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RÉPLIQUE DU CALIFE

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AUX
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PROPOS DU PAPE
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Hadrat Mirza Masroor Ahmad


Réplique du Calife aux propos du Pape
Par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Première édition publiée au Royaume-Uni en 2010

© Islam International Publications Ltd.

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Publié par :

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Islam International Publications Ltd.

io
Islamabad, Sheephatch Lane

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Tilford, Surrey GU10 2AQ
Royaume-Uni
lic
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Imprimé par:
Raqeem Press
na

Islamabad, Sheephatch Lane


io

Tilford, Surrey GU10 2AQ


at

Royaume-Uni
rn
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In

ISBN: 978-1-84880-461-6
m
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©
ABRÉVIATIONS

Les abréviations suivantes ont été utilisées. Les lecteurs


sont fortement encouragés à les lire dans leur intégralité.
saw
sal-lallahu ‘alaihi wa sallam, signifiant ‘que la paix

et les bénédictions d’Allah soient sur lui’, est écrit après


le nom du Saint Prophète Muhammadsaw.

as
‘alaihis/‘alaihimus salam, qui signifie ‘que la paix

d.
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soit sur lui/eux’, est écrit après le nom des Prophètes

ns
autres que le Saint Prophète Muhammadsaw.

io
at
ra
lic
radi-Allahu ‘anhu/ ‘anha/ ‘anhum, qui signifie
ub
‘qu’Allah soit content de lui/d’elle/d’eux’, est écrit après
lP

les noms des Compagnons du Saint Prophète


na

Muhammadsaw ou du Messie Promisas.


io
at

rta
rn

rahmatullahi ‘alaih, qui signifie ‘qu’Allah lui


te
In

accorde Sa miséricorde’, est écrit après les noms des


m

musulmans pieux décédés qui ne sont pas des


la

Compagnons du Messie Promisas.


Is
©
SYSTÈME DE TRANSLITTÉRATION DES MOTS ARABES

Nous avons eu recours à un système de translittération


suivant de près celui de la Royal Asiatic Society.

‫ء‬ ′ attaque vocalique forte

 b

 t

d.
th se prononce comme le th anglais dans thing

Lt


ns
j se prononce comme le j anglais dans jump

io

at
h spirante laryngale sourde, plus forte que le h
lic

ub
kh se prononce comme le ch allemand dans achtung
lP


na

d
io


at

dh se prononce comme le th anglais dans that


rn

te

r se rapproche du r espagnol
In

z
la
Is

s
©

sh se prononce comme ch dans chapeau

 s s emphatique

 d d emphatique

 t t emphatique
 z dh emphatique (pour dh, voir page précédente)

 ‘ laryngale spirante ne correspondant à aucun son


du français

 gh se rapproche du r parisien

 f

d.
q se prononce comme un k guttural du fond

Lt
de la gorge

ns


io
k

 at
l
lic
ub


lP

m
na


io

n
at


rn

h h légèrement aspiré comme dans le mot hope


te

en anglais
In


m

w se prononce comme le w anglais dans when


la


Is

y se prononce comme le y anglais dans yellow


©

a la voyelle courte a
a la voyelle longue a
i la voyelle courte i
i la voyelle longue i
u la voyelle courte ou
u la voyelle longue ou
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d.
Préface

Le 12 septembre 2006, en faisant mention dans son discours


d’une controverse ayant eu lieu au XIVe siècle entre l’empereur
de Constantinople, Manuel II Paléologue, et un érudit musulman
persan, le Pape Benoît XVI a provoqué une polémique opposant
l’Occident au monde musulman. Deux jours plus tard, dans une
déclaration officielle, le Vatican de souligner que « […] le Saint-
Père souhaite cultiver une attitude de respect et de dialogue
envers les autres religions et cultures, et de toute évidence aussi

d.
l’islam » , mais il était trop tard : le mal était déjà fait.

Lt
ns
Accusant le Pontife d’avoir sciemment lié l’Islam à la violence,

io
Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad(aba) a émis

at
une puissante réplique à ses propos malveillants, faisant
lic
lumière sur les véritables enseignements de l’Islam, la Religion
ub

de Paix. Le présent ouvrage en est la version française. La


lP

traduction est de Mme Basharat Taujoo de l’Ile Maurice. Qu’Allah


na

la récompense pour ce service de la vérité ! Amen.


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rn
te

Munir-ud-Din Shams
In

Wakilut Tasnif
m

Royaume-Uni
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d.
Le Calife répond aux remarques du Pape sur l’Islam
Sermon du 15 septembre 2006

I
L A ÉTÉ RAPPORTÉ HIER, dans les médias, que lors d’une
conférence tenue à une université1 en Allemagne, le Pape a
tenu des propos (en se référant à un quelque auteur) sur
certains enseignements islamiques, le Saint Coran et le Saint
Prophètesaw, lesquels, de loin, n’ont rien à voir avec l’Islam.
Ceci relève de leur façon de faire ; une pratique rusée pour se
référer à une autre personne afin de dire tout ce qu’ils ont sur le

d.
cœur, et en même temps sauver leur peau. Le Pape a essayé de

Lt
présenter une fausse image du Saint Coran, de l’Islam, et du

ns
fondateur de l’Islam (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).
Si ces paroles ont causé un remous parmi les musulmans, elles

io
ont aussi démontré clairement les sentiments de ce premier

at
envers l’Islam. lic
ub
Il ne convenait pas au Pape, de par son statut, de faire de
telles remarques – peu importe ses sources – alors
lP

qu’aujourd’hui dans le monde, le climat social est tel qu’en


na

Occident, la haine des musulmans est suscitée d’une manière


io

ou d’une autre.
at

De tels propos tenus par le Pontife ne fait qu’aggraver la


rn

situation. Il aurait dû dire que même si aujourd’hui quelques


te

organisations militantes ont adopté des méthodes erronées, les


In

enseignements de l’Islam sont toutefois contraires à cela ; et


m

pour établir la paix dans le monde nous devons œuvrer


la

ensemble pour sauver les êtres humains innocents de la


Is

destruction. Au lieu de dire cela, il a essayé de faire accroire à


©

ses suivants que ce sont-là les enseignements de l’Islam.


Je pensais que le Pape était une personne sagace, un érudit
qui aurait certaines connaissances sur l’Islam. Or, à travers ces
remarques, il a démontré son ignorance absolue sur ce sujet.
Conformément aux enseignements du Messie (paix soit sur lui)
duquel il se réclame successeur, il aurait dû essayer de créer la
paix dans le monde. Certainement (le Messie) a enjoint de traiter
décemment même ses ennemis.

1 L’Université de Ratisbonne le 12 septembre 2006


9
En proférant de tels mensonges sur le Saint Prophète (paix et
bénédictions d’Allah soient sur lui) et le Saint Coran, il a, comme
je l’ai dit, blessé les sentiments des musulmans. Par conséquent,
en guise de représailles, ces musulmans qui n’ont aucun
contrôle sur leurs émotions peuvent prendre des actions
inappropriées qui donneront lieu à davantage de propagandes
contre l’Islam. Cela augmentera en outre la haine des
musulmans et dans le cœur des suivants du Pape et dans celui
des occidentaux, lesquels considèrent l’Islam comme une
religion extrémiste.
Qu’Allah, l’Exalté, soit miséricordieux et sauve le monde du

d.
mal et des troubles ! Ceci doit toujours être la prière des

Lt
ahmadis. Par ailleurs, conjointement avec la prière, [la
Communauté Ahmadiyya de] chaque pays doit réfuter les points

ns
soulevés dans la conférence. Ce sont-là les seules deux armes

io
dont nous disposons et que nous utiliserons. Un ahmadi n’a

at
jamais eu un comportement autre ni Incha Allah en aura-t-il à
lic
l’avenir.
ub

Je vais lire un résumé des objections du Pape à l’encontre du


lP

Saint Coran et du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah


na

soient sur lui) – le texte intégral m’a été envoyé d’Allemagne.


io

Il déclare : « Je lis un dialogue publié par un Allemand,


at

professeur d’université. Cet ancien dialogue eut lieu à Ankara,


rn

en 1391, entre le docte Empereur Manuel2, et un érudit Persan.


te

Cela a été transcrit plus tard par un maître chrétien… » – or, ils
In

reconnaissent que puisque le dialogue a été publié par un


m

chrétien, il a donc, à priori, aussi exprimé son point de vue.


la

Leur partialité est évidente ici dans la mesure où d’une part il


Is

n’y a qu’une brève mention des propos de l’érudit musulman et


©

d’autre part, c’est leur point de vue qui est pour la plupart mis
en exergue. Peu importe ! En ce qui concerne la question
soulevée, il dit qu’il voudrait, dans son discours, parler sur ce
qu’a dit l’Empereur sur le djihad et que certainement ce dernier
avait une bonne connaissance sur ce sujet. Il cite le verset 257
de la sourate Al-Baqarah où il est déclaré : « il n’y a point de
contrainte dans la religion, en Islam… »

2 L’empereur byzantin Manuel II Paléologue


10
Or, il poursuit son discours en disant que l’Empereur avait
une parfaite connaissance des enseignements coraniques
stipulés plus tard sur la guerre sainte ou le djihad. Le Saint
Coran enjoint à ce propos, par exemple, que les gens du Livre et
les incroyants doivent être traités différemment – ici ils donnent
leur propre référence.
Il déclare ensuite que l’Empereur lance d’une voix
étonnamment dure une question fondamentale à ses
interlocuteurs : « Quelle relation y a-t-il entre la religion et la
contrainte ? » et la réitère.
Il poursuit son discours en disant : « Montrez-moi ce que

d.
Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a

Lt
apporté de nouveau et vous ne verrez que des choses malsaines

ns
et inhumaines telle que l’injonction de propager la foi qu’il
prêchait par l’épée. »

io
at
L’empereur, dit le Pape, explique qu’il est contraire à la raison
lic
de propager la foi par la contrainte, cet enseignement étant
ub
contraire à la nature de Dieu et à celle de l’âme. De plus, le
carnage ne plait pas à Dieu et l’irrationalité est contraire à Sa
lP

nature. La foi est imprégnée dans l’âme et pas dans le corps.


na

Par ailleurs, dit-il, pour l’Empereur, formé à l’École de


io

philosophie grecque, les phrases susmentionnées démontrent


at

clairement que selon les enseignements de l’Islam, Dieu est


rn

entièrement transcendant. Sa volonté ne concorde pas avec la


te

nôtre, même pas avec la raison.


In

Le Pape évoque par la suite un orientaliste français qui a cité


m

Ibn Hazm, lequel a déclaré que rien n’oblige Dieu à nous dévoiler
la

la vérité et s’Il l’avait voulu, les hommes auraient été idolâtres.


Is

Comment savoir si Ibn Hazm a bien dit cela ou pas ? Nulle


©

référence ne fait suite à cela.


Il demande si la notion que « l’acte irrationnelle contredit la
nature de Dieu » est uniquement une philosophie grecque ou
une vérité éternelle ?
« Je vois ici une concordance entre l’Ecole de pensée grecque et
la croyance en Dieu selon la Bible », ajoute-il.
Bref, le reste est un long discours. Comme je l’ai dit au début,
il est reconnu que les propos de l’Empereur ont été transcrits en

11
détail, contrairement aux réponses de l’érudit persan. Il est clair
que le chrétien qui a rédigé ce compte-rendu a consolidé ses
propres arguments afin de démontrer sa supériorité. Les
arguments de la partie adverse ne sont pas présentés. Il est
évident que la justice n’a pas été respectée.
Peu importe quelles ont été les procédures ! Je vais présenter
brièvement (car on ne peut pas aller dans tous les détails ici) la
croyance des musulmans – des musulmans ahmadis – à cet
égard, à la lumière du Saint Coran et de l’exemple béni du Saint
Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).
De toute façon des réponses à ses questions seront incha Allah

d.
préparées et envoyées au Pape afin qu’à l’avenir s’il ignore les

Lt
vrais enseignements de l’Islam, il puisse se documenter un peu –

ns
à condition qu’il les étudie – et réfléchisse dessus objectivement,
tout en gardant en vue son statut.

io
at
Nous avons beaucoup de respect pour Hadrat ‘Isa [Jésus] (paix
lic
soit sur lui). Nous l’acceptons comme Prophète de Dieu. En fait,
ub
nous acceptons et respectons tous les Prophètes de Dieu
envoyés à différents peuples. Les chrétiens aussi devraient
lP

respecter les sentiments des musulmans et révérer et honorer le


na

Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).


io

Comme je l’ai dit, le Pontife cite les références données par


at

l’Empereur et déclare que ce dernier avait une parfaite


rn

connaissance du verset 257 de la sourate Al-Baqarah lequel


te

stipule qu’il n’y a point de contrainte en religion. Il avance que


In

cette sourate se situe parmi les premières qui ont été révélées –
m

et que l’empereur connaissait aussi les dernières sourates et par


la

conséquent les dernières injonctions sur le djihad.


Is

Qu’il ait été au courant ou pas, il a certainement fait preuve de


©

préjugés. Il dit que le Saint Coran enjoint différents traitements


à l’égard des incroyants et des gens du Livre – alors qu’il n’y a
aucune contrainte en religion – et qu’à Dieu ne plaise, les
enseignements du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah
soient sur lui) ne sont autres que malsaines et inhumaines.
Ils estiment, qu’à Dieu ne plaise, que le Prophète (paix et
bénédictions d’Allah soient sur lui) a déclaré que l’Islam devrait
être propagé par l’épée. Attribuant eux-mêmes une mauvaise
chose à l’Islam, quelque chose qui n’a aucun rapport avec les
12
enseignements de l’Islam, ils déclarent ensuite que cette
pratique est contraire à la raison et contredit la justice de Dieu.
Ils déclarent qu’une personne sage n’a nul besoin de
puissance, de force ou d’armes. Ils ont tout à fait raison de le
dire ; or, pourquoi est-ce que les superpuissances d’aujourd’hui
interfèrent dans la vie [des gens vivant dans] des pays se situant
à des milliers de kilomètres de chez eux, au moyen de la force ?
À cela, ils n’ont pas répondu.
Ils devraient conseiller au prime abord leur peuple sur le bien
et le mal. Par ailleurs, comment justifient-ils les guerres internes
combattues au nom du christianisme, dans l’histoire ? N’y ont-

d.
ils pas prêté attention ? Comment justifier l’Inquisition

Lt
espagnole ? Je ne vais pas entrer dans les détails de ces choses ;

ns
ils les connaissent tous déjà.

io
Il dit ensuite que l’Empereur connaissait aussi les

at
enseignements [révélés] en dernier ! C’est-à-dire, les
lic
enseignements de l’Islam sur la propagation de la religion et
ub
comment le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient
sur lui) s’y était conformé. Or, cette « personne qui savait », en
lP

fait, les ignorait.


na

Je vais à présent exposer ses pratiques (c’est-à-dire, celles du


io

Saint Prophètesaw). L’Islam est une religion fondée sur la nature


at

même de l’homme. Il ne nous enseigne pas de tendre l’autre


rn

joue. En effet, dans quelle mesure ceux à qui cette injonction est
te

donnée la mettent-elle en pratique ?


In

Si aujourd’hui les chrétiens se sont éloignés de leur religion,


m

c’est bien à cause des failles dans leur enseignement. De nos


la

jours, outre les gens âgés, personne ne se rend à la messe


Is

dominicale. Ils ont commencé à louer les églises pour d’autres


©

activités. En Occident, de nombreuses églises affichent l’écriteau


« À vendre ». Edwin Lewis, un professeur américain, a écrit :
« Les gens du 20e siècle ne sont pas disposés à accepter Jésus
comme Dieu. »
Le Président du Collège St. John’s, à Oxford, Sir Cyril, a
déclaré quant à lui qu’il faut toujours se rappeler qu’une grande
majorité d’hommes et de femmes européens et américains ne
sont pas demeurés chrétiens ; peut-être serait-il juste de dire
qu’en effet la majorité est constituée de ces gens-là.
13
De même, il y a diverses déclarations de ces personnes sur
l’Afrique ; ils reconnaissent que l’enseignement [chrétien] y perd
du terrain. De ce fait, ils savent qu’il ne leur reste plus qu’une
seule porte de sortie : avoir recours à des ruses contre l’Islam.
Dans quelle mesure le concept de l’emploi de la force en Islam,
tel qu’il est présenté par les non musulmans, est-il vrai ? Il est
déclaré que l’Empereur connaissait les injonctions de l’Islam !
Voyons ce que nous dit le Saint Coran à ce propos :
Allah l’Exalté a enjoint au Saint Prophète (paix et bénédictions
de Dieu soient sur lui) de déclarer : « Dis, c’est (l’Islam) la vérité
de la part de ton Seigneur, ainsi, que croie celui qui le veut, et

d.
que ne croie pas celui qui ne le veut pas…» (18 : 30)

Lt
La directive étant qu’il n’y a point de contrainte en religion.

ns
Ensuite Allah l’Exalté déclare au Prophète : « Dis : Ô hommes,

io
maintenant la vérité vous est venue de votre Seigneur. Alors,

at
quiconque suit la direction la suit pour le bien de sa propre
lic
âme ; et quiconque s’égare, ne s’égare que contre elle. Et je ne
ub
suis pas votre gardien. » (10 : 109)
lP

En outre, le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient


sur lui) en a aussi démontré un exemple pratique. Ayant confié
na

quelques-uns de leurs enfants aux Banu Nadir, les Ansars 3


io

voulurent les reprendre lorsque suite à leur mauvaise conduite


at

et leurs transgressions, ces premiers furent punis par l’exil. Le


rn

Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) les en


te

empêcha en déclarant qu’une fois les enfants donnés, ils ne


In

pouvaient pas les reprendre. Puisqu’il n’y avait pas de contrainte


m

en religion, les enfants devaient rester avec eux. C’était


la

certainement là ses enseignements auxquels, les ayant compris,


Is

les Califes et les Compagnons ont adhéré.


©

Un esclave de Hadrat ‘Umar (qu’Allah soit content de lui) relate


que son maître lui demandait souvent de se convertir à l’Islam
mais que lorsqu’il refusait ce dernier lui disait qu’en définitive
c’était bien son droit, car il n’y avait pas de contrainte en matière
de religion. Plus tard lorsque Hadrat ‘Umar était sur le point de
mourir, il libéra l’esclave et lui dit qu’à présent il était libre
d’aller où il voulait.

3 Musulmans de Médine
14
Voici donc un enseignement de l’Islam, illustré par des
exemples de liberté de conscience : même un esclave n’a pas été
contraint. Et pourtant le Pape soutient que l’Islam préconise
cruauté et sévérité.
Le Saint Coran déclare au Prophète (paix et bénédictions
d’Allah soient sur lui) :
« Et dis à ceux à qui le Livre a été donné ainsi qu’aux illettrés :
« Vous êtes-vous soumis ? » S’ils se soumettent, alors ils seront
surement guidés ; mais s’ils tournent le dos, alors ton rôle se
limite à transmettre le message. Et Allah est Celui Qui veille sur
ses serviteurs. » (3 : 21)

d.
C’est-à-dire, à présent c’est à Allah de décider qui sera saisi et

Lt
qui sera puni. Ce sont-là les injonctions islamiques sur ce sujet.

ns
Ce dernier verset fut révélé après la chute de la Mecque lorsque

io
les musulmans eurent la victoire.

at
Au lieu de soulever des objections, ces gens-là auraient dû
lic
employer la sagesse et la justice. Il n’existe pas une seule
ub
instance où l’on peut voir la contrainte en Islam ; pourtant ils
lP

accusent le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient


sur lui) d’avoir employé la force, bien à l’opposé. Jamais, non
na

plus, ne fut-il question de faire quiconque accepter l’Islam par la


io

ruse.
at

Dans une tradition 4 il est rapporté qu’un incroyant fut


rn

présenté devant le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah


te

soient sur lui) et demanda pourquoi il avait été capturé alors


In

qu’il était musulman. Le Saint Prophète (paix et bénédictions


m

d’Allah soient sur lui) répondit « Il n’en est pas ainsi !» et que s’il
la

avait accepté l’Islam avant sa capture, cela aurait été bien mais
Is

qu’à présent en tant que prisonnier de guerre il prétendait être


©

musulman uniquement pour obtenir sa libération. Le Prophète


ne voulait pas qu’il se convertisse à l’Islam sous la contrainte ; il
désirait que les gens se soumettent à Dieu avec leur cœur et leur
esprit. Plus tard, ce prisonnier fut libéré en échange contre deux
prisonniers musulmans.
Le droit de soulever les armes est accordé en Islam
uniquement en cas de légitime défense ou en temps

4 Hadith
15
d’oppression. Dès lors que la situation retourne à la normale et
que le temps de l’oppression arrive à son terme il n’y a plus
aucune justification pour la guerre. Allah, l’Exalté, déclare dans
le Saint Coran :
« Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de persécution et
que la religion ne soit professée que pour Allah. Mais s’ils
s’arrêtent, alors souvenez-vous qu’aucune hostilité n’est permise
sauf contre les transgresseurs. » (2 : 194)
La permission ici accordée par Allah, l’Exalté, est de ‘combattre
les incroyants qui se battent contre vous jusqu’à ce qu’il n’y ait
plus de persécution’. Ceci est illustré dans un cas rapporté par

d.
Ibn ‘Umar : « Nous nous sommes conformés à cette injonction

Lt
divine. Au début de la mission du Saint Prophète (paix et

ns
bénédictions d’Allah soient sur lui) les musulmans étaient peu
nombreux et quiconque acceptait l’Islam était persécuté par les

io
incroyants. Certains étaient assassinés et d’autres emprisonnés.

at
Nous avions donc combattu jusqu’à ce que les musulmans
lic
gagnassent en nombre et force et que l’oppression contre eux
ub

prît fin. »
lP

Allah l’Exalté déclare :


na

« Ô vous qui croyez ! Soyez fermes dans la cause d’Allah en


io

portant témoignage avec justice ! Et ne laissez pas l’hostilité


at

d’un peuple vous inciter à agir autrement qu’avec justice. Soyez


rn

toujours équitables, car l’équité est plus près de la piété. Et


te

craignez Allah. Assurément, Allah est conscient de ce que vous


In

faites. » (5 : 9)
m

En effet, c’est ce même sentiment de justice qui a produit une


la

révolution à l’époque du Saint Prophète (paix et bénédictions


Is

d’Allah soient sur lui) et cette même révolution a été recréée plus
©

tard.
Une analyse de la vie des Compagnons (qu’Allah soit content
d’eux) démontre que la révolution survenue dans leur vie n’est
pas le résultat d’une quelconque contrainte mais est plutôt issue
d’un changement de cœur et d’esprit ; de sorte que même
l’ennemi est charmé lorsqu’il est sujet à un si bon traitement. En
voici un exemple : à la chute de la Mecque, ‘Ikramah, ennemi
acharné de l’Islam, s’était enfui, et afin qu’il retourne à la
Mecque, sa femme implora le Saint Prophète (paix et
16
bénédictions d’Allah soient sur lui) de lui accorder le pardon. Sa
requête fut accordée. Cela apporta un changement incroyable en
lui : un changement radical tel que nulle contrainte ne pourrait
l’effectuer.
Sa foi s’est affermie de façon extraordinaire ; et ce n’est que
l’amour qui peut apporter un tel changement. Sans l’amour, son
cœur n’aurait pu être à ce point imprégné de sincérité ; sans un
changement de cœur, son niveau de sacrifice n’aurait pu
augmenter de cette façon-là. En définitive, le sens de l’honneur
dont il a fait preuve ne peut être suscité que par une
compréhension parfaite des enseignements de l’Islam. Les

d.
Compagnons (qu’Allah soit content d’eux) ont laissé derrière eux

Lt
des exemples extraordinaires d’amour et d’honneur pour l’Islam.
L’histoire regorge de tels incidents comme celui de ‘Ikramah

ns
mentionné ici.

io
Auparavant, ‘Ikramah combattait contre le Saint Prophète

at
(paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) dans chaque bataille
lic
et faisait de son mieux pour éradiquer l’Islam de la surface de la
ub

terre. Éventuellement, après la chute de la Mecque, il trouva


lP

trop humiliante la soumission au Saint Prophète (paix et


na

bénédictions d’Allah soient sur lui) et s’enfuit, tout comme je


viens de le dire. Toutefois, ayant accepté une fois pour toutes
io
at

l’Islam, il fit preuve de tant de ferveur et de sincérité que durant


rn

le Califat de Hadrat Abu Bakr (qu’Allah soit content de lui) il se


te

mit en quatre pour maîtriser les rebelles.


In

Au cours d’une terrible bataille, alors que les combattants se


m

faisaient tuer par grappes, ‘Ikramah prit quelques camarades et


la

s’enfonça au cœur de la bataille. Certains essayèrent de l’en


Is

dissuader car la bataille faisait rage et il était déconseillé de se


©

jeter ainsi au cœur de l’ennemi, mais ‘Ikramah déclara : « J’ai


combattu contre le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah
soient sur lui) pour la cause de Lat et de ‘Uzzah5, et aujourd’hui
je ne me ménagerai pas dans le chemin d’Allah. » À la fin de la
bataille son corps fut retrouvé transpercé de lances et marqué de
profondes entailles occasionnées par l’épée. Par ailleurs, son
niveau de sacrifice financier était tel que lorsqu’il recevait une

5 Déesses du panthéon arabe préislamique


17
partie des butins de guerre, il les distribuait en sadaqah 6 ,
dépensant généreusement pour le service de la foi.
De telles transformations sont effectuées par un changement
de cœur et non pas à la pointe de l’épée. L’histoire regorge de
tels incidents qui récusent l’accusation des non musulmans que
ces gens-là se sont convertis au moyen de la force.
Nous avons eu là un aperçu des enseignements du Saint
Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).
Une fois le Prophète a dit qu’un musulman s’avérant coupable
d’avoir tué un non musulman se trouvant sous le règne d’un
gouvernement islamique par le truchement d’un accord verbal

d.
ou écrit sera privé du Paradis au Jour du Jugement, en sus des

Lt
punitions encourues en ce monde.

ns
En ce qui concerne ses Califes, il est rapporté dans une

io
tradition qu’un beau jour Hadrat ‘Umar (qu’Allah soit content de

at
lui) passait par un endroit où il vit les gens collectant de façon
lic
sévère la jizyah (la capitation) des non musulmans. Il ordonna
ub
immédiatement ces premiers d’arrêter et leur demanda d’une
lP

voix dure ce qui se passait. On l’informa que ces gens-là


n’avaient pas payé la jizyah car déclarant ne pas en avoir les
na

moyens. Hadrat ‘Umar (qu’Allah soit content de lui) déclara alors


io

qu’il n’y avait aucun lieu de les accabler de quelque chose qui
at

soit au-dessus de leur capacité ; et que l’on devait laisser ces


rn

gens tranquilles, car il avait entendu le Saint Prophète (paix et


te

bénédictions d’Allah soient sur lui) dire qu’une personne qui


In

blessait les autres en ce monde serait sous le courroux de Dieu


m

le Jour du Jugement. C’est ainsi que ces gens-là furent


la

exemptés de la jizyah.
Is

À la lumière des conseils du Saint Prophète (paix et


©

bénédictions d’Allah soient sur lui), Hadrat ‘Umar (qu’Allah soit


content de lui) se souciait tellement de ses sujets non
musulmans, qu’avant sa mort il laissa un testament spécifique
au Calife qui lui succèderait en ces mots :
« Je conseille au Calife qui me succèdera d’être gentil et
compatissant envers les sujets non musulmans de l’État
islamique, de respecter leur pacte, de les protéger, de combattre

6 Aumône
18
leurs ennemis pour eux et de ne jamais les accabler au-dessus
de leur capacité… »
Si la contrainte avait été employée pour convertir les gens à
l’Islam, pourquoi alors une telle exhortation ? Lorsqu’il émigra à
Médine, le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur
lui) et les juifs de Khaibar signèrent un pacte à la suite duquel il
leur envoya son compagnon ‘Abdullah bin Rawaha pour diviser
les récoltes. Conformément à ses enseignements, à l’heure du
partage, ‘Abdullah bin Rawaha se montra très gentil. Il divisa en
deux la récolte, donnant aux juifs le choix de la portion et prit
l’autre moitié pour lui.

d.
Comme je l’ai dit auparavant, conformément aux

Lt
enseignements du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah

ns
soient sur lui) Hadrat ‘Umar était très pointilleux sur les droits
et le bien-être des sujets non musulmans de l’état islamique. Il

io
conseillait régulièrement ses gouverneurs de prendre bien soin

at
des non musulmans et s’enquérait personnellement de leur
lic
bien-être.
ub

Une fois, une délégation de non musulmans rendit visite à


lP

Hadrat ‘Umar (qu’Allah soit content de lui) et sa première


na

question fut : avaient-ils des reproches à faire aux musulmans ?


io

Ils répondirent qu’ils n’avaient reçu que le meilleur traitement et


at

la loyauté des musulmans. Lorsque la Syrie fut conquise, les


rn

musulmans commencèrent à collecter des impôts des non


te

musulmans du pays. Or, peu de temps après, le pays fut


In

menacé d’une guerre imminente du coté de l’Empire romain.


m

L’émir musulman de la Syrie, Hadrat Abu ‘Ubaidah, retourna


la

tous les impôts collectés à la population chrétienne en déclarant


Is

que puisqu’ils ne pouvaient plus respecter leurs engagements à


©

cause de la guerre, il ne leur convenait pas de garder les impôts.


Les chrétiens avaient immédiatement souhaité la victoire des
musulmans sur les Romains, afin qu’ils puissent à nouveau
régner. Tel était le traitement octroyé par les musulmans. Par
conséquent, lorsque les musulmans retournèrent, après leur
victoire, en Syrie, l’impôt fut rétabli.
Est-ce qu’ils diront à présent que c’est cela la contrainte ? Si
ceux qui profèrent des accusations contre la personne bénie du
Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui)
19
étudient l’histoire objectivement, ils verront combien de
compassion le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient
sur lui) entretenait pour les non musulmans. S’il invitait les
hommes à l’Islam, il le faisait avec amour et gentillesse, car
finalement ce n’était que pour le bien de leur propre âme.
Dans une tradition il est rapporté que le Saint Prophète, en
tant que chef d’état, (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui)
et ses compagnons faisaient très attention aux sentiments des
non musulmans.
Une fois, le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient
sur lui) alla rendre visite à un jeune juif qui était tombé malade.

d.
Voyant que son état était critique, le Saint Prophète (paix et

Lt
bénédictions d’Allah soient sur lui) l’invita à l’Islam. Le jeune

ns
homme en fut très impressionné et lança un regard pénétrant à
son père qui se tenait près de son chevet. Ce dernier donna la

io
permission à son fils d’accepter l’Islam si tel était son désir. Le

at
fils récita alors la Kalimah (la profession de foi) et devint
lic
musulman. Très content, le Saint Prophète (paix et bénédictions
ub

d’Allah soient sur lui) remercia Dieu du fait que l’âme de ce


lP

jeune homme ait été sauvée du tourment du feu.


na

Les enseignements coraniques ainsi que les quelques exemples


io

bénis du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur


at

lui) que j’ai mentionnés ont démontré qu’il est tout à fait erroné
rn

d’affirmer que l’Islam s’est propagé par la force. La façon dont


te

l’Islam s’est propagé est, à la lumière de ce que j’ai dit,


In

désormais aussi claire que le sont les détails de l’Inquisition


m

espagnole. Je vais toutefois présenter quelques exemples de ce


la

qu’ont écrit des chrétiens impartiaux sur le Saint Prophète (paix


Is

et bénédictions d’Allah soient sur lui).


©

Thomas Carlyle affirme :


« Notre hypothèse actuelle, qui soutient que Muhammad (paix
et bénédictions d’Allah soient sur lui), était un imposteur rusé,
le mensonge personnifié, que sa religion n’est qu’un tas de
charlatanismes et de sottises, commence à sonner faux. Les
mensonges tissés autour de cet homme par des fervents bien
intentionnés, n’ont apporté que la disgrâce sur nous… Il est
temps de tout rejeter. La parole de cet homme a inspiré la vie de
cent quatre-vingts millions de personnes, ces douze cents ans.

20
Tout comme nous, ces cent quatre-vingts millions de personnes
ont été créées par Dieu. Un plus grand nombre des créatures de
Dieu croient, à ce jour, en la parole de Muhammad [paix et
bénédiction d’Allah soient sur lui] plus que toute autre chose.
Devons-nous supposer qu’autant de créatures du Tout-
Puissant ont modelé leur vie selon les préceptes d’un chef
spirituel insignifiant ? Moi, de mon côté, je ne puis accepter une
telle notion.7 »
Sir William Muir, qui a aussi parfois tenu des propos
préjudiciables, déclare :
« Nous devons admettre qu’il [le Saint Prophète, paix et

d.
bénédictions d’Allah soient sur lui], a éradiqué pour toujours des

Lt
superstitions profondément ancrées depuis des siècles dans la

ns
péninsule [arabe] […] ni y avait-il des insuffisances sur le plan

io
social – l’Islam peut se vanter d’une tempérance unique en son

at
genre. 8 »
Edward Gibbon dit :
lic
ub
« Que son influence sur le bonheur du public ait été salutaire
lP

ou pernicieuse est la dernière chose à considérer dans le


caractère de Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur
na

lui). Son ennemi le plus acharné et le plus bigot de ses


io

adversaires juifs ou chrétiens avanceront très certainement qu’il


at

s’était arrogé une mission pour inculquer une doctrine salutaire


rn

moins parfaite que les leurs. Or, il posa comme fondation de sa


te

religion, la véracité et la sainteté des révolutions antérieures, les


In

vertus et les miracles de leurs fondateurs. Les idoles de l’Arabie


m

furent brisés devant le trône de Dieu, le sang des victimes expié


la

par la prière, le jeûne, et la charité, l’art louable ou innocent de


Is

la dévotion, …il insuffla en ses disciples l’esprit de charité et


©

d’amitié, enjoignit la pratique des vertus sociales et mit un frein,


par le truchement de lois et de préceptes, à la soif de vengeance
et l’oppression des veuves et des orphelins. Les tribus hostiles
furent unifiées par la foi et l’obéissance, et la vaillance qu’ils

7 THOMAS CARLYLE, On Heroes, Hero-Worship and the Heroic in History,

University of Nebraska Press, 1966, p. 43-44.


8 SIR WILLIAM MUIR, The Life of Muhammad, Kessinger Publishing, 1re éd.

1878, présente éd. 2003, vol. 4, p. 534.


21
avaient jadis déployée inutilement dans des vendettas était
[désormais] dirigée avec force contre l’ennemi étranger.9 »
John Davenport a écrit qu’il serait erroné de croire que la
croyance enseignée par le Saint Coran fut propagée par la force.
Il soutien que ceux qui sont impartiaux admettront qu’à travers
la religion de Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur
lui) le sacrifice des êtres humains fut remplacé par l’adoration de
Dieu et la charité ; elle insuffla, de surcroît, à ses suivants, un
esprit de générosité et d’harmonie sociale à la place de l’inimitié
et des hostilités.
Il écrit que le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah

d.
soient sur lui) était une véritable grâce pour le monde oriental et

Lt
que c’était spécifiquement pour cette raison qu’il n’avait pas eu

ns
besoin d’employer des stratégies meurtrières, stratégies
auxquelles Moïse avait eu recours sans exception et

io
indifféremment pour faire table rase de l’idolâtrie.

at
lic
Il conclut en disant que c’était une perte de temps de continuer
ub
à censurer injustement un exemple aussi formidable pourvu par
la nature pour influencer pendant une si longue période les
lP

croyances des êtres humains.10


na

Edward Gibbon a écrit :


io

« Les guerres des musulmans furent sanctifiées par le Prophète


at

[paix et bénédictions d’Allah soient sur lui] mais parmi ses


rn

nombreux préceptes et exemples, les califes ont choisi les leçons


te

de tolérance qui vaincraient la résistance des incroyants.


In

L’Arabie était le temple et le patrimoine du Dieu de Muhammad


m

[paix et bénédictions d’Allah soient sur lui]. Or, il ne convoitait


la

pas les nations du monde. Les polythéistes et les idolâtres,


Is

ignorant son nom, auraient pu légitimement être extirpés par


©

ses adeptes ; mais une politique sage fit de la justice une


obligation.11 »
George Bernard Shaw a écrit :

9 EDWARD GIBBON, The History of the Decline and Fall of the Roman Empire,

Penguins Classics, 1re éd. 1788, présente éd. 1996, vol. 5, p. 231.
10 JOHN DAVENPORT, An Apology for Muhammad and the Quran, 1re éd. 1869.
11 EDWARD GIBBON, The History of the Decline and Fall of the Roman Empire,

Penguin Classics, 1re éd. 1788, présente éd. 1996, vol. 5 p. 315.
22
« J’ai toujours eu le plus grand respect pour la religion de
Muhammad à cause de sa formidable vitalité. J’estime que c’est
la seule religion qui détient cette capacité de s’adapter aux
phases successives de l’existence. J’ai étudié cet homme – cet
homme merveilleux – et à mon avis, loin d’être l’Antéchrist, on
doit l’appeler le Sauveur de l’Humanité.12 »
Le Révérend Père Bosworth Smith a écrit :
« Chef d’état aussi bien que chef de l’Église, il était à la fois
César et Pape. Or, il était Pape sans les prétentions du Pape et
César sans les légions de César, sans une armée permanente,
sans garde du corps, sans force policière, sans revenu fixe. Si

d.
jamais il fut un homme qui, de droit divin, a régné, c’était

Lt
Muhammad, car il avait tous les pouvoirs sans leurs
supports.13 »

ns
io
Pringle Kennedy a écrit :

at
« Muhammad était, pour utiliser une expression frappante,
lic
l’homme de l’heure. Afin de comprendre son succès
ub
extraordinaire, l’on doit étudier les conditions courantes de son
lP

temps. Il est né cinq siècles et demi, ou plus, après l’avènement


de Jésus. À cette époque, les anciennes religions de Grèce et de
na

Rome et celles des cent et un états du long de la méditerranée,


io

avaient cédé le pas au culte du Césarisme : l’adoration de l’État


at

personnifié par César – telle était la religion de l’Empire


rn

Romaine. Certes, d’autres religions existaient, mais elles


te

devaient tolérer à leur côté ce nouveau culte qui les dominait.


In

Cependant elles demeuraient insatisfaites avec le Césarisme.


m

Beaucoup de romains s’inclinaient vers les religions orientales


la

et les superstitions (égyptiennes, syriennes, persanes). Plusieurs


Is

de ces religions présentaient des facettes ignobles : c’était là leur


©

faille fatale… Lorsque le Christianisme conquit le Césarisme au


début du 4e siècle, il devint à son tour le Césarisme. Ce n’était
plus la religion pure enseignée quelque trois siècles auparavant.
Elle s’était transformée pour la plupart en spiritisme, ritualisme
et matérialisme.

12GEORGE BERNARD SHAW, The Genuine Islam, 1936, vol. 1, No 8.


13R. BOSWORTH SMITH, Muhammad and Muhammadanism, Book Tree, 1re éd.
1876, présente éd. 2002, p. 262.
23
Comment, en quelques années, tout ceci a changé, comment
avant 650 A.D, une grande partie du monde se transforma
radicalement – s’avère l’un des chapitres les plus remarquables
de l’histoire de l’homme. Cette transformation merveilleuse
survint, si elle ne fut pas suscitée, par la vie d’un seul homme, le
Prophète de la Mecque.
Quelle que soit l’opinion de certains sur cet homme
extraordinaire, soit-il le dévot musulman qui le prend pour le
dernier et le plus grand messager de la parole de Dieu ou le
chrétien fanatique du passé qui le prend pour un émissaire du
Diable, ou certains orientalistes modernes qui estiment qu’il est

d.
plus politicien que saint, organisateur de l’Asie en général,

Lt
d’Arabie, tout particulièrement, contre l’Europe, plutôt qu’un
réformateur religieux, cela ne fait aucune différence sur l’impact

ns
que sa vie a eu sur l’histoire du monde.14 »

io
S. P. Scott a écrit :

at
lic
« Si l’objectif de la religion est d’inculquer les valeurs morales,
ub
d’éradiquer le mal, de promouvoir le bonheur et
l’épanouissement de l’intelligence humaine ; si les bonnes
lP

œuvres seront reconnues le Jour où l’humanité sera appelée à


na

rendre compte de ses actes, il n’est pas hors-propos, ni


io

irraisonnable d’admettre que Muhammad était effectivement un


at

Messager de Dieu.15 »
rn

Il y a plusieurs références mais je tâcherai d’être bref.


te

Ruth Cranston a écrit :


In

« Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) n’a


m

jamais instigué la guerre. Il a toujours combattu en légitime


la

défense. Il a combattu afin de survivre… et il s’est battu avec les


Is

armes, selon l’usage de son temps… Certainement aucune


©

nation ‘chrétienne’ de 140 000 000 d’habitants qui élimine


aujourd’hui (elle écrivait ceci en 1949) 120,000 citoyens sans
défense avec une seule bombe ne peut censurer un chef qui n’en
a tué au plus que cinq à six cents. Le nombre de personnes
tuées par le Prophète d’Arabie (paix et bénédictions d’Allah
soient sur lui) en ce septième siècle ténébreux et sanguinaire
14 PRINGLE KENNEDY, Arabian Society at the Time of Muhammad, p. 8, 10, 18,

21.
15 S. P. SCOTT, History of the Moorish Empire in Europe, p. 126.

24
semble tout à fait puéril comparé avec ce 20e siècle avancé et
éclairé – pour ne pas mentionner l’hécatombe de l’Inquisition
espagnole ou encore les croisades, où des guerriers chrétiens
écrivait fièrement qu’ils “pataugeaient jusqu’aux chevilles dans
le sang des infidèles musulmans”.16 »
John Davenport a écrit que l’on peut affirmer avec certitude et
en toute honnêteté que si les Princes occidentaux avaient régné
sur l’Asie à la place des musulmans – lesquels ont combattu
pour la liberté – et des Turcs, ils n’auraient pas fait preuve du
même esprit de tolérance démontré par les musulmans à leur
égard. Il en est ainsi car le Christianisme avaient beaucoup de

d.
préjugés et traitait cruellement et brutalement ses propres
coreligionnaires qui entretenaient des opinions différentes.17

Lt
ns
Le Messie Promis (paix soit sur lui) déclare :

io
« Le lecteur de cet article a soulevé une objection à savoir qu’il

at
y aurait une injonction du Saint Coran qui promeut l’utilisation
lic
de la contrainte pour convertir les gens à l’Islam. Il semblerait
ub
que cette personne ne possède ni intelligence ni connaissance et
n’a fait qu’imiter les prêtres.
lP

Ces derniers ont, par pure mesquinerie et [à cause de leurs]


na

préjugés, comme à leur habitude, fait des fausses allégations


io

dans leurs livres selon lesquelles il y aurait une injonction en


at

Islam pour convertir les gens par la force. Ainsi, cette personne
rn

et ses frères, ont, sans étudier le sujet et sans faire des


te

recherches, tout simplement reproduit les fausses allégations


In

des prêtres.
m

Le Saint Coran déclare explicitement : « Il ne doit pas y avoir de


la

contrainte en religion. Assurément, le bien s’est distingué


Is

clairement du mal. » (Al-Baqarah, 2 : 257)


©

Par conséquent, pourquoi utiliser la force ? C’est incroyable


comment, en dépit de la déclaration claire du Saint Coran qu’il
n’y a pas de contrainte en religion, les cœurs noircis, imbus de
rancœurs et d’inimitiés, maintiennent que tel est le cas.
À présent, nous allons présenter un autre verset du Saint
Coran et demander justice à ceux qui sont justes et qui

16 RUTH CRANSTON, World Faith, Ayer publishing, 1949.


17 JOHN DAVENPORT, An Apology for Muhammad and the Quran, 1re éd. 1869.
25
entretiennent la crainte de Dieu en leur cœur, si c’est bien
l’injonction à la conversion forcée qui est donnée, ou si au
contraire c’est l’opposé qui est affirmé. Le verset est comme
suit :
« Et si quelqu’un d’entre les idolâtres te demande protection,
accorde–lui la protection afin qu’il puisse entendre la parole
d’Allah; ensuite, conduis-le à son lieu de sûreté. Et ce, parce que
ce sont des gens qui ne savent pas.18 »
Il est clair que si le Saint Coran avait préconisé la contrainte
dans la conversion, il n’aurait pas enjoint aux croyants
d’accorder la protection à un incroyant qui désirait écouter la

d.
parole d’Allah et l’emmener ensuite dans un lieu de sécurité ;

Lt
même si suite à cela il demeurait incroyant. Il aurait [plutôt]

ns
enjoint aux croyants de convertir un incroyant en musulman
dès que ce dernier se trouvait sous leur contrôle.19 »

io
at
La deuxième objection qu’ils soulèvent, c’est que le Dieu de
lic
l’Islam n’est pas compatible avec la raison. Or, le Dieu de l’Islam
ub
est Celui Qui invite les gens à la raison afin qu’ils reconnaissent
Son Être. S’il est universellement accepté que Dieu est le
lP

Créateur des cieux et de la terre et qu’Il en est le Maître, on doit


na

alors aussi accepter qu’Il est Omnipotent et détient tous les


io

pouvoirs. Au lieu de rejeter le concept de Dieu en Islam, il aurait


at

fallu bien réfléchir. Le Messie Promis (paix soit sur lui) de


rn

déclarer :
te

« Le Dieu de l’Islam est le même Dieu que l’on peut voir d’une
In

part dans le miroir de la loi de la nature et d’autre part dans le


m

livre de la nature. L’Islam n’a pas présenté un nouveau Dieu


la

mais a présenté le même Dieu que Celui présenté par la lumière


Is

du cœur de l’homme, par la conscience de l’homme et par le ciel


©

et la terre.20 »
Il continue : « Nous attirons l’attention sur les attributs de
Dieu auxquels nous appelle le Saint Coran :
“Il est Allah, il n’y a d’autre Dieu que Lui ; Celui Qui connaît
l’invisible et le visible. Il est le Gracieux, le Miséricordieux.21”

18 Al-Taubah, 9 : 6
19 Chashmah-e-Ma‘rifat, Ruhani Khaza'in. vol. 23, p. 232-233
20 Majmu‘ah Ishtiharat, vol. 2, p. 310-311
21 Al-Hashr, 59 : 23

26
“Maître du Jour du Jugement…22”
“…le Souverain, le Très-Saint, Source de Paix, Celui Qui accorde
la sécurité, le Protecteur, le Puissant, le Vainqueur, le Majestueux.
Saint est Allah, bien au-dessus de ce qu’ils Lui associent. Il est
Allah, le Créateur, Celui Qui forme, Celui Qui façonne. À Lui
appartiennent les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux
et sur la terre Le glorifie, et Il est le Puissant, le Sage. 23”
“Assurément Allah a le pouvoir de faire tout ce qu’Il veut.24”
“Seigneur de tous les mondes. Le Gracieux, le Miséricordieux.
Maître du Jour du Jugement.25”
“J’exauce la prière du suppliant…26”

d.
“Celui Qui existe de Lui-Même et Qui soutient tout.27”

Lt
“Dis : “Il est Allah, l’Unique ; Allah, l’Indépendant, et Celui Que

ns
tous supplient. Il n’engendre pas, ni n’est-Il engendré ; et il n’y a

io
nul semblable à lui.28”

at
lic
Cela signifie que Dieu est Un, sans associés et qu’hormis Lui,
ub
personne n’est digne d’être obéi.
lP

Cette affirmation est faite car s’Il n’était pas sans associé, on
craindrait qu’Il ne soit renversé par un rival, dans lequel cas sa
na

Divinité serait toujours en danger. L’affirmation qu’il n’y a


io

personne digne d’adoration à part Allah signifie qu’Il est si


at

parfait et Ses attributs si excellents et exaltés que si nous


rn

devions choisir un Dieu de l’univers Qui serait doté des


te

meilleurs attributs, ou si nous devions réfléchir sur les meilleurs


In

attributs que Dieu devrait posséder, Son excellence dépasserait


m

de loin notre imagination. Personne ne peut L’exceller. Il est


la

Dieu ; associer quiconque à Son adoration est un grand


Is

péché. » Aussi l’Islam n’associe t-il rien à Dieu. Ce sont les


©

chrétiens qui font fausse route lorsqu’ils ont fait d’un Prophète,
Dieu, et le prennent pour Son égal.
22 Al-Fatihah, 1 : 4
23 Al-Hashr, 59 : 24-25
24 Al-Baqarah, 2 : 110
25 Al-Fatihah, 1 : 2-4
26 Al-Baqarah, 2 : 187
27 Al-i-‘Imran, 3 : 3
28 Al-Ikhlas, 112 : 2-5

27
Il déclare ensuite :
« Il est Celui Qui connaît l’invisible, c’est-à-dire, Lui Seul a une
parfaite connaissance de Son Être. Il nous est possible de
comprendre le soleil et la lune dans leur ensemble mais il nous
est impossible de comprendre Dieu dans Son ensemble. Il
connaît le visible, c’est-dire, rien ne Lui est caché. Il est
impossible qu’Il puisse ignorer quoi que ce soit. Il voit toutes les
particules de l’univers alors que l’homme n’a pas ce potentiel. Il
sait quand Il peut détruire ce système et apporter le Jugement.
Personne d’autre ne sait ce qui adviendra. Seul Dieu sait
toujours tout. C’est Dieu Seul Qui a une parfaite connaissance

d.
de toutes ces époques.

Lt
Ensuite il est déclaré : « Il est Gracieux. » Cela signifie qu’avant

ns
la venue en existence des êtres animés et avant qu’aucune
action ne procédât d’eux, Il pourvut à tout un chacun par Sa

io
pure grâce, sans aucune autre raison, sans que ce soit en guise

at
de récompense. Par exemple, Il créa le soleil, la terre et toutes les
lic
autres choses pour notre bien-être et avant même que nous ne
ub

commettions une quelconque action. Cette faveur Divine est


lP

appelée Rahmaniyyah dans le livre de Dieu, et c’est à cause de


na

cela que Dieu, le Tout-Puissant, est appelé Rahman. De plus, Il


io

récompense abondamment les bonnes actions et ne laisse pas


at

tomber à l’eau les efforts de quiconque. Cet attribut Lui vaut le


rn

titre de Rahim et il est appelé Rahimiyyah.


te

Ensuite il est déclaré : « Il est le Maître du Jour du Jugement »


In

(1 : 4) Cela signifie que c’est Lui qui décidera de la récompense


m

de tout un chacun. Il n’a, en effet, nommé aucun agent pour la


la

gouvernance des cieux et la terre lui cédant la prérogative de


Is

décider de la rétribution, Se mettant à l’écart de Sa création, et


©

l’ignorant complètement. Il n’en a pas besoin car Il détient tous


les pouvoirs. Il n’a pas besoin d’instituer un conseil de dieux
pour L’aider. Ainsi, on ne peut pas avancer sur la base de la
raison et la rationalité que le concept de Dieu en Islam est
irrationnel. Ce concept irrationnel se trouve chez ceux qui ont
créé trois dieux pour démocratiser la souveraineté de Dieu. Si
même l’un d’eux n’est pas d’accord, il serait difficile de prendre
une décision.
Ensuite il est affirmé:

28
« Il est le Souverain29 »
Il est évident que la souveraineté humaine n’est pas infaillible.
Par exemple, si tous les sujets d’un souverain quittaient leur
pays pour un autre, sa souveraineté prendrait fin ; ou dans le
cas de toute une population affligée de famine, comment
collecter des revenus auprès d’eux ? Et que faire si les gens le
questionnaient sur ce qu’il avait de plus par rapport à eux, pour
qu’ils soient obligés de lui vouer obéissance ? Que leur
répondrait-il ? Cependant, la souveraineté de Dieu n’est pas
sujette aux insuffisances. Il peut tout détruire en un seul instant
et peut créer un autre royaume. S’Il n’avait pas été un tel

d.
Créateur, Qui détient tous pouvoirs, Il n’aurait pas régné sur

Lt
Son royaume sans injustice. Par exemple, ayant une fois
pardonné et accordé le salut aux hommes, comment aurait-Il

ns
acquis un autre monde ?

io
Est-ce qu’Il aurait cherché à surprendre ceux à qui Il avait déjà

at
accordé le salut afin de les renvoyer au monde en annulant
lic
injustement Son pardon et Son salut ? Dans un tel cas, Sa
ub

Divinité aurait fait preuve d’insuffisance et Il serait devenu


lP

dirigeant imparfait à l’instar des souverains terrestres qui


na

formulent toujours des nouvelles lois, sont toujours furieux, et


lorsqu’ils se rendent compte, égoïstement, qu’ils ne peuvent
io
at

régner sans l’injustice, ils y ont recours sans le moindre


rn

scrupule.
te

Par exemple, dans la souveraineté terrestre, il est considéré


In

tout à fait légitime de laisser périr les passagers d’un petit


m

bateau afin de sauver un plus grand navire. Cependant Dieu


la

n’est pas soumis à une telle contrainte. Si Dieu n’avait pas été
Is

Tout-Puissant, et n’avait pas le pouvoir de créer à partir du


©

néant, Il aurait été contraint d’avoir recours à l’injustice tout


comme le font les souverains faibles, ou Il aurait tenu ferme à la
justice et perdu Sa Divinité. Le bateau de Dieu continue son
voyage avec force selon les préceptes de la justice.
Ensuite Il est « Source de paix », c’est-à-dire, Il est libre de tout
défaut, et de toute malchance ou d’épreuve et protège tout. S’il
était possible qu’Il soit affligé par la malchance, ou tué par Ses
créatures, ou frustré dans Ses desseins, comment donc les gens

29 Al-Hashr, 59 : 24
29
pourraient-ils être rassurés et réconfortés par la conviction qu’Il
les délivrerait des afflictions ?
Dieu le Tout-Puissant décrit l’état des faux dieux en ces
termes :
« Assurément ceux que vous invoquez à la place d’Allah ne
peuvent créer même une mouche, même s’ils se liguaient dans
ce but. Et si la mouche leur arrachait quoi que ce soit, ils ne
pourraient pas le lui reprendre. Faibles, en effet, sont les deux,
le chercheur et le cherché. Ils n’estiment pas Allah de l’estime
qui Lui est due. Assurément, Allah est Fort et Puissant.30 »
Ensuite Allah est « Celui Qui accorde la sécurité » et met en

d.
avant des preuves de Ses attributs et de Son Unicité. Ceci est

Lt
une indication que ceux qui croient en le Vrai Dieu ne se sentent

ns
pas gênés en la compagnie des autres, ni ne seront-t-ils affligés

io
de remords en la présence de Dieu car ils détiennent des

at
preuves solides. À l’opposé, celui qui croit en de faux dieux se
lic
trouve dans une situation très difficile. Il justifie toute absurdité
ub
en la qualifiant de mystère afin de se protéger de la risée
d’autrui et en même temps cherche à camoufler des erreurs
lP

réfutables.
na

Ensuite Il est « le Protecteur, le Puissant, Celui Qui assujettit,


io

l’Exalté. » Cela signifie qu’Il protège tout, est suprême sur toute
at

chose, redresse les torts, et est entièrement autosuffisant.


rn

« Il est Allah, le Créateur, Celui Qui forme, Celui Qui façonne.


te

À Lui appartiennent les plus beaux noms. Tout ce qui est dans
In

les cieux et dans la terre Le glorifie, et Il est le Puissant, le


m

Sage.31 » Cela signifie qu’Il est le Créateur des corps et des âmes.
la

C’est Lui Qui décide des traits du fœtus. À Lui appartiennent les
Is

plus beaux noms imaginables. Les habitants des cieux et de la


©

terre Le glorifient. Ceci indique que les corps célestes sont aussi
habités et que ses habitants suivent la direction divine.
« Il a le pouvoir de faire tout ce qu’Il veut.32 »
Ceci est d’un grand réconfort pour Ses adorateurs, car que
peuvent-ils attendre d’un dieu faible et impuissant ?

30 Al-Hajj, 22 : 74-75
31 Al-Hashr, 59 : 25
32 Al-Baqarah, 2 : 21

30
Ensuite il est déclaré : « Il est le Seigneur de tous les mondes,
le Gracieux, le Miséricordieux, Maître du Jour du Jugement.33 »
Cela signifie qu’étant Maître du Jour du Jugement, Il pourvoit à
l’univers et n’a encore jugé personne.
Ensuite il est déclaré : « J’exauce la prière du suppliant quand
il M’implore. 34 »
« Le Vivant, l’Existant de Lui-même et sur Qui dépend
l’existence de chaque chose 35 ». Le Souffle et le Soutien de
toutes formes de vie, Il est le Vivant, car s’Il n’était pas le Vivant,
Ses adorateurs craindraient qu’Il ne meure avant eux.
Ensuite il est affirmé : Dis : Il est Allah, l’Unique, Allah,

d.
l’Indépendant, et Celui Que tous supplient. Il n’engendre pas, ni

Lt
n’est-il engendré ; et il n’y a nul semblable à Lui. 36 » 37

ns
Le Messie Promis (que la paix soit sur lui) déclare :

io
« Il faut se rappeler que la religion connue comme le

at
christianisme est en fait une religion paulinienne et ne vient pas
lic
du Christ. Jésus n’a nulle part enseigné la trinité. Sa vie durant,
ub
il a enseigné l’Unicité de Dieu, sans associer quiconque à Lui.
lP

Après sa mort, son apôtre et frère Jacob (aussi connu comme


Jacques), un homme saint, continua à prêcher l’Unicité de Dieu.
na

Paul commença à s’opposer à cette sainte personne sans


io
at

aucune raison apparente et introduisit des enseignements


rn

contraires aux vraies doctrines. Eventuellement Paul développa


te

ses idées dans une telle mesure qu’il établit une nouvelle
In

religion.
m

Il a apporté une nette rupture avec les enseignements de la


la

Torah. Il enseigna qu’avec la mort rédemptrice de Jésus, il n’y


Is

avait pas lieu de suivre la loi religieuse (le code de conduite


mosaïque) et que puisque le sang du Christ était suffisant pour
©

effacer les péchés, il était inutile de suivre la Torah.

33 Al-Fatihah, 1 : 2-4
34 Al-Baqarah, 2 : 187
35 Al-Baqarah 2 : 256
36 Al-Ikhlas, 112 : 2-5
37 Islami Usul ki philasaphi, p. 58-62

31
Il ajouta en outre une autre impureté à cette religion : il rendit
licite la consommation de la chair de porc en dépit du fait que
Jésus l’avait déclarée impropre à la consommation.
Cette citation de l’Évangile explique tout : « Ne jetez pas vos
perles devant les porcs ». Ainsi, si les enseignements purs sont
appelés « perles » par Jésus (paix soit sur lui), il est certainement
évident que par opposition, il qualifie l’impur de « porc ».
Il en fut ainsi, car, tout comme les Européens le consomment
aujourd’hui, les Romains mangeaient le porc. Afin d’avoir la côte
avec eux, Paul a rendu licite la consommation du porc en dépit
du fait que la Torah l’a toujours interdite au point même de

d.
n’avoir pas le droit d’y toucher. Bref, c’est Paul qui est

Lt
l’instigateur de toutes les failles de cette religion. 38»

ns
Le Pape affirme qu’il existe une profonde correspondance entre

io
l’école de pensée grecque et la croyance de Dieu selon la Bible.

at
En fait, ce n’est pas la religion apportée par Hadrat ‘Isa (que la
lic
paix soit sur lui), mais une volonté de plaire aux Romains. Les
ub
chrétiens impartiaux sont conscients de cela, à l’instar d’Edward
Gibbons qui écrit :
lP

« La religion de Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient


na

sur lui) est libre de tous les doutes et ambiguïtés ; et le Saint


io

Coran est un témoignage glorieux de l’Unicité de Dieu… Le


at

Prophète de la Mecque rejeta l’adoration des idoles, des hommes,


rn

des étoiles et des planètes sur la base de principes logiques… Le


te

premier principe de la raison et de la révolution fut confirmé par


In

la voix de Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur


m

lui) ; ses prosélytes, de l’Inde au Maroc se distinguent par


la

l’appellation d’Unitariens.39 »
Is

Certainement, c’est le Dieu de l’Islam Qui oblige celui qui


©

réfléchit d’admettre que les preuves rationnelles et logiques de


l’existence d’un tel Dieu se trouvent en Islam.
Donc, en guise de conclusion, je dirai à chaque ahmadi que
nous ne pourrons contrer l’opposition croissante contre l’Islam
que si nous nous tournons vers Lui en cherchant Son aide.
Suppliez ainsi Dieu, plus que jamais, afin qu’Il manifeste Sa
38Chashmah-e-Masihi, Ruhani Khaza'in, vol. 20 p. 374-375
39 EDWARDGIBBON, The History of the Decline and Fall of the Roman Empire,
Penguins Classics 1re éd. 1788, présente éd. 1996, vol. 5 p. 177-178.
32
Puissance et que le monde puisse se débarrasser des fausses
idoles.
Si aujourd’hui ces personnes attaquent l’Islam et le Saint
Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) de par leurs
richesses et leur puissance, ce sera la force de nos prières qui
anéantira leur arrogance et leur vanité.
Interpellez le Dieu Qui est le Dieu de l’univers, le Seigneur de
tous les mondes, le Dieu du Saint Prophète (paix et bénédictions
d’Allah soient sur lui) afin que le Royaume de ce Dieu Unique,
Qui n’a pas de partenaire, puisse être bientôt établi sur terre.
Les pays musulmans devraient aussi réfléchir et mettre un

d.
terme à leurs conflits mutuels, leurs dissensions et leurs

Lt
inimitiés ; et devraient promouvoir le nom du Saint Prophète

ns
(paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et cesser les actions

io
qui donnent lieu à la dérision de la part des autres. Puisse Allah

at
l’Exalté leur venir en aide.
lic
ub
lP
na
io
at
rn
te
In
m
la
Is
©

33

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