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La protection du logo est consacrée par l’accord de Bangui instituant une organisation africaine de la

propriété intellectuelle. L’article 2 du présent accord intitulé « signes admis en tant que marque » le
consacre comme un élément assimilable à la marque commerciale, c’est-à-dire un « signe visible ou sonore
utilisé ou que l’on se propose d’utiliser et qui est propre à distinguer les produits ou services d'une personne
physique ou morale ». L’article 57 énonce les peines relatives à l’exploitation frauduleuse d’une marque
(logo par exemple) enregistrée. Il s’agit plus précisément d’une « amende de 5.000.000 à 30.000.000 de
francs CFA et d’un emprisonnement de trois mois à deux ans ou de l'une de ces deux peines seulement ».

L’escroquerie, est définie à l’article 613-1 du code pénal burkinabé Le Code pénal définit l’escroquerie
comme le fait de tromper une personne physique ou morale, « soit en faisant usage d'un faux nom ou d'une
fausse qualité, soit en abusant d'une qualité vraie, soit en employant des manœuvres frauduleuses » en vue
d’obtenir d’elle des « fonds, des valeurs, des données informatiques ou un bien quelconque, à fournir un
service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge ». La spécificité de l’escroquerie est que la
victime agit volontairement. Il y a escroquerie, par exemple, lorsque la victime donne volontairement son
argent parce qu’elle a été trompée par l’escroc. Concernant les sanctions de cette infraction, l’article 613-2
du code pénal prévoie une amende de 1.000.000 Francs CFA à 30.000.000 Francs CFA, ainsi qu’un
emprisonnement de deux à dix ans.

L' abus de confiance est, au Burkina Faso, comme l’énonce l’article 613-3 du code pénal, « le fait par une
personne de détourner, au préjudice d'autrui, des fonds, des valeurs ou un bien quelconque qui lui ont été
remis et qu'elle a acceptés à charge de les rendre, de les représenter ou d'en faire un usage déterminé ». Les
éléments constitutifs de cette infraction sont donc un détournement, un préjudice à autrui et une intention
frauduleuse. L’article 613-3 et 613-4 du Code pénal burkinabé punit ce délit d'une amende pouvant aller
jusqu'à 10.000.000 Francs CFA et de cinq à dix ans d'emprisonnement suivant les procédés
d’accomplissement de l’infraction, la nature de l’auteur et celle de la victime.

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CODE PENAL

Du faux

Article 373-1 :

Constitue un faux, toute altération frauduleuse de la vérité de nature à causer un préjudice et accomplie par
quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou
qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques.
Article 373-6 :

Est puni d’une peine d’emprisonnement de un an à cinq ans et d’une amende de trois cent mille (300 000) à
trois millions (3 000 000) de francs CFA, quiconque commet ou tente de commettre un faux en écriture
privée, de commerce ou de banque, dans une des conditions suivantes :

˗ soit par contrefaçon ou altération d’écriture ou de signature ;

˗ soit par fabrication de conventions, dispositions, obligations ou décharges ou par leur insertion ultérieure
dans ces actes ;

˗ soit par addition, omission ou altération de clauses, de déclarations ou de faits que ces actes avaient pour
objet de recevoir ou de constater ;

˗ soit par supposition ou substitution de personnes.

La peine est un emprisonnement de trois ans à dix ans et une amende de un million (1 000 000) à dix
millions (10 000 000) de francs CFA, lorsque l’auteur est un banquier, un administrateur ou un dirigeant de
société et en général une personne ayant fait appel au public en vue de l’émission d’actions, d’obligations,
bons, parts ou titres quelconques, soit d’une société, soit d’une entreprise commerciale ou industrielle.

Il peut en outre être prononcé contre les auteurs des faits ci-dessus mentionnés l’interdiction d’exercice des
droits civiques, professionnels et l’interdiction de séjour pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.

De l’escroquerie

Article 613-1 :

Est coupable d'escroquerie quiconque, soit en faisant usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit en
abusant d'une qualité vraie, soit en employant des manœuvres frauduleuses pour tromper une personne
physique ou morale et la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d’autrui, à remettre des fonds, des
valeurs, des données informatiques ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte
opérant obligation ou décharge.

Article 613-2 :

L’escroquerie est punie d'une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d'une amende de un million
(1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA.

La peine est de cinq ans à dix ans d'emprisonnement et l’amende de trois millions (3 000 000) à quinze
millions (15 000 000) de francs CFA lorsque l'escroquerie est commise :
˗ Par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, dans
l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission ;

˗ Par une personne qui prend indûment la qualité d'une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée
d'une mission de service public ;

˗ par une personne ayant fait appel au public en vue de l'émission d'actions, obligations, bons, parts ou titres
quelconques, soit d'une société, soit d'une entreprise commerciale ou industrielle ;

˗ Par une personne qui fait appel au public en vue de l'émission de titres ou en vue de la collecte de fonds à
des fins d'entraide humanitaire ou sociale ;

˗ Par une personne utilisant un moyen de communication électronique ;

˗ au préjudice d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité,
à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur.

La peine d'emprisonnement est de sept ans à dix ans et l’amende de cinq millions (5 000 000) à trente
millions (30 000 000) de francs CFA lorsque l'escroquerie est commise en bande organisée.

Dans tous les cas, la juridiction saisie peut prononcer l'interdiction d'exercice des droits civiques et/ou
l'interdiction de séjour, pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.

La tentative des délits prévus par la présente section est punissable.

De l’abus de confiance

Article 613-3 :

Est puni d'une peine d’emprisonnement de un an à cinq ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à
trois millions (3 000 000) de francs CFA, quiconque détourne ou dissipe au préjudice d'autrui, des fonds, des
valeurs, des données informatiques ou un bien quelconque qui lui ont été remis et qu'il a acceptés à charge
de les rendre, de les représenter ou d'en faire un usage déterminé.

Article 613-4 :

La peine d'emprisonnement est de cinq ans à dix ans et l’amende de trois millions (3 000 000) à dix millions
(10 000 000) de francs CFA lorsque l'abus de confiance est commis :

˗ Par un officier public ministériel, un mandataire judiciaire, un séquestre, un agent d'affaires, un mandataire
commercial ou quiconque faisant profession de gérer les affaires d'autrui, dans l'exercice ou à l'occasion de
l'exercice de ses fonctions ou de sa profession ;

˗ par une personne qui fait appel au public afin d'obtenir la remise de fonds ou de valeurs soit pour son
propre compte, soit comme dirigeant (directeur, administrateur, gérant notamment) ou préposé de droit ou de
fait d'une entreprise industrielle ou commerciale ;
˗ par toute autre personne qui, de manière habituelle, se livre ou prête son concours, même à titre accessoire,
à des opérations portant sur les biens des tiers pour le compte desquels elle recouvre des fonds ou des valeurs
;

˗ Par une personne utilisant un moyen de communication électronique ;

˗ Au préjudice d'une association qui fait appel au public en vue de la collecte de fonds à des fins d'entraide
humanitaire ou sociale ;

˗ Au préjudice d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une
infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, apparente ou connue de son
auteur.

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Accords de Bangui

Article 2 : Signes admis en tant que marque

1) Est considéré comme marque de produit ou de service, tout signe visible ou sonore utilisé ou que l’on se
propose d’utiliser et qui est propre à distinguer les produits ou services d'une personne physique ou morale.

Peuvent notamment constituer un tel signe :

a) les dénominations sous toutes les formes telles que les mots, l’assemblage de mots, les noms
patronymiques pris en eux-mêmes ou sous une forme distinctive, les dénominations particulières, arbitraires
ou de fantaisie, les lettres, les sigles et les chiffres ;

b) des signes figuratifs tels que les dessins, les étiquettes, les cachets, les liserés, les reliefs, les
hologrammes, les logos, les images de synthèse ; les formes, notamment celles du produit ou de son
conditionnement ou celle caractéristique du service ; les dispositions, les combinaisons ou nuances de
couleurs ;

c) les signes sonores tels que les sons, les phrases musicales ;

d) les signes audiovisuels ;

e) les signes en série.

Article 4 : Droit à la marque

1) Sous réserve des dispositions ci-après, la propriété de la marque appartient à celui qui, le premier, en a
effectué le dépôt. La marque peut être acquise en copropriété.
2) Nul ne peut revendiquer la propriété exclusive d’une marque en exerçant les actions prévues par les
dispositions de la présente Annexe, s’il n’en a effectué le dépôt dans les conditions prescrites par l’article 9
ci-après

Article 49 : Contrefaçon

1) Toute atteinte portée aux droits du titulaire de la marque, tels qu'ils sont définis à l’article 6, constitue une
contrefaçon. La contrefaçon engage la responsabilité civile et pénale de son auteur.

2) La contrefaçon peut être prouvée par tous moyen

Article 57 : Pénalités pour exploitation illicite d’une marque enregistrée

1) Sont punis d’une amende de 5 000 000 à 30 000 000 de francs CFA et d’un emprisonnement de trois (03)
mois à deux (02) ans ou de l'une de ces deux peines seulement :

a) ceux qui, frauduleusement, reproduisent, usent, ou apposent une marque, même avec l’adjonction de mots
tels que : « formule, façon, système, imitation, genre, méthode » ; ceux qui frauduleusement usent d’une
marque reproduite, pour des produits ou services identiques à ceux désignés dans un enregistrement ;

b) ceux qui, sciemment, vendent ou mettent en vente un ou plusieurs produits revêtus d’une marque
contrefaisante ou frauduleusement apposée ou ceux qui sciemment vendent, ou mettent en vente, fournissent
ou offrent de fournir des produits ou des services sous une telle marque ;

c) ceux qui, frauduleusement, suppriment ou modifient une marque régulièrement apposée ;

d) ceux qui, frauduleusement, suppriment ou modifient une marque régulièrement apposée dans des
conditions susceptibles de faire exister un risque de confusion dans l’esprit du public, reproduisent, usent ou
apposent une marque, usent d’une marque reproduite, pour des produits ou services similaires à ceux
désignés dans un enregistrement ; ceux qui, dans les mêmes conditions, imitent une marque, usent d’une
marque imitée, pour des produits ou services identiques ou similaires à ceux désignés dans un
enregistrement ;

e) ceux qui, sciemment, vendent ou mettent en vente un ou plusieurs produits revêtus d’une marque
frauduleusement imitée ou portant des indications propres à tromper l’acheteur sur la nature du produit ou
ceux qui fournissent ou offrent de fournir des produits ou des services sous une telle marque ;

f) ceux qui, frauduleusement, usent d’une marque pour des produits mis dans le commerce par le titulaire de
la marque, mais dont l’état a été ultérieurement modifié ou altéré.

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