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– Maman !
Tara se jeta dans les bras de sa mère tandis que son père
les enlaçait toutes les deux. Elseth essuya une larme
discrète et jeta un regard noir à Druitus qui rigolait
doucement devant son émotion.
– Ah, fit-il, tu n’es pas aussi dure que tu le prétends, ma
descendante !
Elseth ne daigna même pas lui répondre, trop occupée à
contempler la joie de son fils, de sa belle-fille et de sa
petite-fille.
Tara n’en revenait pas. Ses parents étaient solides, ils
sentaient comme s’ils étaient de vrais êtres humains. Un
délicat parfum floral pour Selena, que Tara reconnaissait,
et un parfum frais pour Danviou. Mêlé d’un discret fumet
de sueur, comme si Danviou avait couru pour venir. Mais
enfin, les fantômes ne transpiraient pas, non ?
Au bout de quelques minutes d’émotion intense, Tara
réussit à s’écarter de Selena et Danviou. Mais Selena garda
sa main dans la sienne, comme si elle craignait que sa fille
ne s’échappe encore.
– Maman ? Je ne comprends pas. Tu as été réincarnée,
Magister t’a ressuscitée ! Je l’ai vu !
Selena eut un très malicieux sourire. Si malicieux que
Tara en fut interloquée.
– Ton père a eu une vraiment, vraiment méchante idée,
mon ange, dit sa mère qui semblait se retenir de glousser.
Il se doutait bien qu’à un moment ou à un autre, ce
monstre de Magister parviendrait à me faire revenir. Alors
nous avons passé un deal. Avec l’esprit d’une petite fille,
qui s’appelle Selena, comme moi.
– Un deal, répéta Tara, pas sûre de bien comprendre.
Avec l’esprit d’une petite fille ?
– Oui. De six ans.
Tara en resta bouche bée.
– Nous avions besoin qu’elle porte le même prénom que
Selena, précisa Danviou d’un air particulièrement satisfait,
et qu’elle ait envie de se réincarner. Nous l’avons choisie
jeune, parce que nous savions aussi que tout cruel et
immoral que soit Magister, jamais il ne ferait de mal à une
enfant, surtout en croyant que c’était l’esprit de la véritable
Selena. Cela a failli rater, parce que mini-Selena ne portait
pas le même nom de famille, juste le même prénom.
– Mais Danviou s’est accroché à moi, et nous avons réussi
à faire passer mini-Selena, confirma Selena. Comme ce
n’est pas son corps, ce sera très facile pour elle de revenir
ici. Dès qu’elle aura terminé ce qu’elle voulait faire sur
AutreMonde, bien sûr.
– Et… qu’est-ce qu’elle voulait faire sur AutreMonde ?
finit par réussir à articuler Tara.
– Elle voulait jouer à la poupée !
Ils se regardèrent tous et, soudain, éclatèrent de rire. Ils
rirent au point de devoir s’asseoir par terre, pliés en deux,
les larmes aux yeux.
– Oh, là, là ! dit Tara en s’essuyant le visage. Entre
Selenba qui le trahi et maman qui le piège, pauvre
Magister, ce n’est vraiment pas son jour !
– Selenba l’a trahi ? sursauta Selena. Mais je la croyais
folle amoureuse de lui ?
– Elle m’a appelée, il y a quelques jours, en image
masquée avec une fausse voix. Elle s’est fait passer pour un
sangrave qui avait peur des objets démoniaques et ne
voulait pas que son maître les utilise. Elle a proposé son
aide afin de contrarier les plans de Magister. Je ne savais
pas que c’était elle, jusqu’au moment où elle a empêché les
soldats américains de nous tirer dessus en se battant avec
Demiderus qu’elle n’a même pas tué, probablement en
signe de bonne volonté. Elle ne voulait pas que tu sois
réincarnée, maman, elle était désespérée.
Malheureusement, cela n’a servi à rien, parce que Magister
a réussi… enfin, il a cru qu’il avait réussi. Et moi aussi.
Sa mère la regardait les yeux écarquillés.
– Selenba s’est battue avec Demiderus ? Quels soldats ?
Américains ? De la Terre ?
Tara réalisa que, bien sûr, ils n’étaient au courant de rien.
Elle leur expliqua tout ce qui s’était passé, y compris
l’envoi des objets démoniaques dans l’univers grâce à la
poubelle de Mourmur.
Quand elle eut terminé, ses deux parents la
dévisageaient, éberlués. Enfin, Selena moins éberluée que
Danviou, qui n’avait pas encore réalisé à quel point Tara se
trouvait tout le temps dans des histoires de dingues.
Impliquant à plus ou moins long terme des destructions de
planètes, voire d’univers.
– Je suis terriblement désolé que tu sois morte, finit-il par
dire en l’étreignant de nouveau. Mais, très égoïstement,
j’avoue que je suis ravi que tu sois parmi nous.
Il la fit se lever.
– Viens, que je te montre l’OutreMonde.
Il apparut que la porte par laquelle était passée Tara était
posée sur une sorte de plate-forme. Qui surplombait… un
univers entier. Composé de millions, de milliards de
planètes qui tournaient autour de milliards de soleils, dont
certains étaient vraiment étranges. Bleus à pois roses, ou
gris rayés, ou encore verts. Idem pour les planètes. Exit le
bon vieux modèle rond. Elles étaient carrées, plates,
rectangulaires, en triangle, en plusieurs parties, en cercles,
en forme de gâteau avec des bougies, de golf géant
doucement ondulé avec des millions de trous et de
drapeaux, il y en avait même une qui ressemblait à un
lustre ! Petites, grandes, énormes, liquides, gazeuses,
solides, transparentes et également de toutes les couleurs.
C’était incroyable. Enfin, encore plus incroyable que de
flotter dans le vide intersidéral et de ne pas avoir besoin de
respirer.
– Waaaah ! finit par dire Tara, émerveillée. Ce que c’est
beau !
– Chaque planète a été créée par un sortcelier. Elle
reflète ce qu’il est, ce qu’il aime. Nous nous déplaçons pour
nous rendre visite les uns aux autres. Pour avoir quelque
chose, il suffit d’y penser et nous l’avons tout de suite.
Comme nous ne pouvons créer que ce que nous imaginons,
ceux d’entre nous qui ont le plus d’imagination servent
souvent de modèles aux autres.
– La fréquentation de ton père est très recherchée,
confirma tendrement Selena.
Son sens artistique, la joie de sa peinture, son
bouillonnement créatif en font un hôte parfait pour tous ces
sortceliers qui veulent égayer leurs planètes. Tu vas
pouvoir venir habiter chez nous en attendant de construire
ta propre planète.
Mais, toujours sur la plate-forme, Tara hésitait. Comme
son corps n’était pas mort, elle ressentait toujours comme
une sorte de lourdeur, quelque chose qui la rattachait
encore au monde des vivants.
– Je me suis laissée mourir afin de sauver mes amis, dit-
elle en regardant ses parents amoureusement enlacés.
Mais, avant de vous rejoindre, j’aimerais vraiment savoir ce
qui se passe là-bas.
Elseth, qui s’était tenue discrètement en arrière afin de
leur laisser savourer leurs retrouvailles, eut un petit soupir
triste.
– C’est interdit, Tara. Tu ne peux pas, tu ne dois pas te
retourner. Sinon, au lieu de vivre ta nouvelle vie, tu vas
finir par devenir comme ces fantômes errants qui guettent
la moindre faille afin de tenter de rentrer en AutreMonde.
C’est mal et c’est malsain. C’est pour cela qu’il y a des
règles. Qui l’interdisent.
– Mais… et vous ?
Elseth parut rougir un peu.
– En ce qui me concerne, c’est un peu différent, parce
que je n’ai pas du tout envie de revenir sur AutreMonde. Je
suis très heureuse ici. Je vérifie ce qui se passe sans
intervenir et cela ne me rend ni folle ni malheureuse. (Elle
intercepta le regard ironique de Druitus et ajouta :) Juste
une peu agacée parfois. Mais si nous te laissions observer,
tu ne pourrais pas assister à ce qui se passe sans vouloir
faire quelque chose, surtout sachant que ton corps est
encore vivant. Cela pourrait aliéner ta raison. Je suis
désolée.
Tara hocha la tête. Elle comprenait. C’était comme partir
en vacances. Au début, on avait un peu de mal à intégrer
qu’on n’avait plus besoin de se lever tôt le matin pour aller
à l’école/lycée/université/travail. Puis, petit à petit, on se
détendait, on profitait du soleil et du farniente et, soudain,
les soucis, les problèmes s’évanouissaient et le reste du
monde pouvait aller au diable. On ne se sentait plus
concerné.
Sauf que là, ce n’était pas uniquement elle qui était en
cause. C’étaient ses amis ! Puis, en réfléchissant, elle
comprit qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose, en fait.
Pas alors qu’elle était un fantôme en dehors de son corps et
qu’elle s’était laissée mourir afin de soustraire son pouvoir
à la Reine Noire et la rendre moins puissante. Aussi, quand
ses parents lui tendirent de nouveau la main, elle leur
sourit et la prit.
Ils s’envolèrent tous les trois.
Et sa nouvelle vie commença.
[1]
Magister se sous-estime. En fait, ce n’est pas moins de sept planètes qui
rêvent de faire frire son foie aux petits oignons et de le déguster avec un bon
verre de vin rouge - enfin, pour ceux de ses ennemis qui peuvent manger et
connaissent le vin rouge...
[2]
Comme un génocide, c’est-à-dire l'annihilation d’un peuple, mais sur des
Aliens. Pas bien.
[3]
Le safran est une épice que les démons convoitent particulièrement. Pour
eux, il est bien plus précieux que de l’or, dont ils n’ont que faire... enfin, sauf
s’il leur permet d’acheter du safran. Ou de l’eau de mer, les démons étant
totalement aqualics.
[4]
Techniquement, Tara a maintenant dix-sept ans, puisque les quelques mois
passés dans les Limbes - où le temps s’écoule différemment - équivalent à plus
d’un an d’AutreMonde. Mais elle a un peu de mal à s’y habituer.
[5]
Espace où s’est exilé Demiderus et qui maintient les formes vivantes en vie
pour l’éternité. Y entrer n’a rien de compliqué, en revanche, en sortir n’est pas
exactement une partie de plaisir.
[6]
Injure naine. Assez intraduisible en fait. Le plus proche serait « résidu
glaireux/morveux du plus grand lâche de l’univers». Les nains méprisent la
lâcheté... et ont horreur d’être enrhumés, parce que éternuer au mauvais
moment dans une mine peut avoir pour conséquence de se prendre des
centaines de tonnes de rocs sur la tête. Ceci est donc leur plus mortelle insulte.
[7]
Animal le plus rapide d’AutreMonde. Tellement rapide, d’ailleurs, qu’on
n’est même pas sûr qu’il existe réellement, vu que personne n’a jamais réussi à
le photographier ou à le filmer... Dès qu’on voit filer du coin de l’œil une ombre
vaguement poilue, on dit : « Oh, je crois bien que j’ai vu un rominet ! »
P.-S. : la légende dit que seule la race des titis, des canaris jaunes légèrement
hystériques, peut voir les rominets...
[8]
Il existe des titres de ministère plus longs, si si, mais celui qui bat toutes les
catégories prendrait la moitié d’une page...
[9]
Il faut noter que, sur AutreMonde, beaucoup de ministres portent des titres
qui sont suivis de « etc.», vu le nombre d’aspects que couvre leur ministère.
[10]
Oui, c’est bien cet incident qui a inspiré Jurassic Park... Comme quoi
beaucoup d’écrivains savent comment se rendre sur AutreMonde !
[11]
Sur AutreMonde, on est considérée comme une jeune femme jusqu’à ses
trois cents ans...
[12]
Les AutreMondiens utilisent les jurons de toutes les races, y compris ceux
des nains, qui sont à la fois descriptifs et imagés.
[13]
Créateur de l’empire d’Omois, Très Haut Mage, ancêtre de Lisbeth, Tara,
Jar et Mara. S’est enfermé dans le Temps Gris (avec une bibliothèque entière
et, plus récemment, une collection complète de films) afin de pouvoir revenir
en cas de guerre avec les démons. Est plutôt bien conservé pour un type qui a
plus de cinq mille ans.
[14]
Les fraises Tagada sont distribuées sur AutreMonde. Sur Tadix, Madix et
aussi au Dranvouglispenchir. Haribo n’a jamais compris qu’une grande partie
de la production partait nettement plus loin que ses directeurs ne pouvaient
l'imaginer...
[15]
Ce fait étant, bien évidemment, également connu par la population, les
psychopathes en question se retrouvaient souvent, en sortant du souterrain,
face à une foule armée de fourches et arborant de grands sourires.
P.-S. : Les sourires, c’était parce qu’ils venaient de gagner leur pari de trouver
le bon souterrain avant les autres équipes.
[16]
Pierre d’AutreMonde qui a la particularité de réverbérer les sons au point
qu’il est inutile d’utiliser un micro.
[17]
Au cours desquelles les gens se retrouvent soudain avec nettement plus de
bras et de jambes qu’au départ. Et font des tas d’histoires quand on doit les
leur couper...
[18]
Bien que les vampyrs ne puissent pas utiliser les nutriments des végétaux,
certains d’entre eux sont capables de manger comme des humains. Et l’actuelle
petite amie du président adorant les fraises, elle lui avait offert ce pyjama. Qu’il
mettait en grinçant beaucoup des canines.
[19]
Équivalent de la cavalerie sur AutreMonde.
[20]
Le tchelf est un animal des Limbes qui ressemble à un gros ballon rempli
de liquide. Liquide qu’il largue sans états d’âme lorsqu’il veut s’envoler pour
échapper à ses prédateurs, ou qu’il a peur. L’inconvénient, c’est que ledit
liquide pue horriblement. « Tu t’es parfumé au tchelf ce matin ?» est un
compliment dans les Limbes, signifiant que la puanteur du tchelf est appréciée
par les démons, ce qui prouve que la Reine Noire est bien plus Tara qu’elle ne
le pense, puisqu’elle l’utilise apparemment comme une insulte.
[21]
Le splouf est un oiseau argenté à crête rouge des forêts de Selenda, patrie
des elfes. Il doit son nom à ses œufs, délicieux au demeurant, mais si fragiles
qu’ils se brisent dès qu’on les effleure, souvent dans un grand « splouf ».
Comme l’oiseau ne peut se domestiquer, il est difficile d’obtenir ses oeufs, qui
sont donc très prisés. Robin vient de casser pour près d’un mut d’argent. Sa
mère va probablement beaucoup râler.
[22]
Buveuse de sang humain. Vampyr à éviter si l’on veut pouvoir continuer à
profiter de son petit déjeuner le matin...
[23]
Précaution indispensable vu la propension indéniable du célèbre
chercheur à faire exploser les choses.
[24]
Les deux satellites d’AutreMonde.
[25]
Astérix, bien sûr. L’histoire de la potion magique a beaucoup intéressé les
sortceliers d’AutreMonde... Ils soupçonnent Panoramix d’être un sortcelier non
déclaré.
[26]
Grands félins bipèdes d’AutreMonde, esclavagistes et exploitants du sel
magique de la Montagne Rouge. Paranoïaques, agressifs et dangereux, ils ont
posé un sort sur leur désert afin d’y empêcher toute magie. Exactement le
genre d’endroit qu’il vaut mieux éviter, sous peine de se retrouver bêtement
enchaîné dans une mine de sel à hurler : « Non mais quel est l’imbécile qui a
dit que passer des vacances chez les Salterens était une bonne idée ? »
P.-S. : Comme les Salterens sont malins, ils mettent des publicités un peu
partout sur les autres mondes, vantant « les meilleurs prix de séjour de tout
Autre- Monde, les délicieux soleils, les immenses plages de sable fin et les
autochtones amicaux » afin d’attirer d’innocents touristes. Comme quoi, il ne
faut pas toujours se fier aux superdiscounts et aux jolies photos de palmiers et
de mer de cristal. On ne voit pas les requins, les insectes suceurs de sang et les
esclavagistes planqués derrière lesdits palmiers.
[27]
Balavor perdit un pari (personne ne se souvient de la nature du pari) avec
Gélisor, le dieu de la confiserie, aux crocs cariés. Il dut se laisser pousser la
barbe. Qui, parce qu’il était un dieu et vivait donc longtemps, très longtemps,
devint longue, très longue. Au point que tenir dans la même pièce que Balavor
commence à devenir un vrai problème.
P.-S. : la femme de Balavor, après avoir vainement tenté de le faire se raser, le
quitta le jour où elle faillit mourir étranglée par la barbe pendant son sommeil.
Le fait, juste avant, d’y avoir mis le feu, ne réduisant malheureusement la
barbe que de quelques mètres, fut abondamment commenté dans Voici dieux, «
le Journal people des dieux ».
[28]
Célèbre dessert terrien, exporté sur AutreMonde, composé d’une poire
cuite ou au sirop, de glace vanille, de crème au chocolat chaude et de crème
Chantilly par dessus.
[29]
Curieux animal d’AutreMonde, ressemblant à un gros cochon violet au
groin aplati capable de se transformer en haut-parleur et possédant un énorme
goitre qui lui sert de caisse de résonance. À la saison des amours, en kaillos, le
graox pousse des hurlements assourdissants pour attirer les femelles, tellement
violents qu’ils rendent sourds tous ceux qui se trouvent autour de lui. Il est la
cause de la migration d’une grande partie des animaux d’AutreMonde pendant
cette période du mois. Le reste du temps, il est totalement muet, invisible et
discret. Les scientifiques pensent que les femelles se précipitent vers eux, non
pas attirées par leurs cris, mais pour les faire taire...
[30]
À part une demi-douzaine de jeunes mammouths, qui avaient trouvé
l’expérience épatante et qui, dans les mois qui suivirent, s’éclatèrent à charger
violemment les Amazones dès qu’elles apparaissaient afin de se faire catapulter
dans les airs. Inutile de dire qu’après le passage de Tara dans les plaines de
l’Atlantide, son prénom fut accompagné d’un certain nombre de jurons par les
Amazones, qui appréciaient peu d’être poursuivies par des mammouths en mal
d’expérience extrêmes.
[31]
Sur AutreMonde, les brillantes font office d’ampoules électriques, mais
aussi de chandelles.
[32]
Moineau simplifiait un peu. Chez les Edrakins, les gens étaient sacrifiés,
ils n’avaient donc pas le temps de souffrir, ou du moins seulement un très court
instant. Et, chez les Salterens, les esclavagistes prenaient soin de leurs
esclaves... parce qu’ils coûtaient cher à remplacer.
[33]
Bon, cela dit, la troll verte avait toutes les raisons du monde : c’était Kyla,
la fille du président des vampyrs, qui était aux commandes lors de son baptême
de l’air, et tout le monde avait été soulagé de la taille des sacs hygiéniques de
la fusée.
[34]
Juron d’ingénieur. Signifie qu’on est très en colère parce qu’il y a eu un
incident mécanique complexe à résoudre et qu’on n’a tout simplement pas les
bons outils pour. Les ingénieurs sont très concis dans leurs jurons...
[35]
Étonné parce que Mourmur avait des tas de gadgets
magiques dans ses poches et que les ingénieurs spaniviens,
n’utilisant que très peu de magie, voire pas du tout,
n’avaient pas l’habitude qu’un ordinateur les regarde en
disant : « Salut, ça va, mon pote ? » Deux d’entre eux
durent d’ailleurs être hospitalisés à la suite de l’incident,
parce qu’ils se mirent à faire des rêves où des ordinateurs
avec de grandes bouches les poursuivaient en riant...
[36]
Loi de l’emmerdement maximum, qui dit que si les choses peuvent tourner
mal, elles tourneront forcément mal, quel que soit le nombre de circuits en
double, triple, etc. Et si ce n’est pas maintenant, ce sera un jour.
[37]
Petit animal très curieux d’AutreMonde qui ne progresse que par bonds,
un peu comme les kangourous sur Terre, sauf que lui saute partout et sans
cesse. De fait, il rend la tâche assez difficile à ses prédateurs (ce qui est le but)
parce qu’il est impossible de savoir dans quelle direction il va bondir, quand et
surtout pourquoi. Sur AutreMonde, lorsque quelqu’un est très agité, on dit de
lui qu’il est « dérangé comme un hop-hop ».
P.-S. : À ne pas confondre avec la dance terrienne.
[38]
Le plancher des vaches, bien sûr, vieille expression normande.
[39]
Voir le tome II, Le Livre Interdit. Cal se fait piquer par une t'sil dorée. Et
meurt. Ce qui sur AutreMonde n’est pas toujours définitif heureusement.
[40]
Le tchaouf est l’animal le plus maladroit d’AutreMonde. Gris sombre,
hirsute, avec un étrange plumet jaune sur la tête, ressemblant à un mélange
d’éléphant et d’hippopotame, avec une très courte trompe en forme de
trompette rouge, le tchaouf passe son temps à s’emmêler ses six pattes et
tombe à peu près tous les trois mètres. De nombreux prédateurs ont ainsi été
écrasés alors qu’ils tentaient d'abattre un tchaouf...
[41]
À peu près l’équivalent de « saloperie de saloperie de saloperie », mais en
plus véhément, un Truchk étant une insulte pour désigner le plus infâme
individu, le plus sale, le plus puant, le plus minable, en référence au fameux
tyran Truchk qui dut utiliser l’un des souterrains mentionnés plus haut, et dont
l’hygiène déficiente et le mental de cafard avaient fini par révolter ses sujets.
[42]
Fleur qui, réduite en poudre, sert d’antalgique aux trolls, mais qui, pour
toutes les autres races, est un euphorisant parfaitement mortel. Ce qui
n’empêche pas des tas d’imbéciles d’essayer quand même. Parce que, sur
AutreMonde bien plus que partout ailleurs, comme dirait Imotep, la mort n’est
pas toujours une fin.
[43]
Ceci étant un livre familial, disons que les droufs sont un attribut
spécifiquement masculin. Et que Tranlkur est un dieu particulièrement
apprécié des déesses...
P.-S. : La Reine Noire jure en omoisien, pas en limbien.
[44]
En fait, Jar fit remarquer à de nombreuses reprises que, du fait des
imbécillités de sa grande soeur, ils passaient, Mara et lui, plus de temps à se
cacher et à essayer d’échapper à la mort qu’à apprendre leur métier
d’Héritiers. Mara, qui en général prenait la défense de Tara, ne dit rien cette
fois-ci parce qu’elle était furieuse que Cal soit hors de portée sur AutreMonde
alors qu’elle se cachait sur Terre, ce qui n’arrangeait pas du tout ses affaires de
coeur.
[45]
Oui, Robin connaît aussi ce juron.
[46]
Les nains chantent de très longs chants, notamment en célébrant les faits
les plus illustres de leurs ancêtres. Chaque nain connaît précisément la totalité
de sa lignée. Ce qui explique aussi pourquoi tant de familles naines sont
fâchées les unes avec les autres depuis des siècles, parce que les hauts faits
des uns sont souvent les défaites des autres... Sur Terre, on soupçonne
fortement les Corses d’avoir du sang nain dans les veines, vu la longueur de
leurs vendettas.