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La falsification informatique

L’article 23 du Décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la


lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d'information et
de communication : « Est puni de cinq ans d’emprisonnement et d'une
amende de cent mille dinars quiconque commet une falsification pouvant
causer un préjudice par l'introduction, l’altération, l’effacement ou la
suppression de données informatiques, engendrant la production des
données non authentiques, dans l'intention de l’exploiter comme si elles
étaient authentiques. »
Le délit de publication de faux noms de personnes comme faisant
partie de la société en vue de provoquer des souscriptions ou des
versements
 Les éléments de l’infraction.
➢ Elément légal de l’infraction : L’alinéa 3 de l’article 186
sanctionne « ceux qui, pour provoquer des souscriptions ou des
versements ont, de mauvaise foi, faussement publié les noms de
personnes comme faisant partie de la société à quelque titre que ce
soit. »
➢ Elément matériel de l’infraction : Cette infraction revient à
sanctionner la publication de faits faux.
Le contenu de la publication mensongère destiné à provoquer
souscriptions et versements concerne le noms de personnes faisant
partie de la société.
➢ Elément intentionnel commun. Le délit de déclaration
mensongère de souscription et de versement, le délit de simulation
de souscription et de versement et le délit de publication de faits
faux ont un élément commun : ils supposent tous la connaissance
de la fausseté des faits prétendus.
Pour entrer en condamnation, le tribunal devra établir que le
prévenu avait connaissance de la fausseté des faits publiés, ou le
caractère simulé des souscriptions et versements.
Les sanctions prévues par la Loi n° 2018-52 du 29 octobre 2018,
relative au Registre national des entreprises.
Violation des obligations prévues par les article 42 § 1 et 51 de la loi
RNE
 Art. 53 § 1
 Incrimination par référence = violation des opérations
mentionnées à : article 42 à 51.
➢ § 1 de l’article 42 : Le non dépôt des documents relatifs à l’activité
en cas de cessation d’activité 1
 Art. 51 : L’immatriculation, la modification, la radiation, l’insertion
de données ou dépôt de documents après les délais légaux 512
 En cas de récidive = l’amende est portée au double.
 Récidive+ non-immatriculation= 1 an d’emprisonnement +10 000
dinars d’amende3.
La présentation délibérée, par une personne immatriculée, de
données incomplètes
 Art. 54
 Une personne immatriculée, qui a présenté délibérément des
données manquantes en vue d’une immatriculation
 Des données manquantes en vue d’une modification, radiation, ou
pour compléter des données manquantes au registre.
 Amende de mille à cinq mille dinars
 L'amende est portée au double pour la personne morale
Présentation délibérée de fausses déclarations
 Art 55
 La présentation délibérée de fausses déclarations ou des
déclarations contraires à la réalité

1 Toute personne immatriculée ayant cessé définitivement son activité, doit déposer au Centre,
contre récépissé, tous ses documents y compris les livres, registres, actes, contrats et documents comptables et
fiscaux, dans un délai d'un mois à compter de la date de cessation définitive.
Le Centre conserve ces documents pour une durée de dix ans à compter de la date de leur dépôt. La
conservation électronique n'est soumise à aucun délai.
2 Toute immatriculation, modification, radiation, insertion de données, ou dépôt de documents, y compris les états

financiers après les délais légaux entraînent le paiement, au Centre, de pénalités de retard fixées à la moitié du
montant de la redevance due au titre de l’opération concernée pour chaque mois de retard ou une partie de celui-ci.
3 Toutefois, si la récidive se rapporte à la non-immatriculation, le manquant à l'immatriculation, est condamné à une

peine d'emprisonnement d'une année et d'une amende de dix mille dinars


Ou
 La violation intentionnelle des dispositions de l’article 10 de la loi (
les mentions obligatoires dans le registre de l’entreprise) aux fins
d'immatriculation, de modification, de radiation, ou de complétude
de données incomplètes.
 Une peine d'emprisonnement de cinq ans et d'une amende de
cinquante mille dinars
Conformément à l’article 56, les poursuites, les procès, ou l'exécution
des peines prévues aux articles 52, 53 et 54 sont suspendues si la
personne concernée accomplit l'opération requise conformément aux
conditions et procédures prévues par la présente loi.
Délit de falsification ou altération des documents ou des
attestations délivrés par le Centre + Délit de détention ou usage de
documents ou attestations falsifiées
 Art. 57§ 1
 Falsification4 ou contrefaçon5 ou altération de documents délivrés
par le Centre = faux matériel
 Détention et usage de faux documents
 15 ans d’emprisonnement et une amende de cent mille dinars
Délit de contrefaçon de documents écrits soumis pour
immatriculation, mise à jour, radiation, complétude des données
manquantes
 Art. 57 § 2
 Contrefaçon de documents écrits soumis au centre pour
immatriculation, mise à jour, radiation, complétude de données
manquantes
➢ soit par imitation
➢ ou altération d'écriture
➢ ou signature
➢ ou ajout
➢ ou suppression
➢ ou substitution d'une personne par une autre

4 L’altération ou la dénaturation illégales d’un document


5 L’imitation frauduleuse d’un document pour donner à croire qu’il constitue l’objet véritable ou l’original
➢ ou par imitation d'accords ou de jugements ou de quitus ou par
insertion d'accords ou de jugements ou de quitus dans ces
documents écrits après leur rédaction
➢ ou par ajout ou altération de conditions et de faits compris dans
ces documents.
 15 ans d’emprisonnement et une amende de cent mille dinars
L’article 57 ajoute dans son alinéa 3 que « Dans tous les cas, le tribunal
ordonnera la radiation de toutes les inscriptions obligatoires résultant
d'informations, de données ou de documents qui se révèlent inexactes ou
falsifiés. De même, le tribunal peut ordonner la fermeture de
l'établissement et la privation de la personne concernée d'exercer ses
activités pour une période qu’il détermine. »
Délit de non indication du numéro d’immatriculation ou
d’inscription d’un faux numéro d’immatriculation
 Article 58
 Violation des disposition de l’article 50
➢ L’article impose à toute personne immatriculée d’indiquer,
dans ses factures, bons de commandes, bordereaux de prix,
produits ou services, documents publicitaires ainsi que toutes
correspondances, récépissés concernant son activité, le
numéro de son immatriculation au registre.
➢ L’article impose au locataire-gérant du fonds de commerce
de préciser sa qualité de locataire.
➢ Lorsque la société est en état de liquidation, les documents
commerciaux doivent préciser qu'elle est en liquidation ; et
pour les sociétés étrangères leur dénomination, leur forme
juridique, l'adresse de leur siège social à l'étranger doivent y
figurer, et le cas échéant le numéro d'immatriculation au
registre de commerce au lieu où elles sont immatriculées.

 L’inscription d’un faux numéro d’immatriculation sur ses titres ou


documents relatifs à son commerce
 Amende de deux cent cinquante dinars à dix mille dinars
 L'amende est portée au double pour la personne morale.

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