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Chap3 SMA
Chap3 SMA
Module Electricité II
‘Electromagnétisme dans le vide’
Chapitre 3
Courants transitoires
et
courants alternatifs
Loi de Lenz
Loi de Faraday
Les transformateurs
Croissance et
décroissance du Oscillations électriques libres dans les
courant dans les circuits LC et RLC
circuits RC et RL
Les dipôles passifs (impédances de R,L,C)
4
Chapitre 3: Courants transitoires et
courants alternatifs
I. Introduction
II. Les dipôles linéaires passifs élémentaires: R, L et C
III. Circuits électriques en régime transitoire
1. Circuits RC
a. Charge d’un condensateur
b. Décharge d’un condensateur
2. Circuits RL
3. Circuits LC
4. Circuit RLC (série) en régime transitoire
IV. Circuits électriques en régime forcé
5
I. Introduction
Vous avez déjà vu que la théorie des circuits, qui est basée sur les lois
de Kirchhoff, permet l’analyse des circuits formés par des éléments
passifs tels que les R, les C et les L ou bien par des éléments actifs tels
que les diodes et les transistors. Dans les chapitres précédents, nous
avons étudié la théorie des champs électromagnétiques qui est basée
sur les équations de Maxwell.
Z
A B
V(t)
7
Dipôle: On appelle dipôle tout composant électrique ayant deux bornes.
Z
A B
V(t)
► Courant (électrique)
Symbole i : exprime le taux d’écoulement de charges électriques à travers un
point (nœud) donné : dQ/dt, Unité de mesure: l’Ampère, [A].
Exemples : courants des transistors dans un circuit intégré: μA-mA , courant d’un LED:
10-100mA, courants des ampoules: 1A-10A, courants services industrielles: 1000A, etc.
► Impédance
Symbole Z : la tension et le courant sont des grandeurs proportionnelles V = Z.i,
cette relation a la même forme que la loi d’Ohm en courant continu. Unité de
mesure: l’Ohm, [Ω]. 9
Les dipôles linéaires passifs élémentaires : R, L et C
II.2. Linéarité d’un dipôle
Un dipôle est caractérisé par la relation qui relie V à i, càd par:
V = f (i) ou i = g(V) .
Les dipôles ont un comportement linéaire si :
11
Les dipôles linéaires passifs élémentaires: R, L et C
Les résistances : R
La résistance est à la fois le
composant le plus simple et le plus i
répandu en électronique. C’est un
dipôle qui répond à la loi d’Ohm:
VR = R.i R VR
la tension VR à ses bornes est
proportionnelle au courant i qui le
traverse. Le coefficient R est la
résistance du dipôle et s’exprime en 12
ohms, [Ω].
Les inductances : L
L’inductance (bobine ou self) fonctionne alternativement en
générateur et récepteur. Une inductance parfaite ne dissipe
aucune puissance par effet Joule, elle emmagasine de
l’énergie magnétique. Unité de mesure de L: le Henry, [H].
La ddp VL au niveau de l’inductance dépend de la variation de flux
magnétique qui la traverse. On peut définir facilement ses équations
caractéristiques.
1 -
i L VL dt
L - 13
Les condensateurs : C
Le condensateur est le composant que l’on
rencontre le plus fréquemment après la
résistance, mais son fonctionnement est un peu i
+
plus complexe. Le condensateur est formé de C
Vc
deux armatures séparées par un isolant (un
-
diélectrique) de faible épaisseur. Aucun courant
ne traverse donc cet élément, mais des charges
viennent s’accumuler sur les armatures quand Charge de C
on applique une tension aux bornes du
composant. Si l’on diminue ou que l’on annule la
tension, les charges quittent les armatures. On
peut donc considérer un condensateur comme
un réservoir de charges que l’on peut remplir (C i
-
en charge) ou vider (C en décharge). Vc C
Unité de mesure de C: le Farad, [F]. +
q 1 dVC
VC i dt iC C Décharge de
14 C
C C dt
III. Circuits électriques en régime transitoire
Un circuit électrique en régime transitoire est un
circuit traversé par un courant transitoire, càd un
courant qui existe pendant un temps très bref.
16
III. Circuits électriques en régime transitoire
1. Circuits RC
a. Charge d’un condensateur
Lorsqu’un condensateur est branché à une pile
dans un circuit, la pile «pompe» les électrons de
la plaque (+) afin qu’ils s’accumulent sur la
plaque (-) ce qui établi un courant i. Plus C se
charge, plus il est difficile de le charger, car une
ddp s’installe aux bornes du condensateur en
raison de la séparation des charges déjà
accomplie.
i
+
E Vc Q C
-
R t = 0, Q = 0
17
III. Circuits électriques en régime transitoire
1. Circuits RC
a. Charge d’un condensateur
K
i
+
E Vc Q C
-
R
t = 0, Q = 0
Calcul de A:
A l’instant t = 0, Q = 0 Vc = 0 A + E = 0 donc A = - E
i
I0 = E/R
Qf = C.E
Plus la constante de temps est grande, plus la charge du condensateur est lente
20
a- Charge d’un condensateur (suite)
Vc
Régime transitoire Régime permanent
E
Vc (t) = E (1 - e-t/)
i
+
C Sens (+) de i Vc R VR
-
t = 0, Q = Q0
Vc
Q0/C
24
III. Circuits électriques en régime transitoire (suite)
2. Circuits RL
K
i
+
E L VL=L.di /dt
R -
Réponse:
On a i(t) = (E/R)(1 – e-t/τ)
K, t = 0
+ i +
Vc C Sens (+) de i L VL = Ldi/dt
- -
t = 0, q = q0
dq2/dt2 + 2q = 0
où = 1/LC est la fréquence angulaire
C’est une équation différentielle ordinaire de second
ordre qui a pour solution :
q(t) = A.cos(t + ϕ)
Et i(t) = - dq/dt = .A.sin(t + ϕ)
q(t) = q0 cos(t)
i(t) = q0 sin(t) 29
3. Circuits LC (suite)
Représentations q(t) = q0.cos(t)
graphiques
i(t) = q0.sin(t)
30
on a q(t) = q0.cos(t) et i(t) = q0.sin(t)
Bilan énergétique
● Ue = (½) C ( Vc )2= (½) q Vc =(½) q2/C =(½) (q0)2/C.cos2(t)
est la puissance électrique dans C (oscille entre la valeur (½) (q0)2/C et 0).
La puissance totale:
Ue + Um = (½) (q0)2/C = cte
T/4 T/2 3T/4 T
Le circuit LC est un oscillateur
31
Exemple: circuit crossover
(sépare les bandes de fréquences des signaux audio)
i
D’après la loi des mailles on a : VR +
E Vc
VR + VL + Vc = E VL L
VR = R.i, VL = Ldi/dt, Vc = Q/C -
Or i = dQ/dt dVc/dt = i/C
C
d 2 Vc 2 dVc
0 02 Vc 02 E tq = RC et 20 = 1/(LC)
dt 2 dt 33
Résolution de l’équation sans second membre
d 2 Vc dV c
02 02 Vc 0
dt 2 dt
On cherche des solutions de la forme Vc = er.t
2 04 402
02 j
r12 j où α = Re (r12) et = Im (r12)
2
34
4. Circuits RLC en Série (suite)
Calcul de A et ф :
A t = 0, Vc = 0 (condensateur non chargé) et i = 0 dVc/dt = 0
d’où A sin( ) E 0
sin( ) cos ( ) 0
La résolution de ce système non linéaire d’équations permettra de
calculer A et ф.
Vc
c’est le régime
pseudopériodique
36
4. Circuits RLC en Série (suite)
Vc Ae r1 t
Be r2 t
E où A et B sont des constantes.
A t = 0, Vc = 0 A+B+E=0
i=0 r 1A + r 2B = 0
la résolution de ce système linéaire permet de calculer A et B.
Vc = (A + Bt)e−αt + E 37
Résumé: circuit RLC série en régime transitoire
38
Vc
39
5. Exercice d’application R2 L
A l’instant t = 0 où on ferme
R1 C
l’interrupteur, le condensateur est
non chargé.
K E
1-a- Calcul de Ii :
Juste après la fermeture de K, la capacité se comporte comme un
court-circuit et la bobine comme un circuit ouvert, le montage devient :
R2
Ii R1
R1 ≡
E
E
Juste après la fermeture de l’interrupteur: C est un cc et L est un co
Ii = E / R1
41
Donc E = R1 . I i
1-b- Calcul de If : R2 L
R2
If R2
R1 ≡
E
E
IV.1. Introduction
Actuellement plus de 99 % de l’énergie électrique utilisée
est produite par des générateurs électriques sous forme
de courants alternatifs.
Anneaux
rotatoires
Charbons fixes
44
IV. 2. Généralités sur les courants alternatifs
1 T
f (t)
T 0
f ( t )dt
La valeur efficace : 1 T
F
2
f ( t )dt 45
T 0
Exemple: Soit i(t) un courant instantané
1 T
i( t ) 0 I m cos( t )dt
T
T
I m sin( t )
i(t ) 0
T 46
0
Pour un courant i(t) = Im cos(ωt + φ)
1 T
i( t )
T
0
I m cos(t )dt 0
1 T
Et la valeur efficace I
T
0
i 2 ( t )dt
1 T 1 T
i ( t ) dt 0 I 2m cos ( t ) dt
2 2 2
I
T 0 T
2
I m 0 1 cos 2 ( t ) dt
2 T
I
2T
Im
I 2
I 2m et I Le courant efficace
2 2
47
2.2. Exemples: Il y a trois types principaux de signaux
alternatifs (tension ou courant)
Signal sinusoïdal
Signal triangulaire
ou dents de scie
Signal carré
48
Exercice: Déterminer la valeur moyenne du courant et le courant
efficace du signal de la figure suivante. Dans la région 0 < t < T, le
courant est égale à (I0/T) t.
i
Réponse
La valeur moyenne de I:
1 T
i( t ) 0
i ( t )dt
T T t
1 T I0 I0 T 2 I0
i( t ) t dt
T 0
T T2 2 2
La valeur efficace de i (courant efficace):
1 T 2 1 T 2
I efficace I 0
I ( t )dt Ou bien I 2 efficace I 2 0
i ( t )dt
T T
2
1 T I0 I 02 T 2 I 02 T 3 I 02
I 2
t dt t dt T 3 3 3
T 0 T T3 0
I0
49
I efficace
3
2.3. Appareils de mesure des tensions ou courants
alternatifs:
a. Les multimètres
Le multimètre est l’appareil de
base de l’électronicien. C ’est un
instrument qui assure plusieurs
fonctions: voltmètre (mesure de
tensions), ampèremètre (mesure
des intensités de courants) et
ohmmètre (mesure des résistances)
pour les modèles de base, mais
aussi testeur de transistors,
capacimètre (mesure de capacités)
ou fréquencemètre (mesure de
fréquence) pour des appareils plus
sophistiqués.
50
Appareils de mesure des tensions ou courants alternatifs:
b. Les oxilloscopes
Le multimètre fait vite
apparaître ses limites. En
régime continu, il donne bien
la valeur d’une tension ou
d’un courant, mais en
alternatif, il ne donne qu’une
partie des renseignements Oxilloscope analogique
utiles. Il mesure une valeur
efficace, mais ne donne
aucune indication sur la
forme des signaux ou leur
rapidité. L’oscilloscope, lui,
permet de voir directement
l’évolution d’une tension au
cours du temps sur un écran. 51
Oxilloscope numérique
2.4. Utilité de l’étude des courants alternatifs
sinusoïdaux
La réponse d’un circuit à une excitation sinusoïdale est simple.
Toute fonction périodique peut être décomposée en une somme
de fonctions sinusoïdales par le théorème de Fourier.
i(t) périodique de période T:
k k
i( t ) i( t ) A
n
n cos ( n t ) B n
n sin ( n t )
2 T 2 T
avec An
T
0
i( t ) cos(n t )dt et Bn
T 0
i( t ) sin(n t )dt
n = 1 pour les fréquences fondamentales et n = 2,3, … fréq harmoniques
54
Puissance d’une résistance (R) en régime sinusoïdal
VR R i R Vm cos(t ) V 2 cos(t )
Vm V 2
i R VR cos(t ) cos(t ) I m cos(t ) I 2 cos(t )
R R R
La puissance instantanée s’écrit : P(t ) = VR(t) . iR(t)
P( t ) = 2 V.I cos2(ω t) = 2.R.I2 cos2(ω t) = R.I2(1+ cos(2ω t))
Elle est toujours positive; la résistance se comporte bien à
tout instant comme un récepteur. Elle varie de façon
sinusoïdale à une fréquence double de celle de VR ou de iR.
Sa valeur moyenne s’écrit : ‹ P(t) › = P = V.I =R.I2 = V2/R
L’énergie dissipée par effet Joule sur une période T s’écrit :
P.T = V.I.T = R.I2.T = (V2/R).T
La puissance dissipée dans une résistance est la même en régime
continu et en régime sinusoïdal lorsque l’on considère la valeur
55
VR
i
R 56
3.2. Comportement d’une inductance (L) en régime sinusoïdal
La ddp VL au niveau de l’inductance (bobine ou self) dépend de la
variation de flux magnétique qui la traverse. On peut définir
facilement ses équations caractéristiques.
VL Vm cos ( t ) L di / dt i
+
1 Vm
i L VL dt cos(t ) dt L VL = Ldi/dt
L L -
Vm Vm -
iL sin (t ) cos(t / 2)
L L
Remarques
1) φ = φVL–φiL = 0–(– π/2), la self retarde le courant sur la tension
2) Le module de l’impédance d’une inductance en régime sinusoïdal
est égal à ZL = Lω et s’appelle réactance inductive.
57
Comportement d’une inductance (L) en régime sinusoïdal
iL(t) en retard par rapport à VL(t)
58
3.2.1. Puissance d’une inductance en régime sinusoïdal
V 2
VL V 2 cos(t ) L di / dt iL sin (t ) I 2 sin (t )
L
60
3.2.2. Connexion Série et Parallèle des inductances
61
3.3. Comportement d’un condensateur en régime sinusoïdal
Le condensateur accumule des charges
aux bornes de ses armatures. Ses
équations caractéristiques sont:
i
q 1 dVC +
VC i dt iC C Vc C
C C dt -
si VC Vm cos(t )
Charge de C
i C C Vm sin (t ) C Vm cos(t / 2)
ic(t) est en avance par rapport à vc(t)
Remarques
1) φ = φVc – φic = 0 – π/2 = – π/2, i
-
le condensateur retarde la tension sur le
Vc C
courant.
+
2) Le module de l’impédance d’un
condensateur en régime sinusoïdal est égale à
ZC = 1/(Cω) et s’appelle réactance capacitive.
62
Décharge de C
Comportement d’un condensateur en régime sinusoïdal
iC(t) en avance par rapport à VC(t)
63
3.3.1. Puissance d’un condensateur (C) en régime sinusoïdal
65
Connexion Série et Parallèle des Condensateurs
66
Résumé
● Les composants passif R, L et C:
Représentation de Fresnel :
y
● A tout signal sinusoïdal y(t) = Y.cos(ωt+φ) on
associe le vecteur OM de module Y qui M
v(t) ~ VR VL Vc
di 1
soit: v( t ) Ri( t ) L i dt Vm cos(t )
dt C
Une solution particulière est une fonction sinusoïdale de pulsation ω
(en effet, les dérivées et primitives d’une fonction sinusoïdale sont des
fonctions sinusoïdales de même période); donc:
i( t ) I m cos(t )
Im
V m cos( t ) R I m cos( t ) L I m sin( t ) sin( t )
C
70
Im
Vm cos( t ) R I m cos( t ) L I m cos( t ) cos( t )
2 C 2
V VR VL VC
Lω Im
Représentation graphique Im /(Cω)
à t = 0 de V(t)
Vm π/2-φ
φ Axe des tensions
R.Im
Im 2 π/2
Vm (RI m ) (LI m
2 2
)
C
1 2 V ZI
Vm I m (R (L
2
) Im Z
C
1 Z est l’impédance du circuit.
et tg ( ) ( L )/R φ est la phase entre la
C tension et le courant 71
Si on prend l’intensité de courant comme axe de référence:
Im
Vm cos( t ) R I m cos( t ) L I m cos( t ) cos( t )
2 C 2
-π/2
Im /(Cω)
Vm = Z. Im
φ I
Im R. Im Axe de ref 72
IV.5. La méthode complexe
Dans un circuit électrique en régime permanent sinusoïdal, les
grandeurs sinusoïdales (intensité, ddp, impédances et admittances)
peuvent être représentées par des nombres complexes. Cette
représentation simplifie énormément les calculs.
y
Représentation complexe : M
( ) ( ) ( j (+ t ) )
= + = (
y ( t ) Y cos( t ) Re( Y e )
70
5.1.2. Représentation complexe d’un signal sinusoïdal
Pour cette représentation, on a les mêmes considérations que la méthode
vectorielle de Fresnel, associe à un signal sinusoïdal y(t) = Y cos(ωt + φ)
un vecteur OY tel que le plan trigonométrique est remplacé par un plan
complexe: Les vecteurs sont remplacés par des complexes.
avec
a = Re (z)
b = Im (z) MM
z
tg(φ) = b/a
j2 = -1
OM =│z │ = z
déphasage de π/2
j( )
j 0 j cos( ) j sin( ) e 2
2 2
4)
déphasage de -π/2
j( )
j 0 ( 1) j cos( ) j sin( ) e 2
2 2
1 + j = A = 2 (cos(π/4) + j sin(π/4))== 2 e /4 déphasage de π/4
76
5.1.2. Représentation complexe d’un signal sinusoïdal (suite)
j( t v )
v ( t ) V0 cos (t v ) v ( t ) V0 e
i ( t ) I 0 cos ( t i ) i ( t ) I 0 e j( t i )
j( t )
v( t ) V e avec V V0 e j( v )
Ou bien
j ( t )
i (t) I e avec I I 0 e j( i )
Amplitudes complexes
(phaseur: nbre complexe représentant
l’amplitude et la phase du signal)
77
Remarques:
1) Dérivation et intégration :
Association parallèle
() ()
( )= ( )+ ( ) ( )= +
i1(t) Z1
( )= + () ( )= ( ), = + i(t)
i2(t)
82
Pour une résistance R d’impédance complexe ZR
i R ( t ) I 0 cos ( t i ) i R ( t ) I 0 e j( t i ) I R e j( t )
v R ( t ) R .i ( t ) v R ( t ) Z R .i ( t )
et V0 R I 0
On a v R (t ) V0 e j( V jt )
R0 I0 e j( V jt )
Z R .i ( t )
ZR I 0 e j( i t )
Soit φv=φi ZR = R et Y = 1 /R
83
Pour une résistance
v R ( t ) R .i R ( t ) v R ( t ) ZR .iR ( t )
v R ( t ) VR e j( t ) VR R I Soit ZR = R et Y = 1 / R
VR I
Axe de ref
84
Pour une inductance VL(t) = L diL(t)/dt
Si vL(t) est une tension sinusoïdale, iL(t) est un courant sinusoïdal,
on peut écrire:
diL (t) d(Ie jt )
vL (t) L L jLIe jt
dt dt VL jL I
j( t )
et v L ( t ) VL e 1
soit ZL jL YL
jL
ωLI
j
VL
π/2 I Z L jL L e 2
Axe de ref
- L’impédance complexe d’une inductance est donc ZL= 0 + j XL = jLω.
- L’argument de ZL étant égale à π/2, (Arctg(Lω / 0) = π/2), la
tension vL(t) en avance de π/2 sur le courant iL(t) . (multiplier par j
revient à tourner par π/2)
85
Pour un condensateur 1
v C ( t ) i c dt
C
VC(t) est une tension sinusoïdale, ic(t) est un courant sinusoïdal,
on peut écrire:
dv C ( t ) d( v C e jt )
i (t ) C C jC v C e jt et i c ( t ) I e j ( t )
dt dt
I jI
VC ZCI
jC C I
1 Axe de ref
soit ZC 0 jX C Y C jC I/(Cω) -π/2
jC
Vc
- L’impédance complexe d’un condensateur est donc ZC =1/(jCω) =-j/(Cω).
- L’argument de ZC étant égale à - π/2, ( - Arctg(1/(Cω.0)) = - π/2), la
tension vc(t) en retard de -π/2 sur le courant ic(t), (multiplier par -j
revient à tourner par -π/2). 86
Donc pour un condensateur, la représentation par
des vecteurs complexes :
1
v C (t)
C i c dt
+
i
VC
I
j I ZCI
Vc C
- jC C
j 1 j 2
Zc e
C C
Ou bien: I
Axe de ref
-π/2
I/(Cω)
Vc Vc
87
Résumé de la méthode complexe
● Un signal sinusoïdal, v(t) peut être représenté sous forme complexe selon :
ou amplitude complexe
v( t ) Vm e j( t v ) V Vm e j( v )
→ intérêt à une analyse facile des circuits en complexe.
Tout élément passif est caractérisé par une impédance complexe:
Résistance : ZR= R + j.0 = R, φ = 0, v(t) et i(t) en phase
Capacité : ZC = 0 + j XC = 1/(jωC), φ =-π/2, v(t) en retard / i(t)
Inductance: ZL = 0 + j XL = jωL, φ =π/2, v(t) en avance / i(t)
→ L’argument de l’impédance complexe Z représente le déphasage entre la
tension et le courant.
90
Exemples d’application
1- Zéq d’un circuit RC série: déphasage entre v et i?
R
91
~
Exemples d’application (suite)
3- Circuit RLC série:
On applique au bornes du circuit RLC série suivant une ddp sinusoïdale v(t):
v( t ) v R ( t ) v L ( t ) v C ( t ) V VR VL VC
1 V 1
V R j(L ) I Z R j(L ) Z e j
C I C
φ est le déphasage entre v(t) et i(t)
92
1 V 1
V R j( L ) I et Z R j(L ) Z e j
C I C
1 2 -π/2
Z (R 2 (L )
C
I /(Cω)
1
tg ( ) ( L )/R
C
V = Z.I
φ I
Réponses: Z C .( Z Z L )
Z AB Z L Z C //( Z Z L ) Z AB Z L
ZC (Z ZL )
Z C .( Z Z L )
Z AB Z Z L Z 2 Z L ( Z L 2Z c )
ZC (Z ZL )
2 /( LC ) 94
5- Exercice: Circuit RLC parallèle
i(t) Si − >0
= − + = + −
π /2
• L’argument de Y : = −
95
IV.6. Puissance en régime sinusoïdal
6.1. Puissance active - Facteur de puissance
La puissance instantanée dissipée dans un dipôle s’écrit : P(t) = V(t).i(t)
2 Ve I e T
cos( t ) sin( t ) sin dt
T
P(t) ( t ) cos dt
2
cos
T 0 0
96
6.1. Puissance active - Facteur de puissance (suite)
2 Ve I e T 1 cos( 2 t ) T sin( 2 t )
P(t) cos 0 dt sin dt
T 2 0 2
=0 =0
2 Ve I e T 1 cos( 2 t )
P(t)
T
cos 0 2
dt
T
P(t)
2Ve I e
cos
T sin(2 ω t )
2
T
4ω 0
=0
P(t) Ve I e cos la puissance active: c’est la valeur
Vm Im moyenne de la puissance instantanée
P(t) cos
2 97
la puissance active est la puissance
P(t) Ve I e cos Pac moyenne dissipée dans le dipôle
P ac
et cos c’est le facteur de puissance
Ve Ie
Remarques
1-Nous avons vu qu’une inductance ou un condensateur ne dissipe
aucune puissance. φ = ± π/2 donc cos φ = 0, le facteur de puissance
est nul et la puissance dissipée est effectivement nulle.
j( v i ) j v j i 1
donc
j
P Ve .I e .e Ve .I e .e Ve e .I e e V.I *
2 99
6.1. Expression complexe de la puissance (suite)
On définit la puissance complexe dans un dipôle par :
VI * V Vm e j v
P Ve .I e .e j avec et φ = φv- φi
j i
2 I Ime
*
1 *
P V I Ve .I e .e j Ve I e cos jVe I e sin
2
P Pac jP r
C’est la puissance active (en watts)
Ve I e cos Pac
C’est la puissance réactive (en VAR,
Ve I e sin Pr Volt-Ampères réactifs)
101
6.2. Expression utiles de la puissance moyenne dissipée dans un dipôle
On cherche à exprimer la puissance moyenne en fonction de I et de
l’impédance:
v
et Z R jX Z e j. cos
R
R
I R 2 X2 Z
R
On a donc Pac Pmoy Ve Ie . Or la valeur efficace du courant Ve
Z I e
Z
R Ve R Ve2
Pac Pmoy Ve I e Ve R R I e R e ( Z ) I e2
2
2
Z Z Z Z
Pac Pmoy R e ( Z) Ie
2 Expression de la puissance active (dissipée)
en fonction de l’impédance complexe:
Réponse
V I*
La puissance complexe dans un dipôle est définie par: P Pac jP r
2
soient v(t) Vme j(t v ) 2Vee j(t v ) et i (t) Ime j(t i ) 2Iee j(t i )
1
donc P V . I * V e I e e j( v i ) V e I e e j φ = φv- φi le déphasage entre la
2 tension et le courant
Pac V e I e cos
P V e I e (cos j sin ) Pac jP r avec
P r VI sin
103
Exercice 2
En utilisant successivement les impédances complexes, calculer les impédances
Zéq des deux dipôles suivants. Déterminer dans chaque cas la phase de la tension
V(t) = Vmcos(ωt) par rapport au courant i(t) el les facteurs de puissance.
1
Réponses: 1) Impédance: Zéq ZR ZC R
jC
1 102 2 2 102 j 4
Zéq R j 50 50 j ( j ) e
C 2 2 2 2
j 1
or Zéq Zéq e . arctg ( )
4 RC
R R 2
cos
Z 1 2
R2 104
C 22
2) Circuit RL:
102 2 2 102 j 4
Zéq R jL 50 50 j ( j ) e
2 2 2 2
L
arctg ( )
4 R
R R 2
et cos
Z R 2 L2 2 2
105
Exercice 3
Zéq
R
jC
Réponses: 1) Impédance: Zéq Zr ZL ( ZR // ZC ) r jL
R 1
r jL
R
1 RjC
jC
R (1 RjC ) R R 2C 2
Pactive R e r jL 2
2
. I eff Pactive R e r j(L 2
) . Ieff
1 ( RC ) 1 ( RC) 2
1 ( RC)
R 2
Pactive r 2
. Ieff Vérifier que: Pactive r .I eff
2
R .I 2R , eff
1 (RC) 106
Exercice 3
Soit le circuit suivant. On pose v(t) = 300 cos (ωt)
R =100 Ω,
C =1000/15 F,
L =1/3 H
ω = 300 rad.s-1
Réponses: 1) I V / ZMP
300
Z MP ( Z R // Z L ) ZC 50 I 6 A et Ieff 6 4,2A
2
50
VMN ZMN .I
j j
Z MN 50 50 j e 4
e 4
2 2 2 Ī et ῡ sont en phase (ϕ=0),
107
V MN Z MN . I Z MN .
V
Z MN .
V 3 ϕ3 et aussi le déphasage
Z MP 50 4 entre ῡ MN et Ī.
Ou bien, on a v(t) = 300 cos (ωt)
V VMP 300 v I V / ZMP Z MP 50
10 2 j 10 2 j V
VMN ZMN .I (50 50 j).I e .I
4
e . 4
2 2 ZMP
10 2 jV 2 j
VMN e . 4
e 4
V
2 50 2
le déphasage entre ῡ MN et ῡ.
3
4
300 6
donc, Pactive 900 W
2 2
6 2
j 3 3 j
VMN 600 j 2
Pactive R .( I 2 eff ) 2 et I2 e4
ou bien R 100 2 2 2 2
I2 3 3 j
I 2 eff 3 A et Pactive 100 x 3 2 900 W
2 2
108
ou bien Pactive R e ( Z MP ) .I eff
2
300
or I 6 A et Ieff 6 4,2A
50 2
et Z MP ( Z R // Z L ) ZC 50
36
Pactive 50 x 900 W
2
109
Exercice 4
On considère le montage de la figure suivante, comportant une résistance
variable R, un condensateur C et deux inductances L et L’. Le circuit est
alimenté par un générateur de tension sinusoïdale u(t) de pulsation ω, de valeur
efficace U = 220 V et de fréquence 50 Hz. La valeur de L est égale à 1H.
111
Résumé V Vm e j v I * I m e j i
Expression de la puissance
1 active (dissipée) en fonction de
Pac Pmoy R e ( Z) I m
2
l’impédance complexe et
2 courant max.
Expression de la puissance
Pac Pmoy R i Ii2,e active (dissipée) en fonction des
résistances et courants
efficaces.
Expression de la puissance
1
Pac Pmoy R i Ii2,m active (dissipée) en fonction des
2 résistances et courants max.
112