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:
« Au lecteur »
Quelle vision de l'humanité le poème liminaire nous donne-t-il ?

Ce poème donne une vision pessimiste de l'humanité. Baudelaire voit


l'humanité comme étant profondément corrompue et malade.Le poème décrit les
lecteurs comme étant des âmes souffrantes qui cherchent à échapper à la réalité et
à se plonger dans la poésie par des énumérations de faiblesse. Il décrit l'humanité
comme étant esclave de ses passions, soumise à la douleur et à la mort, et
incapable de trouver le bonheur. Il décrit également la ville moderne comme un lieu
de vice et de corruption, où la beauté et la pureté sont absentes. La vie est perçue
comme étant douloureuse, vide de sens, et imprégnée de corruption et de vice.

Qui est l'alchimiste ? Quelle relation entretient-il avec l'humanité ?


Le diable est décrit comme «  ce savant chimiste ». On le voit grâce au champ
lexical des enfers : « Satan », « démon », « diable ». Baudelaire développe ici une
esthétique satanique. La majuscule à l'épithète de «Satan Trismégiste » montre la
toute puissance du diable. L’Homme ne peut rien faire contre lui. Le Mal attire les
hommes, il les ensorcelle : « notre esprit enchanté ». L’Homme n’est qu’une
marionnette que Satan domine (« c’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent »
vers 13). L’emphase « c’est Satan [..] qui » souligne de nouveau l’attrait du Mal, c’est
Satan qui dirige l’homme, et non dieu.

A quel moment est-il fait référence à la boue ?

Les cinq sens :


Les cinq sens prédominent dans le processus alchimique par lequel le poete
transfigure le monde. Dans les trois poemes suivants, « La Chevelure », « La
Vie antérieure » et « Parfum exotique », vous direz quels sens sont mobilisés,
comment ils interagissent et quelle réalité nouvelle ils produisent.
Dans "La Chevelure", le sens dominant est la vue, mais les autres sens sont
également mobilisés. Le poète décrit les cheveux d’une femme de manière très
sensuelle et en utilisant des images luxuriantes. Les cheveux sont décrits comme
ayant une vie propre, et sont associés à des éléments naturels comme la mer et la
lumière. Les sens de l'odorat et du toucher sont également mobilisés, le poète
évoquant le parfum de la chevelure et la sensation de ses doigts qui la caressent.
Dans "La Vie antérieure", le poète mobilise principalement le sens de la vue
pour décrire son état de mélancolie et de nostalgie. Les images décrites sont celles
d'un paysage naturel, mais qui est vu à travers le prisme de la douleur et de la
tristesse du poète. Les autres sens sont également mobilisés, en particulier le sens
de l'ouïe, avec la description du bruit des vagues et des oiseaux. Le poète transfigure
le monde en le rendant plus intime, en le reliant directement à son état d'âme.
Dans "Parfum exotique", le sens dominant est celui de l'odorat. Le poète décrit
un parfum exotique qui lui rappelle sa bien-aimée, mais qui transcende également le
monde physique en évoquant des souvenirs et des sensations plus larges. Le sens
de la vue est également mobilisé, avec la description de la nature exotique et
luxuriante, tandis que le sens du toucher est évoqué par les images de soie et de
velours.
Le spleen et l'idéal :
Le spleen est un état qui enferme dans le monde sensible (l'espace, le temps,
les cinq sens), tandis que l'idéal, au contraire, en partant du monde sensible,
permet d'atteindre un monde plus spirituel. En quoi peut-on dire que le spleen
décrit un échec du processus alchimique et l'idéal une réussite ? Pour le
spleen, vous prendrez appui sur « Le Guignon », « l'Irréparable », « Spleen » («
Pluviose, irrite contre la ville entiere »), « Chant d'automne »et « La Cloche
fêlée » ; pour l'idéal, « Elévation », « La Vie antérieure », « Parfum exotique ».
Dans les poèmes tels que "Le Guignon" et "L'Irréparable", le spleen est
présenté comme un échec du processus alchimique. Le narrateur est incapable de
transcender sa tristesse et son désespoir et reste prisonnier de ses émotions
négatives. De même, dans "Spleen" et "Chant d'automne", la ville est décrite comme
un endroit hostile et étouffant, empêchant l'individu de s'élever vers un état plus
élevé. En revanche, dans les poèmes tels que "Elévation" et "Parfum exotique",
l'idéal est présenté comme une réussite du processus alchimique. Le narrateur est
capable de transcender le monde sensible et d'atteindre un état plus spirituel. Dans
"La Vie antérieure", le narrateur évoque un état idéal antérieur à sa vie actuelle, où il
était capable de transcender les limites du monde sensible.Ainsi, les poèmes de
Baudelaire mettent en lumière le contraste entre le spleen, qui enferme l'individu
dans le monde sensible, et l'idéal, qui permet à l'individu de transcender ce monde et
d'atteindre un état plus spirituel. Le spleen est présenté comme un échec du
processus alchimique, tandis que l'idéal est présenté comme une réussite.

Le processus alchimique :
«Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or », écrit Baudelaire dans une
ébauche d'épilogue à la seconde édition des Fleurs du mal. L'alchimie suppose
un processus de transformation des éléments de la vie matérielle. « Le soleil »
et « Les petites vieilles » mettent en lumiere ce processus : précisez quelle
matière est transformée, comment et avec quel resultat.

Dans « Le soleil », Baudelaire décrit le soleil comme une matière première qui peut
être transformée par le poète en quelque chose de plus élevé. Dans les premiers
vers du poème, le soleil est décrit comme une « idée » qui est « revêtue de pourpre
et d'or ». Cette idée est ensuite travaillée par le poète, qui la transforme en quelque
chose de plus grand que ce qu'elle était au départ : « Je l'ai pris comme un plat de riz
bien chaud, / Et j'ai mangé mon rêve en le salant ». Ainsi, le poète utilise le soleil
comme matière première pour transformer son rêve en quelque chose de plus
concret et de plus satisfaisant. Dans « Les petites vieilles », le processus alchimique
se produit également mais avec une matière différente : la vieillesse. Dans ce
poème, les petites vieilles sont décrites comme des créatures laides et grotesques.
Cependant, le poète les transforme en quelque chose de plus beau en les comparant
à des « fées » et en évoquant leur expérience de vie. Le poète utilise donc la
vieillesse comme matière première pour transformer une vision négative en quelque
chose de plus positif et de plus inspirant. Ainsi, dans les deux poèmes, Baudelaire
utilise des matières premières apparemment ordinaires, le soleil et la vieillesse, pour
en faire des éléments plus précieux et plus nobles. Cette transformation est le
résultat du processus alchimique que le poète utilise pour donner une nouvelle
signification à ces matières et les élever au niveau de la poésie.
« Le beau est toujours bizarre », écrit Baudelaire en 1855. Le poète alchimiste
est en quête d'une beauté nouvelle, en rupture avec la tradition poétique.
Etudiez dans Les Fleurs du Mal des exemples de ce « beau » insolite, bizarre,
dérangeant ou d'un « beau » associé à la cruauté, au malheur, à la tristesse.
Vous vous appuierez sur les poèmes suivants : « L'albatros », « A une
mendiante rousse », « Avec ses vêtements ondoyants et nacrés », « Hymne à
la Beauté »

Dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire cherche à réinventer la beauté en la sortant des
sentiers battus de la tradition poétique. Ainsi, dans « L'albatros », le poète compare
l'oiseau majestueux lorsqu'il est en plein vol à un roi, mais dès qu'il est sur le sol, il
devient maladroit et ridicule. Cette image de l'albatros, à la fois sublime et grotesque,
représente une nouvelle idée de la beauté, où la perfection n'est plus l'unique critère.
De même, dans « A une mendiante rousse », Baudelaire fait l'éloge de la laideur en
s'adressant à une femme pauvre, mais qui est dotée d'une beauté singulière et
sauvage. Il compare sa chevelure flamboyante à une gerbe de blé en feu, sa bouche
à une blessure et sa peau à un vieux mur lézardé. C'est une beauté qui n'est pas
conventionnelle, mais qui est puissante et qui laisse une forte impression. vDans «
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés », Baudelaire décrit une femme
mystérieuse et fascinante qui porte des vêtements diaphanes et irisés. Il utilise des
images étranges et inattendues pour décrire sa beauté : « ses cheveux un moment
dénoués/ Effleurèrent ma joue en passant », « son regard, où brille l'âcreté du
charbon », « son dos et ses reins d'acier ». Cette beauté est bizarre et fascinante,
mais également menaçante, ce qui montre que le poète ne cherche pas simplement
à embellir le monde, mais à le réinventer. Enfin, dans « Hymne à la Beauté », le
poète associe la beauté à la fois à la cruauté et au malheur. Il décrit la Beauté
comme une déesse à la fois séduisante et effrayante, qui peut tout autant inspirer
l'amour que la douleur. La Beauté est également présentée comme une entité qui a
le pouvoir de transfigurer la réalité : « Tout ce qui fut direct, est désormais travesti ».
Cette beauté est donc à la fois étrange et terrifiante, mais elle est également
libératrice et transformante. En conclusion, dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire
cherche à redéfinir la beauté en explorant des aspects de celle-ci qui ne sont pas
conformes à la tradition poétique. Le beau devient bizarre, dérangeant, insolite,
associé à la cruauté, au malheur et à la tristesse. C'est une beauté qui n'est pas
simplement esthétique, mais qui a le pouvoir de transformer la réalité et de la rendre
plus intense et plus riche.

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