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Exposé sur

&

En droit pénal
Présenté par

Chelly Saber & Fadhlaoui Wiem

MP2 CES

2014-2015

Sdfsf
Section 1 : Escroquerie et autres tromperies
Droit pénal

Le code pénal cite 6 articles qui parlent d’escroquerie et autres tromperies


(de l’article 291 jusqu’au 296).

Article 291 (Modifié par le décret du 8 octobre 1935) :

- Est puni de cinq ans d’emprisonnement et de deux mille quatre cents dinars d’amende, quiconque, soit en
faisant usage de faux noms ou de fausses qualités, soit en employant des ruses ou artifices propres à
persuader de l'existence de fausses entreprises, d'un pouvoir ou crédit imaginaire ou à faire naître l'espoir du
succès d’une entreprise ou la crainte de son échec, de la survenance d’un accident ou de tout autre
événement chimérique, se fait remettre ou délivrer ou tente de se faire remettre ou délivrer des fonds,
meubles, obligations, biens, valeurs mobilières, promesses, quittances ou décharges et a, par l’un de ces
moyens, extorqué ou tenté d’extorquer tout ou partie des biens d'autrui.

- Exemple de quelqu'un qui se présente sous fausse qualité :

Quelqu'un qui se présente comme un homme d’affaire, un agent de police, un


juge, comme quelqu’un qui connait le président de la république

- celui qui utilise des ruses ou des artifices : c'est quelqu'un qui présente la
chose en rose

- L'existence d'une fausse entreprise : construction d'une entreprise qui n'est


jamais existé

- Exemple de pouvoir imaginaire : la connaissance du ministre

- Exemple de crédit imaginaire : la connaissance du PDG de la banque

→ L’objectif est de remettre des fonds, des promesses, des obligations, de


quittance ou décharge auprès de la victime, par exemple faire une escroquerie
envers des vielles personnes pour signer des contrats ou des actes.

- Remarque : tout ça est exercé sans violence et avec consentement de la


victime

 Application de l'article 291 en matière du droit pénal :

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1 - Escroquerie par escompte de traite :

* un se fait remettre à une personne une traite qui ne présente pas une valeur
dans le marché : c'est une traite de complaisances .Dans ce cas c'est la banque
qui prend le risque

* cas de traite croisée : si par exemple une entreprise A ne doit rien à


l'entreprise B et inversement, chacune de ces entreprises fait remettre une
traite à l'autre. Ensuite chacune de ces entreprises présentent la traite de
l'autre partie à la banque et les deux reçoivent un montant net des intérêts.
A l'échéance les deux traites vont revenir impayés, donc ces deux entreprise
font croire à la banque l'existence d'un crédit imaginaire ,ils ont utilisé un faux
nom, une fausse qualité car ils se présentent comme des créanciers et ils font
croire à la banque l'existence des relations imaginaires entre eux

2- Escroquerie par de fausses créances présentées dans les sociétés de


factoring :

On cède une créance à une société de recouvrement qui s'appelle société de


factoring qui se charge du recouvrement final du client et on encaisse le
montant de la créance net de la commission.

A ce niveau là il existe 2 mécanismes :

- une cession sans recours => la société de factoring prend notre place , si
le client ne paie pas , pas de garantie , elle prend le risque d’où la
commission est plus élevée
- une cession sans recourt => Si la société de factoring n’est pas payé à
l’échéance, elle peut tourner contre le commerçant pour récupérer le
montant, avec garantie, elle ne prend pas le risque d’où la commission
est moins élevée

Par exemple les commerçants établissent une facture fictive et ils font croire à
la société de factoring qu'ils ont vendu à une autre société des marchandises.
A l'échéance la société de factoring ne trouve pas le client. Donc c’est une
utilisation de faux nom puisque le client n'existe pas, fausse qualité, ruse car ils
sont présentés comme des créanciers et enfin l'existence d'un crédit
imaginaire, ils ont pris des fonds de la société de factoring.

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Mais en cas de financement d'une opération normale, et à la date de


l'échéance le client ne paye pas la société de factoring dans ce cas pas de
notion d'escroquerie si la société de factoring n'a pas de recourt

On peut trouver une facture réelle qui est présentée 2 fois mais il fallait la
présentée une seule fois à une seule société de factoring, d’où encaissement
doublement du montants de la créance et le client paie à l’échéance une seule
société qui est la plus rapide à présenter la facture.

3- escroquerie à la TVA :

En Tunisie, le crédit de TVA est restituable sur demande,

* les commerçants font un crédit de TVA fictive en comptabilisant par


exemple 2 fois les achats ou en minimisant les ventes de manière que les
achats dépassent les ventes, ou comptabiliser des achats fictives

 jusque là il y a des manipulations et pas d’escroquerie puisqu’il n’y a pas


d’obtention des fonds d’argents

Lorsqu’il y a présentation d’une demande à l’administration fiscale pour


restituer un crédit de TVA  tromper l’administration fiscale avec fausse
qualité et avec des ruses pour avoir des fonds d’argents, et le CAC peut être
poursuivie comme un complice d’escroquerie car il a fait un rapport sans
réserve.

* Des commerçants comptabilisent des ventes à l’exportation alors qu’il


s’agit de vente dans le territoire de Tunisie  escroquerie à la TVA, l’objectif
est d’échapper de la TVA, ils ont minoré les recettes de l’Etat et n’ont pas
reversé le montant de la TVA.

4- Escroquerie par Carambouille:

C’est le cas le plus répondu de l’escroquerie, Il consiste de créer réellement


une société et on lui donne des apparences de prospérités et de se faire
délivrer des marchandises au nom de cette société, une fois que plusieurs
marchandises sont reçues de plusieurs fournisseurs, on fait disparaitre la
société. Dans ce cas il existe une intention frauduleuse

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Article 292. (‫مرتين‬


ّ ‫)جريمة البيع‬

Article 295 .

- Est puni des peines prévues à l'article 291du présent code, quiconque, amène, frauduleusement, autrui à quitter le

territoire tunisien en alléguant de faits inexistants ou en usant de fausses nouvelles.

- Est assimilé à l'escroquerie et puni des peines prévues à l'article précédent, le fait :

1) de vendre, hypothéquer, mettre en gage ou louer des biens dont on n'a pas le droit de disposer, et
spécialement les biens habous,

2) de vendre, hypothéquer, mettre en gage ou louer des biens déjà vendus, hypothéqués, donnés en location
ou mis en gage.

Par exemple, quelqu’un vend son terrain à 5 personnes différents, il encaisse le


prix 5 fois, le 1er qui enregistre le terrain au CPF sera le propriétaire du terrain.
Remarque : Cet article est distingué de l’article 291 car il n’a pas utilisé un fau
nom ou une fausse qualité.

Article 293. (‫مرتين‬


ّ ‫)جريمة الخالص‬

- Est puni des peines prévues à l'article 291, quiconque, de mauvaise foi, poursuit le recouvrement d'une dette

éteinte par le paiement ou par le renouvellement.

Par exemple un commerçant ne doit pas se fait payer la facture 2 fois

Par exemple tromper l’acheteur sur la qualité de marchandises achetées


Article 294 .

- Est puni de six mois d'emprisonnement et de sept cent vingt dinars d'amende, quiconque trompe, sciemment, l'acheteur
en lui livrant une chose autre que la chose certaine et déterminée qu'il avait acquise.

Encourt la même peine quiconque, par des manœuvres frauduleuses, trompe l'acheteur sur la nature, la quantité ou la
qualité de la chose livrée.

Le tout, sans préjudice, le cas échéant, de l’application des dispositions spéciales relatives aux fraudes et falsifications au
cas où les denrées seraient falsifiées ou impropres à la consommation.

(marchandises livré différentes des qualités de l’échantillon)

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Par exemple fait croire au quelqu’un une mauvaise situation de Tunisie pour
que les gents quittent le territoire tunisien.

Article 296 (Modifié par le décret du 18 avril 1946).

- Est puni des peines prévues à l'article 291, celui qui, prétendant connaître le lieu où se trouvent des objets ou des animaux
égarés ou volés, se fait remettre une somme d'argent sous promesse de les faire retrouver ou de les ramener .

Sdfsf
Section 2 : Abus de confiance – Appropriations illégitimes

Le code pénal cite 6 articles qui parlent d’escroquerie et autres tromperies


(de l’article 297 jusqu’au 302).

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Des exemples portant sur cet article:


- Dans une banque, Il y a des effets dans un coffre spéciale, si un employé
prend un effet et l’escompter
 Dans ce cas, il n’y a pas de violence, et cet employé qui a abusé la
Article 298 .
- Est puni de six mois d'emprisonnement et de soixante douze dinars d'amende, quiconque, s'étant fait remettre des
avances en vue de l'exécution d'un contrat, refuse sans motif légitime
Article 297
d'exécuter .
ce contrat ou de rembourser les avances.

- Est puni de trois ans d’emprisonnement et de deux cent quarante dinars d’amende, quiconque détourne ou dissipe,
tente de détourner ou dissiper au préjudice des propriétaires, possesseurs ou détenteurs, des effets, deniers, marchandises,
billets, quittances ou tous autres écrits contenant ou opérant obligation ou décharge, qui ne lui ont été remis qu'à titre de
louage, dépôt, mandat, nantissement, prêt à usage ou pour un travail déterminé, salarié ou non salarié, à charge de les
rendre, de les présenter ou d'en faire un usage déterminé.

La peine est de dix ans d'emprisonnement lorsque l’auteur de l’infraction est, soit mandataire, employé, ouvrier ou
serviteur du possesseur de l'objet détourné, soit tuteur, curateur, séquestre, administrateur judiciaire, soit administrateur
ou employé d'une fondation pieuse.
confiance est puni de 10 ans d’emprisonnement selon l’article 297.

- Quelqu’un loue une voiture auprès d’une agence de location à 100 dinars
par jour, il a payé le montant et a pris la voiture avec l’espoir de la
retourner demain, mais il a dépassé la frontière en Algérie et il l’a vendu.

- Un locataire loue un appartement pour 3 mois, après la fin du période, il


trouve l’appartement avec des vitres cassés, des trous dans les portes…

- L’activité d’une agence de voyage, vend des billets de voyages, des gens
réservent des billets, l’agence doit déclarer le 15 de chaque mois suivant
à la compagnie aérienne des billets vendus, ceci est le système normal,
Par contre, le système modifié ; l’agence de voyage vend des billets
qu’elle ne déclare pas à la compagnie aérien, les voyageurs montent
muni de leur tickets d’avion et la compagnie aérien n’a pas reçu l’argents
 c’est un abus de confiance

- Des retenues à la source effectués au salariés et non versés au trésor,


l’employeur met l’argent dans sa poche qui doit être versé au trésor.
 C’est un abus de confiance qui est un délit par omission et n’est pas un
délit par commission comme l’escroquerie.

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Droit pénal

Exemple:
- Un plombier reçoit une avance de 100 dinars pour exécuter un travail
selon le contrat pour demain mais il n’est venu et n’a pas fait son travail.

Exemple:
- Voler une pièce ou document dans un tribunal.

Exemple:
- Quelqu’un fait signer un cheque au blanc pour un tiers, ce dernier
remplit 1000 dinars au lieu de 100 dinars

Article 299 .
- Est puni de trois mois d’emprisonnement et de soixante douze dinars d'amende, quiconque, soustrait frauduleusement
des titres, pièces ou mémoires après les en avoir produit dans une contestation administrative ou judiciaire.
La tentative est punissable.
 C’est un abus de confiance et il faut montrer que ce chèque est au blanc
pour pouvoir appliquer l’article 300.

Article 300 .
- Est puni de cinq ans d'emprisonnement et de sept cent vingt dinars d'amende, quiconque, abusant d'un blanc-seing qui lui
a été confié, y consigne frauduleusement une obligation, décharge ou tout autre acte pouvant compromettre la personne
ou les biens du signataire.
Au cas où ce blanc-seing ne lui aurait pas été confié, l’auteur de l’infraction est poursuivi comme faussaire et puni comme
tel.

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Article 301 (Modifié et complété par les décrets datés du 8 octobre 1935 et du 1er février 1945) .
- Est puni de trois ans d’emprisonnement et de cent dinars d'amende, quiconque, abusant de l'inexpérience, de la légèreté
ou du besoin d'une personne ne disposant pas de ses biens, l’amène à souscrire, sans avantage correspondant, une
obligation pécuniaire ou tout autre acte engageant ses biens.
La peine est de cinq ans d'emprisonnement et de deux cents dinars d'amende, si la victime est placée sous la surveillance
ou l'autorité de l’auteur de l’infraction.
La tentative est punissable.

Article 302.
- Tout individu, coupable de l'une des infractions prévues aux sections IV et V du présent chapitre, peut être condamné
aux peines accessoires prévues à l'article 5 du présent code.

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