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La Constitution Libanaise

Certains juges sont entravés dans leur action.

Contextualisation

→ Contexte politique tendu.


Révolution du 17 octobre 2019.
Le matin du 17 octobre 2019, des informations parviennent à la presse d’une discussion qui a eu
lieu en conseil des ministres s/ des dispositions fiscales destinées à augmenter le budget de l’État.
Notamment création d’un nouvel impôt s/ utilisation de certaines applications téléphoniques.
Plusieurs dizaines de manifestants sortent protester. Ils essuient des coups de feu. Indignation générale. La
proposition contestée est retirée. LE jour suivant → centaines de milliers de gens dans les rues.
Que voulaient les manifestants ? → La démission du gouvernement mais aussi celle du président, celle des
députés (toutes tendances politiques confondues).
La foule rejette les partis d’opposition lorsqu’ils tentent d’intégrer ce mouvement. Pourquoi ? Dans
les décennies ayant suivi la fin de la guerre civile, ces personnalités ont participé aux
gouvernements successifs et contribué à la déliquescence du Liban.
Volonté de mettre fin / détruire le statu quo / le régime.
Le slogan s’est transformé en « le peuple veut réformer le régime ». Les manifestants rejetaient
toute alternance politique.
Démission du gouvernement. Le président de la République leur a proposé de désigner des
représentants etc. La réponse à cette crise sociale se trouvait ailleurs. Les manifestants
réclamaient l’application immédiate du droit existant dans un premier temps puis des réponses
juridiques souhaitables pour l’avenir proche.
Modification de la constitution libanaise. Certaines entraves opérées par le pouvoir politique.
Plusieurs réformes / projets de loi (notamment contre la corruption etc.).
Devant cette soif pour le droit les universités ne pouvaient pas ne rien faire. A la faculté de droit de
Beyrouth les enseignants décident de transporter la faculté au coeur des manifestations et
d’animer des conférences juridiques de débat au sein-même de ces manifestations.
Conférences de droit constitutionnel sur des places du centre ville de Beirut.

Le texte constitutionnel apportait des bases importantes sur ce qu’était le droit C° des libanais. Les
conférences ont été appréciées. Les professeurs ont été invités dans d’autres villes + s/ les
plateaux TV etc.
Trois jours après le début des conférences débat, le gouvernement a démissionné. Peut-être que
ça a joué un rôle ? Au moins pour debunker des mensonges du gouvernement etc.
Le peuple suivait les députés dans la rue, ont bloqué l’accès des députés au Parlement, etc.
Selon l’intervenant il faut reconnaître l’insuffisance de notre apport en tant que juriste. Il ne
considère pas avoir été en mesure d’assouvir la soif de connaissance du droit exprimée par le
peuple.
→Décalage entre la C° et la réalité constitutionnelle.
→ Le réalité de la pratique s’éloigne voire contredit le texte. Ce fossé entre texte et réalité a crée une
distance entre l’enseignant et le manifestant qui l’écoute. Ne donne pas de clés permettant de bien
comprendre et d’évaluer juridiquement ce qui se passait.
Quelle posture peut adopter l’enseignant face à ce décalage entre le texte et sa pratique ?
→ Il était intéressant d’observer la posture des enseignants dans leur tentative d’expliquer ce décalage. Cette
observation était intéressante dans la mesure où la posture prise par l’enseignant reposait bcp sur sa manière
de faire du droit C° (normativistes, réalistes ou …).
Le normativisme est la conception dominante au Liban, même si certains s’en réclament à tort.
Distinction entre l’être et le devoir être (Kelsen). Séparer catégoriquement le droit (normes) des
faits (pratique politique). Les faits ne pouvaient absolument pas être l’objet de la science juridique
pour en tirer des normes. C’est ainsi que l’enseignant a neutralisé les rapports entre textes et
pratiques C°, rejetant cette pratique dans le non-droit.
Cela rapprochait les enseignants des manifestants dans leur rejet total de la situation. Ils les
renvoyaient vers leurs collègues de Sciences politiques.
Une autre conception est possible → réalisme juridique dans le prolongement de la Théorie pure du droit.
Pratique qui ne s’interdit pas de traiter de la pratique. Relativisation de l’importance du texte C°. L’école
réaliste étudie la norme telle qu’elle est révélée par les autorités constitutionnellement désignées (interprète
authentique).
→ La pratique des autorités C° compétentes est donc tenue pour droit, sans que l’on évalue cette pratique. Le
réaliste ne peut que constater le droit, dire ce qu’il est.
Désarroi de l’adoption d’une telle posture pour les manifestants → ils ne la comprendront que comme la
légitimation en droit de la pratique qu’ils veulent justement contester sur le terrain du droit.
Autre alternative possible → l’école d’Aix qui propose d’étudier le droit C° à travers le contentieux C°.
Juge C° est le seul interprète authentique de la C°. Cette posture aurait sans doute répondu au souci des
manifestants de voir le droit échapper aux autorités politiques qu’il contestent. Mais la posture n’était pas
trop tenable au Liban du fait de la jeunesse du contentieux C° libanais, le peu de jurisprudence et le déni de
justice dont le Conseil a été coupable à plusieurs reprises etc.
→ j’ai loupé 5 minutes ..
Indétermination des textes constitutionnels. Interprétation pour en dégager la portée. Inclut l’interprétation
juridictionnelle mais aussi interprétation par les pouvoirs publics etc. L’auteur (j’arrive pas à capter son nom
→ Pierre Avril ?) reconnaît une contrainte interprétative (nombre limité d’alternatives dans la norme C°).

Ouvrage les convention de la C° — Pierre Avril (?).

Entre 58 et 62 indétermination C° qui sera tranchée par la pratique présidentialiste de De Gaulle.
Pour P. A. Il faut compléter la lecture du droit C° par l’étude de la pratique politique. Cette dernière lecture
n’est pas laissée aux sciences politiques. Cette prise en compte juridique passe par la connaissance d’un autre
type de jurisprudence → une JP politique génératrice d’une autre catégorie de normes C° produites par les
pouvoirs publics et qui bénéficient d’un statut particulier (normes non écrites). P. A. Reconnaît pourtant au
seul juge C° la statut d’interprète authentique et aux autorités politiques le statut d’interprète autorisé.
Ces conventions sont juridiques car elles peuvent être déduites à partir de normes particulières
d’application qui sont elles-même valides et juridiquement obligatoires.
Ex. Convention de la C° reconnaissant la responsabilité du PM devant le PR → La démission du PM si elle
est provoquée par le PR → cette règle contient une convention non écrite → PM se sent obligé de respecter
la décision du PR (??). …
Pour revenir aux manifestants → toute décision politique ne devient pas forcément une convention de la C°.
→ toute convention de la C° n’est pas pour autant une norme valide selon la conception normativiste. Pour
accéder à ce statut il faut que la convention réponde à des critères (test de Jennings ?? → trois questions).

1. Il faut pour avoir une convention un précédent, plutôt plusieurs précédents concordants.
2. Dans ces précédents, les acteurs se croyaient-ils liés par une règle ? (deuxième critère, élément
psychologique). Consentement de tous les acteurs institutionnels concernés est nécessaire →
majorité comme oppositions. Donne aux conventions de la C° les allures d’un « mini pacte
constitutionnel » (Olivier Beaud).
3. Y’a-t-il une raison à la règle ? (critère finaliste de la convention). Elle doit avoir une finalité
C° (garantir le bon fonctionnement de la C°).


Avec cette conception on est dans une posture légèrement meilleure vis-à-vis des manifestants.

Reconnaissance de l’effectivité de la norme conventionnelle mais sans reconnaître sa validité. La
juridiction C° n’est donc pas invitée à moins qu’elle ne le souhaite à sanctionner la violation d’une
norme conventionnelle à moins que celle ci constitue en même temps la violation d’une norme C°.

Genèse et caractéristiques générales du texte C° Libanais

Les libanais ont lutté pour obtenir le pouvoir constituant. Ils ont voté en 1926 la C° libanaise. Elle a
sa propre identité et trouve bien ses racines dans l’histoire du pays. Ce conseil représentatif a été
élu selon un régime électoral garantissant le partage des sièges entre les communautés
religieuses libanaises (muslmanes et chrétiennes).
Malgré le vote à l’unanimité de la C° libanaise les communautés musulmanes souhaitaient être
rattachées à un État arabe (?), n’adhéraient pas encore totalement à l’idée d’un État Libanais.
Constitution de 1926

● Unité
● Indivisibilité
● Séparation des pouvoirs
● Liberté d’expression, d’enseignement
● Droit de propriété
● …

Autres principes + rares : Principe de l’autonomie des communautés religieuses ; représentation


professionnelle dans le Parlement (chambre des députés et sénat → sénat existe plus) ; consensus
interprofessionnel (entre professions (foi)).
→ Révision en 1990.
Quelles institutions le texte met en place avant sa révision → régime parlementaire ( j’ai pas bien
entendu ?) … Président élu par le congrès (sénat + chambre des députés) … j’ai pas eu le temps de noter.

Insuffisance de la lecture du texte pour connaître le droit C° Libanais



La plupart des conventions libanaises sont nées de ce qu’on appelle le Pacte nationale.
Ce précédent fondateur de 1943 a pour raison d’être d’assurer le fonctionnement de la C° dans le
respect de la représentation et du consensus interprofessionnel.

Le pacte parachève le consensus intercommunautaire autour de l’indépendance etc. → fin du mandat FR.
Le pacte non-écrit attribue la présidence de la république, et celle des chambres aux trois
communautés religieuses les + importantes (chrétienne, musulmane sunnite, musulmane chiite).
Progressivement, d’autres communautés religieuses sont inclues etc.
En // des conventions de la C° sont établies quant à la rpz professionnelle au conseil de ministres
etc.
→ tout ça n’était pas écrit dans les textes.
Autre série de conventions de la C°. Ex. Démission du président du conseil des ministres provoque
la démission du gouvernement (pas écrit dans la C°).

Ces conventions ne peuvent pas être extraites du texte C°.

Travail sur l’opportunité de la reconnaissance juridique des conventions de la C° libanaise


Il y’a un champ de recherche ouvert sur la Q°. Il est important d’étudier ces conventions car le
pacte national transformé en 90 en pacte de la vie commune est utilisé par le pouvoir politique
pour mettre la main sur tel ou tel ministère etc.
Le Pacte national est devenu une catégorie fourre-tout exploitée par tout le monde.

… j’ai pas mal loupé ici.
Quelle pourrait être la posture d’une JP C° vis à vis des conventions de la C° ?

J’ai décroché sur la fin.
→ Débat / Questions à 1h35 (pas écouté)

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