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PROJET 4 

: « QUAND LE MONSTRE SURGIT ... »


Ce projet porte sur la présentation de l’œuvre, la mise en regard et en espace.

Sommaire
Durée approximative du projet 4 : 6 heures
Mise en regard et en
ÉTAPE 1 espace
Entrer dans le projet Mise en scène
ÉTAPE 2
Présentation
Gentil monstre ou monstre méchant ?
Éclairage
ÉTAPE 3
Volume
Photographier le monstre
ÉTAPE 4 Photographie

Ombres et lumière Point de vue


ÉTAPE 5 Cadrage
De la présentation à la mise en scène
Plans
ÉTAPE 6

Finaliser le projet
ANNEXE 1 Exercice 1 de l’étape 1 : patron d’un cube
ANNEXE 2 Exercice 1 de l’étape 1 : patron d’un cylindre
ANNEXE 3 Exercice 1 de l’étape 1 : patron d’une pyramide à quatre côtés
ANNEXE 4 Exercice 1 de l’étape 1 : patron d’une pyramide à trois côtés

Ce qui sera à envoyer à la correction

1. Deux photographies sur une page de format A4 : le monstre gentil, le monstre méchant (réalisation finale,
étape 6).
2. La photographie de ton monstre qui permet de voir comment il est fabriqué (exercice intermédiaire, étape
3).
3. Le bilan de ton projet

Ce dont tu vas avoir besoin Boîte à outils


Plusieurs feuilles de papier machine blanche,
Photographier son travail en volume
ou de couleur, ruban adhésif, colle, crayon à papier,
crayons, feutres, règle ou équerre, petits objets
de récupération sans valeur (boutons, bouchons…),
lampe torche ou source de lumière itinérante.

Tu seras capable…
De fabriquer un monstre à partir de volumes différents. De prendre en compte l’effet sur le spectateur.
De choisir les techniques photographiques adaptées. De te repérer dans les étapes de ce projet
De t’interroger sur la mise en scène.

62 CNED – Collège 6   ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... »
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ÉTAPE 1
Entrer dans le projet

A. Quand le monstre surgit…


Qu’est-ce qu’un monstre ? Tu en as certainement une idée ! Un monstre est aussi bien un être effrayant que sympa-
thique, qui peut surgir dans ton quotidien grâce à des fictions (légendes, dessins animés, jeux vidéo etc.).
Imagine qu’un monstre apparaisse subitement devant toi. D’où sort ce monstre ? À quoi ressemble-t-il ?
Dans ce projet, tu vas fabriquer ce monstre et le mettre en scène pour le photographier afin de produire deux effets
différents : sur une photographie, il aura l’air plutôt gentil, sur l’autre, plutôt méchant.
D’abord, tu fabriqueras ton monstre en volume*. Il sera constitué au moins d’une tête, d’un corps avec des
membres.
Dans cette liste d’exemples, sélectionne les éléments que tu pourrais utiliser. À toi de rajouter aussi des idées per-
sonnelles ! Tu pourras changer d’avis au cours du projet et modifier ta créature…

La tête Le corps et ses membres

□ une énorme gueule avec des crocs □ huit pattes comme les araignées
□ des défenses de sanglier □ des tentacules
□ des oreilles de Mickey □ des pics de hérisson
□ des dents de requin □ des écailles de poisson
□ une langue de serpent □ une carapace
□ une trompe d’éléphant □ des ailes
□ un œil □ un corps de serpent
□ plusieurs yeux □ un corps de sirène
□ des cornes □ des nageoires
□ des antennes □ une crête de dinosaure
□ des pattes de poulet □ des pinces comme les crabes

Rajoute tes idées personnelles en écrivant ou dessinant :


……………………………………………………........…....................................
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…………........…..........................................……………………………………
………………........…..........................................………………………………
……………………........….....................................................................
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......................................................................................................
..........….........................................................................................

Quels matériaux vas-tu utiliser pour fabriquer ton monstre ?


Tu devras utiliser des feuilles de papier blanc ou de couleur. Tu peux également utiliser de petits objets de récupéra-
tion.
Dans cette liste sélectionne les éléments que tu pourrais utiliser. À toi de rajouter aussi des idées personnelles !

□ des boutons □ des baguettes de bois


□ des petites perles □ des petites branches
□ des morceaux de tissu □ du papier crépon
□ des capsules □ du coton
□ des bouchons en plastique □ du papier de soie
□ des élastiques □ des feuilles de plastique transparent
□ un rouleau de papier toilette

CNED – Collège 6e  ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 1  63
Rajoute tes idées personnelles en écrivant ou dessinant :
……………………………………………………........…....................................
..........................................................…………………………………………
…………........…..........................................……………………………………
………………........…..........................................………………………………
……………………........….....................................................................
.............................................…......................................................
......................................................................................................
..........….........................................................................................

B.  Créer des volumes.

Avant de fabriquer le monstre, nous allons voir ensemble quelques manières de créer des volumes simples.
Tu garderas les volumes que tu vas créer dans cette partie. Ils pourront peut-être te servir plus tard.

45 minutes
Exercice 1 : réaliser des volumes simples à partir d’un patron

Pour cet exercice, tu vas fabriquer un volume à partir d’un patron* découpé et plié. Un patron est une
figure plane, qui, par découpage, pliage et collage, permet d’obtenir un volume.
Utilise les patrons fournis en annexe. Choisis-en au moins un qui te semble utile pour la suite et découpe-le. Tu
peux le coller sur une feuille de dessin pour qu’il soit plus solide. Tu auras également besoin d’un crayon à papier,
de colle et d’une règle.

Le cube : pour fabriquer un cube, découpe soigneusement


le patron que tu trouveras en annexe 1. Tu dois plier ensuite
les côtés et coller les languettes grisées.

Le cylindre : pour fabriquer un cylindre, découpe soigneu-


sement un rectangle de papier et roule-le. Tu trouveras le
patron en annexe 2 à la fin de ce projet.

La pyramide : pour fabriquer une pyramide en volume,


découpe soigneusement un des deux patrons en annexe 3
et 4 à la fin du fascicule et assemble les côtés avec de la
colle. Tu as le choix entre un patron pour réaliser une pyra-
mide à trois côtés et un autre pour réaliser une pyramide à
quatre côtés.

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e
20 minutes
Exercice 2 : faire tenir debout une réalisation en papier

Expérimente les différentes techniques pour faire tenir un volume à partir de formes dessinées et
découpées. Pour cet exercice il te faut une feuille, un crayon à papier et des ciseaux. Voici quelques
idées :

Faire des entailles pour réa-


liser un support.

Quand tu découpes une


forme dans le papier, tu peux
découper une petite entaille
(photo 1). Tu rabats ensuite
les deux parties, l’une vers
l’avant de la forme et l’autre
vers l’arrière (photo 2). La
forme découpée pourra alors
tenir debout !
— Photo 2 : la forme pliée
— Photo 1 : la forme découpée
Tu peux créer un étai. Un
étai est un élément qui est
rajouté à la forme principale
pour la consolider. La bande
de papier est pliée deux fois,
une fois en haut et une fois
en bas (photo 1). Le pliage du
haut est fait pour être collé
sur la forme principale. Le
pliage du bas doit reposer sur
le support (photo 2). Tu peux
mettre un morceau de papier
plus épais et plus solide pour — Photo 1 : les formes découpées.
que le volume repose dessus. L’étai est la bande de papier qui — Photo 2 : le volume assemblé
est pliée deux fois.

Tu peux également faire des


entailles pour réaliser un
socle en croix.
Tu découpes des entailles
sur le bas de la forme et sur
le haut du socle triangulaire
(photo 1). Ensuite tu insères
les deux entailles (photo
2). La forme tiendra debout
grâce au socle (photo 3).
— Photo 1 : les formes — Photo 2 : il faut
découpées insérer les deux entailles
ensemble. — Photo 3 : la forme est en volume.
15 minutes
Exercice 3 : réaliser des volumes non géométriques

Maintenant nous allons essayer d’expérimenter différentes manières de créer des volumes souples,
flexibles. Tous les volumes ne sont pas de formes géométriques mais peuvent avoir des formes
arrondies, courbes et souples. Avec une demi-feuille blanche, fais des essais et laisse aller ton inspiration.

CNED – Collège 6e  ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 1  65
Les spirales. Tu peux découper ta feuille en rond de L’accordéon. Tu peux créer un
manière à créer des spirales. accordéon en découpant deux
bandes de papier de même lar-
geur. Tu les positionnes ensuite
en angle droit et tu replies une
bande sur l’autre. Tu refais le
même geste avec l’autre bande
de papier.

20 minutes
Exercice 4 : réaliser des volumes non géométriques

Tu vas maintenant travailler la texture d’une surface* (C’est-à-dire l’aspect tactile d’une surface).
Chaque volume est composé de surfaces lisses, rugueuses, froissées…
Voici quelques exemples à reproduire. Tu peux en inventer au moins un !
Le froissement Les trous, les déchirements, Les dentelles : avec des
les perçages ciseaux, tu peux couper des
feuilles de papier pliées.

Je m’interroge

Vais-je utiliser des formes découpées et maintenues par un étai ou un socle ? Si oui, lesquelles ?
□ pliage du socle □ étai □ socle en croix □ autre :……………………………………………………………...................................
Vais-je utiliser des formes souples ? Si oui, lesquelles ?
□ spirale □ accordéon □ autre :…………………………………………………………………………………………….................................
Vais-je utiliser des effets de textures ? Si oui, lesquels ?
□ froissement □ perçage □ déchirement □ dentelle □ éventail □ autre :……………………….....................……………
Vais-je utiliser d’autres volumes, issus de matériaux de récupération : bouchon, capsule… ?
……………………………………………….......................................................................................................................................
…......................................................................................................................................................................................
…...............................................................................................................................................................................…....
........................................................................................................................................................................................

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Pour aller plus loin, si tu le souhaites, tu peux utiliser l’origami. C’est une technique traditionnelle japonaise très
ancienne.
Voici quelques exemples, mais tu peux aussi chercher des modèles d’origami sur Internet. Tu peux également en
créer toi-même !

ÉTAPE 2
Gentil monstre ou monstre méchant ?

A.  Les monstres dans l’art et à travers les âges.

Depuis toujours, des animaux fabuleux peuplent l’art : le dragon, le phénix, le griffon, le basilic, la licorne, le sphinx,
l’hydre, le centaure, la chimère, le capricorne, la sirène…
Au Moyen-Âge par exemple, on trouve leur représentation sur les enluminures* de manuscrits, les tapisseries et
les gargouilles* des églises.

Cette image est une enluminure*. Une


enluminure est un dessin qui illustre le texte
d’un manuscrit.

La licorne boit dans la rivière. On prête à


sa corne la propriété de purifier l’eau. C'est
un monstre doux et amical qui symbolise la
pureté.

— in Secrets d’histoire naturelle, Centre ouest de la


France, vers 1480-1485 © Bibliothèque Nationale de
France.

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Les gargouilles sont des sculptures en
pierre liées à l’architecture, qui servent
à évacuer l’eau. Souvent en forme de
monstres, elles ornent l’édifice et le pro-
tègent.

— Photographie d’une gargouille* du palais de


Justice de Rouen (XVe-XVIe s.)

Cette statue représente une chimère. La


chimère est un monstre de la mythologie
grecque, constitué de différentes parties de
plusieurs animaux (lion, serpent, chèvre,
dragon).
Les monstres ont souvent des formes
hybrides* (c’est-à-dire qu’ils sont formés de
plusieurs parties d’animaux différents)

— Chimère d’Arezzo (bronze antique), datant du


Ve siècle av. J.-C.

Cette photographie représente un sphinx. Ce monstre est constitué d’un


buste de femme. Son corps est celui d’un lion. Sur son dos, il a des ailes.
Ce sphinx était initialement peint, et il conserve d’abondantes traces de
pigments rouge, noir et bleu.

— Sphinx en marbre, Grèce, 530 av. J.-C. (âge de bronze), 142 cm.

B.  Des monstres dans leur environnement


L’apparition d’un monstre est toujours un événement surprenant. Observe dans les images suivantes la relation
entre les monstres et leur environnement.

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Habituellement, dans les récits des navi-
gateurs, les sirènes sont des êtres moitié
femme et moitié poisson qui attiraient les
marins. Mais dans le conte de La Petite
Sirène, H. C. Andersen raconte l’histoire
d’une sirène qui échange sa queue de pois-
son contre une paire de jambes par amour.
Depuis 1913 elle accueille les voyageurs au
port de Copenhague. Placée sur son rocher,
elle représente un lien entre l’univers marin
et la terre ferme.

— Edvard Eriksen, La Petite Sirène, 1913


L’enfer est un lieu peuplé de créatures inquiétantes. Gustave Doré a
représenté la descente aux enfers de l’écrivain Dante sur le dos du monstre
Géryon. L’enfer prend la forme d’un espace profond et oppressant. Les deux
personnages et le monstre évoluent dans un univers dangereux entouré de
pics menaçants. L’artiste a mis en lumière cette scène en créant un contraste
entre les figures en mouvement et l’environnement.
— Gustave Doré, illustration de la Divine
Comédie de Dante (XIVe siècle) : Dante et Virgile
sur le dos de Géryon, gravure, 1861

Pégase est un cheval ailé. Il permet à un héros grec, Belléro-


phon, de vaincre la chimère et de s’enfuir. Odilon Redon a repré-
senté cette scène aérienne en peinture en fondant le paysage
dans de larges touches colorées évoquant les nuages. La couleur
accentue la vivacité du jaillissement de l’animal.

— Odilon Redon, Pégase et l’Hydre, vers 1907


Méduse est une créature mythologique dont les yeux ont le pouvoir de
pétrifier tout mortel qui croise son regard. La sculpture est, dans cette
photographie, mise en valeur par un éclairage rasant qui fait ressortir sa
chevelure constituée de ser-
pents. La blancheur du marbre
se détache du fond obscur — Le Bernin, Tête de Méduse, vers 1640
accentuant à la fois l’effet surprenant et dramatique de cette figure.

Cerbère est le gardien des Enfers, c’est un chien géant à trois têtes : une
connaissait le passé, une autre le présent et une autre l’avenir. Le Cerbère
possède aussi une queue de serpent. Photographié sur un fond blanc, avec un
éclairage neutre, on peut facilement voir les détails de ses différentes parties.
— Cerbère à trois têtes, sculpture en bronze du 17 e
siècle

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Quel monstre préfères-tu ?
□ la licorne □ la gargouille □ la chimère □ le Sphinx □ la sirène □ Méduse □ Pégase
□ le Cerbère □ autre monstre (y compris dans les dessins animés, mangas, bandes dessinées…) : …………………………
…………………………...................................................................................................................................
Pourquoi préfères-tu ce monstre ?…………………………………………………….................................................................................

55 minutes
Exercice : je crée mon monstre

Avec tout ce que tu as testé et observé précédemment, crée ton monstre en volume*.
Tu peux utiliser les volumes et textures que tu as créés au début de ce projet.
Tu auras besoin, en plus, de feuilles de papier (blanches ou de couleur), de petits éléments de récupération (bou-
chons, capsules, boutons, perles…), d’un crayon à papier, d’une règle, de colle et de ciseaux.
Ton monstre devra mesurer entre 15 et 25 cm ; il devra être assez solide pour pouvoir être déplacé sans être abîmé.

ÉTAPE 3
Photographier le monstre
Tu as fabriqué ton monstre. Tu vas devoir maintenant le photographier. Avant cela, voici quelques explications qui te
permettront de réaliser les meilleures photos possibles !

A.  Le point de vue.

Pour prendre une photographie il faut savoir positionner l’objet à prendre en photo et se positionner soi-même.
Le point de vue* est l’endroit d’où l’on voit l’objet à photographier. Il prend en compte la hauteur et la direction du
regard.
Observe les différentes manières de prendre en photographie une plante en pot dans l’illustration ci-dessous :
• Le point de vue est qualifié de frontal (2) lorsqu’on se trouve au même niveau que l’objet regardé. On utilise
généralement ce point de vue pour photographier un élément de manière objective*.
• Le point de vue est en plongée (1) lorsque l’objet à photographier est plus bas que le niveau des yeux. On utilise
généralement ce point de vue pour rendre l’élément photographié plus petit ou pour accentuer son infériorité.
• Le point de vue est en contre-plongée (3) lorsque l’objet à photographier est placé plus haut que le niveau des
yeux. On utilise généralement ce point de vue pour rendre l’élément photographié plus grand ou plus impres-
sionnant ou pour accentuer sa supériorité.

70 CNED – Collège 6   ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 3
e
B.  Cadrage, plans et mise au point

1. Choisir le cadrage*.
Le mot cadrage désigne l’action de cadrer. C’est choisir ce qui sera montré ou non sur l’image. Ce qui est visible est
« dans le cadre » ou « dans le champ ». Ce qui n’est pas visible est « hors cadre » ou « hors champ » . En photogra-
phie, le cadrage permet de sélectionner ce qui intéresse le photographe. Dans le cas d'un dessin ou d'une peinture,
le cadrage est une manière d'organiser la composition de l'image.

 Ce qui est dans le cadre (dans le rectangle


coloré) : ce que l’on voit sur l’image photogra-
phique. C’est le champ. Ce qui est hors du cadre
(hors du rectangle coloré) : ce que l’on ne voit pas
sur l’image photographique. C’est le hors-champ.

Le cadrage du dessin de
cette fleur est au format
paysage : le rectangle
coloré est plus large que
haut.

Il existe une autre pos-


sibilité de cadrage : le
format portrait, plus haut
que large, comme sur cette
photo de plante.
2. Choisir les plans*.
En cadrant un objet, on peut lui donner plus ou moins d'importance. Si on souhaite qu'il soit très visible on réalise
un gros plan (Image 3). Dans ce cas, l'objet occupe la majeure partie de l'image. Si on veut montrer un maximum de
détails, on peut cadrer l'objet d'encore plus près en réalisant un très gros plan. Dans ce cas, on ne voit plus l'objet
en entier (Image 4). Plus on veut donner d'importance à l'environnement, plus on élargit le cadrage. Dans le plan
général (Image 1), l'objet n'est plus la figure principale.

— Image 1 : le plan général — Image 2 : le plan moyen sert — Image 3 : Le gros plan sert — Image 4 : Le très gros plan
sert à montrer le décor sans se à montrer la fleur en entier et son à isoler la fleur, à se concentrer sert à montrer les sentiments et
concentrer sur un élément en lien avec son environnement. sur ses actions et sa position. les émotions des personnages.
particulier. La fleur est minuscule Ici, la fleur prend tout l’espace et
sur la photo. semble immense.

3. Faire attention à la netteté.


Dans le cas d'une photographie, pour mettre en valeur ton objet, c’est-à-dire ton monstre, il faut régler ton appareil
pour définir la netteté de l’image. Cette opération s’appelle la mise au point.
D’autre part, pour que le sujet ne soit pas flou, il vaut mieux éviter de zoomer. Il est préférable de s’approcher. Il
faut, autant que possible, éviter de bouger durant la prise de vue.

Exercice : je photographie le monstre 10 minutes


Avant de passer à l’étape 4, prends en photo ton monstre en gros plan sur un fond uni, pour
bien montrer comment il est réalisé.

Ce travail devra être envoyé à la correction avec les photographies de la réalisation finale (soit en
version numérique si tu envoies ton devoir en ligne, soit sur une impression -un quart de format A4- si
tu l’envoies par la poste).

CNED – Collège 6e  ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 3  71
ÉTAPE 4
Ombres et lumière

Sur l’une de tes photos, ton monstre aura l’air plutôt gentil, sur l’autre, il aura l’air plutôt méchant. Pourtant, ce
sera le même monstre. Comment peut-il apparaître différemment sur tes photos sans que tu le modifies ?
Tu viens déjà de voir l’effet produit par le changement de point de vue sur la représentation d’un objet photographié.
Maintenant, tu vas voir de quelle manière l’ombre et la lumière peuvent t’aider à modifier l’image du monstre.

A.  Le rôle expressif de l’ombre

L'ombre contribue à la mise en scène* du monstre. Elle est déterminée par l'éclairage.

5 minutes
Exercice 1
Dessine l’ombre portée* de l’objet et l’ombre propre* sur le schéma ci-dessous, comme tu
l’as déjà vu dans le projet 1.

15 minutes
Exercice 2
Place-toi dans l'obscurité. Avec la lumière d'un téléphone ou d'une lampe de poche, fais varier
l'éclairage d'une tasse ou d'un autre objet. Note ce que tu observes selon que la lumière est
proche ou éloignée de l’objet :

La lumière est proche de l’objet : l’objet paraît……………………………………………………………………………………….......…………………


La lumière est éloignée de l’objet : l’objet paraît………………………………………………………………………………………….......……………

J’APPROFONDIS

Christian Boltanski,
dans son théâtre
d’ombres ci-contre,
propose un spectacle
d’ombres portées.
L’ombre des silhouettes
est projetée sur les
murs et le plafond. Le
spectateur entre alors
tout entier dans cette
installation*.

— Christian Boltanski, Le théâtre d’ombres, (1984-1997) © ADAGP

72 CNED – Collège 6   ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 4
e
B. L’éclairage

Pour éclairer ton monstre tu pourras utiliser soit la lumière artificielle* soit la lumière naturelle*.
La lumière artificielle est créée grâce à l’électricité (lampadaire, lampe, phares etc.) alors que la lumière naturelle
est produite par le soleil.
James Turrell est un artiste contemporain qui utilise la lumière, qu’elle soit naturelle ou artificielle, comme dans
l’œuvre suivante :

Plafond

Bassin

1 2 3 4
— James Turell, Skypaces / Unseen blue, 2002 © 2021 James Turrell,
Les quatre photographies représentent le même lieu avec le même point de vue. Cependant tu vois que les espaces
ne semblent pas tout à fait les mêmes.
Ces installations permettent de comprendre que la lumière peut être utilisée pour modifier notre vision de l’espace,
des distances et des volumes.

Photo 1 Photo 2 Photo 3 Photo 4


Quelle photo est prise avec une lumière naturelle ? □ □ □ □
Quelles photos sont prises avec une lumière colorée ? □ □ □ □
Quelle photo te semble rassurante ? □ □ □ □
Quelle photo te semble inquiétante ? □ □ □ □

15 minutes
Exercice 3
Prends deux photos de ton monstre :

— une photo avec flash dans un endroit sombre ;


— une photo sans flash, avec un fond uni dans un endroit éclairé (lumière naturelle ou artificielle).
Identifie toutes les différences qu’il y a entre les deux photographies. Observe par exemple quelle photographie est
la plus détaillée.

Pour récapituler :

On voit mieux les détails de ton monstre (les petits pliages, les trous, etc.) avec :
□ flash □ sans flash □ lumière naturelle □ lumière artificielle □ l’ombre □ autre :…………………………..

Pour avoir des ombres marquées, il vaut mieux prendre en photo :


□ le matin □ le midi □ le soir

Pour avoir un éclairage sans ombre, il vaut mieux prendre en photo :


□ le matin □ le midi □ le soir

Quelles ombres souhaites-tu réaliser ? :


□ ombres portées □ ombres propres □ les deux

Quel type de plan te semble-t-il préférable de réaliser ?


□ gros plan □ plan moyen □ plan général

CNED – Collège 6e  ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 4  73
Je fais le bilan

Ombres et lumière

La taille et la netteté des ombres changent


selon la position du soleil, qui varie selon les
heures et le moment de la journée.
Le matin et le soir, le soleil est bas sur
l’horizon : il projette des ombres longues et
douces.
À midi, la lumière est plus verticale. Les
ombres sont projetées vers le bas.

Si la luminosité n’est pas très intense :


utilise le mode nuit (sur ton téléphone ou
ton appareil photo) ou essaye de prendre
la photo à un autre moment de la journée ! Une ombre contrastée donne un aspect plus dramatique que des
ombres douces. Plus la source de lumière est grande, plus les ombres sont douces.

ÉTAPE 5
De la présentation à la mise en scène

Cette étape comporte des exercices interactifs qui te permettront de vérifier ta compréhension des notions
abordées. Pense à te connecter tout de suite à ton espace inscrit !

À cette étape, tu vas réfléchir aux manières dont tu pourrais faire apparaître ton monstre : comment le présenter,
dans quel espace, avec quelle mise en scène ?

A.  La présentation

Pour mettre en scène ton monstre dans tes photographies, tu peux recourir à différents dispositifs de présentation.
La présentation, c’est la manière dont une œuvre est donnée à voir aux spectateurs, comme dans un musée par
exemple.

Le cadre

Si ton monstre était un dessin, une peinture… une œuvre en deux dimensions, elle pourrait être présentée dans un
cadre. Le cadre met en valeur l’œuvre. Il impose une limite au regard du spectateur et isole de son environnement
pour en faire quelque chose de remarquable. Mais les artistes peuvent aussi, comme Claude Viallat, accrocher
directement leur œuvre sur le mur sans cadre ni châssis*.

— Salle du musée des Beaux-Arts de Rouen — Claude VIALLAT, Bâche kaki 1981, peinture sur toile de tente ©
ADAGP

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e
Le socle

Ton monstre est en volume. Alors comment le mettre en valeur ?


Le socle est un volume qui élève l’œuvre loin du sol et la rend majestueuse. Il permet aussi, comme c’est le cas
pour le David de Michel-Ange, de stabiliser une statue. Le socle peut être intégré à la sculpture, comme dans La
Danaïde d’Auguste Rodin.

— Michel-Ange, David, 1501-1504, h : 4,34 m. — Auguste RODIN (1840 -1917), La Danaïde, 1889,Marbre.
La suspension
Enfin, observe l’œuvre réalisée en fil de fer d’Alexandre Calder. C’est une sculpture en mouvement, qu’on appelle un
mobile.
Le mouvement est permis par la suspension de cette oeuvre au plafond : elle se déplace en fonction des courants
d’air et de la façon dont les pièces qui la constituent ont été articulées.

— Alexander Calder, Mobile à la croix de Lorraine dit « France forever », 1942, Paris, musée de l’Armée © Calder Foundation New York / ADAGP

CNED – Collège 6e  ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 5  75
B.  La mise en espace
Pour imaginer l’apparition du monstre, commence par te demander dans quel(s) endroit(s) tu souhaites le mettre en
espace.
Voici une liste d’idées : coche ce qui te plaît le plus.
□ installation à l’extérieur (jardin, parc, rue…) : le monstre sort…
□ d’un tas de feuilles d’arbre □ du caniveau □ de derrière une branche d’arbre
□ d’un trou dans un chemin □ d’une flaque d’eau □ d’un arbre la tête en bas
□ d’entre des pierres □ d’un mur □ d’une haie
□ d’une brouette □ du tuyau d’arrosage □ de la boîte aux lettres

□ installation à l’intérieur (salon, cuisine, garage, cabanon…) : le monstre sort…


□ d’une cloison □ de sous un fauteuil □ de derrière des livres
□ du siphon de l’évier □ d’un tas de vêtement □ de sous le lit
□ de derrière une sculpture □ du cadre d’un tableau □ d’un miroir
□ d’entre des coussins □ du cartable □ de sous le tapis
□ de la corbeille à papiers □ du plafond la tête en bas

À toi de rajouter aussi des idées personnelles !


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C.  La mise en scène


Maintenant que tu as choisi le ou les endroit(s) où ton monstre va apparaître, réfléchis à la manière dont tu vas le
mettre en scène dans chacune de tes photographies.
Il faudra que tu fasses en sorte que le monstre que tu as fabriqué donne l’impression d’apparaître subitement.
Voici quelques idées de mise en scène. Le monstre peut :

□ apparaître entièrement □ sortir la tête et les bras


□ apparaître en partie □ émerger en partie (comme un crocodile sous l’eau)
□ se dévoiler doucement □ apparaître comme le monstre du Loch Ness
□ sortir brutalement □…………………………………………………….............................................................................
□…………………………………………………….............................................................................

Pour t’aider dans ta réflexion, voici un


travail dans lequel la mise scène joue un
grand rôle. Il s’agit d’une photographie
de Joachim Mogarra. Cet artiste choisit
avec soin le lieu de ses mises en scène.
Il utilise comme matériaux des objets du
quotidien assez pauvres (coques de noix,
allumettes, vaisselle, jouets, etc.) aux-
quels il donne une autre dimension.
Dans cette œuvre, Sur le fleuve, la mise
au point est faite sur l’objet et le fond est
laissé volontairement flou, sans élément
permettant de savoir quelle est sa taille
réelle. Cette photographie a pu être prise
dans une bassine, cependant elle évoque
un fleuve comme le suggère le titre. On a
également l’impression que la sculpture
faite en morceaux de sucre pourrait être
un temple majestueux. Cette impression
est renforcée par la présence du reflet qui — Joachim Mogarra Sur le fleuve, série des « Paysages romantiques »,
efface la matérialité des « briques » de sucre. 2004. Photo noir et blanc. 100 x 150 cm © 2004, Joachim Mogarra

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e
Garde bien à l’idée que tes photographies, à l’étape finale, devront témoigner de deux intentions différentes pour
aboutir aux effets recherchés : une photographie où ton monstre a l’air plutôt gentil, une autre où il a l’air plutôt
méchant. Utilise ce que tu as vu dans toute cette étape pour bien élaborer tes mises en scène.

Exercice 1 5 minutes
Réalise un croquis* de la mise en scène que tu voudrais réaliser pour le monstre qui a l’air gentil.

Exercice 2 5 minutes
Réalise un croquis* de la mise en scène que tu voudrais réaliser pour le monstre qui a l’air
méchant.

CNED – Collège 6e  ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 5  77
ÉTAPE 6
Finaliser le projet

Lors des étapes précédentes, tu as réalisé le monstre à partir de volumes géométriques, de formes découpées et/
ou de volumes souples (exercice de la fin de l’étape 2). Puis tu l’as photographié pour montrer comment tu l’avais
fabriqué (travail intermédiaire, fin de l’étape 3). Tu as ensuite choisi un lieu et un dispositif de présentation pour
valoriser ton monstre.
Maintenant il va falloir que tu mettes en scène ton monstre de deux façons différentes et que tu prennes deux photo-
graphies. Avant de finaliser ton projet, tu peux encore modifier ton monstre si tu le souhaites.

Il s'agit du même monstre et tu ne dois pas le modifier entre les deux prises de vue.

A.  Visualiser son idée


Le choix du cadrage, de la lumière et du point de vue permettra de faire croire que ton monstre de papier est plutôt
méchant sur l’une des photos, et plutôt gentil au contraire sur l’autre.
Ces deux caractères de ton monstre de papier doivent se voir tout de suite. Il faut bien sûr prendre en compte l’envi-
ronnement du monstre, qui doit participer de son expression. Le choix du lieu peut être utile pour donner un aspect
plutôt gentil ou plutôt méchant.
PHOTO 1 : Prends une photographie de ton monstre gentil.
PHOTO 2 : Prends en photo ton monstre méchant.
Avant de prendre tes photos, réfléchis aux deux manières dont tu vas mettre en scène ton monstre.

B.  Faire des essais et réaliser le travail


Regarde les étapes précédentes et liste les techniques qui peuvent rendre ton monstre gentil (par exemple choisir
une lumière naturelle, une vue en plongée, etc.) ou méchant (plusieurs sources lumineuses, une vue en contre-
plongée, etc.).
Dispose ton monstre dans le lieu choisi. Puis positionne-toi pour déterminer le bon point de vue et le cadrage adé-
quat. Prends plusieurs photos afin de pouvoir choisir la meilleure.
Si tu es en difficulté pour comprendre comment placer le monstre et comment te placer pour prendre la
photo, va voir la boîte à outils « Photographier son travail en volume ».

C.  Approfondir le travail


Après avoir réalisé les deux photographies, montre-les à tes proches pour voir s’ils perçoivent ce que tu as voulu
exprimer.
À cette étape, si tu en as la possibilité, tu peux faire des retouches avec un logiciel (comme GIMP, Photoshop, Photo-
Filtre, Paint.net, etc.) : changer les couleurs, améliorer la luminosité et les contrastes, recadrer notamment.

D. Vérifier
Vérifie que ton projet prenne bien en compte tous les éléments que tu retrouves dans la grille d’évaluation qui suit.

Présente ton travail en numérotant chacune de tes photos : n°1 pour le monstre gentil et n°2 pour le
monstre méchant. Si possible, présente les deux photos sur la même page A4 (1 demi-page pour chacune).
Sans cela, le correcteur risque de ne pas identifier chacun des deux monstres !

Complète le bilan qui suit cette grille d’évaluation et envoie-le avec ton travail soit en ligne, soit par la poste (dans
ce cas découpe-le et colle-le sur la première page de ta copie du CNED).

78 CNED – Collège 6   ARTS PLASTIQUES – PROJET 4 : « Quand le monstre surgit ... » – Étape 6
e
Rappel : ce qui est à envoyer à la correction

1. Deux photographies : le monstre gentil , le monstre méchant (réalisation finale, étape 6)


2. La photographie de ton monstre en gros plan (exercice intermédiaire, étape 3)
3. Le bilan de ton projet

Grille d’évaluation du projet


Barème
Tu es capable…. Tu seras évalué(e) sur les points suivants :
20 points
1. De fabriquer un monstre à Ton monstre est en volume. Il est constitué de formes variées
/5 points
partir de volumes différents. et au moins d’une tête et d’un corps avec des membres.
2. De choisir les techniques Tes deux photos présentent des points de vue et cadrages
/4 points
photographiques adaptées. différents.
3. De t’interroger sur la mise Les mises en scène témoignent d’une réflexion sur la
/6 points
en scène. lumière, l’ombre et l’environnement.
4. De prendre en compte l’effet Tes deux photos présentent le même monstre sous deux
/3 points
sur le spectateur. aspects très différents.
5. De te repérer dans les étapes L’exercice intermédiaire (photo de l’étape 3) et le bilan ci-des-
/2 points
de ce projet sous sont présents.

Pour envoyer tes copies à la correction, reporte-toi au document « Modèles de copies et consignes » que tu
trouveras dans ton espace inscrit, dans les « Informations et tutoriels », rubrique « Les indispensables ».

Tu trouveras au même endroit, la vidéo « Photographier son travail à plat ».

Bravo, tu as terminé le projet n°4 ! Rends-toi sur ton espace inscrit pour voir les travaux de tes camarades et
exposer le tien !

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Mon bilan du projet 4

a. Ce que j’ai préféré dans ce projet : ……………………………………………………………………………………………………………....……………


b. Ce qui a été difficile à faire : ………………………………………………………………………………………………………………………….....……….
c. Les titres que je pourrais donner à chacune de mes deux photos :

n°1 (Monstre gentil) : …………………………………………………………………………………………………………………………....…….......……………

n°2 (Monstre méchant) : ……………………………………………………………………………………………………………………....………….....…………

d. Ce qui me semble utile pour expliquer mon travail et faciliter sa correction :……………………………………………..……………


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....……………………

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