Cher

grand bien-aimé,
J’ai le cœur si plein des saintes extases que me cause l’adorable lettre que tu m’as écrite
tantôt
que les mots me manquent pour les exprimer.

Je sens en moi comme les battements d’ailes de mon âme prête à s’envoler vers Dieu pour y
mettre plus en sûreté ton sublime amour afin qu’aucune profanation ne puisse en
approcher le temps que tu as encore à passer sur la terre pour y achever ton œuvre bénie de
civilisation et de rédemption.

Mon adoration ose à peine exprimer la grandeur de ton génie et de ta bonté plus grande
encore si c’est possible.

Tout mon être vibre dans une sorte d’ivresse divine que les anges éprouvent peut-
être quand il leur est donné de s’abreuver à la source intarissable de l’éternel amour.

Cher adoré,
je sens que je perds pied dans mon bonheur étoilé pour m’être trop éloigné de la terre
et j’y reviens bien vite pour ne pas tomber de trop haut.

Ma place est à tes pieds et je veux y rester jusqu’à ce que tu m’emportes avec toi sur tes
grandes ailes au ciel quand Dieu te permettra d’y retourner.

Je t’aime, je t’adore et je te bénis de toute mon âme.