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Livre du professeur
Sous la direction de
Serge Bourgeat et Catherine Bras
Auteurs
Pascal Baud
Agrégé de géographie,
lycée Champollion, Grenoble
Serge Bourgeat grégé de géographie,
A
lycée Édouard-Herriot, Voiron
Catherine Bras grégée de géographie,
A
lycée Édouard-Herriot, Voiron
Caroline Calandras grégée de géographie,
A
lycée Joffre, Montpellier
Camille Girault
Maître de conférences en géographie,
université Savoie Mont-Blanc
Alain Joyeux grégé de géographie,
A
lycée Joffre, Montpellier
David Méchin Agrégé d’histoire-géographie,
lycée du Cheylard
Florian Nicolas Agrégé d’histoire-géographie,
lycée Pierre-Bourdieu, Fronton
Bertrand Pleven grégé de géographie,
A
INSPE université Paris-Sorbonne
Céline Vacchiani-Marcuzzo M
aître de conférences HDR en géographie,
université Reims-Champagne-Ardenne,
UMR Géographie-cités
corrigé
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GÉOGRAPHIE Tle 3
Ce manuel a pour première ambition d’être conforme aux – Le thème 2 « Dynamiques territoriales, coopérations et tensions
exigences du programme de terminale du 25 juillet 2019. La notion dans la mondialisation » permet d’aborder les conséquences de la
de mondialisation est le fil conducteur du manuel, stipulé par mondialisation sur des territoires « entre intégrations et rivalités »,
l’intitulé du programme : notamment par la grille de lecture « centre/périphérie »
(p. 120-121).
« Les territoires dans la mondialisation : entre intégrations – Enfin, le thème 3 « L’UE dans la mondialisation : des dynamiques
et rivalités » complexes », consacré aux espaces européens, permet d’approfondir
les notions abordées dans le thème précédent : les agglomérations
industrielles, les écosystèmes (clusters), les territoires transfrontaliers
Les premières pages du manuel (p. 12-13) sont consacrées à (p. 252-253) sont aussi bien des conséquences de la mondialisation
une présentation de la notion et de ses déclinaisons. Cette double- que des coopérations régionales induites par cette mondialisation.
page peut être simplement feuilletée en quelques minutes par
l’enseignant avec ses élèves en début d’année (p. 13) ou faire l’objet
d’un travail plus approfondi de découverte du manuel proposé I. Un programme construit selon un jeu
page 12 qui amène à la recherche de 15 destinations couvrant d’échelles
l’ensemble des thématiques de l’année.
1 Du monde à la France. Une approche multiscalaire commune
La notion de mondialisation, au centre du programme, a fait aux trois premiers thèmes
l’objet de nombreuses définitions, variables selon les auteurs et La grande originalité des programmes du lycée est qu’ils articulent
leur conception de la géographie. Le programme l’envisage comme désormais la France et le monde. L’élève se repérera sans difficulté
« une intensification des liens et une hiérarchisation croissante des dans le manuel grâce aux logos « Monde », « Europe » et « France ».
territoires à l’échelle mondiale », mais aussi comme « une affirmation La structure de l’ouvrage est similaire pour les trois premiers thèmes,
du monde comme espace et échelle de référence » et « un révélateur de façon à faciliter les apprentissages et à coller le plus possible au
d’inégalités territoriales ». L’articulation avec les concepts de programme : aux deux « questions Monde » succède une « question
« transition » et de « recomposition » qui étaient au cœur des France ».
programmes de 2de puis de 1re a permis d’aborder les « dynamiques Une des ambitions du programme est qu’il n’y ait pas de véritable
[…] du monde contemporain ». La Tle insiste sur les conséquences chapitre mais, au sein de chaque thème, des « questions » que
spatiales de ces dynamiques. Ainsi, des processus comme l’enseignant pourra combiner entre elles ou non, à l’exception de
l’organisation en chaînes de valeurs et des évolutions comme celle sur la France. Ainsi, les pages « L’essentiel », qui résument les
l’accroissement des flux mondialisés ont été vus en 1re. Il s’agira en principaux acquis, se situent toujours après les deux questions
Tle d’en voir les conséquences : les « territoires inégalement intégrés Monde qu’elles synthétisent et articulent à la fois : par exemple,
à la mondialisation » seront donc analysés en thème 2 question 1. les pages 56-57 correspondent à l’ensemble des pages 14 à 55.
Pour ces raisons, si les manuels de 2de et de 1re proposaient de L’enseignant souhaitant traiter de front et synthétiser les deux
nombreux documents diachroniques, révélateurs de processus, questions pourra donc s’y référer en amont.
ceux-ci sont plus rares dans ce manuel au profit de documents L’étude de la France renvoie tout d’abord aux notions déjà étudiées
illustrant des contrastes d’intégration des territoires dans la dans les questions Monde, qu’elle approfondit, réutilise et remobilise
mondialisation. (par exemple les notions de ZEE en thème 1). Cependant, il ne s’agit
pas de traiter la question sur la France comme un simple focus des
questions Monde, mais d’apporter des éclairages supplémentaires :
Plusieurs aspects de la mondialisation sont donc à étudier dans – En thème 1, il s’agit d’entrer par la notion de puissance (« La
l’année : France : une puissance maritime ? »), un concept qui n’est pas au
– Il s’agit en thème 1 des « Mers et océans : au cœur de la cœur des « questions Monde », même s’il est abordé. Celles-ci sont
mondialisation ». Les océans ont en effet un rôle essentiel dans la centrées sur le rôle des espaces maritimes dans la mondialisation
mondialisation du fait notamment de la révolution des transports et le jeu des acteurs, entre coopération et tensions.
maritimes, étudiée en classe de 1re (thème 2 : « La littoralisation – En thème 2, alors que les deux premières questions portent sur
des économies et l’accroissement des flux ») : la maritimisation de « les territoires inégalement intégrés dans la mondialisation » et
l’économie mondiale (notion étudiée p. 48-49) est donc au cœur les « coopérations, tensions et régulations aux échelles mondiale,
du thème. régionale et locale », la partie sur la France aborde les notions
Un choix pédagogique
2 De nombreux itinéraires différenciés suffisamment explicités et diversifiés pour que les élèves puissent
Cette liberté pédagogique est renforcée par les nombreux itinéraires travailler selon leurs propres itinéraires d’appropriation, tout en
différenciés proposés dans le manuel. La différenciation est en effet restant dans une démarche collective d’enseignement » (Halina
une démarche de base au collège, puis des classes de 2de et de 1re, Przesmycki, La Pédagogie différenciée, Paris, Hachette, 2004).
et de nombreux élèves sont désormais pleinement habitués à la Pour cette raison, les blocs « question » du manuel proposent
pratiquer. Il s’agit avant tout de rompre avec une pédagogie frontale, plusieurs itinéraires :
avec la même leçon, les mêmes exercices pour tous et, globalement, – des itinéraires requérant des savoir-faire très différents. Les pages
de « mettre en œuvre un cadre souple où les apprentissages sont « Des cartes pour comprendre » proposent soit un parcours rédigé,
EXPLOREZ VOTRE MANUEL » Pages 12-13 – on pourra aussi choisir d’y passer plus de temps, par exemple une
L’objectif de ces deux pages est d’amener les élèves, dès le début séance, en demandant aux élèves de faire l’exercice p. 12. Celui-ci
de l’année, à découvrir le programme de manière plus dynamique les invite à parcourir l’ensemble du manuel à la recherche de lieux
qu’avec le seul tableau formel et officiel p. 6 ou des capacités p. 7. qu’il faut replacer sur un planisphère. Son but est de parcourir
La tâche sera facilitée en Tle car la notion de « mondialisation » est l’ensemble du manuel de manière à s’imprégner des changements
davantage connue des élèves que ne l’étaient celles de « transition » d’échelle inhérents au programme. Une partie du travail de mise
en 2de et de « recomposition » en 1re. en forme pourra être faite à la maison.
D’où l’objectif de ces deux pages que l’enseignant pourra utiliser L’enseignant pourra aussi décider de modifier les destinations
selon une durée variable : demandées en fonction des études de cas ou des dossiers qu’il
– on pourra se contenter de regarder la page de droite rapidement compte traiter dans l’année, pour arriver à une première
le premier jour de l’année, en s’appuyant par exemple en amont compréhension globale du programme. C’est aussi pour cette
sur un brainstorming puis dans le cadre d’un cours dialogué : que raison que la demande est limitée à un simple exercice de
vous évoque cette notion ? Quel rapport avec le terme localisation des phénomènes recensés. Il s’agit de faire comprendre
« dynamiques » ? Comment peut-elle s’appliquer en géographie ? que « les territoires dans la mondialisation » sont divers à l’échelle
Confrontons nos réponses à celles p. 13 ; planétaire.
I. Du programme au manuel
Les questions Monde » Pages 14-67
Le programme Le choix du manuel
– Mers et océans : vecteurs essentiels Les études de cas choisies (p. 18-29) sont conformes à celles du programme, elles permettent
de la mondialisation d’appréhender à partir de documents récents et de données actualisées les différentes notions
– Mers et océans : entre appropriation, et problématiques du thème 1 du programme : dimensions géostratégiques, territorialisation, circulation,
protection et liberté de circulation coopération, maritimisation.
La première question du programme fait l’objet de quatre pages de cours. La maritimisation
de l’économie mondiale est d’abord abordée en détail (p. 36-37) pour permettre aux élèves
de comprendre à quel point l’exploitation des ressources des mers et des océans et le transport maritime
sont fondamentaux dans le fonctionnement du monde contemporain. Le second cours constate et
explique l’inégale intégration des océans à la mondialisation (p. 40-41), en ayant le souci de consolider
le raisonnement géographique des élèves : certains espaces maritimes sont stratégiques, d’autres
font l’objet de dynamiques de recomposition, et les facteurs qui permettent de le comprendre sont
multiples. Les deux dossiers consacrés à un armateur majeur (p. 38-39) et au canal de Panama (p. 42-43)
donnent corps au rôle fondamental de différents acteurs et invitent à déployer une véritable réflexion
multiscalaire.
La deuxième question du programme fait l’objet d’une autre double-page de cours qui insiste
sur l’ambivalence des rapports aux mers et océans, entre appropriation et affirmation de la liberté
de circulation (p. 50-51). Les principes du droit de la mer sont exposés de manière claire, et le dossier
sur l’Arctique (p. 52-53) ou les doubles-pages cartographiques (p. 34-35, 48-49) illustrent l’inégale
territorialisation des espaces maritimes et les tensions qui en résultent. Les doubles-pages « À l’échelle
mondiale » permettent de synthétiser et de spatialiser les notions-clés du programme (p. 32-34, 46-47).
Quant à la double-page « Acteurs & Enjeux » (p. 54-55), elle propose aux élèves de réfléchir aux enjeux
à venir pour les océans, en travaillant de manière plus autonome.
risque pirate (doc 1 et 5) ou encore des projets de décongestionnement Une maritimisation de l’économie
du trafic (le canal de Kra par exemple), la coopération reste difficile
du fait d’un inéquitable partage des responsabilités et des bénéfices Confronter le planisphère et les documents
tirés de la libre circulation au sein du détroit. 1. Les principales routes maritimes empruntent des itinéraires
transocéaniques, des canaux et des détroits pour joindre de la
Mise en perspective manière la plus courte et la plus sûre possible les principales
façades maritimes et les principaux ports. L’enjeu est de relier
A À l’instar de Malacca, les détroits (Ormuz, Bab el-Mandeb), efficacement les principaux espaces de production et de
les canaux transocéaniques (Suez, Panama) ou encore les caps consommation. Pour l’instant, les routes arctiques ne sont que
(Bonne-Espérance) apparaissent comme des lieux de concentration très peu fréquentées.
du trafic mondial et sont donc hautement stratégiques. La densité
2. La majorité de l’activité portuaire se concentre sur la façade
du trafic diffère cependant entre ces différents lieux, comme le
montre l’observation du site Marine Traffic. maritime d’Asie orientale et en particulier chinoise car c’est la région
du monde où se concentre la production de la grande majorité des
B Comme le détroit de Malacca et ses espaces environnants, la biens de consommation vendus dans le monde.
Corne d’or au large de la Somalie, le golfe d’Aden et le golfe de Guinée
3. Certains espaces maritimes comme les mers semi-fermées (mers
au large du Nigeria sont des zones dans lesquelles la piraterie menace
de Chine méridionale et orientale, mer Méditerranée, mer Rouge,
la libre circulation maritime des marchandises. Le Bassin caraïbe, la
mer de Chine méridionale peuvent également apparaître comme des océan Arctique, golfe Arabo-Persique, etc.) et certains lieux comme
zones vulnérables à ce type de risque. Ces zones combinent souvent les canaux et les détroits transocéaniques (Malacca, Bab el-Mandeb,
pauvreté des populations des territoires riverains, instabilité géopolitique Suez, Gibraltar, Panama, etc.) sont particulièrement stratégiques
et importances des richesses circulant à proximité des côtes. parce qu’ils concentrent une grande partie du trafic maritime mondial
ou des ressources maritimes.
C Les enjeux liés à la circulation des biens et des personnes, à
l’exploitation des ressources halieutiques, à l’exploitation offshore 4. La mondialisation est un processus d’intensification des échanges
des ressources énergétique ou encore l’exploitation de la richesse et d’interdépendance économique à l’échelle mondiale qui prend
des sous-sols maritimes en minerais sont facteurs de tension mais appui sur les espaces maritimes, et donc sur la maritimisation de
aussi vecteurs de coopération entre acteurs étatiques et non étatiques l’économie mondiale qui reflète l’exploitation croissante des
(firmes, ONG). Dans ce contexte de territorialisation des mers et des ressources des mers et océans et l’intensification des échanges par
océans, les coopérations peuvent être d’ordre juridique (mise en place voie maritime. La maritimisation s’accompagne d’un processus de
et développement d’un droit international), militaire et diplomatique littoralisation, c’est-à-dire de concentration des populations et des
(alliance et accord entre puissances impliquant l’intervention des activités sur certains littoraux, justement pour faciliter ces échanges
flottes) ou encore environnemental (création de zones protégées). à l’échelle mondiale.
1. L’élargissement du canal de Panama consiste en d’importants Cette question amène les élèves à rédiger et leur permet de se
travaux pour permettre le passage de navires plus gros (jusqu’à préparer aux E3C en répondant à une question problématisée.
14 000 conteneurs) : de nouvelles écluses sont construites, le canal
a été élargi et approfondi.
2. Dans le sens est-ouest (de l’Atlantique au Pacifique), le trafic
est plus important en volume pour les hydrocarbures et pour les
céréales. Dans le sens inverse, le trafic est plus important pour
les produits manufacturés. Cela peut s’expliquer par l’exportation
Question Monde » PAGES 44‑53
de pétrole venant du golfe Arabo-Persique ou du Venezuela vers 2. Mers et océans : entre appropriation,
la côte ouest des États-Unis, et inversement par l’exportation de protection et liberté de circulation
biens de consommation produits en Asie vers la côte est des » PAGES 44-45
États-Unis.
Pour approfondir :
3. La Chine est particulièrement intéressée par le canal de Panama – Site du Vendée Globe : https://www.vendeeglobe.org/fr/.
car il s’agit d’un point de passage stratégique pour ses exportations – Site du ministère des Affaires étrangères français : https://www.
vers les marchés américains, et ceci d’autant plus dans un contexte diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/informations-
de rivalités croissantes en mer de Chine méridionale. Par ailleurs, pratiques/risques/piraterie-maritime/.
elle investit dans la zone franche de Colón (mer des Caraïbes) pour
produire des biens de consommation directement sur le continent L’ouverture de question met en regard deux photographies en
américain. Cela s’inscrit plus largement dans une stratégie tension. La question unique a pour but de les relier et d’en montrer
d’affirmation de la puissance chinoise. la complémentarité et/ou l’opposition (ici sur le thème liberté-
4. Les différentes alternatives actuelles au canal de Panama selon appropriation). Le Vendée Globe est une compétition sportive qui
les trajets envisagés sont par exemple le contournement sud de consiste à faire le tour du monde le plus rapidement possible, en
solitaire, sur un voilier monocoque. Les skippers sont souvent
l’Amérique par le cap Horn, l’utilisation du canal de Suez, la
sponsorisés par de grandes entreprises internationales (banques,
traversée du Pacifique puis une liaison ferroviaire terrestre jusqu’à
assurances, luxe) et leur navigation qui s’effectue essentiellement
la côte est des États-Unis. Les alternatives en projet sont un
dans les eaux internationales n’est entravée par aucun passage de
nouveau canal en Amérique centrale (canal du Darién) ou des
frontières. Les embarcations de fortune qui transportent illégalement
liaisons terrestres ferroviaires en Amérique centrale dites « canaux
des migrants ou des marchandises peuvent être contrôlées par les
secs » (de nombreux projets existent mais aucun n’est effectif
forces armées de différents pays, et en particulier des États-Unis
aujourd’hui). Les routes arctiques restent assez illusoires et
qui cherchent avec leur marine à garantir la sécurité et la liberté
incertaines pour l’instant. de circulation sur les mers et les océans.
parcours autonome
À L’ÉCHELLE MONDIALE » PAGES 46-47
Avantages Inconvénients
Contournement du – Pas de limite de taille – Plus long
L’inégale territorialisation des océans
sud de l’Afrique – Pas de péage Confronter le planisphère et les documents
Canal de Suez – Plus court – Capacité des 1. Dans les eaux territoriales, la souveraineté d’un État s’applique
navires limitée
pleinement. Dans la ZEE, seule sa souveraineté économique
– Droits de péage
s’applique et dans la haute mer aucune souveraineté étatique ne
Traversée du Pacifique – Plus court (temps de – Capacité des saurait s’appliquer directement. Cependant, la liberté de circulation
et canal de Panama transport similaire avec navires limitée à
ne s’applique pas qu’à la haute mer. Elle est théoriquement garantie
la route via Suez) 14 000 EVP
dans toutes les ZEE et au niveau des canaux et détroits internationaux.
– Droits de péage
potentiellement moins 2. En dehors de la Chine, qui n’apparaît pas dans le classement, les
élevés qu’à Suez quatre pays ayant les plus grandes ZEE sont les États-Unis, la France,
– Plus sûr (moins de l’Australie et la Russie. Les ZEE ne sont donc pas proportionnelles
zones de piraterie à à la superficie terrestre des États ; elles sont fonction de la longueur
traverser)
du littoral de chaque État. Les ZEE peuvent être considérablement
ÉTUDE DE CAS » PAGES 70‑73 le 1er créé en outre-mer pour sauvegarder notamment un lagon très
rare, constitué de 3 types de récifs : barrière, frangeant et double
L’outre-mer français, une source de barrière. Le parc autorise des activités économiques comme la
puissance maritime pleinement valorisée ? pêche, de manière régulée.
» PAGES 70-71 SYNTHÉTISER Le but de cette question est d’amener l’élève à
Analyser et confronter les documents rédiger et d’organiser les réponses aux questions précédentes
dans le cadre de la préparation à la réponse à la question
1 La ZEE française est la 2e au monde (10,8 millions de km2) dont
argumentée.
96,6 % en outre-mer. La France a déposé des demandes d’extension
auprès de la Commission des limites du plateau continental. Elle a
obtenu 579 000 km2 supplémentaires en 2015 et d’autres dossiers » PAGES 72-73
sont en attente d’examen, pour Saint-Pierre-et-Miquelon par Analyser et confronter les documents
exemple.
1 Les espaces maritimes de l’océan Indien sont au cœur de
2 Du point de vue militaire, l’outre-mer représente de nombreux multiples enjeux. Des enjeux culturels et politiques dans la mesure
points d’appui répartis dans tous les océans. La France y a établi où les revendications sont anciennes et datent de l’époque de
des bases navales (à Mayotte, en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie) l’indépendance des colonies françaises. Les tensions sont aggravées
d’où elle peut lancer des opérations. D’un point de vue économique, par des enjeux autour de la pêche (Mayotte, Bassas da India, Europa),
l’outre-mer renforce certaines filières comme la croisière (Antilles, de l’immigration illégale (Mayotte) et de ressources potentielles
Polynésie française…) ou les grands ports de commerce (la Réunion). (hydrocarbures, minerais…).
3 L’outre-mer dispose de ressources importantes en matière de 2 La France dispose à la fois d’une grande ZEE et de moyens
pêche (en partie exploitée). Le sous-sol de certaines régions pourrait limités pour la contrôler. Certaines îles sont par ailleurs inhabitées
aussi receler des hydrocarbures et d’autres matières premières (Clipperton) ou ne possèdent pas de résidents permanents mais
(Saint-Pierre-et-Miquelon…), non exploitées pour l’instant. Ces seulement une petite base scientifique ou militaire (îles Éparses).
ressources sont étudiées, par le biais de nombreuses bases En mer, les patrouilles y sont peu nombreuses. La souveraineté
scientifiques, et grâce à des instituts comme l’Ifremer, y compris française dans ces îles est alors difficile à faire respecter. Cela
dans des îles très éloignées de tout continent (TAAF…). L’outre-mer explique par exemple que la France ait signé au sujet de Clipperton
dispose aussi de ressources liées au paysage et à la biodiversité, en des accords de pêche avec le Mexique.
partie protégées. Protéger pour le bien commun fait rayonner l’image 3 Certains territoires ultramarins sont riches en poissons,
du pays et contribue à une forme de soft power. Cela renforce l’attrait d’autres non. Mais dans tous les cas, peu d’investissements ont
touristique de la Polynésie (croisière) ou de Mayotte, dont la ZEE été faits en outre-mer pour développer la filière pêche. Il manque
est entièrement protégée par un parc naturel marin. Ce parc est donc des infrastructures portuaires adaptées, ainsi que des usines