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Article 482 : Sont punis d’un emprisonnement ferme de six (06) mois à deux

(02) ans et d’une amende de dix mille (10.000) à cinq cent mille(500.000) francs
CFA ou de l’une de ces deux peines seulement ceux qui : 1- se sont refusés ou
opposés, de quelque façon que ce soit à l’exécution des mesures d’inspection
sanitaire et de prophylaxie prévues par la règlementation en vigueur ; 2- auront
mis entrave, de la même manière à l’exercice de la fonction des agents du
service de l’élevage et des industries animales agissant dans le cadre de la
règlementation sanitaire des animaux. En cas de récidive, les peines sont portées
de un (01) an à quatre (04) ans et de vingt mille (20.000) à un million
(1.000.000) de francs CFA.

Article 483 : Il est interdit de tromper ou de tenter de tromper le contractant, par


quelque moyen ou procédé que ce soit, même par l’intermédiaire d’un tiers, sur
la nature, l’espèce, l’identité, l’origine, les qualités substantielles, la
composition, la teneur en principes utiles, la quantité, le mode et la date de
fabrication, l’aptitude à l’emploi, les risques inhérents à l’utilisation, les
contrôles effectués, le mode d’utilisation de toutes denrées alimentaires.

Article 484 : Il est interdit de falsifier toutes denrées, en leur faisant subir une
manipulation quelconque non autorisée ayant pour but ou pour effet de leur
donner l’apparence d’une marchandise de meilleure qualité, de leur enlever
certains éléments, ou de leur en substituer d’autres. Article 485 : Il est interdit de
commercialiser des denrées alimentaires que l’on sait corrompues, toxiques ou
ne présentant pas les critères de qualité microbiologique ou hygiénique fixés.

Article 486 : Est interdite toute publicité comportant, sous quelque forme que
ce soit, des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à
induire en erreur, lorsque celles-ci portent sur plusieurs éléments ci-après :
teneur en principes utiles, espèce, identité, origine, quantité, mode et date de
fabrication, prix et conditions de vente des denrées qui font l’objet de la
publicité, conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de
leur utilisation. L’annonceur pour le compte duquel est diffusée la publicité est
responsable à titre principal.

Article 487 : Sont punis d’un emprisonnement ferme de trois (03) mois à cinq
(05) ans et d’une amende allant de cinq cent mille (500.000) à cent millions
(100.000.000) de francs CFA ceux qui, sciemment, auront contrevenu aux
dispositions des articles 483, 484, 485 et 486. Toutefois, l’amende est de dix
millions (10.000.000) à cent millions (100.000.000) de francs CFA et
l’emprisonnement devra être appliqué si le délit de tromperie prévu à l’article
934 a été commis : Légibénin 114 - soit à l’aide de poids, mesures et instruments
de pesage ; de mesurage ou de dosage faux ou inexacts ; - soit à l’aide de
manœuvres ou procédés tendant à fausser les opérations de l’analyse ou du
dosage, du pesage ou du mesurage, ou tendant à modifier frauduleusement la
composition, le poids ou le volume des denrées, même avant ces opérations ; -
soit à l’aide d’indications frauduleuses tendant à faire croire à une opération
antérieure et exacte.

Article 488 : Il est interdit de commercialiser, en connaissant leur destination,


des produits, objets ou appareils propres à effectuer la falsification des denrées
alimentaires, et de provoquer l’emploi desdits produits, objets ou appareils au
moyen de brochures, circulaires, prospectus, affiches, annonces ou instructions
quelconques.

Article 489 : Il est interdit de détenir sans motifs légitimes en tous lieux de
production ou de commercialisation, y compris dans les dépendances, voitures,
gares, halles, foires et marchés : -des denrées alimentaires que l’on sait
corrompues, toxiques ou ne présentant pas les critères de qualité
microbiologique ou hygiénique fixés, - des poids, mesures et instruments de
mesurage ou de dosage faux ou inexacts, utilisés dans la production ou la
commercialisation des denrées alimentaires ; - des produits, objets ou appareils
propres à effectuer la falsification desdites denrées.

Article 490 : Il est interdit de se soustraire aux contrôles requis des produits
avant de les commercialiser surtout lorsque ces contrôles sont systématiques.

Article 491 : Sont punis d’un emprisonnement de six (06) jours au moins et de
trois (03) mois au plus et d’une amende de cinquante (50.000) francs CFA au
moins et de cinq cent mille (500.000) francs CFA au plus ou de l’une de ces
peines seulement, ceux qui auront contrevenu aux dispositions des articles 488,
489 et 490 de la présente loi.

Article 492 : Sans préjudice des dispositions du présent code sur l’homicide
involontaire ou les blessures par imprudence, l’amende peut être portée à dix
millions (10.000.000) de francs CFA et l’emprisonnement doit être appliqué si
l’un quelconque des délits prévus ci-dessus a eu pour conséquence de faire
courir un risque à la santé de l’homme.

Article 493 : Sont punis d’un emprisonnement de trois (03) mois au moins et de
deux (02) ans au plus et d’une amende de cent mille (100.000) francs CFA au
moins et de cinq millions (5.000.000) de francs CFA au plus ou de l’une de ces
deux peines seulement, ceux qui, sciemment, auront : Légibénin 115 1- mis,
d’une manière quelconque, les autorités qualifiées dans l’impossibilité
d’accomplir leurs fonctions ; 2- refusé de présenter ou dissimulé tous documents
administratifs, comptables, techniques ou commerciaux en sa possession ; 3-
refusé de présenter les messages publicitaires ou les éléments de justification ; 4-
donné verbalement ou par écrit, en réponse à une demande faite par les autorités
qualifiées, des renseignements faux ou de nature à induire en erreur ; 5- disposé
sans autorisation d’une marchandise bloquée ou saisie par les autorités
qualifiées, ou qui n’aura pas donné à la marchandise la destination imposée par
ces autorités. Article 494 : Le tribunal peut ordonner que le jugement de
condamnation soit publié, intégralement ou par extrait, à la date qui lui paraît la
plus appropriée, dans les journaux qu’il désigne, ou par affichage dans un lieu
qu’il indique, notamment aux portes du domicile des magasins, usines et ateliers
du condamné, le tout aux frais de celui-ci sans toutefois que ces frais puissent
dépasser le maximum de l’amende encourue. Le tribunal doit en outre fixer le
temps pendant lequel l’affichage est maintenu. Les pénalités prévues à l’alinéa
précédent sont obligatoirement prononcées lorsqu’elles concernent le délit de
publicité mensongère. Dans ce dernier cas le tribunal peut en outre ordonner la
publication, aux frais du condamné, d’annonces rectificatives. En cas de
suppression, de dissimulation ou de lacération totale ou partielle des affiches
ordonnées par le jugement de condamnation, il est procédé de nouveau à
l’exécution intégrale des dispositions du jugement relatives à l’affichage.
Lorsque la suppression, la dissimulation ou la lacération totale ou partielle a été
opérée volontairement par le condamné, à son instigation, ou par ses ordres, elle
entraîne contre celui-ci l’application d’une peine d’amende de vingt-cinq mille
(25.000) à deux cent cinquante mille (250.000) francs CFA. La récidive de
suppression, de dissimulation ou de lacération volontaire d’affiches par le
condamné, à son instigation ou par ses ordres, est punie d’un emprisonnement
de quinze (15) jours à trois (03) mois et d’une amende de cinquante mille
(50.000) à cinq cent mille (500.000) francs CFA.

Article 495 : Le tribunal peut ordonner la fermeture temporaire ou définitive de


l’établissement, il peut en outre interdire au délinquant, à temps ou
définitivement, l’exercice de toute profession se rapportant à la production ou à
la commercialisation de produits identiques ou similaires à ceux qu’il vendait au
moment de l’infraction.

Article 496 : Le tribunal ordonne que les marchandises, objets ou appareils


dont la production, la commercialisation, la détention, ou l’utilisation constituent
un Légibénin 116 délit prévu par la présente loi, soient confisqués s’ils
appartiennent encore au condamné. S’ils sont utilisables, les marchandises,
objets ou appareils confisqués sont mis à la disposition de l’administration pour
être attribués aux établissements d’intérêt général. S’ils sont inutilisables ou
nuisibles, les marchandises, objets ou appareils sont détruits aux frais du
condamné ou sont destinés à une autre utilisation pour laquelle ils demeurent
propres. En cas de non-lieu ou d’acquittement, et lorsque les marchandises,
objets ou appareils visés aux alinéas précédents ont fait l’objet d’une des
mesures de saisie prévues, le juge ordonne à l’autorité qui a pris la mesure
précitée de les restituer à leur propriétaire s’ils demeurent commercialisables en
état, à défaut de les faire détruire aux frais du trésor public ou de leur donner une
utilisation à laquelle ils demeurent propres.

Article 497 : Est considéré en état de récidive légale, quiconque ayant été
condamné à des peines correctionnelles, en application de la législation sur le
contrôle des prix et des stocks a, dans les cinq (05) ans qui suivent la date à
laquelle cette condamnation est devenue définitive, commis un nouveau délit
tombant sous l’application de la présente loi. L’emprisonnement et la
publication du jugement prévu doivent alors être prononcés.

Article 498 : Lorsque l’instruction établit que les infractions définies ci-dessus
ne constituent que des faits isolés de négligence professionnelle exclusifs de
toute mauvaise foi, les auteurs de ces infractions peuvent n’être condamnés qu’à
une amende de cinquante mille (50.000) à cent mille (100.000) francs CFA. En
cas de contravention aux dispositions des décrets ou arrêtés pris en application
de la loi relative au contrôle des denrées alimentaires, à condition toutefois que
ces infractions ne se confondent avec aucun des délits prévus aux articles
précédents, l’amende sera de cent mille (100.000) au moins et trois cent mille
(300.000) francs CFA au plus et par unité du produit non conforme. En cas de
récidive dans le délai de un (01) an, calculé à partir de la date à laquelle la
première condamnation est devenue définitive, l’amende applicable est doublée
et un emprisonnement de quinze (15) jours à trois (03) mois peut être prononcé.
PARAGRAPHE II LA TRAITE DES PERSONNES

Article 499 : Constitue un acte de traite des personnes le recrutement, le


transport, le transfert, l’hébergement, l’accueil de personnes, par la menace de
Légibénin 117 recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de
contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation
de vulnérabilité, ou par l’offre et l’acceptation de paiements ou d’avantages pour
obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre, aux fins
d’exploitation. L’exploitation comprend au minimum, l’exploitation de la
prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les
services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude
ou le prélèvement d’organes. Le consentement d’une victime de la traite des
personnes à l’exploitation envisagée, telle qu’énoncée à l’alinéa 2 du présent
article est indifférent lorsque l’un quelconque des moyens énoncés à l’alinéa
premier du présent article a été utilisé. Constitue également une forme
d’exploitation, le fait pour un parent biologique ou un tuteur d’utiliser les
services d’un enfant de moins de 14 ans à des fins lucratives.

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penal-2018.pdf

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