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Question3 

: Proposition
La Loi N° 2001-01 du 15 janvier portant Code de l’environnement et son Décret d’application N° 2001-
282 du 12 avril 2001 ont rendu obligatoire la réalisation d’une évaluation environnementale pour tout
projet ou activité susceptible d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement (cf. article L 48 « Tout
projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à l’Environnement, de même que les
politiques, les plans, les programmes, les études régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une
Evaluation Environnementale  ».
Les textes d’application du code de l’environnement sont le Décret n° 2001-282 du 12 avril 2001 portant
application du code de l’environnement et ses Arrêtés parmi lesquels on peut citer :
- Arrêté n° 9470 MJEHP du 28 novembre 2001 fixant les conditions de délivrance de l’Agrément pour
l’exercice des activités relatives aux études d’impact sur l’Environnement ;
-Arrêté n° 9471 MJEHP du 28 novembre 2001 portant contenu des termes de références des études
d’impact
-Arrêté n°9472 MJEHP du 28 novembre 2001 portant contenu du rapport de l’Etude d’impact
environnemental
-Arrêté n°9468 MJEHP 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à l’étude
d’impact environnemental
ARRETE MINISTERIEL n° 9471 MJEHP – DEEC en date du 28 novembre 2001 portant contenu des
termes de références des études d’impact
Article premier – Les termes de référence de toute étude d’impact sur l’environnement doivent
comprendre des éléments de réponse aux questions suivantes :
1. Une description du milieu dans lequel s’inscrit le projet et les conditions de base de l’environnement
en insistant sur les facteurs susceptibles d’induire des effets cumulatifs ;
2. une évaluation des effets que les dispositions envisagées pour approvisionner le projet en eau, en
énergie, en matière première, etc., exerceront sur l’environnement ;
3. une analyse de l’incidence du projet sur les populations locales, notamment e ce qui concerne les
questions relatives à la situation spécifique des enfants, des femmes et des hommes, sur les
ressources naturelles (air, eau, sol, faune, flore, sur la santé et sur le patrimoine culturel) ;
4. une évaluation des mesures envisagées pour l’évacuation des eau usées, l’élimination des déchets
solides et la réduction des émissions ;
5. une identification des impacts positifs ou négatifs sur l’environnement ;
6. une analyse des possibilités qui s’offrent pour œuvrer à l’amélioration de l’environnement ;
7. une présentation du cadre juridique et institutionnel y compris les normes en matière
d’environnement et les procédures fixées pour la délivrance des licences ;
8. une évaluation des effets des dispositions concernant la détermination des prix, les taxes et les
subventions ayant des incidences sur l’environnement ;
9. une évaluation des incidences engendrées avec indication des normes retenues comme critères
d’appréciation ;
10. un examen des principales solutions-variantes avec une estimation des conséquences
qu’entraînerait le rejet pur et simple du projet ;
11. un exposé des mesures d’atténuation ou des conceptions-variantes du projet proposées en vue de
tempérer les conséquences préjudiciables sur l’environnement, accompagné de propositions sur le
déroulement des activités avec estimation de leur coût, leur période d’exécution et la structure
responsable en matière de suivi ;
12. une analyse comparative des projets-variantes et des mesures d’atténuation faite sous l’angle des
aspects suivants : leurs chances d’éliminer les effets négatifs, les dépenses en capital et les dépenses
récurrentes qui leur sont associées : leur pertinence au regard des circonstances locales, leurs
exigences en matière d’institutions, de formation et de surveillance ;
13. une liste de mesures concernant la protection et/ou la réinstallation des groupes de populations
affectées, avec une indication de leurs réactions aux propositions qui leur auront été faites ;

Source : Journal Officiel N° 6025 du 12 janvier 2002

Le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) contient les mesures de mitigation qui seront
appliquées afin d’assurer la conformité avec les exigences du Gouvernement du Sénégal et des
partenaires techniques et financiers en matière de gestion environnementale et sociale des projets.
C’est un instrument de transposition des mesures d’atténuation et de contrôle recommandées en
actions que les acteurs du projet se doivent d’exécuter.
Il décrit en détail:
 Les mesures à prendre durant la construction et l'exploitation d'un projet pour éliminer ou
compenser ses effets négatifs sur l’environnement physique et humain, ou les ramener à des
niveaux acceptables, mais aussi pour bonifier les effets positifs
 Les mesures de surveillance environnementale pour apprécier et évaluer la réussite et
l’efficacité des mesures d’atténuation dans le cadre de la supervision du projet;
 Les mesures de suivi environnemental qui vérifient, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de
certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues
par l’EIE;
 Les dispositifs institutionnels nécessaires à la mise en œuvre des mesures d’atténuation,
incluant les acteurs, les parties prenantes, le calendrier d’exécution, la supervision, etc….
C’est pour un projet de développement comme celui soumis à notre étude, la Sauvegarde
opérationnelle 2 (Réinstallation involontaire : Acquisition de terres, déplacements de populations et
indemnisation) sera mieux indiquée pour l’établissement d’un plan de dédommagement (ou de
compensation) des impactés et leur de réinstallation avant toute installation conformément aux
dispositions du Code de l’Environnement.
En effet, cette norme vise à garantir que les personnes déplacées dans le cadre de projets financés par
la BAD soient traitées « de façon juste et équitable, et d’une manière culturellement et socialement
acceptable ». Le déplacement considéré́ est à la fois un déplacement physique et un déplacement
économique. Une insistance particulière est portée sur le fait que les considérations sociales (genre,
âge, statut marital, enjeux liés aux résultats du projet) ne privent pas de leurs droits les personnes
affectées par le projet.

PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Il ressort de ce projet que de nombreux impacts sur l’environnement naturel et humain


pourront toutefois être évités par les entreprises responsables des travaux à condition de
conformer aux bonnes pratiques. Il ne s’agit généralement pas de travaux précis, mais plutôt à
une démarche de qualité dans l’installation et les différentes activités du projet et des
entreprises allant vers un plus grand respect de l’Environnement dans lequel elles
interviennent.
Même si elles peuvent paraître parfois dérisoires, de telles pratiques appliquées en amont
peuvent éviter, à moindre coût, la survenue par la suite d’importantes nuisances qui
nécessiteraient l’engagement de crédits élevés pour leur correction. Aussi est-il proposé
d’incorporer ces mesures dans les dossiers d’appel d’offres (DAO), puis dans les contrats des
entreprises, au titre de clauses techniques environnementales et sociales.
Le tableau ci-dessous présente la matrice du plan de gestion environnementale et sociale.

Activités spécifiques Impacts Potentiels Négatifs Mesure d’atténuation Indicateurs de suivi Responsabilités Suivi Calendrier de Couts
des travaux réalisation
Exécution Surveillance
PHASE DE PREPARATION
Pertes de biens et sources Compenser les Nombre de personnes Consultant ASER
de revenus lors de la personnes affectées affectées et Collectivités
libération des emprises, de selon les dispositions compensées Nombre, territoriales
l’installation des bases-vies d’un Plan de nature et bénéficiaire Avant le début
et chantier Réinstallation à des mesures des travaux Non
élaborer d’accompagnement BAD disponible
Mesures
d’accompagnement
pour la résilience des
communautés (soutien
et valorisation de la
production
Réduction du couvert • Limiter le défrichement • Superficie déboisée Collectivités
végétal suite au au strict minimum lors des travaux locales Service
déboisement et nécessaire en • Nombre de base de forestier Service
défrichement préservant les arbres chantier installée sur
Libération des emprises de qualité un site forestier
• Interdire l’installation • Superficie reboisée
Perturbation de la faune des bases de chantiers après les travaux Au début et
locale sur des sites boisés et • Obtention de durant tout le Non
au niveau des aires l’autorisation des Entreprise ASER projet disponible
protégées services forestiers
• Saisir les services Montant paiement
forestiers pour taxes d’abattages
autorisation • Réaliser
des aménagements
forestiers et
reboisements
compensatoires
Activités spécifiques Impacts Potentiels Négatifs Mesure d’atténuation Indicateurs de suivi Responsabilités Suivi Calendrier de Couts
des travaux réalisation
Exécution Surveillance
PHASE DE PREPARATION
Conflits sociaux lors • Informer les • Nombre de conflits Consultant ASER ASER
recrutement personnel collectivités et respecter enregistrés • Taux de Collectivités
les recommandations règlement des conflits territoriales
de l’EIES Recruter la Nombre d’emploi créé Avant le début
main d’œuvre locale localement des travaux Inclus dans
le budget
des travaux
PHASE DES TRAVAUX
Libération des emprises Pollution du milieu par les Collecter les huiles et Système de collecte Collectivités
déchets d’aménagement du autres produits toxiques mis en place (bacs) locales
site, d’entretien des engins dans des cuves
et matériel et les déchets appropriées et les
solides et liquides acheminer vers des
sociétés de recyclage et
d’hydrocarbures Au début et
durant tout le Inclus dans
Entreprise ASER projet le budget
des travaux

Conflits sociaux avec Informer/négocier avec


l’occupation de terres les populations ; -
privées Recenser les Nombre de conflits ; -
Installation de chantier personnes et les biens Nombre de personnes
(aménagement base de affectés et les indemnisées.
chantier; mise en place indemniser
logistique)

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