Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La réglementation de la vente des médicaments au Cameroun est encadrée par la loi N°90-
035 du 10 Août 1990 portant exercice et organisation de la profession de pharmacien. En effet,
l'article 13 de cette loi dispose que : « Sont réservés aux pharmaciens la préparation
La vente en gros, la vente au détail et toute délivrance au public des produits et objets énumérés au
précédent paragraphe {...} »
La vente des médicaments au Cameroun est donc du ressort des pharmaciens. En tant que
professionnel de la santé, le pharmacien est garant de la qualité des produits qu'il remet aux patients
dans le cadre de la vente de médicaments avec ordonnance. Il doit par ailleurs éviter toute erreur
dans la délivrance de ces derniers. Le métier de pharmacien comporte en effet des risques, raison
pour laquelle les professionnels de ce secteur d'activité sont soumis à l'obligation de souscrire à
une assurance couvrant leur responsabilité. L'article 5 de la loi suscitée prévoit à cet effet que nul
ne peut exercer la profession de pharmacien en clientèle privée s'il ne possède une police
d'assurance. L’article 79(2) vient compléter cette disposition en prévoyant la fermeture de
l’établissement en cas de défaut d’assurance. Cette mesure participe à sécuriser les patients. C’est
dans le même ordre d’idée que les pharmacies sont le seul lieu où la vente de médicaments est
autorisée.
La vente illégale des médicaments au Cameroun, une infraction
rigoureusement sanctionnée
La législation sur la vente des médicaments au Cameroun fait des pharmacies le seul circuit
officiel de distribution de ces produits. La vente illégale de médicaments constitue de ce fait une
infraction. L'article 53 de la loi suscitée est clair à ce sujet lorsqu'il dispose que : « Tout délit,
étalage ou distribution de médicaments est interdit sur la voie publique, dans les foires et marchés
à toute personne même titulaire du diplôme de pharmacien ».
Est puni d'un emprisonnement de trois (03) mois a trois (03) ans et d'une amende d'un million
(1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs, celui qui :
Les demandeurs d’AMM doivent uniquement être des laboratoires fabricants de produits
pharmaceutiques ;
- Une fois qu’un produit est titulaire d’une AMM, tout grossiste agréé par le Ministère de la
Santé Publique peut importer (après obtention d’un Visa Technique), et distribuer ledit
produit sur l’ensemble du territoire national ;
- Il est strictement interdit à tout laboratoire titulaire d’AMM de passer des contrats
d’exclusivité d’importation ou de distribution avec un ou des établissements grossistes
locaux ;
- Les laboratoires demandeurs d’AMM doivent s’engager sur l’honneur à vendre leurs
produits à tout grossiste répartiteur agréée par le Ministre de la Santé Publique ;
- Tout établissement de vente en gros des produits pharmaceutiques doit distribuer au moins
50% des produits de la Liste Nationale des Médicaments Essentiels.
- Composition du dossier pour l’obtention d’un agrément d’ouverture d’une officine de
pharmacie :
ARTICLE 4
(1) Toute demande d'homologation d'un médicament rédigée en anglais ou en français doit être
timbrée au tarif en vigueur et adressée au Ministre chargé de la santé publique par le requérant.
(2) La demande visée à l'alinéa 1er ci-dessus dont le formulaire est délivré gratuitement par la
Direction chargée du médicament, doit comporter les mentions ci-après :
- Le nom du fabricant ;
- Le nom du demandeur ;
- Le nom du représentant du demandeur au Cameroun ;
- Le nom du pharmacien interlocuteur au Cameroun inscrit à l'Ordre des Pharmaciens ;
- Le lieu de fabrication et du conditionnement ;
- La dénomination commune internationale ;
- La composition intégrale du produit ;
- Les indications thérapeutiques ;
- Les contre-indications ;
- Les effets secondaires ;
- La classe thérapeutique ;
- La liste des substances vénéneuses éventuellement ;
- Le mode d'emploi et la posologie ;
- La durée de stabilité ;
- Le prix grossiste hors taxe dans le pays de fabrication accompagné d'une proposition de
prix coût assurance.
ARTICLE 5
(2) En outre, est joint à la demande d'homologation, un dossier scientifique en triple exemplaire et
comportant : - un document analytique qui traite de l'étude de la matière première, de l'étude du
produit fini, de l'étude des essais de stabilité accompagnée d'un compte rendu analytique expliquant
le choix des méthodes de contrôle et précisant la pharmacopée de référence ;
o Les comptes rendus des études et des expertises cliniques, pharmacologiques et
toxicologiques destinés à justifier de l'efficacité du produit et des indications
thérapeutiques ;
o Un bulletin de contrôle des produits finis du même lot accompagné des échantillons
de modèle vente, soixante (60) unités pour les autres formes, cinq (5) boîtes de
conditionnements égaux ou supérieurs à cent (100) unités ou cinq (5) litres de soluté
;
o Un bulletin de contrôle des matières premières, accompagné de leurs échantillons
du ou des principes actifs.
ARTICLE 6.
(2) Toutefois, s'il apparaît que la nature de la modification n'entraîne aucun changement dans
l'absorption, la tolérance et la stabilité de la spécialité, le titulaire de l'AMM peut présenter
uniquement les études et expertises analytiques et demander à être dispensé de produire d'autres
justifications.
ARTICLE 7
En cas de modification dans des indications thérapeutiques d'un médicament bénéficiant d'une
AMM, le fabricant est tenu de présenter un dossier clinique en vue de l'actualisation de ladite
autorisation.
ARTICLE 8
(1) Pour les médicaments dits génériques, la demande d'homologation doit être accompagnée des
pièces définies aux articles 4 et 5 ci-dessus.