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Chapitre 4
Chapitre 4
A/ La voie ordinaire :
Le titre des attachés de justice a été créé par le Dahir du 11/11/1974 pour désigner la situation
des magistrats stagiaires.
Pour être nommé attaché de justice, il faut remplir 5 conditions fixées par l’article 7 de
nouvelle loi sur le statut des magistrats :
*Etre de nationalité marocaine,
*Etre âgé de 21 ans révolus,
*Avoir la jouissance des droits civiques et être de bonne moralité,
*Etre apte physiquement,
*Ne pas être condamné en justice ou à une sanction disciplinaire à cause de la commission
des actes contraires à l’honneur.
Les attachés de justice sont recrutés par voie de concours selon les besoins des juridictions.
Après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi organique relative au statut des magistrats, ce
concours est ouvert dorénavant aux personnes titulaires d’un master au lieu d’une licence en
Droit privé ou en Chariâ ou un diplôme équivalent.
En ce qui concerne les juges des tribunaux administratifs, ce concours est ouvert aux seuls
titulaires d’un master en droit (option : droit privé ou public).
Les candidats ne doivent pas dépasser 45 ans au 1er janvier de l’année de concours.
Par contre, la nouvelle loi ne contient pas de disposition sur les critères et la procédure pour la
sélection des juges stagiaires ; de telles exigences étaient prévues dans les précédents projets
mais ont été retirées dans la nouvelle réforme.
Les procédures de sélection des juges stagiaires et d’accès à l’institut de formation judiciaire
étaient déterminées par et sous le contrôle du ministère de la justice qui supervisait auparavant
l’organe chargé de la formation des magistrats.
Les candidats admis au concours effectuent un stage de perfectionnement de 2 ans à
l’institut de formation judiciaire. Durant ce stage à la fois théorique et pratique, les attachés de
justice participent à la vie juridictionnelle, sans pour autant juger. Ils peuvent assister aux
actes d’instruction et aux audiences civiles et pénales, mais sans voix délibérative.
A la fin des 2 années de stage, les attachés de justice passent un examen de sortie qui
sanctionne leurs aptitudes. En cas de réussite, ils sont nommés par Dahir royal sur proposition
du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, soit juges, soit substituts du procureur dans les
tribunaux de 1ère instance.
Selon l’article 17 de la nouvelle loi organique relative au statut des magistrats, le Roi nomme
le président et le procureur général de la cour de cassation pour un mandat fixe de 5 ans
renouvelables en une seule fois. Ce mandat peut être résilié avant l’expiration du terme. Alors
que le conseil supérieur du pouvoir judiciaire nomme les magistrats et les procureurs des
tribunaux de première instance (art. 11) et des cours d’appel, les conseillers et les procureurs
généraux près la cour de cassation (art.13), les présidents et les procureurs des TPI et leurs
premiers adjoints, les premiers présidents et les procureurs généraux près les cours d’appel et
leurs premiers adjoints, le premier président adjoint et le premier procureur général adjoint de
la cour de cassation.
La nouvelle loi organique n° 100-13 sur le conseil supérieur du pouvoir judiciaire prévoit les
critères de la procédure relative à ces nominations. Dans cette réforme la procédure d’élection
devra être plus transparente.
B/ La voie exceptionnelle :
Pour faire bénéficier la justice de compétences valables ayant enseigné le droit dans les
universités et les grandes écoles, ou l’ayant pratiqué en tant que juristes privés, la possibilité
de les admettre dans le corps de la magistrature est ouverte par voie exceptionnelle.
La voie exceptionnelle est un mode de recrutement direct sans concours ni stage. Elle est
ouverte aux professeurs de droit ayant enseigné une matière fondamentale pendant 10 ans.
La nouvelle réforme sur le statut des magistrats propose également de sélectionner les
nouveaux juges parmi les anciens avocats et les greffiers qui justifient d’une ancienneté de dix
ans. Cette durée est susceptible de donner une idée claire sur leur conduite et leur compétence.
§2/Les droits et les obligations des magistrats
En définitive, les magistrats debout comme les magistrats assis sont des acteurs nécessaires du
débat judiciaire, sans lesquels la machine judiciaire ne peut pas fonctionner. Dorénavant, ils
jouissent tous les deux de l’indépendance nécessaire à garantir leur impartialité et assurer
l’efficacité de leurs missions.
Toutefois, leur travail doit être facilité par un personnel auxiliaire qui contribue à la gestion de
la justice.