Section1: sanction des faux en écritures publiques ou authentiques:
Le faux étant une infraction qui porte atteinte à la confiance et à la foi
publique, il est naturel que lorsque le faux est commis dans un document officiel, il soit plus sévèrement réprimé. La protection de la vérité est donc renforcée lorsque le faux concerne des écritures publiques ou authentiques. Le législateur pénal marocain distingue entre trois peines privatives de liberté selon que l'auteur de l'infraction est un magistrat, un fonctionnaire public, un notaire ou un Adel, est une personne autre que celles-ci ou une personne qui n'est pas partie à l'acte faussé. Dans le premier cas où l'infraction de faux en écriture publique constitue un crime, le législateur a prévu dans les articles 352 et 353 du code pénal un peine de réclusion perpetuelle. Dans le deuxième cas, cette infraction demeure aussi un crime, l'article 354 prévoit une peine de réclusion de dix à vingt ans. Alors qu'elle constitue un délit au terme de l'article 355 qui prévoit une peine d'un à cinq ans et une amende de 200 à 500 dh dans le troisième cas . On constate que le législateur a fait preuve de séverité si l’infraction est commise par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public dans l’exercice de sa fonction. Le code pénal marocain n'a pas disposé en matière de tentative dans sa section réservée au faux en écriture publique, à la différence du code pénal français qui dispose clairement dans son article 441-9 que la tentative des délits prévus aux articles 441-1, 441-2 et 441-4 à 441-8 est punie des mêmes peines. Cependant le code pénal marocain a fait de l'usage du faux commis dans les pièces publiques et authentiques une infraction distinctes qualifiée de crime, lorsqu'il a disposé dans son article 356 que cet usage est puni de la réclusion de cinq à dix ans. Sanction des faux en écritures privées, de commerce ou de banque:
Etant donné que le faux et l’usage du faux sont deux infractions
différentes, le législateur marocain a bien distingué les sanctions propres à chacune. De ce fait, il y a possibilité de réprimer l’une de ces deux infractions sans réprimer l’autre, par exemple, il est possible de sanctionner l’usage du faux sans sanctionner le faux ou le contraire. C’est la cas où l’auteur du faux ne présentait pas l’intention coupable ou si il est inconnu, la sanction dans ce cas ne va concernée que l’usage du faux. Par ailleurs, le faux et l’usage du faux peuvent être qualifiés de délits comme ils peuvent être qualifiés de crimes. C’est la raison pour laquelle l’ampleur des sanctions est importante. Par exemple, le faux commis par un magistrat, fonctionnaire public, notaire ou adel en écriture authentique ou publique est sanctionné de la réclusion perpétuelle. Donc, il est considéré comme crime. Tandis que le faux commis par toute personne non partie à l'acte qui fait par-devant adoul une déclaration qu'elle savait non conforme à la vérité est punie de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 200 à 500 dirhams, de ce fait, il est considéré comme délit. Le législateur marocain a fixé de nombreuses sanctions du faux ou l’usage du faux qui varient en fonction de la qualité de l’auteur et de la nature de l’acte commis. Parmi ces sanctions, on trouve celle relatives à des faux spécifiques à savoir, le faux en écriture de commerce et de banque, le faux en écriture privé et le faux dans certains documents administratifs. Auteur : Quiconque Sanction du faux : Emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 250 à 20.000 dirhams .
à l'article 40 : -Interdiction de l’exercice d’un ou de plusieurs des droits
mentionnés. -Interdiction de séjour qui ne peut excéder cinq ans
Auteur : Banquier, administrateur de société, personne ayant fait appelle
au public en vue de l'émission d'actions, obligations, bons, parts ou titres . Sanction du faux : - La peine peut être portée au double du maximum prévu au premier alinéa