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La Côte d'Ivoire a adopté un cadre juridique complet pour la prévention et la lutte

contre la corruption. Le cadre juridique comprend les lois suivantes :

 Ordonnance n° 2013-660 du 20 septembre 2013 relative à la prévention et à la


lutte contre la corruption et les infractions assimilées
 Ordonnance n° 2013-661 du 20 septembre 2013 fixant les attributions, la
composition, l'organisation et le fonctionnement de la Haute Autorité pour la
Bonne Gouvernance
 Loi n° 2016-992 du 14 novembre 2016 relative à la lutte contre le blanchiment
des capitaux et le financement du terrorisme
 Loi n° 2018-570 du 13 juin 2018 relative à la protection des témoins, victimes,
dénonciateurs, experts et autres personnes concernées
 Loi n° 2018-573 du 13 juin 2018 portant régime juridique du gel des avoirs
illicites

La loi n° 2013-660 définit les infractions de corruption et les infractions assimilées,


ainsi que les sanctions pénales applicables. Les infractions de corruption
comprennent notamment :

 La corruption active, qui consiste à offrir, promettre ou donner un avantage indu à un


agent public ou à une personne chargée d'une mission de service public, afin
d'obtenir ou de conserver un marché, un contrat ou un avantage quelconque.
 La corruption passive, qui consiste à accepter ou solliciter un avantage indu en sa
faveur ou en faveur d'une autre personne, afin d'accomplir ou de s'abstenir
d'accomplir un acte de sa fonction.
 La corruption de fonctionnaires étrangers, qui consiste à offrir, promettre ou donner
un avantage indu à un fonctionnaire étranger, afin d'obtenir ou de conserver un
marché, un contrat ou un avantage quelconque.
 Le trafic d'influence, qui consiste à influencer d'une manière illégale un agent public
ou une personne chargée d'une mission de service public, afin d'obtenir ou de
conserver un marché, un contrat ou un avantage quelconque.

Elle prévoit notamment les sanctions suivantes :

 Pour les agents publics :


o L'emprisonnement de 5 à 20 ans et une amende de 10 à 50 millions de
francs CFA ;
o La privation de droits civiques et civils pendant une durée de 10 à 20
ans ;
o La confiscation des biens acquis de manière illicite.
 Pour les personnes privées :
o L'emprisonnement de 3 à 10 ans et une amende de 5 à 25 millions de
francs CFA ;
o La dissolution de la personne morale.

La loi n° 2013-661 crée la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), qui
est chargée de coordonner la lutte contre la corruption en Côte d'Ivoire. La HABG a
notamment pour mission de :

 Réaliser des études et des analyses sur la corruption


 Elaborer et mettre en œuvre des programmes de prévention de la corruption
 Enquêter sur les faits de corruption
 Promouvoir la culture de l'intégrité

La loi n° 2016-992 relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le


financement du terrorisme prévoit des mesures de lutte contre la corruption,
notamment :

 La confiscation des produits de la corruption


 La coopération internationale en matière de lutte contre la corruption

La loi n° 2018-570 relative à la protection des témoins, victimes, dénonciateurs,


experts et autres personnes concernées prévoit des mesures de protection des
personnes qui dénoncent des faits de corruption, notamment :

 L'anonymat
 La protection de la famille
 La protection de l'emploi

La loi n° 2018-573 portant régime juridique du gel des avoirs illicites prévoit la
possibilité de geler les avoirs d'une personne soupçonnée d'avoir commis une
infraction de corruption.

Ce cadre juridique est complété par des mesures administratives, telles que :

 La création d'un système de déclaration des intérêts pour les agents publics
 La mise en place de mécanismes de contrôle et de surveillance de la gestion des
deniers publics
 La formation et la sensibilisation des agents publics aux questions de corruption

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