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Candide ou l’optimisme 

: Analyse du chapitre 1
Vocabulaire :
Westphalie : ancienne région allemande (elle a donc existé).
Théologie : étude de Dieu.
Métaphysique : étude de tout ce qui échappe aux lois physiques, sort du champ de la physique (l’être, le monde,
l’univers, Dieu, …).
Cosmologie : branche de l'astrophysique qui étudie l'Univers en tant que système physique.
Palefreniers : garçon d'écurie, lad.
Piqueurs : valet de chasse qui, à cheval, conduit la meute et poursuit la bête.
Vicaire : prêtre qui aide et remplace à l'occasion le curé d'une paroisse.
Aumônier : ecclésiastique attaché à la maison d'un grand personnage, chargé de distribuer les aumônes de celui-ci
et d'assurer le service religieux de sa chapelle.
Grand aumônier de France : prélat le plus important de la maison du roi ou de l'empereur, généralement de haute
naissance, ayant de nombreux pouvoirs et privilèges.
Analyse :
Lieux : château de Thunder-ten-tronckh (en Westphalie - Allemagne).
Personnages :
Candide : un jeune homme doux et droit, naïf (ce qui lui vaut son surnom), sans doute le bâtard de la sœur du
baron. Il est fasciné par tout ce que Pangloss lui raconte.
Pangloss : « philosophe » qui considère que tout ce qui arrive dans le monde a une cause et est juste.
Cunégonde : fille des barons et amoureuse de Candide. Elle est ronde et attirante.
Message du chapitre : critiques :
 Des nobles préoccupés de généalogie et qui se croient supérieurs à ce qu’ils sont réellement (cf. les titres
que le baron accorde à ses domestiques pour donner une fausse prestance à sa maison - ses palefreniers
étaient ses piqueurs, …).
 Des philosophes prétentieux qui défendent des non-sens.
Procédés stylistiques : l’ironie, l’humour et le cynisme (doctrine des philosophes cyniques qui les conventions
sociales, les principes moraux et vivaient selon les préceptes de la nature) passent par :
- métaphore : métaphores humoristiques (qui donnait une leçon de physique expérimentale pour « qui avait une
relation sexuelle »)
- antithèse (de pensée) : il accorde de la puissance au baron pour des raisons qui ne la justifient pas, il est évident
qu’un château a porte et fenêtres.
Voltaire met dans la bouche du narrateur (anonyme) les paroles du baron par lesquelles il « grossit » la réalité (ses
palefreniers étaient ses piqueurs, …).
- hyperbole : l’emploi des superlatifs (le plus beau des chateaux, …)
Le titre de la discipline étudiée par Pangloss est « gonflé » de plusieurs noms de disciplines.
- Cause/effet : ce titre s’oppose au caractère illogique de son raisonnement, Pangloss renverse le rapport
thèse/arguments, il inverse les raisonnements, … (les nez sont faits pour porter des lunettes, donc on a inventé les
lunettes !).
l’utilisation détournée des raisonnements de Pangloss, de ses principes philosophiques (elle vit
clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes).
Candide ou l’optimisme : Analyse du chapitre 3
Vocabulaire :
Fifre : petite flûte traversière en bois au son criard.
Mousqueterie : salve de mousquet (fusil).
Baïonnette : arme blanche qui s'adapte à l'extrémité d'un fusil pour le combat au corps à corps.
Abare : mot inconnu ?
Bissac : sac de matière que l’on jette sur l’épaule (besace) ouvert en long par le milieu et fermée par les deux bouts, que
portaient les paysans, les compagnons ou les chemineaux.
Anabaptiste : protestant qui prône un baptême volontaire et conscient, à un âge où la personne est en mesure de
comprendre l'engagement qu'elle prend.
Antéchrist : un personnage mystérieux qui détient le pouvoir de Satan et doit apparaître à la fin des temps pour mener
contre l'Église du Christ une lutte suprême.
Florin : monnaie hollandaise (jusqu’à l’arrivée de l’euro).
Résumé du chap. II : Chassé du château, Candide rencontre deux hommes qui, abusant de sa naïveté et l’enivrant, le
recrutent au service du roi Bulgare. Ils l’enchaînent et il est battu quand il réalise mal ses exercices de tir. Candide, se
croyant libre, part se promener et est mis au cachot. Entre deux supplices, il choisit de recevoir 36 coups de chacun des
2000 hommes du régiment. Ne supportant plus ces coups, il demande qu’on lui casse la tête ! Un chirurgien le remet ±
sur pieds en trois semaines.
Analyse :
Lieux : Bulgarie (pays barbare en guerre)
Hollande (pays riche et chrétien où Candide s’attend à être bien traité, mais où ce n’est pas le cas).
Personnages :
Candide
Les armées bulgares et abares.
Un orateur peu charitable.
Un anabaptiste très charitable.
Message du chapitre : critiques :
 de la loi qui permet des massacres,
 des grands théoriciens ont de belles idées, mais ne les appliquent pas,
 des théoriciens de la religion pour qui les querelles théologiques priment sur la foi.

Procédés stylistiques : l’ironie, l’humour et le cynisme passent par :


- antiphrase (ex. les filles sont violées par des héros – alors que le viol n’est pas héroïque).
- métaphore qui donne un aspect positif/dramatique au combat (théâtre de la guerre).
- antithèse (de pensée) :
 contradiction entre le discours des personnages et leurs actes (l’orateur parle de la charité, mais ne l’accorde
pas à Candide, sous des prétextes théologiques
 contradiction dans le discours de Candide entre les idées de Pangloss sans cesse (ressassées) et le monde
découvert par Candide, les péripéties vécues par les personnages.
 reprise des termes de Pangloss détournés du contexte du discours et appliqué à la guerre de manière très
ironique (la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la
surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes.)
- oxymore : (cette boucherie héroïque)
Candide ou l’optimisme. Analyse du chapitre 6

Vocabulaire

Autodafé : Cérémonie expiatoire au cours de laquelle étaient lues et exécutées les sentences
prononcées par l'Inquisition qui, le plus souvent, condamnait à périr par le feu les hérétiques, les
juifs et plus généralement toute personne déclarée coupable d'avoir enfreint les lois religieuses.
Biscayen : habitant de la province de Biscaye (ou Biscaïe) en Espagne.
San-Benito : chemise jaune sans manches et mitre que portaient en Espagne ceux que l'Inquisition
avait condamnés au bûcher.

Résumé : Jacques doit se rendre au Portugal pour affaires et emmène Candide et Pangloss. Le
bateau est pris dans la tempête. Là, Jacques tombe à l’eau, tentant de sauver un homme qui l’avait
agressé. Le bateau arrive au Portugal au moment du tremblement de terre de Lisbonne (événement
historique datant de 1755).
Les sages portugais décident qu’il faut faire un autodafé pour conjurer le sort (éviter les
tremblements de terre). Ils brûlent plusieurs personnes qui n’ont pas respecté les rituels religieux,
pendent Pangloss pour avoir tenu des discours

Analyse
Lieux : Lisbonne (au Portugal).
Personnages : Candide et Pangloss (au début), les autres sacrifiés et les bourreaux.
Pangloss vérolé.
L’anabaptiste toujours aussi charitable.

Message du chapitre : critiques :


 des superstitions qui dirigent les hommes, du pouvoir de l’arbitraire et de « l’autoritarisme »,
 de l’Inquisition (qui poursuit et brûle les hérétiques),
 de la philosophie de Pangloss,
 du manque de liberté d’expression et de culte.

Procédés stylistiques : l’ironie, l’humour et le cynisme passent par :


- antiphrase (ex. un secret infaillible, …).
- litote/périphrases : (appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'était jamais
incommodé du soleil - cachots).
Candide ou l’optimisme. Analyse du chapitre 9

Vocabulaire :
Inquisiteur : Membre de l'Inquisition, tribunal catholique institué par l'Église au XIIe siècle en Europe pour lutter
contre les hérésies et la sorcellerie (souvent en exécutant les coupables) et qui connut un développement tout
particulier en Espagne (où elle fut abolie en 1808 par Joseph Bonaparte).
Sainte-Hermandad : sorte de confrérie formée en Espagne vers le XVIe siècle contre le meurtre et le pillage, et
qui fut plus tard organisée administrativement.
Sierra-Morena : chaine de montagnes au Sud de l’Espagne.
Aracéna : ville d’Andalousie (il doit y avoir une faute de frappe).
Résumé : La vieille accueille, soigne Candide et le recommande à tous les saints. Après quelques jours, elle
l’emmène voir une femme : Cunégonde ! Elle confirme que ses parents et son frère ont été tués, qu’elle a été
violée et qu’on lui a fendu le ventre, mais elle n’en est pas morte. Candide lui raconte naïvement son histoire.
Puis, Cunégonde raconte ce qui lui est arrivé : au spectacle des tortures de ses parents, elle s’évanouit et fut
réveillée par un Bulgare qui la violait. Comme elle se débattait, le Bulgare lui donna un coup de couteau au
ventre. Son capitaine, furieux, tua le soldat sur le corps de Cunégonde et l’emmena comme prisonnière. Elle lui
servit de bonne jusqu’à ce qu’il la vende à un juif (Issacar) passionné de femmes. Celui-ci l’emmena au Portugal
où le grand Inquisiteur s’éprit d’elle. Il passa un contrat avec le juif pour que chacun ait Cunégonde la moitié de
la semaine, mais elle leur résiste. L’Inquisiteur invita Cunégonde à l’autodafé où elle reconnut Candide et
Pangloss. Elle demanda donc à la vieille de s’occuper de Candide et de lui ramener. Après cette histoire, les deux
amoureux mangent, puis s’installent sur le canapé où ils sont surpris par le juif Issacar.
Isacaar attaque Candide qui le tue. Candide et Cunégonde demandent conseil à la vieille, mais l’Inquisiteur arrive.
Candide le tue. La vieille, Candide et Cunégonde font trente miles à cheval pour se rendre à Cadix. L’inquisiteur
est enterré, le juif, jeté à la voirie.
Analyse :
Lieux : Lisbonne (au Portugal), Aracena (Andalousie – Espagne).
Personnages : Candide, Cunégonde, la vieille, le juif Isacaar qui est un personnage violent, l’Inquisiteur, qui est
jaloux.
Message du chapitre 
 critique des superstitions qui dirigent les hommes, de l’Inquisition,
 les juifs ne jouissent d’aucune considération à l’époque de Voltaire (du moins au Portugal).
Procédés stylistiques : l’ironie, l’humour et le cynisme passent par :
- antiphrase (Si Pangloss n'avait pas été pendu, dit Candide, il nous donnerait un bon conseil dans cette extrémité,
car c'était un grand philosophe, saint homme pour l’inquisiteur).
- parallélisme de construction : Voltaire construit deux segments de phrase sur le même modèle, ce qui met en
évidence l’opposition (on enterre monseigneur dans une belle église, et on jette Issacar à la voirie).
- Voltaire attribue au personnage un qualificatif comique faisant référence à un détail cocasse de l’histoire (le
fessé Candide).
Candide ou l’optimisme. Analyse du chapitre 14

Vocabulaire :
Tucuman : province d’Argentine.
Cuistre : Valet de collège (Par extension, pédant encrassé).
Bonnet à trois cornes : bonnet d’officier.
Esponton : arme, demi-pique utilisée du XVIe au XIXe siècles par les bas-officiers d'infanterie et par les marins
lors de l'abordage des vaisseaux
Parade : revue que l'on faisait passer autrefois aux troupes de la garde montante; défilé de ces troupes
Feuillée : feuillage des arbres, généralement employé avec l'idée de quelque chose qui cache, qui protège, qui
constitue un abri.
Saint Ignace de Loyola : noble basque espagnol du XVIe siècle, fondateur de la Compagnie de Jésus, ordre des
Jésuites. Il lutta contre le Protestantisme et pour la Réforme catholique ou Contre-Réforme, mouvement de
réformation au sein même de l’Eglise et des ordres religieux.

Cacambo, le nouveau valet de Candide, le pousse à fuir pour aller se battre aux côtés des jésuites au
Paraguay (qu’il connaît très bien). Arrivés au Paraguay, ils demandent à voir le commandant/révérend père qui les
fait encercler par vingt-quatre hommes et leur fait dire qu’il interdit aux espagnols de parler en son absence et de
rester plus de trois heures au Paraguay. Or, celui-ci ne sera disponible que trois heures plus tard. Candide étant
allemand, il obtient la permission de manger avec le commandant et tous deux se reconnaissent : le commandant
est le frère de Cunégonde. Candide lui apprend que sa sœur est vivante et à Buenos Aires et qu’il était venu lui
faire la guerre.

Analyse
Lieux : départ de Cadix, arrivée au Paraguay (camp militaire).
Personnages : Candide, Cacambo, son nouveau valet, opportuniste/débrouillard, très « réaliste », voire cynique,
expérimenté (il a exercé beaucoup de métiers) ; le révérend père commandant/frère de Cunégonde, beau, dirigeant
absolu, fixant des règles arbitraires, qui vit dans le luxe contrairement au peuple autochtone.
Message du chapitre :
 Critique des inégalités sociales commises par l’Eglise dans les colonies (les paraguains mangent du maïs
au soleil pendant que le révérend mange dans de l’or à l’ombre), de la puissance qu’ont prise les jésuites ;
supériorité, arbitrarité.
 Critique de la violence et de la guerre.

Procédés stylistiques : l’ironie, l’humour et le cynisme passent par :


- périphrase avec connotation : Voltaire exprime par plusieurs mots ce qu’il pourrait dire en un seul et ces mots
contiennent une connotation supplémentaire, moqueuse (vous ne pourrez baiser ses éperons pour « le rencontrer »
ajoute une notion de soumission).
- hyperbole : je ne vois rien de si divin que Los Padres (rend l’antiphrase encore plus fort) et ruisseau de larmes.
- métaphore ironique (antiphrase) : Los Padres y ont tout, le peuple rien, c’est le chef-d’œuvre de la raison - -
antiphrase : C’est une chose admirable que ce gouvernement.
Analyse du chapitre 17

Vocabulaire :

Cayenne : Ville de Guyane française (île d’Amérique du Sud appartenant à la France).


Escarpé : abrupt, presque vertical.
Ecueil : Tête de roche (par extension, obstacle, danger).
Brocart : Etoffe de soie.
Magister : Maître.
Circonspect : Prudent.
Ecot : note à payer.
Résumé : Le frère de Cunégonde raconte à Candide qu’il a été recueilli par un jésuite alors qu’il
allait être emmené avec sa famille dans une fosse commune. Celui-ci le fit novice et l’envoya à
Rome, puis au Paraguay où il devint prêtre et colonel. Le baron assure à Candide qu’il est très
heureux de le retrouver, mais, quand celui-ci lui dit vouloir épouser Cunégonde, il le traite
d’insolent et tente de l’attaquer. Candide le tue et s’enfuit déguisé en jésuite.
Le lendemain, au réveil, ils se retrouvent ficelés par les autochtones : les Oreillons, qui sont
cannibales qui n’aiment pas les jésuites. Cacambo leur explique que Candide a tué un jésuite. Les
Oreillons les libèrent donc et les accueillent dignement.

Cacambo et Candide partent pour Cayenne. Les obstacles sont nombreux, mais ils trouvent une
rivière et de la nourriture, ainsi qu’une barque sur laquelle ils se laissent dériver. Après avoir
échoué, ils arrivent dans un pays merveilleux. Les enfants y jouent avec de l’or et des pierres
précieuses. Quand Candide veut les leur rendre, leur professeur les jette à terre. Ensuite, ils dînent
dans une auberge très luxueuse où on refuse leur payement, car les auberges sont subventionnées
par le gouvernement et où on s’excuse de la piètre qualité du repas. Candide et Cacambo en
concluent qu’ils sont dans le pays om tout va bien (contrairement à la Westphalie).

Analyse :

Lieux : Paraguay (camp militaire).

Personnages : Candide, Cacambo, les enfants du village (signes de richesse), leur professeur (qui, par
un simple geste, fait comprendre à Candide les codes du pays), les aubergistes, accueillants (qui, par
leurs explications font comprendre à Candide les codes du pays) et les convives, polis, respectueux.

Message du chapitre :
 description d’un pays idéal, tant du point de vue des richesses que de l’accueil des étrangers,
visiteurs, de la gestion politique. Cette description contraste avec celle des autres lieux
visités par Candide (elle met en évidence tout ce qui est critiquable dans ces lieux).
 Candide remet partiellement en question les théories de Pangloss, car il considère que la
Westphalie n’est pas le meilleur des mondes, mais il croit encore en l’existence d’un meilleur
des mondes.

Procédés stylistiques : il n’y a pas vraiment d’ironie.


- antithèse : le narrateur appelle gueux des enfants que Candide appelle enfants du roi, ce qui
souligne (laisse déjà entendre) la méprise de Candide ;
Analyse du chapitre 18

Vocabulaire :
Subjuguer : anc. : soumettre un pays par la force ; auj. : exercer une forte emprise sur quelqu’un
Guinder : soulever au moyen d’une machine, d’un instrument appropriés.
Bât : dispositif que l'on attache sur le dos de certains animaux pour leur faire porter une charge

Analyse :
Lieux : Eldorado (l’appartement du vieillard, le palais royal), pays riche et accueillant.
Personnages : Cacambo guide Candide et ils se rendent dans le riche appartement d’un vieillard.
Message du chapitre :
 Critique de la mentalité impérialiste des Européens (ils commettraient n’importe quelle
atrocité pour conquérir un pays qui recèle de l’or ou des pierres précieuses).
 Dans ce pays idéal, Voltaire décrit une religion idéale : des croyants reconnaissants envers
Dieu (plutôt que des croyants exigeants), une religion sans hiérarchie, une religion tolérante
(pas d’Inquisition, de disputes sur des points de foi), … bref, le contraire ce qu’il constate
dans les pays européens.
 La gouvernance aussi est valorisée : le monarque reçoit les étrangers ; pour le saluer, il ne
faut suivre aucun protocole, aucun code, mais l’embrasser comme un simple citoyen (>< roi
de France dans l’Ingénu). Il n’y a ni parlement, ni prison, car le pays n’en a pas besoin.
 Les voyages forment la raison et il faut se confronter à d’autres cultures pour mieux
comprendre la nôtre, porter un regard critique sur celle dans laquelle nous avons été baignés.
Les sciences ont une place importante dans la cité.
 Voltaire met en en scène le besoin humain de se distinguer : Candide ne reste pas en
Eldorado pour ne pas être « comme les autres ». Il préfère retourner dans la société
critiquable avec de quoi se distinguer des autres !
 Le pays d’Eldorado favorise la liberté.
Procédés stylistiques :
- antithèse : Candide prend la place du subordonné de Cacambo (son valet) => contraire au sens
commun ; Le roi dit que son pays est bien peu de chose, ce qui s’oppose à l’image qu’en ont
Candide, Cacambo et le lecteur.
- antiphrase : extrême simplicité appliqué à un appartement décoré d’or et de pierres précieuses
(souligne la magnificence d’Eldorado) ; Cacambo parle de boue pour l’or (en fait, il le présente
comme le roi la voit, pas comme le reste du monde le voit).
Analyse du Chapitre 29

Vocabulaire :
Contingent : qui peut être (arriver) ou non, donc, non nécessaire.
Propontide : nom grec de la mer de Marmara, située entre l'Europe orientale et l'Asie mineure et qui
relie la mer Noire à la Méditerranée (mer Égée).
Transylvanie : région de l’actuelle Roumanie.
Métairie : domaine agricole exploité par un métayer.
Souffrir : supporter.

Résumé : Candide part pour Constantinople et relativise son malheur au regard de celui des rois
détrônés. Cacambo lui apprend que Cunégonde est esclave en Turquie et est devenue laide. Tout
l’argent qu’il avait emporté lui a été volé et lui-même est esclave du sultan détrôné. Candide
rachète Cacambo, ainsi que Pangloss et le frère de Cunégonde qu’il retrouve
galériens (heureusement, l’Inquisiteur qui avait pendu Pangloss était meilleur pour les bûchers et il
s’en était sorti). Malgré tous ses malheurs, Pangloss croit toujours à l’harmonie préétablie, car il
considère qu’un philosophe ne doit pas se dédire !
Candide retrouve Cacambo qui est devenu esclave et lui apprend que Cunégonde est à
Constantinople. Ils dînent avec six rois détrônés venus passer le carnaval à Venise. Candide fait
l’aumône au plus pauvre d’entre eux. Arrivent ensuite quatre altesses elles aussi privées de leur
statut, mais Candide veut rejoindre Cunégonde.
Analyse :

Lieux : Sur le rivage de la Propontide, à la maison du prince de Transylvanie, puis dans la métairie.
Personnages : Candide (Martin, Cacambo, la vieille), Cunégonde (devenue laide et exigeant de
Candide qu’il l’épouse), son frère toujours aussi péremptoire, prétentieux et accroché à ses
principes, totalement ingrat.

Message du chapitre :
 Le pouvoir est éphémère (les rois sont tous détrônés) et l’argent le supplante (Candide peut
faire l’aumône à d’anciens monarques).

Procédés stylistiques :
- antithèse : sa Belle Cunégonde est rembrunie … et lui fait horreur (souligne la transformation) ;
Cunégonde ne savait pas qu’elle est enlaidie (c’est impossible) ; le discours du baron s’oppose à
toute logique (aucun baron de l’Empire ne voudrait de Cunégonde à ce stade de l’histoire, il semble
ignorer les ravage du temps sur la sœur) ce qui rappelle leur obstination d’aristocrates à bien marier
Cunégonde.
Analyse du chapitre 30
Vocabulaire :

Levanti : Natif des pays du Levant (levantin).


Effendi : Titre d'honneur et de dignité en Turquie. Seigneur, maître.
Bacha : Espèce de préfet chez les Turcs.
Cadi : Fonctionnaire musulman chargé de régler les contestations civiles et religieuses.
Sublime Porte : porte d'honneur monumentale du grand vizirat à Constantinople.
Derviche : Espèce de moine musulman. Les derviches se livrent particulièrement à la prière et au
soin des malades ; ils portent constamment sur eux un chapelet.
Muphti : Le chef de la religion mahométane, dont les fonctions, supérieures à celles du cadi,
consistent à résoudre en dernier ressort les points de controverse en matière de droit civil et.
Kaïmac : Sorte de sorbet turc.

Résumé : Chacun propose sa solution et on décide de renvoyer le baron aux galères. Une fois
Candide et Cunégonde mariés, chaque personnage devient de plus en plus aigri (sauf Martin qui a
toujours été convaincu qu’on est mal partout). Ils continuent de philosopher. Ils éprouvent un ennui
tel qu’ils se demandent si leurs malheurs n’étaient pas plus heureux. Arrivent Pâquette et le frère
Giroflée, plus malheureux que jamais. Ils consultent un derviche qui leur conseille le silence que les
questions philosophiques. Ils rencontrent un vieil homme qui ne se mêle pas des histoires du monde
et se contente de cultiver les fruits de son jardin (ce qui le protège de l’ennui, du vice et du besoin).
Ils concluent qu’ils doivent travailler sans raisonner. Pangloss conclut de cette histoire que tout est
pour le mieux dans le meilleur des mondes, puisque toutes les mésaventures de Candide l’ont amené
à cultiver son jardin et en profiter simplement.

Analyse :

Lieux : La métairie en Transylvanie et la maison du vieillard (le passage dans cette maison marque la
transition entre les deux conceptions de la vie des personnages : ils n’envisagent plus du tout leur vie
à la métairie de la même manière après avoir observé la vie du vieillard).

Personnages : Toujours les mêmes personnages, tous devenus aigris (sauf Candide), le vieillard qui
est le personnage clef qui éclaire le message du conte (cf. le génie dans Memnon).

Message du chapitre :
 Le pouvoir est éphémère (les dirigeants sont tous détrônés et remplacés rapidement).
 Le bonheur est dans le travail et non la réflexion philosophique, dans les voyages, les
apprentissages (la course à la sagesse – cf. Memnon ?).

Procédés stylistiques :
- antithèse : c’est à cause du refus du baron que Candide s’empresse d’épouser Cunégonde (il avait
tout le loisir de refuse, vu qu’il n’est plus aussi enthousiaste à l’idée de l’épouser).
- appellations : le frère de Cunégonde est désigné selon ses deux statuts (jésuite et baron), ses deux
titres qui en font une autorité, comme s’il s’agissait de deux personnages différents.
- métaphore : cultiver son jardin, pour «  mettre son énergie dans le travail plutôt que dans la
réflexion philosophique et la vie du monde et récolter les fruits de son travail »

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