Vous êtes sur la page 1sur 57

THERAPIE MANUELLE

CH. CHAUVIN et COLL. IFMK NANCY


BASES THÉORIQUES

A OBJECTIFS :

Trouver la cause d’une douleur, qu’elle soit musculaire, tendineuse ou


ligamentaire : dysharmonie articulaire, problème viscéral ?
La traiter.

TECHNIQUES A DISPOSITION :

MTP
Fasciathérapie
Mobilisation fonctionnelle
Techniques neuromusculaires
Massage-mobilisation

Principe à respecter : toujours aborder le tissu mou au préalable


(notamment les contractures)

B TECHNIQUES FASCIALES :

LE FASCIA:

Il existe 2 types de fascias :

1. superficialis : il est en lien direct avec le tissu interstitiel. Il sert +++ au


diagnostic, notamment pour les membres supérieurs et inférieurs. Il n’existe
pas au niveau des pieds et des mains, mais à ces endroits existe une
circulation interstitielle en rapport avec ce fascia.

2. superficiel : on le retrouve partout dans le corps. Richement innervé, il


englobe les viscères et les muscles et réagit de manière réflexe en cas de
lésion.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 2


C RAPPELS ANATOMO PHYSIOLOGIQUES DES STRUCTURES
POSTERIEURES RACHIDIENNES ET INCIDENCES
THERAPEUTIQUES :

. Structures cervicales :

L’objectif est de partir de la superficie (trapèze) puis de mobiliser le


rachis cervical sans manipulation. En partant vers la profondeur, on trouve les
muscles splénius,grand et petit complexus, transversaire épineux du cou. Une
atteinte sur la musculature profonde reflète une problématique C0-C1-C2. Le
patient arrive souvent avec une douleur de trapèze supérieur (voire moyen) qui
masque le problème réel.
Ces muscles sont la plupart du temps à insertion interscapulaire et les
douleurs d’origine cervicale peuvent être signalées à ce niveau. Le lien rachis
cervical / rachis dorsal est majeur.

. Structures dorsales :

On retrouve en plan intermédiaire des aponévroses, les muscles PDPS,


PDPI. Ces structures sont masquées par le muscle grand dorsal.

. Structures lombaires :

Elles sont recouvertes par l’aponévrose lombo-dorsale.

Il est important de noter qu’il existe des relations permanentes entre les
différents étages, et qu’un problème localisé peut avoir son origine à
distance.

D SCHEMA DE TRAITEMENT :

Les techniques utilisées sont essentiellement des techniques « manipulatives »


douces de correction, selon le déroulement suivant :

Phase 1 : Test de détermination du type de lésion

Phase 2 : Corrections spécifiques de la dysharmonie

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 3


Phase 3 : Test de vérification de la correction

LE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL FASCIAL GLOBAL

PRINCIPES :

Les fascias nous orientent toujours vers le côté de la lésion. Le


mouvement de plus grande amplitude correspond au côté de la lésion.
Il est préférable de ne pas demander au patient où se situe le problème et
de laisser le tissu « parler ».

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL A PARTIR DES CHEVILLES :

Patient : décubitus
Kiné : caudal, mains sur les chevilles
Geste technique : traction cutanée, en RI puis RE vers le haut, vers
l’attirance.

Le premier temps constate si la peau accepte de « partir » ou pas


(elle part dans le sens de la lésion).

Le deuxième temps visualise (kiné yeux fermés) à quel niveau le


déplacement cutané nous amène : cheville-genou-hanche-bassin-rachis-
épaule

DIANOSTIC DIFFERENTIEL A PARTIR DES CERVICALES :

Patient : décubitus
Kiné : crânial, bras en appui sur la table, mains sous l’occiput
Geste technique : traction cutanée sous-occipitale bilatérale dans
l’axe du rachis

Le premier temps constate si la peau accepte de « partir » ou pas

Le deuxième temps visualise (kiné yeux fermés) à quel étage


vertébral la peau « bloque » 

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 4


Diagnostic différentiel à partir des pieds

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 5


Diagnostic différentiel à partir du rachis cervical

LE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL VISCÉRAL


GLOBAL

PRINCIPE :
Il est identique au diagnostic fascial. Le mouvement de plus grande amplitude
correspond au sens de lésion, et par conséquent au viscère en souffrance.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :

Patient : décubitus
Kiné : debout sur un côté du patient, une main reposant sur
l’ombilic, le majeur dirigé dans l’axe de la xyphoïde
Geste technique : traction cutanée dans toutes les directions

Foie Estomac

Colon Colon
Ascendant Descendant

Vessie

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 6


Diagnostic viscéral

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 7


TRAITEMENT DE LA RÉGION CERVICALE

1er TEMPS : PALPATION CERVICALE :

Patient : décubitus
Kiné : crânial
Geste technique :

Tractions cutanées sous-occipitales : à l’aide d’une prise index-


majeur, tenir quelques secondes, avoir un contact large, éviter de
crocheter. Constater ce qui se passe, de la même manière que pour
le diagnostic.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 8


Tractions cutanées de part et d’autre du SCOM : mains au niveau des oreilles,
tenir quelques secondes, en se dirigeant vers la mastoïde.

La structure doit se modifier, par diminution de la tension musculaire. Si ce


n’est pas le cas, réaliser des mouvements de rotation alternée, le centre de
rotation est autour du lobe de l’oreille puis reprendre les tractions cutanées.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 9


Décoaptation-C0-C1 : Doigts sous l’occiput, laisser la tête du patient tomber
vers l’arrière, puis réaliser de très légères tractions.

Tractions cutanées sous-occipitales : Les recommencer et constater ce qui se


passe comparativement aux 1ères manœuvres.

2ème TEMPS : TRAITEMENT :

Patient : décubitus
Kiné : crânial
Geste technique : Technique rotatoire globale 
Placer un doigt crânial (IV) en tant que point fixe. À l’aide de un (III) ou deux
(II et III) doigts, réaliser un mouvement rotatoire de la peau et des muscles vers
la gauche puis vers la droite, comparer puis aller dans le sens de la liberté
Réaliser cette technique étage par étage, en descendant puis en remontant.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 10


Traitement spécifique d’un nodule ou d’une contracture par technique de mise
en tension rotatoire :
Placer un ou plusieurs doigts en proximal, les autres en distal par rapport au
nodule ou à la contracture.
a) réaliser une pression douce
b) mettre en tension
c) exercer un mouvement rotatoire jusqu’à ressentir que l’élément traité
souhaite revenir à sa position initiale. Y revenir, renouveler plusieurs fois.

Traitement spécifique d’un nodule ou d’une contracture par technique de mise


en raccourcissement (myothérapie) :
Placer un doigt sur la structure en souffrance, puis mettre le rachis cervical en
rotation du même côté à l’aide de l’autre main tout en maintenant une pression
digitale. Attendre la modification de la structure.(temps de travail : 90 s maxi)

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 11


Technique d’ORGERET :

Réaliser une pression + une vibration puis une friction transversale sur la


structure en souffrance.
Levées de tension en « crochetage ’ :
Repérer les cordes musculaires, les crocheter, puis les faire claquer sur
l’épineuse en correspondance.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 12


TECHNIQUES SPECIFIQUES : permettant d’aborder le trapèze supérieur en
particulier d’une manière un peu plus pénétrante

Travail sur les scalènes

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 13


Travail sur Omo hoyidien

TRAITEMENT SPECIFIQUE DE LA CHARNIERE C7-T1 :

SIGNES CLINIQUES :
Déficit d’extension du rachis cervical, sensation de blocage
présente un tableau clinique identique au torticolis, mais il n’existe pas de
contractures musculaires sur les muscles du rachis cervical.

REPONSE KINESITHERAPIQUE :

Traiter la jonction C7-T1 en deux temps

1er temps
Patient : décubitus
Kiné : crânial
Geste technique :
Mobiliser C7 (vertèbre la plus proéminente) :
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 14
Réaliser des poussées rotatoires sur C7 pour déterminer dans quel sens la
douleur survient.
Travailler dans le sens de la barrière douloureuse : Exemple, si une souffrance à
la poussée vers la droite se manifeste, poursuivre la poussée avec la main
gauche, ou crocheter avec la main droite puis attendre que la barrière cède peu à
peu.
Certains préfèreront travailler dans le sens inverse.

2ème temps
Patient : assis
Kiné : dans le dos du patient
Geste technique :
Fléchir au maximum le rachis du patient pour faire ressortir C7.

Pour le cas similaire à celui décrit au-dessus, réaliser une rotation gauche, puis
pousser l’articulaire postérieure de C7 dans le plan frontal vers la droite.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 15


LE TRAITEMENT DES RÉGIONS DORSALES
ET LOMBAIRES

TRAITEMENT DES CONTRACTURES DES MUSCLES


PARAVERTEBRAUX DORSAUX ET LOMBAIRES

Patient : décubitus
Kiné : latéral
Geste technique :

Pression localisée :

Entrer peu à peu avec la pulpe des doigts dans la contracture par simple pression
vers le haut. Le tronc du patient réalise le contrepoids. La contracture doit
céder.

Position des mains en regard des para vertébraux dorsaux

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 16


position des mains pour la traction cutanée

Traction cutanée :au cas où la contracture ne cède pas, relâcher la pression en


gardant le contact puis réaliser une traction cutanée perpendiculaire durant 10 à
15’’. Recommencer alors la manœuvre citée précédemment.
Si la contracture ne cède pas, on relâche la pression pour réaliser une traction
cutanée ensuite on recommence la pression en associant un appui homolatéral
sur le thorax du patient à l’aide de l’autre main pour, lors de cette traction,
amener doucement la peau vers la partie dorsale.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 17


FASCIATHERAPIE LOMBAIRE SPECIFIQUE :

Patient : décubitus
Kiné : caudal
Geste technique :

Placer une main entre les MI du patient, de manière à empaumer le sacrum.


Exercer alors une traction continue vers les pieds (sans crocheter)

Il est possible d’ajouter une traction cutanée antérieure avec l’autre main en
la plaçant sur l’abdomen, en direction du pubis.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 18


MOBILISATIONS DORSALES : LA TECHNIQUE DU « DOG  :

Patient : assis, MI tendus


Kiné : Palpation et repérage des apophyses épineuses en souffrance
Poussées latérales sur les apophyses épineuses pour déterminer le sens du
problème
Le kiné est debout latéralement par rapport au patient
Geste technique : ex. : poussée gauche douloureuse sur une apophyse
épineuse dorsale.
Placer la main droite du patient sur son épaule gauche puis la main gauche sur
son épaule droite en accentuant la mise en tension à ce niveau
Le kiné place sa main gauche dans le dos du sujet pouce tendu, doigts enroulés,
de manière à avoir la ligne des épineuses entre l’éminence thénar et P2.
L’apophyse épineuse en souffrance est à centrer au milieu de la main. Prendre le
rachis cervical en berceau avec sa main droite puis dérouler le patient
passivement en tractant dans l’axe du rachis.
Pousser alors avec la main droite sur les coudes du sujet dans la direction de la
main placée en dorsal

À noter que pour un étage dorsal haut, le sujet doit être amené en décubitus
strict avant de réaliser la manœuvre pour un étage dorsal bas, le sujet doit être
amené en appui postérieur sur un dossier incliné par rapport à l’horizontale (plus
le niveau à mobiliser est bas, plus le dossier sera incliné).

position de départ

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 19


2è temps

3è temps

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 20


LE TRAITEMENT DE L’EPAULE
STRUCTURES EN SOUFFRANCE ET SIGNES EN RAPPORT :
Supra-épineux : 2 pathologies le concernent
Conflit sous-acromial = tête humérale haute
Mise en tension permanente = tête humérale basse, sonnette
externe moins fréquentes

Infra-épineux : tête humérale basse, sonnette interne


Sub-scapulaire : tête humérale basse, sonnette externe

Articulation acromio-claviculaire : lien étroit avec C4

BILAN PALPATOIRE ET TESTS DE MOBILITE :

Phase 1 = Bilan palpatoire (+ contraction statique pour s’assurer de la


localisation)

Patient : assis
Kiné : debout
Deltoïde antérieur : sensation de corde

Longue portion du biceps : (projection) Dans la gouttière bicipitale, entre les


tubercules mineur et majeur

Petit pectoral :Au niveau de la coracoïde

Sub-scapulaire :
Mettre l’épaule en légère ABD et RE.
Palpation 2 cm sous la coracoïde, en direction du sillon (nb : il est également
possible de le palper à partir du sillon)

Infra-épineux :
Mettre l’épaule en légère ADD et RE.
Palpation sous l’angle postéro-externe de l’acromion.

Supra-épineux :
Tendon : sous articulation acromio claviculaire l’avant-bras en RI (main dans le
dos).
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 21
Jonction myotendineuse : entre l’épine et l’acromion, bras en ABD.

Dentelé antérieur :
Face latérale du thorax
Phase 2 = Tests de mobilité = appréciation des capacités de glissement de la tête
par rapport à la glène

Patient en décubitus
Kiné : debout

Evaluation des glissements antérieur et postérieur


Prise : pouce-index sur la tête humérale
Contre-prise : maintien du bras (1/3 <), parallèlement au tronc
Réaliser des glissements antérieurs et postérieurs, et évaluer le sens de plus
grand déplacement (=sens de la pathologie)

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 22


Evaluation du glissement inférieur
Prise : empaumer la tête humérale
Contre-prise : sillon deltoïdo-pectoral
Réaliser des glissements inférieurs, comparativement à l’autre côté afin
d’estimer s’ils sont plus importants (=signe de lésion)

TRAITEMENT :

1)Traitement en technique fasciale :


Réaliser une pression sur l’élément en souffrance détecté, suivie d’une traction-
rotation (ex. : deltoïde antérieur)

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 23


2)Correction :d’une tête humérale antérieure :
Patient : en décubitus, bras le long du corps, coude à 90°.
Kiné : MS tendu, main sur la partie antérieure de la tête.

Correction :d’une tête humérale postérieure :


Patient : en procubitus, bras le long du corps,

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 24


Correction tête humérale basse
Patient : en décubitus, bras le long du corps coude  à 90°.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 25


Spécificité de traitement des articulations du complexe de l’épaule :
Pour les articulations sterno costo claviculaire et acromio claviculaire

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 26


LE TRAITEMENT DU COUDE ET DU
POIGNET

STRUCTURES EN SOUFFRANCE ET SIGNES EN RAPPORT :

Les « épicondylites » :
Problématique :
On retrouve sous ce terme plusieurs origines possible : musculaire pure,
osseuse, cervicale
Signes différentiels : faire une extension statique contrariée du poignet puis
laisser le coude se fléchir activement
Épicondylite vraie : la douleur diminue peu à peu, puis disparaît, signalant la
plupart du temps une souffrance du court extenseur radial du carpe (2e radial)

Problème de tête radiale : la douleur augmente puis diminue puis augmente à


nouveau

Origine cervicale : la douleur diminue puis disparaît et revient vers 90˚ °(signe


de la soucoupe)

Réponse masso-kinésithérapique :
Le traitement correspondra au problème retrouvé avec les techniques en rapport

Douleurs au niveau du poignet :


Eléments à tester et traiter en priorité :
Musculaires : court extenseur radial du carpe (2e radial)
long abducteur et court extenseur du pouce (test de FINKELSTEIN)
Osseux : radius (styloïde mais aussi tête radiale) et scaphoïde pour la
ère
1 colonne
lunatum (semi-lunaire)

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 27


TRAITEMENT SPECIFIQUE : LA TETE RADIALE :

Phase 1 = Bilan : il a pour objectif de déterminer si la tête radiale est antériorisée


ou postériorisée
Patient : couché (voir assis)
Kiné : debout du côté à tester

On réalise des glissements antérieurs et postérieurs. La tête radiale présentera le


plus de mobilité dans le sens de sa pathologie. Ex : si elle bouge plus vers
l’arrière, on dit qu’elle est postériorisée ; on doit alors l’antérioriser

Phase 2 = Traitement correctif

Patient : couché en décubitus, le coude en flexion intermédiaire, en prono-


supination indifférente
Kiné : debout du côté à traiter
Prise : main sur l’extrémité supérieure du radius, pouce (en postérieur)
Contre-prise : au niveau du poignet, avec l’index au niveau de la styloïde
radiale et le pouce sur la styloïde ulnaire
Mobilisation : elle consiste en une poussée antérieure à l’aide du pouce (en cas
d’une tête postériorisée) le coude étant légèrement fléchi

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 28


correction tête radiale postérieure

une poussée postérieure à l’aide des doigts,( en cas d’une tête antériorisée) le
coude étant placé en flexion—pronation, poignet en position intermédiaire.

correction tête radiale antérieure

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 29


LE BASSIN : ILIAQUE ET SACRUM

CAS CIBLES : Le sujet décrit des douleurs lombaires en barre, un point


douloureux sous-fessière, des douleurs dans le pli de l’aine irradiant parfois sur
la face antérieure de la cuisse. Ces patients ont souvent des problèmes de
« dérouillage » après avoir été assis ou couché trop longtemps.
A noter que les douleurs T12-L1 présentent les mêmes symptômes, les points de
crête en plus.

BILAN
1er TEMPS : DIAGNOSTIC GENERAL A PARTIR DES PIEDS
(cf. précédemment)
2ème TEMPS : REPERAGE DES EIAS :
Classiquement, l’EIAS droite est plus basse que la gauche (surtout chez les
droitiers)

3e TEMPS : ECOUTE ILIAQUE :

Patient : décubitus, MI tendus


Kiné : caudal
Geste technique
Positionner les paumes de mains sur les EIAS et percevoir s’il existe un
mouvement dans quel sens il se produit, s’il est symétrique ou asymétrique.
nb : l est possible de demander au sujet de réaliser une apnée respiratoire, la
respiration pouvant perturber les perceptions

Mouvements normaux des ailes iliaques :


il doit exister un va-et-vient en alternance dans le sens antéro-postérieur :
avancée de l’une// recul de l’autre
équilibre
recul de l’une// avancée de l’autre

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 30


Pathologie : iliaque antérieure Droite
-l’EIAS D. descend, la G monte
-équilibre
-l’EIAS D.ne bouge pas, la G descend
Pathologie : iliaque postérieure Droite
-l’EIAS D. monte, la G descend
-équilibre
-l’EIAS D. ne bouge pas, la G monte

Pathologie : iliaque antérieure G :


-l’EIAS D. descend, la G ne bouge pas
-équilibre
-l’EIAS D.monte, la G descend
Pathologie : iliaque postérieure G. :
-l’EIAS D. descend, la G monte
-équilibre
-l’EIAS D. monte, la G ne bouge pas

4ème TEMPS : PERCEPTION D’UN DECALAGE PUBIEN :


Patient : décubitus, MI tendus
Kiné : sur le côté
Geste technique :
Se positionner la partie supérieure de la symphyse pubienne avec le pouce-index
(abord supérieur)
Percevoir l’existence ou non d’un décalage

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 31


Décalage pubien

5ème TEMPS : TEST DES POUCES MONTANTS :

Patient : debout
Kiné : dans le dos du patient, pouces sur les EIPS
Réalisation :
Le sujet se penche en avant, le plus possible.
L’EIPS qui monte signale le côté pathologique,
mais pas le sens de la lésion refaire pour cela
l’écoute iliaque.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 32


Le Downing Test est un autre moyen de déterminer la lésion iliaque : ce
test comporte deux manœuvres et s’effectue bilatéralement.
La première manœuvre consiste en un allongement provisoire d’un membre, se
réalise sur un sujet en décubitus par un placement de la coxo fémorale en flexion
et adduction et on provoque un léger trust en rotation externe, puis on replace le
membre en position de départ et on vérifie la position de la malléole par rapport
à la malléole controlatérale.
Pour replacer l’ensemble on fait fléchir les deux membres inférieurs et on
demande au sujet de soulever 3 fois de suite ses fesses de la table.

La deuxième manœuvre consiste en un raccourcissement provisoire d’un


membre, se réalise sur un sujet en décubitus par un placement de la coxo
fémorale en extension et abduction on provoque un léger trust en rotation
interne, puis on replace le membre en position de départ et on vérifie la position
de la malléole par rapport à la malléole controlatérale.
Pour replacer l’ensemble on fait fléchir les deux membres inférieurs et on
demande au sujet de soulever 3 fois de suite ses fesses de la table.

Résultat :

Si allongement est égal au raccourcissement il n’y a pas de lésion iliaque,


Si allongement n’existe pas alors que le raccourcissement est possible, il s’agit
d’une iliaque postérieure.
Si le raccourcissement n’existe pas alors que l’allongement est possible, il s’agit
d’une iliaque antérieure.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 33


TEST DE FLEXION DE HANCHE

Patient debout en appui bipodal


Kine place un pouce de la main latérale sur EIPS et le pouce de la main médiale
sur le sulcus.
Le praticien demande au patient d’effectuer une flexion de hanche du membre
homolatéral, cette flexion de hanche provoque un abaissement de EIPS par
rapport au sulcus. Une restriction de mobilité de l’aile iliaque est révélée quand
les pouces restent sur une même ligne

6e TEMPS : PERCEPTION TISSULAIRE :


Patient : couché en décubitus
Kiné : sur le côté
Geste technique : Tracter (comme pour le fascia).
Réaliser ce geste sur le droit fémoral, les abdominaux (abords
superficiels), le carré des lombes et les pelvi-trochantériens (abords profonds)
Percevoir alors s’il existe un déséquilibre de tension entre les 2 côtés

Patient : couché en décubitus


Kiné : sur le côté
Geste technique : Tracter sur les quadriceps
Percevoir alors s’il existe un déséquilibre de tension entre les 2 côtés

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 34


Patient : couché en décubitus
Kiné : sur le côté
Geste technique : Tracter sur les abdominaux (grand droit)
Percevoir alors s’il existe un déséquilibre de tension entre les 2 côtés

7e TEMPS : ECOUTE SACRUM : (le sacrum a une mobilité propre


par rapport aux ailes iliaques)

Patient : procubitus, en appui front


Kiné : sur le côté
Geste technique :Placer une main sur le sacrum
Percevoir s’il existe un mouvement dans quel sens il se produit : antéversion
(nutation) ou rétroversion (contre-nutation)
s’il est symétrique ou asymétrique

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 35


8e TEMPS : SACRUM : REPERAGE DES SULCUS :
(projection des articulations sacro-iliaques)

Patient : procubitus, en appui front


Kiné : sur le côté
Geste technique :
Repérer la projection des EIPS puis poser les doigts 1cm plus bas en dedans
Percevoir le plus profond en appuyant

Pour apprentissage :
Demander au sujet de tourner la tête d’un côté et d’y rester. Ressentir ce qui se
passe alors.
Recommencer la même manœuvre, la tête tournée de l’autre côté.
Principe : -Le sacrum est en liaison avec le crâne par l’intermédiaire de la dure-
mère
Le sulcus du côté opposé à la rotation de la tête doit s’enfoncer

9e TEMPS : SACRUM : REPERAGE DE  L’AIL :


(angle inféro-latéral du sacrum)

Attention : ne sont pas forcément au même niveau


Patient : procubitus, en appui front
Kiné : sur le côté
Geste technique : Palper 3 travers de doigts par rapport au pli inter-fessier, avec
le pouce oblique en remontant vers le côté opposé
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 36
Etre superficiel dans l’abord.

10e TEMPS : SACRUM : TEST ASSIS :


Patient : assis, bras ballant
Kiné : dans le dos
Geste technique : Mettre les pouces sur les EIPS puis demander au sujet une
flexion maximale
Faire la même chose avec les pouces sur les AIL
Constat : 2 possibilités :
1e possibilité : 1 EIPS monte et l’AIL homolatérale également
2e possibilité : 1 EIPS monte et l’AIL controlatérale également

Conclusion : Les montées déterminent l’axe du mouvement 


Axe gauche = Montée de l’EIPS G. et de l’AIL D.
Axe droit = Montée de l’EIPS D. et de l’AIL G.
La profondeur des sulcus détermine la rotation du sacrum :
sulcus D enfoncé = rotation G du sacrum avec AIL gauche postérieur
sulcus G enfoncé = rotation D du sacrum avec AIL droit postérieur

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 37


Main sur les EIPS

Main sur les AIL

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 38


Test de flexion de hanche debout

Patient debout en appui bipodal


Kine place un pouce de la main latérale sur EIPS et le pouce de la main médiale
sur le sulcus.
Le praticien demande au patient d’effectuer une flexion de hanche du membre
controlatéral, cette flexion de hanche provoque un abaissement du sulcus par
rapport à l’lEIPS. Une restriction de mobilité de la sacro iliaque est révélée
quand les pouces restent sur une même ligne

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 39


LE TRAITEMENT

1er TEMPS : TECHNIQUES FASCIALES :

Patient : couché en procubitus


Kiné : controlatéral

Précision : pour obtenir une diminution significative de la douleur, 12 heures (au


minimum) sont nécessaires
Gestes techniques :

Pelvi-trochantériens : Mains croisées, une main bord ulnaire sur le bord latéral
du sacrum, l’autre main paume sur le grand trochanter
Mettre alors en tension en rotation
Attendre la réponse (diminution de la contracture) puis raccompagner
doucement
Réaliser cette technique 4 à 5 fois

Autre moyen est une rotation interne de hanche avec accrochage du grand
trochanter, les pieds en dehors de la table.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 40


Carré des lombes :
Mains croisées, une située sur la crête iliaque (ou l’EIAS), une sur la 12e côte
Mettre alors en tension en rotation
Attendre la réponse (diminution de la contracture) puis raccompagner
Réaliser cette technique 4 à 5 fois

Autre technique possible pour détendre le carré des lombes : réaliser des
mobilisations passives rapides en flexion dorsale de cheville

Paravertébraux :

Se positionner de part et d’autre du rachis le pouce et l’index


Mettre alors en tension (sans rotation)
Attendre la réponse (diminution de la contracture = impression que les doigts
« plongent » dans la lordose)
Puis raccompagner doucement
Cette technique est réalisable en latérocubitus hanche fléchie.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 41


Droit fémoral : cf. technique fascia

Abdominaux : cf. technique fascia

TEMPS DE CORRECTION ILIAQUE :

POSTERIORISATION D’UNE AILE ILIAQUE : (ex. Gauche)


Patient : couché en décubitus
Kiné : controlatéral (ici : à Droite)
Gestes techniques :
Positionnement :
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 42
Patient : MID tendu sur MIG tendu (côté à traiter)+ mains croisées derrière la
nuque
Kiné : passe sa main crâniale dans « l’anneau » formé par le MSG du patient en
passant par l’extérieur
amène le sujet en rotation jusqu’à atteindre l’iliaque
pose sa main caudale sur l’EIAS G

Geste technique : Réharmonisation :


Demander au patient de souffler et de poser sa fesse sur la table
Maintenir la poussée (voire « truster »)

Harmonisation finale :Remettre le patient en décubitus, MI fléchis


Le Kiné place son poing entre les genoux et demande au sujet de le serrer
Réharmonisation de la symphyse pubienne par des techniques fasciales
Possibilité d’utiliser une abduction contrariée bilatérale.

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 43


Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 44
POSTERIORISATION D’UNE AILE ILIAQUE : (ex. : Gauche)

AUTRE POSSIBILITE
Patient : couché en latérocubitus droit.
Kiné : de face
Gestes techniques :
Positionnement :
Patient : MIG fléchi au maximum dans l’abdomen du Kiné

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 45


Kiné : prend en crochetage l’EIAS Gauche à l’aide de ses 2 mains
Geste technique : Réharmonisation : Amener l’EIAS vers l’arrière (poussée à
l’aide de la main crâniale, traction à l’aide de la main caudale)

Harmonisation finale :Terminer par des techniques fasciales

ANTERIORISATION D’UNE AILE ILIAQUE : (ex. : Gauche)

TECHNIQUE MUSCULAIRE
Patient : couché en décubitus
Kiné : Homolatéral (ici : à Gauche)
Gestes techniques :
Positionnement :
Patient : MI tendus
Kiné : pose sa (ses) main (s) sur la cuisse Gauche du patient

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 46


Geste technique : Réharmonisation : Demander au patient de tenter de fléchir
fortement la cuisse Gauche contre la résistance manuelle statique du Kiné
La contraction du muscle iliaque va tendre à antérioriser l’aile iliaque concernée

Possibilité avec le droit fémoral, le sujet est en décubitus bout de table, on lui
demande une extension de genou avec flexion de hanche

ANTERIORISATION D’UNE AILE ILIAQUE : (ex. : Gauche)

THERAPIE MANUELLE
Patient : couché en décubitus
Kiné : crânial (ici : à D)
Gestes techniques :
Positionnement :
Patient : MID tendu sur MIG tendu (côté à traiter) + Mains croisées derrière la
nuque
Kiné : passe son MSG dans « l’anneau » formé par le MSG du patient en passant
par l’extérieur
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 47
amène le sujet en rotation droite jusqu’à atteindre l’iliaque
pose sa main D. sur l’EIAS G, en étant oblique par rapport à l’alignement du
tronc
Geste technique : Réharmonisation :
Demander au patient de souffler et pousser avec la main droite sur l’EIAS G.,
vers le bas, dans l’axe
Maintenir la poussée (voire « truster »)

Harmonisation finale :
Remettre le patient en décubitus, MI fléchis
Le Kiné place son poing entre les genoux et demande au sujet de le serrer
Réharmonisation de la symphyse pubienne
Terminer par des techniques fasciales

ANTERIORISATION D’UNE AILE ILIAQUE : (ex. : G)

Autre possibilité
Patient : couché en latérocubitus droit.
Kiné : de face
Gestes techniques :
Positionnement :
Patient : MIG fléchi et placé en arrière du MID (fléchi également) + tronc en
rotation G.
Kiné : place la MP du 5 (main caudale (ici D.)) en regard de l’EIPS G. du
patient
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 48
Geste technique : Réharmonisation :
Réaliser une poussée vers son épaule crâniale (ici G.) avec la main D, la main G
maintenant le tronc du sujet en rotation

Harmonisation finale :

Terminer par des techniques fasciales

TEMPS DE CORRECTION SACREE :

CORRECTION D’UNE LESION « AXE G / ROTATION D » 


Patient : en procubitus, en appui sur le front
Kiné : sur le côté
Gestes techniques :
Principe :
On va faire descendre le « petit bras » (partie> sulcus D et remonter le « grand
bras » (partie< AIL G)
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 49
Geste technique : Réharmonisation :
Se positionner sur le sulcus D et l’AIL G
Pousser doucement verticalement (vers la table) au niveau du sulcus droit
pousser de manière ascensionnelle (crâniale) au niveau de l’AIL
Ressentir la « plongée »

CORRECTION D’UNE LESION « AXE D/ ROTATION G » 


Patient : couché en procubitus, en appui sur le front
Kiné : sur le côté
Gestes techniques :
Principe :
On va faire descendre le « petit bras » (partie> sulcus G et remonter le « grand
bras » (partie< AIL D)
Geste technique : Réharmonisation :
Se positionner sur le sulcus G et l’AIL D
Pousser doucement :verticalement (vers la table) au niveau du sulcus gauche et
de manière ascensionnelle (crâniale) au niveau de l’AIL
Ressentir la « plongée »

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 50


LE TRAITEMENT DU GENOU,
DE LA CHEVILLE ET DU PIED
1. LE GENOU :

Mécanisme lésionnel :
cas 1: Impact latéral ou médial sur le fémur
cas 2: Impact latéral ou médial sur le tibia

Correction :
cas 1: maintenir le tibia et faire glisser le fémur
cas 2: maintenir le fémur et faire glisser le tibia

2. LA CHEVILLE :

Tests :
Mobilité de la malléole fibulaire : à l’aide d’une prise pouce-index, réaliser des
glissements antéro-postérieurs sur un sujet en décubitus, MI tendu
(normalement, glissement antérieur>postérieur)

Mobilité de la tête fibulaire à l’aide d’une prise pouce-index, réaliser des


glissements antéro-postérieurs ou antéro-externes / postéro-internes sur un sujet
en décubitus, MI fléchi (normalement, glissement postérieur>antérieur)

Mobilité de la malléole tibiale : à l’aide d’une prise pouce-index, réaliser des


glissements antéro-postérieurs sur un sujet en décubitus, MI tendu, cheville à
90° si possible (normalement, pas de préférence de mobilité)

Correction fibulaire :
Généralement, on va devoir antérioriser la malléole externe
et postérioriser la tête fibulaire

Patient : en latérocubitus controlatéral, un coussin sous le genou


Kiné : face au patient niveau du pied
Geste technique :

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 51


Positionnement des mains :
MP du 5e doigt sur la partie antérieure de la tête fibulaire, avant-bras incliné
selon l’axe de celle-ci
MP du 5e doigt de l’autre main sur la partie postérieure de la malléole externe,
avant-bras dans le plan de la table
Manœuvre corrective :
Réaliser un couple de force avec les 2 mains, selon l’axe de mobilité de chacune
des articulations
Manœuvre complémentaire finale :
Terminer par un travail fascial sur les fibulaires

Correction tibiale :
Généralement, on va devoir postérioriser la malléole interne

Patient : en décubitus, genou fléchi


Kiné : du côté à traiter
Geste technique :

Positionnement des mains :


Bloquer le talus (astragale) en l’impactant sur le calcaneum, les deux étant
bloqués sur la table
Manœuvre corrective :
Mobiliser la mortaise tibio-fibulaire vers l’arrière par une prise sus-malléolaire
Manœuvre complémentaire finale :
Terminer par un travail fascial sur les gastrocnémiens

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 52


3. LE PIED : TALUS (ASTRAGALE) :

Test de mobilité en rotation médiale :

Positionnement des mains :.Bloquer le calcanéum, sujet en décubitus, MI fléchi


MP du 5 sur la partie latérale du col du talus

Test de mobilité :faire une poussée médiale sur le talus. constater si le


mouvement de rotation médiale est présent
si hypo-mobilité = talus en lésion postéro-externe

Test de mobilité en rotation latérale :

Positionnement des mains :bloquer le calcanéum, sujet en décubitus, MI fléchi


MP du 5 sur la partie médiale du col du talus

Test de mobilité :faire une poussée latérale sur le talus. constater si le


mouvement de rotation latérale est présent
si hypo-mobilité = talus en lésion antéro-interne (fréquent dans les entorses de
cheville)

Correction d’un talus postéro-externe :

Patient : en décubitus, jambe tendue ou fléchie à 45°


Kiné : du côté à traiter
Geste technique :
Positionnement des mains :
Une main sur le calcanéum
MP du 5e doigt de l’autre main sur la partie latérale du talus
Manœuvre corrective : les mains ont tendance à s’écarter
Tracter le calcanéum en postérieur (on antériorise le talus)
Pousser le talus en rotation interne

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 53


Correction d’un talus antéro-interne :

Patient : en décubitus, jambe est fléchie à 45°


Kiné : du côté à traiter
Geste technique :

Positionnement des mains :


Une main sur le calcanéum
MP du 5e doigt de l’autre main sur la partie médiale du talus
Manœuvre corrective : les mains ont tendance à se rapprocher
Tracter le calcanéum en antérieur (on postériorise le talus)
Pousser le talus en rotation externe

4. LE PIED : CUBOIDE// OS NAVICULAIRE (SCAPHOIDE) :

Test :
Positionnement des doigts : à l’aide d’une prise pouce-index, se placer au
croisement « 3e espace interosseux perpendiculaire à la tête du 5e métatarsien »
on mobilise alternativement le cuboïde par rapport au naviculaire et vis versa
selon un axe qui est soit le bord latéral ou médial du pied (normalement,
glissement > = glissement < )
Lésions généralement retrouvées : Os naviculaire bas ou cuboïde bas

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 54


Correction sur le cuboïde :
Généralement, on va devoir le remonter :

Patient : en procubitus, jambe à 45°


Kiné : du côté à traiter
Geste technique :

Positionnement des mains :


Placer le pouce sur le cuboïde

Manœuvre corrective :
Pousser vers la table : à « 11 heures » pour une cuboïde gauche, à « 13 heures »
pour un cuboïde droit

Manœuvre complémentaire finale :


Terminer par un travail fascial sur les fibulaires

Cas d’un cuboïde « haut » :

Patient : en décubitus, jambe à 45°


Kiné : du côté à traiter
Geste technique :

Positionnement des mains :


Bloquer l’os naviculaire
Place la MP du 5e doigt sur le cuboïde
Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 55
Manœuvre corrective :
Pousser vers la table avec une direction légèrement oblique

Correction sur l’os naviculaire :


Généralement, on va devoir le remonter :

Patient : en procubitus, jambe à 45°


Kiné : du côté à traiter
Geste technique :
Positionnement des mains :
Placer le pouce sur l’os naviculaire
Manœuvre corrective :
Pousser vers la table : -à « 13 heures » pour un os naviculaire gauche, à « 11
heures » pour un os naviculaire droit

Manœuvre complémentaire finale :


Terminer par un travail fascial sur le tibial antérieur et postérieur

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 56


Cas d’un os naviculaire « haut » :

Patient : en décubitus, jambe à 45°


Kiné : du côté à traiter
Geste technique :
Positionnement des mains :
Bloquer le cuboïde
Place la MP du 5e doigt sur l’os naviculaire
Manœuvre corrective :
Pousser vers la table

5. LE PIED : CUNEIFORMES ET 1ER METATARSIEN :


Cunéiformes :
Test : mobilisation haut-bas
Technique corrective :
Prise pouce-index du 1e cunéiforme à corriger, main sur le 1e r métatarsien
Contre-prise os naviculaire
Correction : poussée sur le 1er métatarsien (poussée haut ou bas)

Ch. Chauvin et coll. IFMK NANCY 57

Vous aimerez peut-être aussi