Kinésiologie - Module 2

FORMATION EN KINÉSIOLOGIE
MODULE 2
Module 2:
PRÉTESTS ET BASES DE LA KINÉSIOLOGIE
ÉNERGÉTIQUE
 Activité
Que savez-vous des médecines orientales et de leurs principes ? Avez-vous déjà entendu parler des
méridiens ? Si oui, dans quel contexte et qu’en savez-vous ? Avez-vous déjà essayé une séance
d’acupuncture ? un massage de shiatsu ou de réflexologie ? un art martial ? Notez sur une feuille les
réponses à toutes ces questions et tout ce qui vous vient à l’esprit. Finalement, vous en savez peut-
être déjà un peu sur le sujet. L’influence de cette conception asiatique de la santé est souvent
partagée par beaucoup de personnes issues de tous métiers et milieux.
 Les principes de base en médecine chinoise

Pour envisager le travail de kinésiologie, les principes de base de la médecine chinoise sont essentiels
à connaître, car ils reposent sur une conception énergétique de la santé. Selon cette approche, la
circulation corporelle libre, fluide et sans obstacles de la force vitale d’une personne est garante du
bien-être et du bon fonctionnement de tout son organisme. Une douleur, une confusion ou une autre
perturbation du bien-être indique un déséquilibre ou un blocage de la circulation de l’énergie (ou
force vitale). Chaque personne est capable d’autoguérison.
Le qi (ou chi)
La kinésiologie propose une approche holistique impliquant la totalité de l’individu (les sphères
mentale, physique, psychologique, émotionnelle, etc.) pour soutenir toutes les possibilités
d’autoguérison. En médecine traditionnelle orientale et occidentale, les méditations, l’exercice
physique et mental, l’alimentation, la pensée positive et les prières sont des remèdes contribuant à
améliorer la circulation énergétique de chaque personne.
Peut-être l’avez-vous déjà constaté vous-même : en changeant simplement d’état d’esprit, vous
observez une amélioration par rapport à une douleur, un malaise ou un autre déséquilibre qui vous
empêchait de vous sentir bien.
Pour simplifier, prenons l’exemple de l’eau : elle constitue 70 % de notre organisme, mais aussi 70 %
de la planète Terre. L’énergie est comme cette eau, celle des océans et de la force vitale de l’être
humain. La médecine chinoise appelle cette énergie vitale le « qi » (prononcez « chi ») ; il constitue
le terme « qi gong », soit « le travail de l’énergie ». Au Japon, elle est appelée « ki ».
Chez les Hébreux, c’est le souffle qui anime la vie (le prana chez les Indiens). Cette énergie vitale est
également associée à une dimension spirituelle (à Dieu, la Lumière ou la Vérité). En médecine
chinoise, elle se propage dans le corps grâce aux voies énergétiques tracées par les méridiens. Ces
derniers relient différents points du corps et se répartissent de manière irrégulière (tout comme les
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cours d’eau et les océans sur terre) ; l’énergie s’y concentre également, par exemple, à l’extrémité
des membres.
 Activité
Réalisez tout simplement un court exercice de pensée positive. Dirigez votre pensée vers un fait ou
une situation qui vous énerve, par exemple le bruit que fait votre voisin ou des propos qui vous ont
profondément blessé. En gardant ce fait à l’esprit, prenez de la distance et mettez-vous à penser de
manière totalement positive, voire un peu naïve ; cherchez à relativiser ou à considérer le problème
avec un peu d’humour : votre voisin est en fait une personne tout à fait sympathique ou qui vous
veut du bien ; il veut montrer qu’il est là, peut-être prêt à vous secourir ; etc.
Pour des propos blessants, considérez que vous y réagissez parce que vous les entendez d’une
manière négative. Imaginez une autre réaction : ces propos tentent de vous blesser, mais cela ne
vous atteint pas. Pourquoi ? Parce que vous êtes trop heureux pour être perturbé. Si vous cultivez un
optimisme à toute épreuve, vous remarquerez certainement que rien ne semble vous atteindre, et
même que tout autour de vous commence à s’organiser de manière fluide.
Grâce à la pensée positive, vous avez réussi à relancer facilement la circulation de l’énergie dans votre
esprit, votre respiration, etc., et à percevoir ainsi les choses différemment. Essayez de pratiquer cet
exercice aussi souvent que possible pour qu’il devienne un réflexe en cas de situation difficile ou de
gêne.
Le yin et le yang
Le qi (l’énergie) est constitué de deux principes complémentaires, le yin et le yang. Le parallèle peut
de nouveau être établi entre les courants froids (yin) et les courants chauds (yang) des rivières et des
océans, nécessaires à l’équilibre de la planète, et donc de la personne. Selon la pensée chinoise, le
tout forme une unité dont rien ne peut être séparé. Il s’organise selon un mouvement équilibré entre
les aspects yin et yang, qui sont opposés et complémentaires. Gardez bien à l’esprit que tout se meut
toujours.
Attention à ne pas figer ce mouvement, car tout change en permanence : ce qui est yin un jour peut
être yang un autre jour. On parlera plus simplement de « dynamique yin » et de « dynamique yang » ;
elles se définissent toujours dans un rapport de complémentarité et d’opposition. Par exemple, le
jour est associé au yang, car la nuit est associée au yin. Mais dans le jour, le début du jour est plus
yang que yin ; la fin du jour est plus yin que yang. Le parallèle s’établit aussi avec la vie : un jeune
homme est plus yang qu’une personne en fin de vie, qui sera plus yin.
Son symbole, le dao, met en évidence la complémentarité du yin et du yang par les couleurs noir et
blanc :
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ÉNERGÉTIQUE
D’autres associations existent, notamment pour le corps humain, les humeurs, les tempéraments, et
d’autres aspects :
YIN YANG
Féminin Masculin
Hiver Printemps
Automne Été
Pied Tête
Veine Artères
Interne Externe
Ventre Dos
Chair Peau
Relâchement Contraction
Froid Chaud
Sommeil Veille
Etc. Etc.
Par ailleurs, l’énergie yin circule des pieds vers la tête alors que l’énergie yang circule de la tête vers
les pieds.
 Activité
Observez les personnes autour de vous. Qui semble avoir en excès l’un des deux principes yin et
yang ? Qui semble en manquer ? Une personne colérique, par exemple, aura un excès de yang.
Certains aliments, couleurs ou ambiances « yin » permettront de rétablir l’équilibre chez elle. Dans
votre pratique de la kinésiologie, et pour vous assurer d’être dans cet équilibre, pensez à porter un
t-shirt ou une chemise blanche (yin) et un pantalon noir (yang).
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ÉNERGÉTIQUE
Les cinq éléments

Aux quatre éléments de la tradition occidentale (bois, feu, terre et eau), la médecine chinoise en
ajoute un cinquième : le métal. Ces cinq éléments sont les principes de la pensée orientale. Comme
le yin et le yang, ils permettent d’appréhender les phénomènes selon le même principe analogique,
mais plus détaillé encore :
Outre cette répartition en cinq éléments, en yin et en yang, un mouvement essentiel les organise
entre eux. La relation des cinq éléments est structurée selon des cycles physiologiques. Lorsque la
circulation énergétique est optimale, on distingue deux types de relation entre les éléments, selon
les cycles :
L’engendrement (cycle de construction) : le bois engendre le feu, qui engendre la terre ; la terre
engendre le métal, qui engendre l’eau ; l’eau engendre le bois.
La domination (cycle d’évolution) : le bois contrôle la terre, qui contrôle l’eau ; l’eau contrôle le feu,
qui contrôle le métal ; le métal contrôle le bois.
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En médecine chinoise, les déséquilibres et blocages s’observent à partir de ces mouvements

d’engendrement et de domination. Ainsi, différentes situations peuvent être comprises : par
exemple, le mouvement d’engendrement peut être excessif si une mère faible ne nourrit pas son fils ;
inversement, si une mère forte nourrit trop son fils. Le sens de circulation selon les aiguilles d’une
montre représente l’harmonie entre les cinq éléments ; s’il s’inverse, il indique des phénomènes
d’engendrement et de domination inversés : le fils trop faible épuise la mère qui le nourrit, etc.
Les méridiens
Les méridiens reflètent la pensée de la médecine chinoise, qui relie la structure de l’homme à celle
du cosmos.
Ainsi, la forme entre en correspondance avec la terre (yin) ; la fonction entre en correspondance avec
le ciel (yang) ; les mouvements et influences entre les deux modifient l’être en permanence. Cette
conception des méridiens apparaît pour la première fois dans des écrits anciens de la médecine
chinoise et le Nei jing, qui aurait été écrit par l’Empereur Jaune vers 700 avant Jésus-Christ.
 Fonctionnement
De nos jours, les méridiens sont surtout utilisés dans l’acupuncture, mais aussi le shiatsu. Pour les
définir simplement, ce sont des lignes systémiques organiques ; elles relient les différentes parties
du corps, et notamment la forme au contenu : l’intérieur (les organes, les viscères, les
sentiments, etc.) et l’extérieur (la peau, les tissus, les expressions, etc.).
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ÉNERGÉTIQUE
Ils sont constitués de « points d’acupuncture » (500 au total), détectables par les mains et les doigts,
mais aussi par un voltmètre ou en pratiquant le test musculaire. Ces points sont à la base de soins
énergétiques, depuis des siècles.
En parcourant le corps de haut en bas et de bas en haut, les méridiens se chargent de communiquer
dans l’organisme toute la transmission énergétique reliant les éléments extérieurs (saisons, climats,
relations, etc.) et l’intérieur (organes, hormones, circulation, etc.) pour favoriser l’homéostasie.
Nous avons déjà évoqué l’homéostasie pour désigner l’équilibre manifeste dans la force d’un muscle
pendant le test musculaire. Le terme « homéostasie » a été défini par le médecin Claude Bernard (à
partir des mots grecs homoïos, « similaire », et stasis, « stabilité »). Il sert à désigner, pour chacun
des systèmes, en anatomie et physiologie, un phénomène de stabilité d’un facteur clé (comme la
température, par exemple).
Pour résumer, il s’agit d’une adaptation permanente à tous les changements qui surviennent,
continuellement et de manière inéluctable. Lors du test musculaire, l’homéostasie est qualifiée de
« générale » lorsque le muscle se « verrouille » parfaitement. Ainsi, quand les informations ne sont
pas reçues correctement, l’adaptation ne peut se faire ; le déséquilibre intervient, ainsi que le
possible développement de pathologies.
Les méridiens permettent donc la transmission de ces informations entre l’extérieur et l’intérieur du
corps. Vous comprenez alors combien leur étude permet de comprendre le fonctionnement humain.
En cas de déséquilibre, vous serez en mesure de vous référer à un méridien en particulier.
Ainsi, vous pourriez être confronté au cas suivant : une personne vous parle d’un problème de
vertèbres (la structure du corps), accompagné de problèmes gastriques tels des brûlures (la biochimie
du corps) et un sentiment général de fatigue et de lassitude (les émotions). Dans ce cas, en réalisant
certains tests, vous constaterez que certains méridiens sont en excès et d’autres sont vides.
En effectuant les corrections sur le plan énergétique, l’équilibre musculaire revient en même temps
que toutes les autres dimensions (structure, biochimie, émotions, etc.). Cette approche holistique
est pérenne et efficace, car elle s’adresse à tous les aspects du bien-être. Ces soins sont d’autant plus
efficaces chez les personnes se plaignant de maux chroniques qu’ils ont du mal à expliquer et à
soigner.
 Les quatorze méridiens
Le système total des méridiens comprend dix méridiens reliés à des organes, deux méridiens reliés à
des fonctions et deux méridiens centraux. Les dix méridiens associés aux organes prennent
automatiquement leur nom d’organe (rate, foie, vésicule biliaire, etc.). Les deux méridiens associés
à des fonctions sont appelés « maître cœur » (ou « péricarde ») et « triple réchauffeur ».
Le premier est lié à la circulation globale des fluides dans le corps. Le second renvoie à la température
corporelle et sa régulation, et donc au système immunitaire, au métabolisme, à la fièvre et autres
réponses liées à la survie.
La kinésiologie travaille sur l’ensemble de ces quatorze méridiens accessibles au toucher : les douze
méridiens s’organisant de manière bilatérale sur le corps ; les deux méridiens médians principaux
appelés « vaisseau gouverneur (à l’arrière du corps) et « vaisseau conception » (sur le devant du
corps). Nous détaillerons ces deux derniers plus tard, mais retenez leurs trajets : le vaisseau
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conception part du pubis et va jusqu’à la lèvre inférieure ; le vaisseau gouverneur part de la lèvre
supérieure, passe au-dessus de la tête et va jusqu’au coccyx.
Contrairement aux douze autres, ces méridiens ne varient pas selon les heures du jour (chaque heure
de la journée est reliée à un méridien), mais ils concentrent l’énergie pour la distribuer dans les autres
méridiens. Ils traitent l’énergie qui entre et qui sort du corps.
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Lorsque vous testerez un méridien associé à un organe et qu’un muscle se déverrouillera, vous ne
devrez surtout pas conclure à un dysfonctionnement de l’organe, mais plutôt à un blocage
énergétique sur le trajet du méridien. Les médecins chinois qualifiés évaluent le déséquilibre
énergétique en mesurant le pouls, mais cette technique nécessite beaucoup d’entraînement. La
kinésiologie se sert du test musculaire, et donc de l’intelligence du corps, pour mettre en évidence
les problèmes de circulation énergétique.
 Le cycle des méridiens
Les méridiens suivent un cycle et répondent à l’énergie du cosmos. Ils s’organisent, eux aussi, selon
les principes de yin et de yang. Ainsi, l’énergie est :
yang du bout des doigts vers le visage (face externe du bras) ;
yang du visage vers les pieds (face externe de la jambe) ;
yin des pieds vers le torse (face interne de la jambe) ;
yin du torse vers le bout des doigts (face interne du bras).
Tous les méridiens sont reliés à des viscères : les méridiens yang sont liés aux entrailles « creuses »
(celles où est stockée l’énergie sans être conservée) ; les méridiens yin sont liés aux organes « pleins »
(là où l’énergie est produite et conservée).
En outre, chaque méridien est relié à l’un des cinq éléments, selon le même mouvement harmonieux
d’engendrement et de domination :
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Par ailleurs, le cycle des méridiens suit une direction précise et un horaire précis. Au fur et à mesure
de l’écoulement des vingt-quatre heures de la journée, l’énergie circule et atteint son point culminant
dans chaque méridien. Cette circulation énergétique est représentée par une roue.
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De manière générale, vous devez comprendre le mécanisme ainsi : la manifestation d’un stress dans
notre système, à quelque niveau que ce soit, prendra la forme d’un blocage ou d’une surcharge
énergétique, qui va « couper » le courant fluide dans l’ensemble du corps. Cette réaction est
comparable à celle d’un disjoncteur électrique. Le test musculaire identifie ce processus de
disjonction lorsqu’un muscle se déverrouille. Grâce à une pression appliquée sur un point précis du
corps, la circulation d’énergie pourra être rétablie et le muscle testé sera renforcé.
 La localisation des méridiens
Voici la description des différents trajets des méridiens dans le corps :
Vaisseau conception (yin) : Il suit un trajet en ligne droite sur le devant du corps, en son centre,
en remontant du pubis vers la lèvre inférieure.
Vaisseau gouverneur (yang) : Son trajet est également en ligne droite, au centre du corps, mais à
l’arrière. Il part du coccyx, remonte la colonne vertébrale, passe sur le sommet du crâne et se
termine à la lèvre supérieure.
Méridien de l’estomac (yang) : Il part d’un point situé en dessous de l’œil et descend vers le
menton. Il remonte en passant par la joue jusqu’au-dessus du sourcil, puis redescend sur l’œil, la
mâchoire et le cou. Il se dirige ensuite vers la clavicule et rejoint l’abdomen en traversant la
poitrine et le devant de la hanche. Enfin, il redescend sur l’extérieur avant de la jambe jusqu’à
l’extrémité du second orteil ; c’est souvent le premier méridien à être testé en kinésiologie.
Méridien de la rate (yin) : Il part de la face externe du gros orteil, traverse l’intérieur de la jambe
jusqu’à l’aisselle, puis redescend sous le bras (sur le côté) et se termine le long de la cage
thoracique.
Méridien du cœur (yin) : Il part du creux de l’aisselle et descend le long de la face interne du bras
jusqu’à l’extrémité du petit doigt. Ce méridien doit toujours être parcouru dans ce sens.
Méridien de l’intestin grêle (yang) : Il part de l’extrémité de l’auriculaire et remonte le long du
bras sur la face externe. Il passe ensuite au milieu de la scapula (l’omoplate) et remonte vers le
cou. Enfin, il atteint la joue, le nez et se termine à l’entrée de l’oreille.
Méridien de la vessie (yang) : Contrairement aux autres, ce méridien comprend deux lignes. La
première part de l’angle interne de l’œil, passe au-dessus de la tête et redescend en ligne droite
dans le dos, parallèlement à la colonne, et suit l’arrondi du fessier. La deuxième ligne part du
milieu des épaules, descend jusqu’aux fesses et continue sur la face postérieure de la cuisse, du
genou et du mollet jusqu’à l’extrémité du petit orteil.
Méridien du rein (yin) : Il part de la plante du pied (partie charnue) et remonte sur le dessus du
pied jusqu’à la cheville. Là, il suit une boucle avant de remonter sur la partie interne de la jambe
jusqu’à la clavicule.
Méridien du maître cœur (yin) : Il part du mamelon et remonte jusqu’à l’épaule. Puis, il descend
sur la face interne du bras, traverse la paume et se termine à l’extrémité du majeur.
Méridien du triple réchauffeur (yin) : Il part de l’extrémité de l’annulaire, passe sur le dessus de
la main et la face externe du bras jusqu’à l’épaule. Puis, il passe derrière l’oreille et se termine au
niveau du sourcil.
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Méridien de la vésicule biliaire (yang) : Il part du coin externe de l’œil, descend derrière l’oreille,
puis remonte en faisant une boucle autour du front. Il repasse ensuite derrière l’oreille pour se
diriger vers les éminences frontales sur le côté. Puis, il descend à nouveau derrière l’oreille,
derrière l’épaule, et longe la face externe du corps (le côté du torse, des fesses, de la cuisse, de la
cheville) pour se terminer à l’extrémité du quatrième orteil.
Méridien du foie (yin) : Il part du gros orteil, suit la face interne du pied et remonte le long de la
jambe. Il traverse ensuite l’aine, passe en arrière et remonte vers la poitrine. Il se termine à mi-
chemin du sternum.
Méridien du poumon (yin) : Il part d’un point situé en avant de l’aisselle, remonte vers la base de
l’épaule, puis redescend le long de la face interne du bras jusqu’à la partie interne du pouce.
Méridien du gros intestin (yang) : Il part de l’extrémité de l’index, passe sur la face externe de la
main et remonte le bras. Il traverse ensuite la joue pour se terminer au nez (là où commence le
méridien de l’estomac).
 Activité
Entraînez-vous à identifier les méridiens sur vous-même en suivant les lignes figurant sur les dessins
précédents. Nous les étudierons en détail dans les modules suivants, ainsi que certains exercices pour
relancer la circulation d’énergie. Pour le moment, le but est de vous familiariser avec ces lignes
invisibles mais bien réelles sur votre corps. Pour suivre ces méridiens, utilisez votre pouce et exercez
une pression assez forte. Vous devriez pouvoir « sentir » ces lignes. Si vous le pouvez, offrez-vous une
séance d’acupuncture ou de shiatsu pour vous aider à situer les points reliant chaque méridien.
La posture et la structure du corps

 La posture
Selon John Thie et son approche de la santé par le toucher, la kinésiologie examine le corps telle une
carte qui recèlerait des indices. Ce langage, non verbal et corporel, est compris par tous, encore
davantage que le langage verbal. En portant un regard aiguisé sur une personne, une foule de
renseignements et d’informations sur elle peuvent apparaître, à tous les plans (physique, mental,
émotionnel, psychologique, etc.).
Par exemple, pour une personne ayant les épaules toujours basses, vous vous demanderez : porte-t-
elle quelque chose sur les épaules ? En a-t-elle plein le dos ? Les expressions pourront d’ailleurs vous
aider : « avoir beaucoup de poids sur les épaules » fait souvent référence à de lourdes
responsabilités ; ainsi, cette personne a peut-être l’impression d’avoir trop de responsabilités ou une
charge pesante, etc.
D’autres indices sont à observer : les jambes sont-elles écartées ou, au contraire, les genoux se
touchent-ils ? (Ces derniers mettent en avant des questions d’équilibre.) Une épaule est-elle plus
basse que l’autre ? Etc. En fonction de ses postures et de votre expérience, vous « lirez » facilement
toute la vie de la personne.
Grâce aux exercices de rééquilibrage des quatorze méridiens, la posture pourra être ainsi rééquilibrée
(la pratique d’un art martial ou du tai-chi-chuan, par exemple, donnera les mêmes résultats). En effet,
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le travail sur les méridiens et les muscles permettent de rétablir la base et toute la structure du corps.
L’équilibre de la posture est la condition du bien-être et de la bonne circulation énergétique dans
tout le corps.
Un rééquilibrage de la posture amènera souvent une autre manière de voir, de parler, d’agir et de se
sentir en général, entretenant ainsi la bonne santé. Par exemple, une personne rêveuse ou assez
fragile de la partie basse du corps pourra retrouver son assise et son appui, et se sentir ainsi bien plus
forte et ancrée dans le sol. Et si elle prend conscience des changements dans sa posture et parvient
à consolider ces modifications, les résultats seront d’autant plus impressionnants sur tous les plans.
Pour commencer, essayez d’évaluer la posture générale d’un rapide coup d’œil. Ensuite, demandez
à la personne d’en parler (c’est d’ailleurs un excellent moyen de commencer la prise de conscience).
L’identification des problèmes constitue la première étape. La posture montre des années de
compensation ou d’habitudes (en station debout, assise ou couchée), qui ont, en quelque sorte,
« sculpté » le corps.
Ainsi, une posture sera considérée comme problématique au regard de ses différences avec une
posture correcte (de nombreuses variations sont possibles, selon les individus). Dans son livre La
Santé par le toucher, John Thie décrit la bonne posture selon ces termes :
« Une ligne à plomb centrée entre les pieds doit passer entre les jambes, à travers le nombril, le
sternum, le milieu du cou, le centre de la bouche, du nez et de la tête. Une ligne allant du milieu de
la cuisse doit traverser le centre du genou et de la cheville. Lorsque les épaules tombent
naturellement, les bras retombant sur les flancs doivent avoir la même longueur. Les hanches, les
épaules, les yeux et les oreilles doivent être au même niveau. Les genoux doivent être tournés vers
l’avant, pieds écartés en un angle ne dépassant pas les 45°. Sur le dos, la ligne doit monter sur la
colonne vertébrale et passer par le centre de la nuque.
Une ligne montant par la face latérale du corps doit commencer devant le talus (astragale) et
traverser le côté du genou, le centre de la cuisse, le milieu du haut du bras et celui du cou et de
l’oreille. Le poids du corps va vers l’arrière du pied, les hanches reposant sur les talons. »
Vous trouverez ci-dessous cette explication en illustration :
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 Vue générale du squelette

Pour avoir à l’esprit cette posture équilibrée, vous devez être conscient de ce qui constitue la
structure du corps. Cette dernière est d’abord fournie par la colonne vertébrale et le squelette, qui
donnent des pistes essentielles pour votre travail. Il est conseillé de disposer de connaissances
suffisantes sur la structure osseuse pour comprendre les liens entre les vertèbres, les réflexes spinaux
et les réflexes neuro-lymphatiques.
Pour simplifier, revenons à la colonne et parcourons brièvement le squelette, en partant du haut vers
le bas. Le rachis cervical (nuque et cou) comprend sept vertèbres cervicales (numérotées C1 à C7), la
dernière étant mobile. Il se prolonge par le rachis dorsal, qui comprend douze vertèbres thoraciques
ou dorsales (T1 à T12) immobiles (chacune d’elles correspond à l’une des douze côtes).
Les côtes numérotées 1 à 7 sont rattachées au sternum ; celles numérotées 8 à 10 sont reliées à la
partie inférieure de la cage thoracique ; les côtes 11 et 12 sont dites « flottantes », car elles ne sont
rattachées à aucun os. Les clavicules s’étendent de l’épaule jusqu’au sommet du sternum ; elles sont
proéminentes sous la base de la nuque. Les os triangulaires du dos (appelés aussi « scapulas ») ne
sont pas rattachés à des os, mais à des muscles.
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La dernière vertèbre thoracique (T12) se situe tout en bas de la cage thoracique. Ensuite, la zone
lombaire commence et comprend cinq vertèbres lombaires, dont : L1 située en dessous de la cage
thoracique, L3 au niveau des hanches, L4 en haut des os iliaques, L5 rattachée au sacrum (un os lui-
même relié aux os iliaques). À la toute fin de la colonne se trouve le coccyx, relié à la base du sacrum.
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Chacune de ces notions liées à la structure du corps sera reprise au fur et à mesure de la pratique.
Chaque muscle est attaché à un os par l’une de ses extrémités, l’autre étant reliée aux tendons, à
leurs tours reliés aux os. C’est le rapport de traction entre l’os et le muscle qui organise la posture.
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Le conseil du kinésiologue
Un jeune homme de trente ans vient vous voir pour une douleur à l’épaule. Celle-ci est apparue après
un faux mouvement lors d’une randonnée. Les examens médicaux n’ont rien trouvé d’anormal.
Cependant, le jeune homme n’arrive toujours pas à retrouver l’usage de son épaule et la douleur
dure depuis des mois. Lorsque vous le voyez, vous remarquez sa taille – il est très grand et très mince
– et sa posture : ses épaules sont remontées et tendues, sa tête est baissée, et ses genoux se touchent
lorsqu’il se tient debout. Par ailleurs, il est très cambré (vous remarquez un creux au milieu du dos).
Que pourriez-vous lui proposer ?
 Éléments de réponse
De toute évidence, un travail devra être entrepris pour retrouver une posture correcte ; c’est peut-
être par là que vous pourriez commencer. Si vous sentez que le jeune homme peut prendre part à
cette réflexion, exposez-lui ce que vous remarquez sur sa posture et demandez-lui de vous en parler.
Il pourrait vous expliquer qu’il travaille devant un ordinateur, que sa position n’a jamais été bonne et
qu’il le sait. En approfondissant la conversation, vous pourriez comprendre quel genre de tension
l’empêche de relever la tête, etc. Vous pourrez ensuite, grâce au test musculaire, interroger son corps
pour connaître les exercices et corrections à entreprendre. En tout cas, vous pourrez envisager les
prétests proposés ci-dessous.
Les prétests et corrections en début de séance

 Votre posture à tout moment
Commençons par revenir sur l’importance de votre propre posture et état physique, mental et
psycho-émotionnel avant d’entamer tout travail de kinésiologie. Pour installer durablement une
posture adéquate, l’idéal est de pratiquer un sport. Les plus adaptés sont ceux qui englobent les
principes de la médecine chinoise (le tai-chi-chuan, par exemple).
La posture correcte a été décrite par John Thie, mais certaines notions empruntées aux arts martiaux
et au tai-chi-chuan sont importantes à connaître. En général, vous insisterez toujours sur le contact
de vos plantes de pied avec le sol ; il marque le point de départ de votre ancrage. Être solidement et
fermement ancré (en ayant la sensation claire de toute la surface du pied au sol) est la clé d’un travail
solide, et même de votre propre force à plusieurs niveaux.
Soyez attentif à maintenir un écartement adéquat de vos pieds, de la même largeur que celle de vos
hanches et de vos épaules. Votre bassin doit être très souple pour permettre une assise optimale,
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même en position debout, et éviter une cambrure lombaire trop prononcée. Vous devez vous tenir
bien droit, en étirant tout votre corps (comme pour repousser un point imaginaire sur le haut du
crâne) et en suivant la ligne de gravité. Vous devez être totalement détendu mais bien étiré.
Maintenez toujours une légère contraction dans le ventre pour protéger vos lombaires et activer
votre zone énergétique, appelée « hara » ou « dan tian » dans les traditions asiatiques (le deuxième
chakra) : cette zone se situe entre le nombril et le pubis ; elle est considérée comme la zone d’énergie
centrale de toute personne.
Dans la perspective des arts martiaux asiatiques, et du qi gong par exemple, il existe trois centres
énergétiques (l’équivalent des sept chakras de la tradition indienne). Ils sont appelés
« dan tian supérieur » (correspondant au ciel), « dan tian médian » (correspondant à l’homme) et
« dan tian inférieur » (correspondant à la terre). C’est ce dernier qui nous intéresse comme centre
énergétique principal :
Vos épaules sont détendues, mais étirées (vers le bas, car nous avons toujours tendance à les faire
remonter à cause du stress ou de la tension). Votre regard se porte droit devant vous. Vous serez
ainsi attentif au « polygone de sustentation », la surface au sol sur laquelle votre corps se tient en
parfait équilibre. Les lois de la physique montrent que le corps ne peut être en équilibre que si le
centre de gravité se situe à la verticale de ce polygone (comme dans le schéma ci-dessous).
Ainsi, avant de travailler l’énergie de la personne, écartez légèrement les jambes pour consolider
votre équilibre et votre stabilité. Lors des exercices, des tests et des corrections proposés, assurez-
vous à chaque seconde de votre posture et portez une attention totale à votre position.
Chaque mouvement devra partir de votre zone d’énergie centrale (le dan tian inférieur) et maintenir
l’équilibre du corps dans toutes les positions proposées. Lorsque vous pressez le bras de la personne,
c’est tout votre corps qui est présent dans ce contact (vous devez sentir qu’il ne fait qu’un avec le
mouvement).
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 Activité
Entraînez-vous à maintenir votre position stable le plus longtemps possible. Placez-vous debout, les
pieds nus (de préférence), et concentrez-vous sur cette attache solide au sol. Essayez de sentir cette
ligne de plomb qui allonge votre corps sur l’axe vertical, de bas en haut et de haut en bas.
Simultanément, l’allongement se fait aussi sentir sur la ligne horizontale, de manière à gagner en
stabilité. Restez ainsi plusieurs minutes, en respirant profondément à partir du ventre et en
ressentant toute l’énergie concentrée dans la zone du dan tian (sous votre nombril). Reprenez
ensuite vos mouvements et déplacements habituels, sans perdre cette stabilité et cette conscience
de votre posture.
Le coup d’œil sur le consultant

Lors de l’explication détaillée du test musculaire (voir module précédent), nous avons évoqué deux
catégories d’évaluation préliminaire. La première invitait à développer votre sens de l’observation
avant de procéder au test musculaire. Vous deviez ainsi :
faire marcher la personne et l’observer en mouvement (posture, maintien du corps, poitrine en
avant, épaules recroquevillées, bassin déséquilibré, etc.) ;
l’observer en position immobile debout et assise (appui des pieds au sol, réflexe de croiser ou
décroiser les jambes, cambrures, etc.) ;
lui demander d’évaluer ses douleurs (si elle en a) sur une échelle de 1 à 10 ;
lui demander d’identifier ses maux par des mots et des images (lourdeur, picotement, pression,
tension, accablement, etc.).
Ces premiers indices permettent d’envisager ensuite une série de prétests, tels que définis par le
Touch for Health. Ces tests préliminaires se présentent comme un premier dialogue entre le
kinésiologue et le corps du consultant.
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
C’est le moment d’un premier équilibrage. L’objectif principal des prétests est d’obtenir une réponse
nette pendant le test musculaire. Un muscle indicateur (MI) apporte une affirmation claire, forte ou
faible, de la réponse du muscle, afin d’exclure tout doute.
Cinq prétests pour commencer

Les prétests détaillés ci-dessous sont au nombre de cinq. Ils ne vous prendront que cinq minutes en
début de séance. La plupart des illustrations sont empruntées au livre de Jean-Claude Guyard, La
Santé par le toucher. Il reprend les principes de l’approche de John Thie. Ces prétests sont les
suivants :
l’hydratation ;
la sédation du muscle ;
le champ énergétique ;
la surcharge (switching) ;
le croisement de la ligne médiane.
Pour simplifier ces prétests, essayez de garder comme muscle de référence le deltoïde (il est très
accessible et vous êtes familiarisé avec lui depuis le module précédent). Si ce muscle n’est pas en
bonne santé, recourez à un autre muscle si besoin (tous les autres muscles seront abordés dans la
formation). Tous ces tests peuvent être réalisés sur une personne en bonne santé en position debout
ou couchée.
Petit rappel : la pression exercée n’a pas vocation à tester la force de la personne, mais à obtenir une
réponse immédiate (verrouillage ou non). En général, elle doit être légère mais ferme, et souvent un
peu plus prononcée sur les muscles des membres inférieurs que supérieurs.
Pour effectuer les corrections, appliquez des pressions plus fortes de manière à provoquer une
certaine contraction (la force exercée sera à évaluer avec la personne et selon chaque cas pour être
adaptée ; à vous de sentir ce qui est nécessaire tout en continuant à être bienveillant et solide).
L’hydratation
L’eau est essentielle au corps humain, qui en est constitué à 70 % en moyenne. Elle permet d’assurer
la clarté mentale, la survie, le fonctionnement de l’organisme et du cerveau de chaque être. Toutes
les cellules du corps humain ont besoin d’eau pour fonctionner. Ces apports hydriques sont fournis
par l’alimentation (les aliments), et surtout l’eau.
L’eau fournie à l’organisme doit être la plus pure et en quantité suffisante. Il est recommandé de
boire huit verres d’eau pure par jour, soit environ 1,5 litre (en plus de tous les autres liquides comme
les thé, café, jus, etc., qui sont davantage des aliments que de l’eau).
Un manque d’eau dans l’organisme peut perturber l’homéostasie, et donc révéler un MI (muscle
indicateur) faible lors du test. Avant la séance, interrogez le corps de la personne sur le sujet pour
déceler un problème énergétique lié à l’hydratation. Pour cela, vérifiez un muscle indicateur qui se
verrouille parfaitement. Commencez par le deltoïde. Ensuite, refaites le test mais un peu
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
différemment : demandez à la personne de tirer une mèche de cheveux sur sa nuque, de tirer sur les
poils de son bras ou de pincer sa peau (ou faites-le vous-même, si elle préfère).
Si le muscle auparavant verrouillé se déverrouille par cette action, proposez à la personne de boire
calmement de l’eau (profitez-en pour boire vous-même avant la suite de la séance). Parfois, un demi-
verre d’eau est suffisant pour que le corps intègre le message de l’hydratation sur un plan
énergétique (les récepteurs sous-linguaux communiquent au cerveau l’information de l’apport
hydrique).
Cette hydratation doit être vérifiée avant chaque séance de rééquilibrage, mais aussi plus
généralement lorsque vous vous sentez un peu confus, déséquilibré, fébrile, etc. En plus du principe
essentiel de la respiration, l’hydratation pourra répondre à de nombreux troubles. L’eau contribue à
améliorer la circulation énergétique et le fonctionnement physiologique dans tout le corps.
 Activité
Demandez à un ami ou un membre de votre famille de faire le test avec vous. Notez vos observations
et constatez ainsi combien un simple verre d’eau peut tout changer.
La sédation du muscle
La tonification indique que l’on cherche à attirer l’énergie dans le méridien ; la sédation indique, au
contraire, que l’on retire l’énergie du méridien. Afin de retrouver l’équilibre du muscle et du méridien
correspondant lorsqu’il est en excès d’énergie, pincez légèrement le muscle (continuons avec le
deltoïde). Cette technique consiste en un rapprochement des fuseaux neuromusculaires.
Comme le message au cerveau informera d’une trop grande contraction, la réponse à votre geste
sera immédiate : une baisse du tonus pendant une seconde (à peine) lors du test. Vous aurez ainsi
vérifié que les muscles et le cervelet sont parfaitement connectés, ce qui garantira les résultats du
test musculaire.
21
Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Tous les mouvements de ce test doivent être effectués rapidement, en suivant les fibres (horizontales
ou verticales) des muscles, superficiellement et, surtout, sans créer de douleur.
Si, après quelques secondes, le muscle ne retrouve pas son tonus, vous constaterez au contraire le
besoin d’augmenter le tonus musculaire artificiellement diminué. Si cette régulation se fait
naturellement, un étirement des fuseaux neuromusculaires soutiendra le muscle. Effectuez le
mouvement inverse en étirant ce dernier du bout des doigts.
Si l’affaiblissement du muscle n’a pas eu lieu pendant le test du rapprochement des fuseaux
neuromusculaires, effectuez la correction suivante grâce à ces deux mouvements successifs :
Demandez à la personne de maintenir sa position en gardant les bras le long du corps. Assurez-
vous d’être bien stable, dans une posture adéquate et bien en face l’un de l’autre. Tirez ensuite
ses bras vers vous assez fortement (prenez chacun appui sur votre pied situé à l’arrière).
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Demandez ensuite à la personne de prendre appui sur son pied situé à l’avant, de tendre les bras
et d’essayer de les amener vers le haut pendant vous tentez de les bloquer. Chacun exerce ainsi
une certaine force, qui entraîne une contraction plus importante que celle des tests musculaires.
Après ces corrections, vous pourriez sentir que le test et les corrections doivent être renouvelés pour
atteindre la réponse souhaitée : faible pendant le rapprochement (pincement) des fuseaux
neuromusculaires. Les corrections proposées ici peuvent servir pour tonifier ou relâcher le muscle.
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
 Activité
Sollicitez à nouveau un ami ou un proche pour effectuer ce test, et les corrections si besoin. Notez
toutes vos remarques.
Le champ énergétique
Un autre test musculaire est important pour vérifier la connexion entre le cerveau et le champ
énergétique de la personne. Il consiste à maintenir le test du deltoïde tout en parcourant, de l’autre
main, les deux méridiens principaux qui longent le corps sur les faces antérieures et postérieures :
les méridiens vaisseau conception (VC) et vaisseau gouverneur (VG).
Le vaisseau conception suit un courant d’énergie qui monte sur la face antérieure du corps, en
partant du pubis vers la mâchoire inférieure.
Le vaisseau gouverneur se situe sur la face postérieure du corps. Il part du coccyx, passe sur le haut
du crâne et redescend en traversant la tête jusqu’à la mâchoire supérieure.
Placez-vous comme dans le test musculaire, en face de la personne. Gardez la main qui n’exerce pas
de pression ouverte, paume tournée vers la terre, les doigts tendus à cinq centimètres environ de
son corps. Descendez le long du trajet du méridien vaisseau conception, mais dans le sens inverse
(du haut vers le bas), en partant de la lèvre inférieure jusqu’au pubis.
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Aussitôt après ce geste, reprenez le test musculaire du deltoïde : demandez au testé de maintenir sa
main tendue pendant que, de l’autre main à plat, vous exercez une pression sur le poignet. Le muscle
indicateur doit normalement se déverrouiller.
Si ce n’est pas le cas, procédez à la correction suivante : brossez (ou balayez) plusieurs fois le trajet
du méridien de haut en bas, puis de bas en haut ; terminez le mouvement en bas. Imaginez le
méridien comme un canal rempli de liquide et de matière solide. L’idée est de le débarrasser de tout
élément solide en fluidifiant l’énergie.
Lorsque vous sentirez que c’est le bon moment, testez de nouveau le méridien vaisseau conception
à l’aide du test musculaire. Si vous obtenez une réponse faible du premier coup, vous aurez la
confirmation que le champ énergétique est connecté au cerveau. Si vous le souhaitez, renforcez le
mouvement énergétique en réalisant des brossages du bas vers le haut (du pubis vers la lèvre
inférieure), dans le sens de l’énergie.
Pour tester le vaisseau gouverneur, placez la main qui n’exerce pas la pression dans le dos, les doigts
tendus à environ cinq centimètres de son corps. Remontez puis descendez rapidement votre main
en partant du haut de la mâchoire (la lèvre supérieure), puis en passant sur le dessus de la tête
jusqu’au coccyx.
Après ce geste, testez le muscle et attendez-vous à une réponse faible ; elle signifierait alors que la
connexion est bonne. Si c’est le cas, renforcez la circulation en suivant le mouvement de l’énergie (du
coccyx vers la lèvre supérieure).
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Si le verrouillage se produit, procédez à une correction similaire à la précédente. Imaginez le méridien

comme un canal d’eau dont il faudrait ôter les impuretés. Balayer ainsi le méridien de haut en bas
puis de bas en haut, et terminez le mouvement en bas. Testez à nouveau le muscle pour vous assurer
que la connexion est rétablie.
 Activité
Effectuez le test sur un ami ou un proche pour vérifier cette connexion. Réalisez les corrections si
besoin.
La surcharge (switching)
Pour s’assurer de la bonne connexion entre le système nerveux central et les différentes polarités du
corps, on effectue le test du « switching ». Le testé doit tendre ses bras devant lui (vous testez alors
les deux deltoïdes), toujours selon un angle de 45°.
Exercez ensuite trois pressions rapides, d’une seconde environ. Croisez les bras pour la deuxième
pression, mais en veillant à ce qu’ils ne se touchent pas. Une autre manière de faire ce test consiste
à n’exercer la pression que sur un seul bras. Pour être assuré d’une bonne connexion, la réponse
devrait être forte lors des deuxième et troisième pressions.
Si elle ne l’est pas, effectuez les trois corrections suivantes. Pour les réaliser, gardez une main
totalement immobile sous le nombril (à environ trois largeurs de doigt en dessous, au niveau du
dan tian inférieur ou du deuxième chakra), le milieu de la paume posé sur la zone.
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Première correction à proposer au testé (à réaliser lui-même) : poser la paume de main ouverte
sur le dantian inférieur ; poser l’index de l’autre main sur la lèvre supérieure (fin du parcours du
méridien vaisseau gouverneur) et le majeur sur la lèvre inférieure (fin du parcours du méridien
vaisseau conception). Sentir que l’on fait glisser la peau simultanément en profondeur. Après
quelques secondes, renouveler le geste en inversant les mains.
Deuxième correction à proposer : poser la paume de main ouverte sur le dan tian inférieur et
l’autre sur l’articulation sterno-claviculaire, en posant le pouce et l’index fermé sur chaque
clavicule (voir schéma ci-dessous ; il s’agit du point 27R en massage chinois). Sentir à nouveau la
peau glisser sous les doigts pendant quelques instants, puis changer de main.
27
Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Troisième correction à proposer : poser à nouveau la paume sur le dan tian inférieur et l’autre
main fermée en poing sur la zone du sacrum/coccyx. Pendant quelques instants, frotter
énergétiquement à l’aide du poing. Ensuite, inverser les mains.
 Activité
De nouveau, réalisez ce test sur un ami ou un proche. Effectuez les corrections, si besoin.
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Le croisement de la ligne médiane
Ce test est proposé par une technique particulière de la kinésiologie, l’Édu-kinésiologie. Le test et la
correction du croisement de la ligne médiane ont pour objectif de rétablir la coordination des deux
hémisphères du cerveau. On y a recours, par exemple, dans les cas de dyslexie. Pour tous les
exercices, assurez-vous de la détente du testé et de vous-même, notamment des épaules et des
mains.
Ce test comprend deux étapes. Proposez, tout d’abord, au testé d’observer le dessin d’une croix (X)
pendant que vous testez le muscle indicateur. Celui-ci doit se verrouiller. Ensuite, proposez au testé
de faire trois ou quatre « cross crawl » (voir ci-dessous). Conseillez-lui de bien mouvoir l’ensemble de
son corps (et pas seulement les membres) en se concentrant sur son dan tian inférieur et sur l’énergie
qui motive le mouvement.
Demandez-lui ensuite d’effectuer une dizaine de pas sur place et d’accentuer fortement les deux
mouvements : celui pour lever les genoux (jusqu’à la hauteur du dan tian inférieur) et le mouvement
de balancier des bras.
Ce mouvement est simple : il suffit de lever une jambe fléchie et de lever le coude inverse presque
au-dessus du genou levé (voir schéma ci-dessous). Il doit être effectué de manière fluide avec des
gestes amples, confiants et sans à-coups (la posture de départ doit être solidement ancrée dans le
sol). Les membres doivent se croiser le plus possible sur la ligne médiane du corps (comme le point
de rencontre sur le dessin de la croix).
29
Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Après trois ou quatre cross-crawl, testez le muscle indicateur. S’il se verrouille, le test est réussi.
Sinon, procédez à une correction grâce à un autre mouvement, l’homo-crawl (voir schéma ci-
dessous). Comme pour le cross-crawl, la personne est invitée à marcher une dizaine de pas en restant
sur place, mais le mouvement s’effectue avec le bras et la jambe du même coté ; la main (paume
ouverte) vient toucher brièvement le genou.
La correction consiste à faire vingt cross-crawl et vingt homo-crawl, puis à nouveau dix cross-crawl et
dix homo-crawl, et terminer par cinq ou dix cross-crawl.
Le passage du cross-crawl au mouvement homo-crawl peut entraîner certaines hésitations, le rythme
étant différent. La répétition des exercices améliorera la synchronisation des mouvements et
amènera une certaine fluidité énergétique, et donc un meilleur fonctionnement des deux
hémisphères cérébraux. Cette disposition sera idéale pour les vérifications suivantes. Ces corrections
sont également applicables en position couchée.
 Activité
Entraînez-vous à faire le test avec un ami ou un proche. Pensez également à répéter vous-même ces
exercices, de temps en temps, pour favoriser la fluidité des mouvements connectés aux deux
hémisphères.
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Module 2:
ÉNERGÉTIQUE
Le conseil du kinésiologue
Une femme de cinquante ans vient vous voir pour un problème de hanche. Vous observez aussitôt
sa posture : elle a les épaules contractées et elle se courbe vers l’avant. Au test de surcharge, son
muscle se déverrouille aux deuxième et troisième tests. Au test de la ligne médiane, le muscle est
faible après trois ou quatre cross-crawl. Que pourriez-vous proposer ?
 Éléments de réponse
Vous procéderez bien évidemment à une séance complète avec cette femme (voir modules suivants),
incluant notamment une discussion autour du problème majeur, la hanche. Mais vous pourrez
commencer par lui parler de sa posture et lui demander comment elle la perçoit. Souvent, un regard
extérieur peut mettre en évidence certains aspects que la personne ne voit pas. Après les tests, vous
procéderez aussitôt aux trois corrections du test de la surcharge (switching) et à celle de la ligne
médiane en lui expliquant l’homo-crawl. Vous répéterez les tests après chaque correction. Ces
prétests devraient permettre d’envisager la suite de la séance et de corriger déjà quelques éléments
énergétiques essentiels pour la posture de cette personne.
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FORMATION EN KINÉSIOLOGIE

 Les principes de base en médecine chinoise

Les cinq éléments

En médecine chinoise, les déséquilibres et blocages s’observent à partir de ces mouvements

La posture et la structure du corps

 Vue générale du squelette

Les prétests et corrections en début de séance

Le coup d’œil sur le consultant

Cinq prétests pour commencer

Si le verrouillage se produit, procédez à une correction similaire à la précédente. Imaginez le méridien

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