Vous êtes sur la page 1sur 70

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Centre Universitaire Nour Bachir El Bayadh


Institut des Sciences
Département de Technologie

Polycopié
Cours UEM 1.1

INTITULE DU MODULE :
METHODOLOGIE DE LA REDACTION
COURS

Dr. MEDJAHED Naima


Maître de Conférences Classe « B »
Centre Universitaire Nour Bachir – El Bayadh

2021-2022
SOMMAIRE
Introduction 05

Chapitre 1 : Notions et généralités sur les techniques de rédaction


Définitions et normes 08

1- Définition de la rédaction 09
2- Les différents types de l’écrit 09
3- Les normes et les règles générales de la communication écrite 10
Le résumé 12

1- Définition du résumé 12
2- La méthodologie du résumé 13
2.1- Préparation du résumé 13
2.2- Rédaction du résumé 14
La prise de notes 17
1- Finalités de la prise de notes 17
2- Que prendre ? Et comment le prendre ? 17
3- Le matériel 18
4- La mise en page 18
5- Procédés utilisés 19
6- Utilisations et rangement des notes 21
La lettre 22
1- La lettre non officielle ou personnelle 22
2- La lettre officielle 22
2.1- Les caractéristiques de la lettre officielle 23
2.2- La structure de la lettre officielle 24
2.3- Les formules de politesse et de salutations finales 27
La communication en entreprise 29

1- Les principaux messages de la communication interne 29

2- Les principaux messages de communication externe 30

3-La qualité rédactionnelle 31

2
Chapitre 2 : Recherche de l’information synthèse et exploitation 34

La recherche documentaire 35
1- La démarche de la recherche documentaire 35
2- Les différents types de documents 36
3- Types de recherche 37
4- Les outils de recherche sur internet 38
5- Les techniques de recherche sur internet 40
6- Évaluer la qualité et la pertinence des sources 41
7- Mettre en place une veille documentaire 42
8- Comment citer les références bibliographiques 42
9- Citations et notes de bas de page 46

Chapitre 3 : Techniques et procédures de la rédaction 48

La rédaction scientifique 49
1- La rédaction 49
2- La rédaction scientifique 49
3- Principes de base de la rédaction 50

3.1- La ponctuation 50
3.2- La syntaxe 52
3.3- Les phrases 52
3.4- La longueur des phrases 52
3.5- La division en paragraphes 52
3.6- L’emploi d’un style neutre et la rédaction à la troisième personne 53
3.7- La lisibilité 53
3.8- L’objectivité 53
3.9- La rigueur intellectuelle 54
3.10- Le plagiat 54

Chapitre 4 : La rédaction d’un rapport de stage 55

Le rapport de stage 56

3
1- Définition et objectifs 56
2- La structure du rapport 57
2.1- La page titre 57
2.2- Dédicace 58
2.3- Remerciements 58
2.4- La table des matières 58
2.5- Introduction 58
2.6- La conclusion 59
2.7- Le corps su rapport 59
2.7.1- Méthode et matériels 59
2.7.2- Les résultats 60
2.7.3- Analyse et interprétation des résultats 60
2.7.4- Discussions 61
2.8- La bibliographie 62
2.9- Les annexes 62
2.10- Le glossaire 62
2.11- Résumé et mots clés 63
2.12- Une table de tableaux et / ou de figures 63

3- La qualité rédactionnelle du rapport de stage 64

3.1. Les règles méthodologiques 64


3.2. Les règles de composition 65
3.3. Les règles de typographie 65

Bibliographie 68

4
Introduction

5
Introduction

Ce cours s’adresse aux étudiants de première année Sciences et Technologie. En effet, la


matière de « Méthodologie de la Rédaction » tend à répondre aux besoins rédactionnels
constatés chez nos étudiants, surtout, lorsqu’ils sont tenus à remettre un document officiel
relevant de leurs formations. Alors, L’enseignement de la méthodologie de la rédaction vise,
comme le précise Banhouman Kamaté (2015) non seulement à donner aux apprenants un
savoir mais également un pouvoir c’est-à-dire des outils de leur autonomie.

En effet, l’apprenant est amené à rédiger des rapports, des réponses à des appels d’offres,
des documents de synthèse, des articles scientifiques . . . etc. la rédaction d’un travail
scientifique doit se conformer aux règles habituelles définissant un travail scientifique. Il
doit comporter tous les éléments méthodologiques (état des connaissances, dispositif
de recherche, méthodes d'observation, de mesure et d'analyse, sources et références
appropriées…etc.) permettant de juger de la qualité de l'approche scientifique, de
l'authenticité des données et de la justesse des résultats. La présentation des sources
bibliographiques, des citations, des tableaux et des graphiques devra répondre aux
normes habituelles des rapports scientifiques ou des articles de périodiques.

Le cours de méthodologie de la rédaction est composé de quatre chapitres :

Le premier chapitre est un rappel des notions générales sur les techniques et les normes
à respecter lors de la rédaction avec une application au résumé, à la lettre, à la prise de
notes et à la communication en entreprise.

Dans le s e con d chapitre, nous mettons l’accent sur la recherche bibliographique tant
en terme de méthodologie de rechercher un ouvrage qu’on terme de citation de
références. Beaucoup de nos étudiants ignorent les sources et la démarche à suivre pour
effectuer une recherche complète d’information. Nous expliquerons les deux grandes

6
sources qui sont la bibliothèque classique en papier et celle plus moderne, en ligne sur
le réseau d’internet.

Le troisième chapitre est consacré aux techniques et procédures de rédaction qui


comprennent la ponctuation, la syntaxe et les phrases. Nous discuterons la longueur des
phrases et la division en paragraphes. Le style employé dans la rédaction d’un ouvrage
scientifique, l’objectivité et la rigueur intellectuelle suivie sont également développés
dans ce chapitre

- Le quatrième chapitre est dédié à la rédaction d’un rapport de stage. Nous expliquerons
la structure conventionnelle d’un rapport avec toutes les composantes, y compris la page
de garde, le sommaire, l’introduction, la méthode, les résultats, la partie discussion, la
conclusion, la bibliographie (les références), les annexes et le résumé avec mots clés.

7
Chapitre 1 : Notions et
généralités sur les
techniques de rédaction

8
Définitions et normes de la rédaction

Dans le cadre de leurs cursus de formation, les étudiants rédigent plusieurs travaux
écrits. L’activité d’écriture implique un travail de planification, de recherche
documentaire et de synthèse souvent difficile.
Le but de ce cours est de fournir à l’étudiant un certain nombre de recommandations
pour l’aider à rédiger des travaux écrits.

1- Définition de la rédaction :

Le mot rédaction, selon le dictionnaire Larousse : « vient du terme latin redactĭo et désigne
l’action de rédiger c’est-à-dire mettre par écrit un évènement ou bien quelque chose dans le
but de transmettre au récepteur des informations, des idées ou des pensées.
Ecrire un texte exige de la cohérence et de la cohésion textuelle. Ainsi, le rédacteur doit,
dans un premier temps, organiser les idées qu’il veut transmettre. Il doit également identifier
les idées principales et les idées secondaires pour qu’il les transmette selon un ordre logique.
De plus, l’écrit réalisé doit être bien soigné afin d’éviter toute confusion.
2- Les différents types de l’écrit :
2.1- L’écrit informatif :
Vise à communiquer à un destinataire des informations dans le but, soit de le mettre au
courant de quelque chose (compte rendu, rapport, lettre, curriculum vitae, etc.), soit de
l’instruire (article scientifique, d’encyclopédie, etc.).
2.2- L’écrit analytique :
Vise soit le décodage d’un message (idée, pensée, texte, roman, pièce de théâtre,
etc.), c’est l’explication de texte, soit l’analyse de la matière vivante, c’est le journal
personnel.
2.3- L’écrit argumentatif :
Il s’agit d’un texte conçu pour convaincre, persuader le récepteur (discours des politiciens,
publicités…etc.)
2.4- L’écrit narratif :
Il s’agit d’un texte qui raconte une histoire, un roman, une nouvelle, une pièce de
théâtre…etc.

9
3- Les normes et les règles générales de la communication écrite :
3.1- Le style :
Le style doit être clair et précis. Il s’appuie sur la structure de base de la langue française. Il
englobe plusieurs qualités où certaines règles doivent être respectées :
La clarté du vocabulaire : Le vocabulaire doit être précis et concret en
utilisant des mots simples et faciles, des mots dans leurs propre sens.
La clarté de la pensée : Les idées doivent être claires. Un seul paragraphe
doit contenir une seule idée clé. Enchaîner les idées à des paragraphes clairs
en adoptant un plan pertinent. Pour Labasse (2001, p42) le lecteur doit par
ailleurs pouvoir se représenter ce qui est écrit. Les descriptions doivent être
précises et faire référence aux connaissances et à l'expérience du lecteur.
La clarté de la ponctuation : la ponctuation du texte doit être correcte.
La lisibilité: Un bon choix des mots et la structure des phrases, le respect
du codage orthographique et la qualité de l’écriture assurent la lisibilité du
texte. Selon Ricordeau (2001, p108) les phrases courtes, de structure simple, sont
donc de loin préférables aux longues démonstrations.

L’originalité : Elle est assurée par la variation de l’expression en utilisant


des synonymes et le respect de la répétition.
L’harmonie : Elle est en fonction des mots et des phrases. Il faut utiliser des
phrases courtes et fluides et éviter la répétition du même mot.

3.2- La ponctuation :
La ponctuation dans la communication écrite joue un rôle primordial. En effet, elle permet
de structurer l'exposé grammaticalement et de comprendre le sens de la phrase. L'absence
de signes de ponctuation dans un texte rend celui-ci incompréhensible.
Les règles de la ponctuation doivent être scrupuleusement respectées comme celles de
l'orthographe. On a :
Ponctuation grammaticale : Par l’utilisation des signes de ponctuation tel que : « .
» , « , », « ; » , « : » , « ? » etc.
Ponctuation e x p r e s s i v e : U t i l i s é e p o u r traduire des sentiments, des attitudes
d’attirer le lecteur sur le plan graphique par la multiplication des signes : « !..?..?.. ».

10
3.3-La présentation du travail écrit :

Une bonne présentation d’un travail écrit a pour objet d’attirer le lecteur pour lui faire
découvrir, l e message ou le texte, selon l e type de texte par :

- L’organisation, en introduisant des citations, leurs références et la


bibliographie et aussi en intégrant des éléments visuels comme : les
tableaux, les graphiques, les schémas, les photos …
- La mise en page en respectant les marges, le jeu de caractère (les titres,
les sous titres, le texte), les couleurs, les soulignements, les interlignes,
l’alignement du texte, la disposition des paragraphes, la pagination…
- L’organisation de la page de titre, table des matières, les annexes,
l’introduction, le résumé, la conclusion.

11
Le résumé

Le résumé est un exercice de réécriture souvent choisi comme épreuve d’examen car il
permet d’évaluer de façon objective non seulement la capacité à comprendre et à analyser
un document ou un texte, mais aussi la qualité de composition et de rédaction. C’est une
activité qui exige un effort d’attention car il suppose qu’on soit capable de dégager les
éléments essentiels, de les reformuler et de les transmettre de façon concise en respectant
fidèlement le contenu.

1- Définition du résumé :

Selon le dictionnaire Robert, résumer c’est : « reprendre en moins de mots, en plus court ce
qui a été dit ou écrit ».
Le résumé est la contraction d’un texte au quart de sa longueur environ. Il suit le cours et
l’enchaînement des idées du texte et reformule le type de discours du texte initial. Pour
Stalloni Y (1998, p23), le résumé est un exercice qui a pour finalité de rendre en un nombre
de mots limités et inférieur à l’original, l’essentiel de la pensé d’un texte pour un lecteur qui
n’en connaîtrait pas la teneur.

Le résume met en œuvre un certain nombre d’aptitudes fondamentales :

 La compréhension : avant de pouvoir résumer un texte, il faut l’avoir bien compris


pour pouvoir restituer la pensée d’autrui sans la déformer.
 L’analyse : pour résumer, il faut extraire du texte les idées principales.
 La synthèse et la rigueur : pour bien résumer, il faut distinguer l’essentiel su
secondaire et du superflu, et l’exprimer de manière concise sans toutefois en
dénaturer le sens.
 Le sens de l’équilibre : un bon résumer reflète fidèlement les éléments importants du
texte.
 Le sens de l’organisation et de l’articulation : un bon résumé doit montrer comment
les idées s’enchainent.

12
 La manipulation du langage : le résumé doit être à la fois original dans la forme et
conforme dans le fond.

2- La méthodologie du résumé :

La méthodologie1 à suivre pour résumer un texte comprend deux phases principales : la


préparation du résumé et la rédaction du résumé.

2.1- Préparation du résumé :


2.1.1- Examiner le texte :
La lecture préalable du texte est le principe majeur du résumé.
- Lecture de l’image du texte ou compréhension globale : commencer par repérer
ce qui éclaire la situation de communication et ce qui situe le texte (titre, auteur, date
de publication, thème, structure). Ces éléments périphériques sont des éléments
essentiels à la compréhension et permettent de repérer l’idée directrice du texte. Cette
première étape est décisive, elle est accompagnée par l’explication de mots, de
phrases et d’expressions qui peuvent faire allusion à la culture, au contexte
sociopolitique. Ce premier niveau de compréhension est très important car c’est à
partir de lui que va s’organiser tout votre travail.
- Lecture silencieuse et attentive du texte : permet de noter les principales
articulations logiques, de reformuler la thèse défendue par l’auteur, s’il s’agit d’un
texte argumentatif, de résumer le propos, s’il ’agit d’un texte explicatif. La deuxième
lecture doit confirmer la première.
2.1.2- Examiner l’énonciation et la présence de l’émetteur :
La présence de l’émetteur est plus ou moins visible selon les textes, elle se manifeste à travers
plusieurs indices :

- Jugements de valeur : repérer les adjectifs, de verbes, d’adverbes dépréciatifs ou


appréciatifs. Analysez les champs lexicaux les plus pertinents et leurs connotations.

1
Nous allons nous référer à l’ouvrage de : Baril, D. Guillet, J. (1978). Technique d’expression orale et écrite.
14ème édition. Paris.

13
- La syntaxe des phrases : observez surtout les phrases interrogatives, exclamatives car elles
impliquent davantage le lecteur que les phrases déclaratives.
- Les modes des verbes, par exemples le conditionnel met à distances les arguments refutés.
- Les pronoms personnels et certains indéfinis comme : on, certains, d’autres, qui peuvent
signifier que l’auteur n’adhère aux idées énoncées.
Repérer un craton à la main :
-l’organisation logique du texte pour retrouver les grandes idées ou idées principales qui le
structurent.
-la nature des liaisons entre les paragraphes renseigne sur la logique interne du texte, sur sa
progression, c’est le fils conducteur de la structure du résumé. Pour ce faire, repérer :
- Les connecteurs grammaticaux : d’abord, ainsi, par conséquent, donc, certes…etc.
- Les expressions d’annonce, de transition, de récapitulation qui insistent sur l’articulation
du texte.
- Les liaisons logiques implicites.

Les idées essentielles et secondaires : notez-les, car elles aident à bâtir l’architecture du
résumé. Les exemples, les citations ne servent qu’à illustrer les arguments, ne les conservez
pas, en revanche si un exemple a une fonction de démonstration ou de preuve gardez le.

2.1.3- Dégager le plan du texte


La deuxième lecture doit déboucher sur la rédaction d’un plan analytique détaillée qui rendra
compte de la composition et de la logique du texte, des grandes idées et de leur
développement.
Une excellente stratégie consiste à visualiser ce plan par un schéma, celui-ci vous servira de
référence avant de commencer à rédiger votre résumé.

2.2- Rédaction du résumé


2.2.1- Reformuler
On ne recopie pas les mots et les phrases du texte sinon le résumé devient incohérent. Il faut
reformuler, traduire la pensée de l’auteur, la restituer sans aucune déformation avec des mots
et des expressions personnelles. Il serait toutefois ridicule de ne pas réutiliser un mot précis
ou un mot clé irremplaçable. De même la structure des phrases doit être personnelle, pour
éviter la paraphrase, ne résumez pas mot à mot, phrase par phrase, mais par unité de sens.
14
2.2.2- Respecter le texte et le point de vue de l’auteur
Le résumé doit respecter le mode d’énonciation du texte original. Un texte écrit à la première
personne sera donc à la première personne. Il doit être neutre et objectif car résumer, c’est
reformuler l’essentiel sans trahir la pensée de l’auteur et en respectant l’équilibre des parties.
Il s’agit d’accorder à chaque passage l’importance voulue par l’auteur. Cependant, ne pas
opérer une simple réduction paragraphe par paragraphe puisque certains passages du texte
qui ne couvrent pas des points essentiels (les exemples, les illustrations) ne seront pas
résumés du tout. En effet, le résumé ne reprend pas forcément la même division en
paragraphes.

2.2.3- Appliquer les techniques de réduction :


Comment faire l’économie des mots ? Il y a deux possibilités : la suppression et la transformation

- Supprimer des formules creuses, des adjectifs superflus, des reprises.


- Transformer en remplaçant :
Une énumération par un terme générique, exemple : la radio, la télévision, les
journaux par les médias.
Un lien causal par deux points ou une virgule : les inondations se multiplient parce
que la planète se réchauffe= la planète se réchauffe, les inondations se multiplient.
Un groupe prépositionnel, une locution par un adverbe : il est prouvé que la ceinture
de sécurité sauve des vies = indéniablement la ceinture de sécurité sauve des vies.
Un passif par l’actif, un verbe négatif par le verbe affirmatif : il n’a pas accepté = il
a refusé
Une relative par un adjectif ou un substantif : nous refusons ceux qui ne savent pas
se décider = nous refusons les indécis.

2.2.4- Vérifier la longueur du résumé :

Il est demandé de résumer le texte original en nombre de mots, il faut respecter la consigne. Le
nombre de mots est indiqué entre parenthèse. En général, un résume un texte au quart de sa longueur
(Avec une marge de dix pour cent).

NB : un mot = une unité typographique signifiante, séparée d’une autre par un espace, un
tiret, une apostrophe.

15
La règle de base pour le résumé repose sur une définition visuelle : un mot est une unité
typographique isolée par deux blancs. Exemple : Jean de La Fontaine = 4 mots ; Charles de
Gaulle = 3 mots. Tous les « petits mots » (articles, conjonctions, pronoms) comptent pour
un mot. Cas particuliers :
Exemple :
• « c’est-à-dire » = 4 mots
• « non-sens » = 2 mots
Mais
• « aujourd’hui » ou « socio-éducatif » = 1 mot (mots indécomposables)
• - « qu’espère-t-il » = 3 mots (« t » euphonique)

Enfin la relecture du résumé doit se faire pour s’assurer qu’il est lisible, que les idées s’enchainent
logiquement et qu’il ne porte aucune trace de votre intervention.

16
La prise de notes

On prend des notes pour ne pas charger sa mémoire de matériaux que le papier conservera
avantageusement. En même temps, la prise de notes est un moyen et une méthode de réflexion.
C’est une activité de traitement et de stockage de l’information sous une forme réduite.
Cela s ’effe ct ue à l’aide de reformulations, de signes, de symboles et de schémas.

1- Finalités de la prise de notes :

La prise de notes offre des avantages importants :

- Elle évite la léthargie intellectuelle


- Elle pallie les insuffisances de la mémoire
- Elle entraîne à l’expression écrite
- Elle développe les aptitudes à la compréhension, à l’analyse et à la synthèse
- Elle force à ne retenir que l’essentiel par l’élimination de la redondance

2- Que prendre ? Et comment le prendre ?

Il s’agit de garder l’essentiel de ce que l’on entend ou lit, donc de faire un choix.

A- Le plan
Votre effort d’attention doit chercher à dégager le plan, que justement les alignements et les
indexations font apparaître. Alors, pensez à dégager le plan, la structure qui soutient
l’exposé et le développement des idées. Vous aurez ainsi au moins les principales idées.
Mais le plan n’est qu’un squelette, il vous faudra ajouter des notes plus substantielles.

B - Les notes

Il n’est pas sérieux de fixer une règle absolue : le sujet détermine la nature des notes et l’on prend
plus ou moins selon que l’on connaît déjà bien ou peu sur le sujet.

17
Un mot parfois peut noter une idée. Le plus souvent ce seront des expressions entières avec
l’idée, elles conserveront la nuance et le style. On aura aussi intérêt quelquefois, à noter une phrase
complète, à saisir une information frappante.

Il y a une mesure à prendre, un juste milieu à déterminer entre 1’inquiétude qui fait écrire
trop, de crainte de manquer l’essentiel, et la paresse qui réduit les notes jusqu’aux limites
du télégramme. Cette mesure, on la définira par son expérience personnelle.

C - Les notes de cours ou de conférences :

Ecrire en résumant ce qui vient d’être dit, tout en continuant d’écouter ce qu’on est en train
de dire, c’est un double effort d’attention que l’esprit ne peut soutenir longtemps. Un progrès
est obtenu quand on réussit à réduire le décalage entre ces deux opérations.

D- Notes de lecture :

On a le loisir de réfléchir sur le choix de ce qu’on va noter, le repentir est permis puisque
le texte est disponible pour un retour en arrière.
Une technique particulière peut être suggérée :

 On procède à une lecture rapide du texte et l’on coche d’un crayon léger les passages
ou les expressions les plus importantes.

 Après cette lecture, on réfléchit au plan et à l’enchaînement des parties et des idées.

 On prend les notes en pratiquant une seconde lecture et en vérifiant que les
passages cochés sont bien essentiels.

3- Le matériel :

- Utilisez des feuilles de classeur : le cahier empêche toute forme de refonte ultérieure.

- Préparez tout à l’avance pour gagner du temps.

-Vous ferez le choix d’un bon papier, préférez le blanc et choisissez un format régulier.

4- La mise en page :

a. Habituez-vous à ménager une marge.

b. Vous n’utiliserez que le recto de la feuille.

c. Le retour à la ligne aère les notes, signale un pas en avant dans votre progression.

d. Disposez sur la même verticale les titres qui se correspondent, les


18
débuts de paragraphes, les indexations de même valeur.

e. La mise en page dépend du sujet ou du type de textes ou de cours abordés.

5- Procédés utilisés :
La prise de notes s’inscrit dans une progression d’acquisition linguistique. Selon
Eurin S et Henao M, elle facilite l’apprentissage linguistique car elle mobilise
différents types d’opérations discursives. On emploie plusieurs procédés afin de
pouvoir résumer de façon rapide et efficace un cours ou exposé oral, les plus
importants sont :

5.1-L’utilisation des signes et des symboles :

On peut utiliser des signes ou des symboles conventionnels ou personnels pour


remplacer des mots et faciliter ainsi l’écriture. Le tableau ci-dessous présente
quelques exemples de signes et symboles conventionnels fréquemment utilisés :

Signes significations Signes significations


⇒ Implique, entraine… < inférieur
A pour origine, est issu de ≈ approximativement
En bas ∃ Il existe, on trouve
En haut ∃ Il n’existe pas
Augmente, ∉ Ne fait pas partie, on ne
progresse trouve
Diminue, ∈ Fait partie, on trouve..

% progresse
positivement
Pourcentage ∞ pas
A l’infini
∑ La somme, le total + plus, et, s’ajoute
∅ négativement
Rien, vide ± Plus ou moins
≠ Différent, n’est pas égal à.. - Moins, négatif
= Egal, identique & Et
> supérieur / En rapport, lié
M Moyenne t° tion (mots qui se terminent
par

tion)

19
5.2- L’utilisation d’abréviations :

Il s’agit en fait de la réduction de mots en quelques lettres pour faciliter l’écriture et noter
le maximum de mots.

Abréviation significations Abréviation significations


tjs toujours gl. Général
s s
js Jamais qq Quelque
m Même qqch Quelque chose
c.a.d C'est-à-dire ex. Exemple
tt Tout svt. Souvent
bcp Beaucoup grd. Grand
id idem dt. Dont
ts Tous nbre Nombre
pls Plusieurs cf Confère
pbme Problème ind Indique

5.3- La suppression de mots :

Elle consiste à la suppression de tout ce qui n’est pas indispensable à la


compréhension. (ex : articles, verbes, noms….).

5.4- Remplacement d’un mot ou d’une phrase :

Il se fait soit par :

a. Nominalisation :

La nominalisation est un procédé lexical qui consiste à tirer d'un verbe


un nom de même famille.

Ex : On a Invité des anciens membres de l’association en vue de


célébrer le 20ème anniversaire de sa création Invitation
des anciens membres de l’association pour la célébration du 20ème
anniversaire de sa création.

b. L’utilisation d’hyperonyme :

Utilisation d’un nom général correspondant à un groupe de noms


qui ont un même sens ou une même idée.
20
Ex : Gendarme, police, militaire force publique

6- Utilisations et rangement des notes :

Bien classer ses notes, c’est bien les employer.

a- Numérotation des feuilles : il est prudent de bien numéroter les feuilles afin de
retrouver leur ordre de succession.

b- Références : l’en-tête d’une série de notes outre le titre servant à les identifier,
comportera toujours l'indication de leur provenance ( titre et auteur du livre ou de
la revue, nom du conférencier ), date et si besoin de leur production, suggestions
rapides sur leur intérêt ou leur utilisation.

c- Classement : aussitôt terminée la prise de notes, si vous n’avez pas le temps de les
relire, astreignez-vous à mettre dans l'ordre et à relier les feuilles concernant le même
sujet.

d- Exploitation : il est indispensable de reprendre ses notes dans les jours qui suivent
leur production.

On les relira pendant qu’on garde encore un souvenir vivant dans leur origine, on
complétera ce qui aura été mal pris faute de temps, on mettra des titres et des sous-titres,
oni vérifiera ou corrigera l'indexation de l'ensemble. Ce sera le moment de se servir de couleurs
pour souligner les expressions importantes, de porter dans la marge les réflexions
personnelles qui seront venues à l'esprit, afin d’élaborer une éventuelle synthèse de toutes
ces notes.

21
La lettre

La lettre est un message transmis entre un émetteur et un récepteur ; c’est une communication
à un lecteur absent. Elle est utilisée pour :
3. Pour informer ;
4. Pour répondre à une demande de renseignements ;
5. Pour demander des renseignements ;
6. Pour demander l'exécution d'un travail ;
7. Pour faire des propositions (en vue de régler une affaire, par exemple).
Elle touche pratiquement toutes les circonstances de la vie, personnelle, familiale, sociale,
politique, ou encore les domaines commercial, industriel ou administratif.
On distingue deux types de lettres :
1- La lettre non officielle ou personnelle
La lettre est en « forme personnelle » lorsque, en tant que fonctionnaire, vous devez vous
adresser à des personnes étrangères à l'administration : particuliers, des amis ou des parents
c'est-à-dire toute personne se trouvant hors des circuits strictement administratifs.
Elle est moins codifiée. Destinée à des amis ou des parents, elle permet de s’exprimer avec
sincérité et liberté et révèle la personnalité de l’expéditeur.
2- La lettre officielle
Le rédacteur ou la rédactrice accomplit une action (ex. : offrir, demander, porter plainte,
convoquer) dans un but notamment promotionnel, commercial ou juridique. Comme la lettre
administrative engage son auteur et peut avoir des conséquences importantes pour son
destinataire elle ne doit donner place à aucune ambiguïté car : « Elle constitue, avec son
duplicata, un procédé d'enregistrement des renseignements qui tient lieu de mémoire tant
pour l'expéditeur ou l'expéditrice que pour le ou la destinataire » Cajolet-Laganière H.
Collinge P. Laganière G. (1999. p7). Les formules vagues sont prescrites ; il faut y employer
des propos précis et des engagements clairs et non-ambigus.

22
2.1- Les caractéristiques de la lettre officielle2 :
La lettre officielle doit être :
- Courte : car souvent elle est lue par un lecteur pressé qui doit prendre une décision. Elle
reste un outil de travail dans le milieu commercial et d’affaires c’est pourquoi, il faut se
limiter à y mettre les informations nécessaires et suffisantes pour régler une transaction,
livrer une marchandise, passer une commande, réclamer un règlement d’une livraison,
indiquer une anomalie, etc.).
- Exacte : un attachement rigoureux à la vérité est une nécessité absolue. L’inexactitude ou
le mensonge même par omission peuvent faire perdre la confiance de la clientèle et aussi
affecter la crédibilité de votre entreprise.

Pour éviter la confusion ne dites pas : «en réponse à votre lettre » mais plutôt «en réponse
à votre lettre du 14 juin» car, d’autres lettres ont pu être envoyées après celle que vous avez
entre les mains mais que vous n’avez pas encore reçu.
Ne dites pas «nos conditions sont les mêmes que celles de vos précédentes commandes du
même article». Ce texte risque d’obliger votre client d’aller regarder dans ses archives
qu’elles étaient les conditions des anciennes commandes ce qui peut l’agacer. Il vaut mieux
reprendre le texte des conditions autant de fois qu’elles sont valables et mentionner si
nécessaire que les conditions n’ont pas changé.
- Prudente : le rédacteur de la lettre doit veiller à ne s’engager que sur les actions qu’il
pourra tenir. Par exemple, éviter de donner une date de livraison alors que vous savez que
le produit est encore en phase de fabrication chez un industriel et qu’il est difficile de
prédire le délais de son conditionnement, son transport et sa livraison aux clients.
- Courtoise : même l’attitude de votre correspondant vous déplait et vous irrite, gardez-
vous de le manifester. Vous n’arriverez à rien de plus en le vexant. S’il tarde à répondre à
une lettre urgente, ne l’accusez pas brutalement de mauvaise volonté. Laissez-lui le temps
nécessaire pour que votre lettre, peut être mal adressée, ait pu vous être retournée par la
poste. Ecrivez alors une seconde fois la lettre que, par politesse, vous supposerez avoir été
égarée. Montrez votre bonne foi ; envoyez une photocopie. Si c’est la bonne foi de votre
correspondant que vous mettez en doute, ré-envoyez la lettre avec accusé de réception.

2
Nous présentons les caractéristiques citées par : Harrats C. (2013). Cours de méthodologie de la rédaction.
Première année sciences et technologie. Centre universitaire Ain Temouchent. Disponible sur :
http://univ.ency-education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/st1an_lessons-
fr_methodologie_redaction.pdf. Consulté le 23-04-2021
23
2.2- La structure de la lettre officielle :
Les grandes règles auxquelles est soumise la lettre officielle sont :

- La disposition :
La lettre officielle obéit à des règles de disposition qui comprennent des précisions sur
le format et la couleur du papier, le positionnement des coordonnées de l’expéditeur, celles
du destinataire, la date et le lieu de l’émission de la lettre, l’objet et les références du
responsable du dossier.
On trouve dans le tableau suivant les règles de disposition de la lettre.

Eléments codifiés Règles à observer Place des éléments

Format et papier 21 x 29,7 ; papier blanc sans ligne

Coordonnées de Monsieur, Madame, suivi du nom

l’expéditeur et du prénom, adresse, code postal,


En haut ,à gauche
Téléphone et / ou adresse email
Coordonnées du Monsieur, Madame, suivi du nom En haut, à droite

destinataire et du prénom, de la fonction adresse, code Plus bas et l‟alignement

postal, Téléphone et / ou adresse


Date et lieu d’émissio n Par exemple, Grenoble le 08/09/2005 Plus
de la en haut, à droite
date

Autres mentions Objet (motif de la lettre), la référence, le En haut, à gauche

de l’entête du responsable du dossier

- L’entête :
Les entreprises préconçoivent du papier à lettre avec entête pré-imprimé ou pré- gravé à
l’avance. On y inscrit les renseignements suivants :

- le logo de l’entreprise ou de l’institution,


- nom et adresse de l’entreprise,
24
- numéro de téléphone,
- numéro de fax,
- adresse e-mail
- forme juridique et montant du capital de l’entreprise
- numéro d’immatriculation du registre de commerce, Numéro de TVA

- Expéditeur/destinataire :
Au cas où on ne dispose pas de papier à entête, on inscrit le nom et l’adresse de l’expéditeur
en haut à gauche de la feuille.
Des formules d’appel sont utilisées pour interpeller, attirer l’attention mais aussi pour
spécifier la fonction ou le titre du destinataire de la lettre.

Les expressions les plus courantes sont :


- Monsieur, Madame (en général quand on ignore la fonction du destinataire).
- Monsieur (le Directeur, le Recteur, le Doyen, le Maire, le Président, etc.), Madame
(la Directrice, la Présidente, La Gérante, La Doyenne).
- Maitre (Avocat, Notaire), Son excellence (Ambassadeur),
- Mon Général, Mon adjudant, (les militaires).

- La date :
La date est notée en haut à droite. Il est à rappeler qu’une lettre sans date n’est pas considérée
légalement comme une lettre officielle. Mentionner le lieu d’où l’on écrit puis la date :
quantième en chiffres, le mois en toutes lettres, l’année en quatre chiffre. On n’indique pas le
nom du jour.
Ex. 20 Décembre 2013.
On inscrit deux groupes de majuscules séparées par une barre oblique : d’abord les initiales
de la personne qui a conçu le texte, puis celles de la personne qui l’a dactylographié.
- Les références :

On indique souvent le numéro d’enregistrement donné à la lettre laquelle on répond, ou bien


un numéro de dossier sous les initiales.

- Les marges :
Maintenir un équilibre de la mise en page. La marge de gauche doit toujours être assez large.

25
- Objet de la lettre
C’est un résumé en quelques mots du sujet de la lettre, que l’on souligne. Il fait gagner du
temps au lecteur et simplifie par la suite les recherches dans les dossiers.

- Changement de feuille

Des points de suspension en fin de page, quelques interlignes au-dessous du texte indiquent
le passage à la page suivante. Numéroter en haut de pages suivantes.

- Signature

Une lettre non-signée n’est pas considérée légalement et peut faire l’objet de rejet. La
signature doit toujours bénéficier d’un grand espace. Penser à interrompre assez tôt un texte
pour prendre une seconde feuille. Dactylographier le titre du signataire, puis laisser la valeur
de cinq à sept interlignes, et enfin inscrire son nom en majuscules.

- Post-scriptum

Il est toujours rédigé au-dessous de la signature et annoncé par les initiales P.-S.

- Pièces jointes

Elles ont pour but de signaler au lecteur qu’il trouvera des documents accompagnant la lettre
qu’il reçoit, et sont toujours indiquées au bas de la première page, précédées des initiales
P.J.

- Le corps de la lettre

La lettre comprend : « l’introduction, le développement et la conclusion »3.

3
Abdellah,A. (2018). Cours de français 1. Première année l’Ecole supérieure en Génie électrique et
énergétique d’Oran. Disponible sur : https://elearning.esgee-
oran.dz/pluginfile.php/3655/mod_resource/content/1/POLYCOPIE%20Valid%c3%a9.pdf. Consulté le : 28-
03-2021.

26
- L’introduction : Elle indique le destinataire de la lettre et fait apparaitre la marque de
la voie hiérarchique. Elle n'est jamais adressée directement à un fonctionnaire subordonné,
mais à l'autorité responsable. Elle doit être accrocheuse. Elle dessine le portrait de celui
qui écrit.

Plus les phrases sont simples, courtes et ciblées plus elles interpellent le destinataire.
Plus elles sont longues, complexes et difficiles à cerner, plus le candidat sera jugé
négativement. Vous devez montrer à votre interlocuteur que vous avez compris les besoins
de son entreprise et que vous avez pleinement conscience du poste proposé (s’il s’agit de
rédiger une demande d’emploi).

- Le développement : Il doit comprendre trois ou quatre paragraphes au plus, à raison


d’une idée par §.

Cette partie est le chapitre qui demande le plus de réflexion et de préparation. C’est dans
cette partie qu’il faudra argumenter pour défendre votre candidature pour le poste que vous
convoitez (concernant une demande d’emploi par exemple).

Vous devez préparer vos arguments en fonction des éléments qui vous motivent ou encore
vos atouts mais également en fonction des critères souhaités par l’entreprise. Vous devez
indiquer clairement en vous appuyant sur votre curriculum vitae que vous êtes le candidat
qu’il faut pour le poste visé. Ainsi vous devez mettre en relation votre expérience avec les
critères demandés pour le poste convoité.

-La conclusion : Dans ce paragraphe, vous inciterez votre interlocuteur à vous contacter.
L’objectif de la lettre (de motivation par exemple) étant d’obtenir un entretien, vous
inciterez votre recruteur à vous contacter en lui proposant une rencontre ou un contact
téléphonique.

2.3- Les formules de politesse et de salutations finales :


La terminaison d’une lettre, avec la formule qui précède immédiatement la signature, est
aussi importante que l’en-tête et le choix de la tournure à adopter plonge bien souvent les
correspondants dans une incertitude inquiète. Avant tout souvenons-nous toujours que
nous devons repérer, dans la phrase qui termine une lettre, les mots que nous avons
utilisés pour l’en-tête. Ainsi, par exemple, si nous sommes servis du simple Monsieur
en commençant, nous terminerons en écrivant : « veuillez agréer, Monsieur, l’expression
27
de mes meilleurs sentiments. » Si nous avons tracé, au début de notre lettre, Ma chère
tante, nous écrirons pour clore la missive : « je t’envoie ma chère, mes plus affectueux
baisers. Si nous nous sommes adressés à Monsieur le Directeur, nous dirons à notre
correspondant, pour finir : « Je vous pris d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression
de mes sentiments respectueusement dévoués.

Exemples de formules de politesse :

A un égal A un supérieur Formules à éviter Cas particuliers


On adressera l’expression Veuillez agréer, Certaines formules de Selon les
de ses sentiments les Monsieur, l’expression politesse sont tombées circonstances, on
meilleurs, l’assurance de de mes respectueux en désuétude. C’est écrira : Veuillez
ses sentiments distingués sentiments ; je vous prie ainsi, par exemple, que agréer, Monsieur
(ce qui est plus froid) ou d’agréer, Monsieur le nous n’avons plus l’Ambassadeur, les
bien, au contraire, pour Directeur, mes coutume, à notre assurances de ma
traduire chaleureusement respectueuses salutations, époque, de déposer ses très haute
sa sympathie ou son veuillez croire, Monsieur, hommages aux pieds considération.
amitié, on écrira : Veuillez à tous mes sentiments de de Mme Z… Veuillez agréer,
agréer, cher ami, respectueuse gratitude ( Monsieur l’Amiral,
De même, il n’est plus
l’assurance de mes dans le cas on l’on veut l’expression de
d’usage de se servir
sentiments de cordiale marquer sa mon respectueux
d’expressions jadis
sympathie ou croyez, mon reconnaissance), etc. dévouement,
fortes en faveur,
cher ami, à mes affectueux Noter qu’il est d’usage, veuillez croire, mon
comme :je suis avec
sentiments. lorsqu’on s’adresse à un Colonel, à mes
respect, Monsieur,
supérieur sentiments très
votre très humble et
respectueux, etc.
très obéissant
serviteur.

28
La communication en entreprise

Les entreprises ne peuvent se passer de la communication. Lorsque les membres d'une


organisation communiquent entre eux, cela s'appelle communication interne. Cependant,
lorsqu'il y a communication entre les membres de l'organisation avec la partie extérieure, on dit
que c’est une communication externe. Ce sont deux types de communication, ce qui peut être
vu dans le monde de l’entreprise.

1. Les principaux messages de la communication interne :


Leur fonction est essentiellement de relater des faits, d’échanger et de transmettre des
informations dans le cadre du travail. Leur structure est donc souvent sobre : du texte, peu ou
pas d'image

1.1 La note :
C’est un document qui transmet hiérarchiquement des instructions (note de service) ou des
informations sur l’entreprise (note d’information). La note de service circule toujours dans
le sens descendant et est suivie d’une mise en exécution.

1.2. Le compte rendu :

Il relate, fidèlement et objectivement, soit des activités (compte rendu d’activité des
représentants), soit des propos échangés (compte rendu de réunion, de conférence). Il assure
la mise en mémoire des informations. Il n'y a pas de mise en page officielle, mais les comptes
rendu de réunion contiennent souvent les éléments suivants :
- Titre de la réunion et le numéro du compte rendu le cas échéant.
- Date, heure et lieu de la réunion.
- Liste des personnes présentes, absentes et invitées (par ordre alphabétique), comprenant
leurs statuts.
- Vérification du quorum (nombre minimal de membres), lorsque cette condition est requise.
- Points à l’ordre du jour.
- Les prochaines étapes.
- Heure de levée de la réunion.

29
1.3. Le rapport :

Il fait le point de manière synthétique sur un thème donné. Le rapport peut être demandé par
un supérieur hiérarchique ou être rédigé à l’instigation d’un subordonné.

2. Les principaux messages de communication externe :

La fonction principale des messages de la communication externe : « est non seulement


d’informer, mais aussi de séduire et de convaincre »4. Leur structure est davantage
construite à partir d’un texte et d’illustrations. La recherche d’esthétique contribue à valoriser
l’image de l’entreprise.

2.1 La lettre commerciale :

Elle assure l’échange d’informations entre l’entreprise et les différents publics externes. C’est
un document de preuve qui engage l’entreprise. La lettre remplit plusieurs fonctions.
Exemple. Une lettre de proposition commerciale, de relance, de demande ou d’acceptation
de devis, une facture de doit ou d’avoir, un bon de commande.

2.2 Le message publicitaire :

Il transmet une information à caractère commercial pour séduire et inciter le destinataire à


l’action. Exemple. Un prospectus, une affiche publicitaire.

2.3 L'annonce de recrutement :

Elle transmet des informations sur l’entreprise mais cherche aussi à séduire.
L’objectif est de convaincre les candidats de rejoindre l’organisation.

2.4. Les rapports annuels :

4
Harrats C. Op Cit.

30
Ils sont obligatoires et donnent des informations sur la situation sociale, comptable et
financière de l’entreprise. Ils sont destinés aux actionnaires (communication interne),
mais les informations qu’ils contiennent intéressent aussi les banquiers, les clients ou les
futurs actionnaires et investisseurs (communication externe).

3. La qualité rédactionnelle :

Toute action de communication dans une organisation est le résultat d'une analyse préalable
rigoureuse qui prend en compte :

3.1. Les règles générales :

La plupart des écrits comportent :

− Une introduction, qui doit attirer l’attention du lecteur (il s’agit de l’accroche) et fixer le
cadre de référence ;

− Un développement, qui argumente et suscite l’intérêt afin de maintenir l’attention du


lecteur ;
− Une conclusion, qui invite à la prise de décision ou à l’action.

Des paragraphes ordonnent les idées (une seule idée par paragraphe) et les phrases sont
courtes et précises. Les titres et les sous-titres facilitent le repérage des idées.
Des articulations logiques (termes de transition, mots et expressions de coordination) rendent
le message plus fluide.

3.2 L'expression écrite :


Il n’existe pas vraiment de langage particulier au courrier d’entreprise, mais le langage adopté
doit exclure le langage familier et s’adapter au destinataire et aux circonstances.

3.3. Les titres de civilité :


Ils sont obligatoires dans les lettres commerciales. Par contre, une note de service ou
d’information en est dépourvue.

31
3.4. Les formules de politesses :
Les formules de politesse dépendent des relations entre l’émetteur et le destinataire. En
effet, selon Vervier,A, (2011. p 174) l’emploi des formules de politesse varie en fonction de la
situation de communication :

- Vous écrivez à un supérieur : « Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression


de mes sentiments respectueux. » ou « Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes
sentiments dévoués. »
- de supérieur à inférieur : «je vous prie de recevoir l’assurance de ma parfaite ».

- d’égale à égale : je vous prie de recevoir l’assurance de mes salutations distinguées »

3.5. Les mentions obligatoires :


Tout message professionnel doit permettre d’identifier l’émetteur et le(s) destinataire(s), de
préciser l’objet, les références, le lieu et la date d’émission. Certains documents doivent
respecter des règles de présentation spécifique. Exemple : La lettre commerciale doit être
présentée sur papier à en-tête de l’entreprise. Elle doit comporter la signature de l’émetteur
avec une indication de son nom et de sa fonction.

3.6. Taille, orientation du texte :


Les formats de papier sont normalisés mais leur choix est conditionné par le type de message.
Les plus courants sont les formats A4 (21 cm × 29,7 cm), A5 (14,8 cm × 21 cm) et A3 (29,7
cm × 42 cm).
De même, la disposition du texte sur la page peut être de deux types :
− en paysage ou « à l’italienne » ;
− en portrait ou « à la française ».

Exemple : Pour une lettre commerciale : pleine page (format A4) et disposition en portrait ;
pour un prospectus : demi-page (A5) en paysage.

32
3.7. La typographie :
Des règles typographiques sont à respecter pour la coupure des mots en fin de ligne, les
abréviations ou encore la ponctuation.
Exemple : Ne pas couper un mot au milieu d’une syllabe ; utiliser l’abréviation « cm » pour
« centimètres » ; mettre un espace avant un point-virgule.

La typographie met en valeur certaines informations en créant des contrastes. Le


développement de l’utilisation des logiciels de traitement de texte a permis, par la puissance
de leurs fonctions, de renforcer les exigences de qualité. Par exemple :
− Le choix du type de police doit être pertinent et adapté à la nature de l’écrit ; Exemple. Les
polices classiques (Arial, Times…) sont utilisées pour les lettres, les notes alors que des
polices plus fantaisie (Comic Sans MS…) peuvent être adoptées pour un carton d’invitation
ou un prospectus.
− La taille de police 12 est recommandée pour le corps du texte, alors qu’une taille supérieure
est réservée aux titres et sous-titres ;
− Le style « gras » est préféré au soulignement, qui alourdit le message.

33
Chapitre 2 : Recherche de
l’information synthèse et
exploitation

34
La recherche documentaire

Pour mieux cerner son sujet de recherche pour l’élaboration d’un travail de recherche
(mémoire, rapport de stage, exposé), l’étudiant doit enrichir ses connaissances sur le sujet
par une documentation appropriée. Dans une véritable recherche, le chercheur doit
consacrer beaucoup de temps et d’énergie à la constitution de sa bibliographie sur le sujet
concerné. Le contenu des documents peut être du texte, des sons, des images ou des données.
La recherche d'information est historiquement liée aux sciences de l'information et à la
bibliothéconomie qui visent à représenter des documents dans le but d'en récupérer
des informations, au moyen de la construction d’index. L’informatique a permis le
développement d’outils pour traiter l’information et établir la représentation des documents
au moment de leur indexation, ainsi que pour rechercher l’information. La recherche
d'information est aujourd'hui un champ pluridisciplinaire, intéressant même les sciences
cognitives. La recherche d'information sur le web à l'aide d'un moteur de recherche est une
technique de l'information et de la communication, désormais massivement adoptée par les
usagers.
1- La démarche de la recherche documentaire :
Chercher de l’information c’est constituer une liste de références ou une liste
bibliographique.
La démarche classique et logique pour une bonne recherche de l’information se résume en cinq
étapes :

1. Préparer sa recherche (savoir ce que l’on veut obtenir, avoir déjà des mots clés, des termes
précis et faire une bonne combinaison)

2. Choisir ses sources

3. Interroger le catalogue et les bases de données

4. Récupérer et gérer ses références

5. Évaluer ses références

35
6. Présenter ses références

Explorer les dict ionnaires de l a n gu e , les encyclopédies, les dictionnaires par discipline pour
trouver les termes appropriés. Puis, cerner son sujet à l’aide du questionnement Quintilien5 basé sur des
questions fondamentales utiles pour faire le tour d’un sujet de manière relativement complète. Ce
questionnement est représenté dans le tableau suivant :

Qui ? Quels groupes particuliers sont concernés par la question ?

Quoi ? Quel est l’objet de l’étude ? Quelles sont les composantes de la question ?

Quand ? De quelle période s’agit-il ? Le sujet s’inscrit-il à une époque précise ?

Peut-on le circonscrire dans le temps ?


Où ? Quel est le contexte géographique ? Le sujet peut-il se limiter à

une région particulière ? À un pays précis ?


Comment ? Quelles approches ou points de vue faut-il considérer ? Expérimental ?

Théorique ?
Pourquoi ? Quelle est la signification ou l’importance du sujet ? Quelles en sont les

implications ? Pourquoi devrait-on s’en occuper ?

2- Les différents types de documents :

Les livres (ou monographies) : sont généralement des présentations assez large d’un sujet,
en faisant référence à des personnes connues, à des évènements, à des recherches, à des faits.
Ce type de documents est à consulter pour faire le point sur un sujet, construire un
argumentaire et étayer ses idées.

Les articles de périodiques : donnent de l’information spécifique à jour. C’est le complément


de la documentation de base dans un travail universitaire de recherche.

5
Fayet M. Commeignnes JD. 2008. Méthode de communication écrite et orale. Dunod. Paris. P 67

36
Les preprints (publications préliminaires ou prépublications) : se divisent en deux types
; les articles non publiés mais acceptés par un comité de lecture pour parution dans des
revues, et des articles non validés par les pairs. Pour trouver ce genre de publication, il faut
chercher du côté des archives ouvertes, sites web de département de recherche.

Les thèses et les mémoires : ce sont des documents spécifiquement universitaires et rédigés
dans le cadre des études supérieures. L’objectif premier de ce type de documents et d’apporter
de nouvelles informations pour faire « avancer la science ». Les thèses et les mémoires
permettent de rassembler l’essentiel de la littérature sur une question et présentent des faits ou
desphénomènes qui permettent de vérifier des hypothèses dans une démarche scientifique.

Les rapports : apportent des informations détaillées et bien définies dans le temps. Ils
peuvent aussi présenter des synthèses d’opinions, des évaluations et ainsi fournir des
recommandations. Les rapports scientifiques quant à eux, exposent parfois des résultats à un
stade préliminaire ou intermédiaire. De plus, l’information récente est une des
caractéristiques du rapport.

Les brevets : sont des titres de propriété industrielle qui donne à son titulaire la protection
de son invention. Le partage et la connaissance d’un savoir-faire se développe grâce à la
diffusion des brevets.

3- Types de recherche

- Recherche par mot clé : un mot clé englobe l’information du titre du document
(Identifier les mots qui résument le sujet). Cerner les mots clés c’est cerner tous les
thèmes et notions du sujet étudié. Pour le documentaliste les mots clés caractérisent le
contenu des documents, ils lui serviront pour l’indexation

- Recherche par auteur : si vous vous souvenez de l’auteur en dehors du titre ou qu’un
auteur vous intéresse, il est aussi possible de procéder une recherche par auteur et
généralement dans les bibliothèques il existe des fichiers indexés par nom d’auteur

- Recherche par cote d’ouvrage : les documents sont rangés sur le rayonnage de la
bibliothèque. Pour faire une demande il faut connaitre la localisation de ces

37
documents Chaque document ou ouvrage reçoit une « adresse » unique, appelée
cote, servant à le localiser dans une collection documentaire. Définition : la cote est
la description physique du livre Dans les normes internationales la cote est
composée, sur la première ligne, de son indice de classification dans le système
Dewey et sur la deuxième ligne, du chiffre d'auteur (elle est unique)

4- Les outils de recherche sur internet

4.1- Les catalogues de bibliothèques :

Les deux catalogues à consulter sont : le catalogue Sudoc et le catalogue de la BIU


Le catalogue Sudoc (ou Système universitaire de documentation) : qui est un catalogue
collectif français auquel participent les bibliothèques et les centres de documentation des
établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il se compose de plus de 9
millions de notices bibliographiques qui décrivent tous types de documents. C’est dans ce
catalogue que vous chercherez les thèses et les mémoires qui ont été soutenus en France.
Le catalogue de la BIU bibliothèques inter universitaire : Ce catalogue est également un
catalogue collectif qui offre de vastes ressources documentaires actuelles et un fonds
patrimonial remarquable à un public d’étudiants, d’enseignants-chercheurs.

4.2- Les banque de données :


Les banques de données bibliographiques répertorient toute catégorie d'objets
bibliographiques : livres, collections, revues, articles de revues etc.
Elles sont le fruit de l'informatisation des catalogues de bibliothèque, et permettent des
recherches à l'aide de mots-clefs (titre, auteur, etc.) ainsi que l'analyse des données.
Exemple :
www.these.FR
WWW.SNDL.CRIST.DZ

38
4.3- Les bases de données :

Une base de données est la pièce centrale des dispositifs informatiques qui servent à la
collecte, le stockage, et l'utilisation de l’information.
La base de données comporte également des logiciels applicatifs, et un ensemble de règles
relatives à l'accès et l'utilisation des informations.

4.4- Plateformes d’éditeur : C’est une bibliothèque numérique qui vous permet de
consulter en ligne ou de télécharger des livres électroniques (pour un temps donné,
exactement comme un emprunt de livre papier).

4.5- Les moteurs de recherches :


Il existe des 3 types de moteur de recherche :
- Les moteurs généraux : Google, yahoo.
- Les moteurs universitaires : Scirus, Google scholar
- Les moteurs spécialisés : Technorati (blog), Flickr (images)

4.6- Les métamoteurs de recherches

Un métamoteur est un site ou un logiciel qui interroge simultanément plusieurs sites web et
moteurs de recherche et synthétise la réponse.

Dogpile : recherche simultanée dans Google, Yahoo, Ask et Bing. Possibilité d’afficher les
résultats par moteur de recherche et par pertinence. Recherche avancée disponible également.

Ixquick : Ce métamoteur recherche dans 14 moteurs de recherche. Ixquick classe ses résultats
avec des étoiles pour signaler à l’internaute, que chaque moteur de recherche affichant ce
résultat, le met dans son top 10.

Metacrawler : recherche simultanée dans Google, Yahoo, Ask et Bing. Recherche Avancée
possible. Encart présentant les recherches les plus populaires. À l’affichage des résultats,
vous pouvez affiner votre recherche en cliquant sur les termes associés proposés dans « Are
you looking for ? ».

39
5- Les techniques de recherche sur internet :

5.1- Les opérateurs booléens ET, OU, SAUF : Ils permettent, en établissant une
connexion logique entre des termes de recherche ou mots-clés, de trouver une information ou
un document.
a- Recherche très précise : seulement sur l’histoire d’Oran pas sur la ville d’Oran ni sur
d'autres histoire en utilise [Oran Et Histoire].
b- Recherche très large : par exemple
• sur la ville d'Oran
• sur l’histoire
• sur l’histoire d'Oran
On utilise [Oran OU Histoire].
c- Recherche orientée :
Tout sur la ville d'Oran sauf ce qui touche à son histoire on utilise [Oran sauf Histoire].

5.2- La troncature : ? ou $
? remplace un caractère au début, au milieu ou à la fin d'un terme. Ex. : wom?n recherchera
woman ou women
Ex. : economi? Recherchera économie, economic ou economia
Ex : relation? Recherchera relation et relations
$ remplace plusieurs caractères au début, au milieu ou à la fin d'un terme. Ex. : archéo$
recherchera archéologie, archéologue, archéoastronomie, etc. Ex. : géo$ recherchera
géographie, géométrie, géologie, etc.
Ex : nation$ recherchera national, nationaux, nationalité (permet d'inclure les pluriels -aux)

5.3- La recherche par expression


L'utilisation des guillemets « » permet de lancer une recherche sur une « chaîne de caractères
» (mêmes mots dans le même ordre). Elle est particulièrement utile lorsqu'une recherche
entraîne un trop grand nombre de résultats ou pour rechercher précisément une expression.
Ex. : « vitamine C » recherchera les références contenant cette expression dans l'ordre où sont
saisis les termes
5.4- La casse (majuscules, mots vides)
Il est recommandé pour toute recherche sur une base de données ou un catalogue de
bibliothèque de n'utiliser que des lettres minuscules non accentuées. Les mots vides sont les

40
mots non significatifs tels que les articles, les prépositions, les pronoms, etc. A l'exception
d'une recherche par expression, ils sont totalement inutiles.

6- Évaluer la qualité et la pertinence des sources


Un travail de recherche doit s’appuyer sur des informations fiables. Cela est particulièrement
vrai lorsque les recherches portent sur des sites web. Toute information dont on ignore la
provenance devrait a priori être écartée.
Les principaux critères de fiabilité des sources :
● L'auteur, l'éditeur de la ressource
● La date de publication du document
● Le domaine de la ressource (adresse URL)

● L'objectif du site
● La notoriété, l'indice de popularité du site
● Le contenu de l'information (structuration, argumentation, sources, etc.)

La sélection des documents doit se faire non seulement en fonction de leur qualité mais
aussi de leur pertinence par rapport au travail à réaliser. Une exploration rapide peut suffire
pour évaluer la pertinence d'un contenu. Pour cela, il faudra analyser les éléments suivants :
● Titre du document : pour un livre, il faut regarder celui figurant sur
la page de titre
● Résumé (abstract) : on le trouve dans la plupart des notices bibliographiques tirées des bases
de données, au début ou à la fin des articles de périodiques et souvent au dos des livres
(quatrième de couverture).
● Table des matières : elle permet de mieux apprécier le contenu (plan et logique de
l'argumentation) et de bien repérer les chapitres qui peuvent être pertinents.
● Tableaux, graphiques, etc. : ils peuvent aider à la compréhension du sujet et être utiles pour
le travail.
● Nature du document : déterminer s'il s'agit d'un document pédagogique, de recherche ou de
vulgarisation
● Introduction et conclusion : leur consultation permet de cerner la question de départ et les
conclusions que l'auteur en tire…

41
7- Mettre en place une veille documentaire
Au fur et à mesure des recherches, il est recommandé de mettre en place une
veille informationnelle automatisée. Elle permettra d'être alertée des nouvelles publications
dans un domaine particulier sans avoir à relancer manuellement la recherche sur chaque
source. L'utilisateur reçoit des messages provenant des divers outils sur lesquels il a
paramétré sa veille. Selon le cas, ces messages sont reçus dans son courriel, le compte d'un
agrégateur de son choix, sa page Web peronnalisée, etc

8-Comment citer les références bibliographiques ?

8.1- Ouvrages :
 Ouvrage imprimé
Ouvrage avec un auteur principal
NOM, Prénom. Titre de l’ouvrage. Tomaison. Edition. Lieu d’édition : éditeur commercial,
année de publication, nombre de pages. (Titre de la collection (fac.), n° de la collection (fac.).
ISBN (fac.))
Ouvrage collectif
Ouvrage collectif sans auteur identifié
Titre de l’ouvrage. Tomaison. Edition. Lieu d’édition : éditeur commercial, année de
publication, nombre de pages. (Titre de la collection (fac.), n° de la collection (fac.). ISBN
(fac.))
Ouvrage collectif avec directeur de publication
NOM, Prénom (dir.). Titre de l’ouvrage. Tomaison. Edition. Lieu d’édition : éditeur
commercial, année de publication, nombre de pages. (Titre de la collection (fac.), n° de la
collection (fac.). ISBN (fac.))
Ouvrage électronique
 AUTEUR, Prénom. Titre de l’ouvrage. Tomaison [en ligne]. Edition. Lieu d’édition :
éditeur commercial, année de publication, nombre de pages (Titre de la collection, n°
de la collection).Format. Disponible sur : <URL> (date de consultation). (ISBN
facultatif)
Chapitre d’ouvrage (l’auteur du chapitre est l’auteur du livre)
AUTEUR de l’ouvrage. Titre du chapitre. In : Titre de l’ouvrage. Tomaison. Edition.
Lieu d’édition : éditeur commercial, année de publication, pagination (Titre de la

42
collection, n° de la collection). (ISBN facultatif)
Chapitre d’ouvrage imprimé (l’auteur du chapitre est différent de l’auteur principal
du livre)
AUTEUR du chapitre. Titre du chapitre. In : AUTEUR de l’ouvrage. Titre de l’ouvrage.
Tomaison. Edition. Lieu d’édition : éditeur commercial, année de publication, pagination
(Titre de la collection, n° de la collection). (ISBN facultatif)
Chapitre d’ouvrage électronique (l’auteur du chapitre est l’auteur du livre)
AUTEUR du chapitre. Titre du chapitre. In : Titre de l’ouvrage. Tomaison [en ligne].
Edition. Lieu d’édition : éditeur commercial, année de publication, pagination. Format.
(Titre de la collection, n° de la collection). Disponible sur : <URL> (date de consultation).
(ISBN facultatif)

8.2- Article dans une encyclopédie


Imprimé
NOM, Prénom. Titre de l’article. In : Titre de l’encyclopédie. Tomaison. Edition. Lieu
d’édition : éditeur commercial, année de publication, nombre de pages.
Electronique
AUTEUR. Titre de l’article [en ligne]. In : Titre de l’encyclopédie. Tomaison. Edition. Lieu
d’édition : éditeur commercial, année de publication, nombre de pages. Disponible sur :
<URL> (Date de consultation).

8.3- Conférence (Congrès)


NOM, Prénom ou ORGANISME du Congrès. Titre de la conférence, date de la conférence,
lieu de la conférence. Lieu d’édition : Editeur commercial, année de publication, nombre de
pages
Communication dans une conférence (congrès)
NOM, Prénom. Titre de la communication. In : NOM, Prénom. Titre de la conférence, date
de la conférence, lieu de la conférence. Lieu d’édition : Editeur commercial, année de
publication, nombre de pages. (Titre de la collection, n° de la collection) ISBN (facultatif)

8.4- Thèse, Mémoire de Master, Rapport de stage


Thèse imprimée

43
NOM, Prénom. Titre de la thèse. Discipline. Lieu de soutenance : Etablissement de
Soutenance, année de soutenance, nombre de pages
Thèse électronique
AUTEUR. Titre de la thèse.[en ligne] Discipline. Lieu de soutenance : Etablissement de
Soutenance, année de soutenance,. nombre de pages. Disponible sur : <URL> (date de
consultation)
Mémoire Master, rapport de stage imprimé
AUTEUR. Titre du mémoire ou rapport. Spécialité. Lieu de soutenance : Etablissement de
Soutenance, année de soutenance, nombre de pages.
Mémoire Master, rapport de stage électronique
AUTEUR. Titre du mémoire ou rapport. [en ligne]. Spécialité. Lieu de soutenance :
Etablissement de Soutenance, année de soutenance, nombre de pages. Disponible sur : <URL>
(date de consultation).

8.5- Support de cours


Imprimé
NOM, Prénom. Titre. Edition. Lieu d’édition : Etablissement, année du cours, nombre de pages
électronique
NOM, Prénom. Titre. Edition. [En ligne].Lieu d’édition : Etablissement, année du cours,
nombre de pages. Disponible sur : <URL> (date de consultation)
8.6- Rapport de recherche
Imprimé
AUTEUR. Titre du rapport de recherche. Rapport de recherche, n° du rapport. Lieu d'édition
: Éditeur scientifique, année de publication, nombre de pages
AUTEUR. Titre du rapport de recherche [en ligne]. Rapport de recherche, n° du rapport. Lieu
d'édition : Éditeur scientifique, année de publication, nombre de pages. Disponible sur :
<URL> (date de consultation)

8.7- Décret, loi, circulaire


Imprimé
AUTEUR. Titre. Journal officiel, n° du JO, date de publication, pagination.
Electronique

44
AUTEUR. Titre. [en ligne]. Journal officiel, n° du JO, date de publication. Disponible sur :
<URL> (date de consultation).

8.8- Sites Internet


Sites Web ou Blogs
AUTEUR ou ORGANISME (responsable du site). Titre de la page d’accueil [en ligne]. (date
de création du site, date de mise à jour)Disponible sur : <URL> (date de consultation).
Contributions sur une page Web ou un Blog
NOM, Prénom ou ORGANISME. Titre de la contribution. In : Titre du document hôte [en
ligne]. (Date de publication ou mise à jour.) Disponible sur : <URL> (date de consultation).

8.9- CD-ROM, DVD


AUTEUR. Titre du document [SUPPORT]. Lieu d’édition : Editeur, année de publication.
(Durée si disponible)

8.10- Images, photographies


Image dans une revue
AUTEUR de l’image, Prénom. Titre de l’image. (date de l’image) [type d’image].Titre du
journal, date publication, vol, n°, page.
Image dans un livre
AUTEUR de l’image ou ORGANISME, Prénom. Titre de l’image. (date de l’image) [type
d’image].In : AUTEUR du livre. Titre de l’ouvrage. Lieu d’édition : Editeur, date publication,
page.
Image issue d’une page Web
NOM, Prénom ou ORGANISME. Titre de l’image. (date de l’image). [type d’image] In : Nom
du site. Disponible sur : <URL> (date de consultation).

8.11- Emission radio ou TV


NOM du réalisateur. Titre de l’émission. Date de diffusion, chaîne.

8.12- Vidéo
Vidéo issue d’une page Web

45
NOM, Prénom (auteur, réalisateur, interprète) ou ORGANISME. Titre du fichier. [date de
l’enregistrement si connu]
détail de l’enregistrement In : ORGANISME ou NOM, Prénom de l’auteur du site. Nom du
site. [Format, durée, poids] Disponible sur : <URL> (date de consultation).

8.13- Message électronique


Message issu d’un forum de discussion
NOM, Prénom de l’auteur du message. Titre du message In : Titre du système de messagerie
(liste ou du forum de discussion). [en ligne]. Date d’émission du message. Disponible sur :
<URL> (date de consultation).
Message personnel
NOM, Prénom de l’auteur du message. Titre du message. [en ligne]. Prénom, NOM du
destinataire (facultatif). Communication personnelle le, date du courrier.

9-Citations et notes de bas de page :

 La citation consiste à mentionner le texte exact avec les termes précis rédigés par l'auteur
cité.
 La paraphrase est la reproduction de la pensée d'un auteur, reformulée avec d'autres
mots.
 Chaque citation ou paraphrase doit impérativement être accompagnée de sa source sous
forme de note de bas de page ou de note dans le texte.

Pour ne pas vous rendre coupable de plagiat, respectez les règles suivantes :
 Mentionner très précisément la source de la citation ou de la paraphrase.
 Toujours mettre la citation entre guillemets.
 Reproduire le texte exact avec les termes précis rédigés par l'auteur cité.
 Conserver la ponctuation, les majuscules et même les fautes d'orthographe du texte
original (faire suivre de la mention [sic].).
 Toute altération à l'intérieur d'une citation doit être mentionnée clairement, soit en note,
soit après la citation (par exemple : « mots mis en évidence par nous », « traduit par nos
soins », etc.). Pour écourter une citation en sautant des passages, remplacer ceux-ci par
[…] ou (…).
46
 Pour mettre en valeur des citations étendues, utiliser un style de police différent
(italique) ou une mise en page particulière (retrait).

Principales abréviations

 [sic] (graphie fautive) : «Les jambons pendait [sic] parmi […]»


 ibid. (ibidem) (au même endroit). On utilise «ibid.» lorsque la source est la
même qu'à la note précédente :
- 1] Pérez-Reverte, Arturo. La peau du tambour. Paris : Seuil, 1997, p.289
- [2] Ibid., p. 345
 op. cit. (opere citato) (œuvre citée) : On utilise «op. cit.» pour éviter de répéter le titre
d'un ouvrage déjà cité : exemple : Op. cit. p. 3

47
Chapitre 3 : Techniques et
procédures de la rédaction

48
La rédaction scientifique

Écrire, c’est tout un travail ! En effet, présenter un travail écrit dans le cadre d’un de ses cours,
d’un stage ou d’un emploi est une tâche exigeante et complexe. Bien que cette section de la
cour évite la question des écrits de type personnel ou littéraire, vous y trouverez tous les
ingrédients de base dont il faut tenir compte afin de produire et, surtout, de bien réussir la
rédaction d’un travail fonctionnel de qualité. Pour obtenir de l’information technique et
pratique concernant la rédaction d’un travail fonctionnel.

1- La rédaction :

La rédaction doit mettre en lumière l'explicitation et la justification que l'on apporte à la


question posée. En effet, elle est un moyen de clarifier nos découvertes ou nos interventions, de
plus elle informe d’autres chercheurs du même domaine de recherche ou de domaines connexes
de nos avancées ou de nos données. Il est donc nécessaire d'avoir une organisation logique des
éléments de la démonstration, une catégorisation des différents types d'arguments utilisés,
une distinction entre les idées principales et idées secondaires, le tout dans une clarté
d'expression irréprochable.

2- La rédaction scientifique :

Selon N’da (2015, p22) un travail scientifique dépend d’abord de Nla démarche heuristique et
scientifique adoptée de l’application soigneuse et performante d’une herméneutique féconde et
d’une méthode rigoureuse et efficace mais doit être également présenter le travail selon une
structure bien établie. La rédaction scientifique doit apporter une contribution à l’avancement
des connaissances et témoigner de la maîtrise, par son auteur, des règles de rédaction
des ouvrages scientifiques. Les règles de rédaction facilitent la tâche des membres du jury et
des lecteurs.

49
3- Principes de base de la rédaction6 :

3.1- La ponctuation
Une bonne ponctuation permet d'organiser le texte, d'introduire des divisions et d'établir
des rapports.

a- Le point [.] indique : la fin d’une phrase ; la fin d’une question indirecte. Exemple : Nous
nous demandons alors si la décision s’avère juste.

b- La virgule [,] se met :


• entre plusieurs termes ou propositions semblables qui se suivent, dans une énumération;
devant les conjonctions de coordination mais, car, or, donc, cependant et toutefois, ainsi
que devant des expressions telles que notamment et particulièrement;
• après des conjonctions, des adverbes ou des locutions tels que par ailleurs, enfin, en
effet, ensuite, etc. placés au début d’une phrase et qui ont un lien avec ce qui précède;
• avant et après un groupe de mots qui apporte une précision et qui n’est pas essentiel au sens
de la phrase (apposition) ; Exemple : Paris, la ville des lumières, m’a enchanté bien plus que
je ne l’aurais pensé.

On ne met pas de virgule :


- entre le sujet et le verbe ;
- entre le verbe et son complément ;
- entre le nom et son adjectif ;
- entre le verbe et son adverbe ;
- avec les conjonctions et, ou, et ni, sauf si elles unissent deux propositions qui ont deux
sujets différents ;
- avec les conjonctions ou et ni ;
- après mais et sinon, sauf si la proposition qui suit commence avec une inversion.

c- Le point d’interrogation « ? » est utilisé :

6
Nous allons nous référer au cours de : Chareb Yassad I. (2015). Cours de méthodologie de la rédaction.
Première année Sciences et technologie. Université Abou Bakr Belkaid. Tlemcen. Disponible sur :
https://elearning.univ-usto.dz/enrol/index.php?id=924. Consulté le 08-05-2021.

50
- pour marquer la fin d’une phrase interrogative ;
- à l’intérieur d’une phrase, pour indiquer une série de questions.
On ne met pas de point d’interrogation
- avec un autre signe de ponctuation ;
- à la fin d’une question indirecte.

d- Le point d’exclamation « ! » est utilisé pour traduire un sentiment ou une émotion.


On ne met pas de point d’exclamation avec une virgule, un point ou un point d’interrogation.

e- Les deux points [:] ont trois usages principaux :


- introduire une citation ;
- annoncer une explication ;
- introduire une énumération.
À noter : en français, les deux-points doivent être précédés d’un espace.

f- Le point-virgule [;] sert à


- séparer des phrases de même nature qui sont liées par le sens;
- séparer les éléments d’une énumération si ceux-ci sont trop longs pour n’être séparés que
par une virgule.

g- Les guillemets [ « » ] sont utilisés pour


- encadrer une citation textuelle;
- indiquer un mot ou un élément emprunté;
- indiquer un dialogue;
- mettre en valeur un mot ou un groupe de mots.

h- Les points de suspension : sont toujours au nombre de trois (on leur préfère néanmoins
"etc.").

i-Les parenthèses : intercalent une précision dans la phrase. Les crochets indiquent une précision à
l'intérieur d'une parenthèse ou une coupure dans une citation. Le texte entre parenthèses ou entre
crochets doit rester court pour ne pas casser le rythme de lecture.

51
3.2- La syntaxe :

La rédaction d'un travail universitaire exige le respect des règles grammaticales et


d'orthographe afin d'obtenir un style précis, concis et dénué de verbiage, donc intelligible. Il
faut limiter l'usage des superlatifs et des adverbes redondants, respecter la concordance
des temps et s'en tenir, autant que possible, à des phrases courtes. N'écrivez pas sans
se référer aux règles grammaticales et ne vous fiez jamais entièrement au correcteur
d'orthographe ou grammatical de votre logiciel. Des fautes peuvent entraîner des pénalités
prévues au plan de cours, voire l'obligation de réécrire le travail.

3.3- Les phrases :

Les phrases doivent être courtes et de structure simple. Il ne s'agit pas d'écrire un roman. Pour
que le texte soit lisible, le vocabulaire choisi doit être adapté au lecteur. La lisibilité d’une
phrase augmente si :
• le nombre de mot diminue ;
• la longueur de ces mots diminue également.
Il existe des formules et des logiciels pour mesurer ce niveau de lisibilité.

3.4- La longueur des phrases :


Il est recommandé de faire des phrases courtes, c’est-à-dire contenant chacune environ une
vingtaine de mots. Les phrases elles-mêmes doivent être composées de façon à ce que
l’enchaînement des idées suive l’ordre logique de la personne qui fait la lecture du texte.

3.5- La division en paragraphes


Un texte doit être divisé en paragraphes dont chacun, habituellement, ne contient qu’une
seule idée importante. Il faut éviter de rédiger des paragraphes qui s’allongent sur plus
d’une page car cela peut donner au lecteur l’impression que les idées sont présentées pêle-
mêle. Une division judicieuse en paragraphes a également l’avantage d’alléger et de faciliter
la lecture du texte.

52
3.6- L’emploi d’un style neutre et la rédaction à la troisième personne
Adopter un style neutre donne un caractère d’objectivité au texte. Par conséquent, dans la
plupart des travaux écrits, on évite l’emploi direct du langage oral et le vocabulaire familier
ou vulgaire, sauf lorsqu’il s’agit d’une citation. Par ailleurs, il est généralement préférable
d’éviter de personnaliser les textes en utilisant je, on, nous, et également de s’adresser au
lecteur par l’emploi de tu ou de vous. Il est fortement conseillé de se restreindre à
l’utilisation de pronoms de 3e personne : il, elle, ils, elles. De la même façon, il est
recommandé d’éviter les adjectifs possessifs tels que mon, ma, mes, ton, ta, tes, notre et
votre. Vérifiez avec votre professeur ce qui est recommandé selon la situation de
communication.

3.7- La lisibilité
Tout travail écrit doit être composé de manière à ce que les idées apparaissent en toute
limpidité et cohérence aux yeux du lecteur qui devrait donc en comprendre le sens dès la
première lecture. Comme le dit Jean-Paul Simard (1984) en donnant les deux méthodes
suivantes : «Mettez-vous à la place de votre lecteur et gardez-le toujours à l’esprit. [...] »
1. Lisez votre texte à haute voix (...). On perçoit alors mieux les défauts
d’articulation, de rythme, de structure, de vocabulaire.
2. Faites lire votre texte par un autre (...). Un lecteur témoin peut grandement aider à déceler
ce qui manque dans les idées ou ce qui ne va pas dans l’expression. Cela permet en même
temps de mesurer immédiatement jusqu’à quel point le message est compris ou non.

3.8- L’objectivité
Rester objectif face à un sujet signifie de rester neutre en s’abstenant, par exemple, de
formuler des opinions personnelles et des jugements de valeur. Il importe en effet de brosser
le portrait le plus objectif possible de la réalité. Même les termes faisant intervenir des
appréciations subjectives qui laissent deviner le point de vue de l’auteur sont à bannir
systématiquement. Décrire, analyser, expliquer, démontrer... voilà les activités à
privilégier; ce faisant, il faut éviter d’utiliser des expressions moralisatrices ou des termes
qui évoquent des émotions ou des préférences.

53
3.9- La rigueur intellectuelle

Toute affirmation doit s’appuyer sur différents éléments qui démontrent sa pertinence. Ces
éléments, ce sont des preuves qui prennent diverses formes. Il est possible d’avoir recours à
des arguments rationnels, des citations, des statistiques, des informations vérifiables, des
faits avérés, parfois même à des témoignages, etc., afin de prouver le bienfondé des
affirmations, des théories ou des hypothèses formulées dans le travail.

Par exemple, quand un travail est enclenché, l’étudiant entreprend une quête
d’informations qui, chemin faisant, lui permettront de mieux connaître le sujet abordé.
Lorsqu’il juge avoir recueilli suffisamment de connaissances, il compose alors le texte qui,
selon le cas, lui permettra de vérifier une hypothèse, d’appliquer un concept ou de décrire un
processus, une théorie, un phénomène, etc. Quel que soit le sujet à l’étude, un travail
écrit de type fonctionnel constitue toujours une démonstration structurée selon une démarche
reconnue et validée par votre professeur, votre maître de stage, votre employeur, etc.

3.10- Le plagiat

Le plagiat est le fait de copier en tout ou en partie le contenu [fond ou forme] d'une autre
production dans sa propre production sans en citer la source.
Plagier ou copier, c’est comme emprunter de l’argent à un copain et ne jamais le lui
remettre. Vous connaissez l’expression «Il faut rendre à César ce qui appartient à César…».
C’est la loi incontournable qui s’applique à chaque fois que vous avez à rédiger un travail
écrit ou à produire une communication orale.

Alors, comment peut-on éviter de plagier ? Les règles sont simples :

Si vous utilisez textuellement un extrait quelconque d’un texte existant (peu importe
la source : livre, revue, page Web), vous devez le mettre entre guillemets et en indiquer la
référence.

Si vous résumez ou reformulez un texte existant ou empruntez simplement l’idée de


l’auteur, vous devez le signaler et en indiquer la référence.

54
Chapitre 4 : La rédaction
d’un rapport de stage

55
Le rapport de stage

Le rapport de stage constitue un document destiné à apporter de l’information et aider à la


prise de décision concernant une problématique précise. Le rapport doit être structuré et
présenté clairement ce que l’on veut faire, pourquoi, et enfin comment. Pour l’ingénieur ou
le scientifique c’est un document technique spécialisé qui permet de communiquer, auprès de
collaborateurs, de supérieurs ou de communauté locale ou internationale de collègues, les
résultats d’un travail sur thème précis.

1-Définition et objectifs :

Le rapport de stage est un outil de travail à travers lequel le candidat expose les résultats d’un
travail. De ce fait on ne dispose pas de toute la liberté dans sa rédaction et on est tenu de se
conformer à des règles et des structures bien déterminée. Sa date de remise est souvent imposée
dans un échéancier bien précis. Il doit permettre d’établir l’effort personnel de son auteur et
les apports extérieurs provenant de travaux antérieurs du même auteur de tiers dans le cadre
du travail demandé.
Le rapport est sensé véhiculer un message c’est pourquoi il doit être rédigé de sorte à être
compris sans effort technique ou linguistique particulier. Pour se faire, on est appelé à l’écrire
dans un style compréhensible simple. Privilégier l’usage de phrases courtes, un vocabulaire
explicite en veillant à expliciter les acronymes et les termes techniques dont nous soupçonnons
que le lecteur ignore.
Bien qu’il s’agisse d’un document technique, le rapport reste avant tout un ouvrage de
communication écrite ; on doit donc y soigner l’orthographe, la grammaire et la syntaxe selon
les règles de base. Les règles typographiques doivent préserver toute leur importance ; à défaut
d’en soigner l’usage on risque d’être qualifié de négligeant.
Sachez que tout écrit, et le rapport en particulier, de par son volume et sa structure normalisée
est le reflet de la personnalité, la culture et le style de son auteur. S’il peut révéler vos carences,
il peut aussi affirmer vos compétences et vos capacités techniques et rédactionnelles en effet, il
ne suffit pas d’avoir quelque chose à présenter, il faut savoir le présenter (Nzeta. 2008. P13).

56
Des questions doivent être posées avant la rédaction. Elles constituent les bases de
l’élaboration du plan de rédaction d’un rapport.

2. La structure du rapport

Bien qu’il n’est pas académiquement judicieux de normaliser un rapport, on y imposant des
contraintes de forme ou de fond, sa structure est composée principalement et presque dans
tous les cas de :

 une page de titre (ou de garde)


 dédicace
 remerciements
 une table des matières
 une introduction
 le corps du rapport ou un développement
 une conclusion
 une bibliographie (liste de références lues).
 des annexes
 un glossaire
 un résumé des mots clés
 une table de tableau et/ou de figures

2.1- La page titre :


La page de titre, appelée aussi première de couverture, vise à exposer l'objet d'étude du travail
et l'occasion pour laquelle il a été rédigé. Elle doit inclure de façon précise et concise : le titre
du travail, le nom de l'auteur, le nom de la personne à qui le travail est remis (L’Encadreur
et le Co- Encadreur), le nom de l'établissement d'enseignement , la date et les membres
du jury (Berté A. 2013. 18-20)
Le titre présente l’idée principale et fait ressortir les variables s’il y’a lieu. On évite les
abréviations et les termes généraux. Le titre ne devrait pas occuper plus de trois lignes. Si le
titre s’étend sur plusieurs lignes, on équilibre celles-ci.

57
2.2- Dédicace :
La dédicace est une inscription pour rendre hommage à quelqu’un. Elle est disposée
habituellement dans une page qui ne comprend aucune autre inscription.

2.3- Remerciements :
La page de remerciements s’adresse aux personnes qui, de près ou de loin, ont contribué
à la réalisation du travail de recherche. Il est d’usage de souligner dans des termes qui sont
propres à l’auteur, la collaboration de la directrice ou directeur de recherche, de la
codirectrice ou du codirecteur de recherche ou du conseillère ou du conseillé interne ainsi
de la conseillère ou du conseillé externe. Les noms de toute autre personne ou institutions ayant
apporté une contribution significative peuvent aussi être mentionnés. On peut également
reconnaitre la contribution des organismes qui ont accordé bourse , fonds de recherche
ou subvention.

2.4- La table des matières :


La table des matières présente chacune des parties et des divisions du travail
accompagnées d’un renvoi à la page correspondante dans le texte. Elle permet donc à
votre lecteur d’avoir un aperçu rapide du contenu, en plus de pouvoir se rendre
directement à l’une ou l’autre des sections de votre travail. Votre logiciel de traitement de textes
peut insérer une table des matières de façon automatique, consultez le menu d’aide du logiciel
pour plus de détails.

2.5- Introduction :
L’objectif de l’introduction est de capter l’attention du lecteur, introduire le sujet, présenter
l’hypothèse et annoncer les idées principales. Après avoir lue l’introduction, le lecteur sait quel
est l’objectif du travail et comment cet objectif sera atteint.
Elle se rédige en dernier, après la conclusion. Elle est habituellement composée de trois points
: La mise en situation (en quelques phrases, il faut que vous en arriviez à votre thème
d’étude).La problématique (évitez les « Notre problématique sera de… », Préférez leur
encore une formule telle que « Nous pourrons nous demander si… »).L’annonce du plan (le
tout est d’annoncer les questions qui vont être posées sans pour autant en dévoiler la réponse).
Ainsi, les mémoires, les thèses et les rapports de recherche et de synthèse ne doivent pas être
rédigés à la première personne.

58
2.6- La conclusion :
La conclusion est considérée comme la partie de l’ouvrage où un bilan succinct du travail
effectué. A partir des résultats présentés et discutés, l’auteur doit être capable de porter une
évaluation voir, faire un jugement objectif du travail achevé. Elle doit correspondre à une
proposition du genre : nous avons pu démontrer que…, nous avons défini que…, Elle fait
un bilan des objectifs atteints vis-à-vis des objectifs initiaux. Ainsi, elle doit être mise en
regard de l’introduction. Elle peut aussi indiquer des pistes pour un travail à venir ou des
explications pour un travail non abouti.
Les éléments de la conclusion :
-Transition : Établir un lien entre le développement et la conclusion, passer des idées
spécifiques du travail aux phrases de synthèse plus générales qui doivent conclure le
travail.
-Résumé : Faire une synthèse des idées principales avancées dans le développement en
montrant les liens logiques entre elles.
-Rappel de l’hypothèse: Reformuler l’hypothèse en tenant compte de l’argumentation que
vous venez de synthétiser; réaffirmer votre prise de position à la lumière de ce qui a été dit
dans le développement.
-Ouverture : Terminer en douceur pour laisser une bonne dernière impression au lecteur,
réinsérer l’hypothèse dans un contexte plus large en montrant ses conséquences ou sa
signification pour le domaine d’étude, pour la recherche, pour la société, etc.

2.7- Le corps du rapport :


Le corps du rapport de stage comprend quatre7 parties importantes
2.7.1- Méthode et matériels :
Dans cette partie, il faut décrire, dans l'ordre, ce qui a été réalisé au cours de
l'expérimentation. Il faut expliquer clairement ce qui a été fait et comment, en omettant les
détails superflus.
L'objectif est de permettre à un autre chercheur de reproduire les résultats obtenus et d'utiliser
la même méthode dans une autre expérimentation.
La description du protocole expérimental doit contenir :
• les conditions de réalisation de l'expérience ou de la recherche ;
• les individus qui ont été observés (population, échantillonnage...) ;

7
Chareb Yassad I. op cit.

59
• l'organisation de l'expérimentation (durée, traitements, nombre d'observations, d'échantillons,
de répétitions...) ;
• les observations qui ont été réalisées (variables dépendantes et indépendantes) et les modalités
de collecte de ces observations ;
• les outils (principalement statistiques) d'analyse des observations ;
• l'incertitude relative et la précision des instruments.
Pour réussir cette partie :
- Il faut bien justifier le choix de la méthode (y compris les méthodes statistiques) ou
d'un type de matériel si des alternatives raisonnables existent.
- Il ne faut pas récrire tous les détails d'un protocole. Une simple citation et une
brève description -en quelques mots- avec un renvoi à une référence sont suffisantes.

2.7.2- Les résultats :


La règle fondamentale de toute recherche consiste à présenter les résultats et à donner
tous les faits au sujet de recherche, que ces derniers adéquats ou non avec l’hypothèse
de départ ou le point de vue du chercheur .
Les données retenues sont présentées sous forme de tableaux ou de figures (graphiques)
qui accompagnent des textes et montrent des points importants ou des commentaires.

2.7.3- Analyse et interprétation des résultats :


L'analyse consiste à rassembler les informations recueillies puis à les traiter de manière
qu'elles soient mises sous une forme susceptible d'apporter des réponses aux questions...
Quant à l'interprétation, elle représente en quelque sorte une synthèse rattachant les
réponses fournies par l'analyse aux connaissances dont dispose le chercheur sur le plan
théorique et sur le plan concret du milieu étudié, et ce, en vue de donner un sens plus général
à ces réponses» .
L'analyse consiste donc à rassembler les différentes données qu'on a collectées pour les
présenter par la suite sous une forme bien déterminée. Par ailleurs, l'interprétation
constitue la lecture de ces données.
En outre, l'analyse et l'interprétation exigent une certaine honnêteté intellectuelle de la
part du chercheur et ce, pour s'assurer de la fiabilité des résultats obtenus. De ce fait,
nous citons :

60
1. L'interprétation des données quantitatives Les données quantitatives ont l'avantage
de pouvoir être analysées au moyen de méthodes quantitatives (mathématiques et
statistiques). Toutefois, la qualité de l'interprétation de ces données quantitatives
dépend de facteurs qualitatifs (expérience et intelligence du chercheur) .
2. L'interprétation des données qualitatives Cette interprétation est complexe du fait
qu'elle repose beaucoup plus sur les qualités du chercheur (intelligence, intuition,
expérience, imagination, faculté d'observation,...) que sur les moyens techniques. En
effet, l'interprétation des données qualitatives consiste à dégager les résultats en
fonction des réflexions et de la subjectivité du chargé d'étude .

2.7.4- Discussions :

Les chapitre « Matériels et Méthodes » et « Résultats » décrivent de façon impersonnelle


comment le travail a été réalisé et ce qui a été observé. Au contraire, dans la discussion,
il convient d’exprimer personnellement ce que l’on pense . La qualité et l’intérêt de la
discussion reflètent la culture scientifique et l’intelligence de l’auteur. Il n’y pas de plan type
d’une discussion mais des guides en facilitent l’élaboration et la rédaction.

La discussion comporte trois objectifs :


1. Atténuation du but de travail
2. La description de la qualité des résultats
3. Comparaison du travail avec d’autres travaux

Le premier objectif est de dire si le but de travail exposé à la fin de l’introduction a


été atteint ou non. Cela implique de résumer les principaux résultats qui répondent
directement au but de l’étude.
Le second objectif de la discussion est de juger la qualité et la validité des résultats .
La discussion critique et objective du travail porte sur chacun des chapitres du mémoire,
notamment en identifiant les biais qui ont pu intervenir dans chaque chapitre. Le matériel
étudié (nombre de sujets etc….) a-t-il été suffisant pour pouvoir tirer des conclusions ?
Existe-t-il un biais dans la sélection des sujets etc…) ? La méthode de travail était-elle
la mieux choisie? Pourquoi a-t-elle été choisie plutôt qu’une autre ? Comment interpréter
les résultats en fonction des méthodes employées et la puissance des tests statistiques
utilisés?

61
Le troisième objectif de la discussion est de comparer les résultats observés à ceux
d’autres auteurs. A ce propos, l’auteur du rapport de stage doit faire part de son apport
personnel dans la manière dont il a abordé le problème.

2.8- La bibliographie :

Elle regroupe toutes les sources consultées. Elle est une collection des ouvrages qui ont
relation avec le sujet. Elle se situe à la fin de travail.
Le rôle de la liste de références bibliographiques est de permettre au lecteur de retrouver les
sources citées dans le texte. Il faut donc que les références soient complètes.
Il y a plusieurs façons de présenter les notices bibliographiques. Il faut indiquer tous
les documents ayant servi à la rédaction du travail, qu’ils aient été cités, résumés ou
paraphrasés.

2.9- Les annexes :


Les annexes suivent immédiatement la conclusion , placées à la fin du travail , juste
avant la bibliographie . Ce sont des documents trop longs pour être intégrés dans le corps du
texte, mais qui doivent être inclus dans le travail pour que le lecteur puisse, au besoin, en
prendre connaissance. Elles fournissent des renseignements additionnels augmentant la
compréhension du texte en l'allégeant : documentation supplémentaire, données statistiques,
questionnaires, abaques , etc.

Les annexes doivent être précédées d’un plan des annexes. Elles font l’objet d’une pagination
à part et doivent être numérotées en chiffres romains en majuscule (I, II, III, IV,…) ou sont
identifiées « ANNEXE A », « ANNEXE B », etc.) et chacune commence une nouvelle page.
Les annexes sont insérées dans le texte des chapitres par des expressions : (Voir l’annexe 1 à
la page 36).

2.10- Le glossaire :
Situé en fin de document, le glossaire permet d’éviter une explication systématique de sigles
ou de termes techniques dans le corps du texte. Il correspond à un thésaurus spécifique au
document et permet une meilleure compréhension de concepts dont l’explication n’est pas
reprise en détail dans le texte.

62
2.11- Résumé et mots clés :
Le résumé doit être une mini -version de l’article et de ce fait, doit être rédigé à la fin, bien
qu’il prenne place, en générale, au début de l’article. Il donne un aperçu de chaque étape
(chapitre, section, introduction, matériel et méthodes, résultats et discussion (conclusion).
Un bon résumé doit permettre au lecteur d’identifier rapidement l’essentiel du contenu et
juger ainsi de l’intérêt à poursuivre la lecture.

Le résumé précise et délimite le thème de l’étude. Il doit faire ressortir les points essentiels
afin de permettre au lecteur de décider s’il doit ou non lire le document dans son entier. C’est
une synthèse d’une demi-page environ de votre travail. Il permet de situer le sujet et d’en
indiquer les grandes lignes. Il peut être suivi de mots-clés, qui aident à cerner le sujet traité.
Un bon résumé doit communiquer au lecteur tous les aspects importants du travail de
recherche en question, tout en éliminant les détails secondaires, par souci de clarté. Evitez une
description trop longue du contexte intellectuel ; il est plus important de traiter la question de
recherche à proprement parler.

Le résumé doit contenir tous les mots-clés et les concepts importants qui figureront dans
l’index. Ils aident à décrire et à synthétiser le contenu du mémoire. Ils sont rassemblés dans
un thesaurus et présentés sous forme hiérarchisée.
On indique généralement quelques mots- clés (environs cinq) pour faciliter le catalogue des
articles et leur recherche dans une base de données. Il est recommandé de choisir des mots-
clés ne figurant pas dans le titre , ce qui rend les recherches encore plus performantes.

2.12.Une table de tableaux et / ou de figures :

Lorsque le mémoire contient des tableaux et/ou des figures, une liste complète les identifiant
clairement doit être rédigée sur des pages distinctes et titrées. Une première liste regroupe tous
les tableaux apparaissant dans le document. Chaque tableau est identifié d'après son numéro
(chiffre arabe), son titre complet ainsi que la page où il se trouve dans le texte. La liste des
figures est présentée de la même manière. On inclut dans les figures les graphiques,
diagrammes, photos, croquis, illustrations, etc.
.

63
3-La qualité rédactionnelle du rapport de stage :

3.1. Les règles méthodologiques :

Le rapport constitue un tout homogène et non pas un montage ou une compilation de parties
disparates. Le lecteur ne devrait pas sentir une discontinuité lors de la lecture. Il devrait y
avoir un fil conducteur qui n’est d’autre que l’objectif principal du travail. Toutes les parties
(résumé, introduction, résultats, développement, conclusion) doivent se greffer à ce fil. Les
auteurs sont solidairement responsables (en contenu et en délai) de la totalité du document et
non uniquement de leur propre contribution.
La cohérence doit être recherchée à tous les niveaux afin de limiter les ambiguïtés et
d’améliorer la qualité du document produit. On veillera tout particulièrement à :

- respecter la cohérence du style, des temps et des modes employés ;


- conserver le même mode de locuteur dans le texte (Par exemple : je, nous, on, le groupe,
l’équipe) ;
- utiliser le même niveau de vocabulaire tout au long du texte.

Que le rapport soit une ouvre individuelle ou collective, il doit être relu dans un souci constant
d’en améliorer la qualité et la fiabilité.
Il est souhaitable, avant de se lancer dans la rédaction, de proposer et discuter de manière
approfondie du plan général du rapport. Cette réflexion doit porter notamment sur :
 les idées proposées et défendues dans chacune des parties, par exemple : questions à
soulever, remarques argumentées, discussions ;
 la taille de chacune des parties ;
 les iconographies présentées et discutées dans le rapport.

Dans le cas de versions multiples d'un même document, celles-ci devront être clairement
indiquées.

64
De plus, il est recommandé de8 :

 Faire des phrases courtes


 Baliser le texte avec des mots de liaison
 Préférer des mots courts et courants aux mots longs et complexes. Exemple :
constamment →toujours, antérieurement → avant
 Remplacer les mots abstraits par des mots concrets. Exemple : Un problème
technique→ une fuite sur une vanne.

3.2. Les règles de composition :

Lorsque vous écrivez un document, celui-ci doit répondre à des règles de présentation
générale mais également à des règles spécifiques données par l'éditeur de votre document.
Ces règles, très variables d'un éditeur à un autre, peuvent porter sur la taille du document, les
polices de caractères, l'intitulé des rubriques, la numérotation des paragraphes, des tableaux
et figures (dont on veillera à ne pas oublier les légendes), le logiciel de mise en page...
Ces règles de composition doivent être constantes à l'intérieur du document.
Outre la mise en page, proprement dite, les règles de composition imposent le respect des
normes typographiques, en particulier pour les abréviations et les espacements entre les
différents caractères typographiques (ces normes peuvent être différentes d’un pays à l’autre).

3.3. Les règles de typographie :

Les normes typographiques concernent des aspects très divers de la présentation du document
et varient d'une langue à une autre. On s’efforcera de respecter les règles d'espacement
propres au français décrites dans le tableau suivant :

8
Séguret F. 2002. Guide de rédaction de rapport de stage. Educargi. Dijon. Pp 43-44.

65
Nom du signe de Signes Espacement Espacement
ponctuation avant le signe après le signe
Apostrophe ’ néant néant

Astérisque avant le mot * un espacement néant

Barre oblique / néant un espacement


Crochet ouvrant [ un espacement néant
Crochet fermant ] néant un espacement
Deux-points : un espacement un espacement
Deux-points dans les : néant néant
Heures numériques

Guillemet anglais ‘‘ un espacement néant


(ouvrant)

Guillemet anglais ’’ néant un espacement


(fermant)
Guillemet ouvrant « un espacement un espacement
Guillemet fermant » un espacement un espacement
Parenthèse ouvrante ( un espacement néant
Parenthèse fermante ) néant un espacement
Point . néant un espacement
Point d’exclamation ! un espacement un espacement
Point d’interrogation ? un espacement un espacement
Points de suspension … néant un espacement
Point-virgule ; un espacement un espacement
Pour cent % un espacement un espacement
Signe arithmétique +, -, x, ¸, = un espacement un espacement
Symbole SI ou autre Kg, s, cm, un espacement un espacement

66
Tiret _ un espacement un espacement

Trait d’union - néant néant


Unité monétaire $, £, etc.
un espacement un espacement
Virgule (texte) ,
néant un espacement
Virgule décimale ,
néant néant

67
Bibliographie

68
Ouvrages, articles, cours et dictionnaires

Abdellah,A. (2018). Cours de français 1. Première année l’Ecole supérieure en Génie électrique
et énergétique d’Oran. Disponible sur : https://elearning.esgee-
oran.dz/pluginfile.php/3655/mod_resource/content/1/POLYCOPIE%20Valid%c3%a9.pdf.
Consulté le : 28-03-2021.

Baril, D. et Guillet, J. (1978). Technique d’expression orale et écrite. 14ème édition. Paris.

Banhouman kamaté A. 2015. Eléments didactiques pour réussir le mémoire et le rapport de


stage. L’Harmattan. Paris.

Breté A (2013). Initiation à la rédaction scientifique. L’Harmattan. Paris

Eurin Balmet, Simon ; Henao de legge, Martine. Pratiques du français scientifique.


Hachette/Aupelef. France 1992

Cajolet-Laganière H. Collinge P. Laganière G. (1999). Rédaction technique, administrative et


scientifique. Edition Laganière.Quebec.

Chareb Yassad I. (2015). Cours de méthodologie de la rédaction. Première année Sciences et


technologie. Université Abou Bakr Belkaid. Tlemcen. Disponible sur : https://elearning.univ-
usto.dz/enrol/index.php?id=924. Consulté le 08-05-2021.

Dictionnaire Larousse. (2001). France, Maury-Eurolivres à Manchecourt.

Fayet M. Commeignnes JD. (2008). Méthode de communication écrite et orale. Dunod. Paris.

Labasse B., (2001). La communication scientifique. Logiques et méthodes. Villeurbanne :


Université de Lyon ; Lyon, France : Éditions Colbert.

Harrats C. (2013). Cours de méthodologie de la rédaction. Première année sciences et


technologie. Centre universitaire Ain Temouchent. Disponible sur : http://univ.ency-
education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/st1an_lessons-fr_methodologie_redaction.pdf.
Consulté le 23-04-2021.

69
N’da P. (2015). Manuel de méthodologie et de rédaction de la thèse de doctorat et du mémoire
de master. Harmattan. Paris.

Nzete P. (2008). Conseil pour rédiger et présenter un mémoire ou une thèse. L’Harmattan. Paris.

Ricordeau P. (2001). Rédiger un article scientifique : tout faire pour être lu ! Rev. Méd. Assur.
Mal., 32(2), 105-111.

Rey A. et Debove J. (1991). LE PETIT ROBERT Dictionnaire de la langue française, Paris.

Séguret F. (2002). Guide de rédaction de rapport de stage. Educargi. Dijon. Pp 43-44.

Simard, J.-P. (1984). Guide du savoir-écrire, Les Éditions de l’Homme et les Éditions Ville-
Marie, Montréal.

Stalloni Y. (1998). La contraction de texte. Ellipses, Paris.

Vervier A. (2011). Rédaction claire, 40 bonnes pratiques pour rendre vos écrits clairs et
conviviaux. Edition professionnelle. Belgique.

70

Vous aimerez peut-être aussi