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Enseignement pour le Nouvel Âge d'Or.

"Le jugement humain".

Chéla : Maître Bien-Aimé, comment se fait-il que tant d’hommes et de femmes


sincèrement spirituels souffrent de misère financière et de détresses physiques ?
Ces hommes et femmes ne devraient-ils pas être des exemples manifestes d’opulence
et de santé ?

Gourou :
Chéla Bien-Aimé, il est vrai que ces individus devraient être un exemple manifeste
de tout ce qui est magnifique, bon et parfait, non seulement pour leur propre
bonheur, mais aussi parce qu’ils nous représentent dans le monde de la forme. Ceux
qui, avec suffisance, se complaisent dans la poursuite obstinée du plaisir,
utilisent en fait cet argument pour discréditer ceux qui, sincèrement, avancent sur
le Chemin. D’une manière ou d’une autre, le défi "Si tu es le Christ, alors
descends de cette croix !" a résonné à travers les siècles chez beaucoup de fils et
de filles des hommes dépourvus de vision spirituelle. Un jour, dans un avenir
lointain, ces paroles trouveront un écho (N.d.T. : différent) dans leur propre
conscience !

Pour exposer de manière exhaustive pourquoi de telles contradictions apparentes


existent entre la foi affirmée et les faits, il faudrait tout un livre. Cependant,
pour le réconfort de ceux qui nous sont chers et qui peinent consciemment sur leurs
chemins de croix respectifs et ressentent ces affirmations de limitation comme une
condamnation, je vais énumérer quelques raisons :

1. Tout homme qui met les pieds sur le chemin spirituel commence là où il se
trouve, et non pas où il voudrait être. Une profession de foi, des offres de
service ou leur acceptation ne changent pas l’héritage du karma personnel, pas plus
que, dans le monde de la forme, la candidature à un poste et l’acceptation de
l’employeur ne changent les qualifications du candidat.

Le Maître, comme l’employeur, accepte le candidat sur la base d’une confirmation


raisonnable qu’une certaine dynamique qualifiée de talent est disponible pour le
service dans une fonction donnée. Dans la tâche qu’assume le candidat de vivre au
mieux de sa plus grande lumière et de se hisser par l’étude et l’application à un
plus haut niveau d’efficacité, le Maître, comme l’employeur, ne peut se fier qu’au
candidat lui-même.

En raison même de son intérêt actuel, l’aspirant à la connaissance spirituelle est


habituellement un être qui a voué au cours des siècles une bonne partie de ses
énergies au développement de pouvoirs spirituels, souvent au détriment de son bien-
être physique et de sa sécurité financière. Comme la loi est impersonnelle, elle ne
libère à travers la conscience que ce qui s’y trouve en esprit, en pensée et en
sentiments. Si l’homme n’a pas contemplé la beauté, l’opulence et les divers dons
de plénitude de ce monde, il n’y a pas de moule, de forme ou de canal par lesquels
la vie première peut s’écouler pour extérioriser ces dons dans son expérience.
Alors, cet homme doit apprendre à compenser ses dévotions abstraites par la
maîtrise pratique du processus créatif, qui consiste à mouler des projets
magnifiques à partir de la pensée et à les doter d’énergie par le sentiment, en les
amenant à la forme dans le but d’augmenter sa capacité individuelle de servir la
cause et le Maître. Même sur notre octave, nous devons dessiner et former ce que
nous souhaitons avant que cela soit précipité dans nos mains pour notre usage.

2. L’étudiant sur le Chemin est immédiatement confronté à l’accélération de la Loi


de Cause et d’Effet. L’énergie qui revient vers chacun (émise dans des incarnations
précédentes) doit être purifiée, transmutée et renvoyée vers Dieu dans la même
expression parfaite avec laquelle elle a été reçue de Lui. Ainsi, lorsque leurs
énergies refluent, les étudiants ont beaucoup plus à faire que le commun des
humains, dont les énergies revenantes sont tenues en suspens, par miséricorde,
jusqu’à ce qu’ils
apprennent la Loi de Transmutation (la Flamme Violette et Transmutante de
Miséricorde et de Compassion). Sans cela, ils seraient submergés de châtiments
karmiques, et aucun avancement spirituel n’en résulterait dans cette vie terrestre.

La Loi cosmique veut qu’aucune âme ne reçoive en retour dans son expérience d’une
vie plus de karma destructif que le développement de sa conscience lui permet de
transmuter et de maîtriser. Que le lecteur reprenne courage ! Aucun étudiant n’a la
permission du Conseil Karmique de recevoir dans son expérience plus d’apparences
que, par sa propre lumière, il ne peut transmuter au moment même où il la reçoit.
Réjouissez-vous donc que, dans l’expérience de la vie, la Loi perçoive que votre
conscience est suffisamment développée pour recevoir calmement et transmuter
parfaitement quelque ombre que ce soit qui apparaisse temporairement sur l’écran de
votre vie.

3. Tout étudiant fait partie d’un karma de masse : de la race, de la nation, de la


planète et de l’évolution auxquelles il appartient. L’étudiant conscient accepte de
plein gré le service supplémentaire de dissoudre beaucoup de ce karma de masse en
même temps que le sien, comme Jésus a assumé et transmuté une grande quantité du
karma du monde au travers de son expérience au Calvaire.

4. De plus, lors d’un Instant Cosmique, des individus forts se portent parfois
volontaires pour servir de gardes spirituels autour de certains courants de vie
dévoués. Ils filtrent les énergies projetées, visibles ou non, qui cherchent à
détruire le cœur central de tels mouvements. Ainsi, les Bien-Aimés Joseph et Marie
assumèrent un karma considérable en préservant les énergies sensitives de la pure
conscience de Jésus. Ne permettez à aucun homme d’en juger un autre, car celui-ci
pourrait bien être en train de dissoudre un karma qui, sans cela, pèserait sur les
épaules de son prochain.

5. Il est vrai que le bonheur, la sécurité et le bien-être apparents des individus


dans le monde se construisent à partir des bonnes entreprises du passé, mais ils
n’offrent aucune garantie de permanence tant que la conscience ne peut les créer et
les soutenir à volonté. Ceux qui sont nés pour une grande abondance de perfection
physique ont gagné ce luxe, mais tant que celui-ci ne provient pas d’une
connaissance consciente de la Loi de Précipitation, de Guérison et de Paix, il
reste aussi volatile que le rayon de soleil qui nimbe l’homme reconnaissant mais se
cache au premier nuage. L’homme, incapable de recréer le soleil, n’est que le pur
réceptacle inconscient d’un bienfait réjouissant mais éphémère.
Les individus engagés sur le chemin spirituel ne trouveront aucun bonheur, aucune
sécurité ou paix durable à être les bénéficiaires inconscients des dons de Dame
Fortune. Ils doivent devenir conscients des pouvoirs de création résidant dans le
corps mental, des pouvoirs d’animation se trouvant dans le corps émotionnel et des
pouvoirs d’extériorisation résultant de l’association d’énergies physiques
pratiques, spécifiques, canalisées à travers la chair. Alors, aucune personne,
aucun lieu, aucune condition ou circonstance n’affecteront leur tranquillité, leur
sécurité et leur paix. Cependant, cet apprentissage n’apporte souvent qu’un
soulagement temporaire, parce que la conscience externe s’apaise si facilement une
fois son désir satisfait. A moins que la loi elle-même ne soit maîtrisée, aucun
effort supplémentaire ne provient de l’individu jusqu’à ce que le don reçu soit
épuisé. Alors seulement, la conscience reprend l’effort violent et spasmodique de
recréer la condition d’aisance sur laquelle elle pourra à nouveau se reposer.

6. Entre les incarnations, l’âme de l’individu moyen passe bien entre cent et mille
ans dans les Octaves de Lumière, ce qui lui permet d’accumuler dans les corps
mental et émotionnel une grande réserve d’énergie pour éliminer dans le corps
éthérique autant de discorde que possible et pour retourner à la Terre l’esprit
rafraîchi.

Ceux qui sont engagés dans la poussée spirituelle de l’heure ont sacrifié ce séjour
dans les Royaumes célestes et le sursis des vicissitudes des expériences passées
qu’il entraîne, ils se réincarnent parfois un an après avoir déposé leur vêtement
terrestre, quelques-uns vont même jusqu’à accepter un nouveau corps et abandonner
l’ancien avant qu’il ne soit dissout. Ce sacrifice se traduit souvent par un manque
d’énergie physique et par des tensions nerveuses. Tous ces facteurs sont les
conséquences d’un sacrifice conscient de la part de ces individus, auquel les
bénéficiaires mêmes de leur altruisme accordent peu de crédit et qu’ils dédaignent.
N’en soyez pas préoccupés, nous fûmes traités de la même manière.

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