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Le faux est une altération frauduleuse de la vérité de nature à causer un préjudice et accomplie par
tout moyen, dans un écrit ou tout autre support d'expression de la pensée ayant pour objet ou
pouvant avoir pour effet d'établir la preuve d'un droit ou d'un fait ayant des conséquences
juridiques. À cette définition du faux, qui constitue l'incrimination générale, s'ajoutent des faux
spéciaux.
Elément matériel :
Il s'agit d'une altération de la vérité de nature à causer un préjudice, commise sur un support
d'une nature spécifique :
• le faux ne peut être commis que sur un « écrit ou tout autre support d'expression de la
pensée » ayant une certaine valeur probatoire (« qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet
d'établir la preuve d'un droit ou d'un fait ayant des conséquences juridiques »). La valeur
probatoire de l'écrit peut dépendre non de sa nature mais de l'utilisation qui en est faite ;
Elément moral :
Le faux est une infraction intentionnelle (ce qu'implique l'adjectif « frauduleux ») ; l'auteur doit
avoir eu conscience de l'inexactitude de l'acte et de son caractère préjudiciable. Pour le faux
matériel, l'intention se déduit de l'accomplissement de l'élément matériel. Pour le faux intellectuel, il
faut prouver la conscience, chez l'auteur, de la fausseté des déclarations (la nature du document
falsifié ou l'utilisation projetée établit ce caractère préjudiciable).
B-La répression :
1- Fabrication de faux:
Réclusion perpétuelle :
- Tout magistrat, tout fonctionnaire public, tout notaire ou adel qui, dans l'exercice de ses
fonctions, a commis un faux : soit par fausses signatures; soit par altération des actes, écritures
ou signatures; soit par supposition ou substitution de personnes; -129 - soit par des écritures
faites ou intercalées sur des registres ou sur d'autres actes publics, depuis leur confection ou
clôture. (Art 352 )
- Tout magistrat, tout fonctionnaire public, tout notaire ou adel qui , en rédigeant des actes de sa
fonction, en dénature frauduleusement la substance ou les circonstances, soit en écrivant des
conventions autres que celles qui ont été tracées ou dictées par les parties, soit en constatant
comme vrais des faits qu'il savait faux, soit en attestant comme ayant été avoués ou s'étant passés
en sa présence des faits qui ne l'étaient pas, soit en omettant ou modifiant volontairement des
déclarations reçues par lui.( Art 353)
1 à 5 ans : Est punie de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 200 à 500 dirhams
toute personne non partie à l'acte qui fait par-devant adoul une déclaration qu'elle savait non
conforme à la vérité. Toutefois, bénéficie d'une excuse absolutoire dans les conditions prévues
aux articles 143 à 145, celui qui, ayant fait à titre de témoin devant adoul une déclaration non
conforme à la vérité, s'est rétracté avant que ne soit résulté de l'usage de l'acte un préjudice pour
autrui et avant qu'il n'ait lui-même été l'objet de poursuites. (Art 355)
10 à 20 ans : Toute personne autre que celles désignées à l'article 353 et 352 qui commet un faux
en écriture authentique et publique : soit par contrefaçon ou altération d'écriture ou de signature;
soit par fabrication de conventions, dispositions, obligations ou décharges ou par leur insertion
ultérieure dans ces actes; soit par addition, omission ou altération de clauses, de déclarations ou
de faits que ces actes avaient pour objet de recevoir et de constater; soit par supposition ou
substitution de personnes.(Art 354)
2- Usage de faux:
Dans les cas visés à la section 3 du CPM , celui qui fait usage de la pièce qu'il savait fausse, est puni
de la réclusion de cinq à dix ans.
La fabrication de faux est punissable en elle même, indépendamment de tout usage de la pièce
falsifié, de la même manière, l’usage de faux est puni, même si la fabrication n’a pas été commise
par son utilisateur.
L’élément matériel :
• L’altération de la vérité :
Pour exister l’infraction doit être matérialisés par un acte. L’altération de la vérité est
l’élément central du faux
Une action ayant pour résultat de rendre le document non conforme à la vérité.
• Les actes sont prévus par l’article 352 du code pénal marocain
Fausses signatures ;
Des écritures faites ou intercalées sur des registres ou sur d'autres actes publics, depuis leur
confection ou clôture.
Addition, omission ou altération de clauses, de déclarations ou de faits que ces actes avaient
pour objet de recevoir et de constater
L’élément moral :
Le faux:
L’article 351 du code pénal marocain dispose : « Le faux en écritures est l’altération
frauduleuse de la vérité..».
L’usage de faux:
L'usage de faux est le fait d'utiliser sciemment un écrit falsi é .Donc l’élément moral
suppose uniquement la connaissance de la fausseté de l’écrit.
B- Répression :
fi
Auteur Sanction de faux