie de Larraque (SCVM/Castel,
Meknès).

ONSSA

Juin 2020, dernier délai pour les autorisations sanitaires

L’Office National de Sécurité


Sanitaire des Produits Alimen-
taires (ONSSA) appelle les
entreprises et établissements
non encore autorisés sur le
plan sanitaire à régulariser

leurs situations avant fin juin 2020 afin de se conformer aux


dispositions de la loi n°28-07 relative à la sécurité sanitaire des
produits alimentaires, ainsi que le décret pris pour son applica-
tion, rendant obligatoire l’autorisation sanitaire pour l’exercice
de leurs activités. Aussi, l’ONSSA invite ces entreprises et éta-
blissements à déposer leurs dossiers auprès de ses services
provinciaux avant la date butoir.

Notons que le nombre d’entreprises et établissements autorisés sur


le plan sanitaire est passé de 2.400 en 2010 à 7.828 à fin 2019.

Agrolab

Extension de l’accréditation NM
17025 aux analyses microbiologiques

Accrédité selon la norme marocaine NM


17025 pour ses analyses physico-chimiques

depuis 2008, le laboratoire d’analyse des produits agroalimen-


taires Agrolab vient de procéder à l’extension de cette accrédita-
tion aux analyses microbiologiques d’une part, et à la transition
d’accréditation de la version 2005 à la version 2018, d’autre part.

Agrolab renforce ainsi ses atouts et devient un laboratoire, à


la fois accrédité selon la norme 17025 version 2018, et recon-
nu par l’ONSSA, mais aussi adhérant à plusieurs circuits de

comparaisons inter-laboratoires au Maroc et à l’étranger (CILM,


RAEMA et BIPEA), et ce afin de garantir la fiabilité des résultats
communiqués.

Créé il y a plus de vingt ans pour répondre aux besoins d’ana-


lyses et de contrôle qualité des produits de l’industrie céréa-
lière, Agrolab a été étendu en 2017 à l’ensemble des produits
agroalimentaires. Il dispose aujourd’hui d’un département
physico-chimique et d’un département microbiologique
équipés
de matériel "à la pointe de la technologie".

Maroc - Allemagne
Lancement du projet de
dialogue technique
agricole et forestier

Le Ministère de l’Agriculture, de
la Pêche Maritime, du Dévelop-
pement Rural et des Eaux et

Forêts et le Ministère Fédéral de l’Alimentation et de l’Agricul-


ture d’Allemagne ont organisé le 19 février dernier à Rabat, un
atelier de démarrage officiel du projet de coopération bilatérale
maroco-allemande, le Dialogue Technique Agricole et Forestier
(DIAF).

Ce projet a pour objectif la contribution du secteur agricole


et forestier à l’utilisation durable des ressources naturelles. Il

consiste en l’intensification, de manière durable, des échanges


d’expertises et de l’assistance technique dans le but de soutenir
et conseiller les partenaires marocains sur des thématiques
agricoles prioritaires.

Ayant fait l’objet de la signature d’une déclaration d’intention en


avril 2019 et d’un accord de mise en œuvre en novembre 2019,
ce projet porte sur trois composantes, à savoir la promotion de
l’agriculture biologique, la professionnalisation des organisa-
tions professionnelles agricoles (OPA) et forestières (OPF) et
l’amélioration de la planification et du contrôle dans le secteur
forestier.

Concernant les productions issues de l’agriculture biologique, il


s’agit d’améliorer le cadre juridique, institutionnel et commercial
pour la promotion et le contrôle de la production. Pour les or-
ganisations professionnelles agricoles et forestières, il s’agit de
renforcer le système global des groupements d’entreprises et
mieux intégrer les très petites, petites et moyennes entreprises
dans les circuits économiques locaux afin d’augmenter dura-
blement leurs chiffres d’affaires. Enfin, pour ce qui est des res-
sources forestières, il est question d’améliorer la gestion et la
valorisation durables et multi-fonctionnelles de ces ressources.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 9

L’Actu

Marchés de volailles

La FISA dénonce la présentation tronquée


du secteur sur deux émissions TV

La Fédération Interpro-
fessionnelle du Secteur
Avicole (FISA) dénonce
l'absence de profession-
nels du secteur pour
communiquer en son nom
dans les deux émissions
télévisées « 45 minutes »

d'Al Aoula et « Moutir Lil Jadal » de Medi1 TV.

D’après un communiqué de la FISA, l’émission « 45 minutes »


a donné la parole le 2 mars dernier à des individus qui ne
disposent ni de représentativité dans le secteur ni de légitimité

pour communiquer en son nom et pour son compte. « Telle que


présentée, cette émission a pris le parti de dénigrer la filière
avicole sans aucune enquête crédible et équilibrée, décidant
de faire uniquement dans le sensationnel. L’information et les
messages qui y sont véhiculés visaient à semer volontairement

le doute et la confusion dans l’esprit du consommateur quant à la


qualité et la salubrité des viandes de volailles », poursuit le com-
muniqué. De même, pour l’émission « Moutir lil jadal », diffusée
quant à elle le 23 janvier dernier : « la présence de profession-
nels de la filière avicole aurait pu apporter les éclaircissements
nécessaires sur un sujet aussi sensible que la sécurité sani-
taire des produits avicoles », regrette la FISA. Sur ce point, la
fédération a indiqué que, contrairement à ce qui a été avancé
par le représentant de l’Association de Défense des Droits des
Consommateurs, la totalité de la production des volailles est
supervisée en amont par les services sanitaires de l’Office Na-
tional de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA).
À cette occasion, la FISA a également rappelé que toutes les
activités de la filière avicole sont soumises au respect d’un
arsenal juridique étoffé garantissant la qualité et la sécurité
sanitaire des productions avicoles.

Forêts du Maroc 2020-2030

Lancement d’une nouvelle stratégie forestière

Dans le cadre du lan-


cement opérationnel
de la nouvelle stratégie
forestière «Forêts du
Maroc 2020-2030 », le

Ministre de l'Agriculture,
de la Pêche maritime, du
Développement rural et
des Eaux et forêts, Aziz
Akhannouch, a présidé

le 26 février dernier à Skhirat une grande réunion avec les


responsables centraux, régionaux et provinciaux du départe-
ment des eaux et forêts afin de partager autour des prochaines
étapes de la mise en œuvre de la stratégie.

L'objectif de ce nouveau plan est de rendre le secteur forestier


plus compétitif et durable, à travers un modèle de gestion inclu-
sif et créateur de richesses qui place les populations usagères
au cœur de la gestion des forêts.

Lancée par SM le Roi Mohammed VI, Forêts du Maroc s’appuie


sur 5 orientations pour faire de la forêt un espace : de développe-
ment (changer le regard des usagers sur la forêt) ; durable pour
faire respecter la ligne rouge des capacités forestières et ne plus
détruire le capital forestier, mais préserver et développer toutes
les ressources naturelles ; participatif à travers l’engagement des
usagers dans une gestion partagée pour atteindre les objectifs ;
productif en mobilisant tout le potentiel offert grâce au partena-
riat privé pour soulager la pression d’une exploitation informelle
des forêts ; et biodivers en sauvegardant le patrimoine naturel

à travers un réseau d'espaces emblématiques. La stratégie est


construite autour de 4 axes majeurs pour sa mise en œuvre : la
création d'un nouveau modèle basé sur une approche partici-
pative avec la population, la gestion des espaces forestiers, le
développement et la modernisation des professions forestières et
enfin la réforme institutionnelle du secteur.

Selina Wamucii

Une plateforme dédiée aux groupes et aux coopératives de toute l’Afrique

Selina Wamucii, la plateforme qui aide les entreprises à travers


le monde entier à acheter et importer des produits agricoles et
alimentaires venant des pays d’Afrique, a annoncé, le 11 mars
dernier, l’ouverture de sa plateforme aux groupements organi-
sés et aux coopératives d’agriculteurs, pour vendre ou exporter
directement aux marchés mondiaux.

« Selina Wamucii invite désormais les groupes d’agriculteurs,


les associations, les transformateurs et les coopératives
implantés dans tous les pays d’Afrique à s’inscrire sur le site
selinawamucii.com, pour commencer à vendre leurs produits di-
rectement à une large sélection d’acheteurs
potentiels à travers
le monde, utilisant déjà la plateforme », déclare John Oroko, le
PDG de l’entreprise.

Cette plateforme est maintenant accessible à tous les agricul-


teurs aux quatre coins du continent africain, qui pourront désor-
mais facilement commercialiser une grande variété de
produits
agricoles et alimentaires africains. Les agriculteurs peuvent
vendre en direct sur la plateforme Selina Wamucii, en tant que

groupes organisés et enregistrés. La plateforme permet aux


agriculteurs de contrôler l’ensemble du processus, de la culture
et la récolte à l’approvisionnement, directement sur les marchés
locaux de leurs propres pays ou au sein de l’Afrique (intra-afri-
cain), ou d’exporter également eux-mêmes sur les marchés
mondiaux.

Afin de pouvoir s’inscrire, il est notamment demandé aux agri-


culteurs de s’organiser en groupes de membres actifs, avec la
mise en place d’une structure dirigeante bien définie.

« Chez Selina Wamucii, nous pensons que tous les agri-


culteurs et autres producteurs doivent être facilement en
relation avec les marchés à travers le monde quelles que
soient les contraintes géographiques, la taille des fermes, des
exploitations ou des ressources. La plateforme exploite des
technologies comme l’intelligence artificielle, les données et
les algorithmes afin d’uniformiser les chaînes d’approvisionne-
ment agricoles extrêmement fragmentées, à travers l’Afrique
entière », précise John Oroko.

10 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Maroc

Risk-Management
6ème édition du forum
international

Interworld, agence spécia-


lisée dans l’événementiel
professionnel, a organisé les
27 et 28 février derniers à

Casablanca la 6ème édition du Forum International du Risk-Ma-


nagement (FIRM), sous le thème « digitalisation, financement
et gros chantiers : les nouvelles approches », et ce en partena-
riat avec l'Association pour le Management des Risques et des
Assurances de l'Entreprise (AMRAEM). L’objectif : l’étude des
nouvelles tendances du Risk-management et des nouvelles
approches afin de tirer parti de certaines possibilités de se
développer et de gérer le risque plus efficacement.

Cette nouvelle édition a connu la participation de plus de 150


personnes représentant les banques et institutions financières
conventionnelles et participatives, les fournisseurs technolo-
giques, les consultants ainsi que toutes les
parties prenantes
du développement de la gestion de risques.

Des intervenants de renom ont également répondu présents


afin de partager leur expertise et leur savoir-faire pour mettre
en avant l'importance du Risk-Management dans le processus
de pilotage des entreprises et souligner les bonnes pratiques
et les solutions techniques et technologiques à mettre en place
progressivement pour évaluer, analyser, gérer et maîtriser

les risques. Parmi les principales thématiques discutées : les


risques pour les entreprises au Maroc et dans le monde, la
réglementation et la gestion des risques dans les PME, les
risques et la digitalisation, le crowdfunding et enfin le cyber risk.

Mondelez Maroc

Une nouvelle recette


Merendina présentée à un
million de Marocains

Mondelez Maroc a lancé depuis


le 20 février dernier la caravane

de sa marque emblématique de génoise, Merendina, pour


rencontrer un million de Marocains. Objectif : faire découvrir
aux amoureux de Merendina sa nouvelle recette plus riche en
cacao et leur offrir ainsi l’occasion de vivre une nouvelle expé-
rience gustative. Cette caravane a démarré à Marrakech pour
se poursuivre jusqu’au 20 avril 2020 en faisant escale dans 36
villes du Royaume.

« Nous sommes ravis de cette initiative qui a pour objectif de


permettre à 1 million de Marocains de découvrir la nouvelle
recette riche en cacao de notre génoise Merendina. À Monde-
lez Maroc, nous veillons à améliorer l’expérience gustative des
amoureux de Merendina, la génoise emblématique au Maroc
depuis déjà plus de 35 ans », annonce Kenza Haloui, Category
Manager Biscuits chez Mondelez Maroc.

Pour sa campagne, Merendina a choisi le signe du cœur. « Ce


choix n’est pas fortuit. Lancée sur le marché marocain en 1985,
la génoise Merendina est depuis aimée et appréciée par les
Marocains de différentes générations », poursuit-elle.

À noter que la génoise Merendina est produite dans l’usine de


Ain Sbaâ à Casablanca en conformité avec les standards natio-
naux mais aussi conformément aux normes de qualité de Mon-
delez International, notamment en utilisant un colorant naturel.
Salon régional Bio

2ème rendez-vous de la
filière bio à Marrakech

Le Club des Entrepreneurs Bio


(CEBio) a tenu son 2ème Salon
Régional Bio, le 29 février

dernier à Marrakech. L’évènement, qui a accueilli une quinzaine


d’exposants, visait la mise en place, par les acteurs de la filière,
d’une dynamique efficace pour se rapprocher des consomma-
teurs. Ainsi, le salon avait pour objectif la sensibilisation des
consommateurs de la région du Sud sur la qualité et la spécifi-
cité des produits certifiés Bio. Il s’agissait également d’expliquer
l’importance de ces produits pour la santé et la protection de
l’environnement, en faisant connaître la palette des produits

du terroir certifiés Bio. En outre, l’évènement comptait sur la


mobilisation des opérateurs de la région, afin de montrer les
possibilités de valorisation des produits issus de l’agriculture
biologique, et de stimuler l’esprit de créativité et d’entreprena-
riat. Cet évènement se voulait également un espace de sensi-
bilisation pratique des professionnels et des consommateurs
sur la réglementation du bio. Durant cette journée d’exposition,
environ 3.000 visiteurs ont répondu présents, afin de rencontrer
les acteurs de la filière bio, découvrir et tester des produits frais,
des produits d’épicerie, des produits cosmétiques, des complé-
ments alimentaires et des écoproduits.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 11

L’Actu

Nespresso

Lancement de la gamme de
café Ispirazione Italiana

Nespresso a présenté le 10 février


dernier sa gamme de café intense,

Ispirazione Italiana. Inspirée de la culture et des traditions de


café de plusieurs villes italiennes, la gamme est composée de
sept cafés, dont deux nouveautés : Rome (Roma), Florence
(Firenze), Palerme, Gênes (Genova), Naples (Napoli) et
Venise
(Venezia).

Pour ce lancement, Nespresso offre à ses clients la richesse


des cafés artisanaux italiens, qui s'inspirent de la diversité
des villes italiennes. La gamme Ispirazione Italiana souhaite
recréer les espressos et ristrettos que les amateurs de café

peuvent trouver en Italie, et qui mêlent à la fois la créativité et le


savoir-faire des maîtres torréfacteurs des différentes régions de
ce pays. La gamme est désormais disponible en ligne et dans
les boutiques Nespresso.

Yassir Max Corpataux, Coffee Ambassador Nespresso Middle


East & Africa (MEA), déclare : « depuis plus de 30
ans, notre
équipe composée de torréfacteurs, d’experts sensoriels, de
spécialistes de l’alimentation et d’ingénieurs, s’est engagée
dans cette voie pour créer une sélection de mélanges inspirés
par la riche culture historique du café italien. Nous sommes
heureux d’avoir pu conserver une collection permanente qui se
concentre sur l’histoire riche de Nespresso et qui permet aux
clients de préparer le même café que celui qu’ils trouveraient
dans un bar italien. »

Zoopole de Aïn Jemaâ

Plus de 23.000 journées de formation depuis 2015 !

L’Association Marocaine de gestion


du Zoopole (Amazo), située à

Aïn Jemaâ en région casablan-


caise, dresse son bilan. Depuis le
démarrage de l’activité du zoopole
en mai 2015, à fin décembre 2019,
cette association, qui est le centre
gestionnaire des trois interpro-

fessions : Maroc Lait (filière lait), FIVIAR (viandes rouges) et


FISA (aviculture), a dispensé 672 sessions de formation de
perfectionnement au profit de 16.159 personnes, dont 14.358
professionnels des filières lait, viandes rouges et aviculture,

1.355 étudiants des établissements de formation agricole et


446 professionnels des pays d’Afrique de l’Ouest. Soit au total

23.261 journées de formation.

Les bénéficiaires des formations sont des managers, des gé-


rants de ferme, des techniciens ou des ouvriers. Les formations
ont concerné différents sujets, notamment la production et la
conduite technique des veaux issus du croisement industriel,
l’élevage du poulet et de la dinde ainsi que les bonnes pratiques
d’hygiène au niveau des abattoirs et des ateliers de découpe.

Pour rappel, la FISA avait signé le 20 septembre dernier un mé-


morandum d’entente avec l’USDA (Département de l’Agriculture
des États-Unis) et l’US Grains Council, portant sur la formation
des aviculteurs originaires des pays de l’Afrique de l’Ouest, et
ce, pour un budget de près de 10 millions de DH.

R&D Maroc

Un séminaire sur l’intelli-


gence économique et la
veille stratégique

R&D Maroc a organisé le 20


février dernier à Casablanca
un séminaire sous le thème :

« Intelligence économique et veille stratégique ». Ce séminaire


d’une journée a rassemblé des responsables des services
études, méthodes et innovation, des responsables marketing et
commerciaux ainsi que d’autres professionnels souhaitant s'ap-
proprier les méthodes et les outils pour maitriser les
techniques
de l’intelligence économique et de la veille stratégique.

La programmation de ce séminaire est justifiée par la nécessité


pour l’entreprise, toujours d’actualité, d’observer et d’analyser
en permanence son environnement afin de déterminer les
impacts économiques présents et futurs et en déduire les me-
naces et les opportunités de développement.
L’accélération des
échanges et leur internationalisation est un facteur de déstabi-
lisation pour l’entreprise mais également un facteur qui conduit
inéluctablement à innover sur son organisation, ses produits,
procédés et services.

Notons que le séminaire a été animé par Jérôme Bondu, confé-


rencier et formateur de la session Intelligence Économique de
l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense Nationale), qui
a pu présenter des concepts et ateliers pratiques
permettant de
rechercher efficacement, surveiller, analyser, influencer et sécu-
riser les informations avec l’objectif d’identifier les conditions à
mettre en place pour renforcer la compétitivité de l’entreprise et
l’efficacité de son organisation.

Forever Argi+

Un complément alimentaire conçu par


un prix Nobel de médecine

Pour aider les citadins à garder


la forme durablement, Forever
a conçu Argi+, un complément
alimentaire qui permet au corps
de s’adapter à l’effort en lui

fournissant des vitamines et des


nutriments.

À base de L-arginine, de ribose,


de vitamines et de plantes, il

stimule le développement de la masse musculaire et constitue


un accompagnement efficace pendant et après l'effort. Il aide à
combattre la fatigue grâce à la présence des vitamines C, B6 et
B9 contribuant au rendement normal du métabolisme énergé-
tique et du glycogène.

Forever Argi+ a été développé par une équipe de profession-


nels de renommée internationale. Parmi ses concepteurs : le
biologiste et pharmacologiste américain Ferid Murad, prix Nobel
de médecine en 1998 !
« Une bonne alimentation permet de nombreux effets béné-
fiques pour une personne qui pratique une activité sportive.
Argi+ est un complément alimentaire qui remplit parfaitement
sa mission : il aide à améliorer les performances et à récupérer
plus rapidement », déclare le nutritionniste Nabil Layachi.

12 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Maroc

AM3D

1ère grande réunion nationale à Marrakech

L’Association
Marocaine des
Professionnels de la
Dératisation, Désin-
sectisation, Dérep-
tilisation (AM3D) a

StartUp Africa Summit 2020


Des startups pour développer
l’Afrique

StartUp Maroc a organisé, du 13 au


15 février derniers à Rabat, la 3ème
édition du « StartUp Africa summit ».
Cet évènement de 3 jours a réuni des
entrepreneurs, investisseurs et leaders

• Racine Sarr, franco-sé-


négalais porteur du projet
de la startup championne
ShopmeAway.

organisé, le 4 mars
à Marrakech, sa 1ère
grande réunion na-
tionale d’information,
destinée aux acteurs

et professionnels de la lutte anti-nuisibles au Maroc.

La réunion avait pour objectifs la présentation du métier de


prestataire en hygiène 3D, la sensibilisation contre les mau-
vaises pratiques, la valorisation du métier de la lutte contre les
nuisibles ainsi que la défense du traitement réalisé par des
spécialistes formés et qualifiés.

Au programme, un certain nombre de thématiques ont été


évoquées, notamment l’importance de la filière de l’hygiène
3D, le fonctionnement de l’Association ainsi
qu’une explication
détaillée du programme d’adhésion à l’Association. À cette
occasion, Abdlekrim Alghourfi, Président de l’AM3D, a déclaré :

« nous organisons cette réunion afin de porter le message de la


création de l’AM3D à travers les régions du Maroc, réexpliquer
les objectifs et la vision stratégique de l’Association. Le but
étant de protéger le citoyen et de l’informer sur les risques des
nuisibles. »

de l’écosystème d’Afrique, de la région euro-méditerranéenne


et de la diaspora africaine en Europe sous le thème : l’Innova-
tion pour l’Afrique de demain, l’Afrique futur de l’innovation. Plus
de 500 participants de 20 pays, 60 startups et 60 investisseurs
et experts ont répondu présents pour faire part de leurs riches

expériences en innovation dans l’Afrique. « StartUp Africa Summit


a été un rendez-vous d’immersion pour les 60 entrepreneurs afin
de mieux appréhender les développements de leurs activités en
Afrique à travers différentes activités : workshop pratique sur la
pénétration de marché et levée de fonds, networking, rencontres
B2B, conférences et panels inspirants… Plusieurs collaborations
entre entrepreneurs de différents pays et opportunités d’investisse-
ment sont déjà initiés suite à cette rencontre », a déclaré Naoufal
Chama, Président Fondateur StartUp Maroc. Le Summit a été clô-
turé par la compétition « The StartUp Battle ». 8 startups de 8 pays
se sont affrontées pour désigner le Champion de la 3ème édition

du StartUp Africa Summit. C’est ShopmeAway, portée par Racine


Sarr, un franco-sénégalais qui a remporté le prix. ShopmeAway
est une plateforme e-commerce qui permet aux Africains d'accé-
der au commerce de biens et de services digitaux en optimisant
les problématiques de paiement et de livraison.

BioFach 2020

16 exposants et un trophée pour une huile d’olive !

Pour la 8ème fois, la Fédération Interprofessionnelle Marocaine


de la Filière Bio (FIMABIO) était au rendez-vous à l’exposition
BioFach de Nuremberg, en Allemagne, du 12 au 15 février der-
niers. Cet événement mondialement connu, dédié aux profes-
sionnels du bio, a connu la participation de 3.260 exposants et
plus de 51.000 visiteurs professionnels provenant de
143 pays
des 5 continents.

Sur le pavillon marocain, organisé par Morocco Foodex et la


FIMABIO, 16 exposants de différentes filières étaient présents :

per des projets d’agriculture biologique


partout au Maroc.

Enfin, ce salon étant considéré comme


la première centrale d’approvisionne-
ment en produits bio pour les plus gros
acheteurs au monde, les quantités pré-
sentées par les coopératives ou les pe-
tits producteurs marocains bio restent
peu attractives pour tous ces clients
• Au milieu,Reda Tahiti,
gérant de la société
Oléastre

huile d’argan, huile d’olive et ses dérivés, huiles essentielles,


herbes aromatiques, produits maraîchers, agrumes et safran.
Cette participation a été marquée par un trophée remporté par
Reda Tahiri, producteur marocain d’huile d’olive et Gérant de la
société Oleastre lors du concours de dégustation au
public. Ain-
si, l'huile d’olive Olealys a été primée parmi les 20 meilleures
huiles d’olives bio dans le monde.

Malgré l’absence de plusieurs pays asiatiques comme la


Chine, à cause de la crise sanitaire actuelle, BioFach a connu
une grande affluence des professionnels toutes provenances
confondues. Ainsi, les exposants marocains ont pu rencontrer
les acheteurs potentiels et même se réunir avec leurs clients
déjà existants.

La FIMABIO, quant à elle, a pu se réunir avec plusieurs par-


tenaires impliqués dans le développement de la filière bio à
travers le monde, et signer avec eux des accords pour dévelop-

potentiels. Le producteur marocain de plantes aromatiques


BS Herbs en témoigne : « environ une centaine de visites au
stand et des rencontres à l’extérieur ont eu lieu suite à des ren-
dez-vous que nous avions préparés et à la participation dans
des ateliers dans les salles de conférences. Nous souhaitons
concrétiser des promesses qui dépendent de notre capacité

et de la capacité du Maroc à livrer des produits conformes aux


normes bio. Je profite de cette occasion pour attirer l’attention
que l’offre marocaine en PAM et en huiles bio est très limitée
voire indisponible. Nous devons réagir rapidement pour trouver
des solutions dignes de notre patrimoine ancestral et naturel. »
Une fois encore la FIMABIO souligne le fait que le potentiel
''produit bio'' au Maroc est énorme, que la demande en produits
bio est illimitée et que la stratégie Génération
Green 2020-2030
doit s’inscrire en grande partie dans l’agriculture biologique,
l’industrie agroalimentaire bio et l’éco-tourisme bio.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 13

L’Actu Maroc

Palmeraie Holding

2ème édition de « Spin-Off by PIS »

Plan d’Accélération Industrielle Souss-Massa

Convention d’investissement avec SILDA


Palmeraie Holding, également
connu sous le nom de Palme-
raie Industries et Services (PIS),
annonce, à travers son pôle
agriculture Palmagri, un partena-
riat avec le Complexe Horticole
d’Agadir de l’Institut Agronomique

et Vétérinaire (IAV) Hassan II pour

Une convention d’investisse-


ment a été conclue, le 19 fé-
vrier dernier, au bénéfice de la
Société d’Industrie du Lait et
ses Dérivés Agadir (SILDA),
pour l’extension de son usine
de production à Agadir. Cette
convention a été signée par

• Moulay Hafid Elalamy, et le PDG


de la société SILDA Azzedine El
Boubekraoui.

le lancement de la seconde édition


de son programme « Spin-off by
PIS » dédié à l’entrepreneuriat des
jeunes.

Sous le thème « l’innovation au


service de l’agriculture des fruits
rouges », le concours s’adresse

• De gauche à droite Mo-


hamed Moufti DG Palmagri
et Farid Lakjaa Directeur
Complexe Horticole d’Agadir
de l’Institut Agronomique et
Vétérinaire Hassan II.

le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte


et Numérique, Moulay Hafid Elalamy, et le PDG de la société,

Azzedine El Boubekraoui. Ce projet s’inscrit dans la dynamique


d’investissement insufflée par le Plan d’Accélération Industrielle
Souss-Massa, lancé le 28 janvier 2018 par Sa Majesté le Roi et
qui vise à faire de la région un pôle économique intégré et une
véritable locomotive du développement régional.

aux étudiants ingénieurs en horticulture et protection des


plantes. Les étudiants sélectionnés verront leurs projets incuber
pendant six mois dans les fermes de Palmagri à Agadir.

À l’issue du concours, trois prix seront décernés aux trois


projets les plus innovants. Ils seront sélectionnés par un jury
composé de professeurs du Complexe Horticole d’Agadir de
l’IAV Hassan II et de cadres de Palmagri.
Pour rappel, le pôle Mines et Carrières de Palmeraie Holding
a inauguré en mars 2019 la première édition de « Spin-Off by
PIS » en partenariat avec la Faculté des Sciences et Tech-
niques d’Errachidia et sur le thème « L’innovation au service
de la géologie ». En ligne avec l’engagement de Palmeraie
Holding au service du développement socio-économique du
Maroc, le programme « Spin-off by PIS » concrétise l’ambition
du Groupe de soutenir l’entrepreneuriat des jeunes.

Avec un investissement global de 70 millions de dirhams,


le projet d’extension de SILDA permettra la création de 380

nouveaux emplois directs. Il sera réalisé sur un terrain d’une


superficie de 1,5 ha à Ait Melloul (Agadir), jouxtant l’unité indus-
trielle existante de cette société qui se fournit auprès de 5.000
éleveurs et compte un effectif de 800 employés.

À travers cet investissement, SILDA procèdera à la diversifi-


cation de ses produits (lait UHT, yaourts brassés, fromage…)
et à l’automatisation progressive de ses lignes de production,
renforçant son intégration à l’amont de la filière
laitière et aussi
son positionnement sur le marché national.

Rappelons qu’au Maroc, l’industrie laitière compte 77 entre-


prises et emploie 156.775 personnes. Son chiffre d’affaires
atteint 18 milliards de dirhams, dont 168 millions de dirhams à
l’export.

Nestlé Nutrition Institute

Des pédiatres marocains sensibilisés !

Nestlé Nutrition Institute (NNI) a organisé, le 8 février dernier,


une cérémonie de remise de diplômes au profit de 40 pédiatres
marocains, dans le cadre du prestigieux cursus en Nutrition
infantile de l’Ecole de Médecine de l’Université de
Médecine de
Harvard.

Ce programme, fruit d’un partenariat entre NNI et l’Univer-


sité de Boston a été conçu pour fournir aux participants des
connaissances actualisées, pertinentes et pratiques sur les
principaux aspects de la nutrition pédiatrique, à travers des
présentations et des vidéos en ligne. Cette formation a été

enrichie par des études de cas, des conférences et des panels


de discussion.

Outre les pédiatres lauréats, ont participé à ce programme des


professeurs marocains en pédiatrie, des pédiatres privés, des
nutritionnistes, ainsi que des académiciens.

Pour Youness El Madrassi, Directeur Médical et de la Conformi-


té au sein de NNI : « l’engagement de NNI pour accompagner
le pédiatre dans sa formation continue, en ce qui concerne la
nutrition infantile, vise essentiellement à lui faciliter l’accès à
l’information et aux dernières avancées scientifiques et proto-
coles. Le programme, qui en est cette année à sa quatrième
édition depuis son lancement en 2015, a participé à la forma-

tion de plus de 200 pédiatres. »

La cérémonie de remise des diplômes a été présidée par le Dr


Clifford Wayne Lo MD, MPH, ScD, Professeur de nutrition et
Professeur associé de pédiatrie à l’Hôpital pour Enfants et à
l’Ecole de Médecine de Harvard.

Il est à noter que le NNI est une association à but non lucratif
basée à Vevey, en Suisse, qui partage des informations et des
formations scientifiques de pointe avec des professionnels

de la santé, des scientifiques et des communautés et parties


prenantes de la nutrition dans toutes les régions du monde, par
le biais de diverses formes d'interaction.
L'Institut a été créé en
1981 dans le but de promouvoir la « science pour une meilleure
nutrition », afin d'améliorer la qualité de vie des gens dans le
monde entier.

14 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

L’Actu

OCP

Bilan de la première phase du programme des


écoles parrainées

La Fondation OCP a organisé, en partenariat avec le Minis-


tère de l’Education Nationale, de la Formation Profession-
nelle et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique, le premier workshop des écoles parrainées, qui
s’est tenu à Marrakech du 7 au 8 février derniers. Cet évène-
ment se voulait l’occasion de dresser le bilan à mi-parcours
concernant la première phase de ce programme et de lancer
la réflexion autour de la thématique de l’innovation pédago-
gique. Cette dernière sera adressée à travers des leviers tels
que le retour d’expérience autour du projet d’établissement
et ses modes d’opérationnalisation pour un renforcement de
la performance de l’école ; les dispositifs d’enrichissement et
de soutien pédagogiques dans une optique de consolidation
des apprentissages ; ou encore l’usage du digital comme
approche innovante.

Le programme des écoles parrainées est le fruit d’un parte-


nariat stratégique entre la Fondation OCP et le Département
de l'Education Nationale, qui s’est traduit par le parrainage
d’établissements d’enseignement public en 2016. L'objectif
de ce partenariat est d'améliorer les conditions de scolarité
des élèves et leur développement selon une démarche inté-
gratrice qui tient compte de l’environnement de l’école et des
besoins des parties prenantes.
À ce jour, le programme a pu accompagner plus de 15.600
élèves au niveau de 31 établissements parrainés dans 5
provinces (Benguérir, El Jadida, Khouribga, Safi et Yous-
soufia), l'ambition étant de passer à 60 écoles d'ici fin 2020.
Le modèle des écoles parrainées est un dispositif pilote qui
vient en soutien au système éducatif public en mettant à
disposition des pratiques et des moyens matériels pour une
éducation de qualité. Il prône une approche holistique qui
met l’élève au centre de l’action éducative et qui agit tant sur
le plan de la vie scolaire que celui de l’accompagnement pé-
dagogique, l’infrastructure, les équipements, l’environnement
social et communautaire ou encore la gouvernance en vue
de réunir les conditions nécessaires pour sa réussite.

SIA Paris

Le terroir marocain à l’hon-


neur

Le Maroc a pris part, pour la 8ème


année consécutive, à la 57ème édition
du Salon International de l’Agriculture
(SIA) qui a eu lieu du 27 février au 6
mars derniers à Paris.

Organisée par l’Agence pour le Dé-


veloppement Agricole (ADA) dans le
sillage du plan Maroc Vert (PMV), la

participation marocaine intervient dans le but de promouvoir les


produits du terroir marocain. L’occasion pour les petits produc-
teurs marocains de prospecter de nouvelles opportunités et de
nouer des contacts d’affaires avec des importateurs potentiels.
Ainsi, pas moins de 30 coopératives agricoles marocaines ont
fait le déplacement afin d’y exposer près d’une centaine de pro-
duits du terroir à très haute valeur marchande. En provenance
de l’ensemble des régions du Royaume, ces coopératives
représentent plus de 1.410 petits agriculteurs, parmi lesquels
489 femmes. Les produits du terroir national qui sont exposés à
Paris (argan, huile d’olive, safran, dattes, plantes aromatiques
et médicinales, épices, henné, etc.) répondent tous à des cri-
tères particulièrement stricts (obtention des autorisations/agré-
ments délivrés par l’Office National de Sécurité Sanitaire des
Aliments, qualité du packaging, diversité de gammes, etc.). Ils
ont été soigneusement sélectionnés avant d’être présentés aux

700.000 visiteurs attendus tout au long des 9 jours du salon.


Une panoplie d’animations culinaires et culturelles, en particu-
lier des cooking shows et des dégustations de plats marocains,
ont été organisées au sein du SIA afin d’offrir un aperçu sur

les nombreux atouts et sur la richesse de la gastronomie et du


patrimoine culturel du Maroc. Par ailleurs, plus de 300 ren-
contres B2B ont été programmées par l’ADA lors de ce salon,
et ce dans le but de connecter les exposants marocains avec
les acteurs potentiels de la place.

Pour rappel, le SIA est considéré comme la plus grande mani-


festation agricole française destinée au grand public. Il accueille
chaque année une moyenne de 700.000 visiteurs.

Campagne agricole et Covid-19

La COMADER insiste sur des mesures complémentaires

Face à la situation actuelle due à la propagation du coronavirus


dans le monde, la Confédération Marocaine de l’Agriculture et
du Développement Rural (COMADER) appelle à une vigilance
accrue quant aux répercussions sur le secteur agricole et à la
situation financière des agriculteurs, tout en rappelant
la situa-
tion difficile de la campagne agricole en cours, notamment en
termes de hausse des températures, baisse des précipitations
et des niveaux des barrages.

Ainsi, la profession agricole salue l’initiative de l’État de mobili-


ser une enveloppe de 55 millions de DH pour la sauvegarde du
cheptel ainsi que 200 millions de DH dans la distribution d’orge.
Afin de compléter ce dispositif, la COMADER exhorte le Gou-
vernement à prendre des mesures complémentaires
urgentes,
afin de préserver et de consolider les acquis réalisés dans le
secteur agricole dans le cadre du Plan Maroc Vert.

Parmi ces mesures,


la profession de-
mande : l’exonération

de toutes les obligations fiscales et des cotisations sociales


pour l’année 2020, le report de toutes les échéances au titre
de la même année des crédits accordés aux
agriculteurs par le
Crédit Agricole du Maroc, dans toutes les filières de production
et avec annulation des intérêts de retard, ainsi que l’abandon
des échéances bancaires dues au titre de l’exercice 2020 pour
les petites exploitations.

La profession agricole organisée autour de la COMADER et de


la Fédération des Chambres d’Agriculture reste mobilisée au-
près des pouvoirs publics afin de déployer toutes les mesures
d’accompagnement pour endiguer les effets de cette situation
exceptionnelle.

16 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Maroc

Crise du Covid 19

Approvisionnement normal et régulier des produits agricoles et de la pêche

Au vu du contexte sanitaire international et national, marqué


par la crise du Covid-19, et dans le cadre du dispositif de suivi
et de veille sur les marchés agricoles opéré par les services
du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Déve-
loppement Rural et des Eaux et Forêts en coordination avec
les professionnels, le Ministère ne relève pas de perturbation
dans la production et assure un approvisionnement normal

et régulier du marché national en produits agricoles et de la


pêche. Ainsi, l’ensemble des services de traitement et de dis-
tribution de produits agricoles, tels que les marchés de gros
de fruits et légumes et de poisson et les abattoirs, ainsi que
leurs circuits de distribution, maintiendront leur activité.

Aussi, à date du 14 mars, le stock de blé destiné à la minoterie


industrielle détenu par les organismes stockeurs couvre 3 mois
d’utilisation, une couverture qui atteindra plus de 4 mois vers
la fin du mois d’avril. Le niveau actuel des stocks disponibles
permettra de couvrir les besoins nationaux grâce aux stocks
issus de la production nationale 2018/19 et aux importations
réalisées ou à réaliser au cours des trois prochains mois.

Pour ce qui est des légumes par exemple, la production des


tomates primeurs couvrira les besoins du marché jusqu’au
mois de mai, étant donné le bon déroulement de la campagne
primeurs. La production prévisionnelle de tomate de saison
est aussi suffisante pour couvrir les besoins de consommation
nationale. Même constat pour la pomme de terre et pour l’oi-
gnon. Les fruits affichent également un niveau de disponibilité
très satisfaisant. Notons également, qu’en plus des disponi-
bilités, la production se poursuit de manière normale, permet-
tant sur un plus long terme un approvisionnement régulier du
marché.

En dehors des fruits et légumes, l’offre en blé, dattes, pro-


duits laitiers et viandes couvre les besoins de consommation
marocaine et la production se poursuit de manière normale.
Pour ce qui est des produits halieutiques frais et de conserve,
notons la bonne disponibilité avec, en perspective, un pic
important de la production les prochains mois.

Enfin, le Ministère déclare que l’ensemble des services de


traitement et de distribution de produits alimentaires main-

tiendront leur activité et ne seront pas concernés par d’éven-

tuelles mesures prises par le Maroc dans le cadre de la lutte

Association du SIAM

Une plateforme virtuelle dédiée aux produits de


terroir

L’Association du Salon
International de l’Agricul-
ture au Maroc (SIAM) a
tenu, le 12 mars dernier,
son conseil d’adminis-
tration présidé par Aziz
Akhannouch, Ministre de
l’Agriculture, de la Pêche
Maritime, du Développe-

ment Rural et des Eaux et Forêts, en présence du Président de


l’Association, Tarik Sijilmassi ainsi que des membres du conseil
d’administration.

Lors de cette réunion, le conseil a également approuvé à l'una-


nimité les rapports et les comptes de l'association arrêtés au 30
septembre 2019. Il a également été signalé que la 15ème édition
du Salon International de l’Agriculture au Maroc, qui devait être
organisée du 14 au 19 avril à Meknès, a été annulée dans le
cadre des mesures de sécurité liées à la prévention contre l'épi-
démie Covid-19, qui recommandent l'annulation des grandes
manifestations et rassemblements de masse.

En raison de l'annulation de cet important événement annuel,


considéré comme un rendez-vous marquant pour
l’agriculture
marocaine en général et pour les coopératives agricoles en par-
ticulier, le conseil d’administration du SIAM a décidé de créer
une plateforme virtuelle qui sera opérationnelle durant toute la
période où le salon devait avoir lieu. L’objectif est de permettre
aux coopératives de présenter et de commercialiser leurs
produits de terroir via internet à tous ceux qui souhaiteraient

les acheter, comme cela a été le cas lors de toutes les éditions
du salon. Les services concernés seront également mobilisés
pour accompagner les coopératives sur les aspects logistique,
livraison et communication autour de cette opération.

contre le Covid 19. Afin d’assurer la continuité du fonctionne-


ment de ces services, les acteurs concernés mettront en place
les conditions sanitaires et d’hygiène les plus strictes.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 17

L’Actu

Filière laitière

Deux conventions d’investissement pour AJP et Land’Or

D’un montant global de 147,3 millions de dirhams, deux nou-


velles conventions d’investissement ont été signées le 5
mars
dernier. La première, paraphée par le Ministre de l’Industrie, du
Commerce, de l’Economie verte et Numérique, Moulay Hafid
Elalamy, et le Directeur général de la société marocaine Agro
Juice Processing (AJP), Brahim Belkora, porte sur l’extension
de l’unité actuelle de la société basée à Meknès. L’objectif

Land’Or SA (Tunisie), Hatem


Denguezli. Elle porte sur la
mise en place d’une unité
industrielle à Kénitra spécia-
lisée dans la fabrication de
fromages. D’un montant global
de 102 millions de dirhams,

• Moulay Hafid Elalamy, et le DG


de la société marocaine Agro Juice
Processing (AJP), Brahim Belkora

est d’augmenter la capacité de traitement UHT et de lancer la


production de nouveaux produits, notamment le lait aromatisé.
La réalisation de ce projet d’investissement, dont le montant
s’élève à 45,3 millions de dirhams, permettra la création de
120 emplois directs. Notons que AJP a été créée en 2010 et
figure parmi les leaders sur le marché national de la fabrication
de jus et boissons lactées, avec une part de marché de 28%.
La société AJP fabrique, en plus de ses propres marques,

des produits pour le compte de la société émiratie Al Rawabi.


Le présent projet lui permettra d’élargir son partenariat avec
d’autres opérateurs internationaux.

La seconde convention d’investissement a été signée par Moulay


Hafid Elalamy avec le Président directeur général de la société

ce projet permettra de générer 102 emplois directs. Land’Or SA,


société cotée en bourse de Tunis depuis 2013, vise à travers la
création de cette nouvelle unité industrielle à renforcer la crois-
sance du groupe et à améliorer sa compétitivité à l’international.
Son activité permettra de substituer les importations de Land’Or
Maroc, constituées principalement de produits propres et de
marques de distributeurs fabriqués par l’usine en Tunisie, par
des produits fabriqués au sein de la nouvelle usine de Kénitra.

M. Elalamy a souligné, à l’occasion, l’importance de ces nou-


veaux projets attestant de la dynamique d’investissement que
connait le secteur des industries agroalimentaires. Et de réitérer
l’engagement du Ministère à soutenir la croissance du secteur en
renforçant notamment sa compétitivité.

Danone Yopro & Intilaqa

Un engagement d’employabi-
lité des jeunes par le sport

Depuis son lancement, en novembre


2019, la marque Danone YoPro,
milkshake protéiné, a été plébiscitée
dès sa mise sur le marché par les afi-

cionados du sport. Aujourd’hui, Danone YoPro, en s’associant à l’ONG


Tibu Maroc, a décidé de contribuer à l’insertion des jeunes au Maroc.
La marque a signé ce 9 mars dernier un partenariat stratégique avec
l’ONG Tibu Maroc dans le cadre du projet « Intilaqa », un engage-
ment pour l’insertion, par le sport, des jeunes exclus de l’école et du
marché du travail. En effet, chaque année 60 jeunes NEET (Neither
in Education, Employment nor Training) seront encadrés et formés

à faire de leur passion sportive leur métier et, chaque année, 100%
des diplômés seront réinsérés sur le marché de l’emploi.
« Nous voulons donner du sens à nos marques. Au-delà du bénéfice
fonctionnel qu’offre Danone Yo Pro, nous souhaitons contribuer à
impacter de manière positive le futur des jeunes Marocains, en agis-
sant sur l’employabilité des plus fragiles d’entre eux. Nous pensons
que le sport est une magnifique opportunité pour insérer les jeunes
exclus de l’école et du marché de travail. Le sport est souvent une
passion pour eux, aidons les à faire de leur passion leur métier. C’est
tout le sens du partenariat que nous sommes très heureux d’annon-
cer. C’est une première étape dans l’engagement social de Danone
YoPro et nous n’en resterons pas là », commente Oliver Mary,

Vice-Président Marketing chez Centrale Danone.

Pour sa part, Mohamed Amine Zariat, Ashoka Fellow & Président


Fondateur de l’ONG Tibu Maroc, déclare : « nous sommes fiers de
compter Danone YoPro comme l’un des partenaires stratégiques du
programme Intilaqa, premier projet d’insertion professionnelle des
jeunes en situation de NEET par le sport en
Afrique. L’expertise RSE
des équipes de Danone YoPro va permettre de garantir une transfor-
mation durable auprès de nos bénéficiaires. »

Mondelēz International

Un record mondial au Guinness !

Mondelēz International a
annoncé que l'entreprise
a enregistré un nou-
veau record Guinness
World Records pour le
plus grand nombre de
personnes qui dégustent

Oreo dans divers lieux en même temps. Cette tentative


de record « pour le fun » a été coordonnée pour célébrer
le franchissement, par la marque Oreo, des 3,1 milliards
de dollars de revenus annuels nets à la fin de l'exercice
2019. « Nous sommes extrêmement fiers de célébrer
cette étape de vente avec la marque Oreo, et de prendre
un moment convivial pour reconnaître cette réalisation
avec toute la famille Mondelēz International », a déclaré
Dirk Van de Put, CEO, Mondelēz International.

La tentative de record a commencé le 30 janvier à 8h30


lorsque l'équipe Mondelēz International a été invitée à
tourner, goûter et tremper les cookies Oreo simultané-
ment dans un événement diffusé en direct. Des employés
provenant de 55 sites et représentant 32 pays ont égale-
ment participé à la tentative, pour enregistrer un nouveau
record Guinness World Records avec 5.066 personnes
qui ont trempé des cookies.

« Nous nous réjouissons de la croissance continue de


la marque comme nous l'espérons, pour de nombreux
autres records à venir », souligne Dirk Van de Put.

Notons qu’environ 34 milliards de cookies Oreo sont


vendus chaque année, soit 92 millions de cookies par
jour, dont 10 milliards aux États-Unis chaque année. On
estime que 500 milliards de cookies Oreo ont été vendus
depuis que le premier Oreo a été développé en 1912.

18 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Maroc

Groupe Crédit Agricole du Maroc


Déploiement de l’accompagnement
des entrepreneurs du monde rural

Afin d’accompagner de manière pérenne et efficace le déploiement du programme


Al Moustatmir Al
Qaraoui dédié aux entrepreneurs du monde rural, le Président du Groupe et le
top management ont
entamé une tournée régionale pour mobiliser et sensibiliser les acteurs
concernés pour la réussite dudit
programme. Aujourd’hui, plus de 1.500 dossiers sont en cours de traitement.

Nargys ES-SETTE

n application des Hautes Ins-


tructions Royales, le Groupe
Crédit Agricole du Maroc, ac-
teur historique de l’accompa-

gnement et du financement du monde


rural, mobilise ses troupes pour le
déploiement optimal du Programme
Al Moustatmir Al Qaraoui dans l’en-
semble des régions du Royaume.

Notons que Al Moustatmir Al Qaraoui,


est un programme national d’accom-
pagnement et de financement des
petites entreprises et porteurs de pro-
jets dans le monde rural. Il s’adresse
aux TPE, PME, jeunes porteurs de
projets, jeunes entreprises innovantes,
auto-entrepreneurs, petites exploita-
tions agricoles, futurs projets d’inves-
tissement dans le cadre de l’opération
de melkisation des terres collectives,
ainsi que tout projet agricole compa-
tible avec les vocations définies dans
le cadre de la stratégie nationale de
développement. Il est destiné aux
entreprises ou projets avec un chiffre
d’affaires inférieur à 10 millions de DH
(sauf pour les entreprises exportatrices
vers l’Afrique).

Pour s’assurer du plein succès du


programme et permettre au plus grand
nombre de TPE du monde rural de bé-
néficier des conditions et produits spé-
cifiques mis en place, le Groupe Crédit
Agricole du Maroc a mis en place

un dispositif dédié renforcé par une

tournée régionale de son top manage-


ment pour mobiliser et sensibiliser les
collaborateurs du réseau. Les pre-
mières réunions se sont tenues les 20
et 21 février derniers avec les équipes
des régions de Rabat-Salé-Kénitra

et de Casablanca-Settat et se pour-
suivront au cours des semaines qui
suivent pour aller à la rencontre des
collaborateurs dans différentes régions
du Maroc.

Compte tenu de l'afflux massif qu’ont


connu les agences du Groupe, ces
réunions sont l’occasion pour le top
management non seulement de sen-
sibiliser l’ensemble des équipes et de
les mobiliser mais également d’être à
l’écoute du terrain, de recueillir les pre-
miers retours d’expérience et d’apporter
les éléments de réponse nécessaires.

Trois programmes
complémentaires

L’offre développée par le Crédit


Agricole du Maroc dans le cadre du
programme Al Moustatmir Al Qaraoui
comporte trois programmes complé-
mentaires pour accompagner tous les
types de porteurs de projets qui seront
gérés selon des approches différen-
ciées. Le premier, concernant les nou-
velles créations de TPE non agricoles
dans le monde rural, est nommé Inte-
lak Qaraoui. Le second concerne les
créations de TPE agricoles (moins de
5 ans) pour lesquelles la banque a mis
en place le produit Intelak Filahi. Et le
3ème programme (Intelak Tajdid Filahi)
porte sur la modernisation des TPE
agricoles déjà existantes à travers une
reconversion significative de l’exploi-
tation agricole ou des mécanismes de
financement innovants.

Le réseau dédié à ce programme


compte 1.200 agences (600 agences
du Crédit Agricole du Maroc et de ses
filiales : Tamwil Al Fellah, Ardi et Al
Akhdar Bank ; et 600 agences de Al
Barid Bank et Al Barid Cash).
Et afin d’assurer un traitement optimal
des dossiers de financement Al Mous-
tatmir Al Qaraoui, le Crédit Agricole

du Maroc a mis en place une nouvelle


structure dédiée : le Centre d’étude et
de crédits TPE (CTPE), qui assure la
prise en charge des dossiers Al Mous-
tatmir Al Qaraoui déposés au sein des
agences du Groupe Crédit Agricole du
Maroc et de Al Barid Bank. À ce jour,
plus de 1.500 dossiers sont en cours
de traitement par le Centre d'étude

et de crédits TPE (CTPE). Les dos-


siers relatifs à l’agriculture concernent
diverses activités : aquaculture, filière
laitière, filière sucrière, irrigation, mé-
canisation, valorisation des produits du
terroir et reconversion agricole.

Le Crédit Agricole du Maroc est éga-


lement partie prenante du Programme
intégré d’appui et de financement des
entreprises tel que déployé par l’en-
semble du secteur bancaire et accom-
pagne également les projets entrant
dans ce cadre dans le milieu urbain et
bénéficiant du taux de 2%.

Les entreprises éligibles :

- Entreprises de moins de 5 ans ;

- TPE existantes apportant un


élément nouveau de nature à
générer de la valeur ajoutée, tels
que des projets de modernisa-
tion, de reconversion vers des
cultures à forte valeur ajoutée,
projets innovants...

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 19

L’Actu

Business France

Lancement du label « Taste France »

À l’occasion du salon
Gulfood, qui s’est tenu à
Dubaï en février dernier,
Business France, l’agence
nationale qui accompagne le
développement international
de l’économie française, a
annoncé le lancement inter-

national de la marque française dédiée au secteur alimentaire :


Taste France. L’objectif de cette nouvelle démarche est de pro-
mouvoir les produits français dans le monde, en rassemblant
des acteurs de l’industrie alimentaire et des boissons autour de
leurs intérêts communs, avec une identité commune.

Sur le Gulfood, 80 exposants français, dont 40% de nouvelles


entreprises, ont présenté leurs produits et leurs innovations.
Le spécialiste des produits carnés Beauvallet a ainsi lancé sa
nouvelle marque « Or Rouge » au Moyen-Orient : de la viande
Limousine, certifiée halal, avec une traçabilité garantie grâce à

une puce NFC intégrée dans l’étiquette. Cette technologie sans


contact permet de remonter jusqu’à la ferme et à l’origine de
tous les animaux.

Ingredia a présenté Prosperité, le premier lait UHT éco-res-


ponsable, tracé et audité en temps réel grâce à la technologie
blockchain. Grâce à un QR code imprimé sur la bouteille, le
consommateur a accès à tous les éléments de la chaine de
production.

Dernier exemple avec le distributeur Casino, qui participait pour


la 1ère fois au Gulfood afin de faire connaitre ses opportunités
de franchise et son large portefeuille de produits sous MDD
(marque de distributeur), dont plusieurs nouveautés comme les
gammes Veggie (produits vegan) et Sincère (produits éco-res-
ponsables).

Knauf Circular®

Une nouvelle vie pour les déchets de PSE

Alors que la loi sur l’écono-


mie circulaire a été votée,
le 21 janvier dernier, par
l’Assemblée Nationale en
France, le Groupe Knauf,
spécialisé dans la trans-
formation du polystyrène

expansé (PSE), donne une nouvelle vie aux chutes, embal-


lages et calages en PSE, grâce à son service Knauf Circular®.
Initiative de collecte et de recyclage du PSE assurée par le
Groupe Knauf pour ses marques Knauf, Knauf Industries,
Isobox Isolation et Isobox Agromer, ce nouveau service est
actuellement lancé en phase pilote sur le quart Sud-Est de la
France et devrait se déployer ensuite sur la France entière.

En adhérant au service Knauf Circular®, les acteurs des filières


utilisant le PSE préservent les ressources, luttent contre le
gaspillage et assurent la gestion durable des déchets de PSE.
Mieux, ils luttent également contre l’enfouissement et les dé-
charges sauvages. Faire appel au service Knauf Circular®, c’est
aussi, pour les entreprises, s’assurer du respect de la régle-
mentation sur l’économie circulaire.
Entre autres, Knauf Circular® est un service destiné aux indus-
tries et grandes surfaces. La prestation de service payante Knauf
Circular® consiste en la mise à disposition de sacs de 1 m3 de
contenance (ou le cas échéant, d’un moyen de reprise plus
conséquent). Une fois les sacs remplis, leur reprise est assurée
sous 10 jours sur sites (entreprises, points de regroupement...)
pour un minima de 20 sacs de PSE propre (ou rincé dans le cas
d’emballages de produits de la mer). La traçabilité des déchets
est assurée par la remise d’un bordereau de collecte des dé-
chets. Ces derniers sont valorisés en de nouveaux produits par
l’usine autorisée de recyclage la plus proche.

Barry Callebaut

Lancement d’un chocolat vegan

Barry Callebaut, fabricant mondial de chocolat et de produits à


base de cacao, a lancé « M_lk Chocolate », un chocolat 100%
sans produits laitiers, issu de la gamme de friandises « Plant
Craft ». Ce nouveau chocolat répond à la demande croissante
des consommateurs, notamment des millennials et centennials,
en faveur de friandises d’origine végétale. Le nouveau « M_lk
Chocolate » est crémeux, laiteux, dévoile la saveur et la texture
typiques du chocolat au lait, et est fabriqué à partir d’un ingré-
dient d’origine naturelle, exclusivement disponible pour Barry
Callebaut, provenant d’une racine unique. Il aura fallu deux

ans à une équipe de R&D de Barry Callebaut pour mettre cette


innovation au point.

« La prochaine génération de consommateurs est à la re-


cherche d’expériences savoureuses, bonnes pour elle et pour
la planète. C’est dans cet esprit que nous souhaitons accom-
pagner le secteur dans cette révolution d’origine végétale »,
explique Pablo Perversi, Chief Innovation, Sustainability and
Quality Officer et Head of Gourmet chez Barry Callebaut, avant
d’enchainer : « grâce à cette innovation, nous sommes fiers

de proposer des créations chocolatées avec toute l’onctuosité

à laquelle les consomma-


teurs s’attendent, 100% sans
produits laitiers ». Afin d’aider
les artisans et les marques du
monde entier à créer des ex-
périences gourmandes d’ori-
gine végétale, Barry Callebaut
lance « Plant Craft », une
large gamme d’ingrédients

vegan et sans produits laitiers : chocolats, poudres de cacao,


produits à base de noix, de la pâte aux garnitures en passant
par les décorations.

Par ailleurs, Barry Callebaut développe un réseau européen


d’installations de production sans produits laitiers, dont une
chocolaterie ultramoderne à Norderstedt, en Allemagne. Cette
nouvelle usine sera le 1er site du fabricant capable d’approvi-
sionner le marché européen en chocolat exempt de produits
laitiers, avec une capacité de production annuelle qui devrait
atteindre des dizaines de milliers de tonnes. L’usine ouvrira ses
portes dans le courant du 1er semestre 2021.

20 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Monde

Tetra Pak

Les clés de la production de yaourts conservés


à température ambiante

Tetra Pak pro-


pose en téléchar-
gement libre la
seconde édition
de son livre blanc
(en anglais) :

« Comprendre
le marché des
yaourts conser-
vés à tempéra-

ture ambiante : défis et opportunités ».

En effet, les yaourts adaptés à une distribution à température


ambiante, qui n’ont donc pas besoin d’être stockés ou dis-
tribués dans la chaîne du froid, connaissent une popularité
fulgurante. Alors que les volumes de production mondiaux de la
plupart des types de yaourt ont augmenté à un taux de crois-
sance annuel composé (TCA) de 4% au cours de la période
2013-2016, la production de yaourt conservé à température
ambiante a augmenté de 19% au cours de la même période.

Ce produit de niche, qui connaît actuellement une hausse à


partir de petits volumes, attire de plus en plus l'attention en tant
que boisson de consommation pratique et saine.

Ces yaourts nécessitent un traitement thermique supplé-


mentaire et des additifs pour garantir un produit stable dans
le temps à température ambiante. Il convient donc de faire
preuve d'une extrême rigueur au niveau du dosage, du mé-
lange et du traitement thermique. Dans cette mise à jour de
son livre blanc, Tetra Pak présente donc certains de ces défis

de manière plus détaillée, en offrant des conseils et une assis-


tance technique reflétant les meilleures pratiques de l'industrie
laitière.

Filière laitière en Égypte et Jordanie

Un prêt de 100 millions de dollars pour Almarai


La Banque Euro-
péenne pour la
Reconstruction
et le Dévelop-
pement (BERD)
prête 100 mil-

lions de dollars à Almarai, producteur de produits alimentaires


et de boissons, pour de nouveaux investissements en Égypte
et en Jordanie. La société saoudienne opère en Égypte et en
Jordanie par l’intermédiaire de ses filiales respectives Beyti et
Teeba. En Égypte, le prêt permettra à Beyti de financer une
capacité de production supplémentaire de produits laitiers et
de jus pour répondre à la demande croissante de ses produits
et aux besoins croissants en fonds de roulement qui y sont
associés.

En Jordanie, le prêt permettra à Teeba de renforcer son capital


de base et de fournir un nouveau financement pour répondre
aux besoins permanents en fonds de roulement. De plus, une
étude diagnostic des producteurs de lait, des transformateurs
et des intermédiaires en Jordanie, mettra en évidence les pra-
tiques exemplaires et les améliorations possibles de la chaîne
d’approvisionnement du lait cru au pays. L’étude, financée

par l’Union Européenne, visera à identifier les goulets d’étran-


glement dans le secteur et à formuler des recommandations.
Tarek El Sherbini, Responsable de l’agro-industrie pour le sud
et l’est de la Méditerranée à la BERD, a déclaré : « Almarai est
un partenaire important de la BERD et un acteur clé du secteur
alimentaire au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cette
transaction marque une nouvelle étape dans l’expansion de

la coopération entre les opérations communes. Nous sommes


impatients de poursuivre notre partenariat stratégique avec
Almarai. »

Emballage alimentaire

Les 5 tendances phares dans la région MENA

Le 17 février dernier à Dubaï, SIG Combibloc Obeikan, four-


nisseur de systèmes et de solutions pour les conditionneuses
aseptiques et les machines de remplissage pour boissons et
produits alimentaires, a mis l'accent sur les 5 principales ten-
dances de l'emballage alimentaire, observées dans la zone MEA
(Moyen-Orient et Afrique) en 2020 : Le goût de demain, Soutenir
un avenir durable, Un âge d’or pour les marques, Tenir le rythme
grâce au numérique et enfin Le réseau de nouvelle génération
Concernant la première tendance, le pouvoir d'achat, passé de
la génération du Millénaire à la génération Z, a conduit à une
demande de formulation de produits alimentaires plus sains,
d'ingrédients et de saveurs variés à l'échelle internationale, et
à une demande pour une créativité renforcée dans
la cuisine.
Deuxièmement, le développement durable étant une question
déterminante de notre époque, les entreprises agroalimen-
taires sont soumises à des pressions pour tenir compte de leur
impact environnemental et social. Troisièmement, pour capturer
le marché des produits alimentaires et les boissons axés sur

la santé et aidant à lutter contre le vieillissement, les marques


créent de plus en plus de produits avec des ingrédients sains,

naturels et
fortifiants : des
boissons énergé-
tiques végétales
enrichies d'aloe
vera riche en
antioxydants, aux
boissons de lac-
tosérum à base
de protéines avec
des morceaux de
fruits entiers.

Avec la 4ème tendance, SIG Combibloc Obeikan estime que la


transformation numérique de l’industrie est bien partie pour
aboutir à une réinvention complète de la façon dont les pro-
duits, les solutions et les services sont développés. Enfin, avec
l’arrivée de la 5G, l’entreprise prévoit qu’il ne s'agit que d'une
question de temps avant que chaque appareil, chaque applica-
tion, chaque usine et chaque chaîne d'approvisionnement soit
équipée de la 5G.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 21

L’Actu Monde

Cellulant Corporation
La technologie au
service de la chaîne de

valeur agricole africaine

Cellulant Corporation, société


panafricaine de technologie, a
présenté au secteur agricole
africain, le 5 février dernier
lors d’un sommet à Lagos,

au Nigeria, des technologies


pour éliminer les inefficacités

• De g. à dr. : Babajide Arowosafe,


Directeur exécutif de Nirsal , Bolaji
Akinboro, co-PDG de Cellulant,
Ademola Adebise, Directeur géné-
ral de Wema Bank, et Ken Njoroge,
co-PDG de Cellulant.

Confiserie et snacks
L’innovation récompensée lors d’ISM 2020

Patrick Poirrier, PDG de Cémoi,


groupe familial indépendant de
la chocolaterie française, est le
lauréat de l'ISM Award 2020. À
l'occasion de sa 50ème édition,
ISM, le salon international de la
confiserie et des snacks, a dé-

cerné ce prix pour la 1ère fois à un

Français, en récompense de son action remarquable en faveur

et les gaspillages dans la chaîne de valeur agricole africaine.


Ceci grâce à Tingg et Agrikore, des solutions améliorées de
paiement et de marché. Tingg est une solution de paiement
accessible à tous et Agrikore est une plateforme innovante et
simple, connectée et basée sur la technologie de la blockchain.
Le sommet, qui avait pour thème « Des technologies transfor-
matrices pour connecter l’ensemble de la population aux 50
milliards de dollars d’opportunités offertes par le Nigeria dans
le secteur agroalimentaire et créer des emplois pour les jeunes
Africains », a réuni des acteurs du développement, notamment
la Banque africaine de développement, la SANEF (Shared
Agent Network Expansion Facility), Flutterwave, des banques
de dépôt et de nombreuses entreprises de transformation

des aliments. À cette occasion, Ken Njoroge, Directeur Gé-


néral adjoint de Cellulant, a assuré que l’Afrique possédait un
avantage comparatif dans l’agriculture mais qu’elle avait besoin
d’améliorer l’efficacité de sa chaîne de valeur pour atteindre
l’impact souhaité en termes de sécurité alimentaire, de création
d’emplois et de développement économique. « Nos plateformes
de paiement et de marché connectent tout le monde. La plate-
forme de paiement garantit à chacun le paiement en temps réel
de chaque transaction. Nous savons que cela fonctionne : nous
travaillons avec 120 banques africaines et nous avons pour
clients de grandes entreprises. Et cette collaboration bénéficie
à toutes les parties », a-t-il précisé.

du secteur. « Je me réjouis de recevoir ce prix et suis particuliè-


rement fier de toute l'équipe Cémoi, sans les performances de
laquelle je ne serais pas ici aujourd'hui. Je suis fier également
des producteurs de cacao qui sont les partenaires de notre
programme « Transparence Cacao » et ont ainsi contribué à
notre succès », a déclaré Patrick Poirrier. Adoptant en 2015 une
démarche responsable dont témoigne le programme Transpa-
rence Cacao, l'entreprise a fait un pas en avant décisif.

Cette année, le New Product Showcase du salon ISM, permet-


tant de découvrir les nouveautés et les innovations majeures,
comportait en tout 120 vitrines présentant 178 produits de 100
exposants et 33 pays. Comme l'année précédente, la sélection
des innovations phares a été effectuée par un jury indépendant,
composé d'experts du commerce et de l'industrie ainsi que de
scientifiques.
Le palmarès était composé de l'entreprise allemande Dr. Klaus
Karg KG pour ses snacks bio à base de lentilles « Karg's

Bio Linsen-Snacks », suivie de l'entreprise belge Confiserie


Vandenbulcke avec « Petit Melo® », et de l'entreprise allemande
Coppenrath Feingebäck avec ses cookies à la réglisse « Lakritz
Coooky ». L’ISM packaging award a été attribué à l’entreprise
allemande Froben Druck pour ses étiquettes en papier à base
d’herbe, un papier plus durable et respectueux de l’environne-
ment que le papier issu du bois. Sa fabrication nécessite en effet
nettement moins d’eau, d’énergie et de produits chimiques.

CMA CGM et Energy Observer

L’hydrogène est le futur de l’énergie mondiale

Le Groupe CMA CGM, leader du transport maritime et logis-


tique, s’allie à Energy Observer, premier navire
alimenté à
l’hydrogène à embarquer pour un voyage autour du monde. Un
partenariat qui porte sur le développement d’énergies propres
et durables, en éliminant les émissions de CO₂, gaz à effet de
serre et polluant atmosphérique. L’accord vise à expérimenter,
tester et développer des solutions d’énergies basées sur l’hy-
drogène, l’énergie solaire, marémotrice et éolienne. Ainsi, CMA
CGM apportera son expertise industrielle afin de promouvoir
l’utilisation de l’hydrogène comme source de carburant à zéro
émission pour l’industrie du transport maritime dans les années
à venir.

Tanya Saadé Zeenny, Directrice générale du Groupe CMA


CGM, a déclaré : « CMA CGM unit ses forces avec Energy Ob-
server pour accélérer le développement des solutions énergé-
tiques de demain, en particulier l’hydrogène. Notre partenariat
mobilisera tout le savoir-faire de CMA CGM. Nos
équipes d’in-
génieurs et d’experts en R&D y travaillent déjà et notre réseau

dans le monde
entier sera forte-
ment mobilisé, afin
d'assurer le soutien

logistique des escales mondiales de l’Energy Observer. »

Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, CMA CGM a pris de


nombreuses décisions novatrices, dont l’engagement à l’égard
de l’utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) pour les navires de
grande capacité, le développement de nombreuses écotech-
nologies avancées sur la flotte du Groupe pour améliorer sa
performance et réduire la consommation d’énergie, ainsi que
la création d’un Fleet Center auquel sont reliés tous les navires

du Groupe (506) 24 heures sur 24 jour, 7 jours par semaine. Ce


système unique dans l’industrie du transport maritime permet
d’optimiser les itinéraires de navigation (notamment en rédui-
sant les vitesses) afin de combiner l’efficacité, la sécurité et
l’optimisation de la consommation de carburant, réduisant ainsi
les émissions de CO₂.

22 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Cours des matières premières

(en Dollars/Tonne)

Tableau de Bord

Zoom sur les ventes de…

LAIT

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Ventes (valeur)

Croissance
annuelle
(valeur)

2015

2016

2017

2018

2019*

2020*

5.609,30 MDH

5.690,00 MDH

5.778,70 MDH

5.714,20 MDH

5.684,00 MDH

5.792,70 MDH

nc

1,4%

2015-2016

1,6%

2016-2017
-1,1%

2017-2018

-0,5%

2018-2019

1,9%

2019-2020

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

(Source : Euromonitor International – ventes en distribution


moderne et traditionnelle)

Indice FAO des


prix alimentaires

Cet indice est établi à partir de la moyenne


des indices de prix de 5 catégories de
produits (viande, produits laitiers, céréales,
huiles végétales, sucre), pondérés en fonc-
tion de la part moyenne à l’export de chacune
des catégories pour la période 2002-2004.

« L’indice s’est établi en moyenne à 180,5


points en février 2020, soit 1,9 point (1,0%)
de moins qu’en janvier, mais il reste supé-
rieur de 13,5 points (8,1%) à sa valeur de fé-
vrier 2019. Il s’agit de la première baisse en
glissement mensuel de la valeur de l’indice
après quatre augmentations mensuelles
consécutives. Le recul observé s’explique
par une forte chute des prix à l’exportation
des huiles végétales et, dans une moindre
mesure, de la viande et des céréales, qui

a largement absorbé la hausse continue


des prix des produits laitiers et du sucre »,
indique la FAO.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 23

L’Actu Veille Réglementaire

Maroc

Arrêté du Ministre de l’agricul-


ture, de la pêche maritime, du
développement rural et des eaux
et forêts n° 2953-19 du 26 mohar-
rem 1441 (26 septembre 2019) –
BO 6844

Cet arrêté complète l’arrêté du Mi-


nistre de l’agriculture et de la pêche
maritime n° 2627-16 du 27 kaada

1437 (31 août 2016) portant pu-


blication de la liste des conseillers

agricoles, tel qu’il a été complété.

Dahir n° 1-19-109 du 2 safar 1441

(1er octobre 2019) – BO 6854

Ce Dahir met fin aux fonctions de


Madame Mbarka Bouaida, Secré-
taire d’Etat auprès du ministre de
l’agriculture, de la pêche maritime,
du développement rural et des
eaux et forêts chargée de la pêche
maritime.

Arrêté du ministre de l’agricul-


ture, de la pêche maritime, du
développement rural et des eaux
et forêts n° 4014-19 du 21 rabii

II 1441 (18 décembre 2019) – BO

6854

Cet arrêté porte reconnaissance de


l’indication géographique « Pomme
du Haouz » et homologation du
cahier des charges y afférent.

Union Européenne

Décision (UE) 2019/1987 du


Conseil du 25 novembre 2019
Cette décision est relative à la
position à prendre, au nom de
l’Union Européenne, au sein du
Conseil des membres du Conseil
oléicole international concernant les
normes commerciales applicables
aux huiles d’olive et aux huiles de
grignons d’olive.

Décision d’exécution (UE)


2019/2000 de la Commission du
28 novembre 2019

Cette décision établit le format pour


la communication des données re-
latives aux déchets alimentaires et
pour la présentation du rapport de
contrôle de la qualité conformément
à la directive 2008/98/CE du Parle-
ment européen et du Conseil.

Décision d’exécution (UE)


2019/2001 de la Commission du
28 novembre 2019

Cette décision modifie la décision


2009/821/CE en ce qui concerne la
liste des postes d’inspection fronta-
liers et celle des unités vétérinaires
dans le système TRACES.

Règlement d’exécution (UE)


2019/2007 de la Commission du
18 novembre 2019

Ce règlement porte modalités


d’application du règlement (UE)
2017/625 du Parlement européen
et du Conseil en ce qui concerne
les listes indiquant les animaux, les
produits d’origine animale, les pro-
duits germinaux, les sous-produits
animaux et les produits dérivés,

ainsi que le foin et la paille, soumis


à des contrôles officiels aux postes
de contrôle frontaliers et modifiant la
décision 2007/275/CE.

Règlement d’exécution (UE)


2019/2027 de la Commission du
28 novembre 2019

Ce règlement déroge aux règle-


ments (CE) n° 2305/2003, (CE) n°
969/2006 et (CE) n° 1067/2008,

aux règlements d’exécution (UE)


2015/2081 et (UE) 2017/2200, au

règlement (CE) n° 1964/2006 et


au règlement d’exécution (UE) n°
480/2012 et au règlement (CE) n°
1918/2006, en ce qui concerne les
dates pour le dépôt des demandes

et la délivrance des certificats d’im-


portation en 2020 dans le cadre des
contingents tarifaires concernant les
céréales, le riz et l’huile d’olive.

Rectificatif au règlement d’exécu-


tion (UE) 2019/627 de la Commis-
sion du 15 mars 2019
Ce rectificatif établit des modali-
tés uniformes pour la réalisation
des contrôles officiels en ce qui
concerne les produits d’origine

animale destinés à la consommation


humaine conformément au règle-
ment (UE) 2017/625 du Parlement
européen et du Conseil et modifiant
le règlement (CE) n° 2074/2005 de
la Commission en ce qui concerne
les contrôles officiels.

Règlement d’exécution (UE)


2019/2163 de la Commission du
17 décembre 2019

Ce règlement fixe, pour les années

2020 et 2021, les volumes de dé-


clenchement aux fins de l’éventuelle
application de droits à l’importation
additionnels à certains fruits et
légumes.

Règlement d’exécution (UE)


2019/2164 de La Commission du
17 décembre 2019

Ce règlement modifie le règlement


(CE) n° 889/2008 portant moda-

lités d’application du règlement


(CE) n° 834/2007 du Conseil

relatif à la production biologique


et à l’étiquetage des produits

biologiques en ce qui concerne la


production biologique, l’étiquetage
et les contrôles.

Règlement d’exécution (UE)


2019/2165 de la Commission du
17 décembre 2019

Ce règlement autorise la modifica-


tion des spécifications du nouvel ali-
ment que constitue l’huile de graine
de coriandre (Coriandrum sativum)
conformément au règlement (UE)
2015/2283 du Parlement européen
et du Conseil, et modifiant le règle-
ment d’exécution (UE) 2017/2470
de la Commission.

Règlement d’Exécution (UE)


2019/2186 de la Commission du
18 décembre 2019
Ce règlement modifie le règlement
(CE) n°1484/95 en ce qui concerne
la fixation des prix représentatifs
dans les secteurs de la viande de
volaille et des œufs ainsi que pour
l’ovalbumine.

24 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Coronavirus

Monde

Reports et annulations planent


sur les événements

Le SIAM à Meknès, le Festival Gastronomique et Marocotel à Casablanca, le


Festival des fruits rouges
de Larache, Alimentaria et Hostelco à Barcelone, Djazagro en Algérie, le CFIA
de Rennes, interpack à
Düsseldorf… : l’épidémie de coronavirus Covid-19 oblige tous les organisateurs
à annuler ou à reporter
les grandes manifestations et rassemblements de masse. Si le secteur de
l’événementiel est touché en
première ligne, c’est avec lui toute une partie de l’économie nationale et
mondiale qui se grippe !

Nargys ES-SETTE

n raison de la situation
sanitaire et épidémiolo-
gique actuelle et comme
mesure de prévention

contre le coronavirus, la majorité


des évènements et manifestations
ont été suspendus au moment où
nous imprimions ! Le comité natio-
nal de pilotage dans le cadre de la
lutte contre le coronavirus au Maroc
renforce en effet les mesures de
prévention et de lutte contre cette
épidémie. « Ces mesures portent
notamment sur le report des ma-
nifestations sportives et culturelles
programmées dans notre pays,
l’annulation des rassemblements
de masse et la gestion des voyages
vers et en provenance des pays qui
connaissent une propagation com-
munautaire », apprend-on du comi-

té. À ce jour, 29 cas de Covid-19 ont


été confirmés au Maroc.

Coup de tonnerre sur le


SIAM

Au Maroc, les premiers à tirer ont été


les organisateurs de la 15ème édition
du SIAM, qui devait se tenir du 14

au 19 avril prochains, sous


le thème « Agriculture
marocaine à l’ère de l’inno-
vation digitale », et qui est
tout simplement annulée !
Une édition qui devait ac-
cueillir plus de 1.400 expo-
sants venant de 65 pays.
Selon un communiqué
conjoint du Ministère de
l’Agriculture, de la Pêche
maritime, du Développe-
ment rural et des Eaux et

Forêts et de l’Association du SIAM,


cette décision d’annuler ce salon
phare pour les secteurs agricole

et agroalimentaire survient dans le


cadre des mesures de sécurité liées
à l’épidémie.

Reed Exhibitions Morocco, organisa-


teur de Marocotel, a annoncé égale-
ment le report de l’événement. Adil
Karim, Directeur de Reed Exhibitions
Morocco, a déclaré : « la santé de
nos clients, de nos partenaires et

de nos collaborateurs a toujours été


notre priorité. Aussi dans le contexte
actuel et dans le cadre des mesures
gouvernementales, nous avons pris
la décision de reporter Marocotel à
une date ultérieure. »

Prévu initialement du 6 au 8 mars


prochains, le Festival Gastronomique
de Casablanca a quant à lui été
reporté. « Consciente des enjeux
sanitaires actuels et soucieuse de la
sécurité et de la santé des citoyennes
et citoyens marocains, la direction du
Festival Gastronomique de Casa-
blanca se conforme aux recomman-
dations émises », déclare Siham El
Faydi, Fondatrice du festival.

Reports à l’international

Au niveau international, les organisa-


teurs du Carrefour des Fournisseurs
de l’Industrie Agroalimentaire de
Rennes (CFIA) ont annoncé le report
de l’événement. Initialement prévu
du 10 au 12 mars, il aura lieu du 26
au 28 mai et prévoit la participation
de 1.600 exposants.

Quant à Alimentaria et Hostelco, la


prochaine édition des deux salons
aura lieu du 14 au 17 septembre
2020 (au lieu du 20 au 23 avril).

« La préparation d'Alimentaria et
d'Hostelco continue de se dérouler
sans problème de tous les points de
vue : commercial, planification des
activités, présentation de nouveaux
produits, exposants et prévisions de
participation des visiteurs, visant à
occuper pratiquement tout le site de
Gran Via pour une nouvelle édition »,
apprend-on des organisateurs.

Prévu du 6 au 9 avril 2020, Djazagro


change de dates aussi et se tiendra du
21 au 24 septembre prochains. Il en
est de même pour le M.A.D.E. Paris
qui annonce que son édition 2020, ini-
tialement prévue les 17 et 18 mars, est
reportée aux 13 et 14 mai 2020 à Pa-
ris. Pour sa part, Messe Düsseldorf re-
porte également plusieurs événements
exclusifs, dont ProWein, décalé au à

la période du 21 au 23 mars 2021, et


interpack, à la période du 25 février au
3 mars 2021. Pour les mêmes raisons,
le conseil d'administration de Cesena
Fiera a décidé de reporter Macfrut,

le salon international du secteur des


fruits et légumes pour le tenir du 8 au
10 septembre prochains à Rimini, au
lieu du 5 au 7 mai.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 25

Salon

Gulfood 2020

Un 25ème anniversaire qui limite


les dégâts !

L’un des derniers salons professionnels majeurs à avoir échappé à la fièvre des
annulations liées à
l’épidémie de coronavirus, le Gulfood a connu un visitorat en légère baisse. Ce
qui n’a pas empêché les
exposants, notamment les Marocains, de profiter de cet événement pour
rencontrer leurs clients, des
prospects, et faire des affaires. Retour sur cette édition anniversaire.

lors que l’édition 2019 avait


accueilli 98.000 visiteurs,
Gulfood a reçu quelques

95.000 personnes cette


année. La baisse est sensible, mais
aurait sans doute pu être pire ! Outre
les craintes liées au coronavirus,

les tensions au Moyen-Orient ont


aussi pesé sur l’affluence. Toutefois,
ce recul n’a pas entamé la qualité
des visites, au contraire. Pour Reda
Chami, Directeur général de King
Pélagique, « ces facteurs, auxquels
s’ajoute la hausse du prix d’entrée
au Gulfood, a certes réduit le nombre
de visiteurs, mais aussi celui des
curieux. La qualité du visitorat s’en
est trouvée améliorée. » Ce que
confirme Sow Idrissa Yero, Directeur
export de Tria Group : « seuls ceux
qui étaient à la recherche de quelque
chose sont venus. »

Tour d’horizon de la partici-


pation marocaine

Les 56 exposants marocains étaient


répartis sur 2 pavillons, organisés

par Morocco
Foodex. Sur le
second pavillon
marocain, situé
dans le hall dédié
aux huiles et
graisses, le Chef
Rachid Maftouh
était à nouveau au
rendez-vous pour
réaliser 3 cooking
shows par jour

en utilisant les
produits des expo-
sants.

Les habitués étaient présents,

ainsi que quelques entreprises plus


récentes, à l’image de Maroc As-
saisonnements, qui participait avec
Gulfood à son 3ème salon internatio-
nal seulement. Elle présentait à cette
occasion ses fruits secs en canettes.

« C’est un produit typiquement


espagnol. L’importer du Maroc plutôt
que d’Espagne intéresse beaucoup
les groupes hôteliers africains »,
indique Abdelkrim Amhil, Directeur
général de Maroc Assaisonnements.

« Déjà présents au Sénégal, au


Canada et en Belgique, notre objectif
est d’attaquer d’autres marchés car
nous sommes une société tournée
vers l’export à 80%. » Encore plus
récente sur le marché, citons Péla-
gique Industrie (groupe Al Maghribia
Lil Istitmar), dont l’usine d’Agadir est
opérationnelle depuis septembre
2019. « Fruit d’un investissement de
330 MDH, cette unité est dotée d’une
capacité de production d’un million
de boites par jour, ce qui en fait la
plus grande à ce jour au Maroc »,

De notre envoyée spéciale à Dubaï,

Florence Clair

témoigne Abdellah Maidine, Direc-


teur général.

D’autres marques plus anciennes


ont fait une entrée remarquée sur le
Gulfood, à l’image d’Henry’s, dont
c’était le premier salon. Sous l’im-
pulsion de Naima Jazouli, nouvelle
Responsable export, Henry’s com-
mence déjà à exporter au Golfe et
au Moyen-Orient, et ne compte pas
s’arrêter là.

Enfin, plusieurs exportateurs maro-


cains en ont profité pour présenter
leurs nouveautés : de nouveaux
emballages métallisés chez Dari
Couspate, une nouvelle licence
Barbie pour Faconex, un jus au lait
en berlingot de 100 ml à seulement
1 DH pour AJP, une pâte à tarti-
ner pour Pastor Macao, un jus de

goyave pour Marrakech, le fromage

« Carré Blanc » pour Prolainat, les


tablettes « Tentation » pour Aigue-
belle, les sachets d’olives à cuisiner
pour Framaco, les céréales biscui-

26 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020


E.A.U.

tées pour Agro-Food Indus-


trie, les nouveaux packa-
gings carton ou métallique
pour Silver Food, et bien
d’autres (voir encadré). MFP
en a profité pour explorer le
marché BtoB et mettre en
avant ses concentrés de jus
de fruits pour les industriels.

« La taxe sur les boissons


sucrées mise en place dans
le CCG depuis le 1er janvier
va encourager la fabrication
de boissons 100% fruits,

qui bénéficieront désormais d’un


prix concurrentiel avec les boissons
sucrées », estime Moulay Youssef
Saad El Idrissi, Directeur d’usine
chez MFP.

Quant à la FICOPAM, « notre objectif


sur Gulfood est de rencontrer des
associations similaires de pays
comme l’Espagne, afin d’échanger
sur des problématiques communes »,
indique son Président, Kamal Ben
Khaled.

Prochain rendez-vous du 21 au 25

février 2021 !

Notre sélection parmi les Gulfood Innovation Awards

• Le safran est partout : en


capsule de café ou en spray

• Dattes fourrées
aux amandes et en-
robées du chocolat
rose « Ruby »

• Burgers végétaux à
base de pois, quinoa et
kale (élu « produit halal
le plus innovant »)

• Des linguine de cœur


de palmier (élu « meil-
leur développement de
nouveau produit »)
• Une pâte à tartiner
aux dattes et aux
tomates séchées

Les nouveautés marocaines

• Urcimar : gamme pour enfants de


petits oignons (saveur coca ou ananas)
et de cornichons (fraise ou banane)

• Serimar : le négociant en produits de la mer


lance pour la première fois sa propre marque,
Caméléon, avec un design moderne et un
code couleur par recette.

• Bled Conserves : un mélange olives noires/fi-


gues séchées (prochainement chez Marjane !).

• VCR : retour de la marque de sauces Tajini, cette fois sous forme


concentrée en sachet. Après l’export, le lancement au Maroc est
prévu dans les mois qui viennent.

• Soho : nouveau pack de 3 petits pots thermofor-


més permettant de varier l’assortiment.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 27

L’Interview

Favoriser la consommation durable, améliorer la qualité de vie, contribuer à un


avenir plus sain et
protéger les ressources pour les générations futures : c'est le pari et le
credo de cette entreprise
citoyenne. Basée dès les années 1920 à Casablanca, Nestlé Maroc effectue un
travail de proximité
en apportant une assistance technique à plus de 8.000 fermiers. Imane Zaoui, la
nouvelle Directrice
Générale et la première Marocaine à la tête de Nestlé Maroc, dévoile avec
simplicité et sincérité les
coulisses de cette entreprise citoyenne et responsable.

L’usine Nestlé a été implantée au


Maroc en 1992. Racontez-nous un
peu l’histoire de cette entreprise
durant ses 27 ans d’existence au
Maroc.

Sachez que la firme s’est basée à


Casablanca dans les années 1920
en tant que société de distribution.
En 1992, l’usine a été inaugurée
avec un investissement de plus de
700 millions de dirhams et a été
dimensionnée pour traiter 75 millions
de litres de lait par an. Pour amélio-
rer encore la qualité organoleptique
de nos produits, nous avons réalisé,
en 2017, un investissement addition-
nel de 100 millions de dirhams dans
de nouveaux équipements.

Aujourd’hui, nous collectons an-


nuellement plus de 50 millions de
litres de lait auprès de plus de 8.000
fermiers et nous employons en direct
378 personnes.

Vous avez lancé dans la région de


Doukkala un projet innovant bap-

tisé Village Modèle.


Pouvez-vous nous
en dire plus ? Quels
sont les résultats at-
tendus pour vous, en
tant qu’industriel ?

Tout d’abord, il faut


rappeler que cette
initiative a été déve-
loppée avec la coopé-
rative de Tayr Al Hor,
région de Sidi Ismail,
province d’El Jadida,
et que nous nous
sommes alliés avec le
Groupe Crédit Agri-
cole du Maroc, United
Projets, Alf Al Maghrib,
Quadran et Syngenta
pour mener à bien ce
projet pilote.

Avec environ 1 million


de dirhams d’investis-
sement, cette initiative
démontre qu’un vil-

lage rural peut, d’une part, assurer


à ses habitants un revenu décent
grâce à une production laitière
comparable aux normes internatio-
nales, et, d’autre part, favoriser les
bonnes pratiques dans le secteur
de l’élevage au Maroc et participer
ainsi à son développement et sa
croissance.

Ce projet est porteur d’une dimen-


sion économique et sociale à la fois.
Pour augmenter la profitabilité des
éleveurs, nous avons mis en place
des infrastructures qui visent l’op-
timisation des charges ainsi que la
diminution du coût de la production
laitière.

Cette initiative permettra d’améliorer


la productivité des vaches laitières
et de garantir la disponibilité du
fourrage tout au long de l’année, ce
qui diminuera considérablement la

dépendance des éleveurs aux condi-


tions climatiques.

Le fait d’automatiser la traite permet


également de dégager du temps

pour les femmes, qui pourront en


profiter pour mener une autre activité
génératrice de revenus par exemple.
C’est un gain de temps et d’efficaci-
té.

Nous avons aussi construit une unité


pour les rations alimentaires et mis
en place des silos en faveur des
producteurs afin d’optimiser le coût
de l’alimentation du bétail par l’achat
en vrac, la réduction des pertes et la
disponibilité de l’aliment en évitant
les ruptures de stock, etc. À travers
cette unité, nous garantissons la
bonne composition du lait et donc

un revenu supplémentaire (prime


à la teneur en solides). Enfin, nous

avons installé une salle de formation


et d’encadrement des producteurs.
Nous sommes aussi fiers d’introduire
de l’énergie renouvelable à travers
l’installation de plaques solaires,

ce qui a pu réduire jusqu’à 70% la


consommation en électricité.

Nous voulons donc aider le fermier à


développer une entreprise pérenne
et rentable, qui va lui permettre de
subvenir aux besoins de ses enfants,
mais aussi éventuellement préparer
les générations futures. C’est ce
qu’on appelle l’agripreneurship : c’est
à dire comment faire de l’activité
agricole une activité rentable et pé-
renne avec nos fermiers, en encou-
rageant les enfants des fermiers à
reprendre le relais par la suite plutôt
qu’à partir en ville. Nous sommes en
train de mesurer les résultats dans
ce premier village, afin de dupliquer
l’initiative ailleurs.

En marge du SIAM 2019, vous


avez signé avec le Crédit Agri-
cole du Maroc une convention de
partenariat relative à l’éducation
financière des agriculteurs dans le
secteur laitier. Quels sont les ob-
jectifs de ce programme ? Quelles
sont vos attentes ?

Effectivement nous avons signé une


convention de partenariat relative

28 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Imane Zaoui, Directrice Générale de Nestlé Maroc

à l’éducation financière des agri-


culteurs affiliés à Nestlé Maroc.
L’objectif est de faire bénéficier les
producteurs de lait d’une formation
aux notions et outils de gestion élé-
mentaires pour les aider à améliorer
leur rentabilité et, de ce fait, leurs
conditions de vie.

Aujourd’hui, ces fermiers ont besoin


de formation sur différents aspects,
notamment en ce qui concerne les
notions essentielles d'une meilleure
gestion de leurs revenus, mais aussi
sur les outils de gestion de l’élevage
laitier, ce qui leur permettra d’acqué-
rir les connaissances et les pratiques
nécessaires à l’amélioration de leur
productivité.

Outre votre rôle économique de


production, vous êtes aussi une
entreprise citoyenne. Quelles sont
les différentes actions que vous
menez dans ce sens ?

Encore une fois, je vais revenir à


la raison d’être de Nestlé qui est
d’améliorer la qualité de vie et de
contribuer à un avenir plus sain.

Cela ne peut se faire sans le respect


de l’environnement. Nous faisons
très attention à un certain nombre
d’axes, notamment la consomma-
tion d’énergie. Actuellement, nous
sommes en train d’installer un projet
de panneaux solaires dans l’usine
d’El Jadida afin de diminuer de ma-
nière significative la consommation
en énergie. Dans le même esprit,
nous disposons d’une installation
d’épuration des eaux usées, qui
traite jusqu’à 95% des rejets liquides
de l’usine.

Je vous donne un autre exemple en


revenant à l’année 1997, marquée
par un partenariat avec la Fondation
Zakoura Education. L’objectif est de
permettre aux enfants défavorisés,
issus du milieu rural, de bénéficier de
programmes d’alphabétisation, grâce
aux écoles créées au cœur des vil-

lages de la région de Doukkala-Ab-


da. Je suis fière de dire que certains
de ces enfants ont pu accéder à
l’examen national du baccalauréat.
À travers ce projet, Nestlé Maroc a
permis la création de 65 écoles et la
scolarisation de 5.200 enfants.

Plus récemment, nous avons lancé


fin 2019 le programme « Nestlé for
Healthier kids ». Le but est d’accom-
pagner les parents dans l’éducation
nutritionnelle de leurs enfants à
travers une action ludique et infor-
mative. Nous nous sommes alliés
au Groupe Label’Vie à travers ses
hypermarchés Carrefour afin d’en-
courager l’achat d’aliments sains et
ceci en sensibilisant les enfants et
leurs parents à l’importance nutri-
tionnelle des fruits et légumes. Nous
tenons ainsi à encourager et pro-
mouvoir une alimentation saine pour
leurs enfants et à faire des aliments
un plaisir et un mode de vie sain. La
notion de bonne nutrition est fonda-
mentale pour Nestlé, qui ambitionne
à horizon 2030 d’aider plus de 50
millions d’enfants à mener une vie
plus saine.

Signalons également l’engagement


très fort pris par Nestlé envers les
plastiques à usage unique. Dans
nos locaux par exemple, nous avons
réussi à éliminer complètement
l’utilisation de ces plastiques (go-
belets notamment, que nous avons
remplacé par des verres). L’idée est
d’étendre cette démarche au niveau
du packaging ; il y a un projet dans
ce sens au niveau Nestlé Monde.
Qu’en est-il de la digitalisation ?
La digitalisation et toute la trans-
formation digitale nous permet de
communiquer directement avec les
consommateurs. Comme vous le
savez, auparavant les consomma-
teurs n’étaient que récepteurs de
la communication des marques.

Aujourd’hui, la marque parle toujours

aux consommateurs mais ce der-


nier parle aussi à la marque. Et je
pense que les réseaux sociaux sont
des supports extraordinaires pour
pouvoir écouter ce que disent les
consommateurs et interagir directe-
ment avec eux. Nous avons d’ail-
leurs des équipes dédiées, ce qui
nous permet de répondre à tous les
commentaires.

Le digital est fort présent, même


au niveau de nos opérations. Nous
avons lancé dernièrement le projet
Global Milk Solution : une solution
moderne et interfacée qui permet
une traçabilité complète dans les
opérations locales de collecte et
de paiement du lait. Ce paiement
remplace le système de paiement
traditionnel. Ceci réduit le risque

d’erreurs humaines lors des saisies


de données.

Quels sont vos projets à court et à


long terme ?

Nous venons d’intégrer la région


Middle East & North Africa (MENA),
ce qui va nous permettre d’accéder
à un marché beaucoup plus grand.
C’est un changement très important
qui est porteur de beaucoup d’es-
poir et de croissance. D’autant plus
que le Maroc est perçu comme un
marché à fort potentiel de croissance

et une belle opportunité au niveau de


la région MENA.

MENA est un marché de plus 480


millions de consommateurs. L’objectif
est, qu’ensemble, nous collaborions
pour dégager plus de croissance et
de synergie, par exemple en lançant
de nouveaux produits. J’aurai une
fierté particulière en tant que Maro-
caine de hisser notre drapeau dans la
région tout en faisant grandir encore
plus Nestlé au Maroc.

Propos recueillis par


Nargys ES-SETTE

Parcours

Nommée Directrice Générale de Nestlé Maroc en janvier 2020, Imane Zaoui est
lauréate de
l’ISCAE et est titulaire d’un master en gestion. Mme Zaoui a intégré Nestlé en
2007 en tant que
chargée de développement des ventes avant d’être nommée à la tête du key
account pour assurer,
à partir de 2013, la gestion
du canal traditionnel sur la zone nord. En 2016, elle est nommée Direc-
trice commerciale de Nestlé Maroc.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 29

Focus

• L’analyse sensorielle est l’un des facteurs contribuant au succès d’un


nouveau pro-
duit

• Elle fait appel aux 5 sens humains, mais aussi à la linguistique, pour
comprendre le
ressenti du consommateur

• Élément central dans le mix marketing, le sensoriel doit être associé à


d’autres in-
sights

• Avec 2 méthodes et 4 approches principales, l’analyse sensorielle permet de


ré-
pondre à toutes les situations

• Éminemment personnalisable et agile, elle peut intervenir à toutes les étapes


du
cycle de vie du produit

Analyse sensorielle

Un outil puissant au service


de l’innovation !

Le sensoriel
Indispensable outil de
R&D

Deux méthodes

Quatre approches
Quelle(s) méthode(s)
choisir ?

Éléments de réponse

30 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

page 32

page 34

page 38

Analyse sensorielle

Analyse sensorielle

Un outil puissant au
service de l’innovation !

Le goût, l’odorat, la vue, le toucher et l’ouïe : l’analyse sensorielle fait


intervenir les cinq sens de l’être humain. Face à un consommateur en
attente de qualité et de transparence, à une stagnation du marché
et aux limites des analyses physico-chimiques pour la caractérisation
des produits, l’analyse sensorielle devient de plus en plus un impératif
en industrie agroalimentaire. L’objectif est de mesurer l’intensité de la
sensation et d’établir le profil sensoriel d’un produit donné pour mieux
répondre aux goûts et attentes du consommateur. Quelles sont les
principales méthodes utilisées ? Comment les analyses sensorielles
contribuent-elles au succès d'un produit ? Quelle méthode choisir ?

Découvrons-le dans ce dossier.

ace aux évolutions rapides


de la société de consomma-
tion, les industriels cherchent
de plus en plus à qualifier

les performances de leur produit


par rapport à un autre. Cependant,
les techniques physico-chimiques,
traditionnellement employées par
les agro-industriels, ne permettent
pas de rendre compte de ce que le
consommateur perçoit réellement.

« Ces analyses se limitent à mesurer


certains paramètres des produits,
expliquant rarement la complexité de
la perception en bouche », souligne
Maryem Bensaid, Directrice Générale
de Eurofins SAM Sensory and Marke-
ting International – Morocco.

Mettons le cap d’abord sur ce qu’est


exactement l’expérience sensorielle
d’un produit : « elle représente l’en-
semble des situations ou moments
de consommation durant lesquels

le consommateur va être en contact


physique avec le produit. Cette
expérience naît de la perception

de sensations par le consomma-


teur au travers de ses cinq sens. Il
ressent, de manière plus ou moins
consciente, les caractéristiques
organoleptiques des aliments grâce
à sa vue, son odorat, son toucher,
son ouïe et bien sûr son goût… mais
aussi grâce à son cerveau », définit
Maryem Bensaid.

La rédaction

La physique, la chimie, les neuros-


ciences mais aussi l’ergonomie, la
linguistique et bien sûr les statis-
tiques : le sensoriel est à l’interface
de nombreuses disciplines, explique
Lyse Dreyfuss, Innovation Manager
du groupe Eurofins SAM Sensory
and Marketing International. Elle
prend à titre d’exemple la linguis-
tique : « la façon dont nous parlons
des produits, de leur goût, de leur
aspect ou encore de leur consis-
tance en bouche a un poids très
important dans la compréhension
des attentes et des besoins des
consommateurs. L’analyse senso-
rielle est donc également utilisée
pour comprendre le vocabulaire du
consommateur, les mots qu’il utilise
pour parler des caractéristiques sen-
sorielles d’un produit sans en être un
expert. Ce qui permet aux industriels
ensuite de construire des discours
de communication autour de mots
qui parlent aux consommateurs ! »

Une histoire qui remonte


aux années 30

L’histoire de l’analyse sensorielle a


commencé aux États-Unis dans les
années 1920-1930. Et c’est dans les
années 80 qu’elle a été adoptée par
l’industrie agroalimentaire. « C’est
une science qui s’attache à com-
prendre le fonctionnement des 5 sens

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 31


Focus

et la perception humaine en général


sans oublier de comprendre l’aspect

« plaisir » de l’alimentation ! », sou-


ligne Lyse Dreyfuss.

Pour sa part, Dr Noureddine Ouaz-


zani, Fondateur et Responsable de
l’Agro-pôle Olivier Meknès, explique
que le développement de l’analyse
sensorielle est venu d’abord pour
remédier à l’absence de méthodes
instrumentales efficaces pour quan-
tifier le goût dans le secteur agroali-
mentaire. « Cette science représente
l’ensemble des méthodes, des outils
et des instruments qui permettent
d’évaluer les qualités organolep-
tiques d’un produit à travers les

cinq sens de l’être humain : le goût,


l’odorat, la vue, le toucher et l’ouïe »,
résume-t-il.

Centrée sur l’humain, l’analyse


sensorielle est une discipline qui
cherche à comprendre les méca-
nismes de perception et d’hédo-
nisme pour permettre aux entre-
prises agroalimentaires de proposer
aux consommateurs des produits qui
leur plairont et qui leur feront vivre
une expérience agréable et mémo-
rable. « C’est une discipline qui s’ap-
puie sur des méthodes objectives qui
cherchent à analyser les perceptions
humaines et des méthodes subjec-
tives qui s’attachent à comprendre

le plaisir procuré par les produits »,


souligne Mme Bensaid.

À son tour, Jean-François Clément,


PDG de Agro Sens Conseil, définit
ce que c’est l’analyse sensorielle :

« c’est une technique analytique qui


dépasse la subjectivité de la simple

dégustation. Elle fait systématique-


ment appel à une groupe de sujets
qui comparent plusieurs produits, et
dont leurs appréciations sont analy-
sés statistiquement afin d’identifier
des similitudes ou des différences
entre produits. L’objectif est la déter-
mination des propriétés sensorielles
ou organoleptiques des aliments,

et la recherche des préférences ou


aversions pour ces aliments que
déterminent ces propriétés senso-
rielles. »

Pourquoi les consommateurs


agissent et réagissent de ma-
nière différente vis-à-vis du même
produit ? Mme Bensaid explique
ce comportement : « nous avons
tous plus ou moins le même équi-
pement physiologique, c’est-à-dire
les mêmes récepteurs sensoriels.
Ce qui fait que nous sommes tous
différents en termes de perception,
ce sont plutôt les souvenirs, les
expériences passées avec les pro-
duits, la mémoire, les émotions, la
façon de parler des produits… Bref,
tout ce qui est lié à notre cerveau.

Ainsi deux consommateurs pourront


très bien ressentir un même produit
de manière très différente parce
qu’ils ne ressentent pas les mêmes
émotions en le mangeant ou parce
qu’il n’évoque pas du tout la même
chose dans leur esprit ! »

Un développement
crescendo !

Aujourd’hui, l’analyse sensorielle ne


cesse de gagner le terrain. Depuis
deux décennies, le développement

est spectaculaire. « Ce dévelop-


pement est d’une part dû à une
réflexion des industriels de l’agroali-
mentaire qui veulent caractériser les
produits qu’ils mettent sur le marché,
et d’autre part à une demande des
entreprises de la grande distribution
qui veulent s’assurer des caracté-
ristiques qualitatives des produits
qu’elles commercialisent sous leurs
propres marques, et des éléments
qui les distinguent ou qui les font
ressembler aux produits leaders »,
analyse Dr Ouazzani.

Quels sont les avantages par rap-


port aux autres analyses physi-
co-chimiques ou instrumentales ?
Pour Jean-François Clément, l’ana-
lyse sensorielle est une mesure
directe. « La sensibilité des percep-
tions olfactives par exemple fait qu’il
est souvent possible de détecter

de très faibles concentrations qui


se situent en dessous du seuil de
détection d’appareil de mesures
physico-chimiques sophistiqués. De
plus, pour un goût salé, on serait

tenté de mesurer instrumentalement


la teneur en chlorure de sodium,
mais le salé perçu sensoriellement
ne dépend pas que du chlorure de
sodium. Le seule limite reste le coût
d’une analyse sensorielle, générale-
ment plus cher qu’une analyse physi-
co-chimique », déclare-t-il.

Laurane Bourdeloux, Responsable


Développement Analyse sensorielle
et études marketing du Groupe
Qualtech, souligne que positionner
ses produits dans un environnement
concurrentiel est le défi de toute en-
treprise agroalimentaire. « Ces entre-
prises désirent également connaître
les attentes des consommateurs face
à un nouveau produit. Et c’est à ces
problématiques que répond l’analyse
sensorielle. » Et comme tient à le
souligner Dr Ouazzani, le sensoriel
constitue un élément de différencia-
tion majeur entre une myriade de
produits proposés sur le marché et
analytiquement/chimiquement peu
différents entre eux.

Le sensoriel, indispensable
outil de R&D

Les analyses sensorielles sont une


étape indispensable dans tout le
cycle de vie d’un produit alimentaire.

32 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Analyse sensorielle

En effet, elles contribuent fortement


à sa réussite en aidant les fabricants
industriels à créer un produit qui
plait aux consommateurs. Blan-

dine Ailloud, Analyste sensorielle


chez LACO, témoigne : « l’analyse
sensorielle est importante dans le
sens où elle permet de placer l’être
humain au cœur de l’innovation et
du développement des produits afin
de s’assurer de l’acceptation et de
l’adhésion des consommateurs. »
D’après Maryem Bensaid, le déve-
loppement de produits gagnants
passe par la compréhension de ce
que le consommateur aime, n’aime
pas, ressent, perçoit ou encore
attend implicitement. Répondre à
ces attentes est un réel défi. Pour

y parvenir « les entreprises agroali-


mentaires ont tout intérêt à adopter
une stratégie de développement
produit qui soit la plus connectée au
consommateur car cela leur permet-
tra d’éviter de prendre des déci-
sions basées uniquement sur l’avis
de quelques personnes internes

même une fois qu’il est placé sur le


marché », conseille Mme Bensaid.
Ainsi, tenir compte du produit et de
sa sensorialité très tôt permet de lan-
cer des concepts produit prometteurs
en phase avec les attentes implicites
des consommateurs.

Au cours de la vie du produit, « les


analyses sensorielles permettent
aussi de vérifier que la qualité de
la production est linéaire (même
qualité au fil du temps). En outre,
dans le cas où le produit est ame-
né à évoluer dans sa formulation
pour des raisons spécifiques (dans
une stratégie de conquête, ou par
obligation légale…), les analyses
sensorielles sont encore là comme
aide précieuse pour ajuster les
travaux de la R&D », explique Lau-
rane Bourdeloux. Même après le

lancement du produit sur le marché,

« l’analyse sensorielle est là pour


aider à monitorer sa qualité ainsi que
pour orienter sa performance face à

la concurrence », confirme Maryem


Bensaid.

D’après Agro Sens Conseil, l’origina-


lité organoleptique lors de la création
d’un produit réellement nouveau ou
simplement lors de la copie d’un pro-
duit existant doit être accompagnée
par l’analyse sensorielle pour limiter
les déboires. Dans ce sens, Noured-
dine Ouazzani avertit : « je ne pense
pas qu'on peut se lancer dans des
chantiers d’innovation technologique
sans disposer des outils adéquats,
du savoir-faire des spécialistes et

de laboratoires reconnus ou accré-


dités au niveau international, pour
l’évaluation de la qualité du produit
final. » Pour chaque produit, il y a
des normes, des méthodologies à
respecter pour la détermination de la
qualité sensorielle. « Nous pouvons
avoir toute l’innovation possible,
mais nous ne sommes pas sûrs
d’avoir un produit de qualité et cela
dépend de plusieurs paramètres
(type de technologie, hygiène et sé-
curité alimentaire, variétés, facteurs
agronomiques, conservation, etc.) »,
poursuit-il. Ainsi, le sensoriel est un
facteur important de la qualité, donc
du ré-achat.

Cependant, tous les produits n’ont


pas les mêmes besoins en termes
d’analyses sensorielles. Comme
l’évoque Jean-François Clément, il
existe des « produits morts, où il n’y
a aucune surprise sur leur qualité
organoleptique quand nous les ache-
tons (le sucre par exemple). Là, le
sensoriel n’a que peu ou pas d’im-
portance. À l’opposé, il y a des pro-
duits appelés vivants où là, l’analyse
sensorielle est plus déterminante. »
Au-delà du produit, nous pouvons
parler de l’expérience sensorielle

à l’entreprise qui ne seraient pas


représentatives des consommateurs
ciblés, ceux-ci étant très divers et
évolutifs ! » Par conséquent, la mise
en place de cette stratégie contri-
buera grandement dans la concep-
tion d’un produit optimisé au niveau
sensoriel. « Il faut, en effet, voir le
sensoriel comme un outil à dispo-
sition de la R&D et du marketing
depuis l’amont du développement
produit jusqu’à son lancement et

Mise en place : les étapes à suivre


Jean-François Clément, PDG d’Agro Sens Conseil, nous liste les étapes
et règles à suivre pour commencer assez simplement une démarche
d’analyse sensorielle en entreprise :

1. La bonne méthodologie ;

2. Un bon échantillonnage des produits analysés ;

3. Une réponse indépendante des sujets interrogés ;

4. Un référentiel commun pour préciser le sens des descripteurs éva-


lués ;

5. Un traitement statistique systématique et un calcul de l’incertitude de


mesure.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 33

Focus

Analyse sensorielle

de manière plus large. En effet,


selon Mme Bensaid, la perception
des caractéristiques sensorielles du
produit lors de son utilisation ou de
sa dégustation n’est qu’une partie
évidente du contact du consomma-
teur avec celui-ci, « mais il ne faut
pas oublier les phases amont telles
que l’expérience en magasin, où les
sens sont déjà sollicités, ou encore
le moment où le consommateur
range le produit dans son placard
ou son réfrigérateur. Et également
les phases ultérieures de perception
sensorielle après avoir consommé
l’aliment : nous pouvons ainsi citer
l’état de rassasiement atteint après
consommation ou de manière plus
long-terme le bien-être ressenti
après l’utilisation répétée d’un pro-
duit », déclare-t-elle.

Comme le résume Laurane Bour-


deloux, le réel intérêt de l’analyse
sensorielle est de comprendre les
choix et les attentes des consom-
mateurs, décrire les produits concur-
rents, modifier ou améliorer une
recette, positionner un produit dans
un univers concurrentiel, accompa-
gner le développement d’un nouveau
produit ou concept ou encore valider
un changement de fournisseurs.

Le sensoriel dans le mix


marketing

Comme le souligne Siham Malek, Di-


rectrice Générale de Kantar Maroc,

« l’analyse sensorielle garantit que


le produit sera accepté par la majo-
rité des consommateurs et permet
aussi d’optimiser sa performance au

niveau sensoriel. » Si elle ne permet


pas de prédire à 100% le succès
futur d’un nouveau produit, l’analyse
sensorielle y contribue grandement.

« En comparant et analysant les


caractéristiques des produits que les
consommateurs aiment ou n’aiment
pas, l’analyse sensorielle contribue
à en saisir les aspects positifs et
négatifs et à les adapter pour mieux
répondre aux goûts et aux attentes.
Une telle connaissance est vitale
pour toute entreprise qui veut rester
compétitive sur le marché », précise
Blandine Ailloud.

Eurofins SAM souligne la place


centrale de l’analyse sensorielle
dans le mix marketing et l’importance
de la combiner et de la mettre en
cohérence avec d’autres éléments
de ce mix comme le prix, le position-
nement, le packaging, etc. Laurane
Bourdeloux affirme également : « les

analyses sensorielles peuvent prédire


les tendances de consommation des
acheteurs. La performance future
d’un produit est cependant liée à un
nombre important d’insights dont
certains ne peuvent se mesurer par
l’analyse sensorielle. » En effet, la
réussite ou succès ne dépend pas
seulement du produit et des caracté-
ristiques fonctionnels de ce dernier.
Tout le mix-marketing doit être bien
travaillé, et ce depuis le lancement.
Et c’est pour cette raison que chez
Kantar, le test des produits se fait
selon trois éléments essentiels :

- Le contexte : la performance d’un


produit n’est pas constante. Elle
dépend beaucoup du moment, des

autres produits consommés et des


attentes du consommateur.
- L’émotion : le consommateur sélec-
tionne les produits pour des raisons
émotionnelles et fonctionnelles. Alors
que les tests de produits sensoriels
sont plutôt fonctionnels.

- L’activation : une mauvaise ac-


tivation tuera un bon produit. Les
produits doivent être optimisés pour
obtenir un achat répété immédiat afin
d'éviter un désintérêt des points de
vente (PDV) et des actionnaires. La
stratégie d’activation devra aussi être
optimisée pour obtenir le meilleur
retour sur investissement de chaque
touchpoint, tout en minimisant les
dépenses marketing.

Ceci dit, « l’expérience produit


reste primordiale car c’est elle qui
conditionne l’acte de ré-achat. Vous
pouvez très bien développer une

communication efficace, porteuse de


valeurs et de sens pour les consom-
mateurs, ou encore jouer sur des
prix très attractifs, mais, si le produit
en lui-même ne correspond pas à
leurs attentes, l’attachement à la
marque ne se fera pas », estime
Maryem Bensaid.

Deux méthodes, quatre


approches

Selon les objectifs souhaités, on


distingue deux méthodes principales
d’analyse sensorielle. D’un côté, la
méthode objective, dite analytique,
permet de comprendre, de manière
universelle, les caractéristiques
organoleptiques d’un produit, « tout
en considérant le consommateur
comme étant un instrument de me-
sure neutre et objectif, capable de
décrire et de quantifier, de manière
neutre et standardisée, l’apparence,
l’odeur, la texture, le goût et le bruit
d’un produit », précise Maryem
Bensaid.

D’un autre côté, la méthode subjec-


tive, dite hédonique, cherche à com-
prendre ce que les consommateurs
aiment et n’aiment pas dans un pro-
duit alimentaire. Ici, « les approches
adoptées cherchent à comprendre
la complexité humaine et la diversi-
té des consommateurs », continue
Mme Bensaid. Toutes ces méthodes

convergent autour du produit et de la


compréhension de sa perception par

34 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Focus

le consommateur. Plus encore, elles


sont plus puissantes lorsqu’elles
sont combinées de manière complé-
mentaire. Dans ce cas, elles per-
mettent d’avoir une vision complète
des forces et faiblesses du produit,
ainsi que ses drivers de préférence.

« Pour chaque question posée,


une méthode appropriée pour y
répondre », résume Jean-François
Clément.

La méthode objective
pour une meilleure
différenciation

La méthode objective regroupe 2


principales catégories d’approche :
l’approche discriminative et l’ap-
proche descriptive. « La première
met en évidence une différence ou
une similitude sensorielle perceptible
entre deux ou plusieurs produits.

La seconde permet d’évaluer l’in-

plus, cette approche,


regroupant les tests
triangulaires, l’AFC
(Alternative Forces
Choice) ou les tests
par paire, « peut

se mettre en place
avec un nombre de
répondants moindre
et sont généralement
utilisées pour copier
un produit existant
ou lors d’un suivi de
la qualité de pro-
duction », détaille
Laurane Bourde-

loux. Ce sont des essais simples et


rapides, ne nécessitant pas un grand
nombre d’individus. Ils servent à
identifier une différence, mais pas la
quantifier.

Dans l’approche descriptive, plus


développée, les profils organolep-
tiques, gérés par des dégustateurs
entraînés, « permettent d’identifier la
nature des différences entre plu-
sieurs produits comparés », déclare
Jean-François Clément. C’est le

cas de l’identification des spécifici-


tés d’une marque par rapport aux
concurrents, l’impact du vieillisse-
ment ou d’un changement de re-
cette, etc. Comme son nom l’indique,
cette approche permet d’obtenir une
description détaillée du produit, à
travers un profil sensoriel établi par
des panélistes entrainés sur un type

de produits. « À force d’entraînement


et de calibration, ces personnes sont
capables de décrire et de quantifier,
à l’aveugle, les caractéristiques sen-
sorielles de n’importe quel produit

de la catégorie qui leur est présenté,


en utilisant un glossaire sensoriel
défini au préalable », assure Maryem
Bensaid. Ceci implique qu’un panel
d’experts sensoriels, spécialisé sur
un tel produit, est capable de don-
ner des informations précises sur

le degré de croustillance, le goût


ou encore la teneur en sucre du dit
produit, sur une échelle de 1 à 10.

Toutefois, il est important de contrô-


ler régulièrement les performances
de ces panélistes. En effet, ceux-

ci se doivent d’être parfaitement


calibrés tout au long de l’année, afin
que leurs évaluations soient stables
et fiables dans le temps. Un soin
particulier est donc apporté pour
contrôler, à intervalles réguliers, leur
sensibilité et leur justesse.

À partir de là, les méthodes objec-


tives permettent de répondre à un
certain nombre de problématiques,
notamment les dimensions senso-
rielles d’un produit, l’impact d’un
changement de recette, de process
ou encore de matière première sur
ses caractéristiques sensorielles,
son positionnement par rapport à
ses concurrents en termes purement
sensoriels, sa conformité en termes
sensoriels, ainsi que son évolution

tensité d’un ensemble de caracté-


ristiques perçues (descripteurs ou
attributs), dans l’objectif d’établir le
profil sensoriel ou la carte d’identité
sensorielle de votre produit », définit
Blandine Ailloud. L’approche discri-
minative est utile par exemple pour
comparer un produit et son concur-
rent déjà existant sur le marché.

Selon Agro Sens Conseil, l’approche


discriminative est aussi utilisée
lorsque les différences organolep-
tiques sont extrêmement faibles et,
qu’au final, le but est de simplement
déterminer si une différence existe
ou non entre 2 produits. Ceci pourra
être appliqué, par exemple, dans

le cas d’un changement de fournis-


seur d’ingrédients ou d’un matériau
d’emballage par une entreprise. De

Schéma des principales méthodes d’analyse sensorielle

36 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Analyse sensorielle

dans le temps. Toutefois, « leur mise


en place est assez longue. Ceci s’ex-
plique par la durée nécessaire au
recrutement des panélistes, la sélec-
tion et l’entrainement sur des termes
spécifiques du produit et l’évaluation
des performances », conclut Laurane
Bourdeloux.

La méthode subjective : le
consommateur au centre
des préoccupations

Il est courant de constater qu’un pro-


duit alimentaire ne fait pas toujours
l’unanimité. « Certains consomma-
teurs vont apprécier son goût alors
que d’autres vont le rejeter. Pour
quelles raisons ? », interroge Ma-
ryem Bensaid. La méthode sub-
jective (ou hédonique) cherche à
comprendre cette segmentation et

à identifier les déterminants senso-


riels qui peuvent plaire à certains
et déplaire à d’autres. Sur ce, les
industriels qui prennent en compte

la diversité de goût des consomma-


teurs peuvent démultiplier leur offre
produit en proposant des gammes
spécifiques pour des consomma-
teurs spécifiques.

Donnant une importance primordiale


au consommateur, la méthode sub-
jective englobe, à son tour, 2 caté-
gories d’approches : quantitatives

et qualitatives. Les tests quantita-

blis. Eurofins SAM donne quelques


exemples de questions posées : le
goût noisette de ce produit n’est-il
pas trop faible ? N’est-il pas trop
sucré ?

Dans le cas où des produits concur-


rents déjà existants sur le marché
sont également évalués, la compa-
raison entre les recettes prototypes
de l’industriel et ces derniers permet
d’établir un diagnostic complet des
points faibles et forts du produit.

« En fonction de l’objectif de l’étude,


il est également intéressant d’évaluer
le produit avec sa marque (branded
test). La comparaison des résultats
en blind et en branded permettront
de mesurer l’impact de la marque sur
l’appréciation du produit », affirme
Meryem Bensaid.

De leur côté, les tests qualitatifs


visent à « comprendre la percep-
tion et les attentes des consom-
mateurs envers des produits et/
ou des concepts », s’exprime
Laurane Bourdeloux. L’objectif est
de définir des axes d’amélioration,
de positionnement ou d’évolution
à partir des résultats analysés.

Cette approche a donc vocation


à comprendre en profondeur le
consommateur. Le portefeuille de

l’approche qualitative va des tables


rondes de consommateurs, réu-
nis sur une séance pour échanger
sur un nouveau produit, jusqu’à
des techniques plus indirectes, où
l’observation du consommateur in
situ permet de comprendre l’usage
d’un produit dans la vraie vie. «
Les tables rondes « focus groups

» permettent la confrontation des


idées de plusieurs consommateurs
réunis autour d’une même expé-
rience, tandis que les méthodes de
co-création s’appuient directement
sur le consommateur pour identi-
fier des pistes de développement
produit », indique Lyse Dreyfuss.
Cette dernière cite également les
approches « de design lab », visant
à créer des produits qui sont im-
médiatement évalués pour avoir un
avis « en live ». Il existe aussi des
techniques ethnologiques basées
sur l’observation du consomma-
teur lors de son utilisation ou de sa
consommation du produit dans des
conditions naturelles (à domicile,
en magasin, etc.). Enfin, dans la
veine des approches digitales, des
communautés online sont mises

en place par certaines marques.

« Elles regroupent de quelques


dizaines à plusieurs centaines de
consommateurs de la marque, qui

tifs visent à « comparer différents


produits d’un point de vue subjectif,
par le biais de consommateurs non
entraînés, dits "naïfs" », définit Lau-
rane Bourdeloux. Ces tests se font
au laboratoire, à domicile, en ville
ou encore dans un restaurant. Les
panels consommateurs permettent
d’avoir l’avis d’un grand nombre de
personnes, ce qui donne une plus
grande solidité à l’analyse statis-
tique. Le but est de définir le niveau
de préférence, d’appréciation et de
plaisir procurés par le produit. De
plus, cette approche est destinée

à valider, auprès d’un échantillon


important de consommateurs, le
potentiel d’un produit sur la base de
sa dégustation. Elle consiste le plus
souvent à faire tester à l’aveugle, en
« blind test », des produits auprès de
consommateurs réguliers de ce type
de produits et à collecter leur avis au
travers des questionnaires prééta-

Huile d’olive : l’analyse sensorielle a le dernier mot !


(par Noureddine Ouazzani, Fondateur et Responsable de l’Agro-
pôle Olivier Meknès)

La notion de la qualité de l’huile d’olive est habituellement interprétée


en termes d’analyses chimiques, à savoir acidité, indice de peroxyde et
absorbance à l’ultra-violet, etc. Ces analyses chimiques ne suffisent pas
pour évaluer la qualité de l’huile d’olive et les effets combinés des très
nombreuses composantes qui participent à former la complexité des

arômes et des saveurs de l’huile d’olive. Ce sont plutôt les analyses sen-
sorielles qui déterminent et évaluent ces arômes et saveurs. Ces ana-
lyses, évaluées à l’aide des attributs positifs et négatifs (défauts), sont
actuellement normalisées pour les principaux produits agroalimentaires.
Ainsi, une huile classée extra-vierge chimiquement peut être déclassée
en courante ou lampante par les analyses sensorielles !

L’évaluation des caractéristiques organoleptiques d’une huile d’olive


permet de prédire la performance qualitative future d’un produit et même
appuyer l’élaboration du planning de sa commercialisation. Mais tout
cela doit aussi être basé sur l’éducation nutritionnelle du consommateur
marocain et le contrôle de la qualité. Il est inconcevable qu’aujourd’hui
le consommateur marocain confonde encore une huile d’olive chômée
(c'est un défaut issu d'olives stockées dans des sacs ou entassées ; les

olives sont alors déjà fermentées) avec une huile extra-vierge, au vu des
efforts consentis par l’agriculteur et l’industriel marocain dans ce sens.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 37

Focus

échangent en ligne leurs avis, leurs


impressions et débattent autour de
sujets injectés dans la discussion
par les modérateurs qualitativistes »,
nous informe Meryem Bensaid.

Il existe également certaines ap-


proches mixtes quantitative-quali-
tative qui permettent, à l’issue d’un
test en CLT (Central Location Test,
comme un laboratoire sensoriel),
d’interroger quelques consomma-
teurs, en sortie de dégustation, afin
d’approfondir certains points clés
demandés dans le questionnaire
quantitatif. « Il existe aussi une
complémentarité entre approches
quantitatives et descriptives que
l’on retrouve dans des méthodes
telles la Cartographie Externe des

Préférences (PrefMap) », développe


Meryem Bensaid. Cette approche
combine un test hédonique et une
approche descriptive.

Dans le même contexte, il est


également possible de faire le lien
entre perception des caractéristiques
sensorielles des produits, apprécia-

tion globale par les consommateurs

Quelle(s)
méthode(s)
choisir ?

Tout industriel sou-


haitant réaliser une
analyse sensorielle a
le choix entre « former
en interne un jury de
dégustation à même
de décrire ses produits,

ou bien faire appel à un


laboratoire extérieur »,
indique Blandine Ailloud.
Nous l’avons vu, les
méthodes à disposition

sont nombreuses et il peut s’avérer


judicieux de faire appel à un presta-
taire spécialisé pour être bien conseil-
lé avant de choisir telle ou telle mé-
thode. « Encore faut-il choisir la plus
pertinente pour l’entreprise. C’est la
connaissance des apports de chaque
méthode qui permet à l’industriel de
s’orienter vers la bonne méthode.

Elles ne répondent pas toutes aux


mêmes questions et doivent donc
être sélectionnées de manière ad hoc
pour chaque nouvelle étude », recom-
mande Maryem Bensaid.

Quelle que soit la méthode choisie,


elle doit être adaptée au cas par cas,
chaque problématique étant diffé-
rente. Chez tous les prestataires, le
sur-mesure est de mise, à l’image

de Qualtech : « nous proposons des


solutions dites « ad hoc » qui per-
mettent d’avoir une approche globale
dans l’appréhension du mix produit.
C’est-à-dire que chaque projet est le
fruit d’une réflexion approfondie en
amont des équipes. Nous définis-

sons les objectifs de l’étude avec le


client afin de concevoir une métho-
dologie sur-mesure. Cette dernière
sera créée en fonction des réponses
à apporter à l’étude. Elle tiendra
compte également de l’optimisation
des coûts », propose Laurane Bour-
deloux.

Concernant le budget justement, il


peut être adapté en fonction des be-
soins et moyens à disposition. « Nous
pouvons proposer aux industriels de
faire un choix en termes de méthodo-
logies, ou en termes de volume et de
paramètres d’étude : nombre de pro-
duits à tester, nombre de paramètres
à étudier, nombre de consommateurs
recrutés pour tester les produits »,
précise Mme Aillloud. Tout est ques-
tion d’équilibre ! Pour Jean-François
Clément, « il y a toujours un compro-
mis à trouver entre l’excellence scien-
tifique et la faisabilité économique

en analyse sensorielle. Plus l’effectif


de dégustateurs augmente, plus le
nombre de répétitions augmente et
plus la précision de l’analyse et la
robustesse des résultats en profitent,
mais le coût associé est aussi plus
important. »

Plus encore, l’analyse sensorielle


peut intervenir à différentes étapes
de la vie d’un produit - la méthode
adéquate n’étant pas forcément la
même selon les besoins propres

à chacune de ces étapes ! Ainsi,


Maryem Bensaid conseille une
utilisation réfléchie et raisonnée de
l’outil sensoriel. « Il n’y pas une seule
façon d’utiliser les études senso-
rielles, qu’elles soient descriptives,

et mesures physico-chimiques
réalisées sur ces mêmes produits,
à l’aide d’instruments de mesure

calibrés. En effet, « les développeurs


ont souvent besoin de coupler les
caractéristiques sensorielles des pro-
duits avec des indicateurs physiques
ou chimiques. Ainsi, la détermina-
tion du taux de sucre, du pH et de
l’humidité relative dans le produit,
joue sur le croustillant d’un biscuit et
aidera le développeur à retravailler
sa recette pour atteindre un produit
idéal, défini sur la base des attentes
des consommateurs », conclut Mme
Bensaid.

Profil sensoriel de 3 produits, déterminé par méthode


descriptive

38 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Analyse sensorielle

quantitatives ou qualitatives. Les


méthodologies doivent être choisies
en fonction des objectifs de l’entre-
prise et parfois plusieurs approches
peuvent répondre à la même ques-
tion. En cela, l’analyse sensorielle
est assez agile et doit s’adapter aux
exigences des industriels qui l’uti-
lisent », renchérit-elle.

Eurofins conseille donc d’utiliser des


études qualitatives en amont, au
moment de la définition du concept,
afin de s’assurer dans un premier
temps que le futur produit sera cohé-
rent avec le concept et les attentes
des consommateurs. Puis, pendant
la phase de développement, les

ligne sur un temps très court. » Au


sein des entreprises, la pratique et la
formation continue sont nécessaires
pour entretenir et faire évoluer le
savoir-faire.

Au vu de l’intérêt de l’analyse
sensorielle dans le processus d’in-
novation, pourquoi les industriels
marocains y ont encore relativement
peu recours ? « Cela viendra ! »,
estime Jean-François Clément. « À
ma connaissance, ce sont surtout
des grosses entreprises qui ont
actuellement recours à l’analyse
sensorielle, notamment pour des
produits à l’export, mais pas que.

Dans le secteur laitier, certaines ont


développé des structures d’ana-
lyse sensorielle pour répondre aux
préoccupations de la R&D et de la
qualité. Cela se développe lorsqu’il
y a une forte concurrence et que les
consommateurs sont exigeants »,
poursuit M. Clément, qui a accom-
pagné au Maroc des opérateurs
avec des formations intra-entre-
prise (formation des jurys d’experts
ou des personnes en charge de
l’animation du laboratoire d’analyse
sensorielle), ainsi que l’école IGA
pour la formation des ingénieurs
qualité, entre autres.

méthodes descriptives seront perti-


nentes pour vérifier et faire le tri par-
mi les différentes recettes formulées
par la R&D, afin de coller au cahier
des charges sensoriel préalable-
ment établi. En bout de processus,

« l’analyse sensorielle permet de


valider que le produit va plaire aux
consommateurs avant lancement
et qu’il sera au moins aussi appré-
cié voire meilleur que son principal

concurrent. Enfin, elle est également


utilisée après lancement d’un produit
pour suivre ses performances sur le
marché et faire de la veille concur-
rentielle », déclare Lyse Dreyfuss.

Une science agile et


évolutive

« L’évaluation sensorielle est une


science vivante en constante évo-
lution », affirme Mme Bensaid. En
effet, face à un consommateur dont
les attentes et les besoins évoluent
rapidement et se complexifient,
l’analyse sensorielle se fait plus agile
pour accompagner les fabricants de
produits alimentaires et de boissons.
Pour aller plus vite et gagner en effi-
cacité sans compromettre la qualité
des résultats, de nouvelles méthodes
ont été développées. Selon Mme
Dreyfuss, « des méthodes descrip-
tives « light », ne nécessitant pas
forcément un panel entraîné dédié
toute l’année à une catégorie de
produits, ont vu le jour récemment,
telles que le profil CATA (Check-All-
That-Apply) ou le profil Flash. Il en
est de même pour les approches
quantitatives où l’utilisation du digital
a permis de tester des concepts en
De l’importance de la cartographie sensorielle pour
caractériser les produits du terroir

Une des caractéris-


tiques essentielles
d’un produit du terroir,
encore plus lorsqu’il
bénéficie d’un Signe
Distinctif d’Origine et
de Qualité (SDOQ), ré-
side dans la typicité de
sa saveur. Il est donc
capital d’être capable
de mesurer ses carac-
téristiques sensorielles
afin de pouvoir les

mettre en avant, les valoriser et les protéger de la concurrence.

Dr Hasnaâ Harrak, Directeur de Recherche à l’INRA - Marrakech, prend


ainsi l’exemple de la datte et rappelle que cette filière a bénéficié dès
2009 de la création d’un jury spécifique d’analyse sensorielle au niveau
du centre régional de Marrakech de l’Institut National de la Recherche
Agronomique (INRA) : « cette initiative est, à
notre connaissance, la
première à l’échelle nationale, voire internationale. Ce jury regroupe des
membres ayant une grande expérience dans les analyses sensorielles
des produits alimentaires comme l’huile d’olive et d’autres fruits. » Pour
le secteur emblématique des dattes, qui bénéficie à ce jour de 3 Indica-
tions Géographiques Protégées (dattes Bouittob de Tata, Outoukdim de
Toudgha Tinghir et Bousthammi noire de Drâa), ce jury permet « d’assis-
ter la dynamique de développement des SDOQ des dattes à travers la
détermination de leur typicité sensorielle, critère important de la caracté-
risation des propriétés d'origine et de distinction », poursuit Dr Harrak.

Enfin, la cartographie sensorielle des dattes marocaines offre deux


autres avantages. D’une part, elle permet d’orienter la recherche, afin de
sélectionner de nouvelles variétés à haut potentiel commercial, dans un
contexte haussier du marché des produits du terroir. D’autre part, et c’est
valable pour tout produit alimentaire, « elle peut également donner aux
acteurs de la filière phœnicicole des éléments pertinents qui serviront de
base aussi bien dans le traitement technologique de la datte (à travers
l’application de procédés appropriés préservant la qualité), que dans

la formulation de produits innovants à base de dattes, répondant aux


exigences ou aux préférences du consommateur en termes d’attributs
sensoriels », conclut Dr Harrak.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 39

Ressources

Fertilisation des cultures légumières


Comment raisonner en
agriculture biologique ?

L’agriculture biologique dépend fortement de la bonne fertilité des sols. Les


engrais et les amendements
organiques ont chacun des dynamiques de minéralisation qui leur sont propres et
qui varient selon les
sols où ils sont apportés. Comment donc choisir son engrais ou son amendement
en fonction de la culture
et de ses besoins ? Quels sont les éléments à prendre en compte ? Maëlle
Depriester, Conseillère en
maraîchage au Comité Départemental de Développement Légumier (CDDL) de la
Chambre d’agriculture
Pays de la Loire, nous répond.

Rachida ATTAR, en collaboration avec Maëlle DEPRIESTER

• Chambre d'agriculture des Pays de la Loire

n agriculture biologique, la
gestion de la fertilité des
sols est particulièrement
essentielle car son maintien

est nécessaire pour la durabilité des


systèmes biologiques. Pour autant,
les stratégies et pratiques adoptées
peuvent être très différentes selon
les producteurs. Citons par exemple
les rotations des cultures, l’introduc-
tion des couverts végétaux, l’apport
de matières organiques et le travail
du sol.

Un sol fertile, c’est quoi ?


Le sol est, par définition, un en-
semble de vides et de matières

minérales et organiques, structurés


et organisés par l’activité biologique.
Il comprend en effet 50% de vide,
45% de matières minérales et 5% ou
moins de matières organiques.

Un sol fertile doit avoir, en outre, une


composition riche et féconde ca-

pable d’approvisionner les éléments


nutritifs (N,P,K) qui permettent aux
plantes de développer leurs racines
pour s’ancrer, retenir l’humidité et
évacuer l’eau en excès.

La fertilité d’un sol peut donc être


améliorée par un amendement qui
va nourrir le sol, qui à son tour nour-
rira la culture. La fertilisation, quant
à elle, vise à nourrir directement la
culture par l’apport d’un engrais.

Choix des amendements


Un amendement est une substance
incorporée au sol afin d’améliorer
ses propriétés physiques et in fine
la qualité agricole. Pour garantir une
agriculture biologique plus produc-
tive, le choix d’un amendement
s’effectue selon :

- Le rapport C/N ou le rapport mas-


sique carbone sur azote de l’amen-
dement. Il s’agit d’un indicateur de la
capacité d'un produit organique à se

décomposer plus ou moins rapide-


ment dans le sol. Un apport avec un
C/N < 10-15 apportera peu d’humus,
tandis qu’avec un C/N > 10-15, l’ap-
port est plus difficile à digérer pour la
vie microbienne, ce qui permet une
libération en minéraux plus étalée
dans le temps et un apport en humus
supérieur. Les apports organiques
qui ne font pas d’humus sont les sti-
mulants de la vie microbienne, voire
les éléments minéraux directement
utilisables notamment les précur-
seurs de MOF (Matières Organiques
Fugitives ou facile à dégrader) tels
que le lisier, les fientes de volailles,
la farine de plumes, etc. Les ap-
ports organiques qui font de l’humus
sont les précurseurs d’humus (les
grandes molécules cellulosiques, li-
gneuses et polymères végétaux) tels

Le choix des engrais se


fait selon :

• La disponibilité du produit

• Sa composition (équilibre
N,P,K – origine, formulation)

• Son cahier des charges de


production

• La facilité d’épandage

• La place de la culture dans la


rotation, etc.

40 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Agriculture

• Chambre d'agriculture des Pays de la Loire

que le fumier, le compost de fumier,


le compost de déchets verts, etc.

- L’ISMO (Indice de Stabilité de


la Matière Organique) ou apport

d’humus potentiel (1 an après épan-


dage). Il représente le rapport entre
la part d’amendement minéralisée
et la part dédiée au sol, 1 an après
épandage pour 1 tonne d’amende-

ment. Par exemple pour un ISMO de


50, il faut considérer que la moitié de
l’apport sera minéralisée.

Choix des engrais

Le choix de l’engrais se fait essen-


tiellement par rapport à l’azote (N) et
au potassium (K) de l’apport, et se
raisonne surtout à partir de l’azote en
utilisant la méthode du bilan : apport

= besoin de la culture – minéralisa-


tion naturelle du sol (qui doit aussi
prendre en compte les reliquats des
cultures précédentes (couverts, légu-
mineuses et azote fixé). L’objectif est
d’équilibrer les fournitures d’azote et
les besoins des cultures.

Pour ce faire, le besoin de la culture


est estimé ou calculé à l’aide de
tables de référence ou de modèles.
Il dépend des conditions pédoclima-
tiques et du système de culture. La
collecte précise de ces informations
est donc primordiale pour obtenir un

hiver, l’humidité est élevée mais la


température est faible alors qu’en
été, c’est la température qui est
élevée et l’humidité faible - c’est ce
qui limite la minéralisation sur ces
périodes. Le printemps et l’automne
sont donc les saisons les plus favo-
rables à la minéralisation du sol, d’où
l’intérêt d’avoir un couvert végétal à
ces époques pour valoriser le flux
d’azote.

Des essais sur le terrain

En 2018, le Comité Départemental


de Développement Légumier (CDDL)
de la Chambre d’agriculture des
Pays de la Loire en France a réalisé
des tests de vitesse de minéralisa-
tion de différents couples amende-
ments / engrais organiques sur sol
nu et sur des cultures de salades.

Les essais ont été mis en place en


été, sous serre plastique et en plein
champ dans la région des Pays de
la Loire.

« Les résultats nous ont montré que


les engrais que nous avons testé
(Bochevo, Org’huon, Fertigonia
liquide 4-2-6, Azoplum, Guanumus,
Vita 5) se comportent tous de façon

Minéralisation de l’azote

relativement proche en termes de vi-


tesse de minéralisation. La libération
d’azote est importante dans les 3 à
4 semaines qui ont suivi l’épandage
de l’engrais, avec dans l’essai sous
serre plastique un écart de plus de
50 uN (Unités d’azote) par rapport
au témoin non fertilisé. Dans l’essai
en plein champ, l’écart est moindre,

15 à 20 Unités, car l’apport de départ


est moins important (lessivage, sol
plus froid et plusieurs autres raisons
pouvant expliquer cette différence) »,
explique Maëlle Depriester.

« Dans les deux essais, la libération


de nitrates diminue progressive-
ment jusqu’à rejoindre le témoin non
fertilisé au bout de 6 à 8 semaines.
Ces résultats s’observent dans divers
essais que le CDDL a pu mettre en
place. Les engrais ont globalement
des comportements qui sont assez
proches en termes de cinétique de
minéralisation. La vitesse dépend
plus de la nature du sol (sableux,
limono-sableux….) et de son histoire
(pratiques de travail de sol, de cou-
verts, ….) », conclut-elle. Pour résu-
mer, en agriculture biologique, ce qui
doit guider le choix de l’engrais c’est
plutôt sa disponibilité, sa composition
en fonction des besoins de la culture
à fertiliser et éventuellement les de-
mandes du cahier des charges.

• Chambre d'agriculture des Pays de la Loire

conseil de dose d’azote adapté à la


situation.
La minéralisation du sol est, quant
à elle, sous l’influence du climat,
notamment la température et l’hu-
midité. La minéralisation est la plus
élevée en conditions chaudes et
humides. Plus que des différences
entre les régions, c’est surtout la
variation annuelle de la minéralisa-

tion qui est à prendre en compte. En

La minéralisation de l’azote est le passage de la forme organique à la


forme minérale. La première étape de ce processus, l’ammonification
(ou protéolyse), concerne la conversion de l’azote organique en am-
monium (NH₄+) sous l’action de micro-organismes hétérotrophes qui
utilisent des substrats carbonés comme source d’énergie. L’azote et
le carbone sont également utilisés dans la constitution de la biomasse

microbienne et des métabolites microbiens. Dans des conditions de pH


et humidité ni trop faibles ni trop élevés, l’ammonium est converti en
nitrate (NO₃–) par des bactéries autotrophes lors de la seconde partie
du processus : la nitrification.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 41

Process

Formulation des boissons

À la recherche de la bière parfaite

Avec leur large portefeuille d'extraits, d’arômes et leurs technologies de


pointe, les aromaticiens
proposent de multiples ingrédients pour créer des bières à la hauteur de
l’imagination grandissante
et de plus en plus débordante des consommateurs.

Ranbir KOONER,
Marketing Manager EMEA chez Sensient Flavors | Sweet and Beverage Europe

n matière de bière, les


consommateurs ont soif
de nouvelles expériences
gustatives. Le marché,

plus créatif et diversifié que jamais,


innove en proposant de nouvelles re-
cettes aux notes de fleurs, d’herbes,
d’épices, de légumes et même de
bières artisanales, signant le grand
retour d’une certaine forme d’authen-
ticité. D’autre part, avec l’essor des
panachés et des bières light et sans
alcool, la frontière avec l’industrie
des sodas se dissipe peu à peu. Se-
lon Global Market Insights, le marché
mondial de la bière sans alcool était
en 2016 supérieur à 13,5 milliards de
dollars et devrait atteindre un taux de
croissance annuel de plus de 7,5%
d’ici 2024. Pour les brasseurs et les
fabricants souhaitant tirer profit de
cette croissance, les fournisseurs
proposent des panels complets
d’arômes, d’extraits, d’ingrédients
ainsi que des solutions techniques
pour les accompagner dans le dé-
veloppement de bières innovantes,
avec ou sans alcool.

De l’ambition
Depuis 2016, 17%
des nouvelles
bières lancées

sur le marché
européen sont
aromatisées, ce
qui constitue une
augmentation de
15% par rapport
aux quatre an-
nées précédentes.
En parallèle, les
consommateurs
d’Europe de
l’Ouest adoptent
une attitude de
plus en plus

responsable vis-à-vis de l’alcool, en


consommant des bières à faible titre
alcoolique : selon Euromonitor, un
cinquième des adultes et un quart
des 16-24 ans dans le monde s’abs-
tiennent de boire de l’alcool.

La baisse de la consommation
d’alcool est un important moteur de
croissance pour l’industrie des bois-
sons, en particulier celle des sodas
et des bières à 0%, dont les marchés
tendent à converger progressive-
ment. Si l’industrie de la bière tradi-
tionnelle stagne

depuis plusieurs
années, celle des
boissons sans
alcool connaît une
croissance sans
précédent. Les sta-
tistiques de Kantar
montrent que, au
Royaume-Uni, les
ventes de bière
non alcoolisée ont
augmenté de 58%
l’an dernier.

Parmi les groupes

moteurs de cette nouvelle tendance,


les milléniaux jouent un rôle majeur,
eux, qui, sans cesse, sont en quête
de produits plus innovants et exo-
tiques, comme les boissons hybrides
ou encore les bières aromatisées,
pour lesquelles une croissance
rapide est attendue entre 2019 et
2023. Mintel recense à ce jour plus
de 250 lancements de produits an-
nuels en Europe.

En quête de naturalité
L’intérêt des consommateurs pour
les ingrédients naturels grandit
dans de nombreux domaines. Pour

répondre à cette tendance et gagner


la confiance des consommateurs,
les brasseurs recherchent des
extraits naturels pour leurs bières.

Le clean-label, la transparence, la
qualité et la tradition ainsi que les
ingrédients naturels permettent de
répondre à leur demande d’authen-
ticité mais aussi de transmettre le
caractère particulier d’une bière.

À titre d’illustration, la gamme Sen-


sient Natural Extracts™ (extraits
naturels FTNS - « From The Named
Source » - d’origine botanique et bio-
logique) de Sensient Flavors donne

42 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Ingrédients

libre cours à la créativité des fabri-


cants, avec ses 6 familles d’extraits,
présentant chacune ses propres
spécificités :

- La gamme « Herbes » offre d’auda-


cieuses notes fraîches qui apportent
une délicieuse subtilité aux profils;

- La gamme « Épices » permet de


créer des profils de saveurs chaudes
et aromatiques ;
- La gamme « Agrumes » représente
l'essence pure des citrus, à matu-
rité, tandis que les extraits naturels
d’autres fruits révèlent des notes
rafraîchissantes et croquantes, aux
tons doux et sucrés ;

- La gamme « Légumes » contribue


à ajouter des notes naturelles sur-
prenantes ;

- La gamme « Fleurs et houblons »


donne des profils frais et puissants
complétés par de subtiles notes
sucrées ;

- La gamme « Thés, cafés et cacaos »


allie l'essence terreuse des feuilles au
caractère complexe des fèves.

L’art du métier

En plus de rechercher un goût


exceptionnel, les consommateurs
d'aujourd'hui ont soif de caractère
et d'artisanat. La gamme « Extraits
de bois » répond parfaitement à
cette demande. Les extraits de bois
permettent en effet d’obtenir des

boissons alcoolisées au goût authen-


tique, tout en ajoutant profondeur et
complexité aux bières et aux pana-
chés.

Les extraits de bois aident les fabri-


cants à développer des profils de
qualité supérieure et des produits

« clean label ». Ils permettent de


créer naturellement des profils sub-

tils qui ajoutent du


caractère et une fini-
tion lisse. La gamme

« Extraits de bois »
permet également
de se soustraire aux
longs et coûteux
processus de vieillis-
sement en fût.

Quels que soient les


ingrédients choisis et
le résultat escompté,
le brassage artisa-
nal est un art. Or,
optimiser le profil de

toute bière alcoolisée confronte les


fabricants à des défis : équilibrer la
perception de l'alcool avec celles des
autres ingrédients et couvrir les éven-
tuelles notes désagréables de certains
composants de base. « Parfois, tenter
de perfectionner un élément peut
déséquilibrer les autres », explique
Ranbir Kooner, Marketing Manager
EMEA de Sensient Flavors.

Pour résoudre ce problème, les aro-


maticiens développent des solutions
de masquage. « Les solutions de
masquage de notre portefeuille
contribuent à rééquilibrer le profil
gustatif des produits », assure Ran-
bir Kooner. « Cela permet à l’arôme
désiré de reprendre le dessus, que
ce soit en masquant le goût de
l’alcool, en réduisant l'amertume ou
l'astringence, en atténuant l'acidité
ou en augmentant la perception de
l'alcool ».

Peu d’alcool, beaucoup de


goût

L'intérêt croissant du public en


matière de santé et de bien-être est
une aubaine pour le marché de la
bière light et sans alcool. Il s’agit de
la catégorie qui connaît désormais la
plus forte croissance

dans le monde.
Entre 2012 et 2016,
la vente au détail du
segment, particuliè-
rement élevée en
Europe de l’Ouest
qui a la plus grande
part du marché
mondial, a augmen-
té de 20%. Cepen-
dant, de nombreux
consommateurs

considèrent encore la bière sans


alcool comme une pâle imitation de
la « vraie » boisson. Les fabricants
doivent donc développer les meil-
leurs concepts possibles afin de faire
évoluer cette idée. À cette fin, il est
essentiel de donner un vrai profil

de bière à ces produits pour ne pas


perdre l’intérêt des consommateurs.

Information, innovation et
inspiration

Qu’il s’agisse de bières aromati-


sées, artisanales, light, sans alcool
ou de tout autre type de boissons
gazeuses, les aromaticiens déve-
loppent des solutions innovantes
basées sur les besoins du marché.
Les fabricants de bière peuvent ainsi
puiser dans les solutions proposées
pour y trouver des informations sur
les attentes des consommateurs

et de l’inspiration pour développer


des produits répondant à leurs de-
mandes.

À propos de Sensient
Flavors

Sensient Flavors utilise des


technologies exclusives pour
créer des compositions aroma-
tiques avec une réelle valeur
ajoutée ainsi que des solutions
sur- mesure dans les segments
des boissons et des en-cas.

L’entreprise est une division de


Sensient Technologies Corpo-
ration, l’un des premiers fabri-
cants mondiaux de colorants,
d’arômes et de parfums. Sen-
sient Flavors compte, parmi ses
clients, les principales entre-
prises internationales représen-
tant les plus grandes marques.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 43

Process

Solutions Fournisseurs

• PROCESS

Siemens. Solution clé en main pour la digitalisation des PMI


et ETI

Alors qu’aujourd’hui l’In-


dustrie 4.0 est une réalité,
certaines PMI ou ETI ont
encore du mal à s’enga-
ger dans cette démarche,
jugée parfois compliquée
et abstraite. Face à ce
constat, Siemens révolu-
tionne le marché et lance
une solution clé en main :
la Edge Factory Box. Cette

• CONDITIONNEMENT

Sorma. Un emballage léger


et recyclable pour fruits et
légumes

Sormapeel est la nouvelle solution


inédite (brevet en cours) du groupe
Sorma, après plusieurs années de
développement. Pratique, écono-
mique, à faible impact sur l'environ-
nement et, dans la version de 1 kg,
avec un poids inférieur à celui d'une
pièce de 1 centime, Sormapeel est la
solution du groupe pour l'économie
circulaire.

• Simple à installer

• 7 apps intégrées

• Exploitation immédiate des données

solution facile d’accès


permet d’accompagner
les industriels dans les 3

Compatible avec toutes les ma-


chines de conditionnement des fruits
et légumes Sorma, son adoption

étapes clés du management de données industrielles : collecter, formater et


exploiter. L’exploitation immédiate des données vise à optimiser les chaînes
de production, minimiser les temps d’arrêt et maîtriser les risques.

Simple à installer sur une machine ou une ligne de production, elle permet
d’exploiter les informations provenant d’un parc où les données demeurent
mal explorées. Véritable Smartphone de l’industrie, elle donne la possibili-
té, au travers d’apps intégrées, d’analyser les données pour optimiser les
chaînes de production, minimiser les temps d’arrêts ou, encore, maîtriser les
risques.

Solution complète et packagée, elle inclut la box avec connectivité, les 7


apps natives et le support technique (audit de clarification technique, mise en
service et formation) pour un prix unique de 10 000 € HT.

• HYGIÈNE

Claranor. Module standard de stérilisation par lumière pul-


sée
Le Claranor In-line, module de déconta-
mination « prêt à intégrer », permet de
standardiser, pour les équipementiers et
les fabricants, l’intégration de la solution
lumière pulsée Claranor sur les lignes de
remplissage.

Compact, polyvalent (stérilisation des


emballages pots ou films), simple d’uti-
lisation, ce module est facile à intégrer

ne nécessite aucun investissement


ou modification des machines déjà
présentes sur site.

L'élément novateur est une bande


de papier « pelable » (d'où le nom

« Sormapeel »), autrement dit facile-


ment retirable par le consommateur
qui, par conséquent, pourra vite trier
le plastique et le papier. De plus, la
solution contient, en moyenne, moitié
moins de plastique qu’un emballage
traditionnel, et ce plastique est totale-
ment recyclable : en une seule ma-
tière, 100% PE (polyéthylène haute
densité) ou 100 % PP (polypropy-
lène), cet emballage simplifie et
accélère encore plus la récupération
du matériau.

La bande de papier apporte de mul-


tiples avantages. Non seulement elle
renforce la solidité, mais elle permet
également d'avoir un film plastique
70% plus fin par rapport à la norme :
le papier protège la très fine couche
de plastique qui compose le film.

Cette innovation est également


moins coûteuse.

sur une ligne neuve ou existant. Perfor-


mant, il atteint 3 à 5 log de réduction en
seulement 1 flash sur les bactéries et
moisissures, le tout sans risque de résidu
chimique et sans utilisation d’eau.

• Solution écologique et économique

• Qualité microbiologique garantie des


emballages

• Module facile à intégrer


Pour les équipementiers, le module Claranor In-line leur permet d’intégrer di-
rectement l’efficacité de la Lumière Pulsée Claranor sur leur ligne de remplis-
sage sans avoir à acheter un équipement complet de décontamination.

• Bande de papier pelable

• 50% de plastique en moins

• Emballage très léger

44 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Nouveautés

• INGRÉDIENTS

Beneo. Confiseries sans sucre aux saveurs


du monde

La nouvelle « Sweets Collec-


tion » de Beneo est un assor-
timent de bonbons durs sans
sucre aux saveurs du monde

Nactis Flavours. Saveurs proche-orientales


salées et sucrées

Nactis Flavours vient de lancer


une nouvelle gamme de saveurs
ethniques : 5 références sucrées
et 5 références salés inspirées
de l’une des cuisines les plus
appréciées au monde : la cui-

entier, s’inscrivant dans les


tendances « plaisir sain » et

« immersion sensorielle » qui


dominent actuellement le mar-

ché des confiseries.

• Bonbons à base d’Isomalt

• Collection de 3 saveurs

• Immersion sensorielle et

• 5 références sucrées et 5
salées

• Produits naturels

• Saveurs classiques ou
originales
sine Levantine. Cette gamme
répond à 3 tendances de
marché majeures : Naturalité,
Découverte et Authenticité.

Elle se compose de produits

Conçue pour inspirer les

saveurs authentiques

naturels : arômes naturels, mélanges d’épices, de poudre

fabricants, cette gamme a été élaborée par Beneo en


collaboration avec Symrise. Des spécialistes localisés
en Europe, en Amérique du Nord et en Asie ont goûté et
identifié des combinaisons de saveurs en accord avec
les tendances de consommation de chaque région. Les

bonbons sont à base d’Isomalt, substitut de sucre naturel


de Beneo, fabriqué à partir de betterave sucrière. Isomalt
offre un profil édulcorant similaire au sucre mais avec
deux fois moins de calories.

Les échantillons de la « Sweets Collection » comportent


ainsi les bonbons sans sucre suivants :

- Garden Chills : un bonbon bicolore, vert et jaune, au goût


rafraîchissant de citron, de lime et de menthe verte qui
rappelle les chaudes journées d'été d’un jardin italien ;

- Yuzu Candy : un bonbon dur au goût tropical et rafraî-


chissant de yuzu, un agrume japonais qui évoque les
voyages lointains ;

- Tropical Blossom : un bonbon torsadé aux saveurs frui-


tées de fleur d'oranger, d’hibiscus et d'orange sanguine,
telle la brise estivale d'Amérique du Sud.

de légumes et d’écorces de fruits. Les saveurs choisies,


invitant au voyage et à la découverte, ont pour objectif de
faire découvrir aux consommateurs des goûts et arômes
parfois peu connus. Les notes s’inspirent ainsi de re-
cettes traditionnelles de cette région du monde, comme
le mix d’épices Tajine ou l’arôme naturel rose/miel, mais
aussi des notes plus originales comme un arôme naturel
Mahaleb ou un mélange d’épices Baharat.

Ces nouvelles notes sont destinées à diverses applica-


tions sucrées et salées : des plats préparés aux snacks,
en passant par les produits laitiers et les boissons.

Sensient Flavors. Une boite à outils pour


s’inspirer des saisons

Sensient Flavors présente


sa toute nouvelle Bakery
Toolbox, une boite à outils
composée de 4 gâteaux mi-
niatures, chacun représen-
tant une saison de l’année.

Metarom. Caramel stable à la cuisson

La gamme Cara’Sens de
Metarom s’élargit avec le
lancement d’un caramel

Ces échantillons de dégus-


tation permettent de démon-
trer l’expertise de l’entreprise
en termes de saveur, de
texture et de couleur, et de

• 4 gâteaux pour 4 saisons

• Saveurs et combinaisons inat-


tendues

• Pour boulangerie, confiserie,


produits laitiers et boissons

• Résiste aux températures

>200°C

• Stabilité de la texture onctueuse

• Sans interférence avec la


matrice

stable à la cuisson. Dédié au


secteur de la boulangerie,
viennoiserie et pâtisserie,

il offre aux industriels une


solution gourmande pour le
fourrage avant cuisson.

Savoureux et performant, il a
été spécialement développé

fournir aux fabricants des idées inspirantes pour les aider


à créer des offres originales en fonction des saisons.

Pour le printemps, Sensient Flavors suggère une combi-


naison légère de saveurs vanille et fleur de cerisier, avec
un apport de texture croquante grâce à des morceaux
de meringue parfumée à la fleur de cerisier. Pour l’été,

il s’agit d’un gâteau marbré au citron et la framboise,


répondant à la demande croissante pour des couleurs
pour résister à des températures très élevées (>200°C)
pendant plusieurs minutes. Il conserve après cuisson sa
texture onctueuse et authentique.

Ce caramel Bakestable est spécialement adapté au


fourrage : croissants, pains, chaussons, rolls,
brownies. Il
n’interfère pas avec la matrice : pas de bulles, d’écoule-
ments ou de cavités, il n’altère pas la pousse de la pâte
ou le feuilletage. Il est également stable à la congélation.
Le caramel se décline en différents profils : Toffee, Cara-
mel salé et Caramel au beurre salé.

vives. L’automne associe la génoise au sirop d’érable et


au caramel avec une crème au beurre au whisky et au
sésame noir, pour une combinaison de saveurs inédite.
Le décor est parfumé à la cannelle. Enfin, le gâteau
représentant l’hiver, à la noix de coco, est accompagné
d’une crème aux fruits rouges et d'une décoration au
fondant pour un effet rafraichissant.

Cette boite à outil s’adresse à de multiples applications :


boulangerie bien sûr mais aussi confiserie, produits laitiers
et boissons.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 45

Qualité

Blockchain

Une révolution dans la


transparence agroalimentaire

De l’agriculteur au consommateur, l’agroalimentaire est un écosystème complexe,


dont l’enjeu est de
pouvoir retracer l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement et réduire les
coûts de rappel. Désormais,
la blockchain permet de migrer vers un processus 100% digital permettant
d’accélérer les procédures
et réduire les erreurs. Chaque étape du cycle de production est cartographiée
en temps réel et
enregistrée de manière sécurisée et immuable. Objectif : améliorer la
traçabilité et la qualité des produits
afin de rassurer le consommateur

a blockchain est une tech-


nologie de stockage et de
transmission d’informations.

C’est une base de données


contenant l’historique de tous les
échanges effectués entre ses utilisa-
teurs, depuis sa création. Sécurisée
et distribuée, elle est « partagée
entre plusieurs acteurs, où chaque
participant doit approuver chaque
transaction », explique Maxine
Roper, Co-fondatrice de Connec-
ting Food, plateforme digitale de
solutions de blockchain. « Il s'agit
d'une transaction d'enregistrement
de base de données distribuée par
ordre chronologique, principalement
construite à partir de 3 technolo-
gies : cryptographie à clé privée,
réseau Peer2Peer et un programme
(protocole Blockchain) », confirme
Toufik Ridani, Fondateur de Archy-
tas Blockchain Consultancy and
technologies. Pour simplifier cela,

M. Ridani recoure aux analogies :

« imaginez un système de coffre-


fort massif rempli de rangées de
boîtes de dépôt. Chaque coffret est
en verre, permettant à chacun de
visualiser le contenu du coffret, tout
en n’ayant accès qu'au sien, pour
lequel lui a été attribuée une clé
unique à identifier pour le public.

Lorsqu'une personne ouvre une


nouvelle boîte de dépôt, elle obtient
une clé privée, unique également,
qui ne peut être dupliquée. »

La blockchain
a des principes

« Les consommateurs sont à la


recherche de la transparence, le
prix n’est plus le 1er facteur de
différenciation. Le digital est une
véritable opportunité de mener la
révolution de l’alimentation : grâce
à la blockchain, nous avons le
pouvoir de rendre l’alimentation

Zakia KASSIMI

meilleure », s’exprime Mme Roper.


D’un côté, la blockchain repose es-
sentiellement sur la transparence.
Les données échangées étant
accessibles à tous, cette technolo-
gie lutte contre l’opacité des supply
chains. En effet, les acteurs de la
chaîne logistique peuvent y ins-
crire chaque étape du processus
de fabrication d’un produit alimen-
taire, depuis sa production jusqu’à
son lieu de vente. Cette traçabilité
assure l’identification de problèmes
éventuels et permet d’intervenir
quasi-instantanément.

D’un autre côté, la rapidité et la


sécurisation des échanges font
également partie des principes de
la blockchain. Grâce à cette nou-
velle technologie, les informations
sont échangées en seulement
quelques minutes, une fois leur
fiabilité validée, et sont dupliquées
sur plusieurs réseaux pour en as-
surer la sécurité. En outre, le mode
de fonctionnement de la blockchain
favorise la collaboration entre les
différents maillons de la supply
chain agroalimentaire. Les informa-
tions échangées sont vérifiées par
les utilisateurs du dispositif, puis
peuvent être consultées par les
producteurs, les distributeurs, voire
les consommateurs.

Blockchain en agro-
alimentaire : avantages
pour tous les acteurs
Avec l’implémentation d’une

blockchain, tous les acteurs de la


chaîne agroalimentaire obtiennent

46 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

QHS

un accès autorisé à des informa-


tions connues et fiables, sur l'ori-
gine et l'état des produits.

Pour un producteur, toute tentative


de modification d’un produit est
immédiatement détectée, noti-
fiée, et peut être traitée avant de
parvenir au distributeur. Pour ces
derniers, si un produit non-désiré
s’installe par erreur sur les rayons,
il est facilement identifié et retiré,
alors qu’aujourd’hui, il faut plu-
sieurs jours, voire des semaines,
pour remonter le long de la chaîne
d’approvisionnement. Une faille
démontrée durant l’été 2017 lors
de l’affaire des œufs contaminés
en Europe. Avec la blockchain, la
remontée d’information aurait été

immédiate, évitant ainsi de coûteux


retraits de lots entiers, quand seuls
quelques produits sont incriminés.
Enfin, pour les consommateurs, la
transparence qu’offre la blockchain
est un élément rassurant. Ces der-
niers ont en effet la garantie qu’une
étiquette « dit vrai », et peuvent
adapter leur consommation en
fonction de leurs besoins spéci-
fiques (préférence de provenance,
conditions d’élevage ou de culture,
etc.)

Blockchain : testée
et approuvée

Bien que la blockchain ne soit


encore qu'à un stade de dévelop-
pement embryonnaire, des tests
ont été réalisés par les géants

du secteur agroalimentaire pour


vérifier sa viabilité. Dix groupes
agroalimentaires (Nestlé, Unilever,
Walmart, Dole, Driscoll’s, Golden
State Foods, Kroger, McCormick
and Company, McLane Company
et Tyson Foods) ont ainsi intégré
la blockchain pour travailler sur la
traçabilité des denrées périssables
et prioriser les domaines où la
technologie pourrait être utile.

Walmart, qui a mené une étude de


faisabilité en 2016 de la blockchain
sur la viande de porc en Chine, a
annoncé en juin dernier avoir mis
seulement quelques minutes pour
retracer l’origine de ses produits,
contre plusieurs jours auparavant.
Dans les données suivies figurent
l’origine du produit, le numéro de

lot, les informations sur l’usine


et les méthodes de traitement,

mais aussi la date d’expiration, la


température de conservation, ou
encore des détails sur la distribu-
tion. « Le même acteur témoigne
d’un partenariat avec IBM, où un
écosystème, appelé IBM Food
Trust et constitué de producteurs,
fournisseurs, fabricants, détaillants
et autres, créent un système ali-
mentaire plus intelligent », rappelle
M Ridani.

Dans le même sens, Carrefour a


annoncé, en février 2017, l’utilisa-
tion à venir de la blockchain dans
sa chaîne logistique, afin d’assurer
la transparence de ses filières ani-
males. Tout au long du cycle de vie
du produit, les acteurs de la chaîne
renseignent dans la blockchain

les informations sur les articles


qu’ils produisent, transforment
ou distribuent. En fin de cycle, le

consommateur peut, en flashant un


QR code, retrouver l’ensemble des
informations de son produit. Cette
solution permet à Carrefour d’offrir
plus de transparence à ses clients
et d’assurer un meilleur suivi du
produit.

Autre exemple : Archytas


Blockchain Consultancy a collaboré
avec des leaders politiques et re-
ligieux de la chaine d’approvision-
nement pour créer la plateforme

« Halal Life ». L’objectif est de


résoudre le problème de la chaîne
d’approvisionnement du Halal à
une échelle mondiale. « L’entre-
prise a adopté les mêmes principes
qu’IBM Food Trust pour construire
un écosystème personnalisé, qui
rationalise l’ensemble de la chaîne
d’approvisionnement Halal, tout en
interconnectant les matières pre-
mières aux produits finaux, et en
intégrant les contributions de toutes
les parties prenantes », annonce

M. Ridani. Ainsi, l’écosystème Halal


Life conjugue la sécurité mon-
diale, la réduction de la fraude, la
confiance en la marque, la durabili-
té et l’efficacité.

Enfin, lors de la dernière édition


du Salon International de l’Agricul-
ture de Paris (SIA), du 27 février
au 1er mars derniers, Connecting
Food a mis en lumière les derniers
produits alimentaires tracés par la
blockchain : lait, canards, jambon,
légumes et biscuits. « Sur ces
produits, un QR code permet aux
consommateurs de découvrir toute
la filière et de connaître précisé-
ment (lot par lot) les agriculteurs/
éleveurs qui ont fabriqué leur
produit », indique Mme Roper. Au-
jourd’hui, les clients de l’entreprise,
dont Ingredia Dairy Experts, Coop
et Invivo, témoignent de l’efficacité
de ses solutions.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 47

Marchés

Maroc

Connétable Sardines sans Arêtes & sans Peau à l’Huile


d’Olive Vierge Extra

Sardines sans arêtes et sans peau à l’huile d’olive vierge extra

Fabricant : Connétable
Importateur : Foods & Goods

- Sardines, huile d’olive vierge


extra, sel.

- Poids : 140 g

- Prix : 18 DH

- Autres références : citron, sauce


tomate à l’huile d’olive, piment à
l’huile d’olive.

Blekis Dwist Cookies


6 biscuits cookies aux
pépites de chocolat.

Fabricant : Biscuiterie
Moderne Zine

- Farine de blé, pépites

de chocolat (20%), sucre, graisse végétale, beurre, sucre inver-


ti, lait écrémé en poudre, lactosérum en poudre, poudre à lever
(bicarbonate d’ammonium, bicarbonate de sodium), sel, arôme,
émulsifiant (lécithine de soja), pyrophosphate de sodium.

- Poids : 46 g

- Prix : 2 DH

Zanuy Tortilla Chips Nachos

Les chips de tortilla nachos original sont


à base de maïs frit et sont fabriqués avec
de l’huile de tournesol. Sans gluten, sans
arômes artificielles et sans couleurs
artificielles.
Fabricant : Zanuy

Importateur : Food Group Trading

- Maïs, huile de tournesol, sel.

- Poids : 45 g

- Prix : 6,90 DH

- Autres références : cheese, mexican.

Gervais Fromage à la Crème

Fromage à la crème sans gluten.

Fabricant : Centrale Danone

- Fromage blanc, crème pas-


teurisée, protéines de lait, eau,
coagulants (amidon, agar-agar,

xanthane), sel, arôme, conservateur


(sorbate de potassium).

- Poids : 170 g

- Prix : 12,95 DH

Valencia Essentiel Anti-Ox Santé et


Bien-être Kiwi

Boisson au jus de kiwi à base de jus et de


concentré de jus de fruits, teneur en fruits
35% minimum. Produit marocain sans
conservateurs.

Fabricant : AJP Agro Juice Processing

- Eau, jus de purée de kiwi (20%), jus


reconstitué de concentré de kiwi (15%),
sucre, acide citrique (E330), arôme, épais-
sissant (E440, E466), colorant naturel
(E141).

- Volume : 1L

- Prix : 11,95 DH

Gastone Lago Mini Party Cocoa Sugar Free

Gaufrettes avec fourrage au cacao,


sans sucre.

Fabricant : Lago

Importateur : Foods & Goods


- Plaquette avec crème de cacao
(74%) avec édulcorant : édulcorant,
farine de blé, huile de coco, poudre
de cacao allégée en matières grasses
(11% dans la crème), émulsifiant :
lécithines de soja, sel, agent levant : hy-
drogénocarbonate de sodium, extrait
de vanille.

- Poids : 125 g

- Prix : 15 DH

- Autres références : noisettes

Chamsse Riz Jaune

Riz jaune.

Fabricant : Hajimas

- Poids : 1 kg

- Prix : 13,80 DH

Lalla Mennana Confiture de Fraise


Confiture de fraise allégée en sucre.
Fabricant : Casa Agro Alimentaire

- Fraise, sucre, eau, épaississants

(E1422-E412), conservateurs (E202, E330), co-


lorants (E124, E150d), édulcorant (acésulfame).

- Poids : 300 g

- Prix : 5 DH

- Autre référence : abricot

Donnez de la visibilité
à vos produits

Vous souhaitez faire connaître un de vos


nouveaux produits, cette rubrique

« Espace Nouveautés » vous est

gracieusement

réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir


une photo, accompagnée des informations requises.

E-mail :

r.attar@foodmagazine.ma
48 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD
Magazine.

Lancements

Pikarome Moutarde à l’Ail et Persil


Moutarde à l’ail et persil, savoureuse et parfu-
mée.

Fabricant : VCR Sodalmu

- Eau, graines de moutarde, vinaigre, ail (10%),


sel, persil (2%), acidifiant : acide citrique, sucre,
antioxydant : disulfite de potassium, épice (cur-
cuma), arômes.

- Poids : 200 g

- Prix : 15,50 DH

Ifoulky Amlou à base d’Arachide

Amlou à base d’arachide, sans conservateurs.

Fabricant : Ste Ifoulki Aharouay

- Arachides, sucre, huile végétale, sel, graines de


fenouil.

- Poids : 500 g

- Prix : 5 DH

Sante Go On Energy

Barre énergétique noix – chocolat pour les personnes actives.


Enrichie en vitamines, magnésium et guarana, elle fournit les
nutriments essentiels dont la personne a besoin.

Fabricant : Sante

Importateur : Food Group Trading

- Arachides 25,5%, chocolat au lait 25% (sucre, beurre de ca-


cao, lait entier en poudre, pâte de cacao, émulsifiant : lécithines
(soja), arôme naturel de vanille), sirop de glucose, humectants

: glycérol, maltodextrine, sucre de canne, huile de tournesol,


caramel 2,4% (sirop de glucose, sucre), lait écrémé en poudre,
sel de mer, arôme naturel, émulsifiant: lécithines (soja), subs-
tances enrichissantes : magnésium, vitamine C, niacine, vita-
mine E, acide pantothénique (B5), vitamine B6,
thiamine (B1),
vitamine B12; extrait de guarana 0,5% (maltodextrine, extrait de
guarana, caféine 0,05%).
- Poids : 45 g

- Prix : 6,90 DH

- Autres références : vitamin

Vita Meal Céréales 5 légumes


Contient 23 vitamines et minéraux.
Sans gluten, sans conservateurs ni
colorants. Aliment adapté aux bébés
(dès 6 mois), aux enfants et adultes.
Fabricant : Agro-Food Industrie

- Farine de riz, préparation laitière,


malthodextrine, sucre, carotte, poi-
reau, épinard, tomate, haricot vert,
calcium phosphate tribasique, ma-
gnésium sulfate, prémix de vitamine.

- Poids : 200 g

- Prix : 28 DH

- Autres références : riz lait carotte,


riz au lait

Milky Candy Tereyagli Sutlu Seker


Bonbons au lait et au beurre embal-
lés individuellement.

Fabricant : Beyazpinar Seker Ve


Seker Mamulleri

Imporatateur : Bim Maroc

- Sucre, sirop de glucose, beurre,


huile végétale, lait en poudre, lé-
cithine, arôme : vanille, sel, colorant
(caramel (E150a-d)).

- Poids : 100 g

- Prix : 12,90 DH

Jordans Country Crisp Céréales


Complètes & Chocolat au Lait
Pépites croustillantes de céréales
complètes avec des morceaux de
chocolat au lait extra fin. Sans arôme
artificiel, colorant ni conservateur.

Source naturelle de magnésium et


de fibres.

Origine : Royaume Uni


Fabricant : Ab Foods Polska
- Céréales complètes (57%) (flocons
d’avoine, flocons d’orge, farine
d’avoine), sucre, morceaux de choco-

lat au lait extra fin (14%) (cacao : 32% minimum) (sucre, beurre
de cacao (23%), poudre de lait entier (22%), pâte de cacao,
émulsifiant : lécithine de soja, arôme naturel), huiles végétales
(huile de colza, huile de palme), farine de riz, noix de coco sé-
chée, arôme naturel. Peut contenir également du blé, du seigle,
des noix.

- Poids : 550 g

- Prix : 35,95 DH

Eat Real Quinoa Chips Sour


Cream & Chives Flavour
Chips de quinoa au goût de la
crème sure et de la ciboulette,

healthy & vegan. Élaborées à partir


d’ingrédients naturels et sans com-
pléments artificiels.

Fabricant : Eat Real


Importateur : Foods & Goods

- Farine de quinoa (29%), farine de


maïs, farine de riz, amidon de maïs,
farine de lentilles, huile de colza, fa-
rine de pois, sucre, sel, crème sure

et assaisonnement à la ciboulette (2,5%) (farine de riz, poudre


d'oignon, sel, sucre, extrait de levure en poudre, arôme naturel,
poudre d'ail, herbe (ciboulette), acide citrique).

- Poids : 30 g

- Prix : 12 DH

- Autres références : quinoa chips sweet chilli et quinoa puff


white cheddar

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 49

Marchés

Monde

Lancements

FRANCE

Sojasun Nature Sans Sucre


Dessert au soja fermenté nature sans
conservateur, sans colorant ni arômes
artificiels. Source de calcium et vitamine
D2. Riche en protéines végétales. Produit
garanti sans gluten et sans OGM.
Fabricant : Triballat

- Jus de soja (99,5%) (graines de soja filière


française garanties sans OGM), sels de cal-
cium, vitamine D2, ferments sélectionnés dont
bifidus et acidophilus.

- Poids : 500 g

- Prix : 2,09 €

ESPAGNE

Hema Strawberry Sweets


Bonbons fruités saveur de pomme et
de fraise.

Fabricant : Hema

- 40% purée de pomme concentrée,


23% purée de fraise concentrée, sirop
de glucose-fructose, sirop de glucose,
sucre, fibre de blé, gélifiant E440,
graisse de palme, correcteur d’acidité

E296, concentrés colorants (carotte, citrouille, myrtille), arômes


naturels. Peut contenir du lait.

- Poids : 50 g

- Prix : 2,00 €

TURQUIE

Beyoglu Gazozu Zencefil


Boisson gazeuse au gingembre.
Fabricant : Beyoglu Gazozu Icecek

- Eau, sucre, dioxyde de carbone, régulateurs


d'acidité (acide citrique, citrate de sodium), arômes
naturels de gingembre, extrait de gingembre,
conservateurs (sorbate de potassium, benzoate de
sodium), colorant (caramel).

- Volume : 250 ml

- Prix : 0,43 €

ÉGYPTE

Heinz Garlic Tahini Sauce

Sauce tahini à l'ail dans une pochette en


plastique.
Fabricant : Kraft Heinz

- Eau, tahini (crème de sésame), huile


de soja, vinaigre, sucre, sel, poudre d'ail,

régulateurs d'acidité (acide lactique, acide


ascorbique), cumin, poivre noir, piment,
amidon modifié, épaississant (gomme xan-
thane), conservateurs (sorbate de sodium,
benzoate de sodium), antioxydants (BHT,

EDTA), moutarde.

- Poids : 285 g

- Prix : 1,17 €

ITALIE

Ben di Bio a Base di Miele e Curcuma

Miel bio avec poudre de curcuma bio.

Fabricant : Apicoltura Casentinese

- Miel bio 99%, poudre de curcuma bio


1%.

- Poids : 180 g

- Prix : 2,99 €

BELGIQUE

Lima Oat Drink Choco

Boisson biologique à base d’avoine au


caco équitable avec ajout d’algue, source
naturelle de calcium.

Fabricant : Lima

- Eau, avoine issue de l’agriculture bio-


logique (12%), sirop de maïs bio, cacao
maigre (1,3%), huile de tournesol bio,
algue marine, lithothamnium calcareum
(0,4%), épaississant : gomme de guar
issue de l’agriculture biologique, sel marin.

- Volume : 200 ml

- Prix : 2,75 €

ALLEMAGNE

Lindt Lindor Fruhlingsmischung

Œufs au chocolat blanc pralinés assortis et fourrés


de crème de fraise, d'agrumes et de mangue.
Emballés individuellement et livrés dans une boîte
en carton.

Fabricant : Lindt and Sprungli

- Sucre, beurre de cacao, graisses végétales (noix


de coco, palmiste), lait entier en poudre, lait écrémé
en poudre, crème en poudre, émulsifiant (lécithine

de soja), concentré de purée de mangue, huile de citron

et de bergamote, poudre de fraise, arômes naturels, fruits et


concentrés végétaux (carotte, radis, citrouille, cassis, pomme),
arômes, acide (acide lactique), colorant (extrait de paprika).

- Poids : 40 g

- Prix : 2,99 €

PORTUGAL

Novarroz Natura Quinoa e Lentilhas ao


Estilo Mexicano

Quinoa et lentilles à la mexicaine, dans


une pochette en plastique. Recette pour 2
personnes. À chauffer 2 min au micro-onde
avant consommation. Convient aux végéta-
liens. Source de protéines et de fibres.

Fabricant : Novarroz

- Quinoa blanc cuit 38% (eau, quinoa


blanc), lentilles vertes cuites 25% (eau, lentilles), jus de tomate
14%, tofu 5% (eau, grains de soja, chlorate de magnésium),
haricots rouges 5%, maïs doux 5%, poivrons rouges 5%, huile
de tournesol, amidon (riz), sel, poudre de chili, poudre de cu-
min. Peut contenir des traces de gluten.

- Poids : 250 g

- Prix : 1,99 €

50 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Lancements

Innovation dans la confiserie et les snacks


La santé, la durabilité et
l’aventure pour cible !

Après l’annonce de son Top Ten des tendances 2020 (à lire dans FOOD Magazine
n°128), Innova Market
Insights se penche sur la façon dont ces tendances influencent les catégories
très innovantes que sont
les confiseries et les snacks.
Storytelling: Winning with
Words » figure en tête des
tendances 2020, les consom-
mateurs étant de plus en

plus intéressés par la découverte


de l’histoire de leur alimentation. En
ce qui concerne les confiseries et
les snacks, cela peut se trouver non
seulement dans la provenance des
ingrédients, mais aussi dans une
production en petit lot ou artisanale,

et même dans la célébration de diffé-


rentes cultures.

Deuxième tendance majeure de


2020, « The Plant-Based Revolu-
tion » est un mouvement important,
dont les racines plongent dans la
demande pour des produits plus
naturels, plus éco-responsables et
meilleurs pour la santé. Au niveau
mondial, deux-tiers des consomma-
teurs déclarent qu’ils veulent éviter
tout produit dont les ingrédients
sont difficiles à comprendre (étude

consommateur Innova 2019). Résul-


tat : des ingrédients plus reconnais-
sables, en provenance de la nature,
sont préférés dans le développement
de nouveaux snacks. Les produits

vegan élargissent
également leur
portée, tandis
que les snacks
en barres restent
d’importants sup-
ports pour toutes
sortes d’ingré-
dients végétaux
healthy.

Entre 2018 et

2019, le nombre
de consomma-
teurs mondiaux
qui attendaient
des entreprises
qu’elles inves-

tissent dans le développement


durable est passé de 65% à 87

% (étude consommateur Innova


2019). Par conséquent, il est clair
que « The Sustain Domain » est une
autre tendance très forte (3ème du Top
Ten). Le marché des confiseries et
des snacks s’attaque au problème
de différentes manières. Au Japon
par exemple, l’emballage des barres
chocolatées Kit Kat n’est plus en
plastique, mais en papier permettant
de réaliser des origami. Le gaspil-
lage alimentaire est aussi adressé,
avec les fruits et légumes « moches »
apparaissant comme ingrédients de
confiseries et de snacks.

Les consommateurs sont de plus


en plus à la recherche de « The
Right Bite », alors

qu’ils tentent d’équi-


librer leurs vies trépi-
dantes tout en restant
en bonne santé. Le
snacking y joue un rôle
crucial car les snacks
peuvent fournir une
nutrition utile lorsque
l’on n’a pas le temps

de s’asseoir pour prendre un re-


pas correct. Un des segments qui
devrait prendre de l’importance est
la « mood food », l’alimentation de

l’humeur, avec des snacks contenant


des ingrédients actifs permettant

au consommateur, au choix, de se
relaxer, d’améliorer son sommeil
ou bien de se sentir plus énergique
pour faire face à la journée. Dans
le même temps, des friandises plus

sucrées, plus orientées sur le plaisir,


peuvent apporter du réconfort dans
un monde stressant.

La cinquième tendance clé pour cette


année, « Tapping into Texture »,

est encore une fois particulièrement


pertinente pour les confiseries et les
snacks car la texture peut constituer
un outil important pour apporter de
la nouveauté. Dans le monde, 7
consommateurs sur 10 pensent que
la texture d’un aliment procure une
expérience plus intéressante, et ceci
est particulièrement vrai dans les
groupes d’âge plus jeunes (étude
consommateur Innova 2019). Ainsi,
56% des consommateurs âgés de
26 à 35 ans déclarent qu’ils sont
plus attentifs à l’expérience liée à la
texture qu’à la liste des ingrédients ;
ils ne sont que 37% chez les plus de
55 ans. Les touches de nouveautés

au niveau de la texture peuvent donc


être un outil pertinent lorsque l’on
cible les jeunes.

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 51

L’Entreprise du mois

Massimo Zanetti

Beverage Iberia 2

Un opérateur de référence sur le

marché portugais du café

Créé en septembre 2017 par la fusion de Segafredo Zanetti Portugal et


Nutricafés, Massimo Zanetti
Beverage Iberia (MZB Iberia) occupe aujourd’hui la troisième place sur le
marché du café en Péninsule
Ibérique (Espagne et Portugal), et est implanté en force sur plusieurs marchés
internationaux, avec
une présence directe dans plus de 30 pays. Spécialisé dans la torréfaction, le
broyage, l'emballage et
la distribution, l’entreprise compte à ce jour 18 usines et propose une offre
allant des grains de café
au café moulu et aux capsules. Zoom sur cette entreprise qui souhaite se
développer sur de nouveaux
marchés, notamment le Maroc, principalement via sa marque historique Nicola.

Massimo Zanetti Beverage


Iberia produit et distribue du
café de qualité sous trois
marques : Segafredo Zanetti,

Nicola et Chave D’Ouro », déclare


Vasco Moniz, Directeur Export chez
MZB Iberia. Après l’acquisition de Nu-
tricafés en 2017 par le groupe italien
Massimo Zanetti Beverage - via sa
filiale Segafredo Portugal, les deux
sociétés ont fusionné pour capitaliser
sur les synergies de leurs activités et
combiner la haute qualité des ma-
tières premières, la modernité et les
technologies de leurs équipements
et l'expertise de leurs équipes. Une
synergie qui s’est opérée également
au niveau de la distribution à l'échelle
nationale comme internationale dans
les segments de la grande distribu-
tion, le CHR, l'Office Coffee Service
(OCS), et ce afin de répondre à tous
les besoins du marché.

La firme mère Nutricafés est née en


2000 de l'union de deux sociétés his-
toriques portugaises : Chave D'Ouro
et Nicola Cafés. Chave D'Ouro était
principalement dédiée à la produc-
tion et à la commercialisation de
café sélectionné depuis le début du

Rachida ATTAR

20ème siècle, tandis que Nicola Cafés


remonte à 1779.

Concernant Segafredo Portugal, « elle


a été la première marque de café ita-
lienne à s'établir au Portugal en 1986
et a introduit le concept de l'espresso
italien, qui est maintenant la boisson
préférée de la plupart des consom-
mateurs portugais », confie Vasco
Moniz. Segafredo Zanetti appartient
au Groupe Massimo Zanetti Beverage,
dont les nombreuses filiales proposent
une grande variété de produits régio-
naux de haute qualité, notamment le
café, le thé et les infusions, le cacao et

52 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Massimo Zanetti Beverage Iberia

1 - Laboratoire

2 - Entrée principale de l’usine MZB Iberia au Portugal

3 - Ligne de conditionnement

les épices.

Une capacité de
torréfaction de 6.000 tonnes
Les principales activités de Massimo
Zanetti Beverage Iberia sont la tor-
réfaction, le broyage, l'emballage et
la distribution. Au Portugal, avec une
capacité de torréfaction estimée à

6.000 tonnes, l'entreprise assure une


couverture et une distribution multica-
nal atteignant plus de 15.000 clients
avec environ 2 millions de cafés
servis chaque jour. « Nous sommes
leaders sur le segment des grains

de café et des capsules compatibles


avec les machines Nespresso et
Dolce Gusto, et ce avec une part de
marché de plus de 50% », témoigne
Vasco Moniz. Les principaux canaux
de distribution sont le commerce de
détail et le CHR qui représentent
environ 50% du total des ventes,
estimées supérieures à 50 millions
d’euros.

Les produits des marques Segafredo


Zanetti, Nicola et Chave D’Ouro de
MZB Iberia sont également présents
au niveau du commerce de détail des
marchés internationaux par le biais
de partenaires ou directement dans
des pays comme l'Afrique du Sud,

l'Allemagne, la France, l’Ukraine,


la Chine et la Russie, avec des
clients tels que Shoprite (chaine de

supermarchés sud-africains), Metro


Group et Lidl (groupes de distribu-
tion allemands), Auchan (enseigne
française), Fozzy Group (groupe de
sociétés qui possède et gère des ma-
gasins de vente au détail en Ukraine),
Hema (le supermarché chinois de
Alibaba), El Dorado (groupe de distri-
bution russe), etc.

Au total, le Groupe Massimo Zanetti


Beverage compte plus de 130.000
clients avec une présence directe
dans 35 pays. Les ventes sont esti-
mées à 1 billion d’euros et la produc-
tion à 135.000 tonnes par an.

À noter que la plus grande plantation


de café de la firme est au Brésil. En
outre, dans le cadre de sa politique
d’expansion, M. Moniz déclare :

« nous suivons différentes straté-


gies d’export pour chacune de nos
marques. » Les produits de MZB
Iberia sous la marque Nicola sont
déjà exportés vers plus de 30 pays,
notamment l’Espagne, la France, la
Suisse, l’Afrique du Sud, le Canada,
les États-Unis, la Chine, l’Ukraine,
la Russie, le Japon, etc. L’entreprise
prévoit une croissance et se focalise

désormais sur l'expansion de cette


marque historique en l’introduisant
principalement sur de nouveaux mar-
chés liés au Portugal historiquement
ou géographiquement, en particulier
les pays de l’Afrique du Nord tel que
le Maroc, qui est un pays à la fois
ouvert sur la culture portugaise et
proche géographiquement.

Nicola, une marque


historique

Présente dans plus de 30 pays, Nico-


la est l'une des marques portugaises
de café des plus anciennes et des
plus célèbres. Elle doit son origine

au Café Nicola installé sur la place


Rossio à Lisbonne, depuis 1779, et

Dates clés

- 1779 : Création de Nicola Cafés

- 2000 : Création de Nutricafés


(acquisition de la marque Nicola
et Chave D’Ouro par Nutrin-
veste, groupe agroalimentaire
portugais spécialisé dans les
segments de l'huile d'olive et
des huiles comestibles)

- 2017 : Fusion avec Segafredo


Portugal et création de Massimo
Zanetti Beverage Iberia

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 53

L’Entreprise du mois

Massimo Zanetti
Beverage Iberia

4 5 6

7 8

4 - Ligne de conditionnement

5 - Ligne de production de capsules


6 - Laboratoire

7 - Café Nicola à Rossio (place princi-


pale de Lisbonne)

8 - Gamme Alma des capsules Nicola


compatibles avec les machines Nes-
presso

qui appartient toujours à l’entreprise.


Au début des années 1800, ce café
était le lieu de rencontre d’hommes
politiques et d’écrivains.

Au Portugal, cette marque histo-


rique se met désormais au service
des points de vente au détail, du
CHR et des entreprises à travers un
large éventail de produits, à savoir
les grains de café, le café moulu et
torréfié, les capsules et les dosettes.
Ainsi, la gamme est variée et répond
aux préférences des consommateurs,
que ce soit pour un espresso italien
ou une version véritablement portu-
gaise.

Processus industriel
L’entreprise contrôle l'ensemble de
la chaîne de valeur du café torréfié,
de l'approvisionnement en matière
première à sa torréfaction, et éven-
tuellement à la commercialisation
et à la logistique des produits et à

leur commercialisation. Côté matière


première, MZB Iberia importe de près
de 20 pays, principalement du Brésil,
du Guatemala, de la Colombie, du
Vietnam, de l’Inde et du Pérou.

Dès réception en usine, le café vert


est traité, trié et sélectionné puis mis
dans des silos. Ensuite, la produc-
tion passe par plusieurs étapes : la
formulation, la torréfaction, le refroi-
dissement, le stockage du produit

intermédiaire, le pré-broyage, le
dégazage, le broyage et finalement le
conditionnement du produit fini dans
des sachets, dosettes ou capsules.

Lors de ce processus industriel, il faut


noter que l’étape du dégazage est
nécessaire pour améliorer la qualité
du café. La torréfaction provoque
en effet une accumulation de CO₂ à
l’intérieur du grain, ce qui nécessite
un repos forcé du grain après torré-
faction, donc un dégazage.

Un engagement qualité
Massimo Zanetti Beverage Iberia
gère toutes les étapes du cycle de sa
production afin de garantir une qualité
et un service constants et au plus
haut niveau. En effet, « nos certifica-
tions ISO 9001 et HACCP montrent
l'engagement de notre entreprise
envers la qualité et la satisfaction de
la clientèle. Nous sommes également
en train d'obtenir la certification IFS

et certains de nos produits Segafredo


sont certifiés Bio ou Fair Trade afin de
répondre aux exigences d’un marché
en constante évolution », souligne M.
Moniz.

Et les perspectives ?
Massimo Zanetti Beverage Iberia
cible principalement le segment de
la vente au détail sur les marchés
internationaux, notamment avec les

capsules Nicola compatibles avec


les machines Nespresso. D’ailleurs,
afin d’accroître son activité export et
développer ses partenariats, MZB
Iberia répond présente aux grandes
messes internationales des aliments
et boissons notamment le SIAL à

Paris, Anuga en Allemagne ou encore


le Sisab au Portugal…

L’entreprise se concentre également


sur le développement de sa gamme
de produits, en particulier sur le
segment porteur du café en capsules.
En effet, « nous avons augmenté
notre capacité de production. L'usine
du Portugal fournit actuellement des
capsules compatibles avec toutes les
marques de machines de café et cette
année, nous réalisons des inves-
tissements supérieurs à 10 millions
d'euros pour augmenter la capacité

de production des capsules », révèle


Vasco Moniz.

Chiffres Clés

- Nombres d’employés : 3.500


personnes (300 au Portugal)

- Nombre de marques : 3

- Chiffre d'affaires : supérieur à


50 millions d'euros au Portugal

- Capacité de torréfaction :

6.000 tonnes

- Présence directe dans plus de


30 pays

54 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

FOOD Mondain

1ère grande réunion nationale d’information de l’Association


Marocaine des professionnels de la Dératisation, Désinsec-
tisation, Déreptilisation (AM3D), le 4 mars 2020 à Marrakech
De g. à dr : Meriem Rachid (société Pest Control Maroc), Trésorière de
l’AM3D, Mustapha Belakhdim (SBS), Conseiller administrateur, Zoubair El
Moutaouakil (Develmar), Vice-Président, Abdellah Ouahmani (Efficace Ser-
vices), Vice-Secrétaire général, Idriss El Alaoui (Egora), Conseiller régional
Agadir, Abdelkarim Alghourfi (PAN Maroc), Président fondateur, Ali Beladel
(Salub 4D), Conseiller régional d’Ouarzazate, et Mohammed Mehrez (Tech-
no Hygiène), Conseiller régional de Marrakech.

Signature d’un partenariat


entre Danone Yopro et l’ONG
Tibu Maroc dans le cadre du
projet « Intilaqa », 9 mars 2020
à Casablanca

Meriem Alaoui Rizq, Chef de Groupe


Programmes de Proximité & Activa-
tion marques Manifesto.

Participation marocaine au salon Gul-


food, du 16 au 20 février 2020 à Dubaï,
Emirats Arabes Unis

De g. à dr. : Jamil Benhassain, Directeur général


de VCR Sodalmu, et Mamoun Belghiti, Export
manager de VCR Sodalmu.

De g. à dr. : Aïda Gabar


Diop, Chef de service
export de Lesieur Cristal,
et Samir Oudghiri Dris-
si, Directeur général de
Lesieur Cristal.

De g. à dr. : Oussama Sebti, Directeur


général de JNP, Adel Amor, Directeur
de la FICOPAM, El Mehdi El Alami,
Directeur de la Promotion chez Mo-
rocco Foodex, et Abderrahim Rahhaly,
Consul général du Maroc aux Emirats
Arabes Unis.

De g. à dr. : l’équipe de Bled


Conserves, avec Mustapha Mokhtari,
Hamid Barda (Directeur général) et
Jawad Baidari.

Le stand de Silver Food, avec à


gauche Hassan Boukhanfer, Export
sales manager, et au centre en ar-
rière-plan Aimad Mamdouh, Directeur
commercial.

Kamal Ben Khlad, PDG de Framaco


et Président de la FICOPAM.

Vous trouverez encore plus d'images sur nos pages facebook et linkedin et nos
vidéos sur notre chaine Youtube

56 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

Délices d’initiés

Upfield

Des ambitions au Maroc

Après avoir lancé au Maroc la crème Rama 31% (crème hybride à base végétale,
sans lactose mais avec babeurre) avec son distributeur Partners & Partners,
Upfield
vient de recruter un Chef local pour effectuer des démonstrations
professionnelles
sur le Royaume. « L’alimentation végétale est aujourd’hui à un tournant. Il ne
s’agit
plus d’une niche, mais d’une tendance de masse en Europe et aux États-Unis.

Dans la région MENA, les jeunes consommateurs suivent les mêmes tendances
qu’ailleurs. Notre stratégie pour cette région est d’être le numéro 1 sur
l’alimentation
végétale. L’idée est que les Chefs, à travers leurs démonstrations, inspirent
les mé-
nagères et les familles à cuisiner plus sainement et à changer les habitudes »,
nous
explique Reiner Weerman, Directeur général d’Upfield pour la région MENA (Moyen-
Orient et Afrique du Nord). Outre une gamme de margarines, qui sera lancée avant
Ramadan au Maroc, Upfield compte promouvoir sa crème hybride, qui offre le goût
d’une crème laitière sans les inconvénients, comme le détaille Marwan Abi Daoud,
Chef exécutif pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient chez Upfield : « elle ne
brûle pas à la cuisson, ne se sépare pas si elle est trop fouettée, est stable
4h une
fois fouettée, présente une couleur très blanche et offre un rendement
supérieur, un
litre donnant 2,5 L de crème fouettée contre 1,5 L pour une crème animale. »

Micro-algues

6.000 ha destinée à l’alimentation du poisson

King Pélagique
Augmentation des capacités
de production

Le conserveur a réalisé cette année


une extension de son usine afin d’aug-
menter ses capacités de traitement

de poisson de 30% et de congélation


de 45% et ainsi d’améliorer encore

la qualité des produits. « Il s’agit d’un


important investissement qui nous
permet de travailler en flux tendu,
sans goulot d’étranglement et donc de

décharger deux bateaux à la fois. Nous


avons aussi équipé nos navires afin de
pouvoir analyser le comportement des
poissons avant capture et ainsi réaliser
une pêche 100% sélective (espèce, ca-
librage…) », nous indique Reda Chami,
Directeur général de King Pélagique.

Un méga projet de culture de micro algues destinées à l'alimentation des


poissons est en cours dans le Sud, à Akhfennir, pro-
vince de Laayoune. Un projet qui est prévu sur plus de 6.000 hectares. Plus de
détails dans les mois à venir !

Les managers qui bougent

ONSSA

L'Office National de
Sécurité Sanitaire des
produits Alimentaires
a nommé en janvier
dernier son nouveau

Directeur du contrôle des produits ali-


mentaires. Dr Abdelghni Azzi dispose
d’une expérience de plus de 26 ans
dans la sécurité sanitaire des pro-
duits alimentaires. Il est titulaire d'un
Doctorat en médecine vétérinaire de
l'Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan II en 1993, où il a reçu le

prix du meilleur diplômé du régiment


vétérinaire cette année-là, ainsi que
d’un certificat des Études vétérinaires
approfondies en santé publique
vétérinaire (CEAV-santé publique
vétérinaire) de l’École nationale des
services vétérinaires de Lyon France.

En janvier 2010, après la création


de l'ONSSA à Rabat, il a été nommé
Responsable de l'Inspection des

produits animaux, Chef de service de


l'Inspection des Produits Animaux,
avant d’être promu en novembre
2015 Chef de division de la sécurité
sanitaire des animaux.

Dr Azzi a aussi une expérience dans

le travail de terrain, de 1995 à 1999


dans la province de Taounate où

il s’occupait des dossiers de santé


animale et de sécurité sanitaire des
produits alimentaires.

Zalar Holding

Suite au Conseil d’administration


du 11 février dernier, Zalar Holding
a nommé Ali Berbich en qualité de

Président du Conseil d’administration,


et Siham Benhamane en qualité de
Directrice générale de Zalar Holding.
Ayant occupé plusieurs fonctions de
direction depuis 2002, puis dirigé le
groupe depuis 2013, M. Berbich a
contribué à la croissance et à l’institu-
tionnalisation de Zalar Holding.

Mme Benhamane, qui a rejoint le


groupe en 2005, a occupé plusieurs
fonctions dans différentes filiales, et
dispose ainsi d’une parfaite maitrise
des métiers et activités de la filière
avicole. Son engagement l’a très vite
positionnée comme une pièce incon-
tournable du top management.

Sous sa direction, la nouvelle équipe


dirigeante aura la responsabilité de
conduire la feuille de route straté-
gique de Zalar Holding au Maroc et à

l’international. Il s’agira notamment de


renforcer la performance opération-
nelle des filiales et à maximiser les
synergies entre elles.

Barry Callebaut
Andrew
Fleming et
Rogier van
Sligter sont
les nouveaux
co-Présidents

EMEA (Europe, Middle East, Africa)


chez Barry Callebaut. Andrew Fle-
ming, VP Global Accounts, a joué un
rôle déterminant dans la conclusion
de certains des plus grands accords
d’externalisation mondiaux de Barry
Callebaut, en réalisant plusieurs
projets d’acquisitions et en lançant
des innovations clés telles que Ruby,
le quatrième type de chocolat. Rogier
van Sligter, VP EEMEA, a été le
moteur de la croissance rapide des
activités de Barry Callebaut dans la
région EEMEA et de son expansion
sur de nouveaux marchés et était
responsable de projets M&A tels que
la récente acquisition d’Inforum en
Russie.

58 FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020

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