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ans,
Maud Velter, diplômée notaire, est aujourd’hui une spécia -
liste reconnue de la location meublée et saisonnière. Elle anime
régulièrement des formations à destination des professionnels
de l’immobilier et participe à des conférences et débats sur ce
thème. En parallèle, elle partage son expertise et son analyse du
marché sur son blog www.maudvelter.com.
maud.velter@maxima.fr
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Introduction.................................................... 9
>> Location meublée à titre de résidence principale,
location meublée temporaire et location saisonnière...... 10
>> Les bonnes raisons de louer meublé........................... 11
Partie I
Sommaire <5>
Partie II
Partie III
La fiscalité du meublé
11 – La taxation des revenus générés
par la location meublée.............................. 133
>> Principe d’imposition dans la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux..................................... 133
>> Les exonérations d’impôts...................................... 134
>> La déclaration de début d’activité............................ 137
>> Le régime de la micro entreprise (ou régime micro-bic).... 138
>> Le régime réel d’imposition des bénéfices industriels
et commerciaux.................................................. 143
>> Changement de régime.......................................... 158
>> Personnes fiscalement domiciliées hors de France.......... 160
Sommaire <7>
12 – Les impôts directs locaux............................ 161
>> La cotisation foncière des entreprises (CFE)................. 161
>> La taxe d’habitation............................................. 163
>> La taxe foncière.................................................. 166
>> La taxe de séjour................................................. 167
>> La taxe sur la valeur ajoutée................................... 169
>> Prélèvements sociaux et le RSI................................. 171
>> La taxe sur les micro logements............................... 172
Partie IV
Annexes
Textes........................................................................ 193
Contrat de location meublée – résidence principale................. 201
Cautionnement pour un bail résidence principale.................... 235
Contrat de location meublée – Logement ne constituant pas
la résidence principale du locataire.................................... 237
Cautionnement solidaire pour un bail soumis au code civil......... 242
Contrat de location meublée saisonnière.............................. 243
Modèles de courriers....................................................... 247
État des lieux............................................................... 252
Inventaire.................................................................... 254
État descriptif et conditions de location............................... 256
Déclaration de début d’activité (LMNP)................................ 260
Adresses utiles.............................................................. 263
Index......................................................................... 265
1. Source Insee.
9
>> Location meublée à titre de résidence
principale, location meublée temporaire
et location saisonnière
1. Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 modifiée par la Loi pour l’accès au loge-
ment et un urbanisme rénové dite Loi ALUR du 24 mars 2014.
2. Article 25-4 Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989.
10
>> Les bonnes raisons de louer meublé
13
14
Partie I
15
16
Chapitre 1
Le choix d’un bien
adapté à la location meublée
>> L’environnement
1. Article 1717 CCiv.
2. Décret n° 2016-1790 du 19 décembre 2016 relatif aux régimes de décla-
ration et d’autorisation préalable de mise en location.
27
Deux arrêtés du 27 mars 2017 établissent les formulaires Cerfa
à remplir et à renvoyer à la commune concernée lors de la mise
en location et relocation d’un logement d’habitation (hors pour-
suite d’un bail existant, donc à chaque nouveau locataire). Des
notices explicatives sont fournies pour chaque formulaire.
29
Ensuite, l’organisme qui a effectué la visite de classement dis-
pose d’un délai d’un mois pour vous remettre le certificat de
visite, qui comprend :
a) Un rapport de contrôle attestant la conformité au tableau de
classement dans la catégorie demandée ;
b) La grille de contrôle ;
c) Une proposition de décision de classement pour la catégorie
indiquée dans le rapport de contrôle.
À compter de la réception de ce certificat de visite, vous dis-
posez d’un délai de quinze jours pour refuser la proposition
de classement. À l’expiration de ce délai et en l’absence de
refus, le classement est acquis et prononcé pour une durée de
cinq ans1 .
Vous pouvez signaler le classement de votre meublé par l’affi-
chage d’un panonceau selon un modèle établi par Atout France
qui est l’agence de développement touristique de la France,
née de la Loi de développement et de modernisation des ser-
vices touristiques2.
Par ailleurs, vous devez afficher de manière visible à l’intérieur
du meublé la décision de classement3.
31
Nombre Caractéristiques
Exemples d’exigences
d’étoiles du logement
5* Confort exceptionnel, doté –– télévision écran plat avec
d’aménagements d’excel- accès à des chaînes inter-
lente qualité et offrant une nationales ou thématiques
multitude de services ou –– chaîne hi-fi
d’équipements de confort –– climatisation ou système
haut de gamme de rafraîchissement d’air
–– accueil personnalisé sur
place
39
Chapitre 2
Mobilier et équipement :
ce qu’il faut savoir
45
• Un appartement harmonieux
Un mobilier homogène
L’homogénéité du mobilier est importante. Un futur locataire
sera plus enclin à louer un logement dans lequel le mobilier est
assorti, plutôt que dépareillé et sans style. L’offre étant de plus
en plus importante, même la clientèle étudiante devient exi-
geante quant à l’ameublement et n’appréciera pas un logement
fait de bric et de broc.
Conseil pratique
Aujourd’hui de nombreux locataires effectuent leur recherche
par internet et choisissent leur futur logement uniquement sur
photos. De ce fait, l’esthétique a une importance accrue. Voici
quelques conseils pour séduire les clients, mettre votre loge-
ment en valeur et avoir des locataires satisfaits :
• Optez pour un mobilier moderne, simple et épuré qui plaira
au plus grand nombre et veillez à un bon éclairage dans
toutes les pièces.
46
• N’hésitez pas à ajouter quelques touches de couleurs vives
pour donner du caractère à votre logement (canapé, fauteuil
ou rideaux de couleur), tout en évitant les tissus avec motifs.
• Cuisine et salle de bain sont des pièces primordiales :
elles doivent être fonctionnelles et surtout modernes pour
répondre aux attentes des locataires.
• Pensez à retirer tous vos effets personnels avant la prise
des photos.
Laissez à disposition du locataire des produits de première
nécessité (papier toilette, savon, liquide vaisselle, etc) et
mettez à son intention un paquet de café et des sachets de
thé dans la cuisine.
Il sera également content de trouver quelques livres dans les
étagères notamment guides touristiques ou gastronomiques
récents.
47
Mobilier À partir de :
table avec 2 chaises 250 €
canapé convertible, entièrement déhoussable pour un 700 €
entretien facile
table basse 80 €
meuble TV 75 €
télévision 250 €
station d’accueil (musique) 100 €
étagère 80 €
armoire ou commode (en l’absence de placard) 350 €
réfrigérateur – congélateur 270 €
plaques de cuisson 350 €
four ou four micro-ondes 100 €
lave linge 350 €
kit de nettoyage (balai, seau, serpillière, torchon, éponge) 75 €
aspirateur 100 €
vaisselle en quantité suffisante par rapport à la capa- 200 €
cité d’accueil de votre logement
linge de maison (couette, oreillers, linge de lit, protège 200 €
matelas, linge de bains, linge d’office)
décoration et luminaires 400 €
Coût global approximatif 4 080 €
Les services les plus recherchés sont l’accès internet (avec la pos-
sibilité de recevoir les chaînes TV internationales) et le ménage.
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Si vous optez pour un forfait internet-TV-téléphonie, pensez à
communiquer la liste des destinations téléphoniques gratuites
à vos locataires, et précisez sur l’état des lieux d’entrée que les
appels hors forfait seront à sa charge, ainsi que les services payants
qu’il viendrait à souscrire auprès du fournisseur (par exemple,
chaînes de télévision supplémentaires, achat de films, etc.).
Conseil pratique
Si votre appartement comporte plusieurs chambres, il est judi-
cieux de prévoir une chambre avec un lit-double et une chambre
avec deux lits simples.
Pensez également à aménager un espace bureau particulièrement
apprécié par les étudiants et les professionnelles en mobilité.
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Chapitre 3
Rechercher et choisir un locataire
Bon à savoir
Avant de s’engager dans un contrat de location, il est important
de vérifier la solvabilité de son futur locataire et l’authenticité
des pièces fournies. Aujourd’hui, il est en effet très facile de
constituer de faux dossiers. Certains sites en ont fait une spé-
cialité, proposant ainsi de faux bulletins de salaire, attestations
d’employeur, contrats de travail, avis d’imposition, justificatifs
de domicile, etc.
C’est la raison pour laquelle la Direction générale des finances
publiques a mis en place un site qui permet à toute personne de
vérifier l’authenticité de l’avis d’imposition qui lui est présenté.
Cet outil va vous permettre en quelques clics de vérifier l’au-
thenticité de l’avis qui vous est présenté par le candidat loca-
taire et ainsi vous éviter d’être victime de fraudes. Il vous suffit
de saisir le numéro fiscal et la référence de cet avis d’imposition
sur le site https://cfsmsp.impots.gouv.fr/secavis/
Pour une location longue, il est important, comme pour une per-
sonne physique, de vérifier la solvabilité de votre futur locataire.
Demandez-lui au moins son dernier bilan. Ce document se
décompose en deux parties : l’actif et le passif.
L’actif correspond à « ce que possède l’entreprise ». On y trouve :
• l’actif immobilisé : biens durables dont l’entreprise est pro-
priétaire et qui sont nécessaires à l’exercice de son activité
(marques, bâtiment, mobilier, matériel de bureau et informa-
tique…). Certains de ces biens subissent chaque année une
perte de valeur irréversible : c’est l’amortissement ;
• l’actif circulant : éléments qui ne restent pas durablement dans
l’entreprise (stocks, sommes d’argent dues à l’entreprise par
ses clients, les fonds disponibles en banque…).
Conseil pratique
N’hésitez pas à consulter gratuitement les informations disponibles
sur le site www.societe.com, vous y trouverez les renseignements
juridiques indispensables et les bilans simplifiés.
56
Partie II
57
58
Chapitre 4
La signature du contrat de location
>> Le mineur
Le majeur protégé est celui qui est placé sous tutelle, curatelle
ou sauvegarde de justice. C’est le tuteur qui signera le contrat de
location au nom et pour le compte du majeur sous tutelle.
Les majeurs en curatelle ou sous sauvegarde de justice peuvent
signer eux-mêmes un contrat de location meublée, mais leurs
actes sont susceptibles d’être remis en cause s’il apparaît qu’ils
ont été lésés. Par exemple, si un majeur sous curatelle donne
en location un logement dont il est propriétaire à un prix trois
fois inférieur au prix du marché, le bail pourra être révisé. Il en
sera de même si un majeur sous curatelle signe, en qualité de
locataire, un bail dont le loyer est trois fois supérieur au prix du
marché.
Bien sûr, un mandat (procuration) peut être donné par l’un des
indivisaires à l’autre, prévoyant expressément la possibilité de
louer le logement meublé.
63
Chapitre 5
La location meublée à titre
de résidence principale du locataire
Bon à savoir
Si la surface habitable du logement loué, les loyers de référence
ou encore le dernier loyer acquitté par le précédent locataire
ne sont pas précisés dans le contrat de location, le locataire
peut, dans un délai d’un mois à compter de sa prise d’effet,
mettre en demeure son bailleur d’ajouter ces informations. Si
le bailleur ne répond pas dans le délai d’un mois ou refuse de le
faire, le locataire peut alors saisir, dans les trois mois de la mise
en demeure, la juridiction compétente afin d’obtenir éventuel-
lement la diminution de son loyer.
Bon à savoir
L’encadrement des loyers, qui avait été mis en place à Paris dès
2015 et à Lille en 2017, n’est plus effectif. En effet, les tribu-
naux administratifs de Lille et de Paris ont prononcé l’annulation
des arrêtés préfectoraux qui fixaient les loyers de référence.
• Montant
Le montant du dépôt de garantie que vous pouvez exiger est
limité à deux mois de loyer en principal, contre un seul en
location vide. Cette différence est justifiée puisque le dépôt de
garantie sert également à couvrir les éventuelles dégradations du
mobilier et des équipements fournis avec le logement.
Le dépôt de garantie n’est pas productif d’intérêts, vous en êtes
le dépositaire pendant toute la durée du bail.
Attention un dépôt de garantie ne peut pas être prévu lorsque le
loyer est payable d’avance pour une période supérieure à deux
mois ; toutefois, si le locataire demande le bénéfice du paiement
mensuel du loyer, vous pouvez exiger un dépôt de garantie.
Le montant du dépôt de garantie ne doit faire l’objet d’aucune
révision durant l’exécution du contrat de location, éventuelle-
ment renouvelé.
71
• Et si le locataire s’acquitte du dépôt de garantie par chèque ?
Si votre locataire vous remet un chèque, il est nécessaire de l’en-
caisser rapidement. Vous pourriez en effet avoir la d ésagréable
surprise, une fois la location terminée, de constater que le chèque
qui vous a été remis est sans provision. Vous rencontrerez alors
certainement des difficultés pour obtenir la réparation financière
des dégradations commises par le locataire et constatées sur
l’état des lieux de sortie.
En pratique, pour les locations de courte durée, les locataires
reprochent parfois à leurs bailleurs d’avoir encaissé le chèque
correspondant au dépôt de garantie. Il faut savoir que ce chèque
remis par le locataire ne correspond pas à la notion de « chèque
de garantie », qui n’existe pas en droit français, même si cela
est pratiqué par les loueurs d’objets mobiliers qui gardent les
chèques et les restituent après retour du matériel.
Enfin, la durée de validité d’un chèque est de 1 an et 8 jours
pour les chèques bancaires, 1 an pour les chèques postaux. Passé
ce délai de validité, la banque doit rejeter le chèque, même si la
provision existe. Ainsi, pour des locations d’une durée de 1 an
et plus, si vous n’encaissez pas le chèque, celui-ci ne sera plus
valable au moment de la sortie des lieux (sauf en cas de résilia-
tion anticipée du contrat de location).
Bon à savoir
Le dépôt de garantie ne peut pas être utilisé par le locataire
pour payer ses derniers mois de loyers. Dans une telle hypo-
thèse, vous devez le mettre en demeure de régler son loyer
(voir infra p. 121 ).
72
• Délai de restitution
Vous devrez restituer le dépôt de garantie à votre locataire dans un
délai maximal de deux mois à compter de la restitution des clés,
déduction faite, s’il y a lieu, des sommes qui vous sont dues ou dont
vous pourriez être tenu responsable aux lieu et place du locataire
(eau, téléphone…) ainsi que de la valeur des dégradations autres
que celles dues à l’usure normale du logement ou du mobilier.
Le délai de restitution est réduit à un mois lorsque l’état des
lieux de sortie est conforme à l’état des lieux d’entrée.
Il est absolument indispensable d’indiquer précisément les
dégradations, heures de ménage nécessaires, relevés de comp-
teurs, etc., sur l’état des lieux de sortie établi contradictoirement
et signé par vous et votre locataire. À défaut d’indication sur
l’état des lieux, vous aurez du mal à prouver que les dégrada-
tions sont le fait du locataire et vous ne serez pas en droit d’ef-
fectuer une retenue sur le dépôt de garantie.
• Durée du préavis
Si vous ne souhaitez pas renouveler le contrat, vous devez en
informer votre locataire en respectant un préavis de trois mois.
À l’expiration du délai de préavis, le locataire est déchu de tout
titre d’occupation du logement loué.
• Motifs de congé
Il vous faut motiver votre refus de renouvellement du bail soit
par votre décision de reprendre ou de vendre le logement, soit
par un motif légitime et sérieux, notamment l’inexécution par
le locataire de l’une des obligations lui incombant.
À peine de nullité, le congé que vous délivrez doit indiquer
le motif allégué et, en cas de reprise, les nom et adresse du
bénéficiaire de la reprise ainsi que la nature du lien existant
entre vous et le bénéficiaire de la reprise qui ne peut être
que vous-même, votre conjoint, votre partenaire auquel vous
êtes lié par un pacte civil de solidarité enregistré à la date
du congé, votre concubin notoire depuis au moins un an à
la date du congé, vos ascendants, vos descendants ou ceux
de votre conjoint, de votre partenaire ou de votre concubin
notoire.
79
• Forme du congé
Le congé doit être notifié par lettre recommandée avec demande
d’avis de réception ou signifié par acte d’huissier. Ce délai court
à compter du jour de la réception de la lettre recommandée ou de
la signification de l’acte d’huissier.
Depuis la Loi Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité
des chances économiques1 le congé délivré dans le cadre d’une
location meublée peut désormais être remis en mains propre
contre récépissé ou émargement, comme dans le cadre d’une
location vide. Il était en effet incohérent que les modalités de
délivrance de congé soient plus strictes en meublé qu’en vide.
• Congé frauduleux
Le fait de délivrer un congé justifié frauduleusement par sa
décision de reprendre ou de vendre le logement est puni d’une
amende pénale dont le montant ne peut être supérieur à 6 000 €
pour une personne physique et à 30 000 € pour une personne
morale. Le montant de l’amende est proportionné à la gravité
des faits constatés.
Bon à savoir
Lorsque les locataires sont mariés et que le logement loué
meublé constitue leur habitation principale, le congé doit être
donné à chacun des deux époux. Il devra donc faire l’objet de
deux lettres distinctes.
>> Cas de colocation
1. Cass. 3 civ. 6 avril 2005 n° 04-11.374, Gigot c/SCI SN : RJDA 8-9/05 n°945.
81
plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur, à l’excep-
tion de la location consentie exclusivement à des époux ou à des
partenaires liés par un pacte civil de solidarité au moment de la
conclusion initiale du contrat. »
Cette définition est large, il y a désormais colocation dès que le
logement est loué à plus d’une personne, sauf pour les couples
mariés et pacsés.
Bon à savoir
En cas de colocation, vous devez notifier le congé à chacun
des colocataires : vous devrez donc adresser autant de lettres
recommandées qu’il y a de colocataires.
83
Chapitre 6
La location meublée temporaire
Si votre locataire est une société, vous vous trouverez dans cette
situation, même si le logement constitue la résidence principale
de la personne logée par cette société.
Notez que si vous louez votre logement uniquement sur des
courtes périodes, à des touristes ou vacanciers, vous pouvez
conclure un contrat de location meublée saisonnière et, dans ce
cas, vous devrez respecter quelques règles, notamment remettre
un descriptif complet et précis des lieux loués et de leur envi-
ronnement et le contrat devra contenir certaines informations
obligatoires (voir infra les spécificités du contrat de location
meublée saisonnière p. 96).
>> Forme du contrat
84
>> Durée
Bon à savoir
Le dépôt de garantie ne peut pas être utilisé par le locataire
pour payer ses derniers mois de loyers. Dans une telle hypo-
thèse, vous devez le mettre en demeure de régler son loyer
(voir infra p. 121 ).
Grille de vétusté
Durée Taux Valeur
Franchise
de vie de vétusté résiduelle
Électroménager 1 an 5 20 % 20 %
Hi-fi 1 an 5 20 % 15 %
Mobilier 1 an 10 10 % 20 %
Linge de maison 6 mois 5 20 % 10 %
Salon en cuir 1 an 12 8,33 % 15 %
Papier peint/peinture 1 an 6 16,67 % 10 %
Moquette 1 an 5 20 % 10 %
Parquet/carrelage 5 ans 25 4 % 20 %
Revêtements stratifiés 3 ans 15 6,67 % 15 %
Serrurerie 2 ans 10 10 % 15 %
Robinetterie 5 ans 15 6,67 % 15 %
Plomberie Canalisations 5 ans 20 5 % 15 %
Menuiseries intérieures 3 ans 15 6,67 % 25 %
Appareils sanitaires 7 ans 20 5 % 20 %
Chauffe-eau 3 ans 10 10 % 15 %
Persiennes Volets roulants 3 ans 12,5 8 % 20 %
Convecteurs électriques 2 ans 8 12 % 15 %
WC à broyeurs
1 an 8 12 % 15 %
cuvette mécanisme
Durée de vie : elle peut être adaptée par chacun des bailleurs
pour tenir compte de la qualité des équipements.
87
Taux d’abattement pour vétusté : ce pourcentage est calculé
sur la base de toute la durée de vie de l’équipement, sans tenir
compte de la période de franchise.
À titre d’exemple, ont ainsi été jugées abusives les clauses sui-
vantes :
• les clauses limitant excessivement les droits du locataire,
comme une clause imposant le prélèvement automatique du
loyer ou encore une clause exigeant des assurances spéciales
(assurance contre les bris de glace par exemple) ;
• les clauses qui augmentent exagérément les obligations du
locataire, comme une clause imposant l’installation par le
locataire, à ses frais, d’équipements incombant normalement
au propriétaire ;
• la clause qui rend le locataire responsable de toutes les dégra-
dations causées au logement, sans lui laisser la possibilité de
s’exonérer de sa responsabilité en prouvant qu’il n’a pas com-
mis de faute ;
• la clause qui stipule une durée de location irrévocable sans
aucune possibilité de mettre fin au bail en cours de location.
Le bail doit permettre au locataire de résilier la location de
Conseil pratique
Afin de n’oublier aucune information, utilisez le modèle d’état
descriptif reproduit en annexe et n’hésitez pas à y joindre
plusieurs photos et éventuellement un plan pour expliquer
l’agencement du bien (surtout si certaines chambres sont tra-
versantes).
Soyez le plus précis et exact possible notamment en ce qui
concerne la superficie, le nombre et le type de couchages (lit
ou canapé-lit) ou encore la distance entre le logement et les
centres d’intérêt touristique (pistes de ski, mer, etc.).
Le descriptif que vous remettez au futur locataire va faire
partie intégrante de son contrat de location. Si certaines
informations ne correspondent pas à la réalité, votre locataire
pourra vous le reprocher et éventuellement vous accuser de
publicité trompeuse1.
>> Le contrat
>> Garantie du bailleur
S’il n’a pas été fait d’état des lieux, votre locataire est présumé
les avoir reçus en bon état de réparations locatives, et doit vous
Les états des lieux peuvent être réalisés sous la forme d’un
document unique ou de documents distincts ayant une présen-
tation similaire, pour permettre facilement la comparaison, et
peuvent être complétés d’observations, de réserves et de photos.
Ils peuvent être établis sur support papier ou sous forme élec-
tronique.
Dans le cas où l’état des lieux d’entrée est réalisé par un pro-
fessionnel de l’immobilier, ses honoraires sont partagés entre le
propriétaire et le locataire. Ceux dus par le locataire sont plafon-
nés à 3 €/m2 de surface habitable ; et ils ne peuvent excéder ceux
dus par le bailleur, qui restent librement fixés.
• Dispositions particulières
pour les locations saisonnières
La Loi dite Grenelle 2, en insérant l’Article L134-3-1 dans le
Code de la Construction et de l’Habitation, a rendu le diagnostic
de performance énergétique non obligatoire pour les locations
saisonnières.
Pour toute location d’un bien situé dans une zone couverte par un
plan de prévention des risques technologiques ou par un plan de
prévention des risques naturels prévisibles, un état des servitudes
risques et d’information sur les sols (anciennement appelé État des
risques naturels miniers et technoloqiques) depuis moins de 6 mois
doit être annexé au contrat de location lors de sa signature1.
Les risques miniers sont dissociés des autres risques naturels et
font l’objet d’une information à part entière.
114
Chapitre 10
L’exécution du contrat
Conseil pratique
Lors de l’entrée dans les lieux, donnez à votre locataire le nom
et les coordonnées de la personne à contacter en cas de pro-
blème. Il faut éviter que votre locataire ne fasse intervenir le
premier dépanneur venu qui risque de facturer ses services à un
prix exorbitant.
Conseil pratique :
Si vous mettez votre logement en location pour une période au
cours de laquelle des travaux de rénovation sont prévus dans
les parties communes (ex. : ravalement, réfection de la cage
d’escalier, de l’ascenseur, etc.), il est indispensable de préve-
nir votre locataire des nuisances qui pourront en résulter (bruit,
poussière, etc.).
Afin d’éviter toute contestation, il est recommandé d’insérer
dans le contrat de location une clause spécifique, mentionnant
les travaux à venir ou en cours de réalisation, précisant que votre
locataire a été parfaitement informé préalablement à la signature
du bail des nuisances pouvant en résulter, et qu’en conséquence,
il en fait son affaire personnelle sans recours contre vous.
Vous pouvez bien sûr prévoir un loyer moindre durant les travaux.
119
La garantie du fait des tiers
En principe, vous n’êtes pas responsable des troubles qui
peuvent être causés à vos locataires par des tiers et ne serez pas
condamné à faire cesser ces troubles. Il en est ainsi notamment
du vol1 ou de la présence de clochards dans les parties com-
munes de l’immeuble2.
Mais si vous avez commis une faute, vous pouvez être tenu res-
ponsable des dommages subis par le locataire. Ainsi un bailleur
qui n’avait pas informé son locataire du risque que constituait la
pose d’échafaudages permettant l’accès des cambrioleurs a-t-il
été jugé responsable3.
Les tribunaux considèrent également que le bailleur doit
répondre des agissements dommageables de ses autres locataires
dans l’immeuble4. Donc, si vous êtes propriétaire de plusieurs
logements dans un même immeuble, vous serez responsable du
trouble causé par le locataire de l’un de vos logements vis-à-vis
des locataires de vos autres logements.
La révision du loyer
Le loyer peut être révisé en application d’une clause d’indexa-
tion. L’indice à choisir si le bien loué constitue la résidence prin-
cipale de votre locataire est obligatoirement l’indice de référence
des loyers (IRL), qui est publié chaque trimestre par l’INSEE et
au journal officiel.
Si la clause de révision figurant dans votre bail ne précise pas le
trimestre de référence à prendre en compte, il convient dans ce
cas, de se référer à celui qui correspond au dernier indice connu
à la date de la signature du bail. Vous pouvez retrouver toutes les
informations utiles sur le site www.insee.fr.
1. Article 1315 CCiv.
2. Article 11 Loi n° 77-1457, 29 décembre 1977.
3. Cass. civ 3e 15 décembre 1993 : Dalloz 1994 p 462.
123
Révision du loyer :
Vous louez votre logement depuis le 1er janvier de l’année N
moyennant un loyer de 700 €. Lors de la signature du bail, le
dernier indice connu était celui du 3e trimestre de l’année N–1.
Exemple
Le nouveau loyer au 1er janvier de l’année N+1 s’établit à :
indice de référence des loyers
du 3e trimestre de l’année N
700 ×
indice de référence des loyers
du 3e trimestre de l’année N–1
La fiscalité du meublé
131
132
Chapitre 11
La taxation des revenus
générés par la location meublée
Bon à savoir
La location de locaux meublés destinés à l’habitation, qu’elle
soit principale ou secondaire, est taxée dans la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non dans celle
des revenus fonciers.
Bien sûr, si vous exercez l’activité par le biais d’une société sou-
mise à l’impôt sur les sociétés, c’est cet impôt qui sera dû sur le
bénéfice de la location.
Exemple
Pour une pièce de 20 m2 à Paris, le loyer mensuel hors charges
ne devra pas excéder 308 €, soit (20 m2 × 185 €)/12 mois.
Bon à savoir
Que se passe-t‑il si vous dépassez le seuil de 70 000 € ?
Vous continuerez à bénéficier du régime micro-bic l’année
au cours de laquelle le montant de vos recettes excédera le
seuil de 70 000 €, quel que soit le montant du dépassement. En
effet, c’est seulement lorsque les recettes dépassent le seuil
applicable sur deux années consécutives (N–2 et N–1) que le
contribuable est obligatoirement imposé d’après le régime réel
d’imposition à compter de l’imposition des revenus de la pre-
mière année suivant la période biennale de dépassement (N),
quel que soit le montant des recettes en N.
1. Article 50-0 du Code Général des Impôts. Ce seuil est actualisé chaque année
dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du
barème de l’impôt sur le revenu et arrondi à la centaine d’euros la plus proche.
138
Régime micro-bic et société ?
Ce régime d’imposition est exclu lorsque l’activité de loueur en
meublé est exercée sous forme de société ; celle-ci relève alors
obligatoirement du régime réel, normal ou simplifié.
Si plusieurs membres du foyer fiscal donnent des biens en loca-
tion meublée, le plafond peut dans certaines circonstances être
apprécié de façon distincte pour chacun d’eux.
Ainsi si chacun des époux loue en meublé des locaux dont il
est personnellement propriétaire (bien propre), il n’y aura pas
lieu de globaliser les chiffres d’affaires provenant de la loca-
tion meublée de chacun des biens pour apprécier si le régime
micro-bic leur est applicable. En d’autres termes, le plafond de
70 000 € pour l’application du régime micro-bic sera apprécié
distinctement pour chacun d’eux.
139
Un contribuable percevant 30 000 € de recettes annuelles prove-
Exemple nant de la location meublée d’un ou plusieurs locaux, sera imposé
sur 50 % de ses recettes. Le bénéfice taxable sera de 15 000 €.
Bon à savoir
Micro-foncier et micro-bic
Les revenus tirés de la location vide sont imposés dans la catégorie
des revenus fonciers. Si le montant des loyers n’excède pas
15 000 €, le contribuable bénéficie de plein droit du régime
micro-foncier qui se caractérise par un abattement forfaitaire
de 30 % (tous les travaux et charges engagés sont compris dans
ce forfait). À ce titre, le régime micro-bic demeure plus inté-
ressant que le régime micro-foncier.
>> Avantages et inconvénients
Bon à savoir
Dans la pratique l’option pour le régime réel est plus favorable que
celui du micro-BIC dans 85 % des cas. Afin de savoir quel régime
d’imposition convient le mieux à votre situation il existe des simula-
teurs gratuits notamment sur le site www.jedeclaremonmeuble.com
Bon à savoir
Depuis le 1er janvier 2016 les gîtes ruraux ne peuvent plus bénéfi-
cier du seuil de 170 000 € et de l’abattement de 71 %. Ils relèvent
désormais du seuil de 70 000 € et de l’abattement de 50 %.
1. Ce seuil est actualisé chaque année dans la même proportion que la limite
supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et
arrondi à la centaine d’euros la plus proche.
2. Instruction administrative 4 G-2-99.
142
>> Location en meublé de locaux relevant
de seuils différents
>> Conditions d’imposition
• Obligations déclaratives
Vous devez adresser au centre des impôts une liasse fiscale com-
prenant la déclaration spéciale n° 20311 et les annexes 2033 sui-
vantes2 :
• un bilan simplifié mentionnant les créances et les dettes
constatées à la clôture de l’exercice – annexe n° 2033-A, si
vos recettes sont inférieures à 157 000 € HT, vous êtes dis-
pensé d’établir un bilan3 ;
• un compte de résultat simplifié de l’exercice qui se compose
de deux rubriques (résultat comptable et résultat fiscal) –
annexe n° 2033-B ;
• un tableau des immobilisations, des amortissements et des
éléments soumis au régime fiscal des plus-values et moins-
values – annexe n° 2033-C ;
• un relevé des provisions, des amortissements dérogatoires et
des déficits reportables – annexe n° 2033-D ;
• un tableau permettant la détermination de la valeur ajoutée
produite au cours de l’exercice – annexe 2033-E.
Bon à savoir
Depuis janvier 2015, les loueurs en meublé non professionnels
(LMNP) déclarant au réel ont l’obligation de télétransmettre leur
liasse fiscale à l’administration. Pour ce faire, ils doivent respecter
la procédure EDI TDFC (Échange des Données Informatisées Trans-
fert des Données Fiscales et Comptables) en traduisant leur liasse
fiscale en fichier informatique via un prestataire habilité tel que
le site www.jedeclaremonmeuble.com ou un expert-comptable.
Si vous choisissez d’envoyer une déclaration papier à l’adminis-
tration, sachez que l’Article 1738 du CGI prévoit une majoration
des droits de 0,2 % en cas de non télétransmission de la déclaration
• Obligations comptables
Vous devez tenir un livre journal des recettes et des dépenses, et
le cas échéant un registre d’immobilisations.
• Les recettes
Les recettes sont constituées par le montant des loyers hors taxes,
encaissés ou non, ainsi que les provisions pour charges prévues
dans le contrat de location et les recettes accessoires. La prise en
compte de tous les loyers courus, qu’ils soient encaissés ou non,
constitue une règle propre aux bénéfices industriels et commer-
ciaux. Cette règle est en effet différente lorsqu’il s’agit de revenus
fonciers (notamment revenus tirés de la location vide), car dans
cette hypothèse vous ne devez déclarer que les loyers effective-
ment encaissés.
• Les charges
Les charges liées au logement meublé et les charges liées à l’ac-
tivité doivent être distinguées car leur traitement fiscal est dif-
férent.
145
Les charges liées au logement
Les charges liées au logement correspondent à toutes les
dépenses qui sont engagées pour l’acquisition, l’aménagement,
l’équipement et l’entretien du bien.
• Les amortissements
Définition
L’amortissement correspond à la constatation comptable de la
perte de valeur d’un bien due à son usure.
Ainsi les achats d’une valeur supérieur à 500 € HT ne peuvent
être comptabilisés en charges mais doivent être amortis sur une
période correspondant à leur durée d’utilisation.
Dans la pratique, on va étaler le coût du bien sur sa durée prévue
d’utilisation. Chaque année on constate une dépréciation de sa
Ainsi on amortit :
• les locaux (si ceux-ci sont inscrits à l’actif) ;
• le matériel et le mobilier (si ceux-ci sont inscrits à l’actif)
lorsque leur montant est supérieur à 500 € HT ;
• les travaux de construction, reconstruction, agrandissement et
amélioration (si le local est inscrit à l’actif).
Bon à savoir
Incidence de l’inscription du bien à l’actif
L’inscription à l’actif du bilan du bien, du matériel et du mobi-
lier figurant dans votre patrimoine privé est totalement libre,
elle est vivement conseillée de façon à bénéficier de la déduc-
tion de certaines charges et amortissements y afférents.
En effet, dans ce cas vous pourrez déduire l’ensemble des
charges supportées dans l’année à savoir les frais de gestion et
toutes les dépenses locatives comme les petits travaux d’entre-
tien, mais également les charges liées à la propriété du ou des
biens (amortissements des locaux et des meubles dans la limite
évoquée ci-après, taxe foncière, intérêts d’emprunt, etc.)
Attention, si vous conservez la jouissance des biens pen-
dant certaines périodes de l’année, par exemple pour vos
vacances, vous devrez ajouter à vos recettes imposables la
valeur de cet avantage en nature qui correspond au montant
des loyers que vous auriez perçus si le bien avait été loué
pendant cette période.
Si vous n’inscrivez pas les biens loués à l’actif de votre bilan,
vous ne pourrez pas déduire les charges liées à la propriété du
ou des biens. Vous ne pourrez donc pratiquer aucun amortisse-
ment du bien. Les charges spécifiquement liées à la location
seront intégralement déductibles, les autres charges (taxe fon-
cière, taxe d’enlèvement des ordures ménagères, charges de
copropriété, assurance...) ne seront déductibles qu’au prorata
de la durée effective de location.
Par exemple, pour un bien loué meublé 25 semaines par an,
les charges autres que celles spécifiquement liées à la location
meublée, ne seront déductibles qu’à hauteur de 25/52e de leur
montant.
148
Le choix en faveur de l’inscription n’entraîne pas de taxation au
titre des plus-values car il n’y a pas de cession de l’immeuble.
Que vous l’inscriviez ou pas au bilan, le bien figure dans votre
patrimoine privé.
En pratique, c’est l’inscription du bien loué sur le tableau des
immobilisations et amortissements n° 2033 C qui matérialise
son inscription à l’actif de votre bilan.
Bon à savoir
L’amortissement ne peut jamais créer ou creuser le déficit.
L’amortissement non déduit n’est pas perdu. Il est reporté sur
les résultats des années suivantes.
Situations 1 2 3 4
Loyers 10 000 10 000 10 000 10 000
Charges liées 15 000* 5 000 5 000 3 000
appartement
Amortissements 6 000 6 000 6 000 6 000
Charges liées activité 549** 549** 0 549**
Résultat comptable – 11 549 – 1 549 – 1 000 451
Résultat fiscal – 5 549 – 549 0 451
Amortissements 6 000 1 000 1 000 0
reportables
Déficit reportable 5 549 549 0 0
* Année de l’achat avec déduction des frais d’acquisition.
** Honoraires de l’expert-comptable.
152
Les loueurs en meublés non professionnels ne peuvent imputer
le déficit sur leurs autres revenus d’activité. S’ils constatent
un déficit en année N, il faudra qu’ils réalisent un bénéfice au
cours des 10 années suivantes pour imputer ce déficit. À défaut
il sera perdu.
154
• Non-majoration de 25 %
Depuis l’imposition des revenus de l’année 2006, un abattement
de 20 % a été intégré dans le barème de l’impôt sur le revenu.
Certains revenus, qui n’entraient pas dans le champ d’applica-
tion de cet abattement sont, en application du 7 de l’Article 158
du code général des impôts (CGI), multipliés par un coefficient
de 1,25 pour le calcul de l’impôt sur le revenu. Les bénéfices
industriels et commerciaux font partie de ces revenus majorés.
L’adhésion à un CGA permet de ne pas être soumis à cette majo-
ration.
• Réduction d’impôts
L’adhésion à un CGA permet aussi de bénéficier sous certaines
conditions d’une réduction d’impôt des 2/3 des frais de compta-
bilité dans la limite de 915 €.
*
Source ELM Conseil — cabinet d’expertise comptable spécialisé
dans la location meublée
Recettes annuelles
Au 31 décembre, vos revenus tirés de la location pour l’année N
s’élèvent à 3 675 €, auxquels s’ajoutent 291 € de rembourse-
ment de consommations électrique et téléphonique.
157
Résultat imposable :
Recettes annuelles 3 966 €
À déduire
Charges diverses 2 581 €
Impôts et taxes 50 €
Frais d’acquisition 21 105 €
Frais financiers 3 998 €
Résultat déficitaire — 23 768 €
Ce déficit pourra être imputé pendant 10 ans sur les revenus
tirés de la location meublée.
L’amortissement (4 672 €) ne peut pas creuser le déficit, il est
entièrement reporté.
159
>> Personnes fiscalement domiciliées hors de France
Les revenus locatifs perçus sur des immeubles situés en
France sont imposés en France à l’impôt sur le revenu et aux
contributions sociales.
• Contribution sociales
Le bénéfice taxable de vos locations meublées sont aussi soumis
à des contributions sociales de 17,2 %.
• Lieu de déclaration
La déclaration doit être déposée au Service des Impôts des
Particuliers Non-Résidents.
160
Chapitre 12
Les impôts directs locaux
161
>> Exonérations
Bon à savoir
La loi de finances pour 2018 a prévu l’exonération de cotisation
minimum de CFE à partir de 2019 pour tous les contribuables dont
les recettes locatives seraient inférieures ou égales à 5 000 €.
En est redevable :
• le locataire : s’il occupe le logement meublé de manière per-
manente et exclusive et en conserve la disposition même pen-
dant ses absences. Il faut que l’occupation privative des lieux
ait un caractère suffisant de permanence.
En pratique, ce sera notamment le cas du locataire titulaire
d’un bail résidence principale et qui occupe le logement au
1er janvier. Mais si l’occupation n’est que temporaire ou en
cas de séjours limités, aucune taxe d’habitation n’est due par
le locataire ;
• le bailleur : si les locaux constituent son habitation personnelle
ou en font partie. L’habitation personnelle s’entend du loge-
ment dont le propriétaire se réserve la disposition, à titre de
résidence principale ou secondaire, en dehors des périodes de
location.
Bon à savoir
En matière de location meublée, le propriétaire est toujours
solidairement responsable avec le locataire du paiement de la
taxe d’habitation.
165
Cotisation
foncière des Taxe d’habitation
entreprises
Redevable Propriétaire Propriétaire Locataire
Habitation personnelle NON, sauf OUI NON
du propriétaire opposition des
(logement dont il collectivités
se réserve la disposition territoriales
en dehors des périodes (Article 1459
de location) CGI)
Locaux spécialement OUI NON OUI
aménagés pour la sauf
location meublée location
courte
durée
166
>> La taxe de séjour
La taxe de séjour est due par les personnes qui ne sont pas domi-
ciliées dans la commune et n’y possèdent pas une résidence à
raison de laquelle elles sont passibles de la taxe d’habitation,
c’est-à-dire les locataires occasionnels. Le montant de la taxe
dépend du nombre de personnes logées et de la durée du séjour.
La taxe de séjour est collectée par le propriétaire du logement
auprès du locataire saisonnier.
Bon à savoir
Consultez le site taxesejour.impots.gouv.fr : il vous permet de
connaître les tarifs de la taxe de séjour appliqués sur le terri-
toire d’une commune.
Ainsi, le loueur en meublé doit être très attentif au fait que s’il
réalise des prestations annexes qui se rapprochent de l’hôtellerie
(l’accueil, le petit déjeuner, le nettoyage régulier du logement, la
fourniture de linge de maison), il ne sera plus considéré comme
faisant du louage de choses mais du louage de services, et il
sera alors soumis de plein droit à la TVA. Ce sera le cas notam-
ment, s’il réalise lui-même les prestations visées ci-dessus. Par
contre, si ces prestations sont réalisées par l’intermédiaire d’un
170
exploitant qui assume les risques de l’exploitation1, le loueur
continuera à être exonéré de la TVA .
173
Chapitre 13
Le statut de loueur en meublé professionnel
(LMP) ou non professionnel (LMNP)
>> Le professionnel
Bon à savoir
La location du local d’habitation est réputée commencer à
la date de son acquisition ou, si l’acquisition a eu lieu avant
l’achèvement, à la date de cet achèvement.
>> Le non-professionnel
Bon à savoir
Le loueur en meublé professionnel impute son déficit sur son
revenu global alors que le loueur non professionnel ne peut
l’imputer que sur les bénéfices tirés de la location meublée
exercée à titre non professionnel les dix années suivantes.
Bon à savoir
L’IFI épargne les immeubles constituant des biens profession-
nels pour leur propriétaire mais non ceux détenus par l’intermé-
diaire d’une société exerçant une activité de location meublée.
Le prix de cession à retenir est le prix réel tel qu’il est stipulé
dans l’acte, majoré de certaines charges et indemnités2, et réduit
sur justificatif du montant de la taxe sur la valeur ajoutée acquit-
tée et des frais supportés par le vendeur à l’occasion de cette
cession à condition que leur montant soit justifié (exemple : frais
de diagnostics, frais de mainlevée de l’inscription hypothécaire
grevant éventuellement le bien).
Le prix d’acquisition à retenir est le prix effectivement acquitté
par le cédant, tel qu’il a été stipulé dans l’acte. Il est majoré d’un
certain nombre de frais et de dépenses diverses limitativement
énumérés par la Loi. Il y a notamment :
Prélèvements sociaux
Pour la détermination du montant imposable aux prélèvements
sociaux des plus-values immobilières, l’abattement pour durée
de détention est de :
• 1,65 % pour chaque année de détention au-delà de la cin-
quième et jusqu’à la vingt-et-unième ;
• 1,60 % pour la vingt-deuxième année de détention ;
• 9 % pour chaque année au-delà de la vingt-deuxième.
186
Montant de la plus-value
Montant de la taxe
imposable (PV)
De 50 001 à 60 000 euros 2 % PV – [ (60 000 – PV) × 5 %]
De 60 001 à 100 000 euros 2 % PV
De 100 001 à 110 000 euros 3 % PV – [(110 000 – PV) × 10 %]
De 110 001 à 150 000 euros 3 % PV
De 150 001 à 160 000 euros 4 % PV – [(160 000 – PV) × 15 %]
De 160 001 à 200 000 euros 4 % PV
De 200 001 à 210 000 euros 5 % PV – [(210 000 – PV) × 20 %]
De 210 001 à 250 000 euros 5 % PV
De 250 001 à 260 000 euros 6 % PV – [(260 000 – PV) × 25 %]
Supérieur à 260 000 euros 6 % PV
Bon à savoir
L’administration fiscale a précisé que les plus-values à long
terme réalisées à l’occasion de la cession d’immeubles affectés
à une activité de location meublée exercée à titre professionnel
sont éligibles au régime d’abattement pour durée de détention
prévu à l’Article 151 septies B du CGI2.
Le loueur en meublé professionnel peut donc désormais béné-
ficier de l’abattement de 10 % sur le montant de sa plus-value
à long terme et cela pour chaque année de détention au dela
de la 5e année. Ainsi, si vous cédez votre bien au-delà de 15 ans
de détention, vous serez exonéré de la totalité de la plus-value
à long terme.
LMP LMNP
Imputation des déficits fiscaux
Imputation des déficits dus à la Imputation du déficit éventuel
location sur son revenu global uniquement sur des bénéfices
tirés de l’activité de location
meublée à titre non professionnel
pendant 10 ans
Régime des plus-values
Elles sont imposées dans le cadre Les plus-values réalisées par les
des plus-values professionnelles. LMNP sont soumises au régime
Lorsque l’activité est exercée des plus-values des particuliers.
depuis plus de 5 ans, la plus- Il existe des cas d’exonération
value est exonérée si les notamment :
recettes réalisées n’excèdent pas • la cession de la résidence
90 000 €. principale du vendeur ;
Une exonération partielle • la cession d’un bien dont
s’applique lorsque les recettes le prix est inférieur ou égal
n’excèdent pas 126 000 €. à 15 000 €.
• la première cession d’un
logement autre que la résidence
principale sous certaines
conditions
IFI
Les locaux d’habitation loués La valeur du bien doit être prise
meublés sont en principe consi- en compte pour le calcul de l’as-
dérés comme des biens profes- siette d’imposition à l’ISF.
sionnels pour l’assiette de l’ISF si
vous en retirez plus de 50 % des
revenus professionnels de votre
foyer fiscal.
190
Partie IV
Annexes
191
192
Textes
196
Article Annexe
I. – Ascenseurs et monte-charge.
1. Dépenses d’électricité.
2. Dépenses d’exploitation, d’entretien courant, de menues réparations :
a) Exploitation :
• visite périodique, nettoyage et graissage des organes mécaniques ;
• examen semestriel des câbles et vérification annuelle des parachutes ;
• nettoyage annuel de la cuvette, du dessus de la cabine et de la machinerie ;
• dépannage ne nécessitant pas de réparations ou fournitures de pièces ;
• tenue d’un dossier par l’entreprise d’entretien mentionnant les visites tech-
niques, incidents et faits importants touchant l’appareil.
b) Fournitures relatives à des produits ou à du petit matériel d’entretien (chif-
fons, graisses et huiles nécessaires) et aux lampes d’éclairage de la cabine.
c) Menues réparations :
• de la cabine (boutons d’envoi, paumelles de portes, contacts de portes,
ferme-portes automatiques, coulisseaux de cabine, dispositif de sécurité de
seuil et cellule photo-électrique) ;
• des paliers (ferme-portes mécaniques, électriques ou pneumatiques, ser-
rures électromécaniques, contacts de porte et boutons d’appel) ;
• des balais du moteur et fusibles.
II. – Eau froide, eau chaude et chauffage collectif des locaux privatifs et des
parties communes.
1. Dépenses relatives :
À l’eau froide et chaude des locataires ou occupants du bâtiment ou de l’en-
semble des bâtiments d’habitation concernés ;
À l’eau nécessaire à l’entretien courant des parties communes du ou desdits
bâtiments, y compris la station d’épuration ;
À l’eau nécessaire à l’entretien courant des espaces extérieurs ;
Les dépenses relatives à la consommation d’eau incluent l’ensemble des
taxes et redevances ainsi que les sommes dues au titre de la redevance d’as-
sainissement, à l’exclusion de celles auxquelles le propriétaire est astreint
en application de l’Articles L. 35‑5 du Code de la Santé publique ;
Aux produits nécessaires à l’exploitation, à l’entretien et au traitement de
l’eau ;
À l’électricité ;
Au combustible ou à la fourniture d’énergie, quelle que soit sa nature.
2. Dépenses d’exploitation, d’entretien courant et de menues réparations :
a) Exploitation et entretien courant :
• nettoyage des gicleurs, électrodes, filtres et clapets des brûleurs ;
• entretien courant et graissage des pompes de relais, jauges, contrôleurs
de niveau ainsi que des groupes moto-pompes et pompes de puisards ;
• graissage des vannes et robinets et réfection des presse-étoupes ;
• remplacement des ampoules des voyants lumineux et ampoules de chauf-
ferie ;
197
• entretien et réglage des appareils de régulation automatique et de leurs
annexes ;
• vérification et entretien des régulateurs de tirage ;
• réglage des vannes, robinets et tés ne comprenant pas l’équilibrage ;
• purge des points de chauffage ;
• frais de contrôles de combustion ;
• entretien des épurateurs de fumée ;
• opérations de mise en repos en fin de saison de chauffage, rinçage des
corps de chauffe et tuyauteries, nettoyage de chaufferies, y compris leurs
puisards et siphons, ramonage des chaudières, carneaux et cheminées ;
• conduite de chauffage ;
• frais de location d’entretien et de relevé des compteurs généraux et indi-
viduels ;
• entretien de l’adoucisseur, du détartreur d’eau, du surpresseur et du déten-
deur ;
• contrôles périodiques visant à éviter les fuites de fluide frigorigène des
pompes à chaleur ;
• vérification, nettoyage et graissage des organes des pompes à chaleur ;
• nettoyage périodique de la face extérieure des capteurs solaires ;
• vérification, nettoyage et graissage des organes des capteurs solaires.
b) Menues réparations dans les parties communes ou sur des éléments
d’usage commun :
• réparation de fuites sur raccords et joints ;
• remplacement des joints, clapets et presse-étoupes ;
• rodage des sièges de clapets ;
• menues réparations visant à remédier aux fuites de fluide frigorigène des
pompes à chaleur ;
• recharge en fluide frigorigène des pompes à chaleur.
III. – Installations individuelles.
Chauffage et production d’eau chaude, distribution d’eau dans les parties pri-
vatives :
1. Dépenses d’alimentation commune de combustible ;
2. Exploitation et entretien courant, menues réparations :
a) Exploitation et entretien courant :
• réglage de débit et température de l’eau chaude sanitaire ;
• vérification et réglage des appareils de commande, d’asservissement, de
sécurité d’aquastat et de pompe ;
• dépannage ;
• contrôle des raccordements et de l’alimentation des chauffe-eau élec-
triques, contrôle de l’intensité absorbée ;
• vérification de l’état des résistances, des thermostats, nettoyage ;
• réglage des thermostats et contrôle de la température d’eau ;
198
• contrôle et réfection d’étanchéité des raccordements eau froide – eau
chaude ;
• contrôle des groupes de sécurité ;
• rodage des sièges de clapets des robinets ;
• réglage des mécanismes de chasses d’eau.
b) Menues réparations :
• remplacement des bilames, pistons, membranes, boîtes à eau, allumage
piézo-électrique, clapets et joints des appareils à gaz ;
• rinçage et nettoyage des corps de chauffe et tuyauteries ;
• remplacement des joints, clapets et presse-étoupes des robinets ;
• remplacement des joints, flotteurs et joints cloches des chasses d’eau.
IV. – Parties communes intérieures au bâtiment ou à l’ensemble des bâti-
ments d’habitation.
1. Dépenses relatives :
À l’électricité ;
Aux fournitures consommables, notamment produits d’entretien, balais et
petit matériel assimilé nécessaires à l’entretien de propreté, sel.
2. Exploitation et entretien courant, menues réparations :
a) Entretien de la minuterie, pose, dépose et entretien des tapis ;
b) Menues réparations des appareils d’entretien de propreté tels qu’aspira-
teur.
3. Entretien de propreté (frais de personnel).
V. – Espaces extérieurs au bâtiment ou à l’ensemble de bâtiments d’habita-
tion (voies de circulation, aires de stationnement, abords et espaces verts,
aires et équipements de jeux).
1. Dépenses relatives :
À l’électricité ;
À l’essence et huile ;
Aux fournitures consommables utilisées dans l’entretien courant :
ampoules ou tubes d’éclairage, engrais, produits bactéricides et insecticides,
produits tels que graines, fleurs, plants, plantes de remplacement, à l’exclu-
sion de celles utilisées pour la réfection de massifs, plates-bandes ou haies.
2. a) Exploitation et entretien courant :
Opérations de coupe, désherbage, sarclage, ratissage, nettoyage et arrosage
concernant :
• les allées, aires de stationnement et abords ;
• les espaces verts (pelouses, massifs, arbustes, haies vives, plates-bandes) ;
• les aires de jeux ;
• les bassins, fontaines, caniveaux, canalisations d’évacuation des eaux plu-
viales ;
• entretien du matériel horticole ;
• remplacement du sable des bacs et du petit matériel de jeux.
b) Peinture et menues réparations des bancs de jardins et des équipements de
jeux et grillages.
199
VI. – Hygiène.
1. Dépenses de fournitures consommables :
Sacs en plastique et en papier nécessaires à l’élimination des rejets ;
Produits relatifs à la désinsectisation et à la désinfection, y compris des
colonnes sèches de vide-ordures.
2. Exploitation et entretien courant :
Entretien et vidange des fosses d’aisances ;
Entretien des appareils de conditionnement des ordures.
3. Élimination des rejets (frais de personnel).
VII. – Équipements divers du bâtiment ou de l’ensemble de bâtiments d’ha-
bitation.
1. La fourniture d’énergie nécessaire à la ventilation mécanique.
2. Exploitation et entretien courant :
Ramonage des conduits de ventilation ;
Entretien de la ventilation mécanique ;
Entretien des dispositifs d’ouverture automatique ou codée et des inter-
phones ;
Visites périodiques à l’exception des contrôles réglementaires de sécurité,
nettoyage et graissage de l’appareillage fixe de manutention des nacelles de
nettoyage des façades vitrées.
3. Divers :
Abonnement des postes de téléphone à la disposition des locataires.
VIII. – Impositions et redevances.
Droit de bail.
Taxe ou redevance d’enlèvement des ordures ménagères.
Taxe de balayage.
200
Contrat de location meublée –
résidence principale
1. Décret n° 2015-587 du 29 mai 2015 relatif aux contrats types de location de loge-
ment à usage de résidence principale
201
Il a été convenu ce qui suit :
II. Objet du contrat
Le présent contrat a pour objet la location d’un logement ainsi déterminé :
A. Consistance du logement
• localisation du logement : [exemples : adresse / bâtiment / étage / porte, etc.] ;
• type d’habitat : [immeuble collectif ou individuel] ;
• régime juridique de l’immeuble : [mono propriété ou copropriété] ;
• période de construction : [exemples : avant 1949, de 1949 à 1974, de 1975
à 1989, de 1989 à 2005, depuis 2005] ;
• surface habitable : […] m2 ;
• nombre de pièces principales : […] ;
• le cas échéant, autres parties du logement : [exemples : grenier, comble
aménagé ou non, terrasse, balcon, loggia, jardin, etc.] ;
• le cas échéant, Éléments d’équipements du logement : [exemples : cuisine
équipée, détail des installations sanitaires, etc.] ;
• modalité de production chauffage : [individuel ou collectif] (27) ;
• modalité de production d’eau chaude sanitaire : [individuelle ou collec-
tive] (28).
A. Loyer
1° Fixation du loyer initial :
a) Montant du loyer mensuel : […] (29).
b) Le cas échant, Modalités particulières de fixation initiale du loyer appli-
cables dans certaines zones tendues (30) :
• le loyer du logement objet du présent contrat est soumis au décret fixant
annuellement le montant maximum d’évolution des loyers à la relocation :
[Oui / Non] ;
• le loyer du logement objet du présent contrat est soumis au loyer de réfé-
rence majoré fixé par arrêté préfectoral : [Oui / Non].
• montant du loyer de référence : […] €/m2 / Montant du loyer de référence
majoré : […] €/m2 ;
• Le cas échéant, Complément de loyer : [si un complément de loyer est
prévu, indiquer le montant du loyer de base, nécessairement égal au loyer
de référence majoré,, le montant du complément de loyer et les caractéris-
tiques du logement justifiant le complément de loyer].
c) Le cas échéant, Informations relatives au loyer du dernier locataire : [mon-
tant du dernier loyer acquitté par le précédent locataire, date de versement et
date de la dernière révision du loyer](31).
2° Le cas échéant, Modalités de révision :
a) Date de révision : […].
b) Date ou trimestre de référence de l’IRL : […].
B. Charges récupérables
1. Modalité de règlement des charges récupérables : [Provisions sur charges
avec régularisation annuelle ou paiement périodique des charges sans provi-
sion ou récupération des charges par le bailleur sous la forme d’un forfait].
2. Le cas échéant, Montant des provisions sur charges ou du forfait de charges
[…].
3. Le cas échéant, Modalités de révision du forfait de charges : […] (32).
D. Modalités de paiement
• périodicité du paiement : […(35)],
• paiement [à échoir / à terme échu],
• date ou période de paiement : […],
• le cas échéant, Lieu de paiement : […],
• le cas échéant, Montant total du à la première échéance de paiement pour
une période complète de location : [Détailler la somme des montants rela-
tifs au loyer, aux charges récupérable, à la contribution pour le partage des
économies de charges et, en cas de colocation, à l’assurance récupérable
pou le compte des colocataires].
V. Travaux
A. Le cas échéant, Montant et nature des travaux d’amélioration ou de mise
en conformité avec les caractéristiques de décence effectués depuis la fin du
dernier contrat de location ou depuis le dernier renouvellement : […] (36)
VI. Garanties
Le cas échéant, Montant du dépôt de garantie de l’exécution des obligations du
locataire : [inférieur ou égal à deux mois de loyers hors charges].
XI. Annexes
Sont annexées et jointes au contrat de location les pièces suivantes :
(24) Préciser si la personne morale est une société civile constituée exclu-
sivement entre parents et alliés jusqu’au quatrième degré inclus. (25) À
reproduire si pluralité de bailleur. (26) Mention obligatoire s’appliquant
aux professionnels exerçant une activité mentionnée à l’Article 1er de la
Loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d’exercice des
activités relatives à certaines opérations portant sur les immeubles et les
fonds de commerce. (27) Si chauffage collectif, préciser les modalités de
répartition de la consommation du locataire. (28) En cas de production
collective, préciser les modalités de répartition de la consommation du
locataire. (29) Lorsqu’un complément de loyer est appliqué, le loyer men-
suel s’entend comme la somme du loyer de base et de ce complément. (30)
Zones d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants où il existe
un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements, entraî-
nant des difficultés sérieuses d’accès au logement sur l’ensemble du parc
résidentiel telles que définies par décret. (31) Mention obligatoire si le
précédent locataire a quitté le logement moins de dix-huit mois avant la
signature du bail. (32) Si les parties conviennent d’un forfait de charges et
de sa révision annuelle, ce forfait est révisé dans les mêmes conditions que
le loyer principal. (33) Au cours de l’exécution du contrat de location et
dans les conditions prévues par la Loi, les colocataires peuvent provoquer
la résiliation de l’assurance souscrite par le bailleur pour leur compte.
(34) Correspond au montant de la prime d’assurance annuelle, éven-
tuellement majoré dans la limite d’un montant fixé par décret en Conseil
d’État. (35) Paiement mensuel de droit à tout moment à la demande du
locataire. (36) Le cas échéant, préciser par ailleurs le montant des tra-
vaux d’amélioration effectués au cours des six dernier mois. (37) Clause
invalide pour les travaux de mise en conformité aux caractéristiques de
décence. (38) À mentionner lorsque le contrat de location est conclu avec
le concours d’une personne mandatée et rémunérée à cette fin. (39) À
compter de l’entrée en vigueur du décret d’application lisant notamment
les matériaux ou produits concernés. (40) À compter de la date d’entrée
en vigueur de cette disposition, prévue par décret. (41) La liste des com-
munes comprises dans ces zones est définie localement par arrêté préfec-
toral. (42) Ces documents sont établis lors de la remise des clés, dont la
date peut être ultérieure à celle de conclusion du contrat. (43) Dispositif
applicable dans certains territoires présentant une proportion importante
d’habitat dégradé délimité localement par l’établissement public de coo-
pération intercommunale compétent en matière d’habitat ou, à défaut, le
conseil municipal (Article 92 de la Loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour
l’accès au logement et un urbanisme rénové). (44) Lorsque la détermina-
tion du montant du loyer est la conséquence d’une procédure liée au fait
que le loyer précédemment appliqué était manifestement sous-évalué.
207
>> Pièces justificatives pouvant être demandées au candidat
à la location et à sa caution1
Préambule
Le régime de droit commun des baux d’habitation, applicable aux locations
de logements constituant la résidence principale des locataires, est défini
principalement par la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les
rapports locatifs.
La présente notice d’information rappelle les principaux droits et obligations
des parties ainsi que certaines des voies de conciliation et de recours pos-
sibles pour régler leurs litiges.
211
Si la plupart des règles s’appliquent indifféremment à l’ensemble des loca-
tions, la Loi prévoit certains aménagements pour les locations meublées ou
les colocations afin de prendre en compte les spécificités attachées à ces caté-
gories de location.
Pour prétendre à la qualification de meublé, un logement doit être équipé
d’un mobilier en nombre et en qualité suffisants pour permettre au locataire
d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la
vie courante (titre 1er bis de la Loi du 6 juillet 1989).
Les colocations, définies comme la location d’un même logement par plu-
sieurs locataires, sont soumises au régime applicable le cas échéant aux
locations nues ou meublées et aux règles spécifiques prévues par la Loi en
matière de colocation (Article 8-1).
1. Établissement du bail
Si les charges sont payées par provision, une régularisation doit être effec-
tuée chaque année en comparant le total des provisions versées par le loca-
taire avec les dépenses effectives engagées par le bailleur pendant l’année. Si
les provisions sont supérieures aux dépenses réelles, celui-ci doit reverser le
trop-perçu au locataire ; dans le cas contraire, il peut exiger un complément.
Le montant des charges récupérées par le bailleur doit être dans tous les cas
justifié.
216
C’est ainsi que le bailleur doit communiquer au locataire :
• le décompte des charges locatives par nature de charges (électricité, eau
chaude, eau froide, ascenseur…) ;
• le mode de répartition entre les locataires si le logement est situé dans un
immeuble collectif ;
• une note d’information sur les modalités de calcul des charges de chauf-
fage et de production d’eau chaude sanitaire collectives.
Dans les six mois suivant l’envoi du décompte, le bailleur doit tenir à la
disposition du locataire l’ensemble des pièces justificatives de charges
complémentaires (factures, contrats de fournitures). À compter du 1er sep-
tembre 2015, il doit transmettre le récapitulatif des charges du logement par
voie dématérialisée ou par voie postale dès lors que le locataire en fait la
demande.
Si la régularisation des charges n’a pas été effectuée dans l’année suivant
leur exigibilité, le locataire peut exiger un paiement échelonné sur douze
mois (Article 23).
Location de logement meublé et colocation (de logement nu ou meublé) :
Les parties peuvent opter, lors de la conclusion du contrat, pour la
récupération des charges, en fonction des dépenses réellement enga-
gées comme décrit précédemment, ou sous la forme d’un forfait. Dans
ce cas, le montant du forfait est fixé dès la conclusion du contrat et
ne donne pas lieu à régularisation. Ce montant, éventuellement révisé
chaque année dans les mêmes conditions que le loyer, ne doit pas être
manifestement d isproportionné au regard des charges dont le locataire
se serait acquitté sur justification des dépenses engagées par le bailleur
(Article 8-1 et 25-10).
Dans le cadre d’une location nue, une contribution financière peut être
demandée au locataire en plus du loyer et des charges lorsque le bailleur a
réalisé dans les parties privatives d’un logement, ou dans les parties com-
munes de l’immeuble, des travaux d’économies d’énergie.
Cette contribution, limitée au maximum à quinze années et dont le montant
est fixe et non révisable, peut être demandée au locataire au titre du partage
des économies de charge à partir de la date d’achèvement des travaux, dans
des conditions strictement fixées par les textes.
217
1.3.4. Modalités de paiement
Le paiement du loyer et des charges doit être effectué à la date prévue au
contrat.
Le bailleur est tenu de transmettre gratuitement au locataire qui en fait la
demande, une quittance, qui indique le détail des sommes versées par le
locataire en distinguant le loyer et les charges. Avec l’accord du locataire, la
quittance peut être transmise par voie dématérialisée. Aucuns frais liés à la
gestion de l’avis d’échéance ou de la quittance ne peuvent être facturés au
locataire (Article 21).
1.4. Garanties
Fréquemment, le bailleur exige certaines garanties pour se prémunir de
l’inexécution des obligations du locataire. Pour ce faire, le bailleur dispose
de différents moyens, strictement encadrés par la Loi.
1.4.1. Dépôt de garantie (Article 22)
Le contrat de location peut prévoir le paiement d’un dépôt de garantie qui sert
à couvrir les éventuels manquements du locataire à ses obligations locatives.
Son montant doit obligatoirement figurer dans le bail. Il ne peut pas être
supérieur à un mois de loyer, hors charges, pour les locations nues et ne peut
faire l’objet d’aucune révision en cours ou au renouvellement du bail.
Pour les locations meublées, le montant du dépôt est limité à deux mois de
loyer (Article 25-6).
Au moment de la signature du bail, le dépôt de garantie est versé au bailleur
directement par le locataire ou par l’intermédiaire d’un tiers.
Les modalités de restitution du dépôt de garantie à la fin du bail sont préci-
sées dans la partie 3.2.2.
1.4.2. Garantie autonome (Article 22-1-1)
Une garantie autonome peut être souscrite en lieu et place du dépôt de garan-
tie, dans la limite du montant de celui-ci. Appliquée au contrat de location,
la garantie autonome est l’engagement par lequel le garant s’oblige, en cas
de non-respect par le locataire de ses obligations, à verser une somme, soit à
première demande, soit suivant des modalités convenues sans pouvoir oppo-
ser aucune exception à l’obligation garantie.
1.4.3. Cautionnement (Article 22-1)
La caution est la personne qui, dans un document écrit appelé « Acte de cau-
tionnement », s’engage envers le bailleur à payer les dettes locatives du loca-
taire et à exécuter les obligations qui lui incombent en cas de défaillance de
sa part (ex. : loyers, charges, frais de remise en état du logement…).
Exigibilité :
Le bailleur ne peut exiger de cautionnement, à peine de nullité, s’il a déjà
souscrit une assurance, ou toute autre forme de garantie, garantissant les obli-
gations locatives (ex. : garantie des risques locatifs, assurance privée) sauf si
le logement est loué à un étudiant ou un apprenti.
218
En principe, lorsque le bailleur est une personne morale, hors société immobi-
lière familiale, une caution ne peut être demandée que si le logement est loué à
un étudiant qui ne bénéficie pas d’une bourse de l’enseignement supérieur ou
si elle est apportée par certains organismes.
Le bailleur ne peut enfin pas refuser la caution présentée au motif qu’elle ne
possède pas la nationalité française ou qu’elle ne réside pas sur le territoire
métropolitain.
Forme et contenu de l’acte de cautionnement :
L’engagement de caution doit être écrit. Le bailleur doit remettre un exem-
plaire du contrat de location à la caution.
L’engagement de caution doit obligatoirement comporter certaines informa-
tions, écrites de la main de la caution.
Durée de l’engagement :
Engagement sans durée :
Si aucune durée d’engagement ne figure dans l’acte, la caution peut mettre
fin à son engagement à tout moment par lettre recommandée avec avis de
réception.
Toutefois, la résiliation signifiée au bailleur ne prend effet qu’à l’expiration
du bail en cours.
En pratique, la caution qui résilie son engagement reste donc tenue des dettes
locatives jusqu’à la fin du contrat de location en cours, elle n’en est plus tenue
lorsque le bail est reconduit ou renouvelé.
Entretenir le logement :
Le bailleur est tenu d’entretenir les locaux en état de servir à l’usage prévu
par le contrat, et d’y faire toutes les réparations nécessaires au maintien en
état et à l’entretien normal des locaux loués, en dehors de tout ce qui touche
aux réparations locatives (menues réparations et entretien courant à la charge
du locataire, cf. partie 2.2).
Usage du logement :
Le bailleur doit assurer au locataire un usage paisible du logement. Le loge-
ment loué est le domicile du locataire. À ce titre, il en a la jouissance exclu-
sive et peut utiliser les lieux librement dans le respect du contrat de location
et, le cas échéant, d’un règlement intérieur à l’immeuble. Il peut aussi invi-
ter ou héberger les personnes de son choix. Dès lors, le bailleur n’a pas le
droit d’imposer un droit de visite à son locataire en dehors de certaines cir-
constances (vente du logement, départ du locataire…), d’interdire l’accès au
logement à des personnes autres que la famille du locataire, de pénétrer dans
le logement sans l’accord du locataire, de lui interdire d’avoir des animaux
familiers, de lui interdire de fumer, etc.
En cas de troubles de voisinage causés par les personnes qui occupent ces
locaux, le bailleur doit, après leur avoir adressé une mise en demeure dûment
motivée, utiliser les droits dont il dispose en propre afin de faire cesser ces
troubles de voisinage.
221
(3) Décret n° 2002-120 du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du
logement décent pris pour l’application de l’Article 187 de la Loi n° 2000-
1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement
urbains.
Utilisation du logement :
Le locataire jouit librement de son logement pendant toute la durée de la
location, mais il doit respecter certaines obligations en la matière :
• le locataire est tenu d’utiliser paisiblement son logement et dans le respect
de la tranquillité du voisinage ;
• le locataire doit veiller à respecter le règlement intérieur à l’immeuble,
lorsque ce logement est situé dans un immeuble collectif (appartement).
Ce règlement peut par exemple interdire certaines pratiques (ex. : pose de
jardinières, de linge aux fenêtres) ;
• le locataire doit respecter la destination prévue au sein du contrat de loca-
tion. Par exemple, le local peut être loué à usage d’habitation uniquement,
dès lors le locataire ne peut y exercer une activité commerciale ;
• le locataire ne peut sous-louer tout ou partie de son logement sans l’accord
écrit du bailleur. Dans l’hypothèse où le bailleur donne son accord, le mon-
tant du loyer au mètre carré de surface habitable appliqué au sous-loca-
taire ne peut en aucun cas excéder celui payé par le locataire principal. Le
locataire est également tenu de transmettre au sous-locataire l’autorisation
écrite du bailleur et la copie du bail en cours.
Travaux :
• le locataire a le droit d’aménager librement le logement qu’il occupe (chan-
gement de moquette, pose de papier peint, modification des peintures…).
Il ne peut toutefois y faire de travaux de transformation sans l’accord écrit
du bailleur. À défaut, celui-ci peut, lors du départ du locataire, conserver
le bénéfice des transformations sans indemnisation. Il peut aussi exiger la
remise immédiate en l’état des lieux aux frais du locataire. En cas de litige,
le caractère des travaux (simple aménagement ou transformation) relève
de l’appréciation du juge ;
• le locataire doit laisser exécuter dans son logement certains travaux déci-
dés par le bailleur : les réparations urgentes, les travaux d’amélioration
ou d’entretien du logement loué ou des parties communes, les travaux
d’amélioration de la performance énergétique et les travaux de mise aux
normes de décence. Avant le début des travaux, le bailleur est tenu de
remettre au locataire une notification de travaux, par lettre remise en
222
main propre ou par courrier recommandé avec avis de réception, préci-
sant leur nature et les modalités de leur exécution. Pour la préparation et
la réalisation de ces travaux, le locataire est tenu de permettre l’accès à
son logement tous les jours sauf les samedis, dimanches et jours fériés
(à moins qu’il ne donne son accord pour que les travaux soient réalisés
pendant ces jours).
Entretien :
Le locataire doit veiller à maintenir en l’état le logement qu’il occupe. À ce
titre :
• le locataire doit prendre en charge l’entretien courant, les menues répa-
rations du logement et des équipements mentionnés dans le contrat (ex. :
maintien en état de propreté, remplacement d’ampoules, etc.) ainsi que
l’ensemble des réparations locatives dont la liste est définie par décret (4)
sauf si elles sont occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction,
cas fortuit ou force majeure ;
• le locataire est responsable des dégradations ou pertes qui pourraient sur-
venir en cours de bail dans le logement, à moins qu’il ne prouve qu’elles
ont eu lieu par cas de force majeure, par la faute du bailleur ou par la faute
d’un tiers qu’il n’a pas introduit dans le logement.
Assurance :
Le locataire est tenu de s’assurer contre les risques locatifs (principalement
dégâts des eaux, incendie, explosion) et de le justifier lors de la remise
des clefs puis chaque année à la demande du bailleur, par la remise d’une
attestation. S’il ne le fait pas, le bailleur peut demander la résiliation du
bail ou souscrire une assurance à la place du locataire en lui répercutant le
montant de la prime.
En cas de colocation, dans un logement nu ou meublé, les parties peuvent
convenir dès la conclusion du contrat de la souscription par le bailleur d’une
assurance pour le compte des colocataires.
224
Forme et délais :
La notification du congé doit être adressée à chacun des cotitulaires du bail
par lettre recommandée avec avis de réception, acte d’huissier, ou remise en
main propre contre récépissé. Le délai de préavis court à compter de la récep-
tion du courrier ou du passage de l’huissier. La notification contient le motif
du congé et d’autres informations en fonction du motif invoqué.
Location nue :
Le préavis doit être délivré au moins six mois avant la fin du bail. Le bailleur
doit joindre une notice d’information définie par arrêté ministériel et relative
à ses propres obligations et aux voies de recours et d’indemnisation du loca-
taire en cas de congé pour reprise ou vente.
Location meublée :
Le préavis doit être délivré au moins trois mois avant la fin du bail.
Effet : si le locataire quitte le logement avant l’expiration du préavis, le loca-
taire n’est redevable du loyer et des charges que pour le temps réel d’occu-
pation du logement.
Sanction du congé frauduleux : si le motif du congé ne correspond pas à la
réalité, le locataire peut le contester devant le juge. Par ailleurs, le bailleur
qui délivre un congé pour vendre ou pour habiter frauduleusement risque une
amende pénale pouvant aller jusqu’à 6 000 € ou 30 000 € s’il s’agit d’une
personne morale.
(5) Conjoint, partenaire de PACS, concubin notoire depuis au moins un an à la
date du congé, ascendants et descendants du bailleur ou de son conjoint, de son
partenaire ou de son concubin notoire.
227
4.3. Action en justice
4.3.1. Généralités
Si le locataire ou le bailleur ne respecte pas ses obligations, l’autre partie peut
exercer une action en justice auprès du tribunal compétent pour l’obliger à exé-
cuter son obligation, pour demander la résiliation du contrat ou pour demander
une indemnisation.
Tout litige relatif à un bail d’habitation relève exclusivement du tribunal
d’instance dans le ressort duquel se situe le logement. Toutefois, le juge de
proximité est compétent en matière de restitution du dépôt de garantie si le
litige porte sur un montant inférieur à 4 000 euros.
Lorsqu’un ou plusieurs locataires ont avec un même bailleur un litige loca-
tif ayant une origine commune, ils peuvent donner par écrit mandat d’agir
en justice en leur nom et pour leur compte à une association siégeant à la
Commission nationale de concertation.
Si le litige porte sur les caractéristiques du logement pour en faire un loge-
ment décent, ce mandat peut être donné à une des associations précitées
ou à une association compétente en matière d’insertion ou de logement
des personnes défavorisées, à une collectivité territoriale compétente en
matière d’habitat ou à un organisme payeur des aides au logement (CAF
ou MSA).
4.3.2. Résiliation judiciaire et de plein droit (Article 24)
Des modalités particulières de résiliation du bail sont prévues par la Loi lorsque
le bailleur est à l’initiative de la demande judiciaire de résiliation du bail.
4.3.2.1. Mise en œuvre de la clause résolutoire de plein droit
Une clause du contrat de location, appelée clause résolutoire, peut prévoir
sa résiliation de plein droit en cas d’inexécution des obligations du locataire,
dans les quatre cas suivants :
• défaut de paiement des loyers et des charges locatives au terme convenu ;
• non-versement du dépôt de garantie ;
• défaut d’assurance du locataire contre les risques locatifs ;
• troubles de voisinage constatés par une décision de justice passée en force
de chose jugée rendue au profit d’un tiers.
229
4.4. Prévention des expulsions
Des dispositifs de prévention des expulsions ont été institués afin de traiter
notamment le plus en amont les situations d’impayés locatifs. Au sein des
différentes actions mises en place sur le territoire départemental, deux dispo-
sitifs sont susceptibles d’être mobilisés plus particulièrement.
4.4.1. Le fonds de solidarité pour le logement
Le fonds de solidarité pour le logement (FSL) a été constitué dans chaque
département afin d’accorder des aides financières, sous forme de prêts, de
subventions ou de garantie, aux personnes ayant de faibles ressources qui
rencontrent des difficultés pour assurer leurs dépenses de logement (factures,
loyers…).
Les aides du FSL peuvent notamment permettre d’aider au paiement :
• du dépôt de garantie, du premier loyer, de l’assurance du logement ;
• des dettes de loyers et de charges en vue du maintien dans le logement ou en
vue de faciliter l’accès à un nouveau logement ;
• des impayés de factures d’eau et d’énergie.
Trêve hivernale :
Durant la période dite de trêve hivernale, qui court du 1er novembre au 31
mars, les locataires sont protégés et ne peuvent être expulsés. Ce délai supplé-
mentaire doit être mis à profit pour activer tous les dispositifs de relogement.
Cette trêve signifie que tout jugement ordonnant l’expulsion d’un locataire,
passée en force de chose jugée, ne peut être exécuté de force pendant cette
période de grâce. Elle s’applique même si le juge a ordonné des délais pour
exécuter l’expulsion et que ces délais ont expiré, sauf si l’expulsion est enga-
gée à l’encontre :
• d’un locataire qui loue un logement dans un immeuble qui a fait l’objet
d’un arrêté de péril ; ou
• d’un locataire dont l’expulsion est assortie d’un relogement correspondant
à ses besoins familiaux (le nombre de pièces doit correspondre au nombre
d’occupants).
5. Contacts utiles
Les ADIL : les agences départementales d’information sur le logement
apportent au public un conseil gratuit, neutre et personnalisé sur toutes les
questions juridiques, financières et fiscales relatives au logement et leur pro-
posent des solutions adaptées à leur cas personnel. Les ADIL assurent ainsi
de nombreuses permanences sur l’ensemble du territoire (http://www.anil.org/
votre-adil/).
Les organismes payeurs des aides au logement :
• Caisses d’allocations familiales (CAF),
• Mutualité sociale agricole (MSA).
231
Les associations représentatives des bailleurs et des locataires :
Au plan local, il existe de nombreuses organisations ayant pour objet de
représenter et de défendre l’intérêt des locataires ou des bailleurs.
Sont également considérées comme représentatives au niveau national les
organisations représentatives des locataires et des bailleurs suivantes, qui
siègent à ce titre à la commission nationale de concertation :
• organisations nationales représentatives des bailleurs :
• l’Association des propriétaires de logements intermédiaires (APLI) ;
• la Fédération des sociétés immobilières et foncières (FSIF) ;
• l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) ;
• organisations nationales représentatives des locataires :
• la Confédération nationale du logement (CNL) ;
• la Confédération générale du logement (CGL) ;
• la Confédération syndicale des familles (CSF) ;
• la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie
(CLCV) ;
• l’Association force ouvrière consommateurs (AFOC).
Information administrative :
• ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité :
http://www.territoires.gouv.fr ;
• site officiel de l’administration française :
http://www.service-public.fr/ ;
• numéro unique de renseignement des usagers Allo Service Public : 3939
(coût : 0,15 € la minute en moyenne).
2° À la sortie du logement :
a) L’adresse du nouveau domicile ou du lieu d’hébergement du locataire ;
b) La date de réalisation de l’état des lieux d’entrée ;
c) Éventuellement, les évolutions de l’état de chaque pièce et partie du loge-
ment constatées depuis l’établissement de l’état des lieux d ’entrée.
Article 3
L’état des lieux à l’entrée et à la sortie du logement est établi selon les moda-
lités suivantes :
1° Le logement contient les seuls meubles ou équipements mentionnés au
contrat de location ;
2° La forme du document permet la comparaison de l’état du logement
constaté à l’entrée et à la sortie des lieux. À cet effet, les états des lieux
peuvent être réalisés sous la forme d’un document unique ou de documents
distincts ayant une présentation similaire ;
3° L’état des lieux, établi sur support papier ou sous forme électronique, est
remis en main propre ou par voie dématérialisée à chacune des parties ou à
leur mandataire au moment de sa signature.
Article 4
En application de l’Article 7 de la Loi du 6 juillet 1989 susvisée, la vétusté
est définie comme l’état d’usure ou de détérioration résultant du temps ou de
l’usage normal des matériaux et éléments d’équipement dont est constitué le
logement.
233
Les parties au contrat de location peuvent convenir de l’application d’une
grille de vétusté dès la signature du bail, choisie parmi celles ayant fait l’objet
d’un accord collectif de location conclu conformément à l’Article 41 ter de la
Loi du 23 décembre 1986 susvisée, même si le logement en cause ne relève
pas du secteur locatif régi par l’accord.
Les parties peuvent également convenir de l’application d’une grille de
vétusté choisie parmi celles ayant fait l’objet d’un accord collectif local
conclu en application de l’Article 42 de la même Loi, même si le logement
en cause ne relève pas du patrimoine régi par l’accord.
Dans tous les cas prévus aux deux alinéas précédents, cette grille définit au
minimum, pour les principaux matériaux et équipements du bien loué, une
durée de vie théorique et des coefficients d’abattement forfaitaire annuels
affectant le prix des réparations locatives auxquelles serait tenu le locataire.
234
Cautionnement pour un bail
résidence principale
1. – Description du logement
236
Contrat de location meublée
– Logement ne constituant pas
la résidence principale du locataire
Conditions particulières
Entre les soussignés, d’une part,
(indiquez vos noms, prénoms, adresse)
Étant ici précisé qu’en cas de pluralité de locataires, ceux-ci seront tenus solidairement
et indivisiblement de l’exécution des obligations résultant du présent contrat.
Le bailleur loue au locataire, qui accepte, les locaux meublés dont la désignation suit :
4 – Loyer et charges :
Loyer : La présente location est consentie moyennant un loyer mensuel de __________
euros (indiquez le montant en chiffres et en lettres).
Ce loyer est payable d’avance avant le ______ de chaque mois (généralement le 1er ou
le 15 de chaque mois), le paiement du premier terme devant avoir lieu lors de la remise
des clés au locataire. Tous les paiements auront lieu au domicile du bailleur ou en tout
endroit indiqué par lui.
Charges : Le montant du loyer ci-dessus indiqué s’entend toutes charges comprises.
OU
OU
5 – Dépôt de garantie : Le locataire versera lors de son entrée dans les lieux un dépôt
de garantie de ____________ euros (en chiffres et en lettres). Ce dépôt de garantie sera
essentiellement destiné à couvrir le bailleur des dégradations que le locataire pourrait
commettre pendant la location et des manquements qui seraient constatés lors de son
départ. Il servira aussi à régler le montant des charges incombant au locataire, et si né-
cessaire les frais de nettoyage de l’appartement.
Le dépôt de garantie sera restitué au locataire, déduction faite des sommes restant dues
au bailleur et des paiements dont ce dernier pourrait être tenu aux lieux et place du loca-
taire, au plus tard dans les 60 jours qui suivent le départ du locataire.
238
À défaut de restitution du dépôt de garantie dans le délai prévu, le solde restant dû au
locataire produira intérêt au taux légal à son profit.
Conditions générales
La location est soumise aux clauses et conditions du présent contrat et aux dispositions
non contraires des Articles 1714 à 1762 du Code civil.
Le bailleur est tenu de délivrer le logement et les équipements en bon état d’usage,
d’entretenir la chose louée en y faisant les réparations nécessaires autres que locatives
et d’assurer au locataire la paisible jouissance du logement.
Le locataire s’engage à payer le loyer et les charges aux termes convenus, à occuper per-
sonnellement avec sa famille les lieux et à en user paisiblement. Il ne pourra sous aucun
prétexte sous louer ou prêter tout ou partie des lieux loués, sauf accord écrit préalable
du bailleur.
Il devra faire assurer la chose louée auprès d’une compagnie notoirement solvable contre
les risques dont il doit répondre en sa qualité de locataire, notamment contre l’incendie,
les dégâts des eaux, le recours des voisins, et en justifier au bailleur au plus tard lors de
l’entrée des lieux, et ensuite chaque année. Il devra déclarer immédiatement à la compa-
gnie d’assurances et en informer en même temps le bailleur, tout sinistre ou dégradation
se produisant dans les lieux loués, sous peine d’être rendu personnellement responsable du
défaut de déclaration en temps utile.
Le locataire aura à sa charge l’entretien courant de la chose louée, les menues réparations
et l’ensemble des réparations locatives définies par le décret n° 87‑712 du 26 août 1987,
sauf si elles sont occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction, cas forfuit ou
force majeure.
Il s’engage à ne pas transformer sans l’accord préalable et par écrit du bailleur, les
locaux loués, ainsi que le mobilier et les équipements. Il s’interdit d’apporter, pour
quelle que cause que ce soit, toute modification aux installations d’électricité, de gaz,
et d’eau existantes dans les lieux loués et s’engage à faire immédiatement procéder à
ses frais aux réparations qui pourraient être rendues nécessaires par un mauvais usage
de ces installations.
Il devra s’abstenir de jeter dans les lavabos, douches, baignoires, bidets, éviers, WC
des objets de nature à obstruer les canalisations faute de quoi il sera redevable des frais
occasionnés par la remise en service de ces équipements.
Au cas où des réparations urgentes apparaîtraient nécessaires au cours de la location, le
locataire devra laisser le bailleur les effectuer.
Il est précisé qu’en cas de panne ou de dysfonctionnement du materiel électroménager,
le locataire ne pourra en aucun cas obtenir du bailleur une indemnité ou une réduction
du loyer ; il en est de même pour tous les services ne dépendant pas directement du
bailleur (par exemple : accès internet, cable Tv, chauffage collectif…).
Il devra rendre le logement propre et le linge nettoyé et repassé.
Le locataire devra laisser visiter la chose louée par le bailleur ou son représentant chaque
fois que cela sera nécessaire notamment en cas de vente ou de relocation, les jours ou-
vrables entre 17 et 19 heures.
À défaut de convention contraire, l’entrée des lieux s’effectuera à partir de 16 h et la
sortie des lieux avant 12 h.
239
Clause résolutoire : À défaut de paiement d’un seul loyer à son échéance, ou des
charges, ou en cas d’inexécution de l’une des dispositions essentielles du bail, et un
mois après un commandement resté infructueux, le bail sera résilié de plein droit, si bon
semble au bailleur, et sans formalité judiciaire.
Si le locataire refuse de quitter les lieux, il suffira, pour l’y contraindre, d’une ordon-
nance de référé.
Clause pénale : Il est expressément convenu que tout loyer, charges ou frais non payés
à leur échéance, seront, en vertu de l’Article 1226 du Code civil, majorés de 10 % à titre
de clause pénale et ce, huit jours après l’envoi, par le bailleur, d’une lettre recomman-
dée avec accusé réception, ou par sa remise en main propre contre récépissé, réclamant
le paiement et indiquant son intention de faire jouer la clause pénale, et ce, sans qu’il
soit dérogé à la clause résolutoire précédemment énoncée.
En outre, si à l’expiration de la location, le locataire ne libère pas les lieux, pour quelle
que cause que ce soit, il devra verser au bailleur une indemnité par jour de retard égale
à deux fois le montant du loyer quotidien et ce jusqu’à complète libération des lieux et
restitution des clés.
Élection de domicile : Pour l’exécution des présentes et de leurs suites, les parties font
élection de domicile, à savoir : le bailleur, en son domicile ci-dessus indiqué, et le loca-
taire avant et après l’occupation des lieux loués, en son domicile sus indiqué, et pendant
la durée de la location, dans les lieux loués.
Annexes :
• Dossier de diagnostic technique comprenant :
[ ] diagnostic de performance énergétique
[ ] état des risques naturels et technologique (uniquement pour les logements situés
dans un zone couverte par un plan de prévention des risques naturels ou dans une zone
sismique)
[ ] constat des risques d’exposition au plomb (uniquement pour les logements contruits
avant le 1er janvier 1949)
• Inventaire
• État des lieux
241
Cautionnement solidaire pour un bail
soumis au code civil
• En cas d’inexécution par le locataire de ses obligations, je m’engage, au profit de son
bailleur M. (Nom, prénoms) _________________ (et éventuellement de ses bailleurs
successifs), à régler toutes les sommes que pourrait devoir le locataire en vertu du bail,
et en particulier : les loyers et charges, intérêts, réparations locatives, indemnités dues
au titre de clauses pénales et indemnités d’occupation, dans la limite de ____________
euros (____ _), sans pouvoir exiger la poursuite préalable du locataire, et ce pendant
toute la durée du bail initial et de son renouvellement, soit jusqu’au _____________.
Mention manuscrite : « Je soussigné, M ______ reconnais avoir reçu une copie du
contrat de location en date du _____________ et déclare me porter caution solidaire
du locataire jusqu’au ________________, pour un montant maximum de _____
_________________ euros (______ _), et reconnait avoir parfaitement conscience
de la nature et de l’étendue de mon engagement »
Signatures
242
Contrat de location meublée saisonnière
Conditions particulières
Entre les soussignés, d’une part,
(indiquez vos noms, prénoms, adresse)
Étant ici précisé qu’en cas de pluralité de locataires, ceux-ci seront tenus solidairement
et indivisiblement de l’exécution des obligations résultant du présent contrat.
Le bailleur loue au locataire, qui accepte, les locaux meublés dont la désignation suit :
3 – Durée de la location : La présente location est consentie et acceptée pour une durée
de ______________ qui commence à courir le _____________, à ___________ (préci-
sez l’heure) pour se terminer le _____________, à ______________ (précisez l’heure).
243
4 – Loyer et charges :
Loyer : La présente location est consentie moyennant un loyer de ____________ euros
(indiquez le montant en chiffres et en lettres). Ce loyer est payable lors de la remise des
clés au locataire.
Charges : Le montant du loyer ci-dessus indiqué inclut toutes les charges à l’exception
de la consommation (d’électricité, de gaz, eau, téléphone, etc.) _________________,
que le locataire devra réglé en sus du loyer.
5 – Acompte :
Le locataire verse ce jour au bailleur la somme de ______________ euros (en chiffres et
en lettres) à titre d’acompte de réservation des lieux. Cet acompte viendra en déduction
du loyer ci-dessus fixé.
6 – Dépôt de garantie : Le locataire versera lors de son entrée dans les lieux un dépôt
de garantie de ____________ euros (en chiffres et en lettres). Ce dépôt de garantie sera
essentiellement destiné à couvrir le bailleur des dégradations que le locataire pourrait
commettre pendant la location et des manquements qui seraient constatés lors de son
départ. Il servira aussi à régler le montant des charges incombant au locataire, et si
nécessaire les frais de nettoyage de l’appartement.
Le dépôt de garantie sera restitué au locataire, déduction faite des sommes restant dues
au bailleur et des paiements dont ce dernier pourrait être tenu aux lieux et place du
locataire, au plus tard dans les 60 jours qui suivent le départ du locataire.
À défaut de restitution du dépôt de garantie dans le délai prévu, le solde restant dû au
locataire produira intérêt au taux légal à son profit.
Conditions générales
La location est soumise aux clauses et conditions du présent contrat et aux dispositions
non contraires des Articles 1714 à 1762 du Code civil.
Le bailleur est tenu de délivrer le logement et les équipements en bon état d’usage,
d’entretenir la chose louée en y faisant les réparations nécessaires autres que locatives
et d’assurer au locataire la paisible jouissance du logement.
Le locataire s’engage à payer le loyer et les charges aux termes convenus, à occuper
personnellement avec sa famille les lieux et à en user paisiblement. Il ne pourra sous
aucun prétexte sous louer ou prêter tout ou partie des lieux loués, sauf accord écrit pré-
alable du bailleur.
Il devra faire assurer la chose louée auprès d’une compagnie notoirement solvable contre
les risques dont il doit répondre en sa qualité de locataire, notamment contre l’incendie, les
dégâts des eaux, le recours des voisins, et en justifier au bailleur au plus tard lors de l’entrée
des lieux. Il devra déclarer immédiatement à la compagnie d’assurances et en informer en
même temps le bailleur, tout sinistre ou dégradation se produisant dans les lieux loués, sous
peine d’être rendu personnellement responsable du défaut de déclaration en temps utile.
Le locataire aura à sa charge l’entretien courant du logement, et devra le rendre, au
terme de la location, dans le même état de propreté qu’à son arrivée. Le linge devra être
nettoyé et repassé.
244
Il s’engage à ne pas transformer sans l’accord préalable et par écrit du bailleur, les lo-
caux loués, ainsi que le mobilier et les équipements. Il s’interdit d’apporter, pour quelle
que cause que ce soit, toute modification aux installations d’électricité, de gaz, et d’eau
existantes dans les lieux loués et s’engage à faire immédiatement procéder à ses frais
aux réparations qui pourraient être rendues nécessaires par un mauvais usage de ces
installations.
Il devra s’abstenir de jeter dans les lavabos, douches, baignoires, bidets, éviers, WC
des objets de nature à obstruer les canalisations faute de quoi il sera redevable des frais
occasionnés par la remise en service de ces équipements.
Au cas où des réparations urgentes apparaîtraient nécessaires au cours de la location, le
locataire devra laisser le bailleur les effectuer.
Il est précisé qu’en cas de panne ou de dysfonctionnement du materiel électroménager,
le locataire ne pourra en aucun cas obtenir du bailleur une indemnité ou une réduction
du loyer ; il en est de même pour tous les services ne dépendant pas directement du
bailleur (par exemple : accès internet, cable TV, chauffage collectif…).
Clause résolutoire : À défaut de paiement d’un seul loyer à son échéance, ou des
charges, ou en cas d’inexécution de l’une des dispositions essentielles du bail, et un
mois après un commandement resté infructueux, le bail sera résilié de plein droit, si bon
semble au bailleur, et sans formalité judiciaire.
Si le locataire refuse de quitter les lieux, il suffira, pour l’y contraindre, d’une ordon-
nance de référé.
Clause pénale : Il est expressément convenu que tout loyer, charges ou frais non payés
à leur échéance, seront, en vertu de l’Article 1226 du Code civil, majorés de 10 % à titre
de clause pénale et ce, huit jours après l’envoi, par le bailleur, d’une lettre recommandée
avec accusé réception, ou par sa remise en main propre contre récépissé, réclamant le
paiement et indiquant son intention de faire jouer la clause pénale, et ce, sans qu’il soit
dérogé à la clause résolutoire précédemment énoncée.
En outre, si à l’expiration de la location, le locataire ne libère pas les lieux, pour quelle
que cause que ce soit, il devra verser au bailleur une indemnité par jour de retard égale
à deux fois le montant du loyer quotidien et ce jusqu’à complète libération des lieux et
restitution des clés.
Sécurité de la piscine :
(indiquez quel est le dispositif de sécurité de la piscine : barrière de protection, système
d’alarme, couverture, abri) _________________________________
Annexes :
• Dossier de diagnostic technique comprenant :
[ ] diagnostic de performance énergétique
[ ] état des risques naturels et technologique (uniquement pour les logements situés
dans un zone couverte par un plan de prévention des risques naturels ou dans une zone
sismique)
[ ] constat des risques d’exposition au plomb (uniquement pour les logements contruits
avant le 1er janvier 1949)
• État descriptif des lieux
• Inventaire
• État des lieux
245
• Copie de l’attestation de conformité du dispositif de sécurité et notice d’utilisation du
système de sécurité.
246
Modèles de courriers
Nom prénoms
adresse du bailleur
tél
Nom prénoms
Adresse du locataire
A ............. le.......
M. .....................
Par la présente, conformément à l’Article 25-8 de la Loi du 6 juillet 1989, je vous donne
congé pour le logement ........................................................ (adresse du logement) que
vous occupez en vertu d’un bail en date du ............... (date de signature du contrat de
location).
Ce congé est motivé par le fait que Préciser le motif 1
Dans l’attente de vos nouvelles afin que nous arrêtions ensemble une date pour dresser
l’état des lieux de sortie,
Signature
1. Lorsqu’il donne congé à son locataire pour reprendre le logement, le bailleur justifie du carac-
tère réel et sérieux de sa décision de reprise.
Le bailleur qui ne souhaite pas renouveler le contrat doit informer le locataire avec un préavis
de trois mois et motiver son refus de renouvellement du bail soit par sa décision de reprendre
ou de vendre le logement, soit par un motif légitime et sérieux, notamment l’inexécution par le
locataire de l’une des obligations lui incombant.
À peine de nullité, le congé donné par le bailleur doit indiquer le motif allégué et, en cas de reprise,
les nom et adresse du bénéficiaire de la reprise ainsi que la nature du lien existant entre le bailleur
et le bénéficiaire de la reprise qui ne peut être que le bailleur, son conjoint, le partenaire auquel il
est lié par un pacte civil de solidarité enregistré à la date du congé, son concubin notoire depuis au
moins un an à la date du congé, ses ascendants, ses descendants ou ceux de son conjoint, de son
partenaire ou de son concubin notoire.
247
Attention ce document est un modèle à adapter à votre situation Vous
devez informer votre locataire au moins 3 mois avant l’expiration du
bail. Il est recommandé d’adresser le courrier recommandé suffisamment
tôt pour pouvoir, si le locataire ne va pas le retirer, lui faire délivrer un
acte d’huissier dans le délai légal.
Vous devez justifier votre congé par l’un des motifs suivants : décision
de reprendre le logement, de le vendre ou motif légitime et sérieux.
Si les locataires sont mariés, le congé doit être donné à chacun des deux
époux. Il doit faire l’objet de DEUX LETTRES distinctes.
Si vous avez plusieurs locataires, il est également nécessaire de procéder
à une notification individuelle à l’égard de chacun d’eux.
248
Modèle de mise en demeure de payer le loyer
Bail contenant clause pénale et clause résolutoire
Nom, prénoms
adresse du bailleur
tél.
Nom, prénoms
Adresse du locataire
À ............., le .......
M...............,
Par ailleurs, je me permets de vous rappeler l’existence de la clause résolutoire qui pré-
voit expressément qu’à défaut de paiement d’un seul loyer à son échéance, et .............
(indiquer le délai prévu au contrat) après une mise en demeure restée infructueuse, le
bail sera résilié de plein droit si bon me semble et sans formalité judiciaire.
Espérant que vous voudrez bien, sans plus attendre, vous acquitter de vos obligations,
Signature
249
Modèle de mise en demeure de cesser le bruit
Nom, prénoms
adresse du bailleur
tél.
Nom, prénoms
Adresse du locataire
À ............., le .......
Objet : Mise en demeure de cesser les bruits troublant la tranquilité des habitants
de l’immeuble
Lettre recommandée AR
M..................,
Je vous rappelle qu’aux termes du contrat de location que nous avons signé ensemble, il
est expressément prévu que vous devez « user paisiblement » des lieux loués.
Signature
250
Modèle de quittance de loyer
Nom, prénoms
adresse du bailleur
tél.
Nom, prénoms
Adresse du locataire
À ............., le .......
À.................., le .......................
Signature
251
État des lieux
252
253
Inventaire
254
255
État descriptif et conditions de location1
(rayer les mentions inutiles, compléter, cocher)
***************
I – Renseignements généraux
Adresse du meublé :
(Préciser, s’il y a lieu, le bâtiment, l’étage, le numéro)
Code postal : Commune :
Le meublé est-il accessible aux personnes handicapées à mobilité réduite Oui Nom
Dispose-t‑il :
du chauffage central de la climatisation d’un système de rafraîchissement d’air
Gare SNCF
Gare routière : Aéroport :
Médecin : Hôpital :
Centre commercial ou supermarché le plus proche :
Restaurant : Laverie : Épicerie :
Autres (préciser)
Bruits : Odeurs :
Évier avec eau froide et chaude Ventilation mécanique contrôlée Hotte aspirante
Table de cuisson, nombre de deux :
Alimentation : gaz de ville bouteille de gaz électricité mixte
Four Four à micro-ondes
Réfrigérateur – Contenance : avec compartiment conservation
Congélateur – Contenance :
Lave-vaisselle
Batterie de cuisine complète :
Autocuiseur
Nombre de couverts complets non dépareillés :
Appareillage électro-ménager (mixer, cafetière électrique …) :
Autres équipements :
3°) Équipements sanitaires :
4°) Équipements divers :
Téléphone dans le meublé : Si oui, numéro ;
Oui Non Si oui, distance ;
Téléphone à proximité : Oui TV couleur : Oui Non
Non Chaîne hi-fi avec radio : Oui
Accès internet haut débit : Oui Non
Non Si oui : Particulier Commun
Lecteur DVD : Oui Non Si oui : Particulier Commun
Lave-linge électrique : Oui Si oui : Intérieur au logement
Non Extérieur
Sèche-linge électrique : Oui Planche à repasser : Oui
Non Non
Étendoir à linge : Oui Non Aspirateur : Oui Non
Fer à repasser : Oui Non
Sèche-cheveux électrique :
Oui Non
258
Autres équipements :
Taxe de séjour à acquitter sur place (éventuellement) : euros par jour et par personne.
Charges (eau-gaz-électricité-chauffage) :
comprises non comprises : .............. euros
Quotidien :
compris non compris : .............. euros
259
Déclaration de début d’activité (LMNP)
260
261
262
Adresses utiles
263
Institut national de la statistique et des études économiques
(INSEE)
www.insee.fr
Informations et services utiles à la déclaration et au paiement
de l’impôt
www.impots.gouv.fr
264
Index
L P
Locataire Paiement du loyer 80, 123
choix 52 Piscine 120, 121, 245
congé 81 Plus-value 144, 149, 183, 184, 189, 190
droits 128 Préemption 128
266
Prélèvements sociaux 171, 184 Société 11, 54, 55, 56, 63, 84, 98, 133,
134, 139, 174, 175, 178
R Sous-location 24, 26, 91, 128
Recettes 139, 140, 145, 157, 174, 175,
T
176, 178, 189, 190
Régime d’imposition 138, 139 Taux d’amortissement 149
changement de 158 Taxe
micro-bic 138 d’habitation 162, 163, 165
réel simplifié 143 foncière 165
Réparations locatives 125, 223 TVA 169, 172
Résidence principale 64, 84, 95, 135,
237, 247 U
Résiliation du contrat de location 94 Usufruit 62
S V
Sécurité 20, 21, 43, 44, 120 Vétusté 74, 87, 88, 104, 239
267