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Introduction Séparation des racines Méthode de bissection Méthode de point fixe Méthode de Newton-Raphson Mét

Chapitre 2

Résolution numérique
des équations

M. Lahlou1

1
Département de Mathématiques
Faculté des Sciences Semlalia
Marrakech

13/02/2023

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Introduction Séparation des racines Méthode de bissection Méthode de point fixe Méthode de Newton-Raphson Mét

Plan

1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe


4.1 Généralités
4.2 Etude de la convergence
4.3 Ordre de Convergence

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Introduction

Soit f : IR → IR une fonction donnée.


On veut trouver une ou plusieurs solutions de l’équation (si
elle(s) existe(ent))
f (x) = 0 (1)
Exprimer les solutions exactes de manière analytique peut être
difficile ou même impossible.
Essayer par exemple de trouver la(ou les) solution(s) exactes de
l’équation
cos(x) − xex = 0
.

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Introduction
L’étude de la résolution numérique de (1) passe par 2 étapes
importantes :
Mathématique
Existence et (ou) unicité de solutions
Séparation ou localisation des racines, :
chercher les intervalles (a, b) (ouverts ou fermés)
dans lesquels il y a une solution unique r de (1).
Numérique
Construire par une certaine méthode une suite de
valeurs xn dans (a, b) qui approche r. Tout terme
xn est considéré comme une approximation de r.
Etudier la convergence de (xn )n vers r.
Estimer l’erreur commise d’approximation
en = xn − r.
Etudier l’ordre de convergence : vitesse de la
convergence (temps de calcul).

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1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Séparation des racines

l’équation f (x) = 0 peut avoir plusieurs racines.


Séparer les racines de f :
trouver les intervalles [ai , bi ] qui contiennent une seule des racines
de f .
On peut utiliser le théorème des valeurs intermédiaires (TVI) et
la monotonie.
Théorème 1
Si f est continue sur [α, β] vérifiant f (α)f (β) < 0, alors il existe au
moins une racine r ∈]α, β[.

Si en plus f est monotone sur [α, β], alors r est unique.

Exemple.
25 2 9
Séparer les racines de l’équation f (x) = x4 − 5x3 + x − = 0 sur
4 4
[−1, 2].

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Séparation des racines

On a f continue et dérivable partout avec


f 0 (x) = 4x3 − 15x2 + 25/2x ⇒
f 0 (x) = x(4x − 5)(x − 5/2)
.
Donc f 0 s’annule aux points x = 0, 5/2, 5/4.
on en déduit :
x −1 0 5/4 2
f 0 (x) − 0 + 0 −
10 49/256
f (x) @
R
@  @
R
@
−9/4 −5/4

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Séparation des racines


Le graphe de f est :

10

-1 -0.5 0.5 1 1.5 2


-2

Figure – Séparation des racines

Il est clair que f admet 3 racines séparées par les intervalles


[−1, 0], [0., 1.25], [1.25, 2].

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1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Bissection

Cette méthode est une application directe du théorème des valeurs


intermédiaires (T.V.I.)
On suppose que f (x) = 0 admet une solution unique séparée r ∈ [a, b].
Principe :
a+b
calculer le milieu c =
2
ou bien r ∈ [a, c], ou bien r ∈ [c, b]
on recommence sur [a, c] ou [c, b].
. . . etc.
arrêter calculs selon un critère.

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Exemple.
Soit la fonction f (x) = 2x cos(2x) − (x + 1)2 définie sur [−3, 0].
On vérifie à titre d’exercice que f (x) a deux racines dans [−3, −2] et
[−1, 0].

f(x)
0.5

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8

0.5

1.0

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Bissection

Algorithme 1 : Algorithme de bissection


Données : a b,  (petit nombre)
Résultat : valeur approchée de r
On pose a0 = a, b0 = b, I0 = [a0 , b0 ] et n = 0
tant que |bn − an | ≥  faire
an + bn
calculer cn =
2
si f (cn ) = 0 alors
r = cn
arrêt
si f (cn )f (an ) < 0 alors
poser an+1 = an ; bn+1 = cn
sinon
poser an+1 = cn ; bn+1 = bn
incrémenter n = n + 1

On construit une suite d’intervalles In , n ≥ 0 emboîtés ( In+1 ⊂ In ) et


r ∈ In , ∀n ≥ 0.
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Bissection

Remarque 2
Le critère d’arrêt de l’algorithme peut être l’un des suivants :
|bn − an | < 
|f (cn )| < 
|bn − an |
<  si bn 6= 0
2|bn |

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Bissection

Théorème 3
Soit f une fonction continue sur [a, b] telle que f (a)f (b) < 0,
La suite (cn )n , n ≥ 0 générée par l’algorithme de bissection est telle
que
b−a
|cn − r| ≤ n+1 , n ≥ 0 (2)
2
et par conséquent lim cn = r.
n→+∞

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Bissection

Démonstration.
b−a
Montrons par récurrence que bn − an = , n ≥ 0.
2n
On a c0 est le milieu de [a0 , b0 ] = [a, b] et r ∈ [a0 , c0 ] ou r ∈ [c0 , b0 ]. En
b−a
notant [a1 , b1 ] = [a0 , c0 ] ou = [c0 , b0 ], alors b1 − a1 = .
2
b−a
Supposons que bn−1 − an−1 = n−1 . On a [an , bn ] = [an−1 , cn−1 ] ou
2
= [cn−1 , bn−1 ], où cn−1 est le milieu de [an−1 , bn−1 ]. Donc
bn−1 − an−1 b−a
bn − a n = = n . Mantenant cn est le milieu de
2 2
bn − an
[an , bn ]. Donc |r − cn | ≤ . D’où l’inégalité (2).
2

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Bissection

Corollaire 4
Si  > 0 un petit nombre donné, pour garantir que l’erreur en = cn − r
vérifie |en | < , il suffit d’avoir la condition :

ln ((b − a)/)
n+1>
ln 2

Démonstration.
Au tableau en Amphi

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Bissection
Exemple.
Soit à approcher une racine de f (x) = x3 + 2x2 − 3x − 1 = 0 dans
[1, 2].
On a effet f (1) = −1, f (2) = 9. et f continue et dérivable partout
.
De plus, f strictement croissante sur [1, 2] ⇒ unicité de la racine dans
[1, 2].
Déterminons le nombre d’itérations minimal qui assure
l’approximation de r à 10−5 près.
5 ln 10
Pour approcher r à 10−5 près, il suffit que n + 1 > ≈ 16.6.
ln 2
Quand on calcule cn on effectué n + 1 itérations.
Donc il suffit de faire 17 itérations pour avoir une valeur approché de
r à 10−5 près.

Remarque 5
La méthode de bissection converge toujours vers la solution. Mais la
convergence pourrait être lente.
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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe


4.1 Généralités
4.2 Etude de la convergence
4.3 Ordre de Convergence

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe


4.1 Généralités
4.2 Etude de la convergence
4.3 Ordre de Convergence

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Point Fixe

Définition 6
Soit une fonction g à valeurs réelles, on dit que g admet un point fixe
x lorsque g(x) = x.

Exemple et Interprétation géométrique :


2
y=x
1

-4 -3 -2 -1 1 2 3
-1
-2 g(x) = 0.5(3 − x 2 )
-3
point fixe -4
-5
-6

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Méthode de Etude
point fixe
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convergence
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Ordre de Convergen
Mét

Point Fixe
Principe :
Ramener l’équation
f (x) = 0
à une équation de type
x = g(x)
avec g continue.
Par exemple f (x) = 0 ⇔ x = x − f (x) ou x = x + 4f (x).
But : étudier les itérations suivantes :
(
x0 donné
xn+1 = g(xn )
(g continue)
Si xn converge vers α ⇒ α = g(α)

Définition 7
g est appelée fonction itérante. Et on dit qu’une équation de point
fixe x = g(x) est consistante avec f (x) = 0 si x = g(x) ⇐⇒ f (x) = 0.
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Ordre de Convergen
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Point Fixe

Exercice.
Soit l’équation x2 − 2x − 3 = 0, dont les solutions sont −1 et 3.
Calculer quelques itérations de point fixe associées respectivement aux
fonctions itérantes suivantes en partant de x0 = 4 :

1 x = g1 (x) = 2x + 3
3
2 x = g2 (x) =
x−2
x2 − 3
3 x = g3 (x) =
2

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Ordre de Convergen
Mét

Point Fixe
Solution. : En partant de x0 = 4, calculons xn pour n = 1, · · · 10 pour
chacune des gi
n xn
1 3.316248
2 3.103748
Pour g1 : 3 3.034385
..
.
10 3.000016
La suite semble converger vers la racine 3.
n xn
1 1.5
2 −6.0
Pour g2 : 3 −0.375
..
.
10 −1.0003387
La suite semble converger vers l’autre racine −1.
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Ordre de Convergen
Mét

Point Fixe

n xn
1 6.5
Pour g3 : 2 19.625
3 192.0703
.. ..
. .

La suite semble diverger et ne s’approche d’aucune des deux racines.


Conclusion :
Nous n’avons pas toujours la convergence de toute itération de point
fixe vers la solution souhaitée de l’équation initiale. Elle peut même
être divergente.
La convergence dépend du choix de g et du point initial x0 .

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Ordre de Convergen
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Point Fixe

Critères d’arrêt : quand faut-il arrêter de calculer les xn ?


Ceci dépend de l’équation étudiée. On choisit une précision (dite aussi
tolérance)  > 0. Parmi les critères possibles :
|xn+1 − xn |
En général, on utilise |xn+1 − xn | <  ou < . Mais
|xn+1 |
pas toujours satisfaisant pour les méthodes qui convergent
lentement.
On pourrait avoir avoir par ex. |xn+1 − xn | → 0 mais xn ne
converge pas vers la racine r.
On peut aussi utiliser |f (xn )| <  : plus adapté pour certaines
situations.

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point fixe
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de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Algorithme 2 : Algorithme de point fixe


Données : x0 : donnée initiale,  > 0 : petit nombre
N max : nombre maximal d’itérations
Résultat : valeur approchée de r
pour n = 0, · · · N max − 1 faire
calculer xn+1  g(xn )
si |xn+1 − xn | <  alors
arrêt
si n < N max alors
convergence atteinte en n + 1 itérations
la solution approchée est xn+1
sinon
convergence non atteinte

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Ordre de Convergen
Mét

1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe


4.1 Généralités
4.2 Etude de la convergence
4.3 Ordre de Convergence

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Convergence

On commence par définir :


Définition 8
Soit [a, b] ⊂ IR et g : [a, b] −→ IR. On dit que g est une application
strictement contractante ssi il existe une constante L telle que
0 < L < 1 tel que :

|g(x) − g(y)| ≤ L|x − y|, ∀x, y ∈ [a, b]

Existence et unicité de point fixe :


Proposition 9
Si une fonction g est continue sur [a, b] telle que g([a, b]) ⊂ [a, b], alors
g admet au moins un point fixe dans [a, b].
Si en plus g est strictement contractante dans [a, b], alors g a un point
fixe et un seul dans [a, b].
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Convergence

Démonstration.
Existence : Posons f (x) = g(x) − x. On a alors f (a) = g(a) − a ≥ 0
et f (b) = g(b) − b ≤ 0 (car g([a, b]) ⊂ [a, b]).
Il s’ensuit que f est continue sur [a, b] avec f (a)f (b) ≤ 0.
Par le théorème T.V.I, il existe r ∈ [a, b] tel que f (r) = g(r) − r = 0.
Unicité : Supposons que g est strictement contractante dans
[a, b] et que s ∈ [a, b] est un autre point fixe de g
distinct de r.
Alors
|r − s| = |g(r) − g(s)| ≤ L|r − s|
Donc L ≥ 1. Ce qui est absurde

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Convergence

Le résultat qui suit énonce les conditions suffisantes pour la


convergence globale et des majorations d’erreur :

Théorème 10 (théorème fondamental (Convergence globale))


Soit g une application de [a, b] dans IR, telle que :
i) g([a, b]) ⊂ [a, b],
ii) g est strictement contractante sur [a, b] de constante de
contraction L.
L’itération définie par xn+1 = g(xn ) converge vers l’unique point fixe
r ∈ [a, b] de g pour toute initialisation x0 ∈ [a, b]. Nous avons en plus
les estimations d’erreur suivantes :

|xn − r| ≤ Ln |x0 − r|, n ≥ 0 (3)


Ln
|xn − r| ≤ |x1 − x0 |, n ≥ 0 (4)
1−L

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Démonstration.
En Amphi

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Ordre de Convergen
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Convergence

On a :
Corollaire 11
Pour avoir une approximation de r avec une précision  > 0 près
donnée, il suffit de calculer xn tel que :

ln ((1 − L)) − ln (|x1 − x0 |)


n> (5)
ln(L)

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Ordre de Convergen
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Convergence

Lorsque les fonctions itérantes sont assez différentiables, Il est souvent


plus pratique d’utiliser une autre version du théorème du point fixe :
Proposition 12
Soit g ∈ C 1 ([a, b]) et g([a, b] ⊂ [a, b], et il existe une constante positive
k < 1 telle que :
∀x ∈ [a, b], |g 0 (x)| ≤ k
alors g admet un point fixe unique r dans [a, b] et l’itération
xn+1 = g(xn ) converge vers r pour tout point x0 ∈ [a, b].

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convergence
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Démonstration.
Comme g([a, b] ⊂ [a, b],
il suffit de montrer que g est strictement contractante sur [a, b] et
appliquer le Th. fondamental.
En effet,
g est continue sur [a, b] et dérivable de dérivée continue sur [a, b],
par le théorème des accroissements (T.A.F.),
∀x, y ∈ [a, b], ∃ξ ∈]a, b[, tel que g(x) − g(y) = g 0 (ξ)(x − y).
Donc |g(x) − g(y)| = |g 0 (ξ)|.|x − y| ≤ k|x − y| avec 0 < k < 1

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Exemple.
Soit l’équation f (x) = ex − 2x − 1 = 0 sur l’intervalle [1, 2].
Il est clair que f est continue et f (1)f (2) < 0, donc l’équation a
au moins une solution r dans [1, 2].
f (x) = 0 peut se mettre sous la forme x = ln(2x + 1) = g(x)
Puisque x ∈ [1, 2], alors ln(3) ≤ g(x) ≤ ln(5) (car ln est
croissante). Mais ln(3) ' 1.0986, ln(5) ' 1.609 ⇒ g([1, 2]) ⊂ [1, 2]
2 2 2
g ∈ C 1 [1, 2] et g 0 (x) = ⇒ ≤ g 0 (x) ≤ pour tout
2x + 1 5 3
x ∈ [1, 2]. Donc ∀x ∈ [1, 2], |g 0 (x)| ≤ k = 2/3
Donc d’après la proposition ∀x0 ∈ [1, 2], la suite
xn+1 = ln(1 + 2xn ) converge vers un point fixe unique r ∈ [1, 2]
qui est la solution de f (x) = 0.
On cherche par exemple le nombre d’itérations suffisant pour
avoir une approximation de r à  = 10−6 près lorsqu’on démarre
les itérations à x0 = 2.
Il suffit d’appliquer l’inégalite (5) :
x1 = ln(5) et L = 2/3 ⇒ n > 34.46
c.a.d. si théoriquement on effectue 35 itérations on obtient
l’approximation à la précision voulue.
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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Convergence
1
Vérifier l’hypothèse g([a, b]) ⊂ [a, b] de la convergence globale n’est
pas toujours facile.
Pour savoir si une itération converge au moins localement, on a
l’énoncé suivant :
Théorème 13 (Convergence locale d’Ostrowski)

Soit g une fonction qui admet un point fixe r et qu’elle de classe C 1


dans un voisinage Vr de r. Si |g 0 (r)| < 1, alors il existe δ > 0 tel que :
J = [r − δ, r + δ] ⊂ Vr , et si x0 ∈ J, alors xn ∈ J, ∀n ≥ 0 et converge
vers r. De plus
xn+1 − r
lim = g 0 (r)
n→+∞ xn − r

Démonstration.
En Amphi

1. 20/02/2023
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point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
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Convergence

Le théorème précédent permet de classer les méthodes du point fixe


en 3 catégories de convergence :
1 Si |g 0 (r)| > 1, alors (xn ) ne converge pas vers r sauf pour
x0 = r.
On dit que :
le point r est répulsif
0
2 Si |g (r)| < 1,
alors (xn ) converge vers r dans un voisinage de r.
On dit que :
le point r est attractif
Attention : Même si |g 0 (r)| < 1, la convergence n’est pas
assurée si on fait un mauvais choix de x0 (pas assez proche
de r).
3 Si |g 0 (r)| = 1, alors on ne peut conclure.

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Convergence

Exemple.
Soit l’équation x + ln(x) = 0, x > 0
Localisation :

f (x) = x + ln(x), f 0 (x) = 1 + 1/x > 0


. Donc f strictement croissante sur ]0, +∞[ de −∞ à +∞.
En particulier : f (1) = 1 > 0, f (a) < 0 pour a > 0 petit.
Donc il existe une et une seule racine r ∈]0, 1[.

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Convergence

On considère x0 ∈]0, 1[, xn+1 = − ln(xn ).

Ici g(x) = − ln(x), g 0 (x) = −1/x ⇒ |g 0 (r)| = 1/r > 1.

Donc cette suite diverge ∀x0 6= r.


x = − ln(x) ⇔ x = exp(−x).
On prend maintenant g(x) = exp(−x).
On a g 0 (x) = −exp(−x). Donc |g 0 (r)| = exp(−r) < 1, car r ∈]0, 1[.
Cette méthode converge vers r pour x0 assez proche de r.

Illustrations animées en Amphi

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Convergence

Exemple. (voir TP)


1 Soit g(x) = x − x3 a 0 pour point fixe. On a g 0 (0) = 1.
Si 0 < x0 < 1, alors xn+1 = g(xn ) converge vers 0 (vérifier que xn
est décroissante minorée par 0).
2 Soit g(x) = x + x3 qui a aussi 0 comme point fixe et g 0 (0) = 1.
Mais xn+1 = g(xn ) diverge ∀x0 6= 0 (suite croissante vers +∞ si
par ex. x0 > 0).

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe


4.1 Généralités
4.2 Etude de la convergence
4.3 Ordre de Convergence

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Ordre de Convergence

Définition 14
On suppose qu’une suite itérative (xn )n est convergente vers r.
Elle est d’ordre de convergence au moins p s’il existe une
constante M telle que

|xn+1 − r| ≤ M |xn − r|p

Elle est en plus d’ordre de convergence exactement p ≥ 1 si

|xn+1 − r|
lim =C>0
n→+∞ |xn − r|p

La constante C est appelée facteur de convergence asymptotique.


Si p = 1 et 0 < C < 1 alors l’ordre de convergence est dit
linéaire.
Si p = 2 l’ordre de convergence est dit quadratique.

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Méthode de Etude
point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Ordre de Convergence

Remarque 15

Sous les hypothèses du th. d’Ostrowski, si 0 < |g 0 (r)| < 1, la


convergence est linéaire.
De plus, la convergence est plus rapide si g 0 (r) est proche de 0.

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point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Ordre de Convergence
Le théorème suivant est un moyen pratique pour connaitre l’ordre
d’une méthode :
Théorème 16
Soit g ∈ C p ([a, b]) p ≥ 2, de point fixe r ∈ [a, b] et telle que

g 0 (r) = g 00 (r) = · · · = g (p−1) (r) = 0 ; et g (p) (r) 6= 0

Alors il existe un voisinage Vr de r tel que si x0 ∈ Vr , alors l’itération


de point fixe xn+1 = g(xn ) converge vers r, avec

xn+1 − r g (p) (r)


lim =
n→+∞ (xn − r)p p!
(p)
g (r)
La méthode est d’ordre p et est le facteur de convergence
p!
asymptotique.

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point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Ordre de Convergence

On peut affirmer que :


Si g 0 (r) = 0, alors l’ordre de la méthode est au moins quadratique
et exactement 2 si g 00 (r) 6= 0.
Si g 0 (r) = g 00 (r) = 0, alors l’ordre est au moins 3 et exactement 3
si g (3) (r) 6= 0.
et ainsi de suite . . .

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Ordre de Convergence

Démonstration du Th. 16
Puisque |g 0 (r)| = 0 < 1, (xn ) est bien convergente vers r dans un
voisinage Vr de r (th. d’Ostrowski).
Par hypothèse de différentiabilité de g dans [a, b], faisons le
développement de Taylor de g à l’ordre p au point r :

g 00 (r)
xn+1 = g(xn ) = g(r) + g 0 (r)(xn − r) + (xn − r)2
2
g (p−1) (r) (p)
+··· + (xn − r)p−1 + g p!(ξn ) (xn − r)p
(p − 1)!
où ξn strictement compris entre r et xn

g (p) (ξn ) p
Donc en+1 = 0 × en + · · · + 0 × ep−1
n + en
p!
en+1 g (p) (ξn )
p =
en p!
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point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Ordre de Convergence

Quand n → +∞, xn → r, ξn compris entre r et xn converge aussi vers


r.
Par continuité de g (p) , g (p) (ξn ) → g (p) (r).
en+1 g (p) (r)
Donc p → 6= 0. La méthode est bien d’ordre p de
en p! (p)
g (r)
constante asymptotique .
p!

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point fixe
de laMéthode
convergence
de Newton-Raphson
Ordre de Convergen
Mét

Ordre de Convergence

Exemple.
Revenons à l’équation f (x) = x + ln(x) = 0 qui admet une seule
racine r ∈]0.1[. Considérons l’équation de point fixe
x − x ln(x)
x = g(x) = . Il est clair que g est au moins C 2 sur ]0, +∞[
x+1
et que x = g(x) est consistante avec f (x) = 0 (car pour
x − x ln(x)
x > 0, x = ⇐⇒ x2 + x = x − ln(x) ⇐⇒ x + ln(x) = 0) .
x+1
x + ln(x)
On a g 0 (x) = − . Puisque r est racine de f , alors g 0 (r) = 0.
(x + 1)2
Donc L’itération xn+1 = g(xn ) est localement convergente vers r
d’ordre au moins 2. Maintenant, après calcul on peut vérifier que
x2 − 2x − 1 + 2x ln(x) 1
g 00 (x) = ⇒ g 00 (r) = − 6= 0
x(x + 1)3 r(r + 1)
On peut donc conclure d’après le Th. 16 que xn converge
quadratiquement vers r.

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1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Newton
Principe : On suppose que f ∈ C 2 [a, b] et que r est une racine de f
dans [a, b].
Soit x0 ∈ [a, b] et écrivons le développement de Taylor de f à l’ordre 2
au point x0 :

(x0 − r)2 00
f (r) = 0 = f (x0 ) + (r − x0 )f 0 (x0 ) + f (ξ), ξ ∈ (x0 , r) (6)
2

Si on suppose que x0 est proche de r, x0 − r est petit.


Donc (x0 − r)2 est encore plus petit.
L’idée consiste à négliger le reste de Taylor et on aurait :

f (x0 )
0 ≈ f (x0 ) + (r − x0 )f 0 (x0 ) ⇒ r ≈ x0 −
f 0 (x0 )
f (x0 )
On pose x1 = x0 − et on recommence.
f 0 (x0 )

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Newton

Pour une fonction f au moins dérivavle sur [a, b],


On appelle itération de Newton-Raphson la méthode qui définit la
suite suivante :

f (xn )
x0 ∈ [a, b], xn+1 = xn − ,n≥0 (7)
f 0 (xn )

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Interprétation géométrique
le début du développement dans (6) est en fait l’équation de la
tangente (T0 ) à f au point (x0 , f (x0 ))
−→
x1 le point de rencontre entre (T0 ) et Ox.
Prenons par ex. f (x) = 4x3 − x + 3 où −1 est une racine. On a la
figure :

f(x) = 4x 3 − x + 3
2

x0 x1 x2 0
-1.4 -1.2 -1 -0.8 -0.6

-2

-4

-6

-8

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Newton

Remarque 17
La méthode de Newton-Raphson est une méthode de point fixe avec
f (x)
la fonction itérante g(x) = x − 0
f (x)

On commence à enoncer pour la convergence locale

Théorème 18 (Convergence locale)


0
Soit f est de classe C 2 dans un voisinage de r avec f (r) 6= 0 (c’est à
dire r racine simple). Alors g 0 (r) = 0 et donc l’itération de Newton
converge vers r au moins quadratiquement pour x0 assez proche de r.

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Newton

Démonstration.
f (x)
La méthode de Newton étant un point fixe avec g(x) = x − .
f 0 (x)
Puisque f est C 2 dans un voisinage de r et que f 0 (r) 6= 0,
alors f 0 (x) 6= 0 sur un voisinage V de r, et donc g dérivable sur V
avec : 0 2
(x)f 00 (x)
g 0 (x) = 1 − (f (x))(f−f
0 (x))2
f (x)f 00 (x)
= (f 0 (x))2
∀x ∈ V

Mais f (r) = 0 et f 0 (r) 6= 0 ⇒ g 0 (r) = 0. D’après le théorème 13 de


convergence locale d’Ostrowski de point fixe , il existe un voisinage
J ⊂ V de r tel que la méthode de Newton converge vers r si x0 ∈ J.
De plus, d’après le théorème (16 ) l’ordre de convergence est
au moins 2.

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Newton

On peut montrer à titre d’exercice :


Corollaire 19
Si r est un zéro simple de f et f est assez différentiable au voisinage
f 00 (r)
de r alors g 00 (r) = 0 .
f (r)

On en déduit que la méthode de Newton est en général d’ordre 2 (si


|f 00 (r)|
f 00 (r) 6= 0) et le facteur de convergence asymptotique est .
2 |f 0 (r)|

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Newton
2
Résultat de convergence globale

Théorème 20 (Convergence globale de Newton)


Soit f ∈ C 2 ([a, b]) telle que :
f (a)f (b) < 0
f 0 (x) 6= 0, ∀x ∈ [a, b] : strictement monotone
f 00 (x) 6= 0, ∀x ∈ [a, b] : strictement convexe ou concave
Alors pour toute initialisation x0 ∈ [a, b] telle que f (x0 ) et f 00 (x0 )
sont de même signe, la méthode de Newton converge vers l’unique
racine r de f dans [a, b] avec une convergence d’ordre 2.

Par exemple si f strictement croissante et convexe, pour le x0 tel que


f (x0 ) > 0, la suite xn est décroissante minorée par r et converge
vers r.

2. 27/02/2023
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Démonstration.
en Amphi

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Newton
Exemple.

Soit à rechercher 2 en appliquant Newton sur f (x) = x2 − 2 = 0.
L’itération est
x2 − 2
 
1 2
x0 donné xn+1 = xn − n xn +
=
2xn 2 xn

On se place dans un intervalle contenant la racine r = 2, par ex.
I = [1, 2].
On a :
f (1)f (2) < 0
f 0 (x) = 2x 6= 0 pour tout x ∈ I
f 00 (x) = 2 > 0 00
Si on prend x0 = 2, alors f (2) = 2 > 0, de même signe que
f 00 (2) = 2.
Toutes
√ les hypothèses du Th. sont vérifiées et donc (xn ) converge
vers 2.
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Newton

Problème de la racine multiple


Si la racine r est de muliplicité m > 1 :
f (r) = f 0 (r) = f 00 (r) = · · · = 0 . Donc on ne peut pas calculer
(r)f 00 (r)
g 0 (r) directement par la formule g 0 (r) = f(f 0 (r))2 (voir
démonstration du corollaire 19).
Mais on peut démontrer (à titre d’exercice) que
1
g 0 (r) = 1 − 6= 0
m
Donc Newton est seulement d’ordre 1.
Plus m est grand plus la convergence est lente. Car
0 < 1 − 1/m < 1 et la quantité 1 − 1/m serait plus proche de 1
que de 0.

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Newton

Exemple.
Soit f (x) = x3 − 5x2 + 7x − 3. Il est facile de vérifier que
f (1) = f 0 (1) = 0, f 00 (1) = −4 6= 0.

Donc 1 est racine double de f . En partant de x0 = 0, notons en = |xn − 1|.


On obtient le tableau :
en en
n xn en
en−1 e2n−1
1 0.429 0.571 0.571 0.571
2 0.686 0.314 0.55 0.963
3 0.833 0.167 0.532 1.693
4 0.913 0.087 0.518 3.102
5 0.956 0.044 0.510 5.886
6 0.978 0.022 0.504 11.429
.. .. .. .. ..
. . . . .
20 0.999 10−6 0.500 181290.103

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Newton

Remarque 21
En pratique dans une autre équation où on ne connait pas r,
au lieu de calculer la vraie erreur en = |xn − r|, on l’estime en posant
en ' |xn − xn−1 | (voir TP).
en
Commentaire. : On voit que le rapport se stabilise vers une constante
en−1
non nulle.
en
Alors que 2 a tendance à augmenter indéfiniment.
en−1
Ce qui prouve la convergence vers 1 est lente et d’ordre 1 et non 2.

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1. Introduction

2. Séparation des racines

3. Méthode de bissection

4. Méthode de point fixe

5. Méthode de Newton-Raphson

6. Méthode de la sécante

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Sécante

Principe : La méthode de la sécante est une variante de la méthode


de Newton.
Lorsque la dérivée f 0 (xn ) :
Impossible à calculer : non définie.
Compliquée : trop coûteuse en calculs
f (xn ) − f (xn−1 )
On la remplace par l’accroissement .
xn − xn−1
D’où la méthode :
(
x0 , x1 donnés
(8)
xn+1 = xn−1f f(x(xnn)−f
)−xn f (xn−1 )
(xn−1 )

C’est une méthode à 2 pas : xn+1 dépend de xn et de xn−1 .

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Interprétation géométrique
5

4 f(x) = e x − 4x

x0 x2 x3 x5 x4 x1
0
1 1.5 2 2.5

-1

Illustration animée en Amphi

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Sécante

Théorème 22
On a le résultat de convergence locale suivant : Si f est de classe C 2

dans un voisinage V d’une racine simple r de f . Alors pour x0 6= x1


choisis dans V , la suite définie√par (8) converge vers r et l’ordre de
1+ 5
convergence est au moins ≈ 1.618.
2

Pour illustrer ce théorème, comparons pour l’équation ex − x − 2 = 0


les méthodes de Newton et de sécantes. Cette équation a une solution
unique r ∈ [1, 3]

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Pour celà, on démarre Newton à x0 = 1 et sécantes à x0 = 1, x1 = 3.


Les résultats sont dressés dans le tableau suivant pour une précision
10−12 :

iteration Sécante Erreur Newton Erreur


1 1.036665 1.963335E + 00 1.163953 1.639534E − 01
2 1.064489 2.782471E − 02 1.146421 1.753223E − 02
3 1.153299 8.880916E − 02 1.146193 2.279263E − 04
4 1.145755 7.543861E − 03 1.146193 3.808392E − 08
5 1.146191 4.362024E − 04 1.146193 8.881784E − 16
6 1.146193 2.278279E − 06
7 1.146193 7.321177E − 10
8 1.146193 1.110223E − 15
On remarque que la méthode des sécantes atteint la solution plus
lentement que la méthode de Newton pour la précision voulue.
Conclusion : On peut dire que la méthode de la sécante
est moins
√ performante que la méthode de Newton car
1+ 5
' 1.618 < 2
2
mais plus rapide qu’une méthode d’ordre 1.
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