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Français

Enseignant: Boussa Melissa

Master/la lutte contre les crimes économiques et


financiers

Année universitaire 20/21


Plan du cours
1. Introduction à la criminologie économique;
2. Fraude;
3. blanchiment de capitaux;
4. l’évasion fiscale;
5. le trafic d’influence;
6. la corruption;
7. les abus des biens sociaux;
8. Préventions et répression pour lutter contre les crimes économiques.
Introduction à la criminologie économique

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1. Crime économique et financier définition

on définit le crime économique comme suit :


« Un crime commis dans l'une des étapes du
processus économique, soit dans la production,
la distribution ou le commerce de biens et
services. »

On définit La criminalité économique et


financière « désigne de manière générale toute
forme de criminalité non violente qui a pour
conséquence une perte financière »
2. Les types de crimes économiques
La contrefaçon de monnaie. ‫ ت زوير ا لنقود‬Toute la contrefaçon de monnaie .

La corruption. ‫ ا لفساد‬Nous entendons toutes les formes de corruption au


niveau politique, fonctionnaire et entreprise privée.

La malversation.‫ ا الختالس‬Tout détournement de fonds ou de biens dans


l'exécution d'une fonction ou d'une charge.

La fraude par carte de crédit. l'utilisation de fausses cartes de crédit ou de


cartes de crédit volées. Plus souvent qu'autrement, ceci se fait par des groupes
organisés.

La fraude par chèque. L'utilisation de chèques faux, volés ou contrefaits. Des
groupes se spécialisent dans l'utilisation de tout le système de traite bancaire
pour frauder sur une grande échelle.

L'escroquerie.‫ ا الحتيا ل‬Toute action qui a pour résultat l'obtention de quelque


chose par moyens frauduleux.

Le blanchiment d’argent‫ت بييضا ألموا ل‬


3. Les victimes

II y a trois (3) catégories de victimes :

1. Les citoyens, qui peuvent avoir été victimes


individuellement ou en groupe.

1. Les entreprises commerciales et financières.

1. Les gouvernements qui sont sûrement les plus


grandes victimes des criminels à collet blanc.
La technique d’enquête sur les crimes
économiques:
Il existe quatre phases à une enquête sur les crimes économiques:

La phase renseignement (lère phase):

Dans toute enquête, il doit toujours y avoir une phase de renseignement


qui précède toutes les autres. La phase renseignement peut durer une
heure (dans le cas d'un plaignant possédant les preuves à l'appui de ses
affirmations) ou plusieurs mois, si tous les moyens à notre disposition
sont utilisés.

Dans cette phase de renseignement, on fait appel au plaignant, à


l'indicateur, à l'interception des communications privées et aux
organismes policiers et civils susceptibles de nous renseigner sur les
suspects ou compagnies, toujours selon les besoins de la cause.
La phase perquisition (2e phase) :

La phase perquisition nous permet de savoir qui possède et à quel


endroit se trouvent les pièces à conviction dont nous aurons
besoin pour faire la preuve du crime que nous avons identifié.

La phase investigation (3e phase):

Après étude des renseignements et des pièces à conviction, il faut


préparer le plan d'enquête. Dans une enquête de crime
économique, le danger est de s'étendre au point de perdre de vue
l'objectif premier. Le plan d'enquête est essentiel à sa bonne
conduite. C'est aussi un gage de succès.

Tous les trucs de l'enquête traditionnelle seront utilisés,


l'interrogatoire, la confrontation, les laboratoires de police
scientifique, etc. À ceci, on peut ajouter l'assistance de
professionnels tels les comptables, les ingénieurs, les juristes, etc.
Un mot sur l'utilisation d'experts professionnels.

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La phase étalement (4e phase) :

Cette phase consiste à étaler la preuve devant les autorités de la


GN/police, les procureurs de la république et les tribunaux.
L'enquêteur, en préparant son rapport, doit en venir à une
conclusion et la définir à la fin de son rapport.

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Sociétés écrans

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Le but principal de l’existence d’une société écran, c’est l’évasion
fiscale. Ces entreprises ont pour but de masquer ou de dissimuler les
agissements de leur détenteur. Elles fleurissent surtout dans les pays
comme le Panama ou les Bahamas, qui sont considérés comme de
véritables paradis fiscaux.

l’évasion fiscale est synonyme de réduire le montant des impôts et


d’augmenter ainsi les bénéfices.

Définition d’une société écran


Celle-ci est une société fictive que vous pouvez créer pour dissimuler certaines
transactions financières. Ces transactions peuvent être liées à votre entreprise, ou
alors à vos activités ou affaires courantes.
Elle est souvent assimilée à la société offshore, parce qu’elles offrent pratiquement
les mêmes avantages. Toutefois, le but principal recherché avec la société écran,
c’est l’évasion fiscal ou alors le blanchiment d’argent.

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Caractéristiques d'une société écran

Les sociétés écrans sont installées dans un pays différent de la société


réelle. Pour éviter d’afficher des résultats importants dans leur société
réelle, les entrepreneurs effectuent une transaction intermédiaire de
manière à ce que les revenus soient déclarés en tant que bénéfices des
sociétés écrans. C’est le principe de l’évasion fiscale. Dans certains pays,
cela peut être considéré comme illégal.
Le client peut s’en remettre à sa banque ou à ses avocats pour  faire le
choix de son paradis fiscal. Pour l’anonymat, des prête-noms sont utilisés.
Sociétés écran et paradis fiscaux

L'OCDE, (Organisation de coopération et de


développement  économique) considère qu'il faut quatre critères pour
définir un paradis fiscal :
impôts inexistants ou insignifiants ;
absence de transparence ;
législation empêchant l'échange d'informations avec les autres
administrations ;
tolérance envers les sociétés-écran ayant une activité fictive.
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L’évasion fiscale
il s’agit de « l’ensemble des comportements du contribuable qui
visent à réduire le montant des prélèvement dont il doit normalement
s’acquitter. S’il a recours à des moyens légaux, l’évasion entre alors
dans la catégorie de l’optimisation. À l’inverse, si elle s’appuie sur
des techniques illégales ou dissimule la portée véritable de ses
acteurs, l’évasion s’apparente à la fraude ». Cette définition peut
être représentée schématiquement de la manière suivante :

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L'évasion fiscale se distingue de la fraude fiscale. En effet, l'évasion
fiscale utilise des moyens légaux pour réduire une imposition. Au
contraire, la fraude fiscale concerne l'utilisation illégale d'un système
fiscal. C'est une infraction à la loi, passible de sanctions pénales, et
notamment de peines d'emprisonnement.

L'évasion fiscale peut cependant être comparée à l'optimisation fiscale.


Celle-ci a aussi un but de réduction de la charge fiscale, par un emploi
pertinent des règles fiscales. L'optimisation n'entraîne pas d'infraction à
la loi.
les causes de l’évasion fiscale
La principale raison de l’évasion fiscale est le taux d’imposition
applicable. En Algérie ci-dessous la grille des impôts par secteur
d’activité:

Impôt sur les sociétés :IBS - pour les activités de production de biens :
19%
IBS - pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d’hydraulique
ainsi que les
activités touristiques et thermales à l’exclusion des agences de voyages :
23%
IBS - pour les autres activités : 26% 1/15/21
Les moyens de l’évasion fiscale
L’évasion fiscale consiste souvent à se tourner vers les paradis
fiscaux, là où la fiscalité est très avantageuse voire nulle.
Les moyens sont multiples :

Conserver de l’espèces en dehors des circuits bancaires.


Changer de nationalité pour bénéficier du régime d’imposition
d’un État plus attrayant.
Délocaliser son entreprise dans un paradis fiscal.
Ouvrir un compte bancaire à l’étranger.

Comment lutter contre l’évasion fiscale ?

la création d’une « liste noire » des territoires non coopératifs;


le développement de la signature d’accords bilatéraux
d’échange de renseignements fiscaux;
l’augmentation des taux de pénalité, en particulier pour les
sommes placées à l’étranger et non déclarées.

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Le blanchiment de l’argent

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Définition
Le blanchiment d’argent est un crime. Ce terme désigne l’action de
cacher l’origine illégale de capitaux en les intégrant dans des activités
légales.
Le terme blanchiment d'argent trouve son origine dans le fait qu'on parle
de finance noire pour désigner l'argent acquis de manière illégale. 
LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU BLANCHIMENT
D’ARGENT
Placer de fonds issus d'actes criminels dans un système financier
classique, en dissimulant l'origine des fonds, ou à l'étranger par le biais
d'un bureau de change, ou encore dans un paradis fiscal où aucun
contrôle de la provenance des fonds n'est opéré.

Réaliser de nombreuses opérations et transactions avec l'argent sale en


vue de réduire la traçabilité des fonds frauduleux. A cet effet, des fausses
factures entre sociétés souvent fictives sont produites.

Investir les fonds issus d'activités criminelles dans un commerce tout à


fait légal, comme un restaurant, un vignoble, un groupe immobilier
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Blanchiment de l’argent : sanctions

La loi algérienne prévoit comme sanction pour tout blanchisseur un


emprisonnement allant de cinq (5) à dix (10) ans en plus d'une
amende minimale d'un million de dinars à trois millions de dinars.

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La lutte contre le blanchiment d’argent

Le Gouvernement a écouté mercredi, lors d'une réunion présidée


par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, un exposé présenté
par le ministre des Finances portant création du comité national
d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de
financement du terrorisme et du financement de la prolifération
des armes de destruction massive.
La création de ce dispositif réglementaire et technique, dont le
ministre des finances a exposé les missions, l'organisation et le
fonctionnement, intervient dans le cadre du "renforcement du
dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent, le
financement du terrorisme et afin d’inscrire notre pays dans les
standards internationaux en la matière, notamment les
recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI)", a indiqué
un communiqué des services du Premier ministre.
Au titre de ses missions, ce comité est notamment chargé d’élaborer
la stratégie nationale de lutte contre le blanchiment d’argent, le
financement du terrorisme et le financement de la prolifération des
armes de destruction massive.
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Terminologie du droit :

Etat : ‫ دولة‬: Collectivité naturelle composée d’une population vivante sur


un territoire et soumise à un pouvoir politique organisé doté d’un statut
légal qui assure son indépendance.

Etat de droit : ‫لقانوندولة‬XX‫ ا‬: Organisation politique d’une société dans


laquelle tout détenteur du pouvoir de contrainte, et en particulier du
pouvoir d’édicter des règles de droit, est lui-même soumis au règne du
droit au même titre que l’ensemble des individus composant cette
société.

Centralisation administrative ‫لمركزیة‬XX‫ة ا‬X‫ری‬X‫إلدا‬XX‫ ا‬: système administratif dans


lequel la prise des décisions appartient au pouvoir central dans un Etat

Décentralisation ‫لالمركزیة‬XX‫ ا‬: Régime administratif consistant en


l’attribution de pouvoir de décisions à des organes distincts de l’Etat et
de ses agents en leur conférant la personnalité juridique, l’autorité et les
ressources nécessaires afin de s’administrer eux-mêmes et ce sous le
contrôle de l’Etat.

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La constitution : ‫لدستور‬XX‫ ا‬: c’est une loi suprême, norme juridique
suprême de l’Etat, adopté par le pouvoir constituant, destinée à
organiser les pouvoirs publics et à garantir les droits des citoyens et les
libertés fondamentales.

Les traités internationaux :‫ت‬X‫اھدا‬X‫لمع‬XX‫لدولیة ا‬XX‫ ا‬: L’engagement international


constitue la principale source du droit, il gère les relations juridiques
entre les Etats.

a/le traité bilatéral : ‫اھدة‬X‫لمع‬XX‫لثنائیة ا‬XX‫ ا‬: Accord international conclu entre
deux contractants seulement.

b/le traité multilatéral : ‫اھدة‬X‫لمع‬XX‫ددة ا‬X‫لمتع‬XX‫فا‬X‫ألطرا‬XX‫ ا‬: Traités résultant de


plusieurs contractants.

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La Cellule de Traitement du Renseignement
Financier (CTRF) 

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La Cellule de Traitement du Renseignement Financier
(CTRF)
 Créée en 2002 par Décret exécutif n°02-127 du 07 Avril 2002.

 Organe spécialisé, placé auprès du Ministre des finances,

 Erigée en février 2012 en une Autorité Administrative


Indépendante.

 Chargée de collecter, d’analyser et de traiter les déclarations


de soupçon émanant des entités déclarantes (banques et professions
non financières), des rapports confidentiels des Administrations
financières (Impôts, Douanes, Trésor, Domaine, IGF, Banque
d’Algérie) ainsi que des demandes d’assistance de ses partenaires
nationaux et étrangers.

 Disséminer les informations reçues,

 Transmettre le dossier à la Justice,

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L’analyse

Deux types d’analyses sont effectuées par la CTRF :

 L’analyse opérationnelle par l’exploitation des informations disponibles


afin :

 D’identifier des cibles spécifiques ,

De suivre la trace d’activités ou d’opérations particulières et

D’établir les liens entre ces cibles et un possible produit du crime, le


blanchiment de capitaux, les infractions sous-jacentes ou le financement du
terrorisme.

 L’analyse stratégique par l’exploitation des données fournies par d’autres


autorités compétentes.
 

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Les principales sources d’informations
Dès réception d’une déclaration de soupçon, la CTRF recherche
des informations complémentaires sur la personne physique ou
morale, les opérations ou d’autres éléments.

Les principales sources de ces informations complémentaires sont :

 Les données propres de la CTRF,

 Bases de données des administrations publiques (Impôts,


Douanes, CNRC…),

 Informations complémentaires en provenance des entités


déclarantes ,

 Communications des Cellules de Renseignement Financier


(CRF) étrangères,

 Sources dans le domaine public

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La dissémination

La CTRF dissémine, spontanément et sur demande, des informations


et le résultat de ses analyses aux autorités compétentes concernées :

 Dissémination spontanée :
la CTRF dissémine les informations et le résultat de ses analyses aux
autorités compétentes dès lors qu’il existe des raisons de suspecter la
présence de blanchiment de capitaux, d’infractions sous-jacentes ou de
financement du terrorisme.

 Dissémination sur demande :


la CTRF répond aux demandes d’information des autorités
compétentes .

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Transmission à la Justice

La CTRF assure la transmission du dossier au procureur de la


République compétent chaque fois que les faits déclarés sont
susceptibles de constituer une infraction de blanchiment d’argent
ou de financement de terrorisme.

 A défaut de transmission aux autorités judiciaires, quand le


traitement de l’information ne confirme pas le soupçon, les dossiers
sont mis en «attente».

 Les renseignements qu'ils contiennent alimentent la base de


données de la CTRF, en vue d'une exploitation éventuelle ou d’une
demande d’assistance (nationale ou étrangère).

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1/15/21
Les règlements :‫لتنظیمات‬XX‫ ا‬: il s’agit des règles de droits écrites qui émanent du pouvoir
exécutif. Les règlements sont pris sur le fondement de l’article 125 de la constitution,
l’exécutif dispose du pouvoir réglementaire et assure l’exécution des lois.
Il convient de distinguer plusieurs catégories :

Décrets du Président de la République : X‫سیم‬X‫لمرا‬XX‫لرئاسیة ا‬XX‫ ا‬: ils sont en quelque sorte au
sommet de la hiérarchie des règlements.

Les règlements autonomes :‫لتنظیمات‬XX‫لمستقلة ا‬XX‫ ا‬: sont pris par le Président sur le fondement
de l’article 125/1 qui attribue une compétence réglementaire au Président dans les
matières autres que celles réservés à la loi, les règlements pris par le Président prennent
l’aspect de décret présidentiel.

Décret exécutif du Premier Ministre : X‫سیم‬X‫لمرا‬XX‫لتنفیذیة ا‬XX‫ ا‬: Le Premier Ministre dispose du
pouvoir réglementaire et assure l’exécution des lois. Le pouvoir règlementaire complète
et précise une disposition législative.

Les arrêtés :‫ت‬X‫لقرارا‬XX‫إلداریة ا‬XX‫ ا‬: ils sont au dernier de la hiérarchie des normes. Il existe
diverses sortes d’arrêtés selon le niveau de l’autorité dont ils émanent. C’est ainsi que
l’on peut citer les arrêtés ministériels, les arrêtés municipaux pris par le Président de
l’APC ou encore l’arrêté pris par le Directeur d’un établissement public.

La règle impérative : ‫لقاعدة‬XX‫آلمرة ا‬XX‫ ا‬: c’est une règle qui ordonne de faire ou de ne pas faire
quelque chose. Elle est conçue pour protéger un intérêt public, c’est une règle d’ordre
public. Son inobservation entraine des sanctions ex : la règle qui imposent aux
commerçants de payer les impôts.
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Q/R

1.Redressement a. échapper au fisc de façon légale

2.Optimisation fiscale b. risque une peine de prison

3.Entreprise fictive/écran c. prééminence du droit

4.Sanction pénale D. amende à payer en cas de fraude fiscale

5. Etat de droit E. création d’une firme dans le but de dissimuler


des transactions financières

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‫‪La Fraude‬‬
‫النصب و االحتيال‬

‫‪1/15/21‬‬
définition

« La fraude est un acte volontaire ou une omission volontaire, ayant pour


objet de tromper un ou des tiers. Il en résulte une perte pour les victimes
et/ou un gain pour le fraudeur »

Trois aspects de cette définition sont à souligner :

• le caractère volontaire de la fraude, qui la distingue de l’erreur ou de la


simple négligence ;

• la tromperie, caractérisée par la dissimulation et/ou l’abus de position


et/ou la violation de la confiance ;

• enfin, le gain recherché par le fraudeur, gain qui peut être matériel ou
moral, atteint directement ou indirectement, pour son compte ou le
bénéfice d’un proche

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La fraude ainsi définie ne se limite donc pas aux délits usuellement
réprimés par le Code Pénal (le vol, l’escroquerie, l’abus de
confiance, etc.). A titre d’exemple la captation de l’héritage d’un
client par un collaborateur n’est pas nécessairement un délit pénal ;
en revanche elle constituera une fraude à ses obligations
professionnelles et aux droits légitimes du client et des héritiers.
Impact de la Fraude
‫تأثير االحتيال‬
La fraude a donc un double impact : financier le plus souvent, mais
également en termes d’image quand elle est rendue publique.

•Impact financier ‫لي‬XX‫لما‬XX‫لجانبا‬XX‫ىا‬X‫لتاثير عل‬XX‫ ا‬:L’impact financier d’une fraude n’est


pas limité à la perte d’actifs. Elle revêt des formes multiples tels que:
• la perte directe, qui peut compromettre la continuité d’activité ;
•la perte de clientèle;
• la chute du cours de l’action (perte de confiance) ;
•la perte d’opportunité liée à la suspension provisoire ou définitive de
certaines activités ;
• le risque de procès;
• l’amende infligée par les autorités de tutelle dans les cas les plus graves ;
• le coût des mesures de remédiation.
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B. Impact en termes d’image
‫التاثير على صورة المؤسسة‬
L’impact en termes d’image, bien entendu étroitement lié aux
conséquences financières de la fraude, n’en est pas moins
considérable :

• la fraude, si elle est d’une certaine ampleur, sème le doute et mine la


confiance des déposants ;
• l’attractivité de la banque auprès des candidats éventuels est
également altérée ;
• les régulateurs étrangers peuvent se montrer plus réticents à accorder
des licences d’exploitation à un établissement dont l’image a souffert
d’une fraude majeure, dans la mesure où celle-ci traduit des
défaillances graves en matière de contrôle des opérations.

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Principaux types de fraude
‫أنواع االحتيال‬
Les exemples de fraude dans les établissements financiers peuvent être classés
selon cinq catégories d’actes de malveillance :
1 Détournement de fonds direct 1. Détournement sur fonds propres
‫االختالس المباشر‬ de la banque;
2. 2. Détournement sur comptes de
clientèle.
2 Détournement de fonds indirect 1. Décaissement de crédits fictifs, ;
‫االختالس غير المباشر‬ 2. Corruption (dans les appels d’offre,
lors de la revente d’actifs financés saisis
par la banque).
3 Atteintes à la sécurité 1. Dommages dus au piratage
informatique informatique ;
2. Détournement des outils
‫اختراق االمن الرقمي‬ informatiques à des fins
frauduleuses;
3. Vol d’informations stockées sur des
supports informatiques.
4 Divers manquements 1. Blanchiment d’argent;
déontologiques préjudiciables 2. Falsification de chèques, contrefaçon
pour la banque (préjudice de carte bancaire;
financier ou d’image) 3. Corruption ;
‫مخالفات أخالقية مختلفة ضارة‬ 4. Abus de confiance.
‫بالبنك‬ 1/15/21
Le triangle de la fraude
Il se compose de trois éléments :la perception
d’incitations/de pressions, la perception d’opportunités
et la justification rationnelle du comportement
frauduleux.

Incitation/Pression ‫ ا لضغط‬/ ‫ –ا لحاف ز‬L’employé


rencontre des difficultés financières ou il subit une
pression (objectifs commerciaux, système de
rémunération variable inadapté, etc.) de la part de son
management.

Opportunité ‫ –ف رصة‬L’absence de contrôles,


l’inefficacité des contrôles en place, la confiance
aveugle accordée à un employé… donnent
l’opportunité de commettre une fraude.

Rationalisation ‫ – ا لترشيد‬C’est la justification morale


et rationnelle de l’acte de fraude.

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Abroger une loi : annuler = supprimer : ‫اء‬X‫لغ‬XX‫لقانونإ‬XX‫ ا‬: suppression d’une
disposition législative ou réglementaire (loi, décret …) qui cesse d’être
appliquée pour l’avenir.

Amnistie : ‫ عفو‬X‫ام‬X‫ ع‬: Mesure de pardon émanant du pouvoir législatif ou du


peuple, elle supprime l’élément légal de l’infraction et par conséquence
éteint l’action publique .

Grâce : ‫اصعفو‬X‫ خ‬: faveur accordée par le chef de l’Etat à un condamné, qui
a pour effet d’atténuer sinon de remettre totalement la peine prononcée en
vertu d’un jugement définitif les condamnations remises par la grâce
continuent d’être des antécédents judiciaires contrairement à l’amnistie.

Circulaire : ‫ منشور‬: écrit émanant d’un ministre soit d’un chef de service
d’une administration publique comprenant des instructions de service
adressées par voie hiérarchique à ses agents subordonnés.

1/15/21
L’escroquerie / abus de confiance

1/15/21
Escroquerie ‫ل‬HH‫الحتيا‬HH‫ا‬/‫ع‬H‫لخدا‬HH‫ا‬: définition juridique de cette
infraction

L’escroquerie désigne le fait d’utiliser la tromperie afin d’obtenir quelque


chose de quelqu’un : la remise d’un bien ou d’argent, la renonciation à un
bien ou à un droit, la fourniture d’un service, etc.
La personne qui est victime d’une escroquerie agit volontairement (elle donne
volontairement de l’argent par exemple). C’est cet élément qui différencie
l’escroquerie du vol. Le vol est un acte commis contre la volonté de la
victime.

La tromperie, qui caractère l’escroquerie, peut porter sur :


Le nom : l’escroc se fait passer pour quelqu’un qu’il n’est pas (fausse
identité).
La qualité : l’escroc prétend être quelqu’un qu’il n’est pas (un gendarme, un
assureur, un propriétaire…) ou abuse de sa qualité.
Un faux document (faux diplôme par exemple).

Sanctions pénales prévues en cas d’escroquerie


l’article 372 (art. 60 de la loi n° 06-23du 20 décembre 2006) du Code pénal
Algérien : l’escroquerie est puni d’un emprisonnement d’un an au moins et de
cinq ans au plus, et1/15/21 d’une amende de
Si le délit est commis par une personne ayant fait appel au public en vue de
l’émission d’actions, obligations, bons, parts ou titres quelconques soit d’une
société, soit d’une entreprise commerciale ou industrielle, l’emprisonnement
peut être porté à dix années et l’amende à 400 000 DA.

Abus de confiance ‫المانة‬HH‫يانة ا‬H‫خ‬ : définition juridique

La confiance est le socle sur lequel repose la bonne entente entre les hommes,
dans la sphère privée comme dans la sphère professionnelle. Le fait d’abuser
de la confiance de quelqu’un peut constituer un délit et être puni par la loi.
L’abus de confiance est défini par le Code pénal :
« L'abus de confiance est le fait par une personne de détourner, au préjudice
d'autrui, des fonds, des valeurs ou un bien quelconque qui lui ont été remis et
qu'elle a acceptés à charge de les rendre, de les représenter ou d'en faire un
usage déterminé ».

Exemple d’abus de confiance : le fait d’utiliser un véhicule professionnel de


fonction à des fins privées, alors que cela n’était pas prévu dans le contrat.

1/15/21
Sanctions pénales prévues en cas d’abus de
confiance:

Art. 376 l’abus de confiance et puni d’un emprisonnement de trois (3)


mois à trois (3) ans et d’une amende de cinq cents (500) à vingt mille
(20.000) DA.

Art. 378. - Si l’abus de confiance est commis :


-soit par une personne faisant appel au public afin d’obtenir, pour son
propre compte ou comme directeur, administrateur ou agent d’une société
ou d’une entreprise commerciale ou industrielle, la remise de fonds ou
valeurs à titre de dépôts, de mandat ou de nantissement ;
- soit par un courtier, un intermédiaire, un conseil professionnel ou un
rédacteur d’actes et porte sur le prix de vente d’un immeuble ou d’un
fonds de commerce, le prix de souscription, d’achat ou de vente d’actions
ou de parts de sociétés immobilières, ou sur le prix de cession d’un bail
lorsqu’une telle cession est autorisée par la loi, l’emprisonnement peut être
porté à dix (10) années et l’amende à deux cents mille (200.000) DA.

1/15/21
Pour qu’il y ait abus de confiance, il faut que la chose (fonds, valeurs ou biens)
ait été remise volontairement par la victime de l’infraction. Si ce n’est pas le
cas, l’infraction pourra être requalifiée en vol.

Il faut également qu’il y ait eu un détournement de la chose par l’auteur de


l’infraction. Celle-ci peut prendre différentes formes : non-restitution,
destruction, détérioration, don, vente de la chose.

Il faut enfin que la victime ait subi un préjudice, matériel ou moral. Toutes
ces conditions découlent de la définition donnée par le Code pénal de l’abus de
confiance.
Différence entre l’escroquerie et l’abus de confiance:

On confond parfois les termes d’escroquerie et d’abus de confiance. Il


s’agit pourtant de deux choses différentes.
Dans le cadre de l’escroquerie, la transaction est frauduleuse dès le
début. Dans le cadre de l’abus de confiance, l’auteur reçoit le bien ou
l’argent légalement et le détourne après.

Un tuteur par exemple qui détourne à son profit l’argent de la personne


placée sous tutelle commet un abus de confiance. A l’inverse, quelqu’un
qui se fait passer pour un tuteur alors que ce n’est pas le cas commet une
escroquerie.
1/15/21
Terminologie juridique:

On distingue trois formes de sanctions :

1-Sanction punition  ‫لجزاء‬XX‫لعقابوا‬XX‫ا‬.: les peines sanctionnant les


contraventions, les délits et les crimes.

2-Sanction réparation ‫ألضرار‬XX‫ويضعنا‬X‫لتع‬XX‫ ا‬: ce sont les plus fréquentes, les


réparations les plus courantes sont les dommages et intérêts.

3-Sanction exécution X‫الحكام‬XX‫نفيد ا‬XXX‫ت‬: il s’agit de contraindre l‘individu à


agir conformément à la règle de droit qu’il bafouait.

Termes techniques de la police judicaire et de la gendarmerie:

Contravention ‫ة‬X‫لف‬XX‫لمخا‬XX‫ا‬: Dans l’échelle des infractions, les faits sont


passibles d’une peine d’amende.

Commission rogatoire‫ضائية‬XX‫نابة ق‬X‫ي ا‬ / ‫ضائ‬XX‫فويضق‬XXX‫ ت‬Cadre d’enquête par lequel


le Juge d’instruction‫لتحقيق‬XX‫اضيا‬XX‫ ق‬à l’exécution de certaines investigations.
La coercition X‫ه‬X‫الكرا‬XX‫ ا‬et la garde à vue ‫الحتياطي‬XX‫لحبسا‬XX‫ا‬/‫الحتجاز‬XX‫ترة ا‬XXX‫ف‬sont
possibles.

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