Vous êtes sur la page 1sur 86

PLAN DE DEVELOPPEMENT

DE LA
PDVVILLE DE THIES
THIES 2018/2023
2018/2023

LA VISION DE LA VILLE, HORIZON 2035

THIES,  METROPOLE D’EQUILIBRE  DE L’ECHELLE GLOBALE A


L’ECHELLE LOCALE

1
PDV THIES 2018/2023

Depuis 2013, le processus de décentralisation au Sénégal est entré


dans une nouvelle phase d'approfondissement avec la loi 2013-10 du
28 décembre 2013 portant Code général des collectivités
territoriales. Selon l’Article 315 de cette Loi, la ville a compétence
pour élaborer son plan de développement. L’élaboration de ce PDV
intervient dans un contexte marqué surtout par la mise en œuvre de :

 une nouvelle stratégie de développement économique, social


et environnemental, décrite sous l’appellation « Plan Sénégal
Emergent » (PSE) dont l’ambition à l’horizon 2035 est «un Sénégal
émergent avec une société solidaire dans un État de droit» ;
Monsieur Le Maire Talla SYLLA  une Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD)
consistant en un processus de planification stratégique participatif et
récurrent à tous les niveaux et dans une perspective d’équité intra et
intergénérationnelle.
C’est dans ce contexte que la ville de Thiès, en partenariat avec l’Agence Régionale de
Développement de Thiès se propose d’élaborer son PDV. L’objet global du Plan est de construire une
vision d’ensemble du devenir de la ville de Thiès et de concevoir les priorités stratégiques ainsi que les
options d’aménagement et de développement les plus pertinentes face aux grands enjeux
économiques, sociaux, environnementaux et démographiques. Le PDV, projet collectif pour
l’ensemble des acteurs de la ville a été élaboré selon une démarche inclusive, cautionnée par la
participation effective de toutes les couches de la population des communes de Thiès-Est, Thiès-Nord
et Thiès-Ouest, constitutives de la Ville de Thiès, afin que le document reflète le mieux possible, les
ambitions essentielles de chaque acteur qui doit se l’approprier et œuvrer pour sa mise en œuvre.
« Thiès métropole d’équilibre de l’échelle globale à l’échelle locale» demeure notre vision à l’horizon
2035. Mais pour cela, Thiès ne saurait se contenter de ses limites actuelles et c’est pourquoi, cette
vision sera construite autour de trois dimensions :

 D’abord, la dimension actuelle de la ville de Thiès (constituée des trois communes)


 Ensuite, la dimension à moyen terme de la ville de Thiès qui englobe les communes voisines
(zone d’influence directe)
 Et enfin, la dimension à long terme de la ville de Thiès constituée de toutes les communes du
département (Thiès métropole).
Cette vision est en parfaite adéquation avec celle de l’Etat qui compte faire du triangle Dakar-Thiès-
Mbour le principal pôle de l’émergence du Sénégal. Pour l’opérationnalisation du PVD, la ville
compte s’adosser sur un projet collectif de territoire appelé « Kaay CEES »qui promeut l’attractivité
de la ville à l’horizon 2035.
Nous remercions l'Etat à travers le Ministère de la Gouvernance Locale, du Développement et de
l’Aménagement du Territoire, l'Agence Régionale de Développement (ARD) de Thiès, les Services
Techniques Déconcentrés ainsi que tous les partenaires de nous avoir accompagnés dans cette
entreprise de planification et de structuration des interventions à l’échelle de la ville.
Le Maire de la ville de Thiès

Talla SYLLA

2
PDV THIES 2018/2023

SOMMAIRE
 LE CONTEXTE..............................................................................................................................................7
 LA DÉMARCHE MÉTHODOLOGIE..............................................................................................................8
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE 10
1.1- LOCALISATION.........................................................................................................................................10
1.2 LE CLIMAT.........................................................................................................................................11
1.3 LA PLUVIOMÉTRIE.............................................................................................................................11
1.4. LES RESSOURCES EN EAU..................................................................................................................12
1.5. LE RELIEF..........................................................................................................................................12
1.6. LES SOLS............................................................................................................................................13
1.7. LA VÉGÉTATION ET LA FAUNE..........................................................................................................13
1.8. LA DÉMOGRAPHIE..............................................................................................................................14
1.8.1 HISTORIQUE DE LA VILLE DE THIÈS.................................................................................................14
1.8.2 LA POPULATION....................................................................................................................................15
1.8.3 LES MIGRATIONS................................................................................................................................18
DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC DE LA VILLE 19
2.1 : PROFIL SOCIAL............................................................................................................................19
2.1.1 : Les secteurs sociaux 19
2.1.1.1 : Santé 19
2.1.1.2 Education et formation 22
2.1.1.3  Culture 32
2.1.1.4 : Jeunesse et sport 34
2.2. PROFIL ECONOMIQUE................................................................................................................35
2.2.1 : Les secteurs productifs 35
2.2.1.1 Agriculture 35
2.2.1.2 Elevage 37
2.2.1.3 Industrie, Mines et carrières 39
2.2.1.4  Artisanat 40
2.2.1.5 : Commerce 41
2.2.1.6 Tourisme 42
2.2.1.7 Secteur informel 42
2.2.2. LES SECTEURS D’APPUI A LA PRODUCTION 44
2.2.2.1. Banques et établissements financiers 44
2.2.2.2  Transport 45
2.2.2.2 La mobilité 47
2.3 PROFIL URBAIN ET ENVIRONNEMENTAL 48
2.3.1 La Structure urbaine 48
2.3.2 L’Habitat et les infrastructures et équipements urbains 49
2.3.3 L’éclairage public 50
2.3.4 La sécurité urbaine 51
2.3.5 Les espaces verts 51
2.3.6 Les parcs et jardins publics 52
2.3.7 L’assainissement 52
3- PROFIL GOUVERNANCE 57
3.1. PROFIL DES ELUS ET DIMENSION GENRE..................................................................................57
3.2 LE DISPOSITIF DE GOUVERNANCE TERRITORIALE.........................................................57
3.3 LA GOUVERNANCE LOCALE ET SOCIETE CIVILE.............................................................58
3.4 GOUVERNANCE BUDGETAIRE : EVOLUTION DU BUDGET DE LA VILLE..................60
QUATRIEME PARTIE : PROSPECTIVE ET PROJET DE TERITOIRE 64
DE LA VILLE 64
4.1 ANALYSE PROSPECTIVE : VERS UNE METROPOLE D’EQUILIBRE A L’ECHELLE
DEPARTEMENTALE..................................................................................................................................64
4.1.1 LES POTENTIALITES ET LES CONTRAINTES 66
4.1.2 LES DEFIS ET ENJEUX 66
4.1.3 LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES.....................................................................................67

3
PDV THIES 2018/2023

4.2 VISION, AXES ET PROGRAMME DU PDV DE THIES..............................................................68


4.2.1 LA VISION 68
4.2.2 DESCRIPTION DU PROJET DE TERRITOIRE « KAAY CEES » 69
4.2.3 LES AXES ET PROGRAMME DU PDV DE THIES 74
4.2.4 LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT PRIORITAIRE 80
4.3. LA MISE EN ŒUVRE.....................................................................................................................81
4.3.1 STRATEGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES 81
4.3.2 SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE 81
4.3.3 EVALUATION DU PDV 82
ANNEXES 83

4
PDV THIES 2018/2023

TABLEAU DES SIGLES ET ABREVIATIONS

SIGLES & ABREVIATIONS DENOMINATIONS


AGRECOL : Agriculture Ecologique
ARD : Agence Régional de Développement
ASC Association Sportive et Culturelle
OCB Organisation Communautaire de Base
CGCL  Code Générale des Collectivités Locales
CNEPS  Centre National d’Education Physique et Sportive
ENSA  Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture
EPT  Ecole Polytechnique de Thiès
FENAB  Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique
ISEP Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel

LISTE DES CARTES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES


DENOMINATIONS ET TITRES PAGES
Carte 1 : Structuration en quartiers de la ville de Thiès 9
Carte 2 : Thiès métropole dans le département de Thiès 9

Graphique 1 : données pluviométriques 11


Carte 3 : relief de Thiès et environs 12
Graphique 2 : structure de la population 14
Graphique 3 : évolution de la population de 2013 à 2016 16
Graphique 4 : évolution de la population da la zone d’influence 17
Tableau 1: infrastructures de santé 19
Tableau 2: personnel médical 20
Tableau 3 : indicateurs petite enfance 22
Tableau 4 : données sur l’élémentaire 22
Tableau 5 : données sur le moyen secondaire 24
Tableau 6 : situation des lycées publics 25
Tableau 7 : récapitulatif des effectifs 26
Tableau 8 : les branchements 28
Tableau 9 équipements et infrastructures dans a ville de Thiès 28
Tableau 10 : zones couvertes par le réseau 29
Tableau 11 : zones non couvertes 30
Tableau 13 : effectif par espèce (élevage) 39
Carte 4 : infrastructures et équipements urbains 44
Carte 5 : Eta de la voirie urbaine (classée et non classée) 47
Carte 6 : les quartiers de la ville 50
Tableau 14 : situation des quartiers par rapport aux branchements 54
Tableau 15 : évolution du budget de la ville de 2014 à 2016 61
Tableau 16 : liste des conseillers de la Ville 83

5
PDV THIES 2018/2023

INTRODUCTION

 Le contexte
Depuis 2013, le processus de décentralisation au Sénégal est entré dans une nouvelle phase
d'approfondissement avec la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des
collectivités territoriales. Cette loi qui abroge et remplace les lois 96-06 portant Code des
collectivités locales et 96-07 portant transfert des compétences aux collectivités locales,
réaffirme l’attribution d’une compétence propre et pleine en matière de conception, de
programmation et de mise en œuvre des actions de développement et le principe de la libre
administration des collectivités territoriales. Cette loi érige le principe de la participation
citoyenne. Ainsi, d'importantes réformes territoriales sont mises en œuvre dans ce cadre de
cette loi surnommée « Acte III de la Décentralisation » :

 La région a perdu son statut de collectivité locale, mais demeure une circonscription
administrative ;
 Le département se voit doté du statut de collectivité locale, tout en demeurant une
circonscription administrative. Le conseil départemental hérite des anciennes missions du
conseil régional et devient le lieu stratégique de coordination et d’impulsion des stratégies de
développement ;
 La communalisation intégrale fait, notamment des anciennes communautés rurales,
des communes à part entière, pouvant prétendre à des niveaux plus élevés de dotation en
infrastructures et en équipements ;
 L'annonce de la création de pôles territoires (phase II de l'Acte III), comme échelle
d'intégration économique et sociale, intermédiaire entre l'Etat central et ses divers niveaux
décentralisés.

Le contexte est marqué, du point de vue des politiques publiques, par la mise en œuvre:

 d’une nouvelle stratégie de développement économique, social et environnemental, le


« Plan Sénégal Emergent » (PSE) dont l’ambition est de faire du pays, « un Sénégal
émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit » ;
 d’une Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) consistant en un
processus de planification stratégique participatif destiné à atteindre, de manière équilibrée et
intégrée à tous les niveaux (du niveau national au niveau local), des objectifs économiques,
sociaux et environnementaux, dans une perspective d’équité intra et intergénérationnelle.

C’est dans ce nouveau contexte, que la ville de Thiès, avec l’appui technique de l’Agence
Régionale de Développement de Thiès, décide d’élaborer son PDV, conformément à l’Article
170 de la Loi n° 2013-10 (modifiée) portant Code général des Collectivités locales qui
transfère à la ville un certain nombre de compétences dont l’élaboration et l’exécution du
plan de développement de la ville (PDV). Cela pour la matérialisation de sa mission de
conception, de programmation et de mise en œuvre des actions de développement
économique, social et environnemental d’intérêt local, en référence à l’article 3 de la même
loi.

Cela lui confère donc un certain nombre de prérogatives et de responsabilités qui lui

6
PDV THIES 2018/2023

permettent d’engager des actions complémentaires à celles de l'Etat et des autres collectivités
locales dans les domaines et les conditions fixés par la loi, tout en restant arrimé au PSE.

 L’objectif du Plan de Développement de la ville


L’objet global du Plan est d’établir une vision d’ensemble du devenir de la ville de Thiès et de
concevoir les priorités stratégiques ainsi que les options d’aménagement et de développement
face aux grands enjeux économiques, sociaux, environnementaux et démographiques. Ces
stratégies s’inscrivent dans une logique de mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent.
 La démarche méthodologie
La démarche méthodologique repose sur les quatre (4) phases suivantes :

PHASE I : PREPARATION :


o Mise en place d’un comité de pilotage(CP), d’un comité technique restreint(CTR) et
d’une équipe technique de la ville (ETV);
o Elaboration des TDR et sélection du facilitateur ;
o Réunion d’harmonisation de la démarche avec le facilitateur ;
o Analyse documentaire ; 
o Elaboration des outils de collecte de données ;
o Entretiens avec les élus, les services techniques régionaux, départementaux et
communaux et les personnes ressources.

PHASE II : DIAGNOSTIC DE LA VILLE


o Revue documentaire ;
o Travaux des commissions sur la collecte des données (quantitatives et qualitatives),
o Enquêtes de terrain ;
o Exploitation et analyse des travaux des commissions et des enquêtes,
o Restitution des travaux des commissions ;
o Rédaction du draft du diagnostic participatif et restitution ;
o Atelier de restitution, de consolidation et de validation du diagnostic ;
o Audience publique ;
o Elaboration du rapport final du diagnostic ;

PHASE III : ELABORATION DU PDV


o Traitement et analyse des données ;
o Identification des enjeux et des orientations stratégiques ;
o Ateliers de planification (Orientations stratégiques et axes, PIP, PIA) ;
o Validation Résultats de la planification ;
o Rédaction du PVD ;
o Validation au niveau du comité de suivi ;
o Validation, adoption et approbation.

7
PDV THIES 2018/2023

PHASE IV : PHASE DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI-EVALUATION


o Stratégie de mise en œuvre
o Mobilisation des ressources
o Suivi évaluation

8
PDV THIES 2018/2023

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE

1.1- Localisation
La ville de Thiès, chef-lieu de région située dans le département du même nom, couvre une
superficie de 68,82 km². Elle est située à 70 Km à l’Est de Dakar, à 15 Km de l’AIBD et à
quelques 22 Km à l’Ouest de Tivaouane, la Cité Sainte. Elle est ceinturée au Nord et au Sud
Est par la commune de Mont Rolland, la commune de Fandène avec une petite ouverture au
nord-ouest sur la commune de Keur Moussa. Le décret N° 2008- 1244 du 20 novembre 2008
a donné naissance à la Ville de Thiès avec trois (03) communes: Thiès Nord composée de 21
quartiers, Thiès Est avec 20 quartiers et Thiès Ouest qui compte 18 quartiers.
Ses coordonnées géographiques sont :
Latitude : 14°50′03″ Nord ;
Longitude : 17°06′21″ Ouest ;
L’altitude par rapport au niveau de la mer : 31 m ;

Carte 1 : Structuration en quartiers de la ville de Thiès

Source : PDV Thiès

Carte 2 : Thiès métropole dans le département de Thiès

9
PDV THIES 2018/2023

Source : ARD Thiès


1.2 Le climat
La ville, à l'image de toute la région, se particularise du point de vue climatique, par son
appartenance au domaine sahélo-Soudanais. La proximité de l’océan, constamment balayé par
l'alizé maritime issu de l’anticyclone des Açores lui confère un climat relativement doux,
souvent qualifié de climat sub-canarien avec une influence continentale.

Les températures varient entre 20.3°C et 35°C avec une moyenne qui tourne autour de 26°C.
Les températures les plus basses sont enregistrées durant les mois de janvier et février où le
minimum peut aller jusqu'à 16°C, alors que les températures les plus fortes sont notées durant
les mois de mars à octobre où le mercure peut atteindre 35°C. La durée moyenne de
l’ensoleillement est de 8 à 9 heures par jour.

La proximité de l'océan, lui procure une humidité relative moyenne de 62%. Trois (03) types
de vent circulent principalement dans la zone ; il s'agit:
– des alizés, notamment l’alizé maritime en provenance du nord qui est de secteur N-
NW qui apporte avec lui la fraîcheur,
– de la mousson en provenance du sud qui détermine la pluviométrie;
– de l’harmattan, vent d’est circulant durant les mois d’avril à juillet.
Deux types de saison alternent dans la ville : la saison sèche qui dure neuf (9) mois et la
saison des pluies qui excède rarement trois (3) mois.
1.3 La Pluviométrie

Les précipitations dans la ville de Thiès s'étalent sur trois mois, de mi-juillet à mi-octobre.
Elles varient entre 260 et 500 mm / an, traduisant une certaine irrégularité interannuelle

10
PDV THIES 2018/2023

Graphique 1 : Données pluviométriques 2016

Sources : Service Météo


La pluviométrie moyenne enregistrée dans la ville tourne autour d’une moyenne de 446 mm
par an pour une durée 34 jours. Elle suit une évolution en dent de scie, mais ces dernières
années, les données enregistrées sont assez bonnes parce que dépassant en moyenne 500 mm
avec un pic de 645 mm en 2008. Toutefois, il convient de noter que la bonne pluviométrie
n’est pas sans inquiétude pour les citoyens de la ville en raison des risques d’inondation
auxquels des quartiers sont exposés.
1.4. Les Ressources en eau
Le réseau hydrographique de la ville de Thiès est relativement pauvre. Quelques rares points
constitués de mares temporaires et de marigots rassemblent les eaux de ruissellement issues
du plateau lors des fortes pluies. On note aussi la réalisation de bassins de rétention à
l’initiative de l’Etat aussi bien dans la ville que dans sa zone d’influence (Champ de Tir au
sud-ouest de la ville, ZAC au Nord, Commune de Mont-Rolland et dans la forêt de Pout).
Ces eaux de ruissellement qui alimentent la vallée de Fandène traversent toute la ville de
Thiès, occasionnant ainsi des inondations fâcheuses, mais aussi participant à l’augmentation
de la capacité de recharge de la vallée de Fandène et des zones de dépression des quartiers
périphériques (Keur Issa, Keur Saïb Ndoye, Takhi Kao, Poniène, Nguinth, etc.) favorable à
l’agriculture urbaine et périurbaine. Les eaux souterraines, quant à elles, sont constituées de
deux types de nappes. La nappe des sables aquifères du Maastrichtien qui est importante au
niveau des bassins sédimentaires. Sa profondeur varie de 100 à 400 m et connait par endroit
des remontées vers la surface. Les nappes du réseau calcaire de l’éocène, moins importantes,
sont exploitées par des puits. La profondeur varie de 15 à 50 m.

1.5. Le Relief
Sur le plan géologique, la région de Thiès est incluse dans le bassin sédimentaire Sénégalo-
mauritanien. Plusieurs formations géologiques, résultant des périodes du Secondaire, du
Tertiaire et du Quaternaire sont très présentes, dans ce milieu. Le modèle très varié est formé
de plateaux, de dépressions, et de collines. La ville de Thiès repose sur un plateau légèrement
incliné vers l’Est et culminant à 137 m au Nord-ouest avec des pentes dominantes orientées
vers l’Est et le Sud. Il fait de la ville un réceptacle privilégié des eaux de pluies. Sa

11
PDV THIES 2018/2023

morphologie fait converger la plupart des eaux de ruissellement vers un point bas localisé
proche de la voie ferrée, à la limite entre les quartiers Escale, Keur Mame El Hadji et
Ballabey.

Carte 4: Relief de Thiès et ses environs

s
Source : ANAT
1.6. Les Sols
Les types de sols de la ville sont ceux retrouvés généralement dans la région. Ce sont :
– Les sols ferrugineux tropicaux lessivés, de texture sableuse, pauvres en matières
organiques et communément appelés «sols diors ».
– Les sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés appelés «decks et deck-diors » qui
sont de texture argilo-sablonneuse.
– Les sols hydromorphes ou à hydromorphie temporaire appelés «sols de bas-fonds »
qui sont de texture argilo-humifère ; ils sont aptes au maraîchage et à l’arboriculture
fruitière.
1.7. La Végétation et la Faune
La végétation est essentiellement constituée de plantations naturelles et artificielles. Les
espèces végétales les plus rencontrées sont : khaya senegalensis (caïcédrat), Adansonia
digitata (baobab), Borasus aethiopum (rônier) et le Faidherbia albida (kadd).
Dans la forêt classée de Thiès, on note la présence d’une flore de savane arborée
essentiellement composée d’arbres et d’arbustes. Les espèces dominantes sont l’Acacia seyal
(sourour) et l’Acacia ataxacantha ou (dède).

La grande faune a disparu laissant la place à une population constituée de chacals, de lièvres,
de rats palmistes, … L’avifaune est bien développée grâce à la présence de grands arbres
(caïlcédrats) qui constituent leur habitat dans la ville.
La réalisation des bassins de rétention dans la zone d’influence a participé à la reconstitution
de la biodiversité liée à la l’avifaune aquatique.

12
PDV THIES 2018/2023

1.8. La démographie
1.8.1 Historique de la ville de Thiès
Les premiers habitants de Thiès sont les sérères nones établis vers 1804. Ils vivaient
principalement de l’agriculture, de l’élevage et de la chasse.
Le village de Thiès était le lieu de passage des commerçants et voyageurs qui se rendaient au
comptoir de Rufisque. D’un accès assez difficile, les massifs qui le bordaient constituaient un
repère pour les brigands, d’où le nom de « ravin des voleurs ».
Les multiples attaques et pillages, sur cet important axe routier qui reliait le Baol au comptoir
de Rufisque, compromettaient l’économie coloniale. Ainsi, pour assurer la sécurité de leurs
activités et de la zone, les colons implantèrent au niveau de Thiès un fort en 1864 qui marqua
les premiers moments de l’installation effective des français sur le sol thièssois. Cette
implantation va s’accompagner de la réalisation de pistes et de routes pour sortir Thiès de son
isolement, ce qui va en faire une zone d’escale pour les caravaniers du Cayor partant vers
Rufisque.
La notoriété de Thiès va s’accentuer avec la création du chemin de fer en 1885. Les premiers
missionnaires s’installèrent en 1886. Les militaires français vont aussi renforcer leur présence
avec la construction d’un quartier de cavalerie et ses dépendances près de la voie ferrée, de
bâtiments de casernement et de logements pour leurs familles à partir de 1894. Le rôle de
ville coloniale et de garnison de Thiès commença à s’affirmer avec la construction de
l’actuelle gouvernance, l’installation du premier administrateur en 1894 puis de la maison
d’arrêt en 1896. Ainsi, la présence du rail va dessiner la nouvelle configuration de Thiès avec
l’apparition de maisons construites le long de la voie ferrée. Mais c’est sans conteste la
construction de la gare de Thiès qui conditionna le plan de la localité : au nord, le quartier
commercial, au sud, le camp militaire et le quartier résidentiel.
Le développement du transport ferroviaire et la construction du chemin de fer Thiès – Niger
(1907 -1923) entraine l’installation en 1923 des ateliers de réparation de chemin de fer,
donnant ainsi une vigoureuse impulsion à la cité avec un important flux migratoire. La
population passe de ce fait, de 3 000 habitants en 1921 à 13 000 habitants en 1929
(quadruplement en 8 ans).
Au cours de la deuxième Guerre Mondiale, une base aérienne fut construite en 1940 de même
que le démarrage de la construction de la route Dakar-Thiès (1952), le doublement de la voie
ferrée Rufisque-Thiès et l’inauguration de la place de France. Ces infrastructures ont eu un
grand impact sur l’attractivité de la ville entrainant l’accroissement de la population.
L’effectif de la population atteignit ainsi 40 000 habitants en 1952.
Au cours de la période 1960-1962, Thiès a connu une baisse d’activités liée à l’éclatement de
la Fédération du Mali avec le retour de plusieurs Maliens, le repli des militaires français et des
libano-syriens. En dépit de ces phénomènes défavorables, les équipements urbains se sont
renforcés avec la construction de la manufacture des arts décoratifs en 1966, du Lycée Malick
SY (1965), de l’école polytechnique (1973), de l’Hôpital Régional (1981) et du Stade Lat
Dior (1981).

13
PDV THIES 2018/2023

Enfin en 2004, la ville a bénéficié du Programme Spécial Indépendance, d’un réseau de


voiries urbaines et d’une voie de contournement nord (VCN) qui facilitent l’accès et la
circulation à l’intérieur de la commune, d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC), de
nombreux investissements en infrastructures routières, sportives, culturelles, économiques…
1.8.2 La population

La population de la ville actuelle de Thiès

La population de la ville de Thiès (trois communes) est passée de 237 849 habitants en 2002
(RGPH 2002) à 317 760 habitants en 2013 selon le dernier RGPHAE.
Cette augmentation est le résultat de l’accroissement naturel de la population mais aussi de la
migration qui caractérise la ville depuis sa création.

Graphique 2 : Structures par âges de la population

Source : ANSD RGPAEH 2013

La pyramide des âges est caractérisée par une base large et un sommet qui se rétrécit, ce qui
révèle une population régionale jeune. Ceci est la conséquence d’une forte fécondité et d’un
faible taux de mortalité infantile
La population de la ville de Thiès est inégalement répartie sur le territoire des communes. En
effet, selon les projections de l’ANSD en 2013, la commune de Thiès EST concentre la
majeure partie de la population de la ville soit 43,32%, celle de Thiès Nord 33,53% et celle de
Thiès Ouest 23,15 %.
Les quartiers les plus peuplés sont : Médina Fall, Cité Senghor I, Diakhao-Thialy, DVF,
Hersent 1, Randoulène Sud. Ceux moins peuplés sont les quartiers issus des villages rattachés,

14
PDV THIES 2018/2023

il s’agit de Diassap, Keur Issa, Poniène, Thionakh… La population de la ville de Thiès avec
un taux d’accroissement de la population de 2.1% selon l’ANSD) est dominée par les femmes
qui représentaient 51,9% de la population totale.

Le dernier RGPHAE a identifié la structuration par groupes d’âges suivante :


- Les jeunes de moins de 20 ans représentent 55 % de la population totale,
conséquence d’une fécondité élevée et d’une mortalité en baisse ;
- Les adultes de 20-59 ans représentent 38,5 % ;
- Les 60 ans et plus représentent 6,8 %.
Selon toujours la même source, l’ethnie Wolof est largement majoritaire dans la ville qui
comprend aussi des Pulaars, des Sérères, des Mandingues et des étrangers principalement
constitués de Maliens, Maures et de Guinéens.

Graphique 3 : Évolution de la population de 2013 à 2016 (source ANSD)

Source :
Projections ANSD 2025

La population de la zone d’influence directe

15
PDV THIES 2018/2023

Tableau N° 1: Evolution de la population de la zone d’influence directe entre 2016 et 2025


Communes/Années 2016 2020 2025
Fandéne 30 444 33 914 38 645
Mont Rolland 15 327 15 750 16 182
Notto Diobass 45 515 50 703 57 776
Keur Moussa 43 251 48 181 54 902
Source Projection ANSD 2016

Cette zone d’influence comptabilise une population totale de 464 095 habitants en 2016.
On constate un grand déséquilibre entre la population de la ville de Thiès et sa zone
d’influence. Cela est dû entre autres, à l’attractivité de la ville qui offre plus de commodités et
de services de base aux populations et aussi plus d’opportunités économiques et d’emplois.

Dans la zone d’influence, on note une pluralité ethnique composée de sérères, de wolofs, de
toucouleurs, de bambaras, de peuls, de diolas, de socés, etc. avec une large prédominance de
l’ethnie Sérère. On note aussi par ordre d’importance numérique les musulmans, suivis des
chrétiens.

1.8.3 Les migrations


La ville de Thiès est une zone d’accueil des migrants à cause de son attractivité qui s’exerce
sur l’ensemble des autres régions. En effet, la ville de Thiès est un carrefour routier et
ferroviaire distant de 70 km de la capitale Dakar qui est la principale destination des migrants.
C’est une zone de transition ; les migrants qui y séjournent ont toujours tendance à se déplacer
à nouveau vers d’autres destinations.

16
PDV THIES 2018/2023

Mais on remarque de plus en plus une sédentarisation, en raison de conditions de vie


meilleures et des opportunités réelles d’emplois, notamment dans le secteur informel qui
compte des ressortissants des villages environnants, des autres régions et de pays limitrophes
(Mali, Guinée, Mauritanie).
Avec la détérioration de l’environnement et la paupérisation progressive des populations
locales, la zone d’influence connaît un courant migratoire principalement saisonnier et de
courte durée qui touche surtout :
– les adultes (hommes, femmes) et des jeunes filles en quête d’emplois dans les
centres urbains ;
– les jeunes (garçons et filles), élèves et étudiants inscrits dans les établissements
du 1er et du second cycle secondaire, universitaire, des centres de formation
que la Ville de Thiès offre, du fait de l’insuffisance ou de l’inexistence
d’infrastructures scolaires.

L’émigration internationale est également une réalité dans la zone d’étude, elle concerne
surtout les jeunes. Les principales destinations sont l’Espagne, l’Italie, la France.
La contribution des émigrés dans l’économie locale est importante mais reste mal connue en
termes de statistiques. En effet cette contribution se traduit en termes de :
– revenus de transfert en soutien aux budgets consommation des ménages et lors
des grandes fêtes religieuses;
– investissement dans le bâtiment ;
– quelques initiatives en termes de projets productifs (restauration au centre-ville,
ouverture de magasins de vente de produits divers etc.

La faiblesse des statistiques sur les migrants et sur leur contribution dans l’économie locale
reste une contrainte par rapport à la valorisation de cet énorme potentiel lié de façon plus
globale à la problématique migration et développement.

17
PDV THIES 2018/2023

DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC DE LA VILLE

2.1 : PROFIL SOCIAL


2.1.1 : Les secteurs sociaux
2.1.1.1 : Santé
La ville de Thiès fait partie du district de Thiès qui rayonne sur une superficie de 1 033 Km2
et couvre une population de 20 844 habitants en 2016.
En dehors de la couverture des 03 Communes (Thiès Nord, Thiès Est, Thiès Ouest), le district
de Thiès polarise aussi les communes de Tassette, de Notto Diobass et de Fandéne.
Les deux autres communes de la zone d’influence à savoir Keur Moussa et Mont Rolland ne
sont pas couvertes par le District de Thiès mais respectivement par ceux de Pout et de
Tivaouane.
D’une manière générale, la Ville de Thiès est relativement bien fournie en infrastructures
sanitaires de qualité. Elle abrite :
 Quatre (04) Etablissements Publics de Santé qui font partie du système sanitaire
régional :
– un Centre Hospitalier Régional : Amadou Sakhir Ndiéguène ;
– deux hôpitaux privés : St Jean de Dieu et Barthimée ;
– un hôpital psychiatrique : «Dalal Xèl »

Ce dispositif hospitalier est renforcé par la présence de l’Hôpital militaire qui contribue
largement à faciliter l’accès des populations aux services de santé de qualité, notamment pour
les populations de Diakhao, de 10ème, de Thialy, de Nguinth et de Médina Fall entre autres .

Tableau 2 : Les infrastructures de santé dans le district de Thiès


Structures sanitaires Nombre
Hôpitaux 04
Centre de santé urbains 01
Postes de santé 26
Postes de santés ruraux 09
Maternités (rurales et urbaines) 86
Cases de santé fonctionnelles 51
Cabinets médicaux privés 10
Cliniques privées 04
Postes de garnison 03
Pharmacies 17
Dispensaires d’entreprise 01
Services santé militaire 03
Cabinets paramédicaux 05
Autres 04
Source : région médicale de Thiès 2016

18
PDV THIES 2018/2023

Tableau 3 : Personnel médical


Catégorie socio Etat Co santé Bénévole Total
professionnelles Fonction- contractue CL
naire l
Médecins 02 00 00 04 00 06
Pédiatres 00 00 00 00 00 00
Gynécologue 00 01 00 00 00 01
Sage-femme d’Etat 48 00 00 08 16 72
Infirmier d’Etat 19 00 00 05 00 24
Assist infirmier d’Etat 22 00 00 02 00 24
Technicien supérieur 07 00 00 00 00 07
Compétent Sou 00 00 00 00 00 00
Ingénieur bio médical 00 00 00 00 00 00
Anesthésiste 00 00 00 00 00 00
Assistant social 05 00 00 00 00 05
Agent d’hygiène 03 00 00 00 00 03
Source : District sanitaire de Thiès
Tableau 4 : Personnel médical (suite)
Catégorie socio professionnelles Total Gap
Matrone 77 00
Badienou Goxx 360 84
Relais communautaires 320 -
DSDOM 38 -
Agents de santé communautaires 377 -
Pairs-éducateurs/aides ado/jeunes 25 45
Total 1159 129
Source : District sanitaire de Thiès 2016

Les structures sanitaires de la ville offrent des soins divers grâce à l’existence en leur sein
d’unités spécialisées. Elles constituent un atout majeur pour les populations de la zone
d’influence aussi.

Le district de Thiès apporte un appui important dans divers domaines (formation des relais,
médiation, approvisionnements en médicaments etc.).
En contrepartie, les structures de la zone d’influence offrent leurs services aussi bien aux
résidents qu’aux populations de certains quartiers environnants de la Ville. L’existence du
Poste de santé de Touba Peypouck et d’un cabinet de soins dermatologiques (Léproserie) en
est une illustration et constitue un avantage énorme pour les patients venant de la Ville.

La gestion des structures de santé obéit à une certaine forme d’organisation participative
traduite par la mise en place des comités de santé au niveau de tous les échelons de la
pyramide sanitaire. Ils assurent la gestion quotidienne des structures de santé et participent
activement au renforcement des capacités des structures de santé par la sensibilisation des
populations, le recrutement et la formation de certains personnels et l’approvisionnement en
médicaments.

19
PDV THIES 2018/2023

Les communes aussi ne sont pas en reste avec la dotation et l’équipement en lots de
médicaments aux postes de leur localité.

La prise en charge des problèmes de santé par les populations est aussi favorisée par
l’émergence de mutuelles de santé dont le rayonnement dépasse le périmètre de la ville.
Certaines mutuelles de la zone d’influence ont signé des conventions avec des hôpitaux et
postes de santé de la ville.

Le Partenariat est bien développé et joue un rôle important dans le développement du secteur.
On relève la présence dans la ville de l’USAID, du PRN, de CHILD FUND, d’Enda Santé qui
interviennent aussi dans les mêmes domaines, dans certaines Communes de la zone
d’influence telles Tassette, Fandène et Notto Diobass.

Quelques problèmes sont cependant relevés dans ce domaine. En effet, le Centre de Santé de
la Ville de Thiès a des capacités d’hospitalisation réduites au niveau du pavillon et à la
maternité à cause de la faiblesse du plateau technique. Le taux de couverture qui est estimé à
un (1) Centre de Santé pour 299 520 habitants dépasse largement les normes PNDS (décret
N° 2009-521 du 4 juin 2009) estimées à un (1) centre de santé pour 123 967 habitants.
Pour les postes de santé, ces indicateurs montrent que le nombre d’habitants par poste de
santé se rapproche de la norme OMS qui est passé de 12021 en 2013 à 11394 habitants en
2014. Cependant, le nombre de centre de santé reste encore insuffisant pour les populations
du département avec un centre de santé pour 189.901 habitants alors que la norme est d’un
centre de santé pour 50.000 habitants.
De même, le nombre d’hôpitaux dans la commune est largement insuffisant avec 569.704
habitants pour un hôpital en 2014 au moment où la norme est de 150.000 habitants pour un
hôpital. Malgré, un plateau médical bien fournit, des efforts restent encore à faire pour assurer
une bonne couverture sanitaire des populations de la région afin de respecter les normes
OMS.

Le centre de santé ne dispose pas d’unité d’hémodialyse et d’oxygénothérapie. Cette situation


augmente le nombre de référés qui sont obligés de payer cher dans les structures privées ou de
se rendre jusqu’à Dakar pour accéder à ces soins spécialisés.

Il faut aussi noter l’insuffisance de ressources humaines de qualité par rapport aux importants
besoins de santé des populations.
TABLEAU SYNOPTIQUE SANTE
ATOUTS GAPS PERSPECTIVES
 Accessibilité  Etat défectueux de salles  Construction d’un SAMU
des structures  Insuffisances des  Mise en place d’une unité hémodialyse
sanitaires équipements sanitaires  Mise en place d’une unité de dépistage
 Disponibilité  Absence de magasin de des différents types de cancer
du personnel stockage et rupture fréquente  Réhabilitation de salles (réfection des
 Existence de de médicaments murs, de la toiture, de portes, de fenêtres,
moyens de transports  Difficultés dans la gestion etc.)
des malades des déchets biomédicaux  Renforcement des équipements

20
PDV THIES 2018/2023

(ambulances)  Absence de laboratoires médicaux et du matériel de bureau


 Forte (Poste de Santé)  Recrutement et motivation de personnels
fréquentation des  insuffisance des soignants supplémentaires
structures de santé. équipements et des personnels  Mise en place d’un circuit adapté de
 Dynamisme dans les Cases et postes de stockage des médicaments
des organes de Santé, notamment dans la zone  Construction d’un laboratoire avec
gestion (CGS et CS) d’extension équipements complets
 Manque de motivation du  équipement de Postes de santé
personnel
Source PDV Thiès
2.1.1.2 Education et formation
Le système éducatif de la ville de Thiès, à l’image des orientations de la politique éducative
nationale, comprend tous les cycles, de l'enseignement préscolaire à l’université ainsi que
l’éducation non formelle. La ville est un pôle complet d’éducation et de formation.

L’enseignement préscolaire

L’enseignement préscolaire prend en charge les enfants de 3 à 5 ans. Au niveau de la ville de


Thiès, la demande est satisfaite par les cases-des-touts-petits et les écoles maternelles qui sont
ainsi réparties.

Tableau N° 5 : : Quelques indicateurs de la petite enfance en 2016  : source IA


Thiès
SECTIONS EFFECTIFS
IEF ZONES STATUT ECOLES Petite Moyenne Grande
Total Filles Garçons TOTAL
Section Section Section

Public 10 8 8 14 30 420 410 830


Urbain Privé 55 58 61 58 177 2398 2162 4560
IEF Thiès 3ème type 7 8 7 7 22 322 276 598
Ville Total Urbain 72 74 76 79 229 3140 2848 5988
Rural 24 25 26 23 74 851 747 1598
Total Rural 24 25 26 23 74 851 747 1598
Total IEF Thiès Ville 96 99 102 102 303 3991 3595 7586
Source : IEF, Thiès 2016

Les infrastructures du préscolaire sont relativement bien fournies et bien réparties entre les
trois communes malgré quelques déséquilibres liés à la pression démographique plus ressentie
dans les Communes de Thiès Est et NORD. Cependant les structures privées restent
prédominantes.

Le TBPS est estimé à 11,3 % en 2013 pour une valeur cible de 11% en 2011. Avec un indice
de parité de 1,06 on note une nette prédominance des filles sur les garçons. Cependant
l’enseignement préscolaire est marqué par une insuffisance des équipements et du matériel
didactique. La vétusté de certaines infrastructures constitue aussi un grand handicap. Par
ailleurs, le personnel d’encadrement reste très insuffisant (2 inspecteurs seulement pour toute
la région).

21
PDV THIES 2018/2023

22
PDV THIES 2018/2023

L’enseignement élémentaire

TABLEAU N° 6 : Répartition et situation des écoles élémentaires


Nbre TOTAL
IA IEF Zone Statut FILLES GARCONS % FILLES
écoles GF

Rural Privé 2 65 61 126 51,59

Total Rural 2 65 61 126 51,59


IEF Thiès
Thiès Privé 38 5674 5493 11167 50,81
Ville Urbain
Ville Public 57 22588 21638 44226 51,07

Total Urbain 95 28262 27131 55393 51,02

Total IEF Thiès Ville 97 28327 27192 55519 51,02

Source : IEF Thiès ville 2016

Tableau 7 : Situation et répartition dans l’enseignement élémentaire


Commune Types d’écoles Nombre Salles de Effectifs Personnel
d’écoles classes
Public 16 176 9315 315
Thiès Ouest
Privé 14 103 4243 118
Public 19 235 17138 380
Thiès Est
Privé 7 42 1344 55
Public 21 213 13042 328
Thiès Nord
Privé 6 64 2574 67
Public 56 624 39495 1023
Total Ville de Thiès
Privé 27 209 8161 240
Source : IEF Thiès ville 2016

L’environnement scolaire du sous-secteur élémentaire est relativement satisfaisant tant au


niveau des infrastructures que de celui des équipements annexes de base (eau, toilettes, mur
de clôture, bureau…).
Les effectifs ont connu une évolution avec un accroissement de 3 % entre 2014 et 2015. Le
TBS a aussi évolué avec respectivement 104,2% et 104,7% soit un accroissement annuel de
0,5%.

Les ratios sont ainsi établis :


– Elèves /table-bancs : 2,68
– Elèves/ manuels : 2
– Elèves /salles de classe : 60 élèves par classe

Les résultats scolaires sont dans l’ensemble assez satisfaisants surtout dans le secteur privé.
Toutefois, des disparités existent entre le public et le privé et entre garçons et filles.

23
PDV THIES 2018/2023

Les efforts faits dans le recrutement du personnel enseignant et l’ouverture de nouvelles


écoles ont contribué à booster l’accès.
Ces acquis sont favorisés par un partenariat efficace et une coopération décentralisée
dynamique et diversifiée que les municipalités devraient renforcer afin de faire davantage face
aux multiples besoins du sous-secteur de l’élémentaire qui relève de leur compétence.

Malgré cette situation relativement satisfaisante, certaines écoles publiques, surtout au niveau
des anciens quartiers, sont dans un état de dégradation et de délabrement très avancé à cause
de l’âge et souffre de l’absence de : toilettes, fenêtres, murs de clôture, eau potable,
assainissement.
De même, les ressources limitées des municipalités posent de sérieuses contraintes en matière
de dotation en tables-bancs, manuels et fournitures scolaires.

Il faut aussi noter que la demande éducative se heurte à la situation financière précaire de
certains parents qui éprouvent des difficultés à faire face aux dépenses scolaires.

L’enseignement moyen secondaire général

Tableau N°8 : Répartition et situation des écoles de l’enseignement moyen

IA ZONE STATUT CYCLES Nbre Etabliss.

1er cycle 56
Public 1er et 2ème cycle 7
2ème cycle 11
Total Public 74
Urbain
1er cycle 14
Privé 1er et 2ème cycle 65
2ème cycle 1
Total Privé 80
IA Thiès Total Urbain 154
1er cycle 62
Public 1er et 2ème cycle 21
2ème cycle 1
Rural Total Public 84
1er cycle 12
Privé
1er et 2ème cycle 20
Total Privé 32
Total Rural 116
Source : IEF Thiès ville 2016

Dans l'enseignement moyen secondaire général, le secteur privé connaît une accélération
considérable dans la création des établissements, suite au déficit des infrastructures publiques
et aux effectifs pléthoriques ; il accueille ainsi près de 35% des effectifs, dans ses 80
établissements.

24
PDV THIES 2018/2023

Le passage massif des élèves en classe de 6ème avec comme conséquence des effectifs
pléthoriques dans les CEM de la ville a amené certains élèves à s’orienter vers les CEM
environnants, comme celui de Touba Peycouck accueillant les élèves des quartiers
périphériques comme Hersent.

Tableau 9: Situation des lycées publics de la ville de Thiès


NBRE DE
EFF EFF SALLES SALLES GROUPES
LYCEES
GARCONS FILLES DE SPECIALISEES PEDAGOGIQUES
CLASSES
MALICK SY 1366 1737 54 4 61 CLASSES
LANS 1612 1788 34 10 61
JULES SAGNA 830 1049 18 1 33
MEDINA FALL 1120 1311 22 2 37
FAHU 676 776 20 0 25
Source : IA 2016
Dans l’ensemble, les infrastructures scolaires de l’enseignement moyen secondaire sont en
nombre insuffisant de même que le nombre de classes physiques.

Certains établissements ne disposent pas du minimum en termes d’équipements et de services


de base tels mur de clôture, bureau, électricité, téléphone. Les terrains de sport aussi font
défaut dans beaucoup d’établissements du public. Des réparations dans beaucoup de domaines
sont nécessaires dans presque tous les CEM publics.

Le taux de redoublement dans le moyen (19.73%) est relativement élevé, les filles redoublent
moins avec un taux de 19.28%... Le taux d’abandon de 0,56% est relativement faible.

Au niveau des lycées, on constate des effectifs faibles dans les séries scientifiques (34,11%).

TABLEAU SYNOPTIQUE EDUCATION


ATOUTS GAPS PERSPECTIVES
 Proximité  Déficit de salles de classes :  Construction de .salles de classe
des structures lycées, collèges, élémentaire ;  Réparation de tables-bancs
éducatives avec la  Table-bancs défectueux :  Acquisition de tables-bancs
RN 2 Lycées, collèges Elémentaires  Aménagement et équipement de
 Dynamisme  Absence/.insuffisances salles informatiques
des Comités de d’infrastructures et matériels  Construction et équipement
Gestion sportifs scolaires appropriées : d’infrastructure sportive pour Lycée et
 Diversité de Lycée, collège et Elémentaires collège
partenaires  Absence de blocs modernes  Aménagement et équipement de bloc
intervenants (ONG, scientifiques : Lycée scientifique pour le Lycée
Etat) dans le secteur  Insuffisance de moyens des  Construction et équipement de Daara
de l’éducation au Comités de Gestion pour faire moderne
Sénégal face à l’entretien des équipements  Acquisition de matériels didactiques

25
PDV THIES 2018/2023

 Volonté  Absence de Partenaires et de fournitures scolaires : Lycée,


politique nationale Techniques et Financiers pour secondaires, Elémentaires, Franco-arabe
affichée pour appuyer les Daaras et Daaras
mobiliser des  Inexistence de structures de  Appui aux Daaras pour l’accès aux
ressources destinées formation aux métiers spécifiques commodités (eau, électricité et toilettes)
à la modernisation  Déficit en personnel  Mise en place d’une structure
des Daaras d’encadrement notamment les communale de formation professionnelle
inspecteurs  Promotion de programmes
 Inexistence de projets et d’alphabétisation
programmes prenant en charge  Augmenter le personnel
l’alphabétisation fonctionnelle d’encadrement notamment les inspecteurs
(des femmes en particulier)
Source : enquêtes PDV

L’enseignement technique et la formation professionnelle

Tableau 10 : Récapitulation des effectifs en 2016

ET F PBT F P BTS TOTAL

G F G F G F G F
347 261 381 42 40 0 768 303
608 423 40 1071
Source : Proviseur du Lycée Technique et de la Formation Professionnelle, année 2016.

La ville de Thiès connait dans le secteur de l’ETFP une diversification de l’offre de formation
avec la création d’un Llycée d’Enseignement Technique et de Formation Pprofessionnelle et
l’ouverture de nouvelles structures privées de formation.

Grâce à l’appui de la Coopération luxembourgeoise, le LETFP joue un rôle de pionnier en


tant qu’établissement de référence dans le dispositif de la FPT, grâce à l’appui du programme
SEN/024 qui accompagne le lycée dans la mise en place de son projet d’établissement.

Le LETFP-Thiès, ouverte depuis le 4 décembre 2006, accueille aujourd’hui plus de 1071


élèves pour une capacité d’accueil de 1 200 élèves. Mais sa position excentrée par rapport au
centre-ville et à la plupart des quartiers constitue la principale contrainte pour l’accès, à côté
des problèmes d’ordre matériel, technique et pédagogique.

Quant aux autres centres de formation, ils souffrent pour l’essentiel, d’un manque
d’équipements notoire, de la vétusté du matériel et de l’insuffisance du personnel, aussi bien
dans le public que dans le privé. La moitié des machines-outils installées d’origine chinoise et
de faible qualité sont à l’arrêt (usure de pièces irremplaçables) malgré une maintenance
soutenue. L’insuffisance de salles de cours ordinaires et des salles informatiques équipées et
l’absence de laboratoire de transformation agro-alimentaire constituent aussi des contraintes
pour la formation professionnelle...

26
PDV THIES 2018/2023

L’enseignement supérieur

Conformément au décret 2008 – 536 du 22 mai 2008, et suite à l’autonomie consacrée par le
décret 2009 – 586 du 18 juin 2009, Thiès a le privilège d’abriter la 3ème université du Pays.
L’Université de Thiès (UT) ambitionne, dans son plan stratégique, un développement intégré
de la région de Thiès compte tenu des opportunités de son environnement, des enjeux
nouveaux en matière d’enseignement, de recherche et de services à la société et de la
nécessité de répondre à des critères de performances.

Pour réaliser les objectifs de son plan stratégique, elle s’appuie sur l’existence d’un tissu
agricole, touristique et industriel dense et sur quatre pôles spécialisés :
- un pôle agronomique (Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) et Institut
Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ISFAR),
- un pôle scientifique et technique (Unité de Formation et de Recherche des Sciences et
Technologies (UFR SET), UFR des Sciences de l'Ingénieur (UFR SI) et Institut Universitaire
de Technologie (IUT)),
- un pôle économique et social (UFR des Sciences Economiques et Sociales (UFR SES)) ;
- un pôle des Sciences de la Santé (UFR des Sciences de la Santé (UFR Santé).

L’importance des effectifs d’étudiants et du personnel enseignant engendre une demande en


services et besoins dont la satisfaction par la ville a des retombées réelles sur l’économie de la
zone.

Mais l’absence de locaux propres place l’université de Thiès (UT) devant un déficit important
de salles de classes, d’amphithéâtres et de sites d’hébergement éparpillés un peu partout dans
la ville. Le manque d’équipements et de logistique et l’absence totale d’infrastructures
sociales, sportives et culturelles pour les nouvelles UFR constituent de sérieuses difficultés
pédagogiques et de prise en charge sociale des étudiants.

Hormis la formation dispensée à l’université, la ville comptabilise d’autres écoles supérieures


de formation telles que :

 L’école polytechnique de Thiès ;


 L’institut supérieur de l’enseignement professionnel (ISEP)
 L’école supérieure des sciences de la terre et de l’environnement ;
 L’école supérieure d’informatique et de mangement ;
 L’institut privé africain en informatique et management
 L’école supérieure de commerce
 L’institut supérieur de management
 L’ITG Thiès

27
PDV THIES 2018/2023

 L’institut africain de développement local (IADL)

L’éducation non formelle

Elle concerne l’alphabétisation et l’enseignement coranique. L’Inspection d’Académie a


repris le programme d’alphabétisation avec l’ouverture de 105 classes. Avec l’implication
effective des ONG et des OCB, on dénombre aujourd’hui 153 classes pour un effectif de 3859
auditeurs dont 3794 femmes.

Concernant les Daaras, 93 sont localisés dans la ville de Thiès sur les 784 recensés dans la
région. Ils comptabilisent près de 20% des effectifs (environ 6717 talibés). Ces daaras
souffrent d’un manque d’équipements et d’infrastructures de qualité. Les conditions de vie
sont difficiles et les talibés sont très exposés aux maladies et aux accidents. C’est pourquoi,
l’Etat a initié le programme de modernisation des daaras pour l’amélioration des conditions
d’études et d’insertion sociale.

2.1.1.3 Accès à l’eau


 EAU POTABLE

TABLEAU N°11 : LES BRANCHEMENTS

Années 2015 2016

Nombre de branchements 34421 35 346

TABLEAU N°12 : TAUX D’accès

Années 2015 2016

taux 90.2 -

Source : Revue annuelle PEPAM

POUR LES ANNÉES 2015 ET 2016, LE NOMBRE DE BRANCHEMENTS A L’EAU POTABLE DANS LA VILLE
DE THIÈS EST RESPECTIVEMENT DE 34.421 ET 35.346.

ENTRE CES DEUX ANNÉES, IL EST À NOTER UNE LÉGÈRE AUGMENTATION (925 BRANCHEMENTS) DES
MÉNAGES QUI ACCÈDENT AUX SERVICES DE FOURNITURE EN EAU POTABLE.

28
PDV THIES 2018/2023

NOMBRE DE
BRANCHEMEN
TS

2015 34421

2016 35346

Pour ce qui concerne le taux d’accès aux services de fourniture à l’eau potable dans la Ville
de Thiès, la revue annuelle du PEPAM en 2015 montre un chiffre de 90.2 de la population
Au vu de la faible évolution du nombre de branchements entre les années 2015 et 2016, le
taux d’accès ne doit pas beaucoup évoluer 2017.
TABLEAU N°13 : INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES

Localité 2016
s 2015
THIES Châtea Linéair Station Forages Châtea Linéair Station
u d’eau e de u d’eau e de
Forages (nbre)
réseau pompag réseau pompag
(nbre) (nbre)
e e
(ml) (ml)
(nbre) (nbre)

10 4 849758 0 10 05 867052 01
dont 01 HS dont 01 Avec 6000m3/
HS une j
Avec
capacit
une et une
et une é
capacit productio
production globale
é n
annuelle de de

29
PDV THIES 2018/2023

globale annuelle 5600m


de de 3
3600m
7 877 846M 9 453
3
3 854M3

En 2016, la production annuelle en eau pour la ville est de 7.877.846 m3 provenant d’une
dizaine de forages et quatre(4) châteaux d’eau, avec une capacité totale de 3600m3 par jour. 
En 2016, la production a évolué pour atteindre 9.453.854 m3 avec le même nombre de forage
et cinq (5) châteaux d’eau avec une capacité globale de 5600 m3.
Il y’a aussi l’érection d’une station de pompage possédant une capacité de 6.000 m3/jour.

TABLEAU N°14 : zones couvertes

ZONE ZONE SUD ZONE NORD


Localités ZONE EST OUEST
DIAMAGUEN Mbour 3 et 4 CITE LAMY Thionanth
E

CITE Sofraco MASSAMBA Thialy


SENGHOR GUEYE
THIES
Médina FALL Route de DK2 KEUR DAGO Escale

HERSENT Grand PARCELLES ZAC


standing ASSAINIES 2

MBAMBARA Thiès NONE PARCELLES DIAKHAO


ASSAINIES 3

SAMPATHE CITE FAHU 1


OUSMANE
NGOM

CITE PILLOT CITE SUD STADE


MALICK SY

L’essentiel des quartiers de la Ville ont accès à l’eau potable, à l’exception de quelques
poches situées dans les zones d’extension.
Le tableau ci-dessous ne mentionne pas tous les quartiers couverts par le réseau.

30
PDV THIES 2018/2023

PERSPECTIVES :
Le tableau ci-dessous, renseigne sur les projets en perspective en matière d’accès à L’EAU POTABLE.

Programmes Désignation
Observations
/Projets
- Renouvellement
de 78 km dans la
PEPAM LOT R1 Programme clôturé
ville de Thiès

Projet SONES - 20 000 et 15 000


branchements
sociaux Programme en cours sur le territoire
- 160 km national
d’extension de
Réseau
- Un château d’eau
R 7 de 2 000m3
réalisé à Mbour 3
- Une station de
surpression de
200 m3/h au
niveau des
réservoirs de
Thiès, près de
Polytechnique
refoulant dans
R7
- un forage F11 de
150 m3/h,
réceptionné en
fin Mai 2017 et
un forage F12 de
150m3/h dans la
cité Ballabey en
cours de
réalisation de et
un autre forage
F13 de 150 m3/h
prévu dans la
ville.
- Le traitement des
forages F6, F1
est déjà réalisé et
les autres forages
sont
programmés, en
l’occurrence le
F9 qui sera le

31
PDV THIES 2018/2023

suivant
(amélioration de
débits de
production)
- Autonomisation
énergétique en
cours
(équipement de 4
forages de
groupes
électrogènes
(GE), ainsi que
la station de
surpression)
- Un château d’eau
de 800m3 est
prévu à Médina
PEPAM 3 FALL
- 1303
branchements
sociaux
21710 ml de
densification de réseau
d’eau

TABLEAU N°15 : zones NON COUVERTES

ZONES ZONES SUD ZONES NORD


Localités ZONES EST OUEST
BAGDAD, une partie de SINTHIOU Thionath
Darou Salam Mbour 4 YORO SADIO

SILMANG DARAL KEUR THIAPONG


PEULH MASSAMBA
GUEYE

MEDINA KEUR DAGO NASSOUROU


THIES FALL

CITE MOMAR FAHU 1 KEUR SAIDOU


LO

WASILA KEUR
THIEME
SOUARE

32
PDV THIES 2018/2023

2.1.1.3  Culture
La ville de Thiès est un pôle culturel riche grâce à son histoire, à la diversité ethnique et à son
potentiel infrastructurel. La richesse culturelle de la ville se traduit par la pratique des
disciplines artistiques comme le théâtre, la musique et la danse.

Les Equipements et infrastructures culturels

La Ville de Thiès abrite des infrastructures et équipements culturels de divers ordres :


 le centre culturel Régional qui dispose d’une bibliothèque, d’une salle de spectacles et
d’une future salle d’expositions mais sa position excentrée en rend difficile l’accès pour
beaucoup d’habitants ;
 la Manufacture Sénégalaise des Arts Décoratifs, centre de formation aux métiers du
tissage et lieu d’exposition des créations artistiques les plus remarquables;
 le village des arts en construction au sein de la Manufacture, avec des ateliers destinés
aux artistes plasticiens;
 le musée régional peu mis en valeur et peu attractif;
 le palais des arts, salle de concerts privée;
 l’Agora de la promenade des Thiessois, espace de diffusion actuellement sous-utilisé
pouvant accueillir des représentations et spectacles en plein centre de Thiès;
 le village artisanal, lieu d’exposition et atelier de nombreux artisans Thiessois:
bijoutiers, cordonniers, sculpteurs, peintres, etc. Il s’agit également d’un site touristique
intéressant;
 4 centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC) répartis dans les communes de
la région de Thiès (bibliothèque, éducation des adultes par la projection de films, ...).

Il faut néanmoins noter l’absence de salle de cinéma à Thiès, de galerie d’art, de maison de
production audio-visuelle, de studio d’enregistrement et d’équipement en matériel de
spectacle (matériel son et lumière, ...).

En 2004, à l’occasion du Programme Spécial Indépendance, un complexe culturel moderne a


été construit et le Musée et les locaux de la Manufacture des Arts Décoratifs et du Centre
Culturel Municipal Léopold S Senghor ont été rénovés.

Les festivals

Les activités se limitent à des manifestations ponctuelles et périodiques organisées par le


Centre Culturel Régional, les promoteurs privés, les associations culturelles diverses :
 la journée régionale du « Mbilim » par les Sérères;
 le salon du livre de Thiès, organisé par Fame éditions, jumelé au salon du livre de
Toulouse à partir de 2013.
 La mise en place d’un festival régional est également souhaitée afin de redonner à la
ville de Thiès sa place dans le paysage culturel national.

33
PDV THIES 2018/2023

 La création d’un festival international Kaay Thiès (dimension régionale et sous


régionale)

Les acteurs de la vie culturelle et artistique


Thiès regroupe de nombreuses associations d’artistes: l’Association Dynamique des Artistes
Plasticiens (ADAPT); l’Association des Artistes Comédiens du Théâtre Sénégalais
(ARCOTS); l’Association des Métiers de la Musique (AMS); l’Association des Journalistes
Culturels de Thiès (AJCT); l’Association des Rappeurs et Arts de la Rue (ART‘THIES);
l’Association des Couturiers de Thiès regroupant les stylistes-modélistes.
Malgré ce potentiel culturel fort et diversifié, on déplore l’implication encore timide de la
ville municipalité dans les activités culturelles, la faible mise à profit des avantages offerts par
le tourisme et l’artisanat et le manque de formation de certains acteurs du secteur culturel.
L’organisation d’un festival régional pourrait redonner à la ville de Thiès la place qu’il mérite
dans le paysage culturel national.

TABLEAU SYNOPTIQUE ART, CULTURE, ARTISANAT


ATOUTS CONTRAINTES PERSPECTIVES
 Existence  Mauvais  Création / entretien
d’infrastructures et fonctionnement des d’infrastructures. (le grand théâtre,
d’équipements associations culturelles et le centre culturel, etc.)
 Disponibilité artistiques  Acquisition d’équipements
de Partenaires  Vétusté des et entretien de l’existant
techniques et équipements  Développer la culture de
financiers  Difficultés constatées l’excellence chez les acteurs
dans la gestion technique des  Subventionner les
 Engagement infrastructures et des associations culturelles et
et savoir faire des équipements. artistiques
associations  Faiblesse des moyens  Former les acteurs sur les
culturelles et des acteurs et de leurs NTIC
artistiques associations  Construction de salle de
 Faible appui aux cinéma à Thiès,
associations culturelles et  Ouverture d’une galerie
artistiques d’art, d’une maison de production
 Inexistence de galerie
audio-visuel, de studio
d’art, de maison de production d’enregistrement, ni d’équipement
audio-visuelle de studio en matériel du spectacle (matériel
d’enregistrement son et lumière, ...)
 Difficultés
d’écoulement des produits de
l’artisanat 

2.1.1.4 : Jeunesse et sport


La ville de Thiès compte quatre (4) grandes infrastructures sportives à savoir le stade Lat
Dior, le stade Maniang Soumaré, le complexe sportif de Médina Fall et l’hippodrome Ndiaw
MACODOU qui fait office de stade fonctionnel et plusieurs terrains de football dans les
quartiers. La ville abrite aussi le Centre National d’Education Populaire et Sportive (CNEPS),

34
PDV THIES 2018/2023

une structure de formation en éducation populaire et sportive, qui sert aussi de camp
d’entraînement aux équipes nationales.
Par ailleurs il existe des infrastructures sportives dans le cantonnement militaire ouvertes aux
populations civiles.

La politique de jeunesse au niveau de la ville ne s’exerce qu’à travers la dotation


d’équipements aux associations sportives ; il reste donc beaucoup à faire pour la prise en
charge des problèmes des jeunes relatifs, entre autres, au chômage et au sous-emploi.

Plusieurs contraintes sont relevées à ce niveau:


 L’insuffisance des infrastructures sportives et socio-éducatives ;
 L’absence d’infrastructures pour certaines disciplines (lutte, natation…) ;
 la modicité des moyens pour l’entretien et la maintenance des infrastructures ;
 Le manque d’infrastructures sportives dans certains établissements scolaires ;
 L’insuffisance de l’encadrement des jeunes ;
 La faiblesse de la formation professionnelle des jeunes.

TABLEAU SYNOPTIQUE JEUNESSE ET SPORT


ATOUTS CONTRAINTES PERSPECTIVES
 Existence  insuffisance des  Création / entretien
d’infrastructures et infrastructures sportives et socio- d’infrastructures.
d’équipements éducatives  Acquisition
 Disponibilité de  Vétusté des équipements d’équipements et entretien
Partenaires Techniques  Absence d’entretien des de l’existant
et Financiers infrastructures  Organiser de
 Engagement  Difficultés constatées dans compétitions
des OCB et personnes la gestion technique des ouvrages  Subventionner les
ressources et équipements. ASC
 Existence d’un  Manque de compétition  Former des
système de transport  Faiblesse des moyens des formateurs (quantité et
public  qui facilite le ASC qualité)
déplacement  insuffisance de  Renforcer la
Encadrement des l’encadrement des jeunes ; formation professionnelle
services déconcentrés  faiblesse de la formation
professionnelle des jeunes 

2.2. PROFIL ECONOMIQUE


2.2.1 : Les secteurs productifs
A l’instar de la région, la ville de Thiès et sa zone d’influence tirent leur développement des
secteurs porteurs comme l’Agriculture, l’Elevage, l’Industrie, le Tourisme, l’Artisanat, le
Transport et le Commerce.

35
PDV THIES 2018/2023

2.2.1.1 Agriculture
L’agriculture est pratiquée dans la zone périurbaine et dans la zone d’influence. Elle
comprend principalement les cultures sous pluie, le maraîchage et l’arboriculture.
L’agriculture sous pluie

C’est une survivance des activités rurales des anciens villages qui ont été rattachés à la ville
de Thiès (Diassap, Keur Issa, Poniène, Thionakh, …). Mais ils sont de plus en plus confrontés
au manque d’espace agricole mais certains d’entre eux exploitent leur terroir non compris
dans le périmètre urbain. Les principales spéculations sont le mil, le sorgho, le niébé (cultures
vivrières), l’arachide et les pastèques (cultures de rente).

La culture maraîchère

Elle est essentiellement concentrée au Nord de la ville à Keur Saïb Ndoye et Médina FALL
situé sur le bassin versant de Fandène où les conditions pédologiques et hydriques sont
favorables à l’activité. Les maraîchers de cette zone profitent également de l’eau recyclée de
la station d’épuration (ONAS) pour améliorer les rendements. Les productions sont
composées de légumes, de salade et de menthe entièrement écoulées dans la ville de Thiès
approvisionnée aussi par la zone d’influence ; les ménages bénéficient de revenus non
négligeables.

L’agriculture Biologique

A côté de l’agriculture de type traditionnelle, la ville de Thiès se positionne aujourd’hui


comme pionnière dans l’agriculture biologique et le micro jardinage. Pour protéger les
intérêts de la filière, les producteurs se sont regroupés au sein de la fédération nationale pour
l’agriculture biologique (FENAB) qui compte aujourd’hui 22 000 producteurs biologiques.
Avec les exploitations familiales, la FENAB a créé en 2014, cent soixante-seize mille
(176 000) emplois verts et compte 164 organisations de producteurs membres réparties dans
les 14 régions du pays.

Le micro jardinage

Face à l’insuffisance de terres cultivables et pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition,


un programme de micro-jardins, a été mis en œuvre dans la ville avec l’appui de la FAO qui
ambitionne de réaliser mille tables de productions horticoles, de travailler avec 340 familles et
415 producteurs. Le programme appuie les populations dans la formation et la fourniture de
moyens matériels (bois de récupération, substrats, drains, etc.) et d’intrants pour une pratique
de l’agriculture urbaine saine et intensive.
Des matériaux de récupération (bouteilles en plastique, pneu, etc.) sont utilisés et ont facilité
l’installation des micro-jardins dans les 315 domiciles, membres du collectif d’étude et
d’encadrement pour un développement durable (CEEDD).
Pour améliorer l’impact sur le plan économique et environnemental, le CEEDD s’active pour
que chaque famille puisse posséder son propre micro-jardin sain et durable.

36
PDV THIES 2018/2023

Pour faire face au manque d’espace, quelques 27 jardins publics potentiels ont été identifiés
au niveau de la ville et pourraient servir de jardins partagés.
Avec un peu d’efforts, la ville de Thiès pourrait être autosuffisante en agriculture saine et
durable (sans OGM ni intrants chimique) et être à terme, une ville référence en au plan de
l’agro-écologie en Afrique de l’Ouest. Les produits peuvent être séchés ou transformés et
ainsi, être plus facilement stockés pour une meilleure conservation.

Contraintes

Les principales difficultés sont :


- les problèmes d’accès à l’eau dans les jardins partagés et de coût élevé des factures d’eau
- la présence de termites, rats et autres espèces nuisibles qui abîment les pousses et tables de
micro jardinage
- le manque de formation des bénéficiaires : certaines ne savent pas lire

TABLEAU SYNOPTIQUE AGRICULTURE


ATOUTS CONTRAINTES PERSPECTIVES
 Disponibilité de terres  La perte de terres agricoles  Limiter la perte
cultivables dans la zone dues à l’avancée de l’urbanisation ; de terres agricoles
d’influence Iinsuffisance de formation et le déficit  Encadrer
 Disponibilité de l’eau d’intrants pour le développement du l’extension de la ville
avec la nappe peu profonde en micro jardinage ;
certains endroits  Former les
LLes difficultés d’accès au crédit ; agriculteurs
 Disponibilité d’une
main d’œuvre locale jeune Les changements climatiques qui  Faciliter l’accès
 Présence entraînent des baisses de rendement, au crédit
d’Organisations de Producteurs notamment pour l’arboriculture  Faciliter
dynamiques fruitière et pour l’arachide ; l’approvisionnement en
 Présence de Partenaires L’insuffisance d’intrants de qualité et
intrants
 techniques et financiers le manque d’organisation des filières
 Existence d’un circuit  Organiser les
de vente de proximité filières

2.2.1.2 Elevage
L’élevage est encore vivace dans la ville et dans tous les villages rattachés devenus quartiers
où les quartiers qui ont conservé leurs traditions pastorales et certains habitants ont leur bétail
résidant en dehors de la ville,  notamment dans la zone d’influence.

Le système d’élevage pratiqué est considéré comme semi-intensif. Il concerne les bovins, les
ovins et les caprins il est surtout pratiqué par les ménages qui profitent des sous-produits de
l’agriculture, des produits industriels, du fourrage aérien offert par les arbres de la ville et
surtout de la proximité de la forêt classée de Thiès.

37
PDV THIES 2018/2023

L’intensification de l’élevage est pratiquée par des privés dans des fermes situées dans la zone
péri-urbaine et dans la zone d’influence. Elle concerne la volaille mais aussi les ovins avec
des races de vaches améliorées à haut rendement de lait.

L’élevage de porcins est aussi une réalité dans la zone périphérique de la ville. Elle est
pratiquée par la population autochtone sérère none localisée surtout à Fandène et Mont
Rolland.
Les espèces tels que les équins, les asins, moins nombreux participent au transport urbain.

Les productions animales sont importantes, mais le transport de la production de viande entre
les abattoirs et les différents points de vente (marchés, boucheries…) se fait encore d’une
manière informelle en taxi ou en calèches, dans des conditions sanitaires et d’hygiène
déplorables.

La commercialisation des animaux sur pied se fait au niveau du foirail des champs de courses
et des marchés de la ville (Marché central et Moussanté). De grands marchés hebdomadaires
(Touba Toul) participent au ravitaillement de la ville.

La production de lait se développe de plus en plus grâce à la présence de fermes et d’unités


d’élevage modernes à haut rendement. Elle génère des recettes importantes et quelques
emplois et la création d’unités de production de fromage gérées par les femmes.

L’élevage de prestige

La ville est devenue une zone où l’élevage de prestige pratiqué avec les moutons de race
(Ladoum, Bali-Bali, etc.). Le développement du sous-secteur est soutenu par une dynamique
organisationnelle qui a donné naissance récemment au réseau des éleveurs indépendants de
Thiès (REIT).
Cette association compte environ 250 adhérents pour environ 3000 sujets. Pour ce qui est de
la commercialisation, des foires sont souvent organisées pour faciliter la rencontre entre
l’offre et la demande de moutons de race. De plus il existe un réseau bien structuré des
producteurs qui utilisent les NTIC pour échanger entre eux.
Le sous-secteur est confronté à des difficultés dont la cherté des aliments, le suivi vétérinaire,
le vol de bétail, le difficile accès au crédit.
L’aviculture

Aujourd’hui, Thiès et les communes voisines accueillent de plus en plus de promoteurs


avicoles avec qui, elles créent des fermes avicoles qui participent à l’approvisionnement de la
ville de Dakar et des autres villes du pays en produits avicoles. Les promoteurs sont
constitués en grande partie de jeunes et de retraités qui veulent se reconvertir.

L’aviculture est en plein essor dans les environs de la ville avec l’arrivée de promoteurs
venant même Dakar. Deux facteurs favorisent cette situation :

38
PDV THIES 2018/2023

– La ville de Dakar et ses environs qui constituaient jadis la zone de prédilection des
promoteurs (à cause de sa proximité avec le marché et les conditions climatiques favorables)
dispose de moins en moins de réserves foncières à cause du boom immobilier
– La proximité de Thiès avec Dakar et l’existence de réserves foncières et d’un micro
climat favorable à l’aviculture.

Le développement du secteur est soutenu par une bonne dynamique organisationnelle avec la
création d’une association régionale des aviculteurs. Mais il faut noter que le secteur continue
de subir le dictat des grands producteurs de Saint-Louis et Dakar (notamment la SEDIMA)
qui régulent les prix des œufs et des poussins de chair.
Malgré cela, les perspectives de l’aviculture sont très bonnes à Thiès qui tend à devenir avec
Mbour et Saint-Louis les principales zones de production de poulets de chair et d’œufs. La
filière vient de mettre en place une plateforme pour la promotion de la volaille locale.

En définitive, la ville de Thiès, avec ses effectifs assez importants, est propice à l’élevage,
surtout à l’aviculture.
Tableau 16 : effectifs par espèce en 2016
ESPECES EFFECTIFS 2016
BOVIN 7 000
VOLAILLE LOCALE 23 680
VOLAILLE INDUSTRIELLE 1 000 000
EQUINE 2 060
OVIN ET CAPRIN 15 000
Source : service de l’élevage

TABLEAU SYNOPTIQUE ELEVAGE


ATOUTS CONTRAINTES PERSPECTIVES
 Disponibilité de  La recrudescence des vols du  Promouvoir des
moutons, de bétail ; fermes modernes
pâturages dans la zone  La divagation des animaux ;  Lutter contre le
d’influence  Les difficultés d’accès au crédit vol
 Augmentation de la  Absence de couloirs de passage
 Améliorer la
demande en produits et d’aire de pâture pour les villages
productivité
animaux rattachés à la commune ;
 Améliorer les
 Existence de  Faiblesses du niveau du potentiel
structures vétérinaires races
génétique
 Présence  Faciliter l’accès
 Circuits de commercialisation
d’Organisations de informels au crédit
Producteurs dynamiques et  Vétusté des abattoirs de la ville ;  Moderniser le
de Partenaires  Faiblesse des capacités circuit de
 Techniques et techniques, organisationnelles et de commercialisation
Financiers gestion des éleveurs.   Renforcer les
 Proximité de la
SERAS et des zones de capacités des éleveurs et
production des intrants de leurs organisations
 Facilité dans la vente  Aménager des
de la production pâturages
Source : enquêtes PVD

39
PDV THIES 2018/2023

2.2.1.3 Industrie, Mines et carrières


L’activité industrielle de Thiès est principalement représentée par SENBUS, l’usine de
montage d’autobus de marque TATA avec les partenaires indiens. Il est créé en 2002 et la
production a démarré en 2003. L’entreprise assemble les kits de montage de bus envoyés par
TATA depuis l’Inde.
Sa capacité de productions est de mille (1000) bus par an et elle emploie en moyenne 150 à
160 ouvriers pour la plupart d’anciens ouvriers de la SNCS (Société Nationale des Chemins
de fer du Sénégal). 99% de la production actuelle de Senbus sont destinés au renouvellement
du parc automobile. Seniran Auto, unité de montage d’automobiles, fruit de la coopération
entre le Sénégal et l’Iran et localisée dans la Zone d’Aménagement Concertée de Thiès.
SenIran avait pour ambition de mettre sur le marché Sénégalais, dix mille (10 000) véhicules
par an. Des centaines de taxis ont ainsi été mis en circulation pour le renouvellement du parc
automobile au Sénégal. Aujourd’hui, Seniran Auto Thiès est en léthargie.

Il y a aussi la société Dakar Bamako ferroviaire SA, dénomination de la régie des chemins de
fer depuis sa privatisation, s’occupe du transport ferroviaire à Thiès.
Une autre société SOSETRAF est, quant à elle, spécialisée dans la maintenance ferroviaire.

La zone Industrielle de Thiès couvre une superficie de 14 ha destinée à accueillir les petites et
moyennes entreprises, mais également les industries lourdes souhaitant s’installer ou déjà
installées à Thiès. Elle est attribuée à 100% mais n’est pas totalement mise en valeur (80 %.)
Elle est présentement occupée par des bureaux, des entrepôts, des dépôts de ciment ou de
gaz, une usine de glaces etc...

Les mines et carrières sont exploitées dans la forêt classée de Thiès et dans la zone
d’influence de la ville de Thiès. On note dans cette zone l’existence d’unités d’extraction
minière (SSPT), une unité chimique (SIGELEC), des carrières, une cimenterie (Dangote).
Cependant, il faut relever la fermeture de quelques entreprises localisées dans la ville comme
la NSTS (Nouvelle Société Textile Sénégalaise, fermée en 2000) qui constituait pourtant un
réel facteur de diversification de l’industrie dans la région, et de
La ville de Thiès compte plusieurs fabriques d’eau filtrée et de boulangeries et pâtisseries.

Les contraintes auxquelles le secteur est confronté sont importantes. On peut relever :
– les difficultés d’accès au financement ;
– la cherté des facteurs de production, principalement l’énergie électrique ;
– les difficultés rencontrées par les industries textiles de la ville ;
– l'implantation des industries extractives dans la forêt classée de Thiès ;
– l’inexistence d’une zone industrielle fonctionnelle.

2.2.1.4  Artisanat, employabilité et formation


Avec un village artisanal et des ateliers disséminés à travers la ville, l’artisanat constitue un
secteur très dynamique, avec des niches importantes d’emplois. Il intéresse plusieurs secteurs
d’activités (agriculture, tourisme pêche…).

40
PDV THIES 2018/2023

Le secteur artisanal à Thiès est marqué par son caractère informel et son inorganisation. Il est
divisé en trois catégories : l’artisanat de production, l’artisanat de service et l’artisanat d’art.

Malgré la diversité des corps de métiers, le caractère informel du secteur rend difficile la
disponibilité de statistiques fiables. Pourtant son organisation pourrait permettre aux
municipalités d’accroitre leurs recettes budgétaires à travers la sensibilisation des acteurs.
Dans la zone d’influence, la commune de Fandène apparaît comme une spécificité dans ce
secteur en raison de l’exploitation des sous-produits du rônier. En effet, les villages de Lalane
et de Ndiobène qui longent la nationale 2 (Thiès – Tivaouane), sont réputés pour leur
expertise en matière d'artisanat, spécialement dans l’utilisation des sous-produits du rônier. La
fabrication de meubles, nattes, chevrons, papiers et autres objets leur procurent des revenus
substantiels. Cette activité intéresse même certains partenaires au développement comme le
PROMER qui a appuyé la filière par la construction d’un centre artisanal à Fandène Thiathie.
Le secteur de l’artisanat est confronté aux difficultés comme :
- l’insuffisance d’équipement des artisans ;
- l’insuffisance de la promotion du secteur ;
- les difficultés d’écoulement des produits de l’artisanat ;
- la concurrence des produits artisanaux étrangers ;
- les difficultés d’accès au crédit.

Photos : Village artisanal de Thiès, La Manufacture Sénégalaise des Arts Décoratifs

2.2.1.5 : Le Commerce et les Corporations


Thiès est devenu après Dakar le plus grand centre commercial du pays. La corporation des
commerçants est composée de grossistes de demi-grossistes, de détaillants et micro
détaillants, tous s’approvisionnant à partir de Dakar. La position géographique de la ville,
située à 70 km de Dakar,  et sa position de carrefour constituant un atout de taille pour le
secteur du commerce en font un des principaux marchés d’approvisionnement au niveau du
pays.
Le commerce de détail est pratiqué au niveau des boutiques disséminées à travers la ville,
dans les marchés et dans les rues ainsi que dans la zone d’influence.
Bien que diversifiées, les activités commerciales restent surtout caractérisés par les produits
alimentaires (riz, huile, sucre, céréales…), les matériaux liés aux BTP (ciment, fer…), les
articles divers (appareils électroménagers, biens mobiliers…)

41
PDV THIES 2018/2023

On note l’existence de 13 marchés permanents répartis entre les communes de la ville,


témoignant de l’importance des flux d’échanges. Cependant ces marchés restent dominés par
le marché central le marché Moussanté et le marché grand Thies plus grands et avec plus
d’activités et d’acteurs.
Il est organisé périodiquement un marché hebdomadaire (samedi) de légumes biologiques,
initié par Agrécol au quartier 10ème et un autre au boulevard François Xavier Ndione qui
regroupe chaque vendredi et mardi les commerçants et clients venus des autres marchés
quotidiens de la ville, et même de Dakar.
On remarque l’absence de marchés spécialisés dans les échanges entre la ville et la campagne
environnante. Cependant des espaces improvisés servent à ces échanges ; c’est le cas du
marché informel de Sampathé (Angle laobé), lieu d’écoulement des productions agricoles et
forestières durant toute l’année. En dehors des marchés, on note l’existence de trois
supermarchés, quinze épiceries et superettes, six magasins de référence…

Malgré ce dynamisme, le commerce reste confronté aux contraintes telles que :


- les difficultés d’accès au crédit ;
- la faiblesse des capacités financières des acteurs ;
- le faible niveau d’organisation de la majorité des acteurs du secteur.

La ville avait un projet d’aménagement d’un marché régional au poisson pour répondre à un
besoin prioritaire de la capitale régionale de disposer d’infrastructure moderne de
conservation et d’un lieu central de redistribution des produits de la mer. Ce projet a
finalement évolué en un marché général, avec comme objectif prioritaire de mettre en valeur
les ressources de la pêche côtière sénégalaise, du maraîchage des Niayes et de l’élevage afin
de booster le développement économique de la région.
Le site du nouveau marché se trouve sur la route nationale 2, dans le centre-ville de Thiès. Il
tarde encore à voir le jour, mais devrait comprendre notamment :
– les halles des enchères de poissons, de fruits et légumes et de viande ;
– des stands de vente en détail et boutiques;
– un parking pour trafic spacieux;
– une unité de fabrication de glace et de stockage.

2.2.1.6 Tourisme
La ville de Thiès compte d’importants atouts en matière de tourisme. Elle bénéficie d’une
richesse culturelle et historique, de la présence d’infrastructures hôtelières, de la proximité de
la station balnéaire de la petite côte et de cités religieuses qui sont des atouts importants pour
le développement du tourisme. Mais la ville est surtout concernée par le tourisme d’affaires
avec les réunions, ateliers et séminaires.

Sur le plan infrastructurel, le département de Thiès comptait, en 2016, quelques 08 hôtels, 07


campements et auberges et un nombre de lits évalués à 251 dont la plupart sont localisées
dans la ville de Thiès. (Source : SES de la région année 2016, ANDS)

42
PDV THIES 2018/2023

Le tourisme à Thiès est confronté aux contraintes suivantes :


- Les difficultés de financement pour les opérateurs économiques ;
- La concurrence déloyale des résidences et autres lieux d’hébergement ;
- L’uniformisation du tourisme local ;
- Le manque de promotion du tourisme local ; 
- La dégradation des mœurs.

2.2.1.7 Secteur informel

Le secteur informel est très dynamique à Thiès. Il y est pourvoyeur d’emplois indirects dans
beaucoup de sphères de la vie active et occupe l’espace économique de la ville. Il s’identifie
principalement aux activités liées au commerce et à l’artisanat. De ce fait, il favorise une
foison de petits métiers et participe à l’impulsion des secteurs comme : l’agriculture,
l’élevage, la pêche, le tourisme, l’industrie et le commerce.

Il mobilise tout type d’acteurs : des garçons et filles en majorité, ainsi que des femmes. Par
ailleurs, le transit ferroviaire à Thiès, pour presque tous les produits en provenance du Mali ou
en partance vers ce pays, revigore le secteur informel dans la capitale du rail, avec un bon
nombre d’acteurs évoluant dans la vente de marchandises comme la cola, le petit cola, le
maïs, les calebasses, l’encens (« Thiouraye »), les pagnes indigos (« thioub ») ou encore les
mangues, beurre de karité etc.
La vitalité du secteur informel à Thiès est sous-tendue aussi par le développement des
services tels que les salons de coiffure et de beauté, les salles de jeux, les gargotes, les
dibiteries et charcuteries, la vente de bétail sur pied, entre autres.

De ce point de vue, le secteur informel est devenu actuellement un point de chute pour toutes
les catégories sociales de la population, en quête d’emplois rémunérateurs. Ainsi, les activités
ou professions qui étaient l’apanage de certaines catégories sociales sont maintenant ouvertes
à tout le monde. En plus des spécialistes, le secteur de la cordonnerie accueille des jeunes en
quête d’emplois, et dont certains ont appris le métier dans le tas.

Carte 4 : des infrastructures et équipements urbains

43
PDV THIES 2018/2023

Source : Atelier international de maîtrise d’œuvre urbaine Thiès

2.2.2. LES SECTEURS D’APPUI A LA PRODUCTION


2.2.2.1. Banques et établissements financiers
Les banques, les structures financières décentralisées et les compagnies d’assurance sont
assez présentes dans la ville de Thiès.
A côté des banques classiques (09), on assiste au foisonnement des structures financières
décentralisées (PAMECAS, CMS, MICROCRED, IMSEC, CAURIS…) plus accessibles aux
populations et très bénéfique à l’économie, surtout informelle.
Cependant, même si les conditions d’accès ont été assouplies, les taux d’intérêt restent encore
très élevés.
2.2.2.2  Transport

La ville de Thiès est située au carrefour de nombreux axes, ce qui lui confère une position
stratégique dans le domaine du transport. Le réseau routier de la ville de Thiès est constitué

44
PDV THIES 2018/2023

par des routes (départementales et une voirie urbaine) mais également du chemin de fer qui la
traverse d’Ouest en Est.

La voirie urbaine
Thiès, ville carrefour, du fait de sa position, est très bien desservie par un réseau routier
important qui la relie aux principales villes alentours. Elle est accessible aux principales villes
du pays. La Route Nationale 2, qui traverse entièrement la ville, la relie à Dakar au Sud-
Ouest, et à Tivaouane, Louga et Saint-Louis par la sortie Nord-Est. La RN 3 permet la liaison
avec Diourbel et Touba.
La voirie urbaine comprend la voirie classée relevant de la compétence de l’Etat et la voirie
non classée relevant de la compétence. De la Ville et des autres communes Cette voirie fait
au total 82,283 km répartis comme suit :
– Voirie non classée : 37,813 km
– Voirie classée : 44,47 km.

La voirie urbaine a un maillage assez hétérogène, mais elle est relativement plus dense dans la
commune de Thiès Ouest, un peu moins dans celles de Thiès Est et Thiès -Nord. Elle est
organisée en toile d’araignée et comporte trois catégories de voies :

– Les grandes avenues structurantes convergeant vers la place de France (centre-ville),


et principalement formées par la RN2 et la RN3, les avenues Aïnina Fall, Houphouët
Boigny, El hadji Malick Sy. Les avenues Baol, Djibril Diaw, Jean Collin, relient les
deux routes nationales et créent au Sud une trame plus intégrée.
– La voirie secondaire aménagée qui relie les grandes avenues entre elles et structure
certains quartiers. Ce type de voie emprunté par les transports en commun est très
limité et ne dessert pas les quartiers périphériques ; le réseau secondaire n’est revêtu
dans presque aucun des quartiers de la ville et le réseau revêtu existant demande un
entretien plus régulier.
– La voirie tertiaire aménagée est principalement concentrée dans le centre-ville
(quartier Escale). Elle a été améliorée à l’occasion de la spéciale fête indépendance
2004 avec l’aménagement de la Voie de Contournement Nord (VCN) desservant la
ZAC de Thiès, le boulevard de Nguinth, la route Cité Ballabey- Keur Issa et la
réfection des rues et avenues du centre-ville. La Voie de Contournement Sud (VCS),
créée plus récemment, permet aussi de relier les quartiers Ouest et Est, mais également
de se rendre de Dakar à Diourbel sans traverser la ville de Thiès.

Le réseau de la voirie urbaine doit être renforcé en termes de voies primaires et secondaires
dans tous les quartiers, notamment les nouveaux quartiers lotis où le revêtement est devenu
une priorité. De même, l’aménagement de la voirie urbaine doit s’accompagner d’un bon
système d’éclairage public.
Mais il faut souligner l’ensablement important de la voirie et les tranchées ouvertes et mal
réfectionnées par les entreprises de l’ONAS, SDE, SENELEC, SONATEL qui n’exécutent
pas les travaux de remise en état dans les règles de l’art.

45
PDV THIES 2018/2023

Les moyens du transport urbain


Le transport dans la ville de Thiès est principalement assuré par six (06) types de véhicules :
les taxis réguliers (jaune noir), les taxis « clandos » (taxis de banlieue), les autocars (ndiaga
ndiaye), les vélos taxis (Djakarta), les véhicules hippomobiles et récemment les minibus
(TATA). Le transport urbain est donc assuré par :
- Les taxis officiels qui vont dans toutes les directions (pour 500 F en moyenne) et les taxis
dits « clandos » qui desservent et à moindre coût (150 FCFA par personne) six destinations
depuis le centre-ville et vice-versa : Hersent, Médina Fall, Sofraco, Hôpital régional,
Concorde, Mbour 3. Mais la situation de vétusté des « clandos » pose de réels problèmes de
sécurité, malgré l’impact des services rendus.
- Les minibus TATA qui font partie maintenant du paysage routier urbain à Thiès, depuis le
19 mars 2015, à la faveur du projet de renouvellement des autocars urbains, pour faire face à
la vétusté du parc automobile. Ainsi quelques 50 minibus neufs (première phase) et 28 autres
(seconde phase) ont été acquis et mis en circulation, pour desservir la quasi-totalité des
quartiers de la ville, à travers les 10 lignes qui ont été créées. Il s’agit maintenant de procéder
au renforcement du parc de bus et de redéfinir un nouveau plan de circulation prenant en
compte l’accroissement démographique et l’extension de la ville… à la zone d’influence.
- Les vélos taxis communément appelés (Djakarta) qui ont fait leur apparition dans la ville
en 2011. Aujourd’hui, ils sont devenus un moyen de transport accessible aux usagers, surtout
jeunes, et permettent à des centaines de jeunes de trouver de l’emploi et gagner de l’argent,
quotidiennement. En 2014 déjà, 1265 vélos taxis « Djakarta » immatriculés ont été recensés,
chiffre largement inférieur au nombre réel en circulation dans la ville.
Toutefois, les vélos taxis sont à l’origine de beaucoup d’accidents (927 en 2014, selon la
Brigade des sapeurs-pompiers de Thiès) de la circulation et la majeure partie des conducteurs
n’ont ni casque, ni permis de conduire et leur véhicule n’est ni immatriculé, ni assuré.
- Les véhicules hippomobiles, charrettes et calèches, très anciens dans la ville, qui viennent
compléter les moyens de transports existants, mais circulant dans des zones autorisées.

Photos : les accidents de vélos taxis (Djakarta)


Carte 5 : Etat de la voirie urbaine (classée et non classée) :

46
PDV THIES 2018/2023

Source : enquêtes PDV


2.2.2.2 La mobilité
La ville de Thiès se caractérise par une trame urbaine ouverte avec une relative hiérarchie de
la voirie urbaine. Les axes routiers qui desservent les marchés central et Moussanté sont très
embouteillés aux heures de pointe, à cause d’une part, de l’occupation irrégulière de la voie
publique et d’autre part, d’une certaine discontinuité de la voirie primaire par rapport aux
voies secondaires qui parcourent le centre-ville, point de convergence où sont localisés la
plupart des services techniques, les commerces et autres infrastructures urbaines. Cette
discontinuité est aggravée aussi par la présence des passages à niveau (PN) de la voie ferrée.
La mobilité urbaine est donc une préoccupation majeure dans la ville, surtout avec
l’occupation anarchique des trottoirs par les commerçants ambulants et les tables de
commerce qui créent des encombrements très importants au niveau de toutes les artères et
rues de la ville.
Photos : Encombrement au niveau du PN de la voie ferrée (avenue Général DE GAULLE)

47
PDV THIES 2018/2023

En définitive, le manque d’organisation et la diversité et le nombre des moyens de transport, les


occupations anarchiques et encombrements de la voie publique, mais aussi le comportement de
certains (par indiscipline ou ignorance) affectent la fluidité du trafic routier et même la circulation
des piétons sur les trottoirs.

TABLEAU SYNOPTIQUE TRANSPORT


ATOUTS GAPS PERSPECTIVES
 Existence  Existence de garages  Connecter les différents modes
d’infrastructures et clandestins de transport
d’équipements  Plusieurs quartiers non  Améliorer l’entretien de la voirie
 Disponibilité desservis  Etendre le réseau des Tata
de Partenaires  Manque de formation  Sensibiliser les chauffeurs et les
techniques et des chauffeurs autres usagers
financiers  Indiscipline des  Renforcer les contrôles
 Forte chauffeurs  Mettre des feux de signalisation
implication du  Faible connaissance du  Réglementer la circulation des
service privé code de la route par les Jakarta (ou faire appliquer le
 Existence d’un usagers règlement)
système de  Vétusté du parc  Créer de nouvelles
transport public  absence de feux de infrastructures (ponts, tunnels, etc.)
 Existence de signalisation  Moderniser le parc
plusieurs modes de  prolifération des motos  Elaborer un plan communal de
transport Jakarta transport
 Mauvais entretien de la 
voirie insuffisance de feux
de signalisation et de
tableaux d’indication
Source : PDV

2.3 PROFIL URBAIN ET ENVIRONNEMENTAL


2.3.1 La Structure urbaine
Suite au décret n°2008-1344 du 20 novembre 2008, la ville de Thiès a été découpée en 3
communes Thiès Nord, Thiès Est et Thiès Ouest, et compte actuellement de 59 quartiers, avec
une morphologie urbaine assez monotone présentant deux types de quartiers : les anciens
quartiers qui datent de l’époque coloniale et les quartiers récents situés à la périphérie de la
ville.
Les quartiers anciens implantés au centre de la ville : Escale Nord, Escale Sud,
Randoulène Sud, Randoulène Nord, D.V.F, Mbambara, Diakhao, Nguinth. Ils présentent un
maillage assez régulier pour ceux situés au cœur de la ville (escale) où s’accomplit l’essentiel
des fonctions urbaines : administrative, financière, industrielle, culturelle, etc. Les quartiers
comme Randoulène Nord et Sud (Grand Thiès) sont caractérisés par d’anciens lotissements
indigènes. Les premiers habitants étaient par des travailleurs de l’ex-Régie des Chemins de

48
PDV THIES 2018/2023

Fer dont des cadres, des ouvriers qualifiés, des ouvriers ordinaires, des manœuvres
temporaires et des travailleurs journaliers.

Les quartiers périurbains regroupent les quartiers d’extension récente de la ville et


sont pour la plupart spontanés et devient répondre au boom démographique de la ville
(Thialy, Médina Fall, Cité Lamy, Thiès None, Darou Salam,...) et les anciens villages
rattachés à la ville pour répondre à l’accroissement urbain, ils conservent encore aujourd’hui
une façon de vivre semi-rurale (Silmang, Diassap, Ndoufack, Thiès-None, Keur Saïb Ndoye,
Thionakh, Keur Issa, Poniène, et Keur Modou Ndiaye). Seuls les villages de Silmang et
Ndoufack sont atteints par l’urbanisation, les autres restent encore séparés des zones urbaines
et souvent les aménagements et équipements urbains y font défaut et ils sont plus exposés aux
problèmes d’assainissement, d’hygiène et de salubrité.

2.3.2 L’Habitat et les infrastructures et équipements urbains


L’habitat est généralement dominé par le type traditionnel, construit en briques, avec une
toiture en béton, surtout dans les quartiers modernes, ou en tuiles pour les habitations du
centre-ville héritées de l’ère coloniale.
L’habitat résidentiel est localisé principalement dans les quartiers Grand Standing, Mbour 3,
Sud Stade.
Les quartiers issus de villages rattachés ont encore des allures rurales, avec le toit des maisons
en fibrociments ou en zinc et une absence presque totale d’infrastructures et équipements
urbains …

Les quartiers modernes équipés se retrouvent, pour la plupart :


 au centre-ville, parmi les anciens quartiers structurés d’Escale, Carrière, Dixième, la partie
septentrionale de Randoulène Nord, Mbambara, Nguinth, Randoulène Sud (ou Grand
Thiès), Malamine Senghor, Diakhao et Thialy;
 au niveau des quartiers planifiés : HLM route de Dakar, Cité El Hadji Malick Sy,
Ballabey;
 ou en périphérie de la ville, représentés par les quartiers résidentiels bien lotis : Hersent,
Mbour 3, Grand Standing, Parcelles Assainies et Sud Stade.

Les quartiers irréguliers et sous-équipés sont les quartiers spontanés nés sous la
forte poussée démographique, sans les aménagements préalables nécessaires, plus exposées
aux problèmes d’assainissement, d’hygiène et de salubrité. La demande constante en
nouvelles zones d’habitat avait entraîné une multiplication des lotissements informels et une
forte spéculation foncière. Ainsi, 45% des quartiers de Thiès sont non-lotis. Les quartiers sous
équipés constituent une couronne autour de l’habitat équipé. Takhikao, Cité Niakh, Cité
Lamy, Abdoulaye Yakhine, une partie de Diakhao, l’Est de Médina Fall (extension), Thialy,
Nguinth, Cité-Senghor et Hersent 2 illustrent bien cette situation. Kawsara, Darou Salam,
Keur Mame El Hadji et Keur Cheikh Ibra sont quant à eux lotis mais sous-équipés.

49
PDV THIES 2018/2023

Dans ces quartiers, les rues, non bitumées, mal tracées, parfois très étroites, labyrinthique,
sinueuses empêchent la circulation des voitures et rendent difficile tout secours en cas
d’incendie ou d’urgence. Ces quartiers, non lotis, ne sont pas aptes, officiellement, à recevoir
des projets d’adduction d’eau ou de système d’évacuation des eaux usées, ni même des
branchements d’électricité ou de téléphone en raison de l’inorganisation des constructions et
de l’étroitesse des accès. Le ramassage des déchets y est également difficile. L’insalubrité et
les inondations y sont également fréquentes.

Carte 6: quartiers de la ville : source ateliers international de maîtrise d'ouvrage Thiès

2.3.3 L’éclairage public


La situation de l’éclairage public dans la ville épouse une allure de disparité entre les
différentes parties des communes et entre les communes elles-mêmes.

Dans la commune de Thiès-Ouest, la majeure partie des quartiers sont mal éclairés avec un
réseau vétuste. Les gros investissements réalisés pendant les chantiers de Thiès ont été l’objet
de sabotages et de vols notamment dans la voie de contournement nord où les poteaux gisent
encore à terre. Ce même spectacle commence à s’observer le long de l’avenue du Caen posant
ainsi le problème de la maintenance des équipements publics. Dans la commune de Thiès-Est,
la situation est plus aiguë et le déficit d’éclairage public y engendre l’insécurité dans les
quartiers notamment à Sampathé, cité Lamy, cité Senghor et Darou Salam. Dans la commune
de Thiès-Nord, le réseau d’éclairage public est insuffisant : cette insuffisance est plus
accentuée dans les quartiers de Thialy, Thiapong, Poniène, Madina Fall, Keur Issa, Keur Saïp,
Keur Modou Ndiaye et Diassap.

50
PDV THIES 2018/2023

Cette situation constitue un facteur favorable à la délinquance ; celle-ci a atteint des


proportions inquiétantes dans les quartiers périphériques et même dans ceux du centre-ville
comme 10ème ex-Riaom.

Le renouvellement et le renforcement du réseau d’éclairage public est un des défis majeurs à


relever dans les quartiers et le long des boulevards et voies de contournement.

2.3.4 La sécurité urbaine


La ville de Thiès compte cinq 5 commissariats de police assez bien répartis sur le territoire
communal et une caserne de sapeurs-pompiers. La demande reste toujours forte en raison de
l’agrandissement perpétuel de la ville, c’est pourquoi on note la présence de plusieurs
entreprises privées de sécurité

Le développement non maitrisé de la ville, avec l’afflux de populations, l’absence de voirie


urbaine au niveau des quartiers spontanés non lotis, l’inexistence ou l’absence d’éclairage
public dans plusieurs d’entre eux constituent les principaux facteurs qui accentuent
l’insécurité et les actes de délinquance tels que les vols et agressions physiques, les viols, les
meurtres etc. Les quartiers les plus touchés sont principalement Darou Salam, Silmang,
FAHU, Sampathé, Thialy, Diakhao, Pognène, Thiapong, 10ème, etc.

La restructuration des quartiers irréguliers et le renforcement de l’éclairage public pourraient


réduire considérablement les actes de violence et faciliter l’accès des sapeurs-pompiers lors de
leurs interventions… Mais la compagnie des sapeurs-pompiers de Thiès dispose de très peu
de moyens d’intervention, limitant fortement ses capacités d’intervention dans la lutte contre
les sinistres.

2.3.5 Les espaces verts


La ville de Thiès est relativement verte ; ses axes principaux ont été bordés, durant la période
coloniale, d’alignements de caïcédrats (khaya senegalensis) et nîmes. Les habitants jouissent
ainsi d’espaces publics ombragés dans le centre-ville et certains quartiers.
Cependant, ces arbres sont vieillissants et parfois s’effondrent sur les bâtiments alentours,
sous l’effet de tornades et vents violents. Par ailleurs, ils sont également victimes d’élagages
abusifs pour les troupeaux de bovins qui envahissent la ville en quête de pâturage aérien. De
plus en plus la lumière du soleil perce les «rues sans soleil» qui étaient bien ombragés.

Il est donc nécessaire de procéder à un entretien régulier et rigoureux et remplacer, au fur et à


mesure, ces arbres afin de conserver la qualité de cette végétation.

Dans la périphérie de la ville, espace non habité, on constate une régression du couvert
végétal, due essentiellement à la progression du milieu urbain sur la végétation, avec
l’aménagement de vergers et jardins en limite d’agglomération. Une végétation permanente
plus ou moins artificielle (bois plantés et protégés) entoure l’EPT, le camp militaire, l’ENSA
et le village de Thialé entre autres. Dans les zones de terroir des villages rattachés, on constate

51
PDV THIES 2018/2023

une végétation de type savane sahélo-soudanienne caractérisées par la présence de Acacia


albida (Kad), Adansonia digitata (Baobab), Borassus aethiopum (Rônier)…

2.3.6 Les parcs et jardins publics


La place de France a toujours fait la fierté des thiessois, surtout depuis l’aménagement de « la
promenade des thièssois ». Aujourd’hui, force est de constater que l’entretien de cet espace et
ses alentours n’est pas régulier. Les parcs et jardins n’existent que de nom du fait de leur état
de dégradation. Les sites les plus concernés sont les jardins publics suivants : la Résidence, la
Place Sousse, le centre culturel L.S.S (Bunt dépôt) pour ne citer que ceux-là.
Les services compétents de la ville devraient s’approprier la tâche de restauration et
d’entretien pour l’amélioration du cadre de vie dans la ville pour permettre à Thiès de
reprendre sa place de ville propre et agréable de l’époque coloniale et des premières années de
l’indépendance.

Photos : Jardins mal entretenus (Place de Sousse) ,

Source : atelier international de maîtrise d’ouvrage

2.3.7 L’assainissement
La ville de Thiès souffre d’une grande vulnérabilité vis à- vis de l’eau, tant pour l’évacuation
des eaux pluviales, source d’inondations récurrentes, que pour la gestion des eaux usées. La
situation topographique de la ville de Thiès rend les problèmes d’assainissement plus aigus,
surtout en ce qui concerne l’évacuation de grandes quantités d’eau de ruissellement provenant
du plateau de Thiès.

Gestion des eaux pluviales


Le réseau d’assainissement de la ville est composé d’un système séparatif constitué de deux
réseaux distincts.
La ville de Thiès, qui fait partie intégrante du bassin versant de Fandène, subit beaucoup
d’influences liées aux dynamiques dans le plateau de Thiès. Les inondations sont plus
fréquentes dans les quartiers non lotis ou non structurés situés pour la plupart vers le Nord et
le Sud. Depuis 2005, chaque année, des quartiers comme Hersent, Sampathé, Darou Salam,

52
PDV THIES 2018/2023

Nguinth, Keur Mame El Hadji, Aiglon et Cité-Lamy, DVF, Poniène, Madina FALL sont
envahis par d’importantes quantités d’eau en provenance du plateau. Plusieurs raisons sont à
l’origine de l’inondation de ces quartiers. La ville de Thiès forme une cuvette au pied du
bassin de Fandène et constitue de ce fait le réceptacle des énormes quantités d’eaux provenant
du Plateau et qui se déversent sur la ville. A certains endroits de la ville, comme à Nguinth
(zone non-aedificandi) où la nappe phréatique affleure, la situation est plus préoccupante
encore…Mais la cause est aussi anthropique : à Sampathé, le refoulement des eaux vers les
maisons du quartier est causé par l’obstruction, par les ordures, des ouvrages d’art réalisé sous
les rails. Ce sont des zones qui nécessitent une politique de grande envergure pour juguler les
questions d’aménagement et de gestion des eaux.

Des actions isolées de lutte antiérosive sont menées par des ONG, au niveau des terroirs
villageois du plateau, et en aval, la ville de Thiès a entrepris la réhabilitation et la réalisation
d’ouvrages d’évacuation estimée au total à 53 km. L’entretien des caniveaux et canalisations
pose néanmoins toujours problème. Cassés ou bouchés, certains caniveaux sont transformés
en dépotoirs d’ordures et ne peuvent, de ce fait, assurer leur rôle d’évacuation des eaux
pluviales, à cause de comportements déplorables des populations. Une véritable éducation
environnementale citoyenne serait un bon début de solution.

La gestion des eaux pluviales apparait ainsi comme un enjeu majeur pour la ville, d’autant
qu’elles charrient des bactéries et autres particules prélevés des décharges sauvages traversées
et qui constituent la source de nombreux problèmes sanitaires dans les quartiers souffrant
d’inondations récurrentes (dermatoses, diarrhées...).

Gestion des eaux usées


La ville est actuellement desservie par un réseau d’assainissement des eaux usées d’un
linéaire total de 75 km doté d’une station de traitement et d’une station d’épuration (STEP)
située à Keur Saib Ndoye. Seuls quelques 5 000 foyers sont reliés au réseau : 2 200 dans la
zone Nord et 2 800 dans la zone Sud, soit environ 50 000 personnes et un taux de
raccordement de 16,7%. Ce faible taux s’explique par le coût exorbitant des installations qui
peut s’élever jusqu’à 200 000 FCFA par foyer.

La station est conçue pour gérer 3 000 m3 d’eaux usées par jour. Cependant, en raison du
faible taux de raccordement à la STEP, le débit d’eaux usées à l’entrée est aujourd’hui
compris entre 300 et 500 m3/j, mais peut aller jusqu’à 900 m3/j, en saison des pluies ; l’eau
est alors dirigée directement vers les bassins de lagunage.
Actuellement, la station d’épuration n’atteint que 15% de sa capacité de traitement, entraînant
des coûts de fonctionnement élevés par volume d’eau traitée. Il faut donc favoriser le
raccordement des ménages à la STEP, par l’intermédiaire des branchements sociaux pour
arriver à un fonctionnement de 80% et réduire et couvrir ainsi les frais de fonctionnement. Le
coût des travaux jugés onéreux et le déficit d’informations expliquent en partie l’importance
du nombre de quartiers non branchés.

53
PDV THIES 2018/2023

Aujourd’hui, la plupart des habitations restent donc équipées individuellement de fosses


septiques. Le niveau d’équipement en puisard domestique est par ailleurs assez faible. La
gestion des eaux usées constitue un des principaux problèmes environnementaux dans la ville,
dont les attributions, dans ce processus, concernent la réalisation d’ouvrages et d’équipements
individuels et/ou collectifs, l’entretien desdits ouvrages, leur renouvellement et leur extension
aux nouveaux quartiers. A long terme, une extension de la station d’épuration pourrait
augmenter la capacité de traitement jusqu’à 9 000 m3/j, et concerner tous les quartiers et la
totalité des foyers de la ville.

Tableau 17 : Situation des quartiers par rapport au branchement au réseau d’égout
Quartiers branchés au réseau Quartiers sans réseau
Escale nord DVF / Aiglon Médina Fall
Escale sud Keur Ablaye yakhine Ballabey
Dixième Som Mbour 1
Carrière Mbambara nord Mbour 2
Randoulène nord Diamaguène Mbour 3
Randoulène sud Sampathé Grand Standing
Sofraco Hersent Cite Lamy
HLM route de Dakar Mbambara sud Thialy
HLM route de Mbour HLM Thialy
Cité Senghor Nguinth
Cité Ousmane Ngom Diakhao
Poniène
19 11
Source : ONAS/Thiès,

Photo : Ravinement dans un quartier de Thiès Nord

54
PDV THIES 2018/2023

Les contraintes
L’insuffisance et le manque d’entretien du réseau d’évacuation des eaux pluviales font que les
populations de certains quartiers utilisaient le réseau des eaux usées pour lutter contre les
inondations pendant l’hivernage. En conséquence, des problèmes de refoulements sont
souvent observés dans certains quartiers en l’hivernage, occasionnant ainsi des nuisances
insupportables.
Des ouvrages sont souvent endommagés du fait de l’intervention non coordonnée des
différents acteurs du développement urbain dans le tracé, la programmation et la planification
des travaux d’infrastructures d’assainissement et des réseaux divers de voirie urbaine.

La Gestion des ordures ménagères


La ville de Thiès produit environ 300 tonnes d’ordures ménagères par jour (source atelier
international de maîtrise d’ouvrage.) Le système de gestion actuel des ordures comprend : le
conditionnement à domicile, la collecte, le transport et le dépôt dans des décharges non-
contrôlées où on retrouve même des déchets dangereux tels que des piles, des résidus de
solvants et de produits phytosanitaires etc.
La collecte est assurée dans la plupart des quartiers par des charrettes à traction asine ou
équine moyennant une redevance mensuelle variant entre mille et mille cinq cents francs par
concession. Mais avec ce moyen de collecte, les ordures se déversent tout au long du parcours
pendant le transport.
Mais la contrainte majeure relève de la présence de décharges sauvages localisées à l’intérieur
de certains quartiers, tout autour de la ville et dans les zones rurales limitrophes. Par ailleurs,
les poubelles utilisées par la plupart des habitants ne répondent à aucune norme
environnementale et réglementaire.
Les travaux du centre d’enfouissement qui était en construction dans la commune de Mont
Rolland, ont été arrêtés depuis plusieurs années suite à un litige.

En définitive, la collecte des ordures au niveau de la municipalité est marquée non seulement
par un déficit criard de moyens en termes d’équipements et de logistiques, mais aussi par
l’irrégularité des rotations des quelques rares véhicules que possède la ville.

Plusieurs initiatives locales ont vu le jour à Thiès. C’est le cas d’UCOSAVIT (Union des
Comités de Salubrité de la Ville de Thiès) qui avait fait ses preuves dans la collecte et le
transport, mais elle est actuellement tombée dans une léthargie inquiétante.
De même, de nombreux groupements de femmes s’investissent dans la collecte des ordures
ménagères. Certains parcourent les décharges sauvages pour récupérer les objets plastiques et
les revendre aux usines de traitement, comme Proplast qui les transforme en granulats. La
propreté de chaque quartier reste fonction du dynamisme des organisations de bases
existantes.

Malgré la réception en décembre 2011 de deux nouvelles bennes tasseuses, offertes par les
partenaires de la coopération avec CERGY, le système rencontre des problèmes de
maintenance et nécessite la mise en œuvre d’un plan de gestion et de communication
approprié.

55
PDV THIES 2018/2023

Une meilleure collaboration de la municipalité avec les charretiers et les groupements de


femmes pourrait permettre de mieux organiser la filière et créer en même temps des emplois
verts. La création d’une décharge qui répond aux normes et la mise en œuvre d’un programme
d’éducation environnementale et de sensibilisation pour le changement de comportement sont
une sur-priorité pour la ville.

Le traitement et la valorisation des ordures ménagères


Certaines initiatives de traitement et de valorisation des déchets plastiques sont notées dans la
ville. C’est le cas de l’unité de transformation des déchets plastiques de Silmang. Cependant
les capacités de cette unité sont en deçà de la production de déchets plastiques de la ville.

- Les déchets biomédicaux


Ces déchets ne sont pas répertoriés parmi les ordures ménagères et sont le plus souvent traités
sur place avec des incinérateurs à généraliser à tous les structures sanitaires.
Ces déchets biomédicaux sont des produits dangereux qui doivent échapper à la manipulation
des populations et être hors d’accès des animaux errants et des personnes.

- Les rejets industriels et le transport de produits dangereux


Les rejets sont le plus souvent liés à des activités industrielles ou semi industrielles mais aussi
à certaines activités de corps de métiers du secteur informel, au niveau de la gare routière et le
long de la voie publique. Il s’agit des huiles de vidange et des eaux de lavage de véhicules
déversées dans des sites sans équipements adéquats pour leur gestion.

Par ailleurs ces types d’activités occasionnent des nuisances de toutes sortes : sonores,
olfactives et même visuelles. Ces activités se développent de plus en plus avec les emplois
créés, mais aussi leurs impacts négatifs sur l’environnement, sans régulation des autorités
locales…

Les rejets industriels sont aussi notés au niveau des ateliers des chemins de fer et pendant le
transport de produits dangereux comme ceux des ICS qui transitent par la ville et traversent
tout l’axe Tivaouane-Dakar par voie ferrée. Par ailleurs, dans la zone d’influence, le problème
du dépôt de plomb et l’exploitation de nouvelles carrières dans la zone de Mont Roland
continuent d’inquiéter les populations locales. Il en est de même des cimenteries du sahel dont
les carrières impactent négativement sur la végétation des forêts classées et les populations
des villages situés le long de la route de Diass.

Gestions des abats d’abattoir et de l’insalubrité dans les marchés


La localisation de la SOGAS (ex-SERAS) dans le voisinage immédiat des habitations de
Hersant, de Darou Salam, de Sampathé, de Peycouck Sérère, favorisée par l’extension
urbaine, est la source de la pollution créée par les immondices mal gérés aux alentours de
l’abattoir. La même situation est constatée au niveau des marchés où les déchets côtoient les
étals, situés à même le sol. C’est une insalubrité accompagnée de sortes de nuisances : odeurs
nauséabondes, saletés, bruits, … Elle est plus marquée au niveau du marché de Sam qui fait

56
PDV THIES 2018/2023

office de marché aux poissons et de légumes, avec son débordement sur la voie publique.
Cette situation découle du mauvais comportement des marchands, favorisé par l’absence de
bacs à ordures et d’infrastructures adéquates.

Gravats et objets encombrants


Les gravats issus des travaux publics ou des particuliers jonchent les voies publiques, offrant
une image et un décor déplaisants et déroutants de la ville. L’encombrement bat son comble
avec les carcasses de véhicules et d’autres types d’objets délaissés sur la voie publique ou à la
porte des ateliers et habitations, offrant une image déplorable du cadre de vie.

3- PROFIL GOUVERNANCE

3.1. PROFIL DES ELUS ET DIMENSION GENRE

Le conseil municipal, composé de 80 élus comprend le maire assisté d’un bureau exécutif de
cinq membres (dont 3 femmes). Des avancées notoires sont enregistrées dans la
représentativité au conseil municipal avec 43,75 % de femmes et (30%) de jeunes. Les
différents secteurs d’activités professionnelles sont représentés dans le conseil. Aussi faut-il
signaler que plus de 85% des élus exercent leur premier mandat, ce qui pose un réel besoin de
formation sur le rôle et les attributions du conseil municipal. Dans le même ordre d’idées, le
conseil de ville, pour mieux prendre en charge les besoins des populations, a mis en place 22
commissions techniques cadrées aux contextes socio-culturels et économiques de la ville.
Huit parmi ces commissions techniques sont dirigées par des femmes ; de même les postes de
première, deuxième et cinquième Vice-Présente sont occupées par des femmes. Cela signifie
que la dimension genre est bien prise en compte dans l’occupation des postes clés même si
des efforts doivent être réalisés pour atteindre la parité.
Le niveau d’instruction des élus est faible avec moins 23% de niveaux d’études secondaires et
universitaires, plus de 30% du niveau d’études primaires et 47% de conseillers alphabétisés
(composés en majorité de femmes).

3.2 LE DISPOSITIF DE GOUVERNANCE TERRITORIALE

La transparence et la participation citoyenne


Le dispositif de gouvernance fait référence aux dispositions prises par la collectivité locale
pour assurer une gestion transparente et une implication des citoyens à la prise de décision. Il
convient alors de souligner que la qualité des rapports entre les familles d’acteurs est
déterminante pour la réalisation des objectifs de gestion transparence et de développement
participatif. Il est heureux de constater, à ce sujet, que le conseil de ville a institué les
audiences publiques périodiques et régulières, cadre d’information, d’échanges avec les
populations.
Par ailleurs, il a matérialisé cette volonté de gestion responsable, à travers la tenue régulière
des sessions ordinaires (plus de trois en session ordinaire) au cours de l’année 2016, pour
permettre aux élus d’échanger sur les problématiques de développement de la cité, même si
les commissions techniques (pléthoriques) ont été moins performantes (moins de 60% des

57
PDV THIES 2018/2023

commissions techniques se sont réunies trois fois durant l’année 2016). Cependant un rapport
est tout de même déposé pour chaque réunion et publié à l’interne, même si la transmission,
pour information, à l’ensemble des élus des rapports et procès-verbaux des commissions
techniques, rencontre quelques difficultés. Le système d’archivage, non plus, ne fonctionne
pas bien, ce qui pose le problème de la traçabilité de l’information et justifie la mise en place
dans les meilleurs délais d’un système d’archivage centralisé, informatisé et géré selon les
normes requises.

Sur un autre plan, une bonne gouvernance locale et territoriale suppose l’existence d’un tissu
associatif engagé, dans une bonne dynamique de groupe, à l’œuvre de construction de la cité.
A ce propos, la ville de Thiès enregistre l’existence d’un nombre important d’organisations
communautaires de base (OCB) organisées selon l’âge, l’activité économique, la confrérie,
l’infrastructure ou l’équipement collectif, etc.. Ces OCB, qui dépassent la centaine, sont
composées de : associations de jeunes, organisations faîtières, comités de gestion, conseils de
quartiers, foyers culturels, organisations de femmes, Dahiras, GIE etc. Mais le niveau de
coopération entre ces associations et la collectivité locale demeure encore insuffisant, seules
quelques-unes parmi elles entretiennent des relations de partenariat avec la ville qui tarde,
d’ailleurs, à réaliser des projets en partenariat avec le mouvement associatif, comme le
recommande l’article 3 du Code général des Collectivités locales.
Par ailleurs, la proximité territoriale pourrait induire et renforcer la démocratie participative à
travers une proximité organisationnelle, à l’échelle quartier, pour faire émerger un nouveau
type de citoyen qui se sente acteur concerné par la gouvernance des affaires locales. La
relation de territorialité est bien ressentie, au niveau des communes, avec les services liés à
l’état-civil. Elle a été renforcée par la création des conseils de quartier, dont l’une des
missions consiste à jouer un rôle d’interface entre le conseil de ville et les autres acteurs ; le
cas échéant, ils pourraient même avoir la lourde charge d’agir au nom du conseil de ville, en
aidant au cadrage et à l’harmonisation des interventions. Ces conseils de quartier constituent,
dès lors, des moyens de participation à l’exercice du pouvoir, au service de la communauté.
En outre, les conseils de quartier, cadre idéal de concertations et d’échanges, entre démocratie
représentative et démocratie participative, devraient pouvoir porter, dans certaines conditions,
des projets communautaires et bénéficier de l’appui financier du conseil de ville et de ses
partenaires…
Il serait par conséquent opportun d’appuyer le fonctionnement et la systématisation des
conseils de quartiers. Une meilleure collaboration entre les municipalités et les services
déconcentrés de l’Etat pourrait aider à la promotion de la participation des populations, avec
l’appui de l’ARD.

L’accès à l’information
Un élément important dans le dispositif de bonne gouvernance est l’accès à l’information.
L’évaluation de celui-ci montre que la ville de Thiès est assez bien fournie en matière d’outil
d’accès à l’information (radio, journaux NTIC). Mais la création d’un centre de
documentation moderne et d’espaces verts avec Wifi contribuerait à améliorer
considérablement la situation.

58
PDV THIES 2018/2023

3.3 LA GOUVERNANCE LOCALE ET SOCIETE CIVILE

Le nouveau découpage du territoire communal de Thiès répond à ce souci de proximité


territoriale qui est devenue une réalité vécue par les populations. Cependant, la proximité
territoriale pour être appropriée doit s’adosser à une proximité institutionnelle de la
démocratie représentative (conseils élus) renforcée par la démocratie participative.

Les acteurs territoriaux les plus impliqués formellement sont les élus et dans une moindre
mesure quelques organisations de la société civile, selon les communes.
Ces organisations ont développé, au fil du temps, des cadres de concertation ou des réseaux
pour mieux se faire entendre ou agir. Ainsi, à titre d’exemples, on peut relever l’existence de
consortium, de cadres de concertation, de réseaux ou de fédérations tels que : le CONGAD
regroupant les ONG d’appui au développement, la FAFS et la Fédération des GIE, le Conseil
National de la Jeunesse (CNJ), la plateforme des ANE (Acteurs Non-Étatiques), le Forum
Civil.

Dans la plupart des cas, les processus de gouvernance s’exercent à travers le bureau des
conseils et des commissions sectorielles dont les liens fonctionnels ne sont pas toujours
évidents entre elles encore moins avec les citoyens de base.

Les informations sur la gestion des budgets sont ouvertes aux populations avec les réunions
d’orientation budgétaires auxquelles participent des chefs de quartiers et quelques
organisations de la société civile connues des municipalités. Par ailleurs les audiences
publiques constituent une pratique innovante à formaliser pour renforcer la gouvernance
locale et la participation citoyenne.

Mais dans certaines communes, on note une absence de fichiers des organisations de base de
quartiers et des autres partenaires au développement à cause de la méconnaissance des
limitent des nouveaux territoires nés du nouveau découpage territorial de la ville.

La coopération entre collectivités locales

Quelques expériences de coopération ont émaillé la vie des certaines collectivités, comme le
projet de Groupement d’Intérêt Communautaire entre la ville de Thiès et la commune de
Fandène. Ces deux collectivités ont mis en place un cadre de concertation en vue de la
formation future d'un Groupement d'Intérêt Communautaire (GIC). Elles géraient un projet
dénommé Instruments et Modèles pour un Aménagement Participatif (IMAP) en coopération
avec l'Ecole Polytechnique de Lausanne et ENDA-RUP.

En dehors du projet IMAP, d’autres cadres de concertations entre collectivités locales


existent. C’est le cas de KEMOPODI qui est un espace de concertation entre élus, société
civile, services déconcentrés de l’Etat autour des problématiques du plateau de Thiès qui
influencent les collectivités locales de Keur Mousseu, Pout et Diender.

Ces cadres bien que pertinents ne fonctionnent pas à cause d’un problème de méfiance entre
la ville de Thiès et la commune de Fandène et l’approche de la démarche jugée trop

59
PDV THIES 2018/2023

administrative.

Pour KEMOPODI, il s’agit d’un manque de suivi des engagements des différents acteurs.
Cependant, il faut noter que le besoin de coopération entre ces collectivités locales est
toujours réel.
Les rencontres entre la ville et les communes sont rares et les échanges de rapports faibles; ce
qui limite les efforts de mutualisation indispensable au bon fonctionnement de la ville. La
formalisation d’un cadre de concertation fonctionnel entre la ville et les communes et la
redynamisation des conseils de quartier doivent être inscrites dans le plan d’actions.

Les principales contraintes liées à la gouvernance territoriale sont la faiblesse des capacités
des communes, les conflits entre communes et la faible prise en charge de certains domaines
de compétences transférées. Les principaux enjeux dans le cadre de la gouvernance territoriale
sont :
– la promotion de l’intercommunalité pour mieux gérer certaines questions qui
dépassent l’échelle de la ville ;
– le renforcement des capacités des collectivités locales.

Les conflits

Les conflits sont généralement liés à l’absence de matérialisation des limites des collectivités
locales. C’est ainsi que les limites des anciennes communes « rurales » n’existent que sur la
carte tandis que les communes urbaines aussi ont des repères, souvent très vagues.
Ces conflits opposent des communes « rurales » voisines mais aussi la plupart des villes à ces
anciennes communes « rurales » qui les entourent. Ce sont : Thiès et Fandène, Pout et Keur
Mousseu, Mont Rolland et Fandène. Ces conflits sont mineurs, ils sont gérés de manière
interne. Aujourd’hui, les collectivités locales rurales anticipent sur l’avancée des villes en
procédant à des lotissements préventifs des zones frontalières.
L’intégration des entités territoriales
Les entités administratives qui constituent la zone d’étude sont toutes reliées à la ville de
Thiès par des voies principales. A partir de la ville de Thiès, les localités de la zone
d’influence sont accessibles par des voies principales. Les RN2 et RN3 relient la ville aux
communes de Keur Mousseu et de Fandène, la D701 à Notto et la D701 à Mont Rolland.
Ces voies vont se renforcer avec la réalisation du projet de voie de contournement Sud de 14
km qui ceinture la ville et dont l’emprise se trouve sur le territoire de la commune de
Fandène.
Ces réseaux de communications contribuent aux échanges de toutes sortes entre ces
différentes entités. L’existence de ces réseaux de communication n’ a pas cependant réussi à
intégrer ces entités. C’est ainsi que la commune de Keur Mousseu est fortement polarisée par
Dakar tandis que Mont Rolland est écartelé entre la ville de Thiès, Dakar et Tivaouane dont
elle dépend administrativement.

60
3.4 GOUVERNANCE BUDGETAIRE : EVOLUTION DU BUDGET DE LA VILLE
Dans le contexte du nouveau découpage, il existe quatre collectivités locales distinctes qui se
partagent les destinées des citoyens de la ville de Thiès. Les dispositions légales qui fixent les
attributions des communes et de la ville ne sont pas toujours bien comprises et occasionnent
même des conflits de territorialité en ce qui concerne l’affectation de certaines recettes et
l’exercice de certaines compétences.

L’évolution du budget de la ville de Thiès se présente ainsi qu’il suit au cours de ces trois
dernières années.
Tableau 14 : Evolution du budget de la ville de Thiès1 de 2014 à 2016

ANNEES SECTIONS TOTAUX


    FONCTIONNEMENT INVESTISSEMENT DES
    Crédits Proposés crédits votés Crédits Proposés crédits votés BUDGETS
PREVISIONS 1 258 000 000 1 258 000 000 170 600 000 170 600 000 1 428 600 000
REALISATIONS
2014du
RECETTES 373 456 286 0 373 456 286
01/09/14 au
Taux de Réal, 29,69% 0,00% 26,14%
31/12/14
DEPENSES 240 129 530 0 240 129 530
Taux de Réal, 19,09% 0,00% 16,81%
PREVISIONS 1 570 000 000 1 570 000 000 380 000 000 380 000 000 1 950 000 000
REALISATIONS
RECETTES 583 980 592 61 811 982 645 792 574
2015
Taux de Réal, 37,20% 16,27% 33,12%
DEPENSES 504 305 250 44 524 789 548 830 039
Taux de Réal, 32,12% 11,72% 28,15%
PREVISIONS 1 644 401 733 1 644 401 733 342 148 561 342 148 561 1 986 550 294
REALISATIONS
2016 du
RECETTES 565 363 015 40 659 425 606 022 440
01/12/16 au
Taux de Réal, 34,38% 11,88% 30,51%
31/10/16
DEPENSES 474 123 209 7 675 499 481 798 708
Taux de Réal, 28,83% 2,24% 24,25%

De 2014 à 2016 le budget de la ville a constamment augmenté avec des taux respectifs de 26,
73% en 2015 et 1,8% en 2016. La forte hausse notée entre 2014 et 2015 serait due en grande
partie, au report des fonds de dotation et de concours non exécutés en 2014 et dans une
moindre mesure à la dévolution du patrimoine de l’ex ville de Thiès.
On note un très fort déséquilibre en faveur de la section fonctionnement qui réduit le taux
affecté aux investissements. En effet, de 2014 à 2016 la section fonctionnement a représenté
respectivement 88%, 80,5 et 82, 77% du budget global.
Le taux de réalisation du budget global qui est très faible évolue en dents de scie à l’image de
ceux des recettes et des dépenses.
Les prévisions de recettes qui sont très faibles, dénotent des difficultés de la ville à trouver les
ressources nécessaires à son financement. A l’analyse, on voit que la plupart des recettes est
issue des impôts locaux ou des subventions des programmes ou des faibles dotations et fonds
de concours de l’état.
Les caractéristiques du budget de la ville de Thiès sont identiques à celles des autres
collectivités locales du pays. Il faut noter cependant que, l’origine des recettes des communes
et de la ville entraine aussi des conflits, en ce qui concerne les droits et (places) selon que ces
derniers sont considérés comme relevant de la compétence de la ville ou de la commune. Il en
est de même des disponibilités des réserves foncières pour la localisation des investissements
initiés par la ville. L’insuffisance des moyens constitue donc une contrainte pour la conduite
des affaires locales dans les communes et pose le problème de la viabilité de ce nouveau
découpage en termes économiques.
A l’image des autres municipalités du Sénégal, Thiès la ville carrefour n’a pas les moyens de
son autonomie en matière de politique de développement économique et social ;  la
1
Les données de 2014 ne concernent que la période du 1er septembre 2014 au 31 décembre 2014, qui coïncide
avec l’avènement de la nouvelle équipe municipale dirigée par Monsieur le Maire Talla SYLLA. De même que
pour l’année 2016, il manque les données du mois de novembre 2016.
construction de sa vision pourrait donc être compromise. L’autonomie de juger de la
pertinence des options politiques est biaisée par la dépendance financière par rapport à l’État,
avec ses dotations budgétaires souvent instables.
En réalité, la politique de décentralisation doit libérer les dynamiques territoriales en donnant
aux collectivités locales l’opportunité de développer une ingénierie financière et de gestion
de projets urbains complexes. L’enjeu et les défis de la mise en œuvre de l’acte 3 devaient se
gérer à ce niveau et à travers l’inclusion des acteurs techniques et des praticiens. Un
benchmarking devait permettre de proposer une fiscalité propre, de donner la possibilité
d’avoir un patrimoine d’actifs immobiliers et par voie de conséquence un accès aux
financements innovants (par l’emprunt) dans une totale transparence. Malheureusement, à la
cohérence territoriale, à l’ingénierie urbaine, aux projets urbains complexes et aux stimuli des
financements innovants du marché des capitaux, l’Etat a préféré une mise en œuvre en deux
temps de l’acte 3, sans parler de financement et de découpage.
Mais la logique voudrait que, ce que l’Etat ne peut financer directement par la dotation, les
municipalités puissent le rechercher à travers une fiscalité propre qui les encouragent à élargir
l’assiette de recouvrement par un dispositif, des équipements et des projets de développement
immobilier et commercial.
Face aux difficultés actuelles de lever des fonds sur le marché des capitaux, par les prêts
bancaires ou les emprunts obligataires, la ville de Thiès doit, dans le cadre de la construction
de sa vision, développer des services urbains rentables (office d’habitation, centre de
commerce etc., service de transport) à travers un urbanisme commercial et réglementaire. Ce
type de mobilisation de fonds est incontournable dans les politiques municipales modernes,
notamment dans la législation spécifique pour les cités et les villes.
Le renforcement des capacités financières de la ville peut aussi passer par le développement
du partenariat par le biais de la coopération décentralisée mais aussi par le partenariat public
privé.
Les contrats plans avec l’Etat sont également d’autres créneaux qu’il faut exploiter pour
améliorer la satisfaction de la demande sociale actuelle et future, compte tenu des
développements précédents, qui positionnent Thiès comme un futur pôle d’équilibre et de
redistribution des biens et services.

Tableau synoptique sur la gouvernance institutionnelle (Source : enquêtes PDV)


ATOUTS CONTRAINTES PERSPECTIVES
 Bon niveau de  Niveau d’étude du personnel  Renforcement de capacités
certains conseillers généralement faible des ressources humaines
 Pluralité des  Déficit de programme de  Sensibilisation des
commissions renforcement de capacité populations au payement des
 Bonne représentativité  Faiblesse des ressources taxes et impôts
des femmes dans le conseil financières  Mise en place d’un
municipal  Difficulté dans la mobilisation organigramme efficace et
 Meilleures des ressources fiscales (taxes et fonctionnel
appréhensions des besoins impôts)  Mise en place d’un
des populations  Faible démarcation entre la système d’archivage
 Participation des politique et l’administration informatisé
populations à la gestion  Formes de pression politique  Création et mise à jour
municipale  Défaut d’organigramme d’une base de données des
fonctionnel contribuables
 Difficulté de mise en œuvre  Estimation du potentiel
des documents de planification déjà fiscal de la ville
élaborés
QUATRIEME PARTIE : PROSPECTIVE ET PROJET DE TERITOIRE
DE LA VILLE

4.1 ANALYSE PROSPECTIVE : VERS UNE METROPOLE D’EQUILIBRE A L’ECHELLE


DEPARTEMENTALE

L’explosion urbaine de Dakar, plus subie que maitrisée comme dans de nombreuses métro-
poles de l’Afrique de l’Ouest, a conduit à une embolie de la capitale qui handicape son déve-
loppement économique et dégrade fortement les conditions de vie de ses trois millions d’habi-
tants.
La concentration sur 0,33% du territoire national de 75% des activités économiques et admi-
nistratives et de plus de 20% de la population, constitue un facteur de risque pour le dévelop-
pement du Sénégal en termes d’asphyxie de son tissu économique, d’atteintes majeures à
l’environnement, de déséquilibre entre les régions et d’accroissement des inégalités. La
capitale du Sénégal a besoin de nouveaux territoires d’équilibre pour stopper son
eutrophisation progressive et l’accroissement effréné de son étalement urbain dont la
conséquence à terme, serait la création d’une conurbation géante, quasi-impossible à maîtriser
et qui opposerait, dans un face à face stérile, « Dakar et le désert Sénégalais ».
C’est notamment grâce à un dynamisme remarquable lié à un taux de croissance de 6% par
an, à une population composée à 49% de jeunes, à la croissance des échanges commerciaux et
à de grandes économies minières que les régions de Dakar et Thiès sont devenues des
territoires de grands projets. La construction de l’aéroport Blaise Diagne, à 47 km au sud-est
de Dakar et à seulement 16 km de Thiès, capable d’accueillir 3 millions de passagers par an,
contre 1,7 pour l’aéroport actuel, s’impose comme un nouveau barycentre de la région entre la
Grande Côte et la Petite Côte. Les autres grands projets programmés, tels que la zone
économique spéciale, l’autoroute Ila Touba ou l’autoroute à péage sont autant de leviers
déclencheurs d’une mutation métropolitaine.
Située à seulement 70 km de Dakar, Thiès, capitale d’une vaste région qui s’étend de la
Grande Côte à la Petite Côte, connaît une nouvelle phase de forte croissance démographique,
encouragée par la qualité de vie offerte par la ville. Thiès doit intégrer aussi bien un exode
rural qu’un exode rurbain des habitants de Dakar. Thiès dispose actuellement de formidables
atouts pour devenir une métropole d’équilibre à l’échelle du pays, et devenir le moteur d’une
nouvelle croissance économique capable d’irriguer l’ensemble du Sénégal et la sous-région.
Mais le département de Thiès doit aujourd’hui faire face à des difficultés liées au déséquilibre
de son écosystème. Le déboisement des forêts classées et les ruptures des logiques
hydrologiques des bassins versants ont pour conséquence des inondations importantes pour la
ville, renforcées par sa situation de cuvette. Certaines initiatives sont déjà actuellement à
l’œuvre pour trouver des solutions face à cette urgence environnementale et sociale.
La gestion foncière, oscillant entre les notions de droit d’usage, domaine national, propriété
privée, propriété de l’Etat, est une source majeure de conflits entre les communes voisines et
l’entité urbaine de la ville de Thiès qui s’étend sur une surface d’environ 7000 hectares pour
presque 300 000 habitants.
Face à tous ces enjeux, la ville de Thiès ambitionne de devenir une métropole à l’échelle du
département. Pour ce faire, les élus et les principaux acteurs de la ville ont identifié les
objectifs suivants :
– proposer une vision à long terme libérant les énergies et les potentiels du territoire en
dépassant le cadre de la ville de Thiès et de son département.
– proposer une stratégie de développement durable économique et urbain, qui fédère les
différentes collectivités et les nombreux acteurs du territoire autour d’un projet
commun, porteur d’identité et d’une dynamique partagée construite sur le long terme,
en articulant les échelles, du local et du global,
– élaborer une stratégie pour restaurer et préserver les grands équilibres environ-
nementaux, en particulier ceux des forêts classées et du réseau hydrologique du
plateau de Thiès, enjeux d’importance nationale.
– proposer des réponses concrètes aux demandes des habitants : protection contre les
inondations, préservation du cadre de vie, accès et droit au logement mais aussi à
l’agriculture urbaine par de nouvelles approches foncières.
Ce repositionnement stratégique nécessite de dépasser les frontières de la ville et de repenser
le développement du territoire à l’aune des différentes échelles géographiques. Il s’agit non
seulement de permettre à Thiès de trouver pleinement sa voie en tant que ville à part entière
où il fait bon vivre, mais également en tant que pôle d’équilibre interrégional et moteur de
développement du pays, avec un rayonnement international.
Le diagnostic réalisé a permis de dresser un état des lieux du territoire suivant ses atouts et ses
faiblesses et d’identifier les enjeux pour les cinq (5) thématiques abordées que sont : le milieu
physique ; l’analyse urbaine et spatiale ; les axes de communication et les infrastructures
structurantes ; l’analyse du tissu économique et la gouvernance territoriale.
4.1.1 LES POTENTIALITES ET LES CONTRAINTES

LES POTENTIALITES LES CONTRAINTES


Sa position géo stratégique qui en fait un La position basse de la ville avec les
prolongement naturel de Dakar, la capitale et un risques d’inondation
carrefour pour le système des transports (point de
rencontre RN 2 et RN 3 et voies ferrées)
L’existence et l’importance d’un potentiel Une croissance démographique non
économique, des infrastructures maitrisée avec la dégradation du cadre
socioéconomiques, de structures éducatives et de de vie et des ressources naturelles
formation professionnelle de niveau supérieur (surcharge des infrastructures et
équipements)
la proximité de la station balnéaire de la petite Une saturation foncière contraignante
côte et de grands centres religieux. pour son extension

Un secteur informel dynamique La faiblesse des moyens des


collectivités locales 

Ainsi, la ville de Thiès fait face à des défis et des enjeux majeurs qu’il s’agira de relever en
exploitant à fond tous les atouts dont elle dispose mais aussi en levant les contraintes
auxquelles elle est confrontée.
4.1.2 LES DEFIS ET ENJEUX

Thiès doit relever de nombreux défis économiques, sociaux et de gouvernance ; il s’agit de :
– élaborer avec les communes voisines un projet de territoire partagé, notamment pour
dépasser l’impasse foncière ressentie par les acteurs du territoire ;

– stopper la dégradation des grands équilibres environnementaux et engager leur


restauration ;

– articuler les échelles d’intervention des élus avec une participation citoyenne fondée
sur l’engagement et la capacité d’initiative des nombreux acteurs de la société civile ;

– élaborer une stratégie de développement économique adaptée aux exigences du


marché de la sous-région ouest africaine et mondiale, à travers un marketing territorial
efficace, attractif et pourvoyeur d’emplois ;

– promouvoir les outils de planification spatiale adaptés (assainissement, eau, énergie).


Bien sûr, face à cette liste ambitieuse de défis à relever pour construire un projet de territoire
de la métropole de Thiès, l’élément essentiel est indéniablement la stratégie pour articuler ces
enjeux, définir la priorité des actions et fédérer les acteurs autour d’une même vision partagée.
4.1.3 LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES

Pour construire la vision de la ville à l’horizon 2035, les cinq orientations stratégiques
suivantes ont été identifiées :

Gestion durable de l’environnement et la restauration des écosystèmes


Pour assurer la gestion durable de l’environnement et la préservation des écosystèmes, les
objectifs spécifiques poursuivis sont :
 stopper la dégradation des grands équilibres environnementaux et engager leur
restauration ;
 préserver les zones agricoles ;
 lutter contre l’érosion hydrique ;
 lutter contre les inondations
 aménager le plateau de Thiès
 conserver et valoriser le potentiel forestier ;

Maîtrise de l’urbanisation et amélioration de la gouvernance


La maîtrise de l’urbanisation vise l’atteinte des objectifs spécifiques suivants :
 maîtriser la croissance urbaine ;
 lutter contre la bidonvilisation ;
 répondre à la demande en logements ;
 promouvoir un développement urbain équilibré ;
 mettre en place un cadre de concertation adapté au projet de territoire, et innover dans
un développement intercommunal
 améliorer la gouvernance territoriale,
 améliorer la sécurité.
 améliorer le cadre de vie des populations

Amélioration du cadre de vie des populations,


Les objectifs spécifiques poursuivis sont :
 assurer une gestion adaptée des risques sur l’environnement et sur les populations ;
 répondre aux besoins en eau et en électricité des populations et des entreprises ;
 assurer l’assainissement des différents établissements humains et une bonne gestion
des eaux pluviales ;
 assurer une bonne gestion des déchets ;
 répondre aux besoins en équipements collectifs ;
 créer des coupures vertes dans les zones urbaines.

Renforcement des réseaux de transport et amélioration de la mobilité


Pour renforcer les réseaux de transports et améliorer la mobilité, les objectifs spécifiques
poursuivis sont :
 renforcer le réseau routier ;
 améliorer l’offre de transport ;
 connecter les différents modes de transport
 développer des modes de transport alternatifs à la route (chemin de fer) ;
 renforcer les équipements de transports ;

Renforcement du tissu économique


Pour renforcer le tissu économique, les objectifs spécifiques poursuivis sont :
 renforcer les infrastructures pour la production
 moderniser et renforcer les équipements de soutien à l’activité économique ;
 promouvoir le développement industriel ;
 promouvoir l’artisanat et renforcer le tissu des petites et moyennes entreprises ;
 répondre aux besoins en formation de la zone ;

4.2 VISION, AXES ET PROGRAMMES DU PDV DE THIES


4.2.1 LA VISION

L’appréciation des forces et faiblesses de la zone, des menaces auxquelles elle est confrontée
et des opportunités qu’elle peut saisir, est aujourd’hui largement partagée par les acteurs.
C’est à partir de cette appréciation, et en accord avec les orientations en matière
d’aménagement et de développement du territoire fixées par les différents documents de
planification à l’échelle nationale et régionale, qu’une véritable vision d’avenir s’est forgée
pour faire de Thiès, la ville carrefour, « une métropole d’équilibre, de l’échelle globale à
l’échelle locale », en articulation avec la vision d’ « un Sénégal émergent à l’horizon 2035,
avec une société solidaire dans un Etat de droit ».

Elle devra, sous ce rapport, être capable d’offrir des services variés et de qualité, tant en
matière de communication, de transport, de mobilité urbaine et d’accès aux services
fondamentaux. La fonction de cette métropole d’équilibre est de contrebalancer
l’agglomération dakaroise en mettant à profit ses atouts et potentialités pour développer les
activités économiques, créer des emplois, gérer rationnellement l’environnement et offrir le
logement. THIES métropole possède des atouts certains liés notamment à sa position de
carrefour entre Dakar et la moitié Nord du Sénégal.
En revanche avec l’éclatement de la gouvernance territoriale et la faiblesse des capacités des
collectivités locales, l’urbanisation non organisée, risque d’engendrer la naissance de
bidonvilles ou de banlieues, avec un déséquilibre du tissu urbain comme c’est le cas à Dakar.
Le faible dynamisme démographique de ce territoire par rapport à MBOUR et DAKAR,
s’explique en grande partie par le déclin du chemin de fer qui était le moteur de l’économie
locale, alors que le tissu industriel existant ne parvient pas à générer suffisamment d’emplois.

Par ailleurs, avec les grands projets prévus dans la zone de Diass et le dynamisme
économique de Mbour, il existe un réel risque que Thiès devienne une banlieue dortoir, avec
l’essentiel des emplois concentrés à Diass, Mbour et Dakar.

Pour infléchir cette tendance, Thiès doit exploiter à fond son statut de métropole d’équilibre et
devra être redynamisée à travers la mise en œuvre de projets structurants, la promotion d’une
offre de services urbains adaptés et de qualité, pour répondre aux nouveaux besoins liés à son
extension et à la croissance démographique (600 000 hbts en 2022), en s’appuyant sur les
atouts et potentialités de la ville et sur la reprise (éventuelle) programmée des activités du
chemin de fer.

La Ville a actuellement presque épuisé ses réserves foncières et son extension à moyen et long
terme n’est possible que sur :
– sa zone d’influence directe qui comprend les communes de Fandène, de Notto, de
Keur Mousseu et de Mont-Rolland et,
– sa zone d’influence indirecte qui comprend toutes les autres communes du
département

Ainsi, Thiès métropole serait comprise en partie dans le Plateau de Thiès et serait constituée
de trois ensembles assimilés aux bassins versants qui se présentent comme suit :

- l’ensemble Thiès – Fandène- Thiénéba- Touba Toul


- l’ensemble Keur mousseu – Pout - Mont-Rolland- Diender Guedj- Kayar
- l’ensemble Notto – Tassette- Ngoudiane- Ndiayéne Sirakh-Diass – Somone.

La réalisation de cette vision d’« une métropole d’équilibre, de l’échelle globale à l’échelle


locale, à l’horizon 2035 » devrait aboutir à la matérialisation du projet de territoire de la ville
«CAAY CEES» comme pour inviter à venir s’installer à Thiès.

4.2.2 DESCRIPTION DU PROJET DE TERRITOIRE « CAAY CEES »


Le projet de territoire CAAY CEES est un projet qui traduit la vision globale que l’on se fait
de Thiès à l’horizon 2035. Il est construit autour de certaines caractéristiques dans
l’approche, la prise en compte des dynamiques locales, d’anticipation sur les contraintes à
venir et de proposition de solutions prospectives, en fonction des orientations nationales et de
la situation actuelle de la ville.

Un projet axé sur une stratégie opportuniste articulée autour des dynamiques en
cours (dans son hinterland et dans le triangle Dakar-Thiès-Mbour).
L’extension de la ville, au détriment des terres agricoles et forestières des communes voisines
menace les équilibres écologiques de la région du plateau de Thiès et l’économie de
subsistance des communes voisines. En conséquence, le modèle de développement urbain du
projet s’appuiera sur les dynamiques économiques en cours en prenant en compte les
synergies développées et la vulnérabilité des écosystèmes.
Dans le cadre de ce projet, tous les réseaux de transport routier, ferroviaire et autres
connecteurs qui se joignent dans la ville carrefour devront être renforcés et rénovés. Les
secteurs importants de l’économie, l’agriculture, l’élevage, le tourisme, les industries
minérales, ainsi que les industries à valeur ajoutée pour l’agriculture, la pêche et l’artisanat,
constituent la force de la ville et de la région de Thiès. Toutes les nouvelles opportunités de
développement dans et autour de Thiès comme l’AIBD, l’autoroute Ila Touba, la zone
économique exclusive ainsi que la nouvelle autoroute entre l’aéroport et Thiès.
Un projet de création d’une Zone Economique Forestière
La Zone Economique Forestière (ZEF), à objectif environnemental, que le projet propose de
développer à l’Ouest de la ville de Thiès comprendra :
 des zones à préserver et conserver, pour permettre à la flore et la faune de réinvestir
les lieux (régénération naturelle, zones des forêts classées de Thiès, Pout et Bandia)
 des zones à exploiter (agricoles, savanes et steppes arbustives) via différents
dispositifs : exploitation forestière, agroforesterie, bois énergie
 des zones de loisirs, promenade, parcours sportif, jardin biologique...avec les espaces
naturels à restaurer et à valoriser.
La ZEF pourrait être facilitée par la mise en place d’un GIC entre les collectivités territoriales
du département et centré sur les questions foncières et environnementales. Elle pourrait
favoriser l’émergence d’un cluster avec comme parties prenantes Université de Thiès, EPT et
l’ENSA Senbus, SenIran, la cimenterie du Sahel, ICS, la cimenterie Dangote, Kirène....
D’autres experts pourraient être associés. Le cluster sera :
 un campus ouvert et arboré au cœur de ville avec des équipements partagés (salles de
conférence équipées, espaces de co-working, services, NTIC..) ;
 un cadre architectural convivial mélangeant du patrimoine historique et de
l’architecture contemporaine à haute qualité environnementale (gestion des ordures,
recyclage, assainissement...). et pour le touristique d’affaires ;
 une pépinière d’entreprises pour maintenir sur place les diplômés des écoles et les
accompagner dans la création d’entreprises innovantes (soutien technique, conseils,
services mutualisés...) ;
 Des équipements partagés (salles de conférence équipées, espaces de co-working,
services, NTIC....

Schéma 5 : création d’un cluster (zone Economique Forestière (ZEF)


Source : Atelier international de maîtrise d’œuvre urbaine

Un projet de gestion participative de valorisation des déchets


La gestion des déchets est le talion d’Achille des collectivités locales qui dégrade l’espace
public et le cadre de vie des populations avec les risques de pollution. Le cadre dans lequel
les habitants évoluent ; l’absence de protection des sols accentue le risque de pollution de la
nappe phréatique et de maladies (émanations toxiques, blessures, prolifération des virus,
bactéries, moustiques et autres nuisibles, pollution des fruits et légumes…). Il est donc
essentiel de développer une stratégie de renforcement de la gestion des déchets en mettant à
contribution toutes les forces publiques, communautaires et privées du territoire. Il faut juste,
pour la ville de concentrer ses moyens techniques, humains et financiers et s’attacher à
améliorer et contrôler les sites de décharge et le transfert des déchets vers les lieux de dépôts
finaux. On devrait aussi introduire l’opération de tri des déchets combinée à une action de
phyto épuration des eaux usées et de production d’énergie renouvelable. La stratégie pourrait
être portée par le GIC pour développer la solidarité et la mutualisation des moyens de la
stratégie.
Schéma d’articulation du PDV de Thiès au PSE et aux ODD

PLAN DE PLAN SENEGAL OBJECTIFS DE


DEVELOPPEMENT EMERGENT DEVELOPPEMENT
DE VILLE PSE DURABLE
PDV ODD

VISION :
: Eradiquer la pauvreté,
Thiès, Métropole de VISION : UN SENEGAL protéger la Planète ett garantir
L’échelle globale à E MERGENT EN 2035 AVEC UNE La prospérité pour tous
SOCIETE SOLIDAIRE DA NS UN
L’échelle locale à l’horizon
E TAT DE DROIT
2035.

AXE 1 : AXE 1 :
ACCROISSEMENT DE LA ODD1, ODD2, ODD8
T RANSFORMATION
PRODUCTIVITE A TRAVERS LA
STRUCTURELLE DE
PROMOTION DES SECTEURS
PORTEURS DE CROISSANCE
L ’ ECONOMIE ET CROISSAN CE

AXE 2 : AXE 2 :
OFFRE DE SERVICES DE ODD3, ODD4,
CAPITAL HUMAIN
,
QUALITE PROPICE A UN
DEVELOPPEMENT SOCIO -CULTUREL
PROTECTION SOCIALE ET ODD6, ODD7
DURABLE
DEVELOPPEMENT DURABLE

AXE 3 : AXE 3 :
G OUVERNANCE , GOUVERNANCE , ODD12, ODD13,
PARTENARIAT ET INSTITUTIONS
, PAIX ET ODD15,ODD16
ENVIRONNEMENT SECURITE
P
Schéma : vision et programmes par axe de développement
 AXE 1  AXE 2  AXE 3

PEL : promotion de PGIES : Programme de Gestion des ❻PASU : Programme


l’économie locale TH Sociaux
Infrastructures et Equipements d’amélioration de la sécurité
VISION HORIZON 2035 urbaine
❷PAP : Programme PRECE : Programme deTHIES
Renforcement de
d’Appui à la Production Capacité des élus PRG : Programme de
METROPOLE D’EQUILIBRE Renforcement de la
Gouvernance
DE L’ECHELLE GLOBALE A
PEACV : Programme environnement ;
A L’ECHELLE LOCALE
assainissement et cadre de vie

UNE VISION SOUTENUE PAR TROIS AXES

AXE 1 : AXE 2 :
ACCROISSEMENT DE LA OFFRE DE SERVICES DE AXE 3 :
PRODUCTIVITE A TRAVERS LA QUALITE PROPICE A UN GOUVERNANCE
PROMOTION DES SECTEURS DEVELOPPEMENT SOCIO- PARTENARIALE ET
PORTEURS DE CROISSANCE CULTUREL DURABLE SECURITE

4.2.3 LES AXES ET PROGRAMMES DU PDV DE THIES

AXE 1 : PROMOTION DES SECTEURS PORTUERS DE CROISSANCE

PROGRAMME 1 : Programme de Promotion de l’économie locale (PEL) par les filières


porteuses

Ce programme est un maillon essentiel de Objectif général Objectifs


l’objectif de croissance économique visé et spécifiques
qui sera porté par les filières locales et les Améliorer les conditions Valoriser les
secteurs stratégiques. Il vise à améliorer les d’existence des populations filières locales
revenus, à booster l’emploi et à développer à travers la promotion des
l’esprit d’entreprise chez la couche active secteurs porteurs de
croissance et d’emplois Améliorer les
de la population en vue d’impulser un
durables conditions
développement économique durable
d’accueil de la
ville

Promouvoir les
initiatives
locales de
développement
TABLEAU DE DECLINAISON DES RESULTATS ATTENDUS

Résultats Extrants mesurables Projets

La production et les revenus des  Création d’une usine de transformation des produits
entrepreneurs locaux ont locaux (céréales, fruits et légumes).
sensiblement augmenté et la  Création de 3 centres commerciaux
contribution de la ville dans
 Création d’un parking de stationnement payant en
l’atteinte des objectifs de lutte ville
contre la pauvreté a augmenté
 Création d’une usine d’aliment de bétail et de volaille
La sécurité alimentaire dans la  Construction de trois hôtels de luxe (5 étoiles)
Commune est renforcée.  Création d'un marché au poisson
Les filières locales sont promues et
protégées

PROGRAMME 2 : Programme d’Appui à la Production (PAP)


Le PAP est destiné à Objectif général Objectifs spécifiques
résoudre les problèmes
Créer les Augmenter la capacité d’accueil
liés aux infrastructures et
conditions (hébergement) de la ville en quantité et en
qui entravent le
d’une qualité
développement des
production de
activités économiques Améliorer l’environnement de la production
qualité et en
quantité Informer et sensibiliser sur les ???
suffisante opportunités de la ville

TABLEAU DE DECLINAISON DES RESULTATS ATTENDUS

Résultats Extrants mesurables Projets

Les conditions d’une amélioration  Implantation d’un Totem Publicitaire signalétique à


de la productivité et de la production la promenade (ou à la ZAC)
sont mises en place,  Création d’un grand marché de bétail
 Valorisation du domaine industriel
Une nouvelle dynamique est
 Organisation d’un salon annuel de l'automobile
impulsée dans les filières porteuses
et dans la transformation des  Création d’un espace d’échanges pour l’organisation
produits locaux de foires

AXE 2 : OFFRE DE SERVICES DE QUALITE PROPICE A UN DEVELOPPEMENT SOCIO-


CULTUREL DURABLE

PROGRAMME 3 : Programme de Gestion des Infrastructures et Equipements Sociaux (PGIES)

Le PGIES a pour mission d’élargir l’accès Objectif Objectifs spécifiques


ou d’absorber le gap en infrastructures et global
équipements de qualité des services
sociaux de base (éducatifs, sanitaires, Améliorer la Combler le gap en infrastructures
sportifs, culturels) et en établir l’équité qualité et et équipements de base
pour tous. l’accès aux
Garantir une offre de qualité aux
services
Sa mise en œuvre permettra une services essentiels
sociaux de
amélioration du plateau technique et une base Promouvoir un cadre
couverture effective en eau potable. d’épanouissement en direction de
toutes les couches sociales

TABLEAU DE DECLINAISON DES RESULTATS ATTENDUS

Résultats Extrants mesurables Projets

Le gap en infrastructures et  Revalorisation du CDPS


équipements sociaux est  Equipement du centre départemental de la femme
résorbé et la qualité des  Création d’une grande maison de la culture et de la jeunesse
services est fortement  Modernisation du centre artisanal de Thiès
améliorée  Organisation du festival de la diversité culturelle
 Construction du grand théâtre de Thiès
 Réfection, réhabilitation et modernisation des infrastructures
sportives
Un cadre d’épanouissement
 Création d’un centre d’incubation pour la promotion des
et de meilleures conditions
métiers artisanaux
de mobilité fonctionnelle
 Construction d’un SAMU municipal (Service d’Assistance
sont offerts
Médical d’Urgence)
 Acquisition de 4 véhicules médicalisés pour les urgences et
transport sanitaires
 création d’un centre de dépistage des différentes formes de
cancer
 Création d’une usine de production équipements médicaux
 Construction d’un centre gériatrique
 Création d’un centre pour le diabétique
 Equipement de toutes les écoles primaires de boites
pharmaceutiques
 Appui au Relèvement du plateau technique des postes de
santé de la ville
 Organisation de journées médicales
 Appui au renforcement des équipements de l’UFR santé de
Thiès
 Appui au renforcement des capacités et des moyens d’action
du service d’hygiène

PROGRAMME 4 : Programme de renforcement des capacités des élus et autres acteurs
locaux (PRECEL)
Le PRECEL est un instrument voué au Objectif global Objectifs spécifiques
renforcement des capacités techniques des
différents acteurs du Développement Economique
Local quelque soient leur métier, fonction ou Améliorer la Améliorer l’accès aux
domaine d’activité. performance de services publics
L’objectif de PRECEL est d’outiller et rendre ressources Garantir la gouvernance
performant tout acteur local ciblé qui impacte sur humaines durable de la municipalité
le développement communautaire et sur l’atteinte porteuses de
des objectifs fixés de croissance économique de la développement
Collectivité.
TABLEAU DE DECLINAISON DES RESULTATS ATTENDUS
Résultat Extrants mesurables Projets

Le personnel de la mairie est plus  Amélioration du réseau informatique de la


compétent Mairie
La productivité du personnel augmente
La recherche d’information est plus  Valorisation du centre départemental
rapide d’assistance et de formation pour la femme
Les données sont plus sécurisées
 Appui aux centres de formation en informatique
pour les acteurs économiques et les Daaras modernes

PROGRAMME 5 : Programme Gestion de l’environnement, assainissement et


amélioration du cadre de vie (PGEACV)

Ce programme est chargé de mieux gérer Objectif global Objectifs spécifiques


l’environnement et le cadre de vie des
habitants de la ville en vue d’améliorer Améliorer Disposer d’un cadre de vie
durablement la attrayant
durablement les conditions de vie et les
vie dans la cité
commodités de la population actuelle et Restaurer l’environnement
future

TABLEAU DE DECLINAISON DES RESULTATS ATTENDUS

Résultats Extrants mesurables Projets

Le cadre de vie de la  Réhabilitation et extension du réseau d'évacuation des eaux


population est amélioré pluviales (construction d’ouvrage d’assainissement : Dalot, Pont,
radier…)
La ville est plus attrayante
 Extension du Réseau d’évacuation des eaux usées
Les conditions de vie sont domestiques aux 15 quartiers non desservis.
meilleures  Prolongement de la construction du Canal « Keur Mame El
hadji » (700m)
L’environnement est
 Construction du canal du quartier de Nguinth (600m) et
restauré
délocalisation des populations
 Redimensionnement de l’ouvrage d’engouffrement de
« Jules Sagna » (doubler l’épaisseur) : (Profondeur : 1m ; largeur
3m ; longueur 35m)
 Création d’une usine de transformation des déchets solides
et liquides : Réorganisation de la filière de collecte des ordures
ménagères avec des acteurs non institutionnels (charretiers et
récupérateurs) : tri sélectif, ramassage, traitement, recyclage…
 Extension du réseau d’eau potable dans les 13 quartiers non
desservis 
 Construction d'un centre d'accueil pour les enfants dans la
rue (Keur Xaleyi)
 Doter 500maisons d’un assainissement autonome (puisards)
 Renforcer les bouches d’incendie(100) dans les marches et
autres lieux publics
 Appui à 100 branchements sociaux au réseau
d’assainissement
 Amélioration de la collecte et du tri des ordures (1000
poubelle)
 Extension du réseau d’assainissement à 15 quartiers
démunis avec le branchement aux égouts
 Construction d’une décharge contrôlée
 Réhabilitation des espaces verts (parcs, squares et jardins de
la cité) avec Point wifi
 Appui à la création de 3 jardins botaniques à l’université et
dans les instituts
 Projet de réhabilitation des écosystèmes de la ville de Thiès
 Acquisition d’éléments matériels pour le transport et le
stockage temporaire des ordures ménagères: Pelle mécanique (01
PM et 01 GM), Bulldozer (01), Camion benne (04), Benne-casseuse
(04), Camion grue (01).
 Extension et renforcement du réseau des lignes tata pour
desservir certains quartiers et les communes voisines
 Réhabilitation et construction de 10km de voiries et réseaux
divers 
 pavage des principales rues de la ville
 Construction de 2 aires (au nombre de deux) de
stationnement pour les gros porteurs aux entrées de la Ville
 Aménagement d’aires de repos à la ZAC (un complexe avec
auberge, station-service, mosquée, jardin public, restaurant et
supermarché
 restructuration et régularisation de 13 quartiers traditionnels
 Construction de 3 parcs d’attraction et de loisir modernes
(Disney Land)
AXE 3 : GOUVERNANCE PARTENARIALE ET SECURITE

PROGRAMME 6 : Programme d’amélioration de la sécurité urbaine (PAS)


Ce programme a pour but de créer Objectif global Objectifs spécifiques
les conditions de sécurisation de la
vie des citoyens et de leurs biens Renforcer la La police municipale est mise en
sécurité des place
citoyens à
Les agents de sécurité sont formés et
l’échelle de la
équipés
ville
L’éclairage public est étendu à tous
les quartiers de la ville

TABLEAU DE DECLINAISON DES RESULTATS ATTENDUS

Résultats Extrants mesurables Projets

Les citoyens vivent dans la paix et  Mise en place de la police municipale


la sécurité  Recrutement de policiers municipaux et
renforcement de leurs moyens d’action)
 Appui à la création de postes de police de proximité
 Appui la création de brigades de surveillance en
s’appuyant sur les comités de quartiers
 Extension du réseau électrique dans 13 quartiers
périphériques
 Réhabilitation du réseau d’éclairage de la voie de
contournement Nord sur 5 km
 Implantation de feux de signalisation dans les zones
actuelles d’encombrement urbain
 Electrification solaire des bâtiments stratégiques et
des artères publiques

PROGRAMME 7 : Programme Renforcement de la bonne gouvernance (PRG)


Le PRG promeut une gouvernance Objectif global Objectifs spécifiques
participative à travers une gestion
rationnelle et inclusive des affaires de la Consolider la Redynamiser les organes de
ville et des communes pour mieux répondre dynamique de gestion de la gouvernance
aux attentes des citoyens bonne (cadre de concertation, audience
gouvernance populaire, etc.)
locale
Renforcer la coopération entre
la ville et les 3 communes
Renforcer le contrôle citoyen

TABLEAU DE DECLINAISON DES RESULTATS ATTENDUS


Résultats Extrants mesurables Projets

Une  Développement d’un programme de gestion des Archives de la Ville avec


gouvernance l’ambition, à terme, d’informatiser tout le service
vertueuse est  Elaboration et mise en œuvre d’un plan de recouvrement fiscal
assurée à  Création d’un centre de documentation municipal
travers la  Création d’un journal thiéssois pour la communication (gouvernance)
participation  Construction de la Porte d’Entrée de Thiès avec une Stèle de bienvenue et
inclusive et
de mise en évidence des partenaires étrangers de la ville
citoyenne
 Appui aux personnes vivant avec un handicap (social)
 formalisation d’un cadre de concertation fonctionnel entre la ville et les 3
communes

4.2.4 LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT PRIORITAIRE

Tableau de Synthèse du Plan Quinquénal par axe et programme


Axes stratégiques Programme Nombre de Coûts en % Coût/coût % par
projets millions total axe
axe 1 PEL 6 21650 0,935609334 0,2939345
82
PAP 6 1490 0,064390666
sous total Axe 1   12 23140 1
axe 2 PRECEL 3 110 0,002030269 0,6882184
82
PGIES 23 14235 0,262735327
PEACV 24 39835 0,735234404
sous total Axe 2   50 54180 1
axe 3 PRG 7 260 0,185053381 0,0178469
36
PASU 6 1145 0,814946619
sous total axe 3   13 1405 1
Total Global du
75 78725 100% 1
PIP

Le PIP de la ville qui s’étale sur la période 2018-2023 est constitué 75 projets prioritaires pour
un montant de 78 725 000 000 de F CFA répartis comme suit : 

PIL 2018-2020 PIL 2021-2023


2018 2019 2020 2021 2022 2023
3190 7100 5480 3210 3150 1010
9080 14905 11795 9080 5800 3520
400 400 345 160 50 50
12670 22405 17620 12450 9000 4580
52695 26030
Total PIP 78725

L’importance accordée à l’Axe 2 (69% du PIP) qui est construit autour d’une « offre de
services de qualité propice à un développement socio culturel durable » démontre que la
Commune et ses administrés mettent un accent particulier sur le développement durable
(Infrastructures et Equipements Sociaux, environnement, assainissement et cadre de vie).
La création de richesses vient en seconde position des grands enjeux du PIP avec une
prévision d’investissement qui pèse 29% du budget total. Assurément, le PIP est quasi
entièrement orienté vers l’épanouissement socio-économique et culturel de la population.
4.3. LA MISE EN ŒUVRE
4.3.1 STRATEGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
Le PDV est d’abord et avant tout un outil de planification stratégique et opérationnelle de la
ville qui, sur cette base, compte en premier lieu sur ses ressources propres. Pour autant, les
ressources propres de la Collectivité peuvent être utilisées comme effet de levier pour
mobiliser la participation technique et financière de partenaires au développement dans la
mise en œuvre des initiatives de développement local.
A cet effet, un forum des bailleurs est prévu pour étendre le cadre partenarial autour de l’Etat
à travers ses Programmes d’Appui au Développement Local. Il aura pour objectif d’exposer et
de défendre le bien-fondé ainsi que la pertinence des projets et programmes prioritaires du
PDV. Il s’agit en particulier, d’amener les Partenaires Techniques et Financiers et/ou des
Institutions de la Coopération Décentralisée à consentir des conventions de financement pour
leur mise en œuvre. Les opportunités de partenariat seront efficacement explorées et
exploitées avec l’accompagnement de l’ARD dans l’objectif d’atteindre un taux de réalisation
du PIL d’au moins 90 % à l’échéance du Plan de Développement de ville. Par ailleurs, en plus
du Site Web de la ville qui est un puissant outil de communication, mais surtout un portail
ouvert en permanence sur l’extérieur, les thiessois de la diaspora seront mis à contribution
pour jouer un rôle d’ambassadeur et de déclencheur des processus de partenariat.

4.3.2 SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE


Dès lors que des programmes ou projets sont enclenchés, il revient au comité de suivi-
évaluation d’assister, de veiller et de faire le rapportage sur l’état d’avancement à chaque
étape du processus, afin de permettre une meilleure prise de décisions et l’atteinte des
résultats (GAR).
Sous la présidence de l’Exécutif Local, le comité restreint mis en place dans le processus
d’élaboration du PDV est maintenu et renforcé avec les Présidents de Commissions, les
Conseils de Quartiers, les partenaires et OCB, pour une meilleure représentativité des acteurs
de développement. Les rencontres seront organisées comme suit :
• Rencontre trimestrielle pour le suivi des projets en cours,
• Rencontre semestrielle pour le suivi de la matrice /secteur,
• Rencontre annuelle pour l’évaluation du PIA décliné.

4.3.3 EVALUATION DU PDV


Durant la mise en œuvre, une évaluation sera faite à la fin de chaque année pour apprécier la
mise en route et apporter, si nécessaire, les mesures de redressement appropriées.
A la fin de la troisième année, une évaluation du PIP sera faite pour apprécier l’efficacité et la
performance du plan à mi-parcours
Au terme du plan 2018-20123, une évaluation finale interviendra pour mieux cerner le rapport
entre les orientations, les ressources mobilisées et les résultats réels du plan local. Il consiste à
apprécier les indicateurs mesurables suivants :

• Le taux de réalisation physique et financière,


• Les financements sur fonds propres,
• Les financements des partenaires,
• Le nombre de projets hors plan.
Une banque de données, avec l’appui de l’ARD, sera établie à travers un système d’archivage
informatisé en vue de mieux orienter les interventions ultérieures (Collectivités territoriales,
Etat et Partenaires).
ANNEXES
Tableau 17 : liste des membres du conseil de ville de Thiès

PRENOMS NOMS BUREAU DU CONSEIL
d’ordre
01 Talla SYLLA Le Maire
02 Maimouna DIENG Première Adjointe au Maire
03 Fatou DIOP Deuxième Adjointe au Maire
04 Mamadou SANKHARE Troisième Adjoint
05 Saer MANGANE Quatrième Adjoint
06 NDeye Fatou MBACKE Cinquième Adjointe
07 Allassane NDIAYE
08 Mame Aminata Faye DIENE
09 Lamine DIALLO
10 Niania KANE
11 Oumar CISS
12 Aminata NDIAYE
13 Toumané DIALLO
14 Absa SAWARE
15 Mamadou LO
16 Khadia MALL
17 Demba Khary DIENG
18 Khary POUYE
19 Doudou Jacques GAYE
20 Christine Léa FAYE
21 Gora GUEYE
22 Ibrahima DIOP
23 Farimata DIOP
24 Idrissa SECK
25 Fatimata Bintou BASSE
26 Yankhoba DIATARA
27 Nogaye DIAGNE
28 Oumar NDOYE
29 Fatou FAYE
30 Moustapha NGOM
31 Sokhna NDIAYE
32 Ibrahima BOCOUM
33 Fanta COULIBALY
34 Alioune SOW
35 Ismaila DIALLO
36 Khady GUEYE
37 Sellé TOURE
38 Astou FAYE
39 Bassirou DIOP
40 Garmy FALL
41 Aida DIENE
42 Aly TOUNKARA
43 Fatou SECK
44 Maimouna SOW
45 Ibrahima LO
46 Aissa NDIAYE
47 Mamadou CISSE
48 Khoudia NDIAYE
49 Dame THIAM
50 Magatte FALL
51 Cheikh Tidiane LO
52 Bousso SOW
53 Fatou NDIAYE
54 Thierno Bassirou BOCOUM
55 Aida Diop GUEYE
56 El Hadji Cissé BEYE
57 Mame Diarra Bousso FALL
58 Ibrahima KA
59 Sira DIA
60 Ndèye FAYE
61 Alioune DIOP
62 Omar DIOP
63 Seynabou NDIEGUENE
64 Masse DIENG
65 Thierno Allassane SALL
66 Abibatou GUEYE
67 Babacar NDIAYE
68 Maimouna SENE
69 Mor Ndiaye MBAYE
70 Pape Amadou SALL
71 Ousmane MBAYE
72 Ousmane DIAGNE
73 Ababacar BOYE
74 Mamadou Lamine NGOM
75 Maguèye SARR
76 Diéneyba SALL
77 Sidina Alioune Badara DIOP
78 Adjaratou Maimouna DIENG
79 Demba Ndiaye Wade SENE
80 Amdy Moustapha GNINGUE
Source : Conseil de ville de Thiès.
TABLEAU : Structuration de la Ville de Thiès

Communes Nbre de
VILLE quartiers Noms des quartiers
d’arrondissement

Université de Thiès (site Polytechnique), la zone militaire,


les quartiers de Diakhao, Diakhao-Thialy, Thialy,
Nguinth, Escale Nord, Keur Mame el hadji, Keur Cheikh
THIES NORD 21 Ibra, Takhikao, Kawsara, Médina Fall, Médina Fall
extension, Keur Issa, Diassap, Keur Modou Ndiaye, Keur
Saïb Ndoye, Poniéne, Thionakh, Thiapong et la ZAC de
Nguinth

Ballabey, DVF, Malamine Senghor, Mbambara, Ablaye


yakhine, Cité Senghor, Cité Senghor 2, Diamaguéne,
THIES
Sampathé, Hersent, Hersent 2, Cité Lamy, Parcelles
THIES EST 20
Assainies 1, Parcelles assainies 2, Parcelles assainies 3,
Parcelles assainies 4, Silmang, Darou Salam, Fahu 1, Fahu
2

Escale Sud, 10éme ex RIAOM, Carrières, HLM route de


Dakar, Cité Malick SY, Thiès None,Zone industrielle,
THIES OUEST
18 Randoulène Nord et Randoulène Sud, Som, Mbour 1,
Mbour 2, Mbour 3, Mbour 4, Sud Stade, Grand Standing,
Route de Dakar 1 et Route de Dakar 2

TOTAL 3 59

Source: décret portant création des quartiers par commune dans la ville de Thiès

Vous aimerez peut-être aussi