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Fiscalité Internationale

Thème : La fraude fiscale internationale

Nom et Prénom : RAHALI Lamiaa

Numéro d’inscription : 6391

Option : GFC

Année universitaire 2021/2022

a
Plan

INTRODUCTION

A. les instruments de La fraude fiscale internationale

1. Le transfert indirect des bénéfices


a. Le transfert par minoration du chiffre d’affaire

b. Le transfert par majoration des charges

2. Les paradis fiscaux

B. les causes de La fraude fiscale internationale

CONCLUSION
Introduction

Il existe plusieurs définitions qui tentent à définir la notion de fraude fiscale,


Etymologiquement, la fraude vient du mot latin « fraus » qui signifie « action faite de
mauvaise foi dans le but de tromper». Juridiquement, la fraude fiscale se définit comme la
soustraction illégale à la législation fiscale de tout ou partie de la matière imposable d'un
contribuable. En d'autres termes, le fraudeur paie peu ou pas d'impôt en ayant recours à des
moyens illégaux. Donc il s’agit d’une expression d'une insurrection de la personne physique
ou morale contre l'Etat.

D’une autre manière il s’agit d’une infraction à la loi fiscale commise dans le but d'échapper
à l'imposition ou d'en réduire le montant.

Il y a au moins deux éléments qui doivent être réunis pour qu’il y ait fraude fiscale :

L’élément matériel : la fraude fiscale est concrète pour l’administration fiscale. Elle aboutit à
la dissimulation de tout ou partie de la base imposable. L’élément matériel consiste donc à
augmenter les charges et/ou à réduire les recettes de l’entreprise. Cet élément matériel doit
cependant être démontré par les services des impôts en cas de contrôle.

L’élément intentionnel : c’est l’élément le plus important car le plus difficile à prouver.
L’infraction est constituée lorsque le contribuable à qui l’on reproche la fraude l’a fait de
manière délibérée, de manière intentionnelle. Il s’agit alors de distinguer, dans l’application
de la loi fiscale, la bonne ou la mauvaise foi du contribuable, la bonne foi étant l’erreur
involontaire (on parle également de simple erreur) et la mauvaise foi étant l’acte frauduleux.

Il existe des multitudes aspects de la fraude fiscale ,tels que l'utilisation de faux documents
ou de faux justificatifs en vue d'obtenir une réduction d'impôt, de l'omission de déclarer une
pension alimentaire perçue, du passage sous silence d'une prime perçue
exceptionnellement, ou encore de la dissimulation d'une donation derrière une vente ... La
liste est sans limite.
Les instruments et les causes de La fraude fiscale internationale

A. les instruments de La fraude fiscale internationale


La fraude fiscal international prend des formes multiples et elle concerne les contribuables
de nature différentes : des personnes morales comme des personnes physiques. Il existe
deux types principaux de la fraude fiscale internationale, il s’agit du transfert indirect des
bénéfices et les paradis fiscaux.

1. Le transfert indirect des bénéfices

Faute d’une définition légale, le transfert indirecte des bénéfices peut être définit par
opposition au transfert directe des bénéfices. En effet, le transfert direct du bénéfice est le
mode normal de distribution des bénéfices ou des revenus d’une société à une autre société
qui en est actionnaire. Cette distribution s’effectuer au moyens du versement des dividendes
légalement effectuer. A l’oppose du transfert direct, le transfert indirecte des bénéfices
apparait comme un procédé irrégulier et occulte, constitue à l’occasion de la relation entre
entreprises formant un groupe multinational. Ce transfert s’effectuer soit par minoration
artificielle du chiffre d’affaire, soit par majoration des charges.

a- Le transfert par minoration artificielle du chiffre d’affaires

Habituellement le transfert par manipulation du prix du vente, suppose la réunion de deux


conditions : Il s’agit d’abord de considérer la qualité des parties à la transaction, le transfert
implique l’existence d’une entité en dehors du territoire fiscal national, il faut que l’une des
sociétés du groupe soit implanter a l’étranger, en fait une entreprise est implantée a
l’étranger a partir du moment où elle y constitue une entité juridique à savoir un
établissement stable, un représentant qualifie et un cycle commercial complet, puis ses
entreprises internationales doit être lies entre elles par un lien de dépendance cette
dépendance concerne aussi bien la dépendance juridique que la dépendance de fait .

Selon la doctrine administrative, la dépendance juridique s’entend lorsque l’entreprise


étrangère est propriétaire d’une part prépondérante du capital ou de la majorité absolu du
droit de vote dan sa société, En pratique, la détention de la majorité du capital (plus de 50%)
suffit à caractériser la dépendance juridique, ainsi il y dépendance du fait si une entreprise
étrangère exerce dans une entreprise marocain directement ou indirectement un véritable
pouvoir de décision (ou inversement) elle se caractérise donc par la capacité d'une
entreprise à imposer des conditions économiques à une autre entreprise.

La deuxième condition c’est l’avantage anormal, pour parler d’un transfert indirect des
bénéfices, par minoration du prix de vente ou tout autre moyen, il faut qu’un avantage
anormal soit consenti entre les sociétés interdépendantes. L’anormalité de l’avantage est
donc un élément déterminant du transfert indirect des bénéfices et conséquemment de la
fraude fiscale internationale. C’est pourquoi, il est nécessaire pour l’administration fiscal
d’établir l’existence de la anormalité de l’avantage pour que la présomption du transfert soit
opposée a l’entreprise. En revanche, cette pratique peut être considérée, par l’entreprise
comme tout à fait justifiée compte tenu des aspectes économiques et financiers propres aux
entreprises concernées par ledit transfert.

b- b. Le transfert par majoration des charges

Le transfert indirect des bénéfices ne s’effectue pas par la minoration du chiffre d’affaire. Il
s’opère, entre autre, le gonflement des charges juridiquement déductible à titre des charges
professionnelles. L’entreprise internationale tend à augmenter artificiellement les charges,
par des nombreuses techniques portant essentiellement sur La rémunération des services, la
contre prestation du transfert du droit de la propriété industrielle, ainsi que sur les
opérations de financement.

Premièrement la rémunération des services, en effet, la société multinationale pourrait avoir


besoin de plusieurs services dans l’exercice de ses activités par exemple Etude du marche,
recherche et expérimentation, transport, publicité, formation des personnelle….etc.

Pourtant, les services en question impliquent naturellement une rémunération des


prestataires. Or cette rémunération peut être à la base d’un transfert irrégulier de bénéfices,
dans la mesure où la société multinationale rémunère excessivement lesdits services, il
consiste en effet, à surévaluer les services rendus.

La contre prestation du transfert du droit de la propriété industrielle cette contre-


prestation peut mise en ouvre par la rémunération excessive des droit de la propriété
industrielle, il s’agit d’un procède qui est employer a l’occasion d’un transfert des droits de
propriété industrielle de l’étranger vers le Maroc ou vice-versa. Or la rémunération payer
pourrait être excessive ou anormale servant une base de transfert des bénéfices vers la
société étrangère dont dépend la société nationale.

Les opérations de financement, en effet, le financement est un Soussi majeur des sociétés
multinational. Celles-ci mettent en place des politiques globales de financement pour leurs
entreprises apparentées. Dans ces politiques les prêts, les avances, l’octroi des cautions
occupent une place particulière. Néanmoins, ce mode de financement offre a ces sociétés un
mécanisme convenable du transfert indirecte des bénéfices d’une filial a la société mère et
vise versa.

Le montage en question s’opère soit par l’octroi des prêts sans intérêts ou moyennant un
intérêt excessivement bas, est considère partout comme avantage anormal du fait du
manque à gagner auquel la société en question a consenti. Tel genre de prêt qui n’entrent
pas dans le cadre d’une gestion commerciale normal et par conséquence, il est constate par
l’administration fiscal, soit par l’octroi des cautions sans contrepartie par le fait pour une
société de se porter garante d’une autre société apparentée sans contrepartie, en se
comportant de telle manière la société tend a diminuer l’assiette d’imposition par
l’augmentation des charges qu’elle prétend avoir supporte.

2. Les Paradis Fiscaux

Il n'existe pas de définition législative des paradis fiscaux.

Toutefois, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) donne


quatre critères pour délimiter la définition :

Des impôts insignifiants ou inexistants


L'absence de transparence sur le régime fiscal
L’absence d'échange de renseignements fiscaux avec d'autres États
l'absence d’activité substantielle.

D’après ces critères on peut déduire que le paradis fiscal est un pays ou territoire à fiscalité
réduite ou nulle, c'est-à-dire où le taux d'imposition est jugé très bas en comparaison avec
les niveaux d'imposition existant dans les pays membres de coopération et de
développement économique qui sont pour la plupart des pays développées.

Au niveau de taux d’imposition dans les paradis fiscaux on peut les classer en trois catégories
:

-Les zéro tax havens, c’est-à-dire les pays où la fiscalité est tout à fait inexistante, À titre
d’exemples, on citera les îles Bahamas et les îles Turk et Caicos.

- Le quasi tax havens, c’est-à-dire les pays où la fiscalité est si faible qu’on peut Les assimiler
à des zéro tax havens.

-Les pays qui ne taxent que sur la base territoriale, c’est-à-dire qui excluent de Tout ou de
presque tout impôt les sociétés qui opèrent exclusivement en dehors de leur territoire. De
telles sociétés sont qualifiées de « sociétés offshore ».à titre d’exemple, on peut Citer les îles
anglo-normandes, aussi Hong kong.

B. Les causes de la fraude fiscale internationale:


Parler des causes de la fraude fiscale internationale, c’est essayer de déterminer quelques
facteurs qui favorisent et encouragent l'existence de ces agissements frauduleux.et qui
présentent une dimension internationale.

L’intérêt de déterminer les causes de cette catégorie de fraude réside dans l'idée que la lutte
contre les différents agissements déloyaux ne peut être menée que par le fait d'identifier ces
causes.
Ces derniers sont multiples et variées, parmi les quelles on peut citer :

* le développement des Paradies fiscaux, caractérisés par des impôts faibles et un respect
du secret bancaire et fiscal.

* l'exploitation des espaces offshore : ces espaces ont été crées pour dynamiser des zones
économiquement faibles ou ayant un taux élevé du chomage.ces zones peuvent être
détournées de leur but initial à des fins spéculatives ou de blanchement d’argent.

* le double imposition que peut subir la société étrangère.

* un manque de coopération entre les Etats concernés ainsi que le manque d'efficience des
dispositifs mis en place et relatifs à l'échange et au traitement des renseignements fiscaux.

*des défaillances du système fiscal ou son inadaptation ainsi que l'insuffisance et


l'inefficacité des peines dissuasives.

- la conséquence principale de toute fraude que ce soit internationale ou interne consiste


dans le fait de engendrer une diminution du rendement et des recettes de l’Etat, qui sera
privé de moyens de financement ce qui pourrait perturber l'équilibre budgétaire
CONCLUSION

La problématique de la fraude est, à l'image du phénomène, complexe. Elle apparaît comme


une limite au pouvoir d'imposer et implique dès lors la confrontation des contribuables et de
l'Etat.

Cette inquiétude est de plusieurs ordres. Elle revêt d'abord une dimension purement
financière car la fraude génère une perte de ressources fiscales. Néanmoins, si la fraude
grève les capacités des gouvernements à faire face à leurs dépenses, elle contraint aussi la
répartition équitable du fardeau du financement public entre les contribuables en
accroissant la charge de ceux qui demeurent honnêtes.

De ce fait, le problème de la fraude fiscale est donc lié au problème du contrôle et de ses
effets dissuasifs, d’où la nécessité de renforcer le contrôle de l'administration fiscale parce
que sans le contrôle efficace, tout l'effort de lutter contre la fraude fiscale n'aboutira pas.

Par ailleurs, le législateur doit prévoir les sanctions pénales et amendes plus lourdes ainsi
que les accompagnées des sanctions complémentaires et accessoires

Enfin, il faut aussi sanctionner les agents de l'administration fiscale qui favorisent la pratique
de fraude fiscale ; et de ce fait, il faut prévoir un recyclage et une formation de ces agents.

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