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République de Côte d’Ivoire Année Académique : 2020-2021

Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche
Scientifique

Département de Formation et de Recherche des


Sciences de la Terre et des Ressources Minières

RAPPORT DE STAGE INTEGRE LONG


Institut National Polytechnique
Cycle Technicien Supérieur
Félix Houphouët Boigny
Option Mines et géologie
Période de stage : du 01 mars au 15 juin 2021

THEME :
PROJET DE REOUVERTURE DE
Ecole Supérieure des LA CARRIERE DE GRANULATS
Mines et de Géologie
DE BROBO
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Soutenu publiquement le :
28 juin 2021 Réalisé par :
A : Yamoussoukro, INPHB
YAPI Aké Thomas Landry
COMPOSITION DU JURY : Elève Technicien Supérieur en Mines et Géologie
3ème année
Président : Dr. OKAINGNI Jean Claude
Enseignant-Chercheur au DFR-STeRMi
Encadreur pédagogique :
Membre 1 : M. TIEMOKO Tonga Paul M. SORO Ardjouma Katélémana
Enseignant-Chercheur au DFR-STeRMi
Enseignant-Chercheur au Département STeRMi
Membre 2 : M. THIO P. Roger
Enseignant-Chercheur au DFR-STeRMi
Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

RAPPORT DE STAGE INTEGRE LONG


Année académique : 2020-2021

DEDICACES

Je dédie ce travail premièrement, à Dieu qui veille


sur nous en toute circonstance et en second lieu, à mon
père AKE Yapi Célestin et à ma mère YAPI Aka
Evangéline qui m’ont toujours soutenu.

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Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

RAPPORT DE STAGE INTEGRE LONG


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REMERCIEMENTS

Le stage intégré long duquel nous avons été les bénéficiaires ainsi que la rédaction de ce rapport
n’auraient été possibles sans la contribution de certaines personnes qui, de par leur gentillesse ont
su nous apporter le soutien et l’aide nécessaires au bon déroulement dudit stage et envers qui nous
tenons à exprimer notre reconnaissance.

Nous sommes particulièrement redevables envers :

Le Professeur YAO Kouakou Alphonse, Directeur de l’Ecole Supérieure des Mines et de


Géologie (ESMG) et ses collaborateurs pour l’enseignement qu’ils ont su nous donner
durant ces trois années à l’ESMG ;

Monsieur SORO Ardjouma Katélémana, Directeur des études du cycle Technicien


Supérieur des Mines et géologie qui a tout mis en œuvre pour le bon déroulement de notre
formation et qui a eu l’amabilité de nous encadrer tout au long de notre période de stage ;

Monsieur TIEMOKO Tonga Paul, Enseignant-Chercheur au département STeRMi et


responsable chargé des stages pour tous ses efforts et sa disponibilité ;

Madame GOLI Rachel, Inspectrice de filière du cycle Technicien Supérieur, pour les
précieux conseils qu’elle nous a donnés.

En outre, que ceux dont les noms ont été omis et ayant participé de près ou de loin à la réalisation
de ce rapport, trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.

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Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

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AVANT-PROPOS

Placé sous la tutelle administrative du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche


Scientifique, sous la tutelle financière du Ministère de l’Economie et des Finances, l’Institut
National Polytechnique Felix Houphouët Boigny (INP-HB) est un Etablissement Public National
à caractère Administratif (EPA). Il a été créé en septembre 1996 de la fusion de :
l’École Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA) ;
l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP) ;
l’Institut Agricole de Bouaké (IAB) ;
l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique (INSET).
L’INP-HB regroupe neuf (9) écoles :
l'Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
l'Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) ;
l'Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE) ;
l'Ecole Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG) ;
l'Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) ;
l’Ecole Doctorale Polytechnique (EDP) ;
l'Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;
les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) ;
l’Ecole Supérieure du Pétrole et de l’énergie (ESPE).
Conscient de la notoriété qu’il a sur l’échiquier national et international, l’INP-HB se donne pour
mission de former des élites hautement qualifiées, capables de contribuer à partir de la maitrise de
la science, la technique et la nouvelle technologie, au bon développement économique et social
non seulement de la Cote d’Ivoire, mais aussi de tout pays qui en manifeste le besoin. C’est selon
cette vision que l’ESMG notre école, forme des Ingénieurs et des Techniciens Supérieurs dans le
domaine des mines et de la géologie.
Afin de rendre plus complète la formation de ses élèves Techniciens supérieurs, l’ESMG initie
chaque année des stages pratiques pour familiariser ceux-ci au monde professionnel.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le stage intégré long que nous avons effectué du 01 Mars au 15
Juin 2021 au sein du département des Sciences de la Terre et des Ressources Minières (STeRMi)
et qui a pour thème : « Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo ».

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Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

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TABLE DES MATIERES

DEDICACES ...................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS ..................................................................................................................... ii
AVANT-PROPOS ........................................................................................................................ iii
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................iv
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. viii
LISTE DES FIGURES..................................................................................................................ix
LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. x
RESUME ........................................................................................................................................xi
ABSTRACT ................................................................................................................................. xii
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES .................................................................................... 2
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL (DFR-STeRMi) ......... 3
I. Historique ......................................................................................................................... 3
II. Missions ........................................................................................................................... 4
III. Ressources humaines ....................................................................................................... 4
IV. Ressources materielles ..................................................................................................... 4
V. Recherches ....................................................................................................................... 4
VI. Organisation ..................................................................................................................... 5
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................... 7
I. Contexte géographique et géomorphologique.................................................................. 7
1. Localisation .................................................................................................................. 7
2. Climat et végétation ..................................................................................................... 8
3. Population..................................................................................................................... 8
4. Géomorphologie ........................................................................................................... 8
II. Contexte géologique et structural ..................................................................................... 9
1. Aperçu géologique de la côte d’Ivoire ......................................................................... 9
1.1. Le socle précambrien ........................................................................................ 10
1.2. Le bassin sédimentaire ...................................................................................... 12
2. Aperçu géologique de la région du Gbêkê ................................................................. 14
2.1. Le complexe granitoïde baoulé ......................................................................... 14
2.2. Le complexe plutonique abronien ..................................................................... 15
2.3. Le birimien ........................................................................................................ 15

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3. Géologie locale ........................................................................................................... 16


CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE THEME D’ETUDE ............................................. 17
I. Définition de certaines notions ....................................................................................... 17
1. Notion de carrière ....................................................................................................... 17
2. Notion de granulats .................................................................................................... 17
3. Le Cash-Flow annuel ................................................................................................. 19
4. Taux d’actualisation (i) .............................................................................................. 19
5. La valeur actuelle nette (VAN) .................................................................................. 20
6. Le taux de rentabilité interne (TRI)............................................................................ 20
II. Démarches de remise en exploitation d’une carrière industrielle .................................. 21
1. Généralités sur les autorisations d’exploitation de carrière selon le code minier
ivoirien ............................................................................................................................... 21
2. Procédure d’obtention d’une autorisation d’exploitation de carrière industrielle ...... 22
2.1. La constitution du dossier de demande ............................................................. 22
2.2. Les étapes de l’instruction du dossier ............................................................... 22
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES .......................................................... 24
CHAPITRE I : LE MATERIEL DE TRAVAIL ........................................................................ 25
I. Le matériel bibliographique ........................................................................................... 25
II. Le matériel informatique ................................................................................................ 25
III. Le materiel technique ..................................................................................................... 25
IV. Le materiel de terrain ..................................................................................................... 25
CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE DE TRAVAIL .......................................................... 26
I. Visite sur le site du projet ............................................................................................... 26
1. Description pétrographique et structurale .................................................................. 26
2. Essais de laboratoire ................................................................................................... 27
II. Etude de marché ............................................................................................................. 28
III. Description de la mise en œuvre du projet ..................................................................... 28
1. La phase de construction, d’aménagement du site du projet et de mise en place des
équipements. ....................................................................................................................... 29
2. La phase d’exploitation .............................................................................................. 30
2.1. Le décapage du site ........................................................................................... 30
2.2. L’extraction ....................................................................................................... 30
2.3. Le transport des matériaux vers l’unité de traitement ....................................... 30
2.4. Traitement des matériaux .................................................................................. 31

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2.5. Commercialisation des matériaux ..................................................................... 31


3. La phase de fermeture de la carrière .......................................................................... 31
IV. Etude technique et economique du projet ...................................................................... 32
1. Evaluation technique du projet ................................................................................... 32
1.1. La cadence de production de la carrière............................................................ 32
1.2. Dimensionnement du parc engins de la carrière ............................................... 32
1.2.1. Les équipements de l’unité de traitement ...................................................... 33
1.2.2. Les équipements de l’unité d’extraction ........................................................ 34
1.2.3. Les engins de chargement et de transport ...................................................... 34
1.3. L’organisation prévisionnelle de la carrière...................................................... 35
2. Etude économique du projet ....................................................................................... 35
V. Etude d’impact environnemental et social de la carrière ............................................... 36
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET
RECOMMANDATIONS ............................................................................................................. 37
I. ETUDE DU MASSIF DU SITE DU PROJET .............................................................. 38
1. Caractérisation pétro-structurale du massif ................................................................ 38
1.1. Description pétrographique ............................................................................... 38
1.2. Description structurale ...................................................................................... 39
2. Essais de laboratoire ................................................................................................... 40
II. ETUDE DE MARCHE .................................................................................................. 40
III. ETUDE TECHNIQUE ET ECONOMIQUE DU PROJET ........................................... 42
1. Etude technique .......................................................................................................... 42
1.1. Calcul de la cadence de production horaire de la carrière ................................ 42
1.2. Dimensionnement du parc engins de la carrière ............................................... 42
1.2.1. L’unité de traitement ..................................................................................... 42
1.2.2. Les équipements de l’unité d’extraction ........................................................ 43
1.2.3. Les engins de chargement et de transport ...................................................... 47
1.3. L’organigramme prévisionnel de la carrière ..................................................... 50
2. Evaluation économique du projet ............................................................................... 54
2.1. Calcul de la durée de vie de la carrière ............................................................. 54
2.2. Evaluation des différents investissements initiaux ........................................... 54
2.3. Calendrier des investissements ......................................................................... 59
2.4. Plan de financement du projet ........................................................................... 60
2.4.1. Echiquier de remboursement de l’emprunt ................................................... 60

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2.4.2. Plan d’amortissement des immobilisations ................................................... 61


2.5. Bénéfice brut annuel prévisionnel .................................................................... 61
2.6. Plan de trésorerie prévisionnel de la carrière .................................................... 62
2.7. Détermination de la VAN et du TRI du projet ................................................. 63
IV. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ........................................ 64
1. Les conséquences négatives de la réalisation du projet sur l’environnement ............ 64
2. Les impacts positifs du projet..................................................................................... 65
3. Mesures correctives des impacts négatifs du projet ................................................... 65
3.1. Les mesures relatives aux impacts sur l’air ...................................................... 65
3.2. Les mesures relatives aux impacts sur l’eau ..................................................... 66
3.3. Les mesures relatives aux impacts sur le sol..................................................... 66
3.4. Les mesures relatives aux effets sonores .......................................................... 66
4. Quelques mesures de sécurité .................................................................................... 66
V. RECOMMANDATIONS..……………………………………………………………...67
CONCLUSION ............................................................................................................................. 68
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................................................................................... I
ANNEXES ...................................................................................................................................... II

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LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

INP-HB : Institut National Polytechnique félix Houphouët Boigny

MDE : Micro-Déval-Eau

FD : Fragmentation dynamique

Pa : Production annuelle

Cp : Cadence de production

Qp : Capacité du concasseur primaire

Qs : Capacité du concasseur secondaire

Vtp : Volume de la trémie d’alimentation du concasseur primaire

Vts : Volume de la trémie d’alimentation du concasseur secondaire

Dv : Durée de vie de la carrière

T : Tonnage total exploitable de la carrière

B : Banquette

E : Espacement

Φ : Diamètre de foration

Sf : Surforation

q : Charge linéaire d’un explosif

ANFO : Nitrate fioul + Amonium

Hb : Hauteur de bourrage

Hcp : Hauteur de la charge de pied

Hcc : Hauteur de la charge de colonne

TRI : Taux de rentabilité interne du projet

VAN : Valeur actuelle nette du projet

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme fonctionnel du STeRMi ......................................................................... 6

Figure 2 : Localisation de la zone d'étude : Brobo (BNTED, 2012) ............................................... 7

Figure 3 : Itinéraires Yamoussoukro-Brobo (Source : Google Map) .............................................. 8

Figure 4 : Noyaux cratoniques de l’Afrique (d’après Clifford, 1968 ; Rocci, 1965 et Kennedy,
1964)................................................................................................................................................. 9

Figure 5 : Carte schématique de la dorsale de Man (modifiée d’après Gbélé, 1998 ; Milési et al.,
1989)............................................................................................................................................... 11

Figure 6 : Schéma simplifié des ensembles géologiques en Côte d'Ivoire (modifiée d'après Gbélé
Ouattara, 2000) ............................................................................................................................... 13

Figure 7 : Les complexes géologiques de la région de Gbêkê (TAGINI, 1972) ........................... 14

Figure 8 : Carte géologique de la région du Gbêkê (in [14] modifiée) ......................................... 16

Figure 9 : Exemple de la carrière d'Abakro ................................................................................... 17

Figure 10 : Granulats de la carrière d'Abakro ............................................................................... 19

Figure 11 : Circuit de la demande d'autorisation d'exploitation de substances de carrière


industrielle ...................................................................................................................................... 23

Figure 12 : Les faciès du massif du site du projet ......................................................................... 38

Figure 13 : Organigramme prévisionnel de la carrière .................................................................. 53

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Les familles de granulats et leurs caractéristiques (Infociments, 2018) ..................... 18

Tableau II : Tableau descriptif des faciès du massif du site du projet .......................................... 38

Tableau III : Observations structurales du massif du site du projet ............................................. 39

Tableau IV : Résultats des essais de Laboratoire.......................................................................... 40

Tableau V : Estimation des besoins annuels en granulats des localités couvertes par l'étude de
marché ............................................................................................................................................ 41

Tableau VI : Caractéristiques de la foreuse TAMROCK DHA 500 ............................................ 43

Tableau VII : Caractéristiques de l’ANFO et de la dynamite gomme ou plastique ..................... 46

Tableau VIII : Caractéristiques de la pelle CAT 5080 ................................................................. 47

Tableau IX : Caractéristiques du tombereau CAT 759 D ............................................................. 48

Tableau X : Tableau récapitulatif des frais d'établissement et des coûts des infrastructures du
projet............................................................................................................................................... 54

Tableau XI : Tableau récapitulatif des coûts d'acquisition des équipements................................ 55

Tableau XII : Les charges du personnel ....................................................................................... 56

Tableau XIII : Consommations et dépenses prévisionnelles en carburant ................................... 57

Tableau XIV : Les dépenses pour le dynamitage ......................................................................... 58

Tableau XV : Services extérieurs .................................................................................................. 58

Tableau XVI : Les taxes minières ................................................................................................. 59

Tableau XVII : Tableau des investissement initiaux du projet..................................................... 59

Tableau XVIII : Plan de financement de la carrière ..................................................................... 60

Tableau XIX : Echiquier de remboursement de l'emprunt ........................................................... 60

Tableau XX : Pan d'amortissement linéaire des immobilisations ................................................. 61

Tableau XXI : Chiffre d’affaires annuel prévisionnel de la carrière ............................................ 61

Tableau XXII : Plan de trésorerie prévisionnel de la carrière ...................................................... 62

Tableau XXIII : Tableau des cash-flows actualisés ..................................................................... 63

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RESUME

Dans le cadre de notre stage intégré long, il nous a été demandé de porter notre réflexion sur la
possibilité de réouverture d’une carrière de granite située dans la localité de Brobo. Cette étude a
eu pour objectif principal d’évaluer d’un point de vue technique et économique la rentabilité d’un
tel projet.

Pour y parvenir, la première tâche exécutée fut la caractérisation géologique et géotechnique du


massif du site du projet. Cela nous a permis de mettre en évidence les différentes structures qui
recoupaient le massif et d’attester son aptitude à être réexploité et utilisé pour la construction
d’ouvrages grâce à des essais de laboratoire dont les résultats ont été positifs.

Dans l’optique de trouver des clients potentiels pour la future exploitation, une étude de marché a
été entamée dans les villes de Bouaké et Katiola, tenant compte des projets en cours de réalisation
et des besoins de certaines entreprises locales. Nous avons estimé les besoins en granulats de ces
localités à environ 2 000 000 tonnes/an et supposé que la carrière satisferait à 10% de ces besoins.

Sur la base de cette estimation, nous avons poursuivi notre travail par une évaluation technique et
économique visant à déterminer les différents équipements ainsi que les investissements à mettre
en jeu pour la réalisation de ce projet. Les résultats obtenus nous ont confirmé la rentabilité du
projet avec des investissements initiaux estimés à environ 3 817 848 222 FCFA dont 70% feront
l’objet d’un emprunt bancaire et 30% constitueront l’apport en capital de l’exploitant.

Une fois la viabilité du projet prouvée par les indicateurs d’analyse de rentabilité tels que la VAN
qui était de 609 388 352,6 FCFA, le TRI qui était de 15% et le délai de retour du capital investi
qui était de 12 ans, nous avons montré les dommages qu’occasionneront les différentes phases de
sa mise en œuvre. C’est ainsi que nous avons proposé des solutions palliatives ou d’atténuation de
ces impacts négatifs ainsi que certaines mesures de sécurité sur le site pendant l’exécution des
travaux.

Mots clés : carrière, besoins, investissements, rentabilité, dommages, solutions.

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ABSTRACT

As part of our long-integrated internship, we were asked to reflect on the possibility of reopening
a granite quarry located in the town of Brobo. The main objective of this study was to assess from
a technical and economic point of view the profitability of such a project.

To achieve this, the first task carried out was the geological and geotechnical characterization of
the massif of the project site. This enabled us to highlight the different structures that cut across
the massif and to attest to its suitability for re-exploitation and use for the construction of structures
through laboratory tests with positive results.

With a view to finding potential customers for the future operation, a market study was initiated in
the towns of Bouaké and Katiola, taking into account the projects in progress and the needs of
certain local businesses. We estimated the aggregate needs of these localities at around 2 000 000
tonnes / year and assumed that the quarry would meet 10% of these needs.

On the basis of this estimate, we continued our work with a technical and economic evaluation
aimed at determining the various equipment as well as the investments to be made for the
realization of this project. The results obtained confirmed the profitability of the project with initial
investments estimated at around 3 817 848 222 FCFA, of which 70% will be the subject of a bank
loan and 30% will constitute the operator's capital contribution.

Once the viability of the project has been proven by profitability analysis indicators such as NPV
which was FCFA 609 388 352.6 and the IRR which was 15% and the return period for invested
capital which was 12 years, we have shown the damage that the different phases of its
implementation will cause. This is how we proposed palliative or mitigating solutions for these
negative impacts as well as certain safety measures on the site during the execution of the work.

Keywords: quarry, needs, investments, profitability, damage, solutions.

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Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

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INTRODUCTION

La construction de certains ouvrages qui façonnent notre milieu de vie (routes, ponts, bâtiments
etc…) a de tout temps nécessité l’exploitation de la roche que ce soit de manière artisanale ou
industrielle. Du fait qu’elles fournissent les matériaux nécessaires, les carrières sont pour la grande
part, au cœur de ces réalisations. C’est dans ce cadre, que l’Etat ivoirien en partenariat avec la
société Colas dans les années 70, a mis en place une carrière industrielle dans la localité de Brobo
pour le bitumage de l’axe M’bahiakro-Bouaké. Une fois le projet réalisé, la carrière fut
malheureusement objet d’un abandon, faute de manque d’autres marchés. La tentative de remise
en activité de la carrière entreprise par des investisseurs locaux des années plus tard (vers 2009)
demeura au centre de certaines mésententes qui occasionnèrent son échec.
Toujours optimistes quant à la réouverture de la carrière, les autorités du village se sont adressées
à l’ESMG pour une étude visant à évaluer la rentabilité de ce projet et ses impacts sur
l’environnement.
C’est dans cette optique qu’il nous a été soumis le thème : « Projet de réouverture de la carrière
de granulats de Brobo ».
Il s’agira pour nous de façon générale d’évaluer d’un point de vue technique et économique la
faisabilité de ce projet.
De façon spécifique, nous ferons :
• une description des différentes phases de la mise en œuvre du projet ;
• un inventaire des différents équipements qui seront utilisés pour sa réalisation ;
• une étude économique visant à évaluer sa viabilité ;
• une étude d’impact environnemental et social du projet.
Dans le souci d’une bonne organisation, ce travail a été structuré en trois parties. Une première
partie qui traite de la présentation de la zone d’étude, de la structure d’accueil ainsi que des
généralités, une deuxième partie qui présente le matériel et la méthodologie adoptés et une dernière
partie qui montre les résultats et interprétations.

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Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

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PREMIERE PARTIE : GENERALITES

1ère Partie :
GENERALITES

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Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL (DFR-STeRMi)

I. HISTORIQUE
L’Institut National Polytechnique Felix Houphouët Boigny (INP-HB) est un établissement public
national qui forme des Ingénieurs et des Techniciens Supérieurs dans le domaine de l’Agronomie,
du Génie civil, des Mines, de l’Industrie, du Commerce et de l’Administration des entreprises.
L’INP-HB maintient ainsi une tradition d’excellence qui faisait la notoriété des ex-grandes écoles
de Yamoussoukro, en formant de nombreux cadres pour la Côte d’Ivoire et les pays de la sous-
région.
Pour accomplir ses missions, l’INP-HB dispose de plusieurs enseignants chercheurs regroupés au
sein des Départements de Formation et de Recherche (DFR) que sont :
• le Département Agriculture et Ressources Animales (ARA) ;
• le Département Bâtiment et Urbanisme (BU) ;
• le Département Infrastructures et Transports (IT) ;
• le Département Eau, Forêt et Environnement (EFE) ;
• le Département Finances et Comptabilité (FC) ;
• le Département Génie Chimie et Agroalimentaire (GCAA) ;
• le Département Génie Electrique et Electronique (GEE) ;
• le Département Génie Mécanique et Energétique (GME) ;
• le Département Génie Rural et Topographie (GRT) ;
• le Département Gestion Commerce et Economie Appliquée (GCEA) ;
• le Département Mathématique et Informatique (MI) ;
• le Département Langues et Sciences Humaines (LSH) ;
• le Département Sciences Juridiques et Administration (SJA) ;
• le Département Sciences de la Terre et des Ressources Minières (STeRMi).
Pour notre stage intégré long, c’est le Département de Formation et de Recherche des Sciences de
la Terre et des Ressources Minières (STeRMi) qui nous a accueilli.
Situé sur le site de l’INP-HB Sud au cloître d’études n°2, le département STeRMi a été créé par le
décret n° 96 – 678 du 4 septembre 1996 portant création et organisation de l’Institut National
Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INP-HB).

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Thème : Projet de réouverture de la carrière de granulats de Brobo

RAPPORT DE STAGE INTEGRE LONG


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II. MISSIONS

Les missions assignées au DFR- STeRMi sont la formation, la recherche et la production. Le


département participe à la formation des élèves techniciens supérieurs et ingénieurs de l’Ecole
Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG) et de l’Ecole Supérieure des Travaux Publics
(ESTP), des élèves ingénieurs de l’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) et de l’Ecole Supérieure
d’Agronomie (ESA), des élèves de première et deuxième années des classes préparatoires de
l’Ecole Préparatoire (EP) et des auditeurs techniciens supérieurs et ingénieurs de l’Ecole de
Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC).

III. RESSOURCES HUMAINES

Le département STeRMi compte plusieurs enseignants dont dix-huit (18) permanents et des
dizaines de vacataires. À ces enseignants s’ajoutent un (1) technicien de laboratoire et une (1)
secrétaire.
Les domaines de compétence sont variés et couvrent la Géologie, la Géophysique, les Mines, les
Hydrocarbures, l’Eau, l’Environnement, la Télédétection et les Systèmes d’Informations
Géographiques (SIG).

IV. RESSOURCES MATERIELLES

Le département abrite la Direction dudit département en plus de sept (7) bureaux d’enseignants et
de deux (2) salles-machines équipées. En outre, il dispose d’un laboratoire de Géologie et de
Géochimie, où se tiennent les travaux pratiques de pétrographie, de minéralogie et de métallogénie,
d’un atelier de confession de lames minces et d’un magasin pour le stockage du matériel de travaux
pratiques de terrain.

V. RECHERCHES

Les activités de recherche sont menées activement au sein du département et se font au niveau du
laboratoire Génie Civil, Géosciences et Sciences Géographiques.
Les axes de recherches sont multiples. Nous pouvons citer entre autres :

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• l’analyse des impacts des changements climatiques actuels et futurs sur les ressources en eau;
• la modélisation hydrologique et hydrogéologique ;
• la caractérisation hydrodynamique des aquifères de côte d’ivoire ;
• la caractérisation hydrogéochimique des aquifères de côte d’ivoire ;
• la caractérisation pétrographique et stratigraphique des réservoirs pétroliers
• l’amélioration de la production des gisements à réservoirs non consolidés ;
• l’amélioration des systèmes de récupération des gisements pétroliers ivoiriens ;
• la caractérisation sédimentologique des bassins sédimentaires ;
• la modélisation et évaluation des réservoirs ;
• l’application de la télédétection à la caractérisation géologique et pédologique ;
• la modélisation géostatistique des réservoirs pétroliers et hydrogéologiques ;
• la modélisation géostatistique des gisements miniers ;
• la cartographie géologique ;
• l’analyse structurale et pétrographique ;
• la prospection et l’exploitation minière.

VI. ORGANISATION

Le STeRMi comprend :

✓ un conseil de département, composé d’Enseignants-Chercheurs, de personnel administratif


et technique et de personnalités extérieures ;
✓ un Directeur de département, Président du conseil de département ;
✓ des sections.
Les élections de 2019 ont porté à la tête du Département STeRMi, Professeur KOUASSI Amani
Michel, Maître de Conférences spécialité Sciences de la Terre option Hydrologie et Hydrogéologie.
C’est au sein de la section Mines et Carrières que nous avons effectué notre stage intégré long
sous la supervision de M. SORO Katélémana Ardjouma, Enseignant-chercheur au sein dudit
département.
La figure 1 présente l’organigramme fonctionnel du département.

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CONSEIL DE DEPARTEMENT

DIRECTEUR DE DEPARTEMENT

SECRETAIRE

SECTION SECTION
SECTION SECTION SECTION SECTION
LABORATOIRE MINES ET
HYDRO-SCIENCES GEOLOGIE HYDROCARBURES RECHERCHE
ET ATELIERS CARRIERES

Figure 1 : Organigramme fonctionnel du STeRMi

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CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

I. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE

1. Localisation
La zone d’étude qui est la localité de Brobo ou encore appelée Gorobo, est située au centre de la
côte d’ivoire dans la région du gbêkê et plus précisément dans le département de Bouaké. Le site
d’étude qui est la carrière Bongrabo est localisé dans la partite Nord-Ouest de Brobo. Il a pour
coordonnées géographiques 7°41’47’’N et 4°51’17’’W et se trouve à 20 km de la ville de Bouaké.
La figure 2 localise Brobo et la figure 3 présente l’itinéraire Yamoussoukro-Brobo.

HAMBOL
BERE
N’Guessankro
Allomanou
N’Dénou
Krofoinsou
Lattema Koffikro
Kandrobo
Bodokro BOTRO Diabo
BOUAKE Mamini
Lolobo
Languibonoua IFFOU
BEOUMI Tanou-sakassou Brobo Bounda
Dibri-Asrikro
Ouassou
Kangre Région du GBEKE
Ando-kékrenou
Limite de région
SAKASSOU Zone d’étude
Toumodi Limite de Sous-préfecture
Ayaou-Bran N’ZI Cours d’eau

Capitale politique

BELIER Chef-lieu de région


Chef-lieu de Sous-préfecture
Village

Figure 2 : Localisation de la zone d'étude : Brobo (BNTED, 2012)

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Zone d’étude

0 20 km

Figure 3 : Itinéraires Yamoussoukro-Brobo (Source : Google Map)

2. Climat et végétation
 Sur le plan climatique, la localité de Brobo est sous l’influence d’un climat de type tropical
semi-humide. On y observe un régime climatique à quatre saisons réparties comme suit :
✓ une grande saison des pluies d’avril à mi-juillet ;
✓ une petite saison sèche de mi-juillet à mi-aout ;
✓ une petite saison des pluies de mi-aout à octobre ;
✓ une grande saison sèche de novembre à mars.
Ce climat est caractérisé par des précipitations moyennes variant de 1200 à 1600 mm.
 La végétation est de type savane.

3. Population
Dénombrée à plus de 20 000 habitants, la population est constituée en majorité de baoulés. Elle
exerce principalement comme activités, le commerce et l’agriculture.

4. Géomorphologie
Brobo est une région de plateaux monotones dont l’altitude moyenne est d’environ 320 mètres.
Cela s’explique par la présence dans cette zone de plusieurs chaînes de colline aux sommets aplatis
dont la plus haute (Aya Boni Boka) culmine à 484 mètres dans la partie sud de la sous-préfecture
de Brobo.

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II. CONTEXTE GEOLOGIQUE ET STRUCTURAL

1. Aperçu géologique de la côte d’Ivoire

Le continent africain comprend trois cratons : le craton du Congo, le craton du Kalahari et le craton
Ouest-Africain (Kennedy, 1964 ; Clifford, 1968).
Le craton Ouest-Africain, stable depuis la fin de l’orogenèse éburnéenne (vers 1,6 Ga), est limité
au nord par l’Anti-Atlas, au sud par l’océan Atlantique, à l’Ouest par la zone mobile panafricaine
des Mauritanides et Rockellides et à l’Est par la zone mobile panafricaine des chaines Pharusides,
Dahoméyides et Gourma. Il comprend au Nord la dorsale de Réguibat, au Sud la dorsale de Man
ou de Léo et est recouvert sur une grande partie de sa surface par les formations sédimentaires
d’âge néoprotérozoïque à paléozoïque des bassins de Tindouf au Nord, de Taoudéni et de la Volta
dans sa partie centrale et du continental terminal au Sud de la Côte d’Ivoire.
La figure 4 présente les différentes noyaux cratoniques de l’Afrique.

1. Noyaux cratoniques majeurs ; 2. Zones péricratoniques activées orogéniquement du précambrien


terminal au début paléozoïque ; 3. Ages supérieurs à 700 Ma dans ces zones. 4. Ages 680-580 Ma
Katangien ; 5. Ages 580-450 Ma Damarien (Orogénie panafricaine) ; 6. Ages 450-350 ; 7. Zones de
socle rajeuni ; 8. Zones de plissements ; 9. Fractures profondes ; 10. Aires marines.

Figure 4 : Noyaux cratoniques de l’Afrique (d’après Clifford, 1968 ; Rocci, 1965 et


Kennedy, 1964)

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La Côte d’Ivoire se situe au cœur de la dorsale de Man et présente deux ensembles géologiques
distincts que sont le socle précambrien et le bassin sédimentaire. Cette dorsale a subi des
phénomènes orogéniques remarquables que sont :
✓ l’orogenèse Léonienne (3,5-2,9 Ga) ;
✓ l’orogenèse Libérienne (2,9-2,4 Ga) ;
✓ l’orogenèse Eburnéenne (2,4-1,6 Ga).

1.1. Le socle précambrien

En Côte d’Ivoire, la faille du fleuve Sassandra sépare deux domaines précambriens d’âges
différents.

A l’Ouest, le domaine archéen ou Kéniéma-Man, est formé de terrains métamorphiques de haut


grade et comprend des gneiss granulitiques datés à 3,05Ga et des charnockites datés à 2,8 Ga
(Camil, 1984 ; Kouamelan, 1996).

A l’Est, le domaine paléoprotérozoïque ou Baoulé-Mossi, constitué de croute juvénile, est édifié et


structuré principalement entre 2,2 et 2,1 Ga (Abouchami et al., 1990 ; Boher et al., 1992). Les
terrains du paléoprotérozoïque sont affectés par un métamorphisme épizonal à mésozonal.

➢ Le domaine Kéniéma-Man

Le domaine Kéniéma-Man comprend des roches catarchéennes structurées par le cycle Léonien
(3,5 à 2,9 Ga) et des roches archéennes structurées par le cycle Libérien (2,9 à 2,4 Ga) (Tagini,
1971 ; Bessoles, 1977 ; Camil, 1984 ; Kouamélan, 1996). Ces terrains comprenant des gneiss
granulitiques, des migmatites, des leptynites et des charnockites, sont affectés par un
métamorphisme de haut grade. Des données géochronologiques récentes montrent que la plupart
des roches se sont différenciées du manteau entre 3,3 et 3,3 Ga (Kouamélan, 1996).

➢ Le domaine Baoulé-Mossi

Le domaine Baoulé-Mossi occupe un peu plus des 2/3 de la dorsale de Man et concerne également
des fenêtres de Kayes et de Kénieba qui apparaissent respectivement au Mali et aux confins du
Mali et du Sénégal. Il renferme les terrains du Birimien, constitués d’ensembles volcano-
sédimentaires et plutono-volcaniques juvéniles, c’est à dire mis en place sans contamination par
une croûte plus ancienne (Abouchami et al., 1990 et Boher et al., 1992).

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Le terme Birimien, défini dans la vallée de la rivière Birim au Ghana par (Kiston, 1928), qualifie
l’ensemble des terrains de l’Afrique de l’Ouest d’âge compris entre 2,4 et 1,6 Ga.

Le terme Eburnéen sert à dénommer l’ensemble des évènements tectono-métamorphiques affectant


le Birimien au paléozoïque.
La figure 5 présente la dorsale de Man ou de Léo avec ses différents domaines.

1. Formations post-birimiennes (âge < 1,8 Ga) ; 2. Sédiments, volcanosédiments et volcanites


birimiens indifférenciés ; 3. Granitoïdes indifférenciés du domaine paléoprotérozoïque ; 4. Zone de
transition archéen/paléoprotérozoïque ; 5. Domaine archéen ; 6. Contact chevauchant ; 7. Couloir
décrochant ; 8. Limite de la Côte d’Ivoire.

Figure 5 : Carte schématique de la dorsale de Man (modifiée d’après Gbélé, 1998 ; Milési et al., 1989)

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➢ Domaine SASCA

Outre le domaine Kéniéma-Man et le domaine Baoulé-Mossi, il existe un troisième domaine moins


important qui est le domaine SASCA. Ce dernier est situé dans le sud-Ouest de la Côte d’Ivoire et
est drainé par les fleuves Sassandra et Cavally. Ce domaine présente des caractéristiques
pétrographiques de transition entre le domaine Kéniéma-Man et le domaine Baoulé-Mossi. La
particularité du domaine SASCA est qu’on y trouve à la fois des témoins de l’orogenèse Libérienne
et des orogenèses plus récentes : Burkinienne et Eburnéenne (Kouamélan, 1996). Ce domaine
s’étend depuis Toulepleu, Soubré, Sassandra, San-Pedro, Taï jusqu’au fleuve Cavally.
Les formations rencontrées dans le domaine SASCA sont regroupées en trois principales unités
d’âge compris entre 1550 Ma et 2100 Ma (Papon, 1973).

1.2.Le bassin sédimentaire

Le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire s’étend le long de la côte Atlantique. Il présente une
partie émergée en forme de croissant d’une superficie de 8000 km2, soit 2,5% du territoire ivoirien.
La plus grande partie s’étend en mer. Son histoire géologique, liée à l’ouverture de l’Atlantique,
débute par le dépôt d’une épaisse formation de sables, grès, conglomérats et argiles d’origine
continentale, d’âge vraisemblablement Jurassique supérieur au Crétacé inférieur.

Sur cette série continentale repose en discordance 2 600 m d’argiles d’origine marine sui se
terminent par des faciès conglomératiques. Cette série marine serait du Crétacé inférieur.

Sur cette série marine, repose un Crétacé moyen représenté par des grès, des sables d’origine
fluviatile passant à des calcaires gréseux parfois dolomitiques au centre du bassin.

Essentiellement argileux à l’Ouest, le Crétacé supérieur devient plus grossier au centre et de type
calcaire biogène à l’Est du bassin.

La série marine du Paléocène est constituée par 500m de sédiments argileux et glauconieux. A l’Est
du bassin, ces sédiments sont des sables, des argiles glauconieuses ou des calcaires coquilliers.

Ensuite, viennent se reposer sur le Paléocène, 490m d’argiles sableuses à petits bancs calcaires et
d’argiles glauconieuses plus ou moins sableuses d’âge Eocène.

Les formations du Miocène, constituées de sables plus ou moins argileux surmontés d’une marne
argilo-silteuse viennent juste après, gisant ainsi en discordance sur l’Eocène.

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Enfin, au sommet de la série, s’étendent les formations quaternaires de la plaine littorale constituées
à leur base par une formation lagunaire à argiles noires intercalées de tourbes et de sables.
La figure 6 présente les domaines géologiques de la côte d’Ivoire.

1. Formations post-birimiennes, bassin sédimentaire côtier ; 2. Batholites de Ferké : granitoïdes à deux micas
associés ou non aux structures décrochantes méridiennes ; 3. Sédiments et volcano_sédiments ; 4. Granitoïdes
calco-alcalins localisés dans les bassins sédimentaires ; 5. Volcanisme et volcano-sédiments indifférenciés ; 6.
Granitoïdes et granites rubanés, gneiss et migmatites indifférenciés (âges supérieurs à 2,4 Ma) ; 7. Domaine
archéen ; 8. Âges. Le socle cristallin Le bassin sédimentaire côtier
Figure 6 : Schéma simplifié des ensembles géologiques en Côte d'Ivoire (modifiée d'après Gbélé Ouattara, 2000)

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2. Aperçu géologique de la région du Gbêkê


De la carte géologique de la côte d’ivoire, il ressort que le substrat géologique de la région de
Gbêkê comprend 9 types de roches. Ces 9 types de roches peuvent être rangés en 3 groupes en
fonction du type de complexe dont elles sont issues. Nous avons :
✓ les roches du complexe granitoïde baoulé ;
✓ les roches du complexe plutonique abronien ;
✓ les roches du complexe birimien.
La figure 7 présente les complexes géologiques de la région du Gbêkê.

COMPLEXES
GEOLOGIQUES DE
LA REGION DE
GBÊKÊ

Figure 7 : Les complexes géologiques de la région de Gbêkê (TAGINI, 1972)

2.1. Le complexe granitoïde baoulé

Ce groupe est constitué de deux types de roche : les granitoïdes à biotite et les granitoïdes
subalcalins à deux micas.

En effet, les granitoïdes à biotite sont situés dans la partie centrale de la région et occupent une
superficie de 5282,4 km². Cette roche est parsemée de filatures de migmatite qui datent de
l’archéen, une période post-birimienne.

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Quant aux granitoïdes subalcalins à deux micas, ils suivent une ligne N-S de la partie Nord-Ouest
de la région de Gbêkê. Ces roches s’étendent sur 269,4 km². Il revient donc que le complexe
granitoïde baoulé s’étale sur une superficie de 5551,8 km², soit 71,75% de la région. Dans leur
mise en place, le complexe granitoïde baoulé a succédé au complexe plutonique abronien.

2.2. Le complexe plutonique abronien

Il est représenté dans la région par deux types de roche également :

✓ les granitoïdes concordants (granodiorites, granites) qui sont majoritairement localisés au


Nord-Ouest de la région, entre les granitoïdes à biotite et les granitoïdes subalcalins à deux
micas. Ce type de roche occupe un espace de 329,84 km² ;

✓ les granitoïdes discordants, eux, couvrent une surface de 42,8 km².

Ces types de roche font du complexe plutonique abronien une formation géologique ayant permis
la mise en place de roches d’une superficie totale de 372,64 km², soit 4,82% de la région. C’est la
deuxième formation géologique après celle du birimien.

2.3. Le birimien

Cette formation est représentée dans la région de Gbêkê par quatre types de roche :

✓ les supergroupes de comblement que sont les conglomérats, les grès et/ou les schistes. Ils
occupent majoritairement le côté sud-ouest de la région et une partie de l’Est suivant une
ligne de direction nord-sud. Ce type de roche s’étend sur 1153,13 km² ;

✓ les métasédiments (schistes, quartzites, roches à manganèse) qui sont localisés à l’extrême
Est de la région sur une superficie de 307,94 km² ;

✓ les métavulcanites quartziques (rhyolites) qui s’étalent sur un espace de 150,52 km². Ils se
situent à l’Ouest et à l’Est de la région ;

✓ les métavulcanites non-quartziques (basaltes, andésites) situés à l’Ouest, au nord-ouest et


au nord-est de la région. Ces roches couvrent une surface de 200,512 km².

Les roches du birimien s’étendent sur un espace de 1812,102 km², soit 23,43% de la région du
Gbêkê.
La figure 8 présente la carte géologique de la région de Gbêkê.

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m
m

CARTE
GEOLOGIQUE
DE LA REGION
DE GBÊKÊ

Zone d’étude

Figure 8 : Carte géologique de la région du Gbêkê (in [14] modifiée)

3. Géologie locale

Les observations lithologiques et structurales effectuées dans la région de Brobo indiquent une
succession de roches métasédimentaires (micaschistes à cordiérite, pélites, sédiments-graphiteux,
grès à amphibole-grenat…) intercalées par un ensemble de roches volcaniques (rhyolite, dacite,
andésite, basalte et les volcanoclastiques). L’ensemble est intrudé par des granites à un ou deux
micas parfois porphyroïdes, de granodiorites, de gabbros et de gneiss granitiques.
Les formations les plus caractéristiques de la localité de Brobo sont les granitoïdes homogènes à
biotite et les granitoïdes subalcalins à deux micas.

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CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE THEME D’ETUDE

I. DEFINITION DE CERTAINES NOTIONS

1. Notion de carrière

Une carrière est un endroit d’où sont extraits des matériaux de construction, comme les pierres
ornementales, les sables, les graviers ou différents matériaux non métalliques ou carbonifères à la
différence des Mines.

Selon l’article 15 de la loi n°2014-138 du 24 Mars 2014 portant code minier ivoirien, sont
considérés comme substances de carrières les tourbières, les gîtes de matériaux de construction,
d'empierrement et de viabilité, d'amendement pour la culture des terres ainsi que les matériaux
servant à l'industrie céramique et autres substances analogues, à l'exception des phosphates,
nitrates, sels alcalins et autres sels associés dans les mêmes gisements et tourbières.
La figure 9 présente une carrière industrielle de granite.
Déversement du tout-venant dans la
trémie d’alimentation
Crible à 5 étages
Concasseur Crible

Produits finis
entassés
Figure 9 : Exemple de la carrière d'Abakro

2. Notion de granulats

Un granulat est un ensemble de grains minéraux qui, selon sa dimension (comprise entre 0 et 125
mm) se situe dans l’une des 6 familles suivantes : fillers, sablons, sables, graves, gravillons,
ballast.

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Les granulats sont utilisés pour la réalisation de travaux routiers et de bâtiments.


Ils sont obtenus :

✓ en exploitant des gisements de sables et de graviers d’origine alluvionnaire, terrestre ou


marine ;
✓ en concassant des roches massives ;
✓ ou encore par recyclage de produits tels que les bétons de démolition.

Les granulats sont classés en fonction de leur granularité (distribution dimensionnelle des grains)
déterminée par analyse granulométrique à l’aide de tamis.
Un granulat est désigné par sa classe granulaire exprimée par le couple d/D ou 0/D avec :

d : dimension inférieure du granulat ;


D : dimension supérieure du granulat.
Le tableau I présente les différentes classes de granulats.
Tableau I : Les familles de granulats et leurs caractéristiques (Infociments, 2018)

Familles Dimensions Caractéristiques

D < 2 mm avec au moins 85 % de passant à


Fillers 0/D 1,25mm et 70 % de passant à 0,063 mm

D ≤ 1 mm avec moins de 10 % de passant à


Sablons 0/D 0,063 mm

Sables 0/D 0 mm < D ≤ 4 mm

Graves 0/D D < 6.3 mm

Gravillons d/D d ≥ 2 mm et D ≤ 63 mm

Ballasts d/D d ≥ 31,5 mm et D = 50 ou 63 mm

Exemple : un granulat dont très peu de la masse passe au travers d’un tamis de 4 mm (d), et dont
la majorité de la masse passe au travers d’un tamis de 12 mm (D), est dénommé granulat 4/12 ou
4/12.
La figure 10 présente des granulats d’une carrière industrielle.

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Figure 10 : Granulats de la carrière d'Abakro

3. Le Cash-Flow annuel

Le cash-flow caractérise le flux de trésorerie annuel d’une activité. Il se calcule en tenant compte
de tous les mouvements de liquidité (des entrées et des sorties d’argent) qui se sont produits au
cours d’une année. Il rend compte de l’argent potentiellement disponible.
En d’autres termes, c’est la capacité réelle de l’entreprise à financer ses investissements, à
rembourser ses dettes et à distribuer le dividende de ses actionnaires.
Le cash-flow se calcule chaque année pendant toute la durée de vie de l’activité menée.
Cette comptabilité sera établie de manière prévisionnelle (au cours de chaque période pour la
période suivante) et à la fin de chaque période la réalité pourra être comparée aux prévisions.

Cash-Flow = Entrées – Sorties + Amortissements + Provisions

4. Taux d’actualisation (i)

Après calcul, le cash-flow doit être actualisé. Cette actualisation ne fait que traduire la préférence
du présent par rapport au futur. Le taux d'actualisation est utilisé pour évaluer d’avance un flux
futur et calculer sa valeur actuelle équivalente. Ce taux est fixé en tenant compte de plusieurs
facteurs dont l’état du marché et les potentielles inflations en font partie. Couramment, il est de
l’ordre de 3% à 7% sans inflation.

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Une fois le taux d’actualisation fixé, le cash-flow s’actualise de la façon suivante :


𝐂𝐅𝐧
𝐂𝐅𝐧 𝐀 =
(𝟏 + ⅈ)𝐧

n : Le numéro de l’année concernée 𝐂𝐅𝐧


𝐂𝐅par𝐀le=calcul ;
𝐧
CFn : Cash-Flow de l’année n ; (𝟏 + ⅈ)𝐧
CFn A : Cash-Flow actualisé de l’année n ; 𝐂𝐅𝐧
𝐂𝐅𝐧 𝐀 =
i : Taux d’actualisation. (𝟏 + ⅈ)𝐧

5. La valeur actuelle nette (VAN) 𝐂𝐅𝐧


𝐂𝐅𝐧 𝐀 =
(𝟏 + ⅈ)𝐧
La somme des cash-flow futurs actualisés est la valeur actuelle nette du projet (ou de l’entreprise)
𝐂𝐅𝐧 d'informations comptables, si l'investissement
à la date zéro. La valeur actuelle nette mesure à partir
𝐂𝐅𝐧 𝐀 = 𝐧
(𝟏 +deⅈ)capitaux.
peut réaliser les objectifs attendus des apporteurs

𝐂𝐅mérite
Si VAN > 0 alors le projet peut être accepté ou 𝐧 d'être réalisé, puisqu'il est susceptible de
𝐂𝐅𝐧 𝐀 =
créer de la richesse. (𝟏 + ⅈ)𝐧
Elle représente donc l’enrichissement réel en capital qui peut être attendu de la réalisation de
𝐂𝐅𝐧
𝐂𝐅 𝐀
l’investissement, dès lors qu’on a adopté
𝐧 =un taux d’actualisation « i ». L’enrichissement ne sera
(𝟏 + ⅈ)𝐧
réel qu’à la date n.
𝐂𝐅𝐧
𝐂𝐅 𝐀 =
𝐧 (TRI)
6. Le taux de rentabilité interne (𝟏 + ⅈ)𝐧
Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation qui produit une VAN nulle. Il est utilisé le
𝐂𝐅𝐧
𝐂𝐅 𝐀
plus souvent pour comparer la réalisation =
d’un
𝐧
(𝟏projet
+ ⅈ)𝐧à un placement bancaire :
• si TRI est inférieur au taux d’intérêt proposé lors du placement bancaire alors il serait préférable
𝐂𝐅𝐧
de placer l’argent à investir en𝐂𝐅𝐧𝐀 =
banque plutôt que 𝐧de réaliser le projet sur la même durée de vie
(𝟏 + ⅈ)
du projet ;
• par contre si TRI est supérieur𝐂𝐅
au 𝐀
taux
𝐂𝐅
𝐧
𝐧 = d’intérêt proposé lors du placement bancaire alors le
(𝟏 + ⅈ)𝐧
projet mérite d’être réalisé.
𝐂𝐅𝐧 des emprunts pour sa réalisation. C’est le taux
Le TRI indique donc l’aptitude du projet à supporter
𝐂𝐅𝐧 𝐀 = 𝐧
maximal auquel on peut emprunter sans que (𝟏 + ⅈ) ne devienne déficitaire. Si les emprunts sont
le projet
à un taux inférieur au TRI, la VAN restera positive.
𝐂𝐅 𝐧
𝐂𝐅𝐧 𝐀 =
VAN (TRI) = 0 (𝟏 + ⅈ)𝐧
VAN (TRI) = 0 𝐂𝐅𝐧
𝐂𝐅 𝐧 𝐀 = 𝐧
Elève Technicien Supérieur des Mines et de Géologie
(𝟏 + ⅈ)(TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021) 20
VAN (TRI) = 0

VAN (TRI) = 0 𝐂𝐅𝐧


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II. DEMARCHES DE REMISE EN EXPLOITATION D’UNE CARRIERE


INDUSTRIELLE

1. Généralités sur les autorisations d’exploitation de carrière selon le code minier


ivoirien

Selon l’article 85 de la loi n°2014-138 du 24 Mars 2014 portant code miner, la remise en activité
d'une carrière abandonnée pendant un (1) an est subordonnée à l'obtention d'une nouvelle
autorisation.
En nous référant à l’article 76 de la même loi, les autorisations d'exploitation de substances de
carrières sont de deux (2) catégories :

✓ l'autorisation pour l'ouverture de carrières artisanales ;

✓ l'autorisation pour l'ouverture de carrières industrielles.

L'autorisation d'exploitation d'une carrière industrielle est accordée, sous réserve des droits
antérieurs, par arrêté du Ministre chargé des Mines, après consultation des autorités administratives
compétentes, dans les conditions fixées par décret.
L'autorisation d'exploitation de substances de carrière industrielle est valable pour une durée
renouvelable de dix (10) ans au maximum à compter de sa date d'attribution.

Le montant des droits fixes relatifs aux demandes d’autorisation d’exploitation de substances de
carrières industrielle est fixé à cinq cent mille (500.000) FCFA.

Le bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation de substances de carrière outre les droits fixes, est
soumis au paiement de la redevance superficiaire annuelle fixée par hectare et au paiement d'une
taxe d'exploitation ou d'extraction assise sur les quantités produites.
Le taux de cette redevance pour les carrières industrielles de matériaux concassés est de :
• trois mille (3000) francs par hectare et par an après attribution ;
• cinq mille (5000) francs par hectare et par an après renouvellement.

Tandis que le taux des taxes d'exploitation de substances de carrière industrielle est fixé pour :
• matériaux concassés en éléments de diamètre supérieur ou égal à cinq millimètres : cent
(100) francs par tonne ;
• matériaux concassés d'un diamètre inférieur à cinq millimètres : trente (30) francs par tonne.

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2. Procédure d’obtention d’une autorisation d’exploitation de carrière industrielle

2.1. La constitution du dossier de demande

Tout demandeur d’autorisation d’exploitation de substances de carrière industrielle doit présenter


un dossier comprenant un certain nombre de pièces à fournir (ANNEXE I).
Le dossier est établi en deux (2) exemplaires physiques dont un original et une photocopie. Un
support numérique du dossier doit également être fourni.
Une fois que le dossier est constitué, il doit être déposé auprès de l’Administration des mines.

2.2. Les étapes de l’instruction du dossier

Après l’avoir reçu, l’Administration des mines procède à l’instruction du dossier de demande
d’autorisation d’exploitation de carrière industrielle selon les étapes suivantes : la recevabilité de
la demande, l’analyse de la demande et la visite de terrain.

 La recevabilité de la demande

La recevabilité consiste en une vérification de la disponibilité de la parcelle couverte par


l’autorisation sollicitée et de la conformité des pièces fournies par le demandeur à celles exigées.
L’administration des mines dispose d’un délai de dix (10) jours ouvrables à compter de la date de
dépôt du récépissé de paiement du droit fixe, pour notifier au demandeur la recevabilité de la
demande.

 L’analyse du dossier

L’analyse du dossier consiste, en un examen dans le fond des informations fournies par le
demandeur, notamment celles portant sur ses capacités techniques et financières.

En cas d’avis non satisfaisant au regard de l’article 97 de l’arrêté n°002/MIM/CAB du 11 janvier


2016, l’Administration des mines notifie au demandeur, le rejet de son dossier de demande
d’autorisation d’exploitation de substances de carrière industrielle.
Cependant, en cas d’analyse satisfaisante du dossier au regard du même arrêté, l’Administration
des mines effectue une visite de terrain en présence du demandeur ou de son représentant.

 La visite de terrain

La visite de terrain consiste en :

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✓ la reconnaissance des points sommets du périmètre de la parcelle, objet de la demande ;


✓ la présentation du projet aux autorités administratives et coutumières de la localité
concernée afin de relever des objections éventuelles ;
✓ la vérification de l’absence de zones d’interdiction ou de chevauchement de celle-ci avec
ladite parcelle.

A l’issue de la visite de terrain, une demande d’avis est adressée par l’Administration des mines à
l’autorité administrative (le préfet de région) en charge de l’administration territoriale de la zone
du projet.
L’autorité administrative se prononce après enquête de commodo et incommodo qui a pour but de
recueillir les opinions et les préoccupations des populations par rapport au projet, et après
consultation des administrations en charge des infrastructures économiques, de l’environnement,
et des eaux et forêts.
En cas d’avis défavorable, l’Administration des mines notifie au demandeur, le rejet de son dossier
de demande d’autorisation.
Mais en cas d’avis favorable, l’Administration des mines soumet la demande d’autorisation
d’exploitation de substances de carrière industrielle, au Ministre chargé des mines pour décision.

Une fois l’autorisation accordée, le Directeur des Mines convoque le pétitionnaire qui paie les frais
d’occupation du domaine de l’Etat. Ce dernier doit par ailleurs borner sa parcelle.
La figure 11 présente le circuit de demande d’autorisation d’exploitation de carrière industrielle.

Enquête de commodo et
d’incommodo
Ministre chargé des
mines

8 9 5
4
3
Visite de Administration des Préfet de Autorités
terrain mines région coutumières
2 7
6
1 10
Administration des
Demandeur infrastructures
économiques, de
l’environnement et des
eaux et forêts

Figure 11 : Circuit de la demande d'autorisation d'exploitation de substances de carrière industrielle

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DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES

2éme Partie :
MATERIEL ET METHODES

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CHAPITRE I : LE MATERIEL DE TRAVAIL

Pour mener à bien les différents travaux entrepris lors de cette étude, nous nous sommes servis
d’un certain nombre de matériel classé en quatre catégories à savoir : le matériel bibliographique,
informatique, technique et de terrain.

I. LE MATERIEL BIBLIOGRAPHIQUE

La documentation s’est effectuée à travers :


✓ des anciens rapports de stage et certains mémoires dont les thèmes se rapprochaient du
notre ;
✓ des documents renseignant sur des carrières existantes et particulièrement sur la carrière
d’Abakro ;
✓ internet pour la recherche d’informations supplémentaires.

II. LE MATERIEL INFORMATIQUE

Nous nous sommes principalement servis d’un ordinateur portable qui nous a été utile avec l’usage
de certains logiciels tels que :
✓ word : pour la rédaction de ce rapport de stage ;
✓ excel : pour la conception de tableaux et l’opération de calculs ;
✓ paint 3D : pour l’amélioration des photos du travail.

III. LE MATERIEL TECHNIQUE

Les résultats d’essais de laboratoire effectués sur le massif de Brobo nous ont été fournis comme
données techniques.

IV. LE MATERIEL DE TERRAIN

L’étude pétrographique et structurale du massif du site du projet a nécessité l’utilisation d’outils


tels que :
✓ un GPS pour prendre des coordonnées sur le site, une boussole pour mesurer la direction
des structures présentes sur l’affleurement et un téléphone pour prendre des photos ;
✓ un marqueur et des craies pour marquer sur l’affleurements du site ;
✓ un marteau pour prélever des échantillons de cet affleurement ;
✓ des sachets pour y mettre les échantillons.

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CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE DE TRAVAIL

Dans l’objectif de présenter un travail satisfaisant, ce thème d’étude a été traité en adoptant une
méthodologie rigoureuse.

Celle-ci a consisté de prime abord à faire une recherche documentaire en vue de récolter des
informations nécessaires à la compréhension du thème, à la présentation de la zone d’étude ainsi
qu’à la définition de quelques notions liées au thème.

Ensuite, il a été indispensable de procéder à la caractérisation géologique et géotechnique du massif


en menant une étude pétrographique et en analysant les résultats des essais de laboratoire réalisés
sur le massif dans le but de juger de son aptitude à être réexploité.

A l’issue de cela, une étude de marché a été menée pour évaluer les besoins en granulats dans
certaines localités voisines de Brobo afin de subvenir à ces besoins une fois la carrière réouverte.

Après avoir par la suite décrit le processus de mise en œuvre du projet, une étude technique et
économique du projet a été engagée dans l’objectif d’évaluer sa rentabilité.

Toutes ces étapes ont été suivies d’une étude des impacts des activités futures de la carrière sur
l’environnement et d’une proposition de solutions palliatives ou de mesures d’atténuation des
impacts négatifs.

I. VISITE SUR LE SITE DU PROJET

1. Description pétrographique et structurale

Une fois arrivés sur le site, la première tâche réalisée fut de faire une description macroscopique
des différents faciès du massif suivie d’une étude structurale. Cette opération a été réalisé sur dix
(10) stations. Cependant, seuls cinq (5) stations qui permettaient d’établir une chronologie entre
les différentes structures ont été retenues et un GPS a été utilisé pour géolocaliser ces stations après
y avoir prélevé des échantillons.

L’étude pétrographique a consisté à observer certaines caractéristiques des différents faciès et à


déterminer par la suite leur nature et leur nom par le biais de la table de classification des roches
magmatiques en fonction des minéraux constitutifs (ANNEXE II). Les principaux critères de

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description ont été : la couleur, la structure, la texture, la proportion des minéraux estimée à
l’œil nu et l’altération.
Quant à l’étude structurale, elle avait pour but de déterminer la direction des structures (filons) qui
affectent le massif et d’établir leur chronologie.

2. Essais de laboratoire

Afin d’étudier le comportement du massif et de juger de sa capacité à être réexploité, les résultats
d’essais géotechniques réalisés sur des échantillons du massif de Brobo au Laboratoire du Bâtiment
et des Travaux Publiques (LBTP) ont été analysés.
A cet effet, deux essais ont été réalisés : l’Essai Micro-Deval et l’Essai de fragmentation
dynamique.

 L’Essai Micro-Deval
Principe : Cet essai est destiné à appréhender la résistance à l’usure par attrition d’un granulat.
Quatre échantillons identiques, de fraction (10/14 mm), sont soumis à un cycle d’usure, en présence
d’eau, par contact avec des billes d’acier (billes inox d : 10 mm) à l’intérieur d’un cylindre en
rotation.

Méthode d’essai :
- prise d’essai de 500g lavée et séchée ;
- mise en place d’un tambour avec 5kg de billes métalliques calibrées et 2,5 litres d’eau ;
- application d’une rotation de 12000 tours au tambour à la vitesse de 100 tours/minute ;
- retrait de la prise d’essai pour lavage au-dessus d’un tamis de 1,6 mm ;
- pesage du refus à ce tamis après séchage (M, exprimé en g).
On calcule enfin le coefficient Micro-Deval exprimé en pourcentage par la formule :
(𝟓𝟎𝟎 − 𝐌)
𝐌𝐃𝐄 =
𝟓
Lorsque celui-ci est :
(𝟓𝟎𝟎 − 𝐌)
𝐌𝐃𝐄 =
✓ inférieur à 25%, on a une très bonne résistance
𝟓 l’usure par attrition ;
✓ compris entre 25 et 50%, on a une résistance moyenne à l’usure par attrition ;
(𝟓𝟎𝟎 − 𝐌)
✓ compris entre 50 et 60%, on a𝐌𝐃𝐄 =
une résistance
𝟓 médiocre à l’usure par attrition ;
✓ supérieur à 60%, on a une très mauvaise résistance à l’usure par attrition.
(𝟓𝟎𝟎 − 𝐌)
𝐌𝐃𝐄 =
𝟓

(𝟓𝟎𝟎 −(TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021)
Elève Technicien Supérieur des Mines et de Géologie 𝐌) 27
𝐌𝐃𝐄 =
𝟓
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 L’Essai de fragmentation dynamique


Cet essai, tout comme l’essai Micro-Deval, rend compte de l’aptitude des granulats à résister aux
chocs.
Il consiste à :
- laisser tomber plusieurs fois d’une hauteur de 40 cm, une masse de 14 kg sur 350 g de
granulats de granulométrie donnée contenus dans un moule. Le nombre de coups est de 16,
22 et 28 suivant respectivement les classe granulaires 4/6,3 ; 6,3/10 et 10/14 mm ;
- mesurer le poids de matériaux inférieurs à 1,6 mm (noté M) ;
- calculer le coefficient de fragmentation dynamique (FD) exprimé en pourcentage par la
formule suivante :

𝐌
𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓

𝐌
II. ETUDE DE MARCHE 𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓
L’étude de marché qui a été menée, s’est principalement concentrée sur les villes périphériques de
𝐌
la localité de Brobo à savoir Bouaké et 𝐅𝐃 = Cette étude a eu pour but de trouver des éventuels
Katiola.
𝟑, 𝟓
clients de la carrière en faisant l’inventaire des projets en cours dans les zones ciblées afin d’estimer
𝐌
leurs besoins en granulats. 𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓
Ces projets ainsi que les quantités de granulats nécessaires à leur réalisation, ont été recensés à la
𝐌
suite d’investigations menées auprès de 𝐅𝐃certaines
= entreprises de construction et de recherches
𝟑, 𝟓
effectuées sur internet.
𝐌
𝐅𝐃 =
III. DESCRIPTION DE LA MISE EN𝟑, ŒUVRE
𝟓 DU PROJET

L’exploitation de la carrière de Brobo suivra 𝐌 le processus d’exploitation standard à l’aide


𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓 l'abattage d'une grande quantité de matériaux.
d’explosifs. En effet, les tirs de mine provoqueront
Les blocs obtenus après explosion seront ensuite𝐌 transportés par des Dumper chargés à l'aide de
𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓
pelles hydrauliques vers l'alimentateur d'un concasseur primaire. Les blocs concassés au niveau du
concasseur primaire seront acheminés vers𝐌un concasseur secondaire à l'aide de bandes
𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓 Après le criblage, nous obtiendront différentes
transporteuses pour arriver au niveau du crible.
granulométries selon la demande des clients. 𝐌
𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓

𝐌
𝐅𝐃 =
𝟑, 𝟓 (TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021)
Elève Technicien Supérieur des Mines et de Géologie 28
𝐌
𝐅𝐃 =
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La mise en œuvre du projet comprend les différentes phases d'exécution des travaux de réouverture
de la carrière et de son exploitation. Ces phases sont décrites comme suit :

1. La phase de construction, d’aménagement du site du projet et de mise en place des


équipements.

Cette phase consiste à effectuer les travaux qui permettront à la carrière d’être opérationnelle. Il
s’agit des différentes installations à mettre en place et des aménagements à entreprendre à cet effet
à savoir :

✓ l'ouverture des voies d'accès aux sites de la carrière et des itinéraires de transport, la mise
en place des pistes d'accès provisoire au site pour la main d'œuvre initiale de construction :
les installations sur le site seront généralement composées de logements, de bâtiments
administratifs et industriels, de restaurant, d'installations médicales, sanitaires, de
traitement des eaux, d'ateliers de base ;

✓ la délimitation de la zone à dégager et la mise en place de mesures de contrôle d'accès


sécurisé au site : il s'agira de créer une bande étroite de terrain dégagé aux confins du site
afin de fournir des lignes de sécurité bien visibles du site ;

✓ le dégagement et le nivellement de zones destinées aux unités de traitement, au stockage de


produits et d'explosifs, aux bureaux et au stationnement sur le site ;

✓ l'installation des unités de traitement telles que les concasseurs, les broyeurs, les tamis, les
cribles ainsi que des équipements tels que les bandes transporteuses et les trémies
d'alimentation ;

✓ l'installation d'équipements de support incluant des équipements de gestion des déchets et


des eaux usées, des groupes électrogènes, d'éclairage, des zones de stockage ;

✓ le stockage du carburant et la maintenance d'équipements qui seront réalisés dans les lieux
affectés à cet usage et équipés de confinement adéquat pour les déversements de substances
dangereuses. Des installations médicales sommaires et des équipements de lutte contre les
incendies seront disponibles là où ils seront nécessaires ;

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2. La phase d’exploitation

L'exploitation exigera des opérations de forage et d'abattage à l'explosif, suivies du chargement et


du transport des matériaux et de leur traitement par concassage, broyage et criblage afin d'obtenir
l'agrégat de la qualité voulue. Ces opérations sont présentées comme suit :

2.1. Le décapage du site

Le décapage s’effectuera par débroussaillage de la superficie à exploiter pour enlever les terres
inexploitables aux alentours du granite sain. Il s’agit principalement des terres végétales et des
roches très altérées. Ces déchets seront transportés et stockés, en attente d’être réutilisés lors du
réaménagement du site à la fin de l’exploitation de la carrière.

2.2. L’extraction

L'extraction consistera à détacher les blocs de granite du massif. Cette phase est marquée par les
étapes suivantes :

✓ la foration : elle consistera à faire des trous verticaux ou obliques de diamètres variables dans
la roche. Le moyen de foration disponible est une foreuse pneumatique équipée d'un
compresseur ;

✓ le dynamitage : il s'agira de remplir les trous de foration d'explosifs et de provoquer


l'explosion. L'amorçage se fera par un raccordement mixte du cordeau détonant et des
détonateurs électriques.

2.3. Le transport des matériaux vers l’unité de traitement

Le transport interviendra une fois que les blocs de roches seront détachés après le minage du massif
granitique. Les activités à mener concerneront :

✓ la reprise : une pelle hydraulique ou une chargeuse à pneu récupèrera la roche abattue et
la chargera dans un engin de transport ;

✓ le transport : les engins de transport achemineront les matériaux (tout venant) jusqu'à
l'unité de traitement.

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2.4. Traitement des matériaux

II s'agira de procéder à la valorisation des matériaux abattus (tout venant). Cette valorisation
s'appuiera sur des procédés physiques de concassage, de broyage et de criblage.
Ces différentes opérations se feront dans des installations spécifiques suivant différentes étapes
successives :
• le concassage primaire : il consistera à la division des blocs en éléments grossiers à partir de
la mâchoire. En effet, les blocs seront concassés par une action mécanique directe dans le
concasseur. Les matériaux seront ensuite envoyés par des convoyeurs à bande sur une série de
grilles vibrantes. La taille des trous dans les grilles permettra de trier les matériaux. Ceux,
suffisamment petits pour être utilisés seront mis en stock, les autres iront vers le broyeur ;

• le concassage secondaire : c'est la phase de broyage qui consistera à réduire le matériau en


fragments plus fins. On cherchera à réduire la taille des plus gros matériaux ;

• le criblage : les cribles permettront la séparation des matériaux fins et des graviers selon la
demande à partir de matériel de classification qui sont des grilles de mailles carrées. Les
granulats dont les diamètres ne sont pas convenables, subiront un second broyage et criblage
en vue d'obtenir les granulométries souhaitées.

2.5. Commercialisation des matériaux

Le gravier qui résultera du traitement sera extrait à l'aide de pelles excavatrices et le matériau sera
classé en différentes grosseurs. Les produits seront chargés dans des camions bennes standards et
transportés vers les zones de stockage où le matériau prêt à l'emploi sera stocké et prêt pour la
vente.

3. La phase de fermeture de la carrière

Au terme des travaux du projet, la carrière sera fermée et un plan de fermeture sera conçu pour
garantir la sécurité du site et éviter tout risque d'impact environnemental futur. La fermeture du site
sera réalisée conformément à un plan spécifique au site qui sera élaboré par un bureau d'étude
spécialisé. Cette étude sera faite conformément aux normes en vigueur et aux conseils associés,
tout en tenant compte de la sécurité de la communauté ainsi que des opportunités potentielles d'une
future utilisation profitable du site.

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IV. ETUDE TECHNIQUE ET ECONOMIQUE DU PROJET

Cette étude qui a eu pour objectif de montrer la viabilité technique et économique du projet, a
consisté à :
✓ dimensionner les différents équipements du parc engins de la carrière sur la base de la cadence
de production, conditionnée par notre étude de marché ;
✓ établir une organisation prévisionnelle du personnel à mobiliser pour mener à bien le projet ;
✓ faire une étude économique visant à évaluer la rentabilité du projet.

1. Evaluation technique du projet

1.1. La cadence de production de la carrière

La cadence de production s’est calculée en considérant la production annuelle en granulats sur la


base de l’étude de marché qui a été menée et le temps de travail annuel de la carrière.
Pour ce faire, il a été essentiel de déterminer en premier lieu, la durée d’activité par an de la
carrière :
✓ Le nombre de jour de travail par an : 240 jours ;
✓ Le nombre d’heure de travail par jour : 8 heures.
Ces temps ont été fixés en tenant compte des congés annuels des employés et de certains jours
fériés. Le nombre d’heure de travail par an est donc de 1920 heures.
Quant à la production annuelle (Pa), elle a été définie en estimant la part des besoins prévisionnels
annuels des localités couvertes par l’étude de marché à laquelle va satisfaire la carrière.
La cadence de production horaire (Cph) de la carrière a donc été obtenue par la formule suivante :
𝐏𝐚
𝐜𝐏𝐡 =
𝟏𝟗𝟐𝟎
1.2. Dimensionnement du parc engins𝐏de
𝐚 la carrière
𝐜𝐏𝐡 =
𝟐𝟕𝟐𝟎
Le choix des différents engins destinés à l’exploitation de la carrière dépend de plusieurs
𝐏𝐚 imposée par l’étude de marché et les classes
paramètres parmi lesquels la cadence de production
𝐜𝐏𝐡 =
𝟐𝟕𝟐𝟎
granulaires à produire sont les plus importants.
Du fait de sa liaison directe avec ces paramètres,
𝐏𝐚l’unité de traitement a d’abord été dimensionnée
𝐜𝐏 =
avant celle de l’extraction et de la manutention.
𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎
𝐏𝐚
𝐜𝐏𝐡 =
𝟐𝟕𝟐𝟎
Elève Technicien Supérieur des Mines et de Géologie
𝐏 (TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021) 32
𝐚
𝐜𝐏𝐡 =
𝟐𝟕𝟐𝟎
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Nous avons supposé que l’aire d’extraction et celle de traitement seront séparées d’une distance
d’environ 250 m afin de déterminer la productivité des engins.

1.2.1. Les équipements de l’unité de traitement

Une installation de traitement se compose en général de deux grandes parties bien distinctes :
▪ le poste de concassage primaire, où s’opère la réduction des blocs issus de l’abattage, en
morceaux de taille moyenne ;
▪ le poste de concassage secondaire, où s’effectuent une deuxième fragmentation et un criblage
des matériaux. Ce poste permet d’obtenir les produits plus finis.
Sachant que la quantité des matériaux à produire par heure (Ph) ainsi que la taille des matériaux
sont beaucoup plus du ressort de l’unité secondaire, notre travail à consister à la dimensionner
avant l’unité primaire et les autres équipements auxiliaires.

 L’unité secondaire

Cette unité sera principalement représentée par :


✓ un concasseur secondaire (ou broyeur) qui produira des matériaux de granulométrie
conditionnée par la demande et dont la capacité de production est égale à la cadence de
production horaire de la carrière ;
✓ une trémie qui alimentera le concasseur secondaire et dont le volume (Vt) est supérieur au
volume horaire de matériaux que produit ce concasseur (Ph). On a donc : Vts > Ph/d avec
d : densité du matériau.

 L’unité primaire
Cette unité sera aussi représentée par :
✓ Un concasseur primaire qui effectuera la première fragmentation des matériaux en
morceaux de taille variant entre 100 et 300 mm ;
✓ Une trémie d’alimentation du concasseur dont le volume est supérieur à celui des matériaux
qu’elle reçoit.
Il faut noter que des pertes peuvent subvenir au cours du concassage primaire. La capacité en tonnes
du concasseur primaire (Qp) sera donc supérieure à la quantité devant aller au concassage
secondaire et le volume de la trémie d’alimentation sera supérieur à la quantité de matériaux à
traiter : (Vtp > Qp).

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NB : Outre les équipements énumérés dans ces deux unités, on distinguera au niveau de
l’installation de traitement, de bandes transporteuses pour acheminer les matériaux de l’unité
primaire à l’unité secondaire et des cribles à étages pour effectuer le tri granulométrique des
matériaux selon la demande ainsi que des engins destinés au stockage des produits finis (pelles et
camions).

1.2.2. Les équipements de l’unité d’extraction

L’extraction nécessitera la foration par des foreuses et le dynamitage à l’aide d’explosifs de la


roche massive.
Pour cela, nous avons choisi la foreuse TAMROCK DHA 500 et établi un plan de tir tout en
définissant les paramètres géométriques de ce tir à savoir : la hauteur de front, la banquette,
l’espacement et une maille.
Sur la base des caractéristiques de la foreuse et des paramètres de tirs définis, nous avons déterminé
le nombre de foreuses nécessaire ainsi les quantités d’explosifs (Dynamite gomme et ANFO) à
utiliser en supposant que la carrière effectuerait un tir par semaine.

1.2.3. Les engins de chargement et de transport

La quantité de matériaux que doit expédier l’engin de transport à l’unité de traitement est fonction
de la production journalière de la carrière.
Les choix des engins de transport et de chargement ont été basés sur des dits de (ARQUIE, 1980) :
✓ L’engin de transport doit avoir une capacité trois fois inférieure à celle de la trémie de
réception primaire. Si Vtp est la capacité de la trémie alors celle de l’engin de transport sera
Vtransp ≤ (Vtp/3) ;
✓ La charge utile de l’engin de chargement doit être comprise entre 1/8 et 1/3 de la charge
moyenne de l’engin de transport. Si Vg est la capacité du godet de l’engin de chargement
𝐕𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩 𝐕𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩
alors Vg est telle que : 𝟖
≤ 𝐕𝐠 ≤
𝟑

Nous avons donc choisi comme engin de transport, le tombereau CAT 769 D et comme engin de
chargement la pelle CAT 5080.
Le nombre des engins de chargement et de transport ont été fonction de leur productivité et des
objectifs à atteindre.

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1.3. L’organisation prévisionnelle de la carrière

La conception de l’organisation est le processus par lequel l’on prévoit la structure et la formation
du système de communication, de l’exercice de l’autorité et la réparation des responsabilités qui
permettra à la société d’atteindre ses objectifs.
La qualité du personnel ainsi que la mise en place d’une organisation bien adaptée conditionnent
la réussite du projet.
La carrière aura donc en son sein, des ingénieurs, des techniciens, des conducteurs d’engins et
d’autres employés qualifiés pour la réalisation du projet. En tenant compte du personnel minimum
nécessaire pour ce projet, une organisation prévisionnelle a été établie.

2. Etude économique du projet

L’évaluation économique du projet est l’appréciation du fonctionnement de l’entreprise qui va


réaliser le projet et exploiter la carrière pendant toute sa durée de vie.
La rentabilité prévisionnelle du projet a été évaluée à partir de deux indicateurs :
✓ la VAN ;
✓ le TRI du projet
Il a été nécessaire de déterminer les mouvements de trésorerie de la carrière qui s’opèreront une
fois que celle-ci serait réouverte et de les résumer en sorties (besoins) et entrées (disponibilités).
Ce qui nous a permis de calculer les cash-flows et évaluer la VAN et le TRI.
Les cash-flows se calculant sur toute la durée de vie de la carrière, il était essentiel de déterminer
cette durée de vie avant de considérer les différents mouvements de trésorerie de la future
exploitation.

 Durée de vie de la carrière


La détermination de la durée de vie de la carrière s’est faite en accomplissant différentes tâches
successives. Ces tâches ont consisté à :
• entrer sur Google Map, les coordonnées de quatre points qui entourent le massif afin de
déterminer sa superficie (S) ;
• considérer la hauteur exploitable (H) du massif qui est d’environ 75 mètres ;
• calculer le volume exploitable de la carrière par la formule : V = S x H ;

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• convertir ce volume en tonne par la formule T = V x d avec d = la densité du granite qui


est de 2,7 ;
• calculer la durée de vie (Dv) de la carrière en faisant le rapport entre la quantité totale
exploitable de la carrière (T) et la cadence de production annuelle de la carrière (Cpa) :

𝐓
𝐃𝐯 =
𝐂𝐏 𝐚
𝐓
 Les mouvements
𝐃𝐯 = de trésorerie de la future exploitation
𝐂𝐏 𝐚
Les différents mouvements de trésorerie qui ont été considérés sont les suivants :
𝐓 : les frais d’établissement et les coûts des
✓ les investissements à mettre en jeu pour
𝐃𝐯 =
𝐂𝐏 𝐚 du matériel hors taxe, les frais de transport,
infrastructures du projet, les coûts d’acquisition
les frais d’installation, les outils, les imprévus,
𝐓 les coûts de réhabilitation du site, etc ;
𝐃𝐯 =
✓ les taxes : ce sont les droits fixes ; la redevance
𝐂𝐏 𝐚 superficiaire, etc ;
✓ les coûts opératoires : les dépenses en personnel, les dépenses prévisionnels en carburant
𝐓
𝐃𝐯 =
et en lubrifiant, les coûts d’entretien et de maintenance des équipements, les dépenses en
𝐂𝐏 𝐚
explosifs, les coûts des pièces de rechange, etc ;
✓ les recettes ; 𝐓
𝐃𝐯 =
✓ les amortissements ; 𝐂𝐏 𝐚
✓ les impôts etc. 𝐓
𝐃𝐯 =
Ces divers coûts ont été fixés pour la grande part,
𝐂𝐏par
𝐚 analogie avec d’autres carrières existantes.
V. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
𝐓 ET SOCIAL DE LA CARRIERE
𝐃𝐯 =
𝐂𝐏 𝐚
Les interactions entre les activités des carrières et l’environnement sont nombreuses. Les
𝐓
différentes phases de l’exploitation de concassés granitiques occasionnent en effet des
𝐃𝐯 =
𝐂𝐏 𝐚 de sources ponctuelles de pollution si elles ne
perturbations de l’environnement et causent autant
sont pas gérées. De ce fait, les effets des
𝐓 activités à réaliser ainsi que les normes
environnementales sont des paramètres𝐃𝐯 =il faut tenir compte dans l’esprit d’ouverture ou de
dont 𝐂 𝐚 𝐏
réouverture d’une ancienne carrière.
𝐓
Cette étude d’impact environnementale𝐃𝐯
qui=
a été menée, a consisté à :
𝐂𝐏 𝐚
✓ identifier les impacts probables des futures activités de la carrière sur l’environnement ;
𝐓
✓ apporter des mesures correctives ou d’atténuation des impacts négatifs ;
𝐃𝐯 =
𝐂𝐏 𝐚
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𝐓 (TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021) 36
𝐃𝐯 =
𝐂𝐏 𝐚
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TROISIEME PARTIE : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET


RECOMMANDATIONS

3ème Partie :
RESULTATS,
INTERPRETATIONS ET
RECOMMANDATIONS

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I. ETUDE DU MASSIF DU SITE DU PROJET

1. Caractérisation pétro-structurale du massif

1.1. Description pétrographique

Les différentes stations visitées sur le site du projet nous révèlent que le massif se constitue de trois
faciès distincts dont les caractéristiques sont présentées par le tableau II et la figure 12 ci-dessous.
Tableau II : Tableau descriptif des faciès du massif du site du projet

Eléments de description Faciès 1 Faciès 2 Faciès 3

Couleur Mésocrate Mésocrate Mésocrate


Structure Equante Filon Filon
Texture Grenue Grenue Grenue

Feldspath (30%)
Feldspath (35%) Feldspath (50%)
Proportion de minéraux Quartz (30%)
Quartz (35%) Quartz (40%)
estimée à l’œil nu Biotite (30%)
Biotite (30%) Biotite (10%)
Muscovite (10%)

Altération Desquamation Pas d’altération Pas d’altération


Nom Granite Micro-granite Filon d’aplite

Figure 12 : Les faciès du massif du site du projet

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1.2.Description structurale
Cette description a mis en évidence plusieurs filons se décrochant entre eux. Les observations
structurales faites, sont présentées dans le tableau III suivant :

Tableau III : Observations structurales du massif du site du projet

N° DE LA COORDONNEES
STRUCTURES EN PLACE OBSERVATIONS
STATION GEOGRAPHIQUES

N: 07°42’41,8” Le filon de Quartz (N60°) est


1 - Filon de pegmatite (N30°) ;
W: 04°51’29,5” décroché en dextre par le
- Filon de Quartz (N 60°).
ALT: 301 m filon de pegmatite (N30°)

N: 07°42’41,8” - Filon de Quartz (N60°) ; Le filon N30 décroche le N60

2 W: 04°51’30” - Filon (N30°) ; en dextre et le N00 en


ALT: 302 m - Filon (N00°). senestre.

Le filon N20 décroche le N40


N: 07°42’29,5” - Filon (N60°) ;
en senestre et est lui-même
3 W: 04°51’29,7” - Filon (N20°) ;
décroché en dextre par le
ALT: 304 m - Filon (N40°).
filon N60

N: 07°42’36,6”
- Filon (N40°) ; Le filon N00 est décroché en
4 W: 04°51’27,4”
- Filon (N00°). senestre par le N40
ALT: 310 m

N: 07°42’36,4”
- Filon (N30°) ; Le filon N30 décroche le
5 W: 04°51’27,1”
- Filon (N40°). filon N40 en dextre
ALT: 305 m

Ces observations nous ont permis d’établir la chronologie suivante entre les différentes structures
en partant de la plus récente à la plus ancienne : N 30° < N 60° < N 20° < N40° < N00°.

Une fois l’étude pétro-structurale terminée, nous avons évalué les dimensions du massif et celles-
ci étaient de : 150m de long et 100m de large.

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2. Essais de laboratoire

Le tableau IV présente les résultats des essais réalisés au LBTP sur les échantillons du massif de la
carrière de Brobo.

Tableau IV : Résultats des essais de Laboratoire

PARAMETRE DE
GRANITE DE BROBO VALEUR RECOMMANDEE
COMPORTEMENT
Micro-Deval Humide 10% ≤ 20 %
Fragmentation dynamique 13% < 30 %

Les normes ivoiriennes exigent des valeurs inférieures ou égales à 20% et 30% respectivement
pour les essais Micro-Deval et de fragmentation dynamique pour qu’un granulat soit utilisé dans
les secteurs des bâtiments et travaux publiques.
C’est ainsi que les résultats obtenus lors des essais effectués sur les échantillons du massif de
Brobo, montrent que les caractéristiques de celui-ci respectent la qualité des matériaux demandée
pour les travaux du génie civil.
Le massif de Brobo peut donc être réexploité et utilisé pour la construction d’ouvrages.

II. ETUDE DE MARCHE

Les résultats obtenus au cours de la recherche de clients potentiels pour la future exploitation de la
carrière de Brobo ont été classés en deux catégories. Il s’agit des besoins en granulats des villes de
Katiola et de Bouaké.

 Les besoins en granulats de Katiola

Les besoins en granulats de Katiola ont été évalués sur la base de certains projets futurs parmi
lesquels, le réaménagement de l’axe Bouaké-Katiola sur 53km qui nécessite environ 1 590 000
tonnes de matériaux pour sa réalisation.
En plus de considérer les besoins en granulats de cette ville pour les autres travaux de génie-civil
tels que les constructions de maisons qui sont estimés à environ 2000 tonnes de matériaux, nous
avons aussi considéré les besoins annuels en granulats de la SITARAIL de Katiola qui sont estimés
à environ 540 m3/an.

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 Les besoins en granulats de Bouaké

Nous avons de même considéré les besoins annuels de la SITARAIL de Bouaké qui sont estimés
à environ 90 m3/an ainsi que les projets à réaliser et ceux en cours de réalisation à savoir :
✓ Le réaménagement de l’axe Tiébissou-Bouaké sur 67 km qui nécessite environ 2 000 000
tonnes de matériaux ;
✓ La construction de concessions à Brobo dans le cadre de son extension qui nécessite environ
3000 tonnes de matériaux ;
✓ L’agrandissement de deux universités à Bouaké qui nécessite environ 100 000 tonnes de
matériaux.
Les granulométries des matériaux nécessaires à la réalisation des projets de ces différentes localités
sont essentiellement du 5/15, du 15/25 et du 5/25.

En tenant compte de ces projets et de certaines documentations, nous avons pu évaluer les besoins
annuels de ces localités. Ceux-ci sont consignés dans le tableau V ci-dessous.

Tableau V : Estimation des besoins annuels en granulats des localités couvertes par l'étude de marché

Besoins prévisionnels Besoins prévisionnels


Villes Type de
annuels en granulats annuels en granulats
considérées granulats
(en m3) (en tonne)

Gravillons 5/15 185 186 500 000


Katiola
Gravillons 5/25 111 111 300 000

Gravillons 5/15 296 296 800 000


Bouaké
Gravillons 15/25 148 148 400 000

TOTAL 740 741 2 000 000

Nous supposons que la carrière répondra à 10% du total des besoins prévisionnels annuels de ces
localités étant donné la présence d’autres carrières locales. Cela revient à une production d’environ
200 000 tonnes/an de matériaux pour la carrière.

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III. ETUDE TECHNIQUE ET ECONOMIQUE DU PROJET

1. Etude technique

1.1. Calcul de la cadence de production horaire de la carrière


La production annuelle de la carrière est estimée à environ 200 000 tonnes et le nombre de jour de
travail est de 240 à raison de 8 heures par jour soit, 1920 heures de travail dans l’année.
La cadence de production horaire est donc :

200 000
c Ph = = 𝟏𝟎𝟒, 𝟏𝟔𝟕 𝐭/𝐡
1920

𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡du=parc engins=de𝟏𝟕𝟑𝟕.
1.2. Dimensionnement 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
la carrière
𝟐𝟕𝟐𝟎

𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
1.2.1. L’unité de traitement
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎

 L’unité secondaire 𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎


𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎
Compte tenu de la production horaire et des granulométries à obtenir, il convient d’opter pour un
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡 = tendent à =
concasseur dont les caractéristiques satisfaire
𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 plus les paramètres considérés c’est-à-
le𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎
dire, avoir une capacité de production d’au moins 104,167 t/h
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
La trémie chargée d’alimenter le concasseur
𝟐𝟕𝟐𝟎 doit avoir une capacité supérieure à la production
horaire. Elle doit donc avoir un volume d’au
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎moins 39 m .
3
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎
 L’unité primaire
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎
L’industrie minière estime les pertes qui surviennent au cours du concassage primaire à environ
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
5% du tout venant de départ.𝐜En se=référant à cette hypothèse,
𝐏𝐡 = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡 le concasseur primaire doit avoir une
𝟐𝟕𝟐𝟎
capacité plus élevée que la production horaire du concasseur secondaire, c’est-à-dire au moins :
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
Qp = Ph + 5% Ph = 109,375𝐜t/h
𝐏𝐡 =et la trémie chargée
= 𝟏𝟕𝟑𝟕.d’alimenter
𝟏𝟑 𝐭/𝐡 le concasseur primaire doit avoir
𝟐𝟕𝟐𝟎
un volume supérieur à la quantité de matériaux qu’elle recevra.
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
disposera d’une pelle hydraulique et d’un camion benne
En plus de ces équipements, la carrière𝟐𝟕𝟐𝟎
pour le stockage des produits finis. 𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎trois étages pour pouvoir faire ressortir des produits de
Les cribles de l’unité de traitement auront
granulométrie souhaitée. Il s’agit principalement
𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎 du 5/15, 15/25 et du 5/25.
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎

𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎
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𝟒 𝟕𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝐜𝐏𝐡 = = 𝟏𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟑 𝐭/𝐡
𝟐𝟕𝟐𝟎
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1.2.2. Les équipements de l’unité d’extraction

 La foration

Pour nos calculs, notre choix s’est porté sur la foreuse TAMROCK DHA 500 dont les
caractéristiques sont présentées dans le tableau VI suivant :

Tableau VI : Caractéristiques de la foreuse TAMROCK DHA 500

Vitesse Vitesse
Diamètre de Consommation
industrielle de Durée de vie commerciale de
foration D horaire en
foration foration
carburant

31/2’’ 26m/h 43,2 l/h 12000 h diesel 30 m/h

Détermination du nombre de foreuses minimum nécessaire pour le projet

Cette détermination a été basée sur la production hebdomadaire de la carrière.

✓ Les paramètres définis pour le plan de tir de la carrière

o Banquette : B = 30 x Φ avec Φ : diamètre de foration (mm)

o Espacement : l’espacement est défini selon le type de maille à utiliser. Dans notre cas il
convenait d’utiliser une maille en quiconque parce qu’elle fournit de meilleurs résultats et
est beaucoup utilisée dans les carrières. Ainsi, pour une maille en quinconce, l’espacement
s’exprime par : E = 1,15 x B.

Après calcul, nous avons obtenu une banquette de 2,7 m et un espacement de 3,1 m. Nous avons
donc une maille de 2,7 x 3,1 m2.

o Hauteur de front (H) : par analogie avec d’autres carrières, nous avons fixé la hauteur de
front à environ 10 m.

o Inclinaison des trous de mine (i) : L’inclinaison des trous de mines, dépendant de la
profondeur moyenne à forer, a été fixée à 6°.

Ces paramètres ont été définis sur la base de certaines normes et particulièrement sur celles du
groupe EPC (ANNEXE V).

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✓ Détermination de la profondeur réelle à forer par trou de mine.

La foration se fera avec une surforation qui s’exprime par Sf = (1/3) x B

La profondeur normale à forer, en tenant compte de l’inclinaison des trous, se calcule comme suit :
H
Pnf =
cos(ⅈ)
Ainsi, la profondeur réelle à forer par trou de H
mine a été obtenu en faisant la somme de la
Pnf = :
profondeur normale à forer et de la surforationcos(ⅈ)
Pf = PnfH+ sf
Pnf =
Pf = Pcos
Après calcul, nous avons obtenu une profondeur
(ⅈ)sà forer par trou de : 10,95 m.
+
nréelle
f f
✓ Détermination de la surface à abattre par semaineH
PPnff =
= Pnf + sf
cos(ⅈ)
La production annuelle étant de 200 000 tonnes, celle à réaliser par semaine sera de 4 166,67 tonnes
Pf = de
soit 1543,21 m3 avec une densité de matériau Pn2,7.
fH
+ sf
La surface à abattre par semaine est deP: nf = cos(ⅈ)
Pf = Pnf + sf
V 1543.21
S= = = 𝟏𝟒𝟎,H𝟗𝟑 m2
Pf 10,95 PPnff == Pn + sf
f ( )
cos ⅈ
Nous avons par la suiteVdéterminé la longueur et la largeur de cette
36029.41176 2 surface qui serviront à calculer
S= = P == P 𝟑𝟐𝟎𝟐.
nfH
f à abattre.+ sf 𝟔 m
le nombre de trous quePcomportera
f 11.25
la volée
Pnf =
Ces dimensions sont lesVsuivantes : L =P17 =
36029.41176 cos
m ;P (ⅈ)sm.
l = 8,29
+
S= = f = n𝟑𝟐𝟎𝟐.
f f 𝟔 m2
Pf 11.25
✓ Détermination du nombre de trous de=mine Hà forer par semaine
PPnff = Pnf + sf
S= =
V 36029.41176 cos
= 𝟑𝟐𝟎𝟐. (ⅈ) 𝟔 m2
Nous avons déterminé Ple nombre de rangées (nr) que comportera la volée à abattre par semaine.
11.25
f
Ce calcul s’est effectué selon la formulePsuivante
f = Pnf:Hnr+ =sfl/B. Cela nous donne comme résultats, un
S égal
V
= à 3.= Pnf == 𝟑𝟐𝟎𝟐. 𝟔 m2
36029.41176
nombre de rangées
Pf = Pcos (ⅈ)
Pf 11.25 nf + sf
Le nombre de trous de la première rangée est donc :
V 36029.41176 H
S= = 𝐿 P
17 P f
nf =
=
𝑛𝑡 P=f + 1 =11.25 + 1 =cos
+ sf 𝟔 m2
=Pn𝟑𝟐𝟎𝟐.
6f (trous
𝐸 3,1 ⅈ)
V 𝐿étant
Ainsi, le nombre de rangé Pf = P
36029.41176
3, le80.065
nombre + sf à forer
fHde trous
S= 𝑛𝑡 P= =+ 1 =11.25 =total
=
n𝟑𝟐𝟎𝟐.
20 trous 𝟔 m2 est de : 3 x 6 = 18 trous par
semaine. f 𝐸 P4.1
nf =
P = Pcos (ⅈ)
𝐿 f
80.065 nf + sf
𝑛𝑡 V
= 36029.41176
S = =+ 1 = 4.1 ==20 trous 𝟔 m2
𝟑𝟐𝟎𝟐.
Pf 𝐸 11.25 H
PPnf
Elève Technicien Supérieur des Mines et de =
= Pnf +(TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021)
f Géologie sf 44
𝑛 V
𝐿 80.065
= +36029.41176
1= cos ( ⅈ
= 20 trous)
S =𝑡 = 𝐸 4.1 = 𝟑𝟐𝟎𝟐. 𝟔 m2
P 11.25P =P +s
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✓ Détermination de la profondeur totale à forer par semaine

Il y a un nombre de 18 trous de mine à réaliser par semaine avec une profondeur de foration de
10,95 m par trou.
La profondeur totale de trous à forer par semaine (Pfs) est donc de :
Pfs = 10,95 x 18 = 197,1 m

✓ Détermination du nombre de foreuses à utiliser

La foreuse TAMROCK DHA 500 a une vitesse de foration de 26 m/h.


En supposant une disponibilité de 95% et un coefficient d’utilisation de 85%, sa vitesse de foration
devient 20,995 m/h.
Le temps (t) nécessaire à la foreuse pour forer la profondeur hebdomadaire de 197,1 m est :

197.1
𝑡= = 10 heures = 2 jours
20,995

2475 accomplir cette tâche, vu que l’on cherche à effectuer un tir par
Une seule foreuse peut donc
𝑡= = 118 heures = 15 jours
semaine. 20.995

2475Le temps de chargement des trous de mines étant en moyenne de 600


La foration se fera en 2 jours.
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995
m/h (ARQUIE, 1980), le chargement de tous les trous nécessitera moins d’une heure de temps.
2475
Le tir peut donc avoir
𝑡 =lieu le jour=de118
la fin = 15 c’est-à-dire
de foration,
heures jours le deuxième jour.
20.995

2475
 Le dynamitage𝑡 = = 118 heures = 15 jours
20.995
Le dynamitage se fera avec deux types d’explosifs, l’explosif le plus puissant sera placé au fond
2475
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995 le moins puissant. Un bourrage terminal sera effectué au-dessus
des trous de mine et supportera
d’eux. 2475
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995
Pour nos calculs, nous avons choisi les explosifs les plus utilisés en carrière notamment : les
2475
dynamites gommes𝑡 ou
= plastiques
20.995
= comme
118 heures
charge=de15pied
jours
et l’ANFO comme charge de colonne.
Leurs caractéristiques sont présentées dans le tableau VII suivant :
2475
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995

2475
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995

2475
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995

2475
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995
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2475
𝑡= = 118 heures = 15 jours
20.995
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Tableau VII : Caractéristiques de l’ANFO et de la dynamite gomme ou plastique

Explosifs Densité Vitesse de détonation (m/s) Résistance à l’eau

Dynamites gommes ou
1,4 3000 à 6500 Faible
plastiques

ANFO 0,82 2000 à 4000 Bonne

Détermination de la quantité minimum d’explosifs à utiliser par tir

✓ Calcul des paramètres de chargement des trous de mine

o La hauteur de bourrage (Hb) : Elle est fonction de la surforation et de la banquette.

1 1 1
Hb = Sf + B = x 2,7 + x 2,7 = 𝟐, 𝟐𝟓 𝐦
2 3 2
o La hauteur de la charge de pied 1
(Hcp) : c’est la 1
hauteur qui contiendra la dynamite gomme.
Hb = Sf + B = 1.2 + x 3.6 = 𝟑 𝐦
2 hauteur de pied
Cette hauteur prend en compte la 2 et la surforation. La hauteur de pied vaut
environ 20 x Φ avec Φ : diamètre
1 de foration (mm).
1
H = S + B = 1.2 +
b x 3.6 = 𝟑 𝐦
La hauteur de la charge de pied estfdonc
2: 2
1 1 1
Hcp = HSbf +
=20 x Φ B== 1.2
Sf + x 2,7
+ + 20 x 89
x 3.6 =𝟑=𝐦
𝟐, 𝟔𝟖 𝐦
2 3 2
o La hauteurHde la=charge
cp S + 20
f
de colonne
x1 Φ = (Hcc) 20 xla89
1.2 +: c’est
1 hauteur
= 𝟐.qui
𝟗𝟖contiendra
𝐦 l’ANFO. Elle
Hb = Sf +
se calcule en soustrayant B = 1.2
la hauteur + x et
de bourrage 3.6
la = 𝟑 𝐦 de la charge de pied, de la
hauteur
2 2
Hcptrou
longueur du = foré
Sf +(L).
20Ellex Φvaut
= 1.2 + 20
environ : x 89 = 𝟐. 𝟗𝟖 𝐦
1 1
Hcc = 𝐿Hcp −H H
=bbS=
− SHf cp
+ x=Φ B= = 1.2
1.2−+ 20xx3.6 =
= 𝟑𝟐.=
𝐦
f + 20 2 10,95 +2,25
2 −892,68 𝟗𝟖𝟔, 𝐦
𝟎𝟐 𝐦

✓ Calcul deH =H𝐿cp−


lacccharge =HSbf +
linéaire−(q)
20 x1 Φ
Hdes
cp = = 1.2 +− 1
11.25
explosifs 3 −
20 2.98
x 89
Hb = Sf + B = 1.2 + x 3.6 = 𝟑 𝐦 ==𝟐.𝟓.
𝟗𝟖𝟐𝟕
𝐦𝐦
2 2
La charge linéaire,
Hcc =exprimée en− kg/m, est11.25
la quantité
3 d’explosifs
𝐿 − H H =
Hcp = Sbf + 20cpx Φ = 1.2 + 20 − − 2.98
x 89 == 𝟐.à𝟓.
utiliser
𝟗𝟖 𝟐𝟕𝐦𝐦pour un mètre de
longueur de trou. Elle est égale 1 1
Hb =à S: f + B = 1.2 + x 3.6 = 𝟑 𝐦
Hcc =H𝐿cp−=HSbf + − 20
Hcpx2 Φ
== 11.25
1.2 +− 23 −
20 2.98
x 89 == 𝟐.𝟓.
𝟗𝟖𝟐𝟕 𝐦𝐦
d : densité de l’explosif
𝐝 𝐱 𝛑 𝐱 𝚽𝟐 1 avec 1
𝐪H=
cc =H𝐿cp−H =HbSb=
− H+cpx Φ
f +Sf20
=
B= 11.25
1.2 +− 20
3 x− 2.98
x3.6
89 =𝟑
= =𝟐.𝐦𝟓.
𝟗𝟖𝟐𝟕 𝐦𝐦
𝟒𝟎𝟎𝟎 2 2 Φ : diamètre de foration (mm)
Hcc =H𝐿cp−=HSbf + − 20Hcpx1 Φ
==11.25
1.2 +− 1 3 −
20 2.98
x 89 ==𝟐.𝟓.
𝟗𝟖𝟐𝟕
𝐦𝐦
Hb = Sf + B = 1.2 + x 3.6 = 𝟑 𝐦
HccSupérieur
=H𝐿cp−=des
HSbfMines
− 20Hcp 2 =Géologie
11.25 23 − 2.98 = 𝟓. 𝟐𝟕 𝐦
Elève Technicien + etxde
Φ= 1.2 +−(TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021)
20 x 89 = 𝟐. 𝟗𝟖 𝐦 46
1 1
Hcc =H𝐿cp−H H = −S +
H B
= = 1.2
11.25 +−
= Sbf + 20cpx Φ = 1.2 + 20
b f 3 x−
x3.6 =
=𝟑
2.98
89 𝟐.𝐦
= 𝟓.
𝟗𝟖𝟐𝟕
𝐦𝐦
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Année académique : 2020-2021

o Charge linéaire de la dynamite gomme

1,4 x π x 892
q= = 8,7 kg/m
4000
2
o Charge linéaire de 1.4 x π x 89
q l’ANFO
= = 8.7 kg/m
4000
2
0,82 x π x 89 2
q = 1.4 x π x 89 = 5,1 kg/m
q= 4000 = 8.7 kg/m
4000
2
✓ Calcul de la quantité d’explosifs 0.82nécessaire
x π x 89 2 par tir
q = 1.4 x π x 89 = 5.1 kg/m
q= 4000 = 8.7 kg/m
o Quantité de dynamite gomme 4000
2
0.82 xcharge
π x 89de
2 pied d’une hauteur de 2,68 m. La quantité de
La dynamique gomme constitue
q= 1.4 x
la π x 89 = 5.1 kg/m
q= 4000 = 8.7 kg/m
dynamite gomme pour un trou de mine 4000est de : 8,7 x 2,68 = 23,316 kg/trou. Le nombre de trou
2
étant de 18 par tir, la quantité de0.82 x π x 89
dynamite gomme
2 nécessaire par tir est donc de :
q= 1.4 x π x 89 = 5.1 kg/m
23,316 x 18 = 419,688 kg. q= 4000 = 8.7 kg/m
4000
o Quantité d’ANFO 2
0.82 x π x 89 2
q = 1.4 x π x 89 = 5.1 kg/m
L’ANFO constitue la charge q = de colonne
4000 = 8.7 kg/m
4000 d’une hauteur de 6,02 m. La quantité d’ANFO pour
2
un trou de mine est de : 5,1 x 6,020.82= x30,702
π x 89kg/trou.
2
Le nombre de trou étant de 18, la quantité
q = 1.4 x π x 89 = 5.1 kg/m
d’ANFO nécessaire par q tir= de : 30,702=x 18
est donc 4000 8.7= kg/m
552,636 kg.
4000
2
0.82 x π x 89 2
1.2.3. Les engins q de= 1.4 x π x et
chargement 89de transport
= 5.1 kg/m
q= 4000 = 8.7 kg/m
4000
Pour nos calculs, l’engin de chargement utilisé est 2la pelle CAT 5080 et l’engin de transport utilisé
0.82 x π x 89
est le tombereau CAT 759 D. q =Les1.4 x π x 892 de=ces5.1
caractéristiques kg/m
q= 4000 = 8.7engins kg/msont données respectivement dans
les tableaux VIII et IX.
4000
2
0.82 x π x 89 2
Tableau VIII : Caractéristiques 1.4 x π x 89
q = la pelle CAT 5080 = 5.1 kg/m
q de
= 4000 = 8.7 kg/m
4000
2
0.82 x π x 89 Consommation
Capacité utile Duréeqde=cycle π x 892temps
1.4 xFacteur = 5.1 kg/m
de Durée de vie
3
(m ) q = 4000 = 8.7 kg/m horaire en
(s) 4000 travail (heures diesel)
2 carburant (l/h)
0.82 x π x 89 2
q= 1.4 x π x 89 = 5.1 kg/m
4,2 q=
22,2 4000 0,83= 8.7 kg/m 36 15000
4000
2
0.82 x π x 89 2
q = 1.4 x π x 89 = 5.1 kg/m
Elève Technicien Supérieur des q =Mines et4000
de Géologie= (TSMG3_ESMG/INP-HB_2020-2021)
8.7 kg/m 47
4000
2
0.82 x π x 89 2
q = 1.4 x π x 89 = 5.1 kg/m
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Tableau IX : Caractéristiques du tombereau CAT 759 D

Capacité Capacité Charge Durée de vie Consommation Durée de Coefficient


à refus à ras utile horaire en vidage d'efficience
carburant
30 000
23,5 m3 16,2 m3 36t 20,8l/h 60s 0,83
heures diesel

Détermination du nombre de pelles minimum à utiliser pour réaliser le projet

Cette détermination est basée sur la production journalière de la carrière.


La production annuelle étant de 200 000 tonnes, celle à réaliser par jour est de 833,34 tonnes soit
308,64 m3.

✓ Détermination du nombre de cycles de la pelle nécessaire au remplissage d’un tombereau

Un jour correspond à 8 heures de travail. Le facteur de temps de travail de la pelle étant de 0,83, le
temps effectif de travail par jour de la pelle est de : 0,83 x 8 = 6,64 heures.
En supposant un taux de remplissage du godet de 95%, la pelle charge environ 4m3 au cours d’un
cycle qui dure 22,2 secondes.
La capacité d’un tombereau étant de 36 tonnes soit 13,3 m3, il faut donc 4 cycles soit 89 secondes
à la pelle pour le remplir.

✓ Détermination du nombre de tombereaux (nT) chargés par la pelle en un jour

Le nombre de tombereaux chargés par jour par la pelle est égale au rapport du temps de travail
journalier de la pelle et du temps nécessaire à la pelle pour charger un tombereau :
𝟔,𝟔𝟒 𝐱 𝟑𝟔𝟎𝟎
nT = = 𝟐𝟔𝟖 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱
𝟖𝟗

✓ Détermination de la production
𝟔.𝟔𝟒 𝐱 𝟑𝟔𝟎𝟎
nT = journalière de 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱
= 𝟐𝟔𝟗 la pelle
𝟖𝟖.𝟖
La capacité d’un tombereau est de 36 tonnes.
𝟔.𝟔𝟒 𝐱 𝟑𝟔𝟎𝟎
nT = 𝟖𝟖.𝟖 = 𝟐𝟔𝟗 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱
La production journalière de la pelle est donc de : 36 x 268 = 9648 tonnes.
𝟔.𝟔𝟒 𝐱 𝟑𝟔𝟎𝟎
nT = = 𝟐𝟔𝟗 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱
𝟖𝟖.𝟖

𝟔.𝟔𝟒 𝐱 𝟑𝟔𝟎𝟎
nT = = 𝟐𝟔𝟗 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱
𝟖𝟖.𝟖

𝟔.𝟔𝟒 𝐱 𝟑𝟔𝟎𝟎
nT = 𝟖𝟖.𝟖 = 𝟐𝟔𝟗 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱
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𝟔.𝟔𝟒 𝐱 𝟑𝟔𝟎𝟎
nT = = 𝟐𝟔𝟗 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞𝐫𝐞𝐚𝐮𝐱
𝟖𝟖.𝟖
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✓ Le nombre de pelles nécessaire

La production journalière d’une pelle est de 9648 tonnes. Cette quantité est supérieure à la
production journalière de la carrière qui est de 833,34 tonnes. Une seule pelle peut donc suffire au
chargement des matériaux abattus dans les engins de transport.
La carrière aura besoin de 2 chargeuses, une pour le tout venant et l’autre pour les produits finis.

Déterminons le nombre de tombereaux minimum à utiliser pour réaliser le projet

Cette détermination est basée sur la production journalière de la carrière qui est de 833,34 tonnes.

✓ Les paramètres définis pour le tombereau

o Vitesse moyenne à vide : 40 km/h


o Vitesse moyenne à charge : 30 km/h à charge.
o Coefficient d’utilisation : 0,85

✓ Détermination du temps de cycle du tombereau

Pour nos calculs, nous avons supposé que l’unité d’extraction serait située à 250 m de l’unité de
traitement.
Le temps de cycle du tombereau prend en compte :
o le temps de chargement : 89 secondes ;
o le temps de vidage : 60 secondes ;
o le temps de roulage à vide : la vitesse moyenne à vide du dumper a été fixée à 40 km/h. le
temps nécessaire au tombereau pour parcourir les 250 m à cette vitesse est de 22,5
secondes ;
o le temps de roulage à charge : la vitesse moyenne à charge du dumper a été fixée à 30 km/h.
Le temps nécessaire au tombereau pour parcourir les 250 m à cette vitesse est de 30
secondes.
Le temps de cycle du tombereau est de : 89 + 60 + 22,5 + 30 = 201,5 secondes.

✓ Détermination du temps de travail effectif par jour du tombereau

Une journée à la carrière dure 8 heures de temps.


Avec un coefficient d’utilisation de 0,85, le temps de travail effectif du tombereau est de 0,85 x 8
heures soit 6,8 heures.

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✓ Détermination du nombre de cycles qu’effectue le tombereau en un jour

Le nombre de cycle (nc) effectué par le tombereau est :


6,8 x 3600
nc = = 122 cycles
201.5

6.8 x 3600
✓ Détermination de la production
nc = journalière
= du
122tombereau
cycles
201.3
La production journalière a été obtenue en faisant le produit du nombre de cycles qu’effectue le
6.8 x 3600
nc = = 122 cycles
tombereau en un jour par sa charge utile.201.3
Le coefficient d’efficacité du tombereau
6.8 xest de 0,83 et sa charge utile est de 36 tonnes. Ainsi, la
3600
nc = = 122 cycles
201.3
quantité que le tombereau transportera par cycle sera de : 0,83 x 36 = 29,88 tonnes.
Le nombre de cycles étant de 122, 6.8 x 3600
nc =la production=journalière
122 cycles du tombereau sera de : 122 x 29,88
201.3
tonnes soit 3645,36 tonnes par jour.
6.8 x 3600
n =
✓ Le nombre de tombereaux cà utiliser
= 122 cycles
201.3

6.8 xqui
La production journalière d’unntombeau 3600
est =
de122
3645,36 tonnes est supérieure à la production
=c cycles
201.3
journalière de la carrière qui est de 833,34 tonnes. Un seul tombereau suffit donc pour atteindre
6.8 x 3600
l’objectif de la carrière. nc = = 122 cycles
201.3

6.8 x 3600
nc =
1.3. L’organigramme prévisionnel = 122 cycles
201.3de la carrière

Pour la bonne exécution du travail6.8


aux sein
3600 de la carrière, celle-ci sera organisée selon les
nc = = 122 cycles
compétences et selon une hiérarchie. 201.3

Cette organisation comprendra n: = 6.8 x 3600 = 122 cycles


c 201.3
 Le directeur général 6.8 x 3600
nc = = 122 cycles
201.3
Il se chargera de la gestion globale de l’entreprise et donnera l’ordre d’exécution aux autres
6.8 x 3600
nc = son aval sur=l’acceptation
directions. Il sera le dernier à donner 122 cyclesou le refus des produits à fabriquer,
201.3
et lui seul peut procéder à la signature des contrats.
6.8 x 3600
n =
 Le Directeur administratif cet financier
= 122 cycles
201.3

Il prendra l’ordre venant de sonnchef 6.8 x 3600


c= hiérarchique,
= et
122le transmettra
cycles à ses subordonnées. Ensuite, il
201.3
supervisera les travaux en tâchant de vérifier s’ils suivent bien le cahier des charges établi.
6.8 x 3600
nc = = 122 cycles
201.3

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RAPPORT DE STAGE INTEGRE LONG


Année académique : 2020-2021

Il sera responsable de l’analyse financière des résultats de l’entreprise et prendra en compte toutes
les dépenses de l’entreprise. Il se chargera aussi de la gérance des capitaux. C’est lui qui va tenir
la comptabilité de l’entreprise.

 Le directeur de production

Il sera responsable de la qualité des produits et supervisera la production.

 Le Responsable du personnel

Il se chargera des recrutements de personnel et de l’embauche des employés selon les tâches à
effectuer.

 Le Responsable commercial

Il adoptera les stratégies marketing en vue d’atteindre un objectif fixé au préalable. Il établira en
conséquence les processus d’action ou le plan marketing et mettra en œuvre de façon coordonnée
tous les moyens mis à sa disposition.

 Le Secrétaire

Il sera chargé de la communication interne et externe de l’entreprise. Il se chargera en l’occurrence


de la prise de rendez-vous des clients, de la correspondance, des archivages et de la saisie des
papiers administratifs.

 L’Agent commercial

Il s’occupera des contrats avec les clients cibles et de la recherche des clients potentiels. Il sera en
même temps le démarcheur.

 Les conducteurs d’engins

Ils seront chargés de l’embarquement des blocs de roches à partir de l’aire d’extraction jusqu’à
l’unité de traitement pour obtenir les granulats nécessaires.

 Les Ingénieurs

Les ingénieurs seront placés sous la direction de la production. Ils aideront le Directeur de
production à faire progresser rapidement le fonctionnement du travail au sein de la carrière.

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Année académique : 2020-2021

 Le Chef de carrière

Il est le chef d’équipe de la carrière. Il surveillera les travaux de tous les groupes.

 Les Gardiens

Ils seront chargés de la sécurité des lieux. Ils veilleront sur l’entrée et la sortie des produits et
effectueront la fouille en cas de nécessité.

 Les Femmes de ménage


Elles nettoieront les lieux de travail.

Le travail sur la carrière sera partagé entre plusieurs services à savoir :

 le bureau de la carrière qui se chargera de délivrance d’autorisations d’absence ou de congé,


du décompte des heures de travail et la distribution des salaires des employés de la carrière, du
levé des stocks de granulat, la vente des granulats en collaboration avec le pont bascule, de
faire le bilan des charges explosives et artifices de mises à feu utilisés à chaque tir ;

 le service minage qui sera chargé des travaux d’abattage, de chargement et du transport du
tout-venant. Tous ces travaux seront coordonnés par le chef de service ;

 le service concassage qui s’occupera du traitement du tout-venant, du dosage des granulats


pour une meilleure qualité et du stockage du gravier produit ;

 le service HSE qui sera chargé de la sécurité sur le site et interviendra en cas d’éventuels
accidents ;

 l’atelier mécanique qui regroupera en son sein des soudeurs, des électriciens et des
mécaniciens. Ces ouvriers s’occuperont de l’entretien et de la réparation des engins roulants du
service minage, ainsi que des véhicules de transport ;

 le magasin qui sera un entrepôt de pièces de rechange des engins et de divers matériels de
bureau et de chantier. Il se devra de gérer ces pièces, de fournir du matériel au service qui en a
besoin et s’occupera aussi de la gestion de toutes les ressources consommables telles que le
carburant, les explosifs et sera chargé de faire l’inventaire du matériel et de passer de nouvelles
commandes.

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RAPPORT DE STAGE INTEGRE LONG


Année académique : 2020-2021

Direction générale

Secrétariat

Direction
administrative et Direction technique
financière

Service Direction des Direction de Bureau


finance et ressources Service vente Service HSE Usine
production carrière
comptabilité humaines

Caisse
Service Service Service Service
Magasin
minage Concassage mécanique entretien

Figure 13 : Organigramme prévisionnel de la carrière

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2. Evaluation économique du projet

2.1.Calcul de la durée de vie de la carrière


Les dimensions du massif de la carrière sont : L = 150 m et l = 100 m. Sa superficie est donc de
15 000 m2 soit 1,5 hectares. Avec les investigations menées sur le site du projet, nous avons pu
avoir la hauteur exploitable du massif qui est de 75 m. Cela nous donne une réserve totale de :
15 000 x 75 = 1 125 000 m3 soit 3 037 500 tonnes. La cadence de production annuelle de la carrière
étant de 200 000 tonnes, la durée de vie (D) de cette dernière est :

3 037 500
D= = 15,17 soⅈt 𝟏𝟓 𝐚𝐧𝐬
200 000

2.2. Evaluation des différents investissements initiaux

➢ Les frais d’établissement et les coûts des infrastructures du projet

Les frais d’établissement et les coûts des infrastructures du projet sont estimés et présentés dans
le tableau ci-dessous.

Tableau X : Tableau récapitulatif des frais d'établissement et des coûts des infrastructures du projet

DESIGNATION MONTANT en FCFA


Dépenses initiales diverses (obtention de l’autorisation d’exploitation,
15 000 000
dédommagement du propriétaire du sol…)
Aménagement du site et ouverture de voies d’accès 50 000 000
Construction de bâtiments administratifs (bureaux) et autres bâtiments
20 000 000
(infirmerie, toilettes…)
Matériel de bureau 3 000 000
Atelier mécanique 10 000 000
Magasin de stockage des outils et pièces de rechanges mécaniques 4 000 000
Construction d’un dépôt de carburant 1 000 000
Construction d’un dépôt d’explosifs 3 500 000
TOTAL 106 500 000

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➢ Coûts d’acquisition des équipements

Le tableau XI présente les coûts des équipements nécessaires à la réalisation du projet.

Tableau XI : Tableau récapitulatif des coûts d'acquisition des équipements

Désignation Quantité Coût hors taxe en FCFA


Extraction (foration et dynamitage)
Foreuse TAMROCK DHA 500 + Compresseur 1 100 000 000
Chargement et transport
Tombereau CAT 759 D 1 375 000 000
Pelle CAT 5080 1 150 000 000
Traitement
Unité de concassage avec bandes transporteuses et
cribles de trois étages à mailles carrées (25x25, 1 2 000 000 000
15x15, 5x5)
Chargeuse sur pneu CAT 980 G pour produits finis 1 150 000 000
Camion benne Mercedes Benz 4140 K pour stockage
1 50 000 000
de produits finis
Transport du personnel
Véhicule 4x4 pour les courses 2 50 000 000
Camion de transport 32 places 1 40 000 000
Equipements auxiliaires
Camion d’arrosage pour atténuer la poussière lors de
1 30 000 000
la production
Motopompe 1 1 500 000
Outillage (machettes, pioches, matériel de protection) - 3 000 000
Vente
Pont bascule 1 6 000 000
Production d’énergie
Groupe électrogène 1 10 000 000
TOTAL 2 965 500 000

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➢ Les coûts opératoires

o Les charges du personnel

Le projet ne pourra être réalisé sans un personnel qualifié. Les salaires moyens du personnel sont
estimés dans le tableau XII suivant :

Tableau XII : Les charges du personnel

Salaire mensuel Salaire mensuel Salaire annuel


unitaire brut total brut du total brut
Titre du poste Effectif
(FCFA) poste (FCFA) (FCFA)
Directeur général 2 000 000 1 2 000 000 24 000 000
Secrétaire 200 000 1 200 000 2 400 000
Directeur administratif et
1 500 000 1 1 500 000 18 000 000
financier
Chef de carrière 1 000 000 1 1 000 000 12 000 000
Ingénieur 800 000 2 1 600 000 19 200 000
Responsable commercial 700 000 1 700 000 8 400 000
Responsable de personnel 600 000 1 600 000 7 200 000
Groupe de foration 2 000 000 1 2 000 000 24 000 000
Groupe d’abattage 2 000 000 1 2 000 000 24 000 000
Groupe de concassage 2 000 000 1 2 000 000 24 000 000
Chef électromécanicien 300 000 1 300 000 3 600 000
Collaborateurs électromécaniciens 100 000 7 700 000 8 400 000
Gestionnaire de magasin 250 000 1 250 000 3 000 000
Aide magasinier 80 000 5 400 000 4 800 000
Conducteur d’engins 100 000 8 800 000 9 600 000
Chauffeur 70 000 2 140 000 1 680 000
Infirmier 150 000 1 150 000 1 800 000
Femme de ménage 50 000 10 500 000 6 000 000
Gardien 60 000 4 240 000 2 880 000
Autres employés 300 000 - 300 000 3 600 000
TOTAL 17 380 000 208 560 000

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o Consommations en carburant

Les consommations prévues en carburant sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Tableau XIII : Consommations et dépenses prévisionnelles en carburant

Temps de Coût prévisionnel


Engins l/h travail l/j l/an annuel en FCFA avec
journalier (h) 685 F/l
1 Foreuses
TAMROCK 43,2 8 345,6 82 944 56 816 640
DHA 500
1 Tombereaux
20,8 8 166,4 39 936 27 356 160
CAT 769 D
1 Pelles CAT
36 8 288 69 120 47 347 200
5080
Unité de
80 8 640 153 600 105 216 000
traitement
1 Chargeuse 10 8 80 19 200 13 152 000
2 Camions 25 8 200 48 000 32 880 000
Véhicule 4x4 8 - 20 4 800 3 288 000
Mini car 6 - 15 3 600 2 466 000
Groupe
15 8 120 28 800 19 728 000
électrogène
Autres 30 _ 300 72 000 49 320 000
TOTAL 357 570 000

o Consommation intermédiaires (dépenses de dynamitage)

Les coûts en explosifs ainsi que ceux des éléments accessoires du dynamitage sont présentés dans
le tableau suivant :

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Tableau XIV : Les dépenses pour le dynamitage

Prix unitaire en Coût prévisionnel annuel


Désignation Quantité annuelle
FCFA en FCFA
Dynamites gommes 20 145.024 kg 3375 67 989 456
ANFO 26 526.528 kg 551 14 616 117
Détonateurs 864 2940 2 540 160
Cordeaux 9936 m 333 3 308 688
Autres - - 2 000 000

TOTAL 90 454 421

o Services extérieurs

Le tableau XV nous donne un résumé des coûts que pourraient engendrer les services extérieurs de
la carrière.

Tableau XV : Services extérieurs

Désignation Frais mensuels (FCFA) Frais annuel (FCFA)


Assurances tous risques du
personnel (3% du (salaire du
personnel + Cout des 7 935 150 95 221 800
équipements))
Charges sociales (10% du salaire
1 738 000 20 856 000
du personnel)
Autres 400 000 4 800 000
TOTAL 10 073 150 120 877 800

o Taxes minières

La taxe d’exploitation est de 100 FCFA/tonnes exploité.

Les redevances superficiaires sont de 3000 FCFA/ha/an après attribution de l’autorisation


d’exploitation et de 5000 FCFA/ha/an après renouvellement.

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Les droits fixes de l’autorisation d’exploitation de substances de carrières industrielles sont de


500 000 FCFA et renouvelables après 10 ans.

Le tableau ci-dessous nous présente les montants approximatifs annuels de ces taxes.

Tableau XVI : Les taxes minières

Désignation Frais annuel (FCFA)


Taxe d’exploitation 20 000 000
Droits fixes 50 000
Redevances superficiaires 30 000
TOTAL 20 080 000

2.3. Calendrier des investissements

Le tableau XVII ci-dessous nous donne le bilan des investissements de démarrage de la carrière.

Tableau XVII : Tableau des investissement initiaux du projet

Désignation Montant en FCFA


IMMOBILISATIONS
Frais d’établissement et coûts d’infrastructures 106 500 000
Machines et équipements d’exploitation 2 965 500 000
TOTAL (IMMOBILISATION) 3 072 000 000
FOND DE ROULEMENT SUR LES 6 PREMIERS MOIS
Charges du personnel 104 280 000
Dépenses en carburant 178 785 000
Dépenses pour dynamitage 45 227 211
Services extérieurs 60 438 900
Taxes minières 10 040 000
TOTAL (FOND DE ROULEMENT) 398 771 111
COUTS DES INVESTISSEMENTS 3 470 771 111
Imprévus (10% du coût des investissement) 347 077 111
COÛT TOTAL DE L’INVESTISSEMENT
3 817 848 222
INITIAL

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2.4. Plan de financement du projet

Le tableau ci-dessous nous donne le plan de financement prévisionnel de la carrière

Tableau XVIII : Plan de financement de la carrière

DESIGNATION MONTANT EN FCFA


RESSOURCES
Apport en capital (30% du coût de
1 145 354 467
l’investissement initial)
Emprunt (70% du coût de l’investissement initial) 2 672 493 755
TOTAL (RESSOURCES) 3 817 848 222

2.4.1. Echiquier de remboursement de l’emprunt

Dette : 2 672 493 755 FCFA ; Durée de remboursement : 15 ans ; Taux d’intérêt : 15%
Tableau XIX : Echiquier de remboursement de l'emprunt

Montant du Remboursement Solde de la dette


Intérêts en
Fin de période remboursement annuel du capital (capital restant dû)
FCFA
annuel en FCFA en FCFA en FCFA
Année 0 2 672 493 755
1ère année 579 040 315 400 874 064 178 166 251 2 494 327 504
2ème année 552 315 377 374 149 126 178 166 251 2 316 161 253
3ème année 525 590 439 347 424 188 178 166 251 2 137 995 002
4ème année 498 865 501 320 699 250 178 166 251 1 959 828 751
5ème année 472 140 564 293 974 313 178 166 251 1 781 662 500
6ème année 445 415 626 267 249 375 178 166 251 1 603 496 249
7ème année 418 690 688 240 524 437 178 166 251 1 425 329 998
8ème année 391 965 751 213 799 500 178 166 251 1 247 163 747
9ème année 365 240 813 187 074 562 178 166 251 1 068 997 496
10ème année 338 515 875 160 349 624 178 166 251 890 831 245
11ème année 311 790 938 133 624 687 178 166 251 712 664 994
12ème année 285 066 000 106 899 749 178 166 251 534 498 743
13ème année 258 341 062 80 174 811,5 178 166 251 356 332 492
14ème année 231 616 125 53 449 873,8 178 166 251 178 166 241
15ème année 151 441 305 26 724 936,2 178 166 241 0
TOTAL 5 826 036 379 3 206 992 496 2 672 493 755

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2.4.2. Plan d’amortissement des immobilisations


Le tableau ci-dessous présente le plan d’amortissement linéaire des immobilisations sur les 15 ans
avec un taux d’amortissement de 6,7%.

Tableau XX : Pan d'amortissement linéaire des immobilisations

Valeur nette Valeur nette


Valeur Annuité
comptable en Amortissements comptable en fin
d’acquisition Année d’amortissement
début d’exercice cumulés (FCFA) d’exercice
(FCFA) (FCFA)
(FCFA) (FCFA)

1ère année 3 072 000 000 204 800 000 204 800 000 2 867 200 000
2ème année 2 867 200 000 204 800 000 409 600 000 2 662 400 000
3ème année 2 662 400 000 204 800 000 614 400 000 2 457 600 000
4ème année 2 457 600 000 204 800 000 819 200 000 2 252 800 000
5ème année 2 252 800 000 204 800 000 1 024 000 000 2 048 000 000
6ème année 2 048 000 000 204 800 000 1 228 800 000 1 843 200 000
3 072 000 000 7ème année 1 843 200 000 204 800 000 1 433 600 000 1 638 400 000
8ème année 1 638 400 000 204 800 000 1 638 400 000 1 433 600 000
9ème année 1 433 600 000 204 800 000 1 843 200 000 1 228 800 000
10ème année 1 228 800 000 204 800 000 2 048 000 000 1 024 000 000
11ème année 1 024 000 000 204 800 000 2 252 800 000 819 200 000
12ème année 819 200 000 204 800 000 2 457 600 000 614 400 000
13ème année 614 400 000 204 800 000 2 662 400 000 409 600 000
14ème année 409 600 000 204 800 000 2 867 200 000 204 800 000
15ème année 204 800 000 204 800 000 3 072 000 000 0

2.5. Bénéfice brut annuel prévisionnel

Le tableau XXI nous présente le bénéfice brut annuel prévisionnel de la carrière.

Tableau XXI : Chiffre d’affaires annuel prévisionnel de la carrière

Type de Production annuelle Coût unitaire Coût total annuel


MARCHES
granulats (t) hors taxe (FCFA)
Gravillons
produit5/15 50 000 11 000
(FCFA) 550 000 000
KATIOLA
Gravillons 5/25 30 000 11 000 330 000 000
Gravillons 5/15 80 000 11 000 880 000 000
BOUAKE
Gravillons 15/25 40 000 10 500 420 000 000
TOTAL 200 000 - 2 180 000 000

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2.6. Plan de trésorerie prévisionnel de la carrière

Le tableau ci-dessous nous présente le plan de trésorerie prévisionnel de la carrière.

Tableau XXII : Plan de trésorerie prévisionnel de la carrière

Désignation Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7


Bénéfice brut X 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000

Amortissement X 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000

TOTAL RECETTES 0 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000

Investissement initial 3 817 848 222 X X X X X X X

Coûts opératoires X 398 771 111 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221

Remb. Emprunt + Intérêts X 579 040 315 552 315 377 525 590 439 498 865 501 472 140 564 445 415 626 418 690 688

Impôt BIC X 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000

TOTAL DEPENSES 3 817 848 222 1 522 811 426 1 894 857 598 1 868 132 660 1 841 407 722 1 814 682 785 1 787 957 847 1 761 232 909

CASH-FLOW - 3 817 848 222 861 988 574 489 942 402 516 667 340 543 392 278 570 117 215 596 842 153 623 567 091

Désignation Année 8 Année 9 Année 10 Année 11 Année 12 Année 13 Année 14 Année 15


Bénéfice brut 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000 2 180 000 000

Amortissement 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000 204 800 000

TOTAL RECETTES 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000 2 384 800 000

Investissement initial X X X X X X X X

Coûts opératoires 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221 797 542 221

Remb. Emprunt + Intérêts 391 965 751 365 240 813 338 515 875 311 790 938 285 066 000 258 341 062 231 616 125 151 441 305

Impôt BIC 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000 545 000 000

TOTAL DEPENSES 1 734 507 972 1 707 783 034 1 681 058 096 1 654 333 159 1 627 608 221 1 600 883 283 1 574 158 346 1 493 983 526

CASH-FLOW 650 292 028 677 016 966 703 741 904 730 466 841 757 191 779 783 916 717 810 641 654 890 816 474

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2.7. Détermination de la VAN et du TRI du projet

Le tableau ci-dessous présente les cash-flows actualisés avec un taux d’actualisation égale à 12%.

Tableau XXIII : Tableau des cash-flows actualisés

CASH-FLOWS
CASH-FLOWS
ANNEE CASH-FLOWS ACTUALISES
ACTUALISES
CUMULES
0 -3 817 848 222 -3 817 848 222 -3 817 848 222
1 861 988 574 769 632 655,4 -3 048 215 567
2 489 942 402 390 579 083,2 -2 657 636 483
3 516 667 340 367 753 607,3 -2 289 882 876
4 543 392 278 345 335 616,3 -1 944 547 260
5 570 117 215 323 499 818,7 -1 621 047 441
6 596 842 153 302 378 809,1 -1 318 668 632
7 623 567 091 282 070 084,3 -1 036 598 548
8 650 292 028 262 642 043,4 -773 956 504,2
9 677 016 966 244 139 105 -529 817 399,2
10 703 741 904 226 586 058,6 -303 231 340,6
11 730 466 841 209 991 761,6 -93 239 579,02
12 757 191 779 194 352 270,3 101 112 691,2
13 783 916 717 179 653 478,7 280 766 170
14 810 641 654 165 873 343,3 446 639 513,3
15 890 816 474 162 748 839,3 609 388 352,6

Avec un taux d’actualisation de 12%, VAN = 609 388 352,6 FCFA > 0

La VAN étant supérieur à zéro, le projet est rentable pour cette période de temps et le délai de
retour du capital investi est de 12 ans.

Après calcul, nous avons obtenu un TRI = 15%. Cela signifie que le projet reste rentable pour tout
taux d’intérêt d’emprunt bancaire inférieure à cette valeur. Plus faible sera le taux d’intérêt
bancaire, plus rentable sera le projet. Ce projet est donc viable.

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IV. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

L’exploitation d’une carrière ne peut se réaliser sans avoir d’impacts sur l’environnement. Ainsi,
les différentes phases de mise en œuvre de notre projet en partant de la phase de construction
jusqu’à la phase de traitement auront un certain nombre d’effets négatifs considérables sur le milieu
naturel. Cependant, il convient de tout mettre en œuvre pour réduire ces impacts ou dans la mesure
du possible, les éliminer.

1. Les conséquences négatives de la réalisation du projet sur l’environnement

 La phase de décapage
Les activités de décapage causent d’importantes perturbations sur l’environnement. En effet, cette
tâche s’accompli au moyen d’engins lourds et bruyants qui de par leur consommation en gasoil,
diffusent des odeurs d’hydrocarbure dans l’atmosphère. Cette diffusion se matérialise par le rejet
d’une quantité importante de fumée dans l’air qui peut non seulement réduire la visibilité mais
aussi provoquer des problèmes respiratoires.
Cette activité entraine aussi une destruction du couvert végétal dont peuvent faire partie, les
cultures des riverains et favorise ainsi une modification du paysage initial du lieu.

 La phase d’extraction
Les techniques de foration produisent beaucoup de bruits.
Au cours du fonctionnement des foreuses, une certaine quantité de leur carburant peut se déverser
et polluer non seulement le sol mais aussi les eaux de surface par infiltration et ruissellement.
L’emploi des explosifs va émettre de la poussière accompagnée de bruits, de vibrations, de
projections de blocs, des odeurs et de la fumée.
Les vibrations se propagent par des ondes et peuvent induire des glissements de terrain et des
éboulements.
La projection des blocs se fait sur une grande distance et peut détruire les installations. Cela
présente un risque énorme pour les hommes.

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 La phase de chargement et de transport


Des engins lourds transportent les blocs du front de taille à l’unité de traitement. La manutention
de ces matériaux est la plus grande source d’émission de poussières, de bruits et de fumées
provenant de leur échappement.
On peut trouver au sol des tâches d’huiles dues aux opérations de vidange.

 La phase de traitement
Le traitement occasionne beaucoup de bruits et de poussières provenant du fonctionnement des
concasseurs, broyeurs et cribles.

 Le stockage
Il y a un recouvrement abusif de la surface non exploitée du sol par les différents tas. En plus de la
végétation qui disparaît à ces endroits, il existe des émissions importantes de poussières dans l’air.

2. Les impacts positifs du projet

En dépit de ses effets négatifs sur l’environnement, le projet aura des effets positifs d’un point de
vue social. En effet il permettra :

✓ la création d’emploi ;
✓ l’amélioration du cadre de vie des populations locales ;
✓ le développement communautaire ;
✓ la formation des autochtones pouvant être valorisée même après la fermeture de la carrière.

3. Mesures correctives des impacts négatifs du projet

3.1. Les mesures relatives aux impacts sur l’air


L'envol des poussières vers les zones d'activités riveraines sera limité par le compactage des terres
et l'arrosage régulier (au moins 3 fois / jour) des pistes et des surfaces nivelées par temps secs.
Concernant les gaz d'échappement, il est recommandé le contrôle technique des véhicules utilisés
afin de garantir, entre autres, le respect des normes d'émissions gazeuses en vigueur. Le personnel
devra être muni des masques anti-poussières afin d'éviter toute contamination due à l'inhalation de
la poussière.

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3.2. Les mesures relatives aux impacts sur l’eau

Les émissions de déchets solides ou liquides seront limitées afin d’éviter leur entrainement vers les
ravins des environs. Les déchets industriels, pollués ou toxiques (huiles, graisses, récipients...)
seront acheminés vers des installations de retraitement agréées.

3.3. Les mesures relatives aux impacts sur le sol


Les travaux seront suivis par des géologues et environnementalistes ou d'autres personnes
compétentes afin de prévenir les risques d'éboulement ou de glissement de terrain. Le déblaiement
sera strictement limité aux surfaces requises pour l'implantation des équipements afin de réduire la
dégradation du couvert végétal.
Les déchets d’hydrocarbures issus des opérations de vidange seront recyclés. Ces résidus liquides
seront collectés, en vue de leur régénération par des unités de recyclage.

3.4. Les mesures relatives aux effets sonores


En ce qui concerne le climat sonore, afin de garantir un niveau sonore admissible, l'entreprise des
travaux devra respecter les limitations prévues par la réglementation relative au bruit des véhicules
automobiles. Pour limiter les nuisances dues aux bruits émis par les véhicules qui circulent à
proximité des secteurs habités, il conviendra de vérifier l'état des camions avant leur mise en
circulation.

4. Quelques mesures de sécurité

Les mesures suivantes doivent être respectées sur le site :

✓ exiger le port d’un casque de chantier et une tenue réglementaire de travail ;


✓ avoir des jours et heures fixes de tirs ;
✓ exiger l’arrêt des activités et le repli du personnel lors d’un tir ;
✓ interdire la consommation d’alcool ;
✓ instaurer des visites médicales par période afin de prévenir toute maladie.

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V. RECOMMANDATIONS

Sur la base de l’évaluation économique réalisée, il est prouvé que le projet est envisageable bien
qu’ayant une très faible rentabilité par rapport à l’investissement mis en jeu. Cette évaluation s’est
basée sur des paramètres fixes et des données limitées à disposition. Dans un premier temps, les
calculs ont été effectués en considérant seulement que le cas d’achat des équipements et le taux
d’intérêt de remboursement des emprunts a été estimé à 15%. Dans un second temps, les cash-
flows futurs ont été actualisés à un seul taux d’actualisation de 12% qui a permis d’attester la
viabilité du projet.
Les recommandations que nous désirons faire se situent à plusieurs niveaux. D’abord, le projet doit
être réévalué en tenant compte du cas de la location des équipements pour décider du cas le plus
favorable entre ce dernier et le cas d’achat des équipements, ensuite, l’évaluation économique de
l’étude d’impact environnemental et social doit être entreprise en considérant tous les aspects
possibles afin de l’inclure dans l’évaluation économique du projet et enfin, les cash-flows futurs
doivent être actualisés à des taux d’actualisation variables en vue de déterminer le taux
d’actualisation idéal.
La rentabilité du projet étant très faible avec un délai de retour du capital investi relativement long,
il serait aussi judicieux d’envisager le placement de l’argent à investir en banque avec un taux
d’intérêt pratiquement égal ou supérieur au taux d’actualisation du projet plutôt que de le réaliser.

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CONCLUSION

En conclusion, le projet consiste à rouvrir les portes de la carrière Bongrabo située dans le Nord-
Ouest de la localité de Brobo. Cette étude vise à analyser la faisabilité de ce projet quant à sa mise
en place d’un point de vue technique et économique afin de satisfaire les besoins en granulats de
plus en plus croissants pour la réalisation de travaux de génie civil.
Le plan de travail adopté pour ce faire, a consisté à :
✓ vérifier premièrement que les caractéristiques du massif du site du projet respectent les
normes ivoiriennes pour faire objet d’une exploitation ;
✓ rechercher en second lieu des clients potentiels par une étude de marché menée auprès de
certaines entreprises locales et dont le but était de pouvoir estimer la production annuelle
prévisionnelle de la future exploitation ;
✓ évaluer ensuite les moyens matériels, humains et financiers à mettre en jeu pour la
réalisation du projet dans le but d’étudier sa rentabilité ;
✓ inventorier les impacts probables des travaux futurs de la carrière sur l’environnement et
d’y apporter des solutions.

Les résultats obtenus à l’issue de tout cela, nous ont permis d’élaborer le projet. En effet, nous
avons constaté, au terme de l’étude de marché, que les entreprises de constructions locales ainsi
que les travaux en cours de réalisation, représentent un potentiel important de marché pour le projet.
Sur le plan financier, tous les critères nécessaires, pour dire que ce projet est viable et rentable, sont
réunis et conformes aux normes exigées. Ceci étant justifié par les différents outils d’analyse de la
rentabilité :

• la VAN = 609 388 352,6 FCFA > 0


• le TRI = 15%
• le délai de retour du capital investi qui est de 12 ans.
En résumé, compte tenu de sa rentabilité et de sa perspective d’avenir, le projet de réouverture de
la carrière de granulats de Brobo, promet un avenir meilleur pour le développement économique
du pays.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

COULOMBEZ C. (2007). Analyse et optimisation des pratiques d’abattage à l’explosif dans une
carrière de granulats. Rapport d’option, centre de Géosciences, Paris, 114p.

DJEHA N’dri Aser (2013). Etude technique et économique d’une exploitation industrielle de
carrière de granite dans la région du Poro. Mémoire pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur de
Conception des Mines et Carrières non publié, INPHB, Yamoussoukro-Côte d’Ivoire, 58p.

Ilunga Yano Y. (2019). Paramètres de minage dans les mines à ciel ouvert, cas des mines à ciel
ouvert de la ceinture cupro-cobaltifère de la République Démocratique du Congo. 5-16.

KOTCHI W. (2015). Evaluation du coût de l’abattage à l’explosif dans une carrière : cas de la
carrière d’attinguié (SISAG). Rapport de projet de fin d’étude du cycle Technicien Supérieur non
publié, INPHB, Yamoussoukro-Côte d’Ivoire, 40p.

N’GATTA KOUAKOU F. (2015). Evaluation économique d’un projet d’exploitation industrielle


de carrière de pierres ornementales : cas du site de Bonikro (S/P de Cechi). Rapport de stage de
production du cycle Ingénieur de conception option Mines et carrière non publié, INPHB,
Yamoussoukro-Côte d’Ivoire, 55p.

RAKOTONDRABE M. (2010). Projet de création d’une unité de production de granulats dans


la commune rurale d’ambanitsena, district de manjakandriana. Mémoire de maitrise en gestion
option finance et comptabilité, Université d’antananarivo, Madagascar, 105p.

Thomas MARTAUD (2008). Evaluation environnementale de la production de granulats en


exploitation de carrières : Indicateurs, Modèles et Outils. Thèse de doctorat, Université d’Orléans,
France, 202p.

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ANNEXES

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ANNEXE I : Liste des pièces à fournir pour la demande d’autorisation d’exploitation de


substances de carrière industrielle

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ANNEXE II : Classification des roches magmatiques en fonction des minéraux constitutifs


d’après Mason et Berry, 1968

ANNEXE III : Coordonnées des quatre points délimitant de la superficie exploitable du


massif du site du projet

1 2 3 4

N 07°42’36,17’' N 07°42’39,46’’ N 07°42’39,41’’ N 07°42’36,19’’

W 04°51’26,61’’ W 04°51’26,56’’ W 04°51’29,79’’ W 04°51’29,84’’

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ANNEXE IV : Caractéristiques de quelques explosifs

ANNEXE V : Normes géométriques du groupe EPC

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ANNEXE VI : Quelques coûts d’équipements

400

230

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150 000 EUR

LIMING Industrie

300 000 EUR HT


75 000 EUR HT

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ANNEXE VII : Quelques images du massif de Brobo

Trous de mine

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ANNEXE VIII : Matériel de terrain

GPS
(Prise de
coordonnées)
MARTEAU
(Prélèvement
d’échantillons)

SACHETS
MARQUEUR
(Conditionnement des
(Marquage sur l’affleurement)
échantillons du massif)

BOUSSOLE
(Mesure de la
direction des
structures du
massif)

TELEPHONE
(Prise de photos)

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