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PolyMA Chap2
PolyMA Chap2
Dynamique Lagrangienne
Sommaire
I Application à la mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I.1 On pose le problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I.2 Principe de moindre action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I.3 Détermination du Lagrangien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
I.4 Potentiel généralisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
II Symétries et lois de conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
II.1 Invariances et lois de conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
II.2 Action en fonction de la trajectoire . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
II.3 Conséquences d’une énergie potentielle homogène . . . . . . . . . . 34
III Minimisation avec contrainte : multiplicateurs de Lagrange . . . 36
III.1 Cas des fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
III.2 Cas des fonctionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
III.3 Interprétation physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
IV Quelques applications fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
IV.1 Problème à deux corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
IV.2 Particule chargée dans un champ électromagnétique . . . . . . . . . 46
IV.3 Particule relativiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
IV.4 BE : expliquer le phénomène présenté par l’enseignant . . . . . . . 49
Poly de cours MA 15
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
une intégrale, qui contient toutes les trajectoires possibles. La trajectoire réelle est celle
qui extrêmalise l’action. On est proche de la mécanique quantique, dans sa formulation
intégrale de chemin de Feynman. => traitement scalaire et variationnel.
• Chez Newton, il y a deux grandeurs d’importance : l’impulsion et la force. Essentiel-
lement 2 lois (PFD + actions réciproques). Il y a une équations d’ordre 2, avec CI.
Chez Lagrange, il y aura deux fonctions importantes : l’énergie cinétique et l’énergie
potentielle (parfois appelée fonction travail -> work function).
• Equivalence des deux approches, mais quand y’a des contraintes, la méthode variation-
nelle est plus puissante et rapide. Pourquoi ? Car on n’a pas besoin d’introduire les
forces qui permettent d’assurer les contraintes.
• Par contre, les forces non conservatives sont naturellement inclue chez Newton, mais ne
trouve pas d’équivalent naturel en mécanique analytique 1 . Cependant, fondamentale-
ment il n’existe en fait pas de force non conservative, car on peut toujours introduire
un environnement et un couplage entre le système et cet environnement, avec des forces
conservatives. Les forces non conservatives sont en fait une description macroscopique
équivalente de phénomènes microscopiques conservatif (on ne tient pas compte de cer-
tains degrés de liberté, d’où l’impression que l’énergie ne se conserve pas).
• Discussion philosophique : en gros, jusqu’au début du XXème siècle, on pense que
c’est juste une alternative mathématique à Newton, qui n’apporte rien de physique.
Maintenant, c’est l’inverse, puisque toute la théorie moderne est basée sur des principes
variationnels (théorie des champs). Pourquoi ? Car les lois sont naturellent dans une
forme invariante. en effet, le minimum d’un scalaire ne dépend pas du système de
coordonnées par lequel ce scalaire est calculé. Cela permet de trouver de nouvelles
théories, en cherchant des scalaires invariants à partir des degrés de libertés supposés
d’une théorie donnée. Succès de la RG.
I Application à la mécanique
I.1 On pose le problème
I.1.1 Degré de liberté
16 Poly de cours MA
I. Application à la mécanique
I.1.2 Contraintes
Dans les exemples précédents se dégage l’idée qu’un système soumis à un nombre h de
contraintes vérifient h équations de contrainte
fk (u1 , u2 , . . . , un , t) = 0 (k = 1, . . . , h) (2.1)
Lorsque c’est le cas, on parle de contrainte dite holonome. Le nombre de degré de liberté
s’écrit s = n ≠ h.
En fait, toutes les contraintes ne peuvent pas s’écrire de cette façon :
• certaines peuvent s’écrire comme des inégalités 3 , fk (u1 , u2 , . . . , un , t) > 0 ;
• certaines sont de nature « locale » et non pas « globale » (on parle de contraintes semi-
holonomes). Elles s’écrivent sous forme différentielle (et non forcément intégrable),
L’exemple typique est celui du roulement sans glissement, très important en mécanique
du solide. À 1D, la condition de RSG s’écrit (x repère la position du centre de gravité
et ◊ l’angle par rapport à la verticale)
dx + Rd◊ = 0
En générale, cette relation ne permet pas de trouver une relation entre les coordonnées,
sauf si cette relation est intégrable, c’est-à-dire si la forme différentielle précédente
est une différentielle totale exacte. Ici c’est le cas car on peut trouver trivialement
x = x0 ≠ R◊. On peut ainsi travailler avec un nombre de coordonnées généralisés égal
au nombre de degré de liberté, ici un seul, x ou ◊. Ce n’est plus le cas à 3D. En notant
G le barycentre et A le point de contact, on a
æ
≠ æ
≠ æ
≠ ≠æ
vA= 0 =æ
≠
v G + · ¸˚˙˝
GA
=≠R≠
æ
ez
Si on note æ
≠
u le vecteur unitaire de la ligne des noeuds, (X, Y, Z) le trièdre lié à la boule
en rotation, et („, Â, ◊) les angles d’Euler (cf figure), on a
æ
≠
ez + „˙ æ
= Â̇ æ
≠ eZ + ◊˙æ
≠ ≠
u
Avec
æ
≠
eZ = ≠ sin ◊ sin  æ
≠
ex + sin ◊ cos  æ
≠
ey + cos ׾
≠
ez et æ
≠
u = cos  æ
≠
ex + sin  æ
≠
ey
Poly de cours MA 17
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
L’intérêt des contraintes holonomes est qu’elles permettent de réduire le nombre de para-
mètres indépendants, et donc de n’introduire que le nombre minimum de coordonnées qui
seront indépendantes. On appelle {qi }i=1...s ces coordonnées généralisées, que l’on note aussi
æ
≠q par la suite, ou simplement qi .
On rappelle qu’il peut s’agir d’angles, de distances etc... Dans l’immédiat, on se concentre
sur des systèmes holonomes, pour lesquels on peut utiliser un nombre de coordonnées généra-
lisée qi égal au nombre de degré de liberté du système 4 . Ainsi, on a les propriétés suivantes :
• La donnée des qi spécifient entièrement l’état du système.
4. Notons cependant que même quand on peut écrire les contraintes comme (2.13), parfois on est obligé
de travailler avec plus de paramètres que de degré de liberté car il n’est pas possible d’inverser (2.13). Ainsi,
dans ce cas le nombre de coordonnées généralisées est plus grand que le nombre de degré de liberté et il faudra
travailler avec des contraintes. Cf plus loin la méthode des multiplicateurs de Lagrange.
18 Poly de cours MA
I. Application à la mécanique
ui = ui (q1 , . . . , qs , t)
Quand on n’est pas dans la situation précédente, il faut faire un traitement spécifique, que
l’on va décrire pus loin dans la partie III.
Les vitesses généralisées q̇i sont les dérivées temporelles des coordonnées généralisées (et
donc pas nécessairement homogène à une vitesse LT≠1 ).
Un résultat qui servira dans la suite,
duj ˆuj ÿ ˆuj ˆ u̇j ˆuj
u̇j = = + q̇i ∆ =
dt ˆt i
ˆqi ˆ q̇i ˆqi
Et donc
d ˆuj ˆ duj ˆ u̇j
= =
dt ˆqk ˆqk dt ˆqk
Ici on minimise avec plusieurs coordonnées qi supposées indépendantes (si ce n’est pas le
cas, cf + loin multiplicateurs de Lagrange). Le principe de moindre action de Hamilton postule
que le comportement d’un système est décrit par les fonctions qi (t) telle que la fonctionnelle
S, appelée action,
⁄ tf
S[q1 , . . . , qs ] = L(q1 (t), . . . , qs (t), q̇1 (t), . . . , q̇s (t), t)dt
ti
Et donc C Dtf ⁄ tf ÿ 3 4
ÿ ˆL ˆL d ˆL
”S = ”qi + ≠ ”qi (t)dt
i
ˆ q̇i ti i
ˆqi dt ˆ q̇i
ti
¸ ˚˙ ˝
=0
Puisque les ”qi (t) sont indépendants entre eux, il faut que la parenthèse dans l’intégrande
soit nulle, ce qui amène aux équations d’Euler-Lagrange suivantes :
d ˆL ˆL
≠ =0 (i = 1, . . . , s) (2.2)
dt ˆ q̇i ˆqi
Poly de cours MA 19
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
I.2.2 Remarques
L ≠æ ⁄L + µ
Notons que multiplier par une constante est équivalent à faire un changement d’unité
du Lagrangien. On va choisir que le Lagrangien soit homogène à une énergie.
• De même, le Lagrangien est définie à une dérivée totale près 5 . Cela se voit immédiate-
ment sur l’action, car
⁄ 2
d (qi , t) d
L =L+
Õ
∆ S =S+
Õ
= S + (2) ≠ (1)
dt 1 dt ¸ ˚˙ ˝
terme constant
Et donc c’est la même trajectoire qi (t) qui va minimiser les actions S et SÕ . On peut
aussi le voir de façon plus laborieuse sur les équations d’EL. La fonction (qi , t) ne doit
pas dépendre de q̇i , sinon le Lagrangien modifié dépendrait de dérivées supérieurs à q̇i .
On a
d ˆ ÿˆ
LÕ = L + =L+ + q̇j
dt ˆt j
ˆqj
Ainsi,
ˆLÕ ˆL ˆ2 ÿ ˆ2
= + + q̇j
ˆqi ˆqi ˆtˆqi j
ˆqi ˆqj
Puis
ˆLÕ ˆL ˆ
= +
ˆ q̇i ˆ q̇i ˆqi
Et donc
d ˆLÕ d ˆL d ˆ ˆL ˆ2 ÿ ˆ2 ˆLÕ
= + = + + q̇j =
dt ˆ q̇i dt ˆ q̇i dt ˆqi ˆqi ˆtˆqi j
ˆqi ˆqj ˆqi
¸ ˚˙ ˝
= ˆq
ˆL
i
Et donc si les équations d’EL sont vérifiées pour L, elles le sont pour LÕ .
• Le Lagrangien est une fonction additive. Si deux systèmes physiques indépendants sont
décrits par les coordonnées généralisées q1 et q2 , et par les Lagrangiens L1 et L2 , alors
le système total est décrit par L1 + L2 => Simple !
• On peut s’interroger sur pourquoi l’action doit être stationnaire. Pour cela, un détour
vers la mécanique quantique peut nous aider. Dans la version de la mécanique quantique
basée sur les intégrales de chemin de Feynman, une particule est délocalisée et la fonction
d’onde explore tous les chemins pour aller d’un point à un autre. Cette fonction d’onde
est complexe et est associée à un terme de phase eiS/~ . Si l’action est grande devant ~,
les chemins voisins auront des phases différentes et vont produire lors de la somme des
5. Cela est très proche de ce que vous avez déjà vu en électromagnétisme, à savoir une transofrmation de
jauge. Cf les exos des TD pour une application de cela.
20 Poly de cours MA
I. Application à la mécanique
interférences destructives. Les interférences constructives sont pour les caustiques pour
lesquelles la phase est stationnaire justement, ”S = 0. La probabilité de ce chemin est
la plus grande, c’est donc le chemin que l’on observe.
• Encore une fois, l’action n’est pas nécessairement minimale. Il peut s’agit d’un point
scelle. Exemple de l’OH (cf 6.2 p.VI-7 de Harvard).
• Les équations d’EL sont invariantes par changement de coordonnées qi . Partons d’un
jeu de coordonnées généralisées qi (i = 1 . . . n) tq EL est vérifiée, à savoir
d ˆL ˆL
=
dt ˆ q̇i ˆqi
ÿn
ˆL ˆL ˆ q̇i
Õ =
ˆ q̇k i=1
ˆ q̇i ˆ q̇kÕ
ˆ q̇i ˆqi
Õ = Õ
ˆ q̇k ˆqk
d ˆqi ˆ q̇i
= Õ
dt ˆqkÕ ˆqk
d ˆL ÿn
ˆL ˆqi ÿ n
ˆL ˆ q̇i ˆL
= + = Õ
dt ˆ q̇k
Õ
i=1
Õ Õ
ˆqi ˆqk i=1 ˆ q̇i ˆqk ˆqk
C’est en fait assez incroyable que les équations ne dépendent pas du choix de coordon-
nées. La raison est que si une fonction a un point stationnaire, et bien cela reste un
point stationnaire quelque soit la façon dont vous le regardez.
6. On ne considère pas de dépendance avec q̇i . Pour des transformations plus générale, voir les transfor-
mations canonique dans la dynamique Hamiltonienne.
7. On le retrouve en considérant
dqi ÿ ˆqi Õ ˆ q̇i ÿ ˆqi ˆqi
q̇i = = q̇k ∆ = ”kj =
dt ˆqkÕ Õ
ˆ q̇j ˆqkÕ ˆqjÕ
k k
Poly de cours MA 21
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
Pour le déterminer, commençons par regarder le cas d’une particule libre. On prend comme
coordonnées généralisées qi = (x, y, z) et les vitesses généralisées q̇i = v. On cherche un
Lagrangien, dont on veut que ce soit un scalaire qui respecte les symétries et invariance du
problème. Dans notre cas à nous,
• l’invariance par translation dans le temps nous impose que le Lagangien ne dépendent
pas du temps,
L(x, v, tC )
L(Z
x, v)
L(v) = L(|v|) ∆ L = f (v 2 )
q
Les équation d’EL donnent, en utilisant que v 2 = 2
j q̇j
3 4
d ˆL ˆL d df
≠ =0 ∆ 2q̇i 2 =0
dt ˆ q̇i ˆqi dt dv
¸˚˙˝
=0
df
= cte ∆ f (v 2 ) Ã v 2
dv 2
1
L = mv 2
2
Ainsi, le Lagrangien est homogène à une énergie (rappelons-nous que nous avons toujours
le choix de faire cela car les équations d’EL ne dépendent pas d’un facteur multiplicatif
constant). Notons également que la masse doit ici être positive, pour que l’action soit un
minimum dans le cas de la ligne droite.
Quelques remarques :
• On peut poursuivre l’argument des symétries un cran plus loin pour prouver que L(v 2 ) Ã
v 2 , sans avoir à se baser sur la première loi de Newton. Pour cela, on veut que les
équations d’EL soient invariantes par changement de référentiel Galiléen, pour respecter
le principe de Galilée (et plus tard de principe d’équivalence, qui est encore plus fort).
Pour cela, imaginons que dans un référentiel R le Lagrangien s’écrive L = f (v 2 ). Soit
maintenant R Õ un référentiel en translation rectiligne à la vitesse infinitésimale ‘ par
22 Poly de cours MA
I. Application à la mécanique
df
LÕ = L + 2v · ‘
dv 2
df
Les équations d’EL seront invariantes si dv 2
est une constante 9 , car dans ce cas
d df
LÕ = L + avec =2 r·‘
dt dv 2
• Le Lagrangien est bien une grandeur extensive (pour deux systèmes indépendants),
comme on le voyait déjà dans les équations d’EL.
• La démarche que nous venons d’adopter est celle du physicien qui cherche le Lagrangien
pour décrire un système. On commence par chercher une fonction la plus simple possible
qui respecte les principes de symétrie et d’invariance de notre système.
Le résultat se généralise à N particules libres par additivité du Lagrangien,
N
ÿ 1
L= mvi2
i=1
2
Bien sûr, l’énergie cinétique est indépendante du choix du système de coordonnées. En fonc-
tion de coordonnées généralisées qi , si on suppose les contraintes comme étant scléronomiques
(ne dépendant pas du temps), on a
ÿ ˆui
u̇i = q̇k
k
ˆqk
C’est donc de façon générale une forme quadratique des q̇i dont les coefficients ne dépendent
que de qi . Quelques exemples à connaître par coeur :
• En coordonnées cylindre, on a qi = (r, ◊, z) et
1
L = m(ṙ2 + r2 ◊˙2 + ż 2 )
2
1
L = m(ṙ2 + r2 ◊˙2 + r2 sin2 ◊ Ï̇2 )
2
Prenons d’abord le cas d’une seule particule et que les coordonnées généralisées coincident
avec les coordonnées cartésiennes. Si cette particule est soumise à des forces conservatives,
8. La fonction f doit bien sûr être la même dans chaque référentiel, pour satisfaire le principe de Galilée.
9. Pour être exact nous venons de montrer qu’il s’git d’une condition suffisante. On peut admettre qu’il
s’agit sans doute d’une condition nécessaire. En tout cas c’est la solution physique la plus simple.
Poly de cours MA 23
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
æ
≠ ≠≠æ
alors on sait qu’il existe une fonction énergie potentielle U telle que F = ≠ grad U(x, y, z, t).
Prenons comme Lagrangien L tel que
L=T≠U
q 1
avec T = 12 mv 2 = 2
i 2 mq̇i l’énergie cinétique. Les équations d’EL donnent alors
d ˆL ˆL d(mvi ) ˆU d(mæ
≠v) ≠≠æ
= ∆ =≠ ∆ = ≠ grad U
dt ˆ q̇i ˆqi dt ˆqi dt
On retrouve donc le PFD habituelle. Ce résultat se généralise sans difficulté au cas de N
particules. Avec des coordonnées généralisées, on peut exprimer l’énergie cinétique comme
dans la partie précédente, et le potentiel peut également s’écrire seulement en fonction de qi ,
U(qi ).
On peut se demander pourquoi le Lagrangien n’est pas finalement T + U, c’est-à-dire
l’énergie mécanique. Et bien il faut bien que Lagrange soit un génie ! Le Lagrangien n’est
pas une quantité constante le long du mouvement, c’est donc quelque chose de différent
de l’énergie totale. Cependant, on verra que par une transformation de Legendre, on pourra
passer du Lagrangien à l’énergie (=l’Hamiltonien), de telle sorte que le Lagrangien ne contient
pas davantage de physique que l’énergie totale (y’a autant de physique dans T ≠ U que dans
T + U...).
Remarque : si le système S interagit avec un environnement E dont les degrés de libertés Qk
sont complètement indépendants des coordonées généralisées qi de S, alors on peut utiliser
comme Lagrangien
L = TS ≠ U(qi , Qk )
En effet, l’énergie cinétique de l’environnement TE est une fonction des seuls Qk , et donc
si on ne s’intéresse pas à sa dynamique (on néglige l’action de S sur E), c’est pour nous une
fonction donnée du temps, qui donne un terme de bord dans l’action du système S.
Clairement, puisque la corde est de longueur constante, une seule coordonnée généralisée
suffit à décrire le problème. On peut prendre x1 par exemple, la position de la masse 1. On
a alors une contrainte holonome x1 + x2 ≠ ¸ = 0 où ¸ est une constante.
La vitesse de m1 est ẋ1 , celle de m2 s’écrit ≠ẋ1 . Ainsi, l’énergie cinétique s’écrit
1
T = (m1 + m2 )ẋ21
2
L’énergie potentielle s’écrit U = ≠m1 gx1 ≠ m2 gx2 = ≠m1 gx1 ≠ m2 g(¸ ≠ x1 ). Ainsi, à une
constante additive près sans importance, le Lagrangien s’écrit
1
L = (m1 + m2 )ẋ21 ≠ (m2 ≠ m1 )gx1
2
24 Poly de cours MA
I. Application à la mécanique
d ˆL ˆL
= ∆ (m1 + m2 )ẍ1 = ≠(m2 ≠ m1 )g
dt ˆ ẋ1 ˆx1
Et donc la masse m1 est soumise à une accélération m m1 +m2 g vers le bas. L’avanatage dans
2 ≠m1
cette pproche, c’est que nous n’avons pas été obligé d’introduire la tension de la corde. Celle-ci
est finalement cachée dans la contrainte x1 + x2 = cte.
On considère une masse m glissant sans frottement sur un plan incliné d’angle –. Sa position
est repérée par la coordonnée x(t) le long du plan incliné. Cette masse m est attachée à un
ressort de masse nulle, de raideur K et de longueur à vide nulle. Le plan incliné est repéré
par sa position horizontale X(t), qui est imposée par des conditions extérieures (par exemple
une personne qui pousse).
Il n’y a qu’un seul degré de liberté, c’est x(t). La variable X(t) étant imposé, ce n’est pas
un degré de liberté. Le lagrangien L(x, ẋ, t) s’écrit
1 2 2 1
L = T ≠ V = m(Ẋm + żm ) ≠ kx2 ≠ mgzm
2 2
1 1
L(x, ẋ, t) = m(Ẋ(t)2 + ẋ2 + 2Ẋ(t)ẋ cos –) ≠ kx2 + mgx sin –
2 2
Poly de cours MA 25
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
1 1 2
T = m ẋ2 + (¸ + x)2 ◊˙2
2
Il y a deux sources d’énergie potentielle, gravitationnelle et élastique,
1
U = ≠mg(¸ + x) cos ◊ + kx2
2
Les deux équations d’Euler-Lagrange s’écrivent
d ˆL ˆL
= ∆ mẍ = m(¸ + x)◊˙2 + mg cos ◊ ≠ kx (ı)
dt ˆ ẋ ˆx
d ˆL ˆL d 1 2
= ∆ m(¸ + x)2 ◊˙ = ≠mg(¸ + x) sin ◊ (ıı)
dt ˆ ◊˙ ˆ◊ dt
La première équation (ı) est le PFD radial avec la force d’inertie d’entraînement. La
deuxième équation (ıı) se ramène à
10. On rappelle que les forces de frottements n’existent pas à l’échelle microscopique.
26 Poly de cours MA
I. Application à la mécanique
q ≠æ ≠ ≠ æ
où on suppose que ”U = ≠”W 11 , c’est-à-dire ”U = ≠ j Fj · ” æ rj , Fj est la résultante des
forces agissant sur la particule j, et ” æ
≠
rj est le déplacement virtuel de la j-ème particule,
c’est-à-dire une variation à t constant, ne correspondant pas à un déplacement physique de
la particule. Le principe de moindre action se récrit donc
Q R
⁄ tf N
ÿ ≠
æ
a”T + Fj · ” æ
≠
rj b dt = 0 (2.3)
ti j=1
Si bien que
N
ÿ ≠
æ ÿ æ ˆæ
ÿ≠ ≠
rj
Fj · ” æ
≠
rj = Qi ”qi avec Qi = Fj ·
j=1 i j
ˆqi
On appelle Qi la force généralisée (en fait les coordonnées de la force généralisée). Attention,
cette « force » généralisée n’est pas nécessairement homogène à une force et n’est pas en
général attribuée à une particule donnée. Par ailleurs, cette force peut dépendre à priori de
qi , q̇i et t. Notre principe variationnel s’écrit donc désormais
⁄ tf A ÿ
B
”T + Qi ”qi dt = 0
ti i
En toute rigueur, on a écrit ce résultat en supposant qu’il existe une fonction U telle que
q ≠æ ≠
”U = ≠ j Fj · ” ærj , ce qui n’est pas toujours le cas (cf frottement plus loin). À des termes
de bords près (qui s’annule si ”qi (ti ) = ”qi (tf ) = 0), on arrive sans difficulté à
⁄ tf 3 4
ˆT d ˆT
≠ + Qi ”qi dt = 0
ti ˆqi dt ˆ q̇i
Et donc, puisque les coordonnées qi sont indépendants, les nouvelles équations d’EL s’écrivent
d ˆT ˆT
≠ = Qi
dt ˆ q̇i ˆqi
dpi
Cette expression est un peu l’équivalent de = Fi , c’est la raison pour laquelle Qi
dt
était appelée la force généralisée, et le membre de gauche est parfois appelé l’accélération
généralisée 12 .
Notons que la fonction Qi peut dépendre à priori des qi , des dérivées q̇i et du temps t. Il y
a un cas particulier très important qui est celui pour lequel Qi peut s’écrire comme
ˆU d ˆU
Qi = ≠ + avec U = U(qi , q̇i , t) (2.4)
ˆqi dt ˆ q̇i
Dans ce cas, on dit que la force est monogénique et le Lagrangien se met finalement sous la
même forme L = T ≠ U que si la force était conservative, qde telle sorte que l’on peut utiliser
les équations d’EL habituelles sur L. L’expression 2.4 est une généralisation de la relation
11. Cette supposition est en fait un principe, relié comme on le verra plus loin au principe de d’Alembert,
ou du principe des travaux virtuels.
q d2 æ
≠
12. On voit immédiatement que dans le cas cartésien, cette accélération généralisée s’écrit bien .
rj
j
mj dt2
Poly de cours MA 27
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
habituelle entre force et énergie potentielle, dans le cas d’une énergie potentielle qui dépend
de la vitesse, et éventuellement même du temps t.
De façon plus générale, en appelant U l’énergie potentielle (au sens élargi défini ci-dessus,
ie monogénique) associée aux forces qui en dérivent, et Qi les forces ne dérivant pas de U, on
a les équations d’EL générales sous la forme
d ˆL ˆL
≠ = Qi avec L=T≠U
dt ˆ q̇i ˆqi
En se rappelant que
ˆ u̇j ˆuj ˆæ
≠
rj r˙j
ˆæ
≠
= c’est-à-dire =
ˆ q̇i ˆqi ˆqi ˆ q̇i
On en déduit que
ÿ ≠≠æ r˙j
ˆæ
≠ ˆF
Qi = ≠ grad ≠
vj F ·
æ =≠
j
ˆ q̇i ˆ q̇i
On peut voir ici qu’en effet la force de frottement n’est pas monogénique. Les équations
d’EL s’écrivent dans ce cas
d ˆL ˆL ˆF
≠ + =0
dt ˆ q̇i ˆqi ˆ q̇i
où L tient compte des forces monogéniques. Par exemple, pour une particule 1D, on a F =
k ẋ2 /2 et L = mẋ2 /2, donc l’équation de Lagrange s’écrit mẍ + k ẋ = 0, ce qui est l’expression
attendue par le PFD.
Dans un référentiel non Galiléen, on sait qu’il faut modifier les équations de Newton en
rajoutant des forces d’inerties,
dæ
≠pj ≠
æ ≠ æ
= Fj + Fj inertie
dt
Il faudra donc rajouter une force généralisée d’inertie Qinertie
i telle que
ÿ≠
æ ˆæ
≠rj
Qinertie
i = Fj inertie
j
ˆqi
28 Poly de cours MA
II. Symétries et lois de conservation
On peut retrouver les équations d’Euler-Lagrange par un autre chemin, qui est plus proche
de l’approche Newtonienne, et qui consise à partir du principe des travaux virtuels. Ce prin-
cipe s’énonce ainsi : pour des liaisons sans frottement, la condition nécessaire et suffisante
pour qu’un système matériel soit en équilibre est que la somme des travaux des forces actives
soit nulle pour tout ensemble de déplacements virtuels compatibles avec les liaisons.
Le principe des travaux virtuels pour la statique est aussi un principe d’extremum (on
≠æ
considère les déplacement virtuels ”rj compatibles avec les contraintes),
ÿ≠ æ ≠æ
”W = Fj · ”rj = 0
donc la fonction W (si elle existe, le principe des travaux virtuels ne le dit pas) est bien
extremum. On généralise à la dynamique en écrivant le PFD sous la forme
æ
≠ d2 æ
≠
rj æ
≠
F j ≠ mj 2 = 0
dt
et donc on peut passer d’un problème de statique à un problème de dynamique en rajoutant
r¨j . Et donc le principe des travaux virtuels s’écrit (à chaque
des « forces d’inertie » ≠mj æ
≠
instant t fixé),
N
A B
ÿ æ
≠ d2 æ
≠
rj ≠æ
F j ≠ mj 2 ”rj = 0
j=1
dt
En intégrant l’équation précédente, c’est-à-dire en accumulant toutes les variations pos-
sibles sur la durée du mouvement, on obtient
⁄ tf ÿ A B
n
æ
≠ d2 æ
≠
rj ≠æ
F j ≠ mj 2 ”rj dt = 0
ti j=1
dt
Le principe que nous venons d’établir s’appelle le principe de d’Alembert. C’est en fait un
peu viellot, aujourd’hui on ne construit plus la mécanique analytique à partir du principe de
D’Alembert, mais directement à partir de L = T ≠ U, ce qui évite d’introduire le concept de
force.
Prenons dans un premier temps des coordonnées généralisées égales aux coordonnées car-
tésiennes {æ
≠
rj }j=1...N . On suppose que le système est invariant par une translation vectorielle
Poly de cours MA 29
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
globale
æ
≠
rj ≠æ æ
≠
rj + æ
≠‘
Prenons æ≠‘ un vecteur déplacement infinitésimal. On veut que le Lagrangien n’évolue pas
à l’ordre une, donc
Q R
N
ÿ N
ÿ
≠≠æ æ
≠ ≠≠æ b æ
≠
”L = grad ≠
rj L · ‘ =
æ a grad ≠
rj L · ‘ = 0
æ
j=1 j=1
Et ce quelque soit æ
≠‘ . On en déduit que
N
ÿ N
ÿ N
ÿ
ˆL ˆL ˆL
= = =0
j=1
ˆxj j=1
ˆyj j=1
ˆzj
æ
≠ q ≠≠æ
Et donc le vecteur P = j grad ≠
vj L de composante
æ
N
ÿ N
ÿ N
ÿ
ˆL ˆL ˆL
Px = , Py = , Pz =
j=1
ˆ ẋj j=1
ˆ ẏj j=1
ˆ żj
æ
≠ ≠æ
est un vecteur conservé, P = cte. On l’appelle l’impulsion total du système.
Exemple de N particules libres :
ÿ1 æ
≠ ÿ ≠æ
L= vj 2
mj æ
≠ ∆ P = mj æ
≠
vj = cte
j
2 j
Considérons maintenant des coordonnées généralisées qi . Une translation n’a pas forcément
une expression simple en fonction des coordonnées généralisées. Cependant, nous pouvons
définir une impulsion généralisée pi telle que
ˆL
pi =
ˆ q̇i
Si le Lagrangien ne fait pas intervenir explicitement qi , alors les équations d’EL impliquent
que
ˆL dpi
=0 ∆ =0 (2.5)
ˆqi dt
L’impulsion associée à une coordonnée cyclique est donc conservée.
Par exemple, pour un ressort à 3D, attaché au plafond, on a
1 1
L = T ≠ U = m(ṙ2 + r2 ◊˙2 + r2 sin2 ◊Ï̇2 ) ≠ k(r ≠ ¸0 )2
2 2
Puisque le Lagrangien ne dépend pas de ◊ et de Ï, p◊ et pÏ se conservent. On obtient par
ailleurs
ˆL ˆL
p◊ = = mr2 ◊˙ et pÏ = = mr2 sin2 ◊Ï̇
ˆ◊˙ ˆ Ï̇
Il s’agit de la conservation du moment cinétique par rapport au point d’attache O.
30 Poly de cours MA
II. Symétries et lois de conservation
Le cas de l’invariance par translation dans le temps est l’équivalent du théorème de Beltrami
vu dans le premier chapitre. En effet,
3 4
dL ˆL ÿ ˆL ÿ ˆL ˆL ÿ d ˆL ÿ ˆL
= + q̇i + q̈i = + q̇i + q̈i
dt ˆt i
ˆqi i
ˆ q̇i ˆt i
dt ˆ q̇i i
ˆ q̇i
Ce qui donne A B
dL ˆL d ÿ ˆL
= + q̇i
dt ˆt dt i
ˆ q̇i
Ainsi, on obtient Q R
d ccÿ ˆL
d
d ˆL
c q̇i ≠ Ld = ≠
dt a i ˆ q̇i b ˆt
¸˚˙˝
pi
Ensuite, puisque U ne dépend que des qi , pi = ˆL/ˆ q̇i = ˆT/ˆ q̇i et donc
ÿ ÿ ˆT
H= pi q̇i ≠ L = q̇i ≠ L = 2T ≠ L = T + U
i i
ˆ q̇i
On verra en particulier que pour une particule chargée dans un champ électromagnétique,
ce n’est pas le cas.
Poly de cours MA 31
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
On considère un système invariant par rotation autour d’un axe défini par un vecteur æ
≠
u.
æ
≠
Le système doit être invariant par rotation d’un angle ”„ = dt autour de l’axe u . Posons
≠
æ
”„ = ”„æ≠
u . On a
æ
≠ ≠
æ ≠ ≠
æ ≠ æ ≠
”r = ”„ · ær , ”v = ”„ · æ v
On se place en coordonnées cartésienne. La variation de L s’écrit
ÿ ≠≠æ ≠æ ÿ ≠≠æ ≠æ ÿ Ëæ
≠˙ · (≠
æ æ ≠ æ
≠ ≠æ æ ≠
È
”L = grad ≠
æ
rj L · ”r j + grad ≠
æ
vj L · ”vj = p j ”„ · r j ) + p j · (”„ · vj )
j j j
æ
≠ ≠ æ
≠ ≠ æ
On utilise ensuite les propriétés du produit mixte, [æ ≠a , b ,æ
c ] = [ b ,æ
c ,≠
a ], de telle sorte
que
ÿ Ë≠ È ≠æ dæ ≠
p˙j ) + ”„ · (æ p˙j ) = ”„ ·
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ‡
”L = ”„ · (æ
rj · ≠ vj · ≠
j
dt
où on a posé ÿ
æ
≠
‡ = æ
≠
rj · æ
≠
pj
j
≠
æ
Pour que ”L = 0 quelque soit ”„, il faut que æ
≠
‡ se conserve.
« Pour chaque symétrie du Lagrangien, il existe une quantité conservée ». Il s’agit d’un
des théorèmes les plus profonds de la physique. Vous avez déjà vu le cas de la conservation
de l’énergie, de la quantité de mouvement, et du moment cinétique. Ce résultat se généralise
de la façon suivante. Supposons que le Lagrangien soit invariant, au premier ordre dans le
paramète ‘, par le changement de coordonnées
qi ≠æ qi + ‘Ki (qk )
où Ki (qk ) sont des fonctions générales des coordonnées {qk }. La condition qui stipule que le
Lagrangien ne varie pas au premier ordre en ‘ s’écrit
3 4 ÿ 3 ˆL 4
dL ÿ ˆL ˆqi ˆL ˆ q̇i ˆL
0= = + = Ki + K̇i
d‘ i
ˆqi ˆ‘ ˆ q̇i ˆ‘ i
ˆqi ˆ q̇i
Ainsi, la quantité
ÿ ˆL
P(qk , q̇k ) © Ki (qk )
i
ˆ q̇i
se conserve (ne dépend pas du temps). On l’appelle le moment conservé associé à la symétrie.
Il n’y a pas de règle générale pour identifer les fonctions Ki 13 , vous devrez faire appel à votre
sens physique pour les trouver (le plus souvent les symétries sont plutôt évidentes).
Remarque : on voit que pour que le théorème fonctionne, il suffit d’une symétrie qui soit
vraie au premier ordre seulement, et pas nécessairement à tous les ordres.
13. Ces fonctions peuvent être des constantes ou bien dépendrent des coordonnées qk .
32 Poly de cours MA
II. Symétries et lois de conservation
On considère maintenant une variation par rapport aux temps initial et final. Si on regarde
une variation du temps t2 , on a immédiatement
”S = L(t2 )”t2
Mais puisque
ˆS ÿ ˆS
”S = ”t2 + ”qi
ˆt2 i
ˆqi (2)
car t2 variant, qi (2) varie également, on peut écrire, en utilisant par ailleurs ”qi (2) = q̇i (2)”t2 ,
ˆS ÿ
L(t2 ) = + pi (2)q̇i (2)
ˆt2 i
Poly de cours MA 33
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
Pour un système conservatif, pour lequel H = cte © E, on peut écrire l’action comme
⁄ ÿ
s
S(qi , t) = S0 (qi ) ≠ E(t ≠ t0 ) avec S0 (qi ) = pi dqi
i=1
qi ≠æ –qi et t ≠æ —t
i
q i ˆqi
.
–q
15. On appelle aussi ces transformations une similitude mécanique.
34 Poly de cours MA
II. Symétries et lois de conservation
On établit dans cette partie un lien entre l’énergie cinétique moyenne et l’énergie potentielle
moyenne, si celle-ci est une fonction homogène d’ordre k. On peut aussi démontrer ce théorème
à partir du PFD (entraînez-vous à le faire). Ce théorème possède de nombreuses applications,
dans divers domaines de la physique.
L’identité d’Euler sur l’énergie cinétique s’écrit
ÿ ˆT
2T = q̇i
i
ˆ q̇i
Puisqu’on suppose que l’énergie potentielle ne dépend pas des vitesses, on a
ˆT ˆL
= = pi
ˆ q̇i ˆ q̇i
Et donc ÿ d ÿ ÿ
2T = pi q̇i = pi q i ≠ ṗi qi
i
dt i i
On prend maintenant la valeur moyenne de part et d’autre,
C D·
1 ÿ ÿ
2T = lim pi q i ≠ ṗi qi
· æŒ ·
i 0 i
Poly de cours MA 35
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
Le problème typique est celui la recherche du maximum d’une fonction f (x, y) sous la
contrainte d’une relation entre x et y que l’on écrit y = y0 (x). Par exemple, cela peut être
de trouver, non pas la hauteur maximale d’une montagne, mais la hauteur maximale d’un
chemin tracé sur cette montagne.
Pour déterminer le maximum, on peut ré-injecter l’expression de y = y0 (x) dans f (x, y0 (x))
et dériver par rapport à x, ce qui done
d ˆf ˆf dy0 (x)
f (x, y0 (x)) = + =0 (2.8)
dx ˆx ˆy dx
La méthode des multiplicateurs de Lagrange permet de résoudre ce problème autrement,
en introduisant une fonction auxiliaire g(x, y) = y0 (x) ≠ y et une nouvelle variable ⁄ appelée
multiplicateur de Lagrange. On cherche maintenant l’extrêmum de la fonction h(x, y, ⁄) de
trois variables
h(x, y, ⁄) © f (x, y) + ⁄g(x, y) (2.9)
On va montrer que le problème se ramène maintenant à résoudre les trois équations sui-
vantes
ˆh ˆh ˆh
(a) = 0 , (b) = 0 , (c) =g=0 (2.10)
ˆx ˆy ˆ⁄
En effet, puisque g(x, y) = y0 (x) ≠ y = 0 (grâce à (2.10.c)), on obtient pour (2.10.a) et
pour (2.10.b)
ˆf ˆy0 (x) ˆf
(a bis) +⁄ = 0 , (b bis) ≠⁄=0 (2.11)
ˆx ˆx ˆy
En éliminant ⁄, on retrouve l’équation de départ (2.8). Le gros avantage de cette procédure,
c’est que l’on se ramène à un problème d’extrêmalisation d’une fonction h(x, y, ⁄) avec des
variables x, y et ⁄ indépendantes, comme le montrent les équations (2.10.a) à (2.10.c). Ainsi,
on passe d’un problème à 2 ≠ 1 = 1 degré de liberté à un problème à 2 + 1 = 3 degrés de
liberté. Cette augmentation du nombre de degré de liberté procure en fait une simplification
dans de nombreux cas, comme on le verra dans les exercices ci-après.
h(x, y, ⁄) = x2 + y 2 + ⁄(xy ≠ 3)
DESSIN.
36 Poly de cours MA
III. Minimisation avec contrainte : multiplicateurs de Lagrange
2x + ⁄y = 0 et 2y + ⁄x = 0 et xy = 3
On tire immédiatement que ce système n’admet de solution non trivialement nulle que
si ⁄2 = 4, donc ⁄ = + ≠ 2. Seule la solution ⁄ = ≠2 donne une solution acceptable (car x
et y doivent être de même signe, sinon on se retrouve dans un quadrant où ne passe pas
l’hyperbole). Ainsi, on trouve, en remplaçant au-dessus, que
⁄ = ≠2 ∆ x=y
Ô Ô Ô Ô
Puisque xy = 3, on en déduit qu’il existe deux solutions, ( 3, 3) ou (≠ 3, ≠ 3). La
distance minimale vaut alors 6.
On cherche la hauteur maximale de cette montagne dans une coupe dans le plan x ≠ y = 2.
DESSIN.
On considère dans le plan l’ellipse x2 + 4y 2 = 1. Etant donné le point M de coordonnées
(xM = 1, yM = 2). Déterminons les points P1 et P2 de l’ellipse tels que la distance MP1 soit
minimum et MP2 maximale. Pour cela, il faut extrêmaliser PM2 = (x ≠ 1)2 + (y ≠ 2)2 sous
Poly de cours MA 37
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
C’est-à-dire
ˆf ˆf
= 0 et =0
ˆx ˆy
Ce qui donne
1 2
x= et y=
1+⁄ 1 + 4⁄
On détermine ensuite ⁄ (et donc les valeurs de x et de y), en remplaçant les expressions
précédentes dans l’équation de contrainte
1 8
x2 + 4y 2 = 1 ∆ + =1
(1 + ⁄)2 (1 + 4⁄)2
Calculs un peu compliqués ensuite...
f (q1 , q2 , . . . , qn ) = 0 (2.12)
Pour se débarraser d’une variable, qn par exemple, et se retrouver avec n ≠ 1 variables in-
dépendantes, l’idée astucieuse consiste à choisir le paramètre ⁄ tel que le facteur multipliant
dqn s’annule, c’est-à-dire
ˆF ˆf
+⁄ =0 (2.16)
ˆqn ˆqn
38 Poly de cours MA
III. Minimisation avec contrainte : multiplicateurs de Lagrange
ÿ3
n≠1
ˆF ˆf
4
+⁄ dqk = 0 (2.17)
k=1
ˆqk ˆqk
où les n ≠ 1 variables {qk }k6n≠1 peuvent maintenant être considérées comme indépendantes.
On se ramène alors à un problème sans contrainte, pour lequel la somme ne peut s’annuler
que si chaque facteur devant dqk s’annule, à savoir
ˆF ˆf
+⁄ =0 , k = 1, 2, . . . , n ≠ 1 (2.18)
ˆqk ˆqk
Au final, on voit que plutôt que de chercher à annuler dF en s’assurant que f = 0 (et donc
avec des variables non indépendantes), on peut chercher à annuler dF + ⁄df en considérant
que tous les {qk } sont indépendants. Les équations (2.18), (2.16) et (2.12) fournissent n + 1
équations permettant de déterminer les n + 1 variables ({qk }, ⁄).
On peut aller encore plus ploin et comprendre la détermination de ⁄ comme provenant
directement d’un processus d’extrêmalisation. Jusqu’à présent, ⁄ était considéré comme une
constante, qui ne participe pas au processus de variation comme les variables {qk }. Sa valeur
est déterminée in fine à l’aide de l’équation de la contrainte (2.12). On peut maintenant
considérer ⁄ comme une variable de même nature que les {qk }. Pour cela, on définit la
fonction F de n + 1 variables supposées indépendantes (q1 , q2 , . . . , qn , ⁄) telle que
La stationarité de F,
dF = dF + ⁄df + f d⁄ = 0 (2.20)
m
ÿ
F({qk }k , {⁄}i ) = F({qk }k ) + ⁄i fi ({qk }k ) , dF = 0 (2.21)
i=1
16. Notons que la méthode des multiplicateurs de Lagange s’applique également aux contraintes non holo-
nomiques, pour lesquelles une équation globale (2.12) n’existe pas, mais leur version locale (2.14) existe.
Poly de cours MA 39
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
soumise aux m contraintes holonomiques {fk = 0}k=1,2,...,m . Puisque dfi = 0, on peut rem-
placer la recherche de la stationnarité de S, ”S = 0 par
⁄ tf ⁄ tf ⁄ tf
”S = ” Ldt = 0 ∆ ”SÕ = ”Ldt + (⁄1 ”f1 + . . . + ⁄m ”fm )dt = 0 (2.23)
ti ti ti
où les multiplicateurs de Lagrange peuvent être des fonctions du temps t, mais sont supposés
constants dans le processus de variation ”qk . Jusque là, on a simplement ajouté un terme nul
à ”S. En se rappelant que, à des termes de bords près,
⁄ tf n 3
⁄ tf ÿ 4
ˆL d ˆL
” Ldt = ≠ ”qi dt (2.24)
ti ti i=1
ˆqi dt ˆ q̇i
et que
n
ÿ ˆfk
”fk = ”qi (2.25)
i=1
ˆqi
ˆL d ˆL ÿ m
ˆfk
≠ + ⁄k =0 (2.27)
ˆqi dt ˆ q̇i k=1 ˆqi
Au final, ce problème est donc le même que celui qui consiste à trouver l’extrêmum de la
fonctionnelle SÕ [LÕ ] donnée par
⁄ tf m
ÿ
S [L ] =
Õ Õ
LÕ dt , LÕ = L + ⁄k fk (2.28)
ti k=1
40 Poly de cours MA
III. Minimisation avec contrainte : multiplicateurs de Lagrange
La méthode précédente peut s’adapter au cas des contraintes non holonomes de type dif-
férentielles, c’est-à-dire celles pour lesquels on a m contraintes du type
n
ÿ
aki dqi + akt dt = 0 pour k = 1, 2, . . . , m (2.29)
i=1
Notons que si les contraintes étaient holonomes, on aurait aki = ˆf ˆqi et akt =
k
ˆt .
ˆfk
Lors
d’un déplacement virtuel, dt = 0 et donc les variations à considérer sont telles que
n
ÿ
aki ”qi = 0
i=1
En procédant comme précédemment, on peut former une action SÕ telle que la variation
s’annule, et l’équation (2.26) s’écrit désormais
⁄ tf ÿ A B
n
ˆL d ˆL ÿ m
0 = ”S = Õ
≠ + ⁄k aki ”qi dt (2.30)
ti i=1
ˆqi dt ˆ q̇i k=1
En procédant comme dans la section précédente, on trouve que la solution est fournie par
la résolutions des équations suivantes
d ˆL ˆL m
ÿ
≠ = ⁄k aki (2.31)
dt ˆ q̇i ˆqi k=1
Il se peut que certaines contraintes apparaissent sous la forme d’intégrale devant prendre
une certaine valeur (voir par exemple le problème de la chaînette du TD2) :
⁄ tf
f (q1 , q2 , . . . , qn , t)dt = cte (2.32)
ti
La diffrence par rapport au cas d’une contrainte locale provient du fait que désormais ⁄
est une vraie constante, qui ne dépend plus du temps.
Poly de cours MA 41
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
Cas d’une masse qui glisse sans frottement sur un plan incliné (cf annales CT 2018).
ˆf
Qi = ⁄
ˆqi
Premier exemple
Comme premier exemple, on peut revenir au cas du pendule. Si on n’est pas malin, on peut
introduire deux coordonnées généralisées (r, ◊) et une contrainte f (r, ◊) = r ≠ ¸ = 0, avec ¸
une constante. Le Lagrangien s’écrit
1
L = m(ṙ2 + r2 ◊˙2 ) + mgr cos ◊ + ⁄(r ≠ ¸)
2
42 Poly de cours MA
III. Minimisation avec contrainte : multiplicateurs de Lagrange
On reconnaît donc que ⁄ est la projection de la force de tension du fil le long de l’axe.
L’équation d’EL sur ◊ ne fait pas intervenir ⁄, donc la tension du fil est selon æ
≠
er . En utilisant
la contrainte r = ¸, on peut déterminer ⁄, c’est-à-dire la tension du fil,
⁄ = ≠mr◊˙2 ≠ mg cos ◊
Par exemple, au niveau des points de demi-tour, cette tension est égale à mg cos ◊.
Travail à la maison
Un point matériel roule sur un demi-disque. À partir de quand le point matériel quitte-t-il
le disque ?
Deuxième exemple
Exemple dans le cas d’une contrainte non holonome de type RSG. Prenons un cerceau de
rayon R et de masse M qui roule sans glisser sur un plan incliné d’angle ◊. Le Lagrangien
s’écrit
1 1
L = Mẋ2 + I◊˙2 + mgx sin ◊
2 2
où I = MR2 est le moment d’inertie, x la position du centre de masse le long de l’axe x
incliné, et ẋ la vitesse du centre de masse. Le roulement sans glissement impose
ẋ = R◊˙
On pourrait écrire cette contrainte sous la forme holonome x = R◊ + C, mais si on fait cela
on ne pourra pas calculer la force de contrainte (ici frottement assurant le RSG). Écrivons
donc la contrainte sous la forme
dx ≠ Rd◊ = 0
d ˆL ˆL
≠ = ⁄a1x = ⁄
dt ˆ ẋ ˆx
d ˆL ˆL
≠ = ⁄a1◊ = ≠R⁄
dt ˆ ◊˙ ˆ◊
On a donc le système suivant à résoudre
g sin ◊ Mg sin ◊
ẍ = et ⁄ = ≠
2 2
Ainsi, l’accélération du cerceau est la moitié de ce qu’elle serait en l’absence de frottement,
à cause de la contrainte de RSG.
Poly de cours MA 43
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
où on a introduit les probabilités pi = ni /N. Avec ces grandeurs, on doit donc maximiser
q
S/kB = ≠ i pi ln pi 18 avec les contraintes
ÿ ÿ E
pi = 1 et pi ‘i =
i i
N
ln pi + 1 + ⁄1 + ⁄2 ‘i = 0 ∆ pi = e≠(1+⁄1 ) e≠⁄2 ‘i
e≠⁄2 ‘i
pi =
Z
18. On reconnaît que S est l’entropie statistique.
19. Noter le changement de convention de signe sur ⁄.
44 Poly de cours MA
IV. Quelques applications fondamentales
r˙1 + m2 æ r˙2
æ
≠
P =æ≠
p1 + æ
≠
p2 = m1 æ≠ ≠
æ
≠
On introduit de nouvelles coordonnées généralisées (æ≠r , R ) telle que
æ
≠ æ
≠ m1 æ≠r 1 + m2 æ≠r2
r =æ≠
r2 ≠ æ
≠
r1 et R =
m1 + m2
De telle sorte que
æ
≠ æ
≠ m2 æ
≠ æ
≠ m1 æ
r1 = R ≠ r et æ ≠
r2 = R + ≠r
M M
où M = m1 + m2 . Après quelques simplifications, on montre que
1 æ
≠˙ 2 1 ≠˙ 2
L = M R + µæ r ≠ U(æ
≠
r)
2 2
æ
≠
où µ = m1 m2 /(m1 +m2 ) est la masse réduite. Sur cette expression on voit que R est cyclique,
≠˙ 2
æ
ce qui correspond à la conservation de la quantité de mouvement total, M R = cte. Ainsi,
on peut se restreindre au Lagrangien suivant
1 ≠˙ 2
L = µæ r ≠ U(æ ≠r)
2
Nous venons de faire la réduction du problème à deux corps à un seul corps effectif de
masse réduite µ. Il n’y a plus que 3 degrés de libertés.
Poly de cours MA 45
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
1 1 2
L = µ ṙ2 + r2 Ï̇2 ≠ V(r)
2
On voit que Ï est une variable cyclique, donc il y a conservation de
ˆL
pÏ = = µr2 Ï̇ = cte © ‡
ˆ Ï̇
1 2 ‡2
µṙ + Ueff (r) = cte avec Ueff (r) = U(r) + (2.35)
2 2µr2
pour montrer qu’une particule chargée dans un champ EM peut être décrit pa run Lagran-
gien.
Or, on a
æ
≠ ≠æ æ≠ ≠≠æ ≠ æ ≠ ≠≠æ æ ≠
v · rot A = grad (æ
v · A ) ≠ (æ
≠
v · grad ) A
46 Poly de cours MA
IV. Quelques applications fondamentales
On peut aussi écrire ce Lagrangien comme la somme d’un Lagrangien libre et d’un Lagran-
gien d’interaction entre la particule et le champ,
æ
≠
L = Llibre + Lint avec Lint = ≠q(V ≠ æ
≠
v · A)
IV.2.2 Remarques
• Ici le potentiel généralisé dépend des vitesses. La force de Lorentz n’est donc pas conser-
vative, elle est monogénique. Elle devient conservative seulement si le terme en vitesse
æ
≠
est une dérivée totale exact par rapport au temp. Cela arrive seulement si A est uni-
forme et constant, auquel cas qV est une énergie potentielle classique (avec conservation
de l’énergie mécanique).
• On aurait pu déterminer ce Lagrangien à l’aide de principe de symétrie et d’invariance.
En effet, nous devons construire un scalaire de Lorentz (invariant par transformation
de Lorentz). Vous pouvez vous convaincre que le choix naturel est 20
Lint = j µ Aµ = ÷µ‹ j µ A‹
æ
≠
Or, puisque j µ = (flc, flæ
≠
v ) et Aµ = (V/c, A ), on obtient le résultat désiré.
• Le lagrangien fait intervenir les potentiels. À priori, cela peut paraître gênant, car on
æ
≠ æ
≠
sait que les champs E et B ne changent pas si on fait une transformation de jauge 21
ˆÂ æ
≠ ≠
æ æ ≠ ≠≠æ
V ≠æ VÕ = V + et A ≠æ AÕ = A ≠ grad Â
ˆt
avec Â(æ≠
rj , t) une fonction des positions des particules et du temps. La lagrangien est
transformé en
ÿ 3 4 ÿ dÂ
ˆÂ æ ≠≠æ
LÕ = L ≠ qj +≠
vj · grad ≠
rj  = L ≠
æ qj
ˆt dt
j ¸ ˚˙ ˝ j
= dÂ
dt
Ainsi, L et LÕ sont reliés par une dérivée totale exact, et donnent donc la même dyna-
mique. Voir le TD3.
20. On rappelle que les champs électrique et magnétique ne forment pas un vecteur de la relativité restreinte,
donc il faut partir de Aµ . On doit coupler aux charges, or on sait que le quadrivecteur qui contient ces
informations est le vecteur j µ . Il rest à former un scalaire, donc on contracte avec la métrique de Minkowski.
Si on utilise Fµ‹ , il faudrait alors le coupler à un objet anti-symétrique pour que la contraction soit non nulle.
On pourrait penser éventuellement à ˆµ v‹ ≠ ˆ‹ vµ .
21. En terme covariant, cela s’écrit Aµ æ Aµ + ˆµ Â.
Poly de cours MA 47
Chapitre 2. Dynamique Lagrangienne
Comme pour le cas non relativiste, on va chercher une expression qui soit un scalaire de
Lorentz, et qui ne dépende que de Îæ ≠
v Î par isotropie et homogénéité. La solution naturelle
2
consite à introduire l’intervalle ds qui est tel que
1 2
ds2 = c2 dt2 ≠ dx2 ≠ dy 2 ≠ dz 2 = c2 1 ≠ — 2 dt2
s
avec — = v/c. Ainsi, il est naturel de prendre une action proportionnelle à ds. En plus,
cela est cohérent avec le principe de Fermat, qui consiste à chercher le longueur minimale
(avec la métrique Minkowskienne) entre deux points 23 . Pour déterminer la constante de
proportionalité, regardons le développement à basse vitesse,
Ò
v2
1 ≠ —2 ƒ 1 ≠
2c2
Et donc pour se raccorder au Lagrangien non relativiste L = 12 mv 2 24 , il faut prendre comme
action ⁄ Ò
S = ≠mc ds cest-à-dire L = ≠mc2 1 ≠ — 2
48 Poly de cours MA
IV. Quelques applications fondamentales
Si la particule relativiste est chargée et plongée dans un champ EM, alors le Lagrangien
est donné par
Ò
æ
≠ ≠
L = ≠mc2 1 ≠ — 2 ≠ qV + q A · æ
v (2.41)
Poly de cours MA 49