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Cours Biodiversité Et Changement Globaux L3 Ecologie Et Environnement Dr. TEBANI Mohamed
Cours Biodiversité Et Changement Globaux L3 Ecologie Et Environnement Dr. TEBANI Mohamed
Programme
I. Eléments de biodiversité
I. Eléments de biodiversité
1. Définition et concept de biodiversité
1.1. Définition
Biodiversité, contraction de « diversité biologique », expression désignant la diversité
du monde vivant au sein de la nature qui peuple la Terre, un territoire ou un écosystème.
(Plantes, animaux, micro-organismes, etc.), les communautés formées par ces espèces et les
habitats dans lesquels ils vivent. Le mot biodiversité apparaît pour la première fois dans une
publication en 1988 lorsque l'entomologiste américain Edward O. Wilson en fait le titre du
compte rendue ce forum.
Au cours de la Convention sur la diversité biologique qui s'est tenue le 5 juin 1992, la
diversité biologique a été définie comme : La variabilité des organismes vivants de toute
origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes
aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie.
La Convention sur la biodiversité en 2005, a donné une définition officielle :
"Diversité biologique : Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre
autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes
écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre
espèces ainsi que celle des écosystèmes."
On peut dire qu’il est devenu depuis un terme à la mode, utilisé tant par les
scientifiques que par les dirigeants politiques, les économistes et les citoyens. Cette discipline
à la croisée des sciences de la Terre et des sciences de la vie consiste en l’étude de la
distribution spatiale des organismes. Elle intègre tous les processus biologiques et écologiques
en rapport avec l’évolution (spéciation, adaptation, diffusion, etc.) à des processus qui
influencent l’environnement physique (création de voies d’échange, barrières physique ou
climatique, etc.).
1.2. Concept
Le concept de la biodiversité recouvre la grande variété du vivant, dont chaque
élément dispose de caractères génétiques uniques : des virus microscopiques aux plus grands
mammifères de la planète comme la baleine bleue, des plantes telles les algues au séquoia
géant, en passant par les vastes paysages offrant une diversité d'écosystèmes. L’humanité fait
partie intégrante de cette biodiversité.
conserver leurs caractéristiques (la valeur économique d'une colonie d'abeilles, plus le rôle
pollinisateur de plantes cultivées)
Les indicateurs composites : les indicateurs à paramètre unique ne sont pas du tout suffisant
pour décrire la biodiversité car ils ne fournissent qu'une vue partielle de la diversité. C'est
pourquoi, des indicateurs composites prenant en compte différents paramètres ont été mis au
point. Nous allons en voir deux ici :
a. L'indicateur de Shanon : se définit comme Sh=S -pi.ln(pi) ou les (pi) sont les
fréquences observées des espèces. Cet indicateur est un indicateur de l'équitabilité. Il prend
une valeur maximale pour les pi tous égaux à 1/n avec n le nombre d'espèces. Cet indicateur
est donc complémentaire de la richesse spécifique puisque à eux deux ils décrivent les deux
composantes de la diversité.
Indice de Shannon :
individus parmi les espèces. Un grand nombre d'espèces fait augmenter la diversité
spécifique, et une distribution égale ou équitable parmi les espèces représente aussi une plus
grande diversité. Par contre, si la grande majorité des individus prélevés appartiennent à la
même espèce, on aura une faible diversité. Dans certains cas, l'abondance d'une espèce peut
constituer un bon indicateur de l'état de santé d'un écosystème.
Une richesse spécifique peut s'exprimer en :
o richesse totale correspond au nombre total d'espèces présentes dans un biotope ou une
station donnée.
o richesse moyenne correspond au nombre moyen d'espèces présentes dans les
échantillons d'un peuplement étudié.
Les deux grands gradients de variation de la richesse spécifique sont :
- le nombre d'espèces
- la surface sur laquelle sont présentées ces espèces.
À titre d'exemple, de 1 350 à 3 100 milliards d'euros seraient perdus par an à cause de
l'érosion de la biodiversité, selon une étude présentée le 29 mai 2008 à la conférence de
l'ONU à Bonn.
Ces évaluations partent de l'hypothèse que donner un prix à la biodiversité et d'aussi
donner un coût négatif aux phénomènes de destruction ou de surexploitation de milieux,
de ressources et d'espèces vivantes. Du point de vue de l'économiste, ces évaluations
pourraient aussi faciliter une meilleure hiérarchisation des enjeux et certains
choix stratégiques.
- Plus un animal est grand, Plus le rapport surface/volume est faible, plus les pertes de
chaleurs par convection sont faibles.
Règles d’Allen
- Les mammifères des régions froides montrent une réduction importante de la surface
des oreilles, queue, cou, pattes. Les grandes oreilles sont des véritables dissipateurs
de chaleur.
Règle de la fourrure
- Les animaux des régions froides ont des fourrures plus épaisses que celles des
animaux des régions chaudes, l’épaisseur de la fourrure augmente avec la taille de
l’individu.
- Adaptation chez les végétaux :Phanérophytes; Nanophanérophytes,
Chaméphyte ;Géophytes ; Thérophytes ; Hémicryptophytes……….
c). l'eau
70 à 90 % des tissus de beaucoup d'espèces en état de vie active sont constitués d'eau.
L'approvisionnement en eau et la réduction des pertes constitue des contraintes écologiques et
fondamentales chez les organismes vivants.
Cinq grandes catégories d'organismes en fonction de leurs besoins en eau :
- Espèces Aquatiques vivant en permanence dans l'eau
- Espèces Hygrophiles vivant où l'humidité atmosphérique est importante
- Espèces Hydrophiles vivant dans les milieux où le sol est gorgé d'eau
- Espèces Mésophiles supportent l'alternance saison sèche/humide
- Espèces Xérophiles vivant dans des lieux secs où le déficit en eau permanent
d). Autres facteurs
Beaucoups d'autres facteurs abiotiqus (PH et type de sol, niveau de précipitation, texture
du sol...) et le sol uniquement composé de 3 types de particules : Argiles, Limons, Sables.
espèce vivent ensemble. Plus la densité d'une population augmente, plus le succès
reproducteur augmente.
L'effet de masse (défavorable à la population) : ensemble des modifications physio,
morpho ou de comportement qui interviennent lors de surpeuplement : Ressource
limitante.
La compétition intraspécifique : lorsque la somme des demandes en nourriture, en eau,
en espace libre... est supérieur à ce qui est réellement disponible (augmentation de
maturité sexuelle, diminution du nombre de femelles gravides)
b) Les relations interspécifiques
La compétition interspécifique : deux individus d’espèces différentes vont vouloir
accéder à la même ressource mais l’offre est inferieur à la demande.
Chez les animaux, Essentiellement pour la nourriture, chez les végétaux, se termine
rarement par l'élimination d'une espèce pour, établir d'un équilibre stable entre les espèces.
La prédation :
- Relation antagoniste, entraîne la disparition d'un des deux individus. Seul le
prédateur en tire bénéfice
- Prédateurs polyphages, capables de se nourrir de déférentes espèces
- Prédateurs monophages, mangent des individus d'une seule espèce
Le parasitisme : distinction pas évidente entre parasite et prédateur ; Parasite
monoxème: Un seul hôte ou Parasite hétéroxème: Plusieurs hôtes
Le Commensalisme : relation entre deux individus d’espèces déférentes l'un profite de
l'autre sans lui nuire.
La symbiose ou mutualisme : association de deux êtres vivants entraînant des
bénéfices réciproques.
2) Les relevés des ligneux (1 000 m²) : Les relevés phytosociologiques effectues dans
des placeaux de 1 000 m2 (rectangles de 50 m de long sur 20 m de large) ou dans des carres
de 30 × 30 m. Dans chaque placeau (homogène et représentatif) toutes les espèces ligneuses
sont recensées puis un coefficient d’abondance dominance (fréquence et poids de l’espèce) est
affecte a chacune d’elles. Ces coefficients qui prennent en compte le nombre d’individus ainsi
que leur recouvrement, sont estimes visuellement et exprimes en pourcentage. Sur la base de
certains critères (importance socio-economique, écologique, etc.). Pour ce faire, tous les
individus ligneux de diamètre à hauteur de poitrine (DHP) ≥ 5 cm et de hauteur ≥ 1,30 m sont
mesures en utilisant un compas forestier.
3) Les relevés de la strate herbacée (100 m²) : Les relevés de la strate herbacée sont
effectues sur des placeaux de superficie plus réduite en raison de leur plus grande sensibilité
aux variations des facteurs stationnels, leur nombre depend fortement de l’hétérogénéité du
site. Chaque faciès ou unité de végétation devra être pris en compte. Dans chacun des
placeaux les différentes espèces sont recensées (espèces herbacées comme ligneuses) et
chacune affectée d’un coefficient d’abondance-dominance exprimant sa fréquence et son
poids. Dans le cadre d’études spécifiques, la méthode des points quadras a quelque fois ete
utilisée sur des lignes de 25 a 50 points de lecture en vue d’apprécier la diversité floristique, la
fréquence spécifique et la contribution spécifique.
4) Appréciation de la régénération (25 m²) : Dans le souci de mieux apprécier la
dynamique des communautés et des espèces, des placettes de 25 m2 ont quelquefois été
installées dans les placeaux des ligneux. A l’intérieur de ces placettes le nombre d’individus
par espèce est compte et la hauteur de chacun d’eux est mesurée puis rangée plus tard dans les
différentes classes de hauteur : 0-0,5 m ; 0,5-1 m ; 1-2 m ; 2-4 m ; 4-8 m ; ≥ 8 m.
existant en 2000 auront disparu avant 2050 et près de 40 % des sols exploités extensivement
(ce qui permet la survie d'une partie significative de la biodiversité ordinaire) seront
converties à l'agriculture intensive.
La surpêche, la pollution, les maladies et les espèces invasives pourraient causer la
disparition de 60 % des récifs coralliens d'ici 2030. Ceci menace le fonctionnement de la
planète et les économies et sociétés humaines conclue ce même rapport qui évalue qu'un
scenario de statut conduira à une « perte annuelle de bien-être due à la disparition de services
écosystémiques » pouvant atteindre 6 % du PIB mondial d’ici 2050.
Généralement, les chiffres varient fort d’une analyse à l’autre, mais en moyenne on
estime qu’un cinquième à un quart des espèces vivantes pourraient disparaître d’ici 2050 avec
des conséquences non-négligeables pour l’ensemble des écosystèmes. Certains estiment ainsi
que la vitesse d’extinction est plus rapide que la vitesse d’identification et de description des
espèces.
Les micro-organismes utiles comme ceux qui vivent dans le sol et y favorisent
certaines réactions comme la transformation de composés azotés insolubles ou d'autres
solubles donc disponibles pour les plantes qui les absorbent avec l'eau.
Le territoire de l'Afrique du Nord renferme encore une importante diversité biologique
liée à la grande variabilité des espèces de la faune et de la flore malgré l'exploitation,
l'utilisation et la destruction, involontaire soit - elle, de la richesse naturelle originelle.
L'Afrique du Nord, du point de vue géographique et climatique appartient au bassin
méditerranéen mais aussi à la zone d'influence du Sahara.
Le climat et la végétation sont marqués par les phases de transition entre le climat
méditerranéen humide de la côte Nord et le climat aride du Sud.
La flore de l'Afrique du Nord comprend de nombreuses espèces végétales dont
beaucoup sont précieuses comme ressources génétiques et certaines constituent des
spéciations à l'échelle du globe terrestre. Les plantes ayant une valeur économique actuelle ou
potentielle comprennent les espèces autochtones, des espèces cultivables, des plantes
fourragères, des espèces ligneuses des plantes oléagineuses ou fibreuses, les plantes
aromatiques et des plantes médicinales. Sur le plan faunistique, la diversité biologique offre
plus d'une centaine de Mammifères, quelques centaines d'oiseaux et plus de 500 espèces de
reptiles et de poissons. Cependant, tous les grands mammifères sont considérés comme
espèces menacées. Les hyènes, les cerfs et les gazelles sont considérés comme espèces rares
et en danger.
226 espèces sont menacées d’extinction et bénéficient d’une protection légale (décret n°
93– 285 du 23 novembre 1993).
Concernant la flore lichénique, 850 espèces ont été recensées dont, environ, 150 espèces
sont menacées.
Pour le phytoplancton, les algues marines et les macrophytes, 713 espèces ont été
recensées.
Pour les champignons, plus de 150 espèces sont connues.
Cat. IV: Aire de gestion des habitats ou des espèces : aire protégée gérée principalement à
des fins de conservation, avec intervention au niveau de la gestion.
Cat. V: Paysage terrestre ou marin protégé : aire protégée gérée principalement dans le
but d'assurer la conservation de paysages terrestres ou marins à des fins récréatives.
Cat. VI: Aire protégée de ressources naturelles gérées : aire protégée gérée principalement
à des fins d'utilisation durable des écosystèmes naturels.
2. Changements climatiques
2.1. Concept et causes de changements climatiques
Les changements climatiques ne datent pas d’hier. Les modifications de notre climat
sont en effet aussi anciennes que notre planète Terre.
Les grandes tendances de la température planétaire au cours des temps géologiques
montrent que le climat a été généralement plutôt chaud, hormis au cours des 5 ères glaciaires.
La dernière étant celle du quaternaire, dans laquelle nous vivons actuellement.
Le changement climatique actuel n’est cependant pas à considérer comme une
modification ordinaire. Par son ampleur et sa rapidité, le réchauffement de notre climat peut
être réellement qualifié d’extraordinaire dans l’histoire de notre planète.
Les connaissances sur d’autres phénomènes, comme les orages et les tornades, ne
permettent pas actuellement d’établir des projections.
régions de haute latitude se réchauffent davantage que les zones équatoriales, les forêts
boréales seront plus touchées que les forêts tempérées et tropicales.
Les forêts jouent un rôle important dans le système climatique. Les forêts sont un
important réservoir de carbone, contenant 80% environ du total du carbone stocké dans la
végétation terrestre et quelques 40% du carbone présent dans les sols. D’importantes quantités
de carbone risquent d’être émises dans l’atmosphère lorsqu’un type de forêt est remplacé par
un autre si la mortalité libère le carbone plus vite que le renouvellement et la croissance ne
l’absorbent.
Les forêts ont également une incidence directe sur le climat à l’échelon local, régional
et continental puisqu’elles affectent la température au sol, l’évapotranspiration, la
perméabilité du sol, l’albédo (ou réflectivité), la formation des nuages et les précipitations.
Les déserts et les écosystèmes arides et semi-arides risquent de connaître des
conditions plus extrêmes. A quelques exceptions près, les déserts deviendraient plus chauds
mais pas beaucoup plus humides. La hausse des températures pourrait menacer les organismes
qui sont proches de leur seuil limite de tolérance à la chaleur.
Les saisons d’exploitation des prairies pourraient varier. Les pâturages servent à
nourrir environ 50% du bétail de la planète, sans compter la faune sauvage. Une modification
des températures et des précipitations pourrait entraîner une nouvelle répartition des
pâturages, des maquis, des forêts et des autres écosystèmes.
Pour les régions montagneuses, la diminution prévue des glaciers de montagne, du
pergélisol et du stock de neige aura des répercussions supplémentaires sur la stabilité des sols
et les systèmes hydrologiques (la plupart des grands cours d’eau prennent leur source dans les
montagnes). A mesure que les espèces et écosystèmes seront forcés d’émigrer vers les
hauteurs, ceux dont les habitats climatiques correspondent déjà aux sommets des montagnes
risquent de n’avoir nulle part où aller et de disparaître.
L’agriculture, le tourisme, l’énergie hydroélectrique, l’exploitation des forêts et
d’autres activités économiques pourraient également être affectés.
Les ressources en aliments et en combustibles des populations autochtones de
nombreux pays en développement pourraient être perturbées.
Les zones humides non soumises aux marées pourraient également diminuer. Ces
plans d’eau et ces terrains marécageux servent d’abris et de lieux de reproduction à de
nombreuses espèces. Elles contribuent aussi à améliorer la qualité de l’eau et à maîtriser
sécheresses et inondations. Un réchauffement du climat accentuera le recul des zones humides
du fait d’une évaporation plus importante. En altérant leurs régimes hydrologiques, les
changements climatiques auront une influence sur les fonctions biologiques, biochimiques et
hydrologiques de ces écosystèmes ainsi que sur leur répartition géographique.
Les systèmes écologiques et socio-économiques les plus vulnérables sont ceux qui
sont les plus sensibles aux changements climatiques et les moins capables de s'adapter.
L'adaptabilité est la mesure dans laquelle les systèmes sont capables de s'ajuster aux nouvelles
conditions ou de les anticiper. La vulnérabilité correspond aux dégâts ou effets nocifs
éventuels que peuvent entraîner des changements climatiques pour un système; cela dépend
non seulement de la sensibilité du système mais aussi de sa capacité d'adaptation.
Les écosystèmes qui subissent déjà des pressions sont particulièrement vulnérables.
De nombreux écosystèmes sont sensibles aux méthodes de gestion non durable appliquées par
l'homme et aux demandes croissantes qui s'exercent sur les ressources. C.est ainsi que les
activités humaines peuvent limiter le potentiel d'adaptation naturelle des écosystèmes aux
changements climatiques.
Les systèmes sociaux et économiques ont tendance à être plus vulnérables dans les
pays en développement dont les économies et les institutions sont plus fragiles. De plus, les
populations vivant dans des régions arides ou semi-arides, des zones côtières de faible
élévation, des zones sujettes aux inondations ou de petites îles, sont particulièrement
exposées.
Ces milieux, souffrant d’une mauvaise image depuis très longtemps, ont subi de fortes
altérations et ont largement régressé depuis l’intensification des pratiques de drainages à partir
des années 50 et l’extension des zones urbaines. Dans les années 70, la prise de conscience
des intérêts fonctionnels et patrimoniaux des zones humides à permis l’émergence de la
convention de Ramsar (1971) destinée à protéger les zones humides d’importance
internationale et plus particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau.