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Expose Groupe n*5

Thème : les paradis fiscaux

Membres du groupe :

SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................................................

DEFINITION……………………………………………………………………………………………………………………………………….

PRESENTATION DES PARADIS FISCAUX………………………………………………………………………………………………

A. CARACTERISTIQUES COMMUNES .......................................................................................................

B. EXEMPLES DE PARADIS FISCAUX…………………………………………………………………………………………………….

LES MECANISMES DES PARADIS FISCAUX :…………………………………………………………………………………………


A. LES TRANSFERTS DE BENEFICE PAR MAJORATION OU MINORATION DU CHIFFRE D'AFFAIRE OU DES
CHARGES..................................................................................................................................................

B. L'UTILISATION D'UNE SOCIETE RELAIS…………………………………………………………………………………………….

L'EVASION FISCALE :…………………………………………………………………………………………………………………………….

LE BLANCHIMENT D'ARGENT SALE …………………………………………………………………………………………………….

E. LE « TREATY SHOPPING » OU L'UTILISATION DES CONVENTIONS FISCALES INTERNATIONALES 20

LUTTE CONTRE LE DEVELOPPEMENT DES PARADIS FISCAUX ........

LES ACTIONS ENTREPRISES POUR LA LUTTE CONTRE LES PARADIS FISCAUX :

CONCLUSION GENERALE...........

REFERENCES.

INTRODUCTION GENERALE
DEFINITION
Les paradis fiscaux sont des territoires alliant secrets bancaires et une politique de faible taxation des avoirs. Ce
peuvent être des Etats à part entière ou des dépendances d'autres pays (Jersey, Îles Caïman,..). Plus précisément, ces
territoires répondent à quatre critères:

Secret bancaire strict

pas ou peu de taxes, que ce soit sur les revenus, les bénéfices ou l'immobilier grandes facilité d'installation, de
création de sociétés

la loi sur les trusts est très développée

* Le secret bancaire n'est pas qu'une "tradition", c'est une obligation établie par la loi. En Suisse. le secret bancaire
est inscrit dans la loi (Code civil et Code pénal). Un banquier qui divulgue des informations sur un client risque une
peine de prison. L'évasion fiscale n'y est pas considérée comme un crime. Ainsi, un juge français enquêtant sur une
affaire d'évasion fiscale en Suisse se verrait refuser d'enquêter en Suisse. Seule la plainte pour fraude fiscale
(production de faux documents, escroquerie,...) est recevable.

PRESENTATION DES PARADIS FISCAUX

A : CARACTERISTIOUES COMMUNES


Un paradis fiscal apparaît comme une entité territoriale dotée de la souveraineté fiscale, où les impôts sont faibles
ou nuls, et ou par suite, les entreprises ou les particuliers non-résidents sont incités à transférer leurs bénéfices ou
leurs revenus afin d'en retirer un avantage financier substantiel.

1. Caractéristiques générales fiscales


Imposition faible ou nulle
De nombreux pays considérés comme paradis fiscaux ne prélèvent aucun impôt ou n'exigent qu'un impôt faible par
rapport à celui que supporterait dans son pays d'origine le résident d'un paradis fiscal.

Certains n'ont aucun impôt sur la fortune et sont communément considérés comme des pays dépourvus d'impôt
même s'ils perçoivent quelques taxes, notamment sur les salaires.

D'autres pays ne prélèvent aucun impôt sur les revenus de source étrangère afin d'attirer les activités bancaires
étrangères, les trusts et les sociétés commerciales.

L'existence des traités fiscaux


Bien que quelques paradis fiscaux comme la Suisse et les Pays-Bas aient un réseau étendu de traités fiscaux, la
plupart d'entre eux n'entrent pas dans de tels accords Quelques paradis fiscaux, cependant, en négocient. Par
exemple, les Antilles néerlandaises sont considérées comme un paradis fiscal malgré un système fiscal sophistiqué et
bien administré et des taux d'imposition élevés.

Ceci est dû à son réseau de traités fiscaux, à sa législation spéciale sur les sociétés holding et à ses lois fiscales
facilitant l'utilisation de sociétés néerlandaises par des résidents de pays

Dans ce premier point, on peut ajouter aussi les faveurs accordées aux activités offshores du fait de l'absence
d'impôts directs

2. Caractéristiques non fiscales :


Secret commercial et bancaire

Un paradis fiscal est un pays qui offre la confidentialité aux investisseurs et leur permet l'accumulation de richesses
sans subir de lourdes impositions.

Les paradis fiscaux offrent une garantie de secret ou de confidentialité aux personnes qui effectuent les transactions
commerciales, et plus particulièrement aux banques.

Il faut signaler que le secret bancaire s se révèle à double tranchant en effet il est largement utilise par les
organisations criminelles pour le blanchiment des profits de leurs activités et plus particulièrement du trafic de
drogue.

Un minimum de stabilité politique et économique


La stabilité politique est un critère essentiel pour le choix d'un paradis fiscal : les utilisateurs à long terme d'un
paradis fiscal choisiront un pays stable. Certains sont facilement repérables.

Ce sont les pays dépendants économiquement d'une grande puissance : Monaco, Liechtenstein, etc... D'autres pays
économiquement indépendants sont politiquement et économiquement stables: la Suisse, le Luxembourg, les Pays-
Bas.

Monnaie et contrôle des changes


De nombreux paradis fiscaux mettent en œuvre un double système de contrôle monétaire qui distingue les résidents
des non-résidents et les devises étrangères de la monnaie nationale. En règle générale, les résidents sont soumis aux
contrôles monétaires mais pas les non-résidents.

Une infrastructure développée


• Moyens de communication modernes : Le paradis fiscal doit être doté de tous les moyens modernes de
communication : voies aériennes, moyens de Télécommunication.

•Un minimum de structure sociale pour accueillir les expatriés, de qui, selon la loi locale, un permis de travail pourra
être exigé. En outre, des hôpitaux, des moyens de transport et des logements corrects sont indispensables. Un
séjour dans le paradis fiscal exige des structures bancaires et juridiques (notaires, juristes..).

Relative importance du secteur bancaire :


Le secteur bancaire a tendance à être plus important dans l'économie d'un paradis fiscal que dans l'économie d'un
autre pays. La plupart des paradis fiscaux suivent une politique d'encouragement à l'égard des opérations bancaires
offshore et distingue les opérations bancaires résidentes des non résidentes. En général, les activités non résidentes
ne seront pas soumises aux obligations de réserve, seront imposées différemment (si elles sont imposées !), et ne
seront pas sujettes aux contrôles financiers ou autres pour les échanges avec l'étranger.

Elles bénéficient en plus du secret bancaire.

B. EXEMPLES DE PARADIS FISCAUX

Les paradis fiscaux sont souvent de petits territoires ou des îles. Par exemple, en Europe, on peut citer Andorre.
Monaco. Chypre, Luxembourg, Liechtenstein ou la Suisse qui est plutôt considéré comme un paradis bancaire que
comme un paradis fiscal. En Amérique, les plus connus sont les Bahamas, les Bermudes, les Iles Caïmans ou Panama.

LES MECANISMES DES PARADIS FISCAUX :


Utilisation sans motivation fiscale: il s'agit d'une opération utilisant des paradis fiscaux mais n'ayant aucun impact sur
les impôts nationaux. C'est le cas de la succursale d'une banque américaine dans un paradis fiscal qui reste
entièrement imposable par les Etats-Unis.

Utilisation ayant un effet fiscal, mais qui est tout à fait conforme à la lettre et à l'esprit de la loi. On peut prendre
pour exemple l'exonération d'impôt sur les sociétés pendant dix ans pour certains investissements dans l'ile franco-
hollandaise de Saint-Martin aux Caraïbes.

Cette mesure a pour but déclaré de favoriser le développement d'un pays non industrialisé.

- La stratégie fiscale internationale: l'« international tax planning » consiste à rechercher la voie fiscale la moins
onéreuse pour l'individu, la société ou le groupe de sociétés concernées.

Dans cette troisième catégorie, les auteurs du « rapport Gordon » placent le « tax planning » agressif qui tire
avantage dans les lacunes administratives et légales. Une utilisation habile des textes permet, par exemple, d'établir
une société de service dans un paradis fiscal pour fournir des services à une succursale de cette société située dans
un pays tiers. Les contribuables qui tentent d'échapper ainsi au fisc savent bien qu'en cas de contrôle fiscal ils
risquent un important redressement. Ils comptent sur la difficulté de rassembler les informations et sur les
meandres de la procedure pour eviter le paiement de certains impots ou, au moins, en ditterer le paiement.

- La fraude fiscale: c'est un acte par lequel un contribuable essaie d'échapper à ses obligations légales de manière
frauduleuse. Cela peut consister simplement à omettre de déclarer ses revenus. La fraude fiscale est illégale.

En revanche, il semble que l'évasion fiscale ait été reconnue légale par les tribunaux de la plupart des pays
développés.

Ainsi, à l'image des USA, la plupart des pays considèrent qu' « il n'est pas possible de mettre en question le droit d'un
contribuable de diminuer ou de supprimer le montant de ses impositions par des moyens légaux ».

A :LES TRANSFERTS DE BENEFICE PAR MAJORATION OU MINORATION DU CHIFFRE


D'AFFAIRE OU DES CHARGES Le mécanisme
le mécanisme

Ce procédé va permettre la diminution du bénéfice imposable d'un groupe international par la majoration ou la
minoration artificielle des charges ou du chiffre d'affaire à l'occasion des relations directes entre les sociétés d'un
même groupe.

Tout d'abord, le montant du chiffre d'affaires d'un groupe international peut être artificiellement modifié. En effet,
dans un groupe important où les filiales ont des liens de dépendance, les mouvements de biens et de marchandises
sont nombreux.

L'existence de ces mouvements permet au groupe, en étudiant les prix de vente interne, de localiser le profit où il le
désire.

Les rémunérations de service

Cette rémunération consiste à rétribuer des services de toute nature : appointements, salaires, indemnités, loyers,
frais d'étude ou de recherche, rémunérations d'intermédiaires, honoraires. transports, publicité, etc. Ces services
sont généralement surévalués quand ils sont facturés à des filiales établies dans des paradis fiscaux et ils n'ont même
parfois pas d'existence réelle.

Le paiement de rémunération de service à une société située dans un paradis fiscal permet de réaliser un transfert
de bénéfices.

Les intérêts

Dans la plupart des prets effectues au sein d'une entreprise multinationale. c'est la societe mère qui prête des
capitaux à sa filiale mais il est assez fréquent que des sociétés mères empruntent à leurs filiales étrangères.

Le transfert de bénéfice est réalisé lorsqu'une société d'un pays à imposition élevé verse des intérêts très élevés à
une filiale située dans un paradis fiscal.

Les redevances

Pour licences, brevets, marque ou savoir-faire semblent être assez fréquemment mises à contribution. Une société
étrangère située dans un paradis fiscal peut demander une somme disproportionnée pour l'acquisition d'un brevet.
De plus, il est possible de vendre un brevet pour une somme symbolique a une filiale localisée dans un paradis fiscal,
à seule fin de lui verser ultérieurement des redevances.

B : L'UTILISATION D'UNE SOCIETE RELAIS


L'utilisation d'une société relais permet à un simple particulier ou à une société de mettre en œuvre sans difficulté
une technique d'évasion fiscale internationale.

On peut définir la société relais comme une entité juridique installée et imposable dans un pays à faible taux
d'imposition, c'est à dire souvent dans un paradis fiscal. En général, cette societé est créée et contrôlée par une
personne physique ou morale installée dans un pays à fort taux d'imposition. Dans l'organisation d'une société relais,
trois éléments sont à prendre en considération

Réduire la masse imposable :

La technique va consister à diriger les revenus vers la société relais localisée dans un paradis fiscal pour leur éviter de
subir des impôts élevés.

Pour un groupe de sociétés, cette technique permet de constituer une sorte de « caisse noire » dans un paradis fiscal
qui rendra possible le financement d'opérations particulières.

Les prestations de service

Les activités de la société relais consistent à gérer des droits immatériels tels qu'achats, exploitation ou vente de
brevets, de licences, de procédés de fabrication, de marques, ou de droits d'auteurs. Il peut également s'agir de
sociétés de conseil ou de facturation.La fraude fiscale peut-être établie en cas de rémunération de services fictifs ou
de perception de revenus par une société fictive. Pour échapper à l'impôt et au fisc, une société relais implantée
dans un paradis fiscal doit avoir une certaine consistance, c'est à dire exercer une réelle activité économique et ne
pas se réduire au simple rôle de boîte aux lettres.

Les activités de vente et d'achat

La société peut également être utilisée dans le cadre d'un groupe pour acheter à la société mère des produits afin de
les revendre aux filiales du groupe, en conservant une part du bénéfice dans le paradis fiscal ou est établie la société
relais. Dans la plupart des cas, les produits ne transitent pas par le paradis fiscal. Seules les factures d'achat et de
ventes matérialisent l'activité de la société relais.

Les activités financières

La société relais peut prendre la forme d'un holding et favoriser le financement du groupe en accordant des prêts,
des avances ou des cautionnements. La plupart des sociétés internationales utilisent dans leurs opérations une
société relais permettant d'y localiser certains profits à caractère financier.

Dissimuler la véritable identité des investisseurs.


L'utilisation de sociétés relais permet dans certaines affaires de dissimuler lidentité des investisseurs.

La société relais joue aussi très souvent un rôle d'écran, indispensable pour dissimuler les véritables bénéficiaires des
sommes transférées dans le paradis fiscal.

Ainsi, il arrive que le circuit le plus sûr pour transférer des sommes au Liechtenstein passe par les Caraïbes via le
Luxembourg.

A choisira les paradis fiscaux en fonction de la qualité du secret des affaires.Dans ce montage, l'administration fiscale
aura de très grandes difficultés à établir un lien entre A et D.

C'est un système de ce type qui est « recommandé » lors de l'utilisation de sociétés relais pour des prestations de
service.
Transmettre des fonds :

Il s'agit d'une pratique du commerce international qui conduit les sociétés internationales à verser une commission à
un intermédiaire pour obtenir un marché important à l'étranger

4. Le recyclage

Les exemples sont très nombreux de sociétés relais ayant permis le recyclage de dessous de table et de fonds
provenant de la drogue ou de la prostitution. Ce problème de l'argent de la drogue sera étudié plus en avant
ultérieurement

On peut citer l'affaire qui, à la fin de l'année 1988, mis en cause la BCCI (une banque du Luxembourg). Des
mécanismes variés, dont la souscription d'emprunt par des sociétés relais des Caraïbes remboursés par d'autres
sociétés du même type établies dans des paradis fiscaux européens permettait le recyclage de fonds provenant du
trafic de drogue.

C : L'EVASION FISCALE:


On peut utiliser les paradis fiscaux de façon très simple, comme, par exemple, en ouvrant un compte bancaire à
l'étranger pour cacher des biens et des revenus, dans le but de ne pas déclarer le revenu. Il s'agit d'une évasion
fiscale. L'évasion fiscale est une tentative délibérée de dissimuler ou de fausser le revenu net. Les stratagèmes
d'évasion fiscale comportant des paradis fiscaux peuvent aussi être complexes et utiliser de nombreux détours.Bien
souvent, les paradis fiscaux servent à établir des fiducies ou à créer des sociétés ou d'autres entités qui visent à
rendre le plus difficile possible le repérage des biens, y compris les fondations conçues particulièrement pour
dissimuler la véritable identité des propriétaires des biens. Ces entités sont souvent utilisées dans le cadre de grands
plans fiscaux pour dissimuler des parties importantes des opérations. De tels plans et opérations entrent dans la
categorie des planifications fiscales abusives et peuvent constituer une évasion fiscale.

D : LE BLANCHIMENT D'ARGENT SALE :


C'est un élément des techniques de la criminalité financière. C'est l'action de dissimuler la provenance d'argent
acquis de manière illégale (spéculations illégales, activités mafieuses, trafic de drogue, d'armes, corruption...) afin de
le réinvestir dans des activités légales (par exemple la construction immobilière...). C'est une étape importante, car
sans le blanchiment,les criminels ne pourraient pas utiliser de façon massive ces revenus illégaux sans être repérés.

E : LE «TREATY SHOPPING» OU L'UTILISATION DES CONVENTIONS FISCALES


INTERNATIONALES
Les traités fiscaux sont des mécanismes permettant de répartir les impôts prélevés sur des transactions
internationales entre deux pays : le pays de la source du revenu et le pays de résidence du bénéficiaire.

Ces traités ont pour objectif d'éviter une double imposition et de prévenir la fraude et l'évasion fiscale dans les deux
pays concernés.

Un traité fiscal sur le revenu est un contrat entre deux pays qui bénéficient aux seuls résidents de ces deux pays.
L'objectif est d'exclure les résidents de pays tiers du bénéfice de ces traités.

LUTTE CONTRE LE DEVELOPPEMENT DES PARADIS FISCAUX


LES ACTIONS ENTREPRISES POUR LA LUTTE CONTRE LES PARADIS FISCAUX :

Ces mesures décourageant le recours aux paradis fiscaux sont les suivantes :

-Levée du secret bancaire.

-Coopération entre autorités judiciaires et fiscales.


-Echanges automatiques d'informations sur les bénéficiaires de comptes et de sociétés détenus sur ces territoires

-Annulation des mesures fiscales dérogatoires.

-Obligation pour les banques, assurances et les autres sociétés de déclarer dans leurs comptes l'intégralité des
engagements, des écritures et des comptes passés directement ou par l'intermédiaire de filiales.

-Sanctions contre les Etats et les sociétés qui ne respectent pas les obligations juridiques, comptables et fiscales:
pénalités, interdiction d'accéder aux marches publics, aux aides publiques, et à l'épargne publique(cotation en
bourse).

-Au sein de l'Union européenne, harmonisation fiscale et judiciaire, extension de la directive des revenus de
l'épargne, qui impose aux gouvernements de l'UE de fournir aux autres des informations sur les placements des
particuliers non-résidents, mais maintient le secret bancaire.

-Interdire par une directive communautaire à toute banque européenne de s'y installer, s'y maintenir ou d'y
conserver des relations financières

CONCLUSION GENERALE

L'économie n'est pas la mécanique. Les paradis fiscaux ne sont que des tuyaux de transfert de capitaux parmi
d'autres. Interdire ces tuyaux contraindrait les capitaux à utiliser les autres, quitte à devoir se soumettre aux
législations existantes.

Les nuisances des paradis fiscaux sont importantes.

Les sociétés créent des filiales ou ouvrent des comptes dans les paradis fiscaux simplement pour y transférer et donc
y camoufler leurs pertes. C'est ainsi qu'ont pu avoir lieu les faillites retentissantes d'Enron, première société
mondiale dans le trading du gaz, et de Parmalat, première société mondiale laitière. Le gouffre de leurs déficits
n'apparaissait pas dans leur bilan. Enron avait 300 filiales dans les paradis fiscaux et Parmalat des centaines dans les
Iles Caïman. Les dégâts qui s'en sont suivis étaient importants

D'autre part la majorité des fonds spéculatifs ont leur siège dans des paradis fiscaux. Ce qui leur permet d'éviter les
règles prudentielles. La faillite spectaculaire du fonds spéculatif

LTCM a menacé tout le système financier mondial. Ceci a été évité grâce à l'intervention d'Alan Greenspan qui, en
quelques heures, a réuni 20 milliards de dollars auprès de 14 grandes banques internationales pour empêcher un
krach mondial. LTCM avait emprunté pour spéculer un montant de 25 fois ses fonds propres.

Vu ces nuisances le rapport Gordon en 1980 aux Etats-Unis préconisait d'interdire aux banques américaines tout
transfert électronique avec un paradis fiscal, ou l'obligation de déclarer au fisc une transaction avec un paradis fiscal.
En France un rapport parlementaire préconisait en 2002 d'interdire aux banques françaises l'ouverture de filiales
dans un certain nombre de centres offshore dont les îles Caïman.

Les multinationales et les lobbies financiers ont jusqu'à présent réussi à empêcher toute

Entrave à l'utilisation des paradis fiscaux, mais il suffirait d'un scandale un peu plus important

Encore pour que l'opinion publique fasse contrepoids à l'influence des lobbies.

En effet les gouvernements, même ceux actuellement en place, y auraient intérêt :

La suppression de l'évasion fiscale leur permettrait d'équilibrer leur budget ou de diminuer les impôts. Les risques de
crise financière systémique seraient diminués car les législations prudentielles ne seraient plus contournées. Enfin la
lutte contre le terrorisme, la drogue et les mafias en serait facilitée.
REFERENCES.

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