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Glossaire du cours ​Apprendre comment apprendre


Version - 8 janvier 2020
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Avant-propos :

Apprendre comment apprendre​ (ACA) est la version française du MOOC ​Learning


how to learn​ (LHTL) de Barbara Oakley et Terrence Sejnowski.

La version française du cours a été réalisée par une petite équipe internationale
francophone qui a entrepris ce grand défi de traduction et de révision en mars 2017. La
motivation principale de l’équipe, tout au long de cette phase du projet, était de produire
une version française de LHTL qui soit accessible à tous et toutes au sein de la
francophonie. Cet objectif a nécessairement influencé le choix de certains termes afin, dans
la mesure du possible, d’éviter les régionalismes.

Le développement du glossaire français a été entrepris dès les premières semaines du


projet VersACA (Vers Apprendre comment apprendre) ; c’était primordial car il fallait
assurer la cohérence du vocabulaire utilisé dans l’ensemble du contenu du cours. Le
Glossary of terms​ de​ Learning how to learn​, version du 25 août 2016, a été le point de
départ de l’élaboration du glossaire français. Le glossaire français est cependant une
version revue et augmentée du glossaire d’origine. De nouvelles entrées ont été ajoutées,
certaines définitions ont été clarifiées et les liens existants entre certains termes ont été
rendus plus explicites.

La nécessité de trouver les termes appropriés pour certains concepts clés du cours dont
chunk e​ t ​chunking a​ certainement été un grand défi de recherche et de réflexion. Il fallait
d’abord bien comprendre les sens donnés à ces termes dans les divers contextes du cours
et ensuite trouver quels étaient les termes français porteurs des mêmes sens et en usage
en sciences de l’éducation, en psychologie cognitive, en neuroscience et dans le domaine
de la créativité. Il est aussi important de souligner que même en anglais, la signification de
ces termes varie selon le contexte et les domaines et que leur usage peut être ambiguë.
(Gobet, F., Lloyd-Kelly, M., & Lane, P. C. (2016). What's in a Name? The Multiple Meanings of
"Chunk" and "Chunking". ​Frontiers in psychology​, ​7,​ 102. doi:10.3389/fpsyg.2016.00102).

ACA : ​Acronyme d’​Apprendre comment apprendre:​ Des outils mentaux puissants qui vous
aideront à maîtriser des sujets difficiles.

Analogie ​:​ ​Rapport de ressemblance (comparaison) entre deux ou plusieurs choses ou


personnes, souvent à des fins explicatives. Par exemple pour décrire quelque chose de
léger, on peut dire que la chose est légère comme une plume. Voir aussi « Métaphore ».

Analogie ou métaphore visuelle :​ ​Image utilisée pour représenter une personne, un endroit
ou une chose à la place d'une autre, afin de suggérer une similarité ou une association. Cette
technique est souvent utilisée pour relier de nouvelles informations à des informations
connues ou familières, par exemple en décrivant des fractions sous la forme de parts de
pizza.

Angle mort (apprentissage) :​ Domaine ou point qu'on a tendance à ignorer ou que l'on
connaît peu (ou mal).

Apprendre comment apprendre (ACA) : Des outils mentaux puissants qui vous
aideront à maîtriser des sujets difficiles :​ Version française officielle du titre du cours
Learning How to Learn​: ​Powerful mental tools to help you master tough subjects (LHTL)​. Voir

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aussi « ACA ».

Apprentissage : ​Principale activité du cerveau. Le cerveau, grâce à sa capacité de


mémorisation, nous permet d’acquérir, de retenir et d’utiliser tout un bagage de savoirs, de
savoir-faire et de savoir-être, et de mieux comprendre notre environnement. Il ne peut y avoir
apprentissage sans mémorisation ou inversement, il ne peut y avoir construction de la
mémoire sans apprentissage.

Le cerveau est une extraordinaire machine neuronale capable de percevoir le monde et de


se le représenter, de se souvenir, d’apprendre, de croire, de décider et d’agir. Au gré des
informations acquises, des émotions ressenties, des contextes changeants et des
expériences, le cerveau remodèle constamment sa structure pour refléter ces changements
et ajuster sa représentation du monde.

Apprentissage distribué : ​Voir « Espacement ; Répétition espacée ».

Apprentissage machinal :​ Apprentissage de connaissances de base d’un nouveau domaine


d’expertise. Dans ce contexte, l’apprenant n’est pas en mesure de relier les nouvelles
informations à des connaissances antérieurement acquises, ou encore, l’apprenant n’est pas
en mesure de saisir les liens entre les nouvelles connaissances. L’apprentissage machinal
revient à apprendre ​machinalement​, par cœur, des faits et des données. Ce type
d’apprentissage ne suffit pas à développer une expertise mais est néanmoins important et
exige des efforts particuliers lorsqu’on débute et ce, quels que soient les domaines. ​Bon
nombre de techniques et d’astuces mnémoniques favorisent l’encodage en créant des liens
entre les nouvelles notions ou encore entre celles-ci et des notions plus familières à
l’apprenant, mais qui n’ont pas nécessairement de lien direct avec ces nouvelles notions.

Apprentissage significatif : ​Apprentissage qui s’appuie sur les connaissances et l’expertise


antérieure de l’apprenant. Cela lui permet de relier les nouvelles informations à des
connaissances acquises antérieurement ou encore de facilement discerner les liens qui
existent entre ces nouvelles connaissances. Lors de l’encodage, l’apprenant peut alors
mettre en œuvre des stratégies d’élaboration et d’organisation qui peuvent mener à un
encodage plus profond, une meilleure consolidation en mémoire et un accès plus facile aux
savoirs et savoir-faire acquis.

Auto-évaluation : ​Évaluation intentionnelle de ses propres connaissances en se soumettant


soi-même à des test. L’apprenant peut par exemple faire des mini-tests ou utiliser des fiches
aide-mémoire pour vérifier qu’il connaît bien le matériel qu’il étudie et veut apprendre.

Bourrage de crâne à la dernière minute : ​Séance de révision ou d'étude intensive


exécutée au dernier moment, juste avant de passer un test ou un examen. Synonyme
d’usage en Europe : « Bachotage ».

CANOE :​ Test psychométrique, plus précisément un test de personnalité qui est aussi connu
sous le nom du ​Modèle des 5 facteurs​. Ce test a bonne réputation : il est considéré valide et
fidèle. Les acronymes CANOE, en français, et OCEAN, en anglais, sont des acronymes
mnémoniques formés par la réunion de la première lettre des noms des 5 facteurs :
« Consciencieusité », « Agréabilité », « Neuroticisme », « Ouverture » et « Extraversion ».
(Hansenne, M. (2018). ​Psychologie de la personnalité​. 5​e​ édition. Louvain-la-Neuve, France :
De Boeck Supérieur.)

Chunk : P​aquet d’​I​nformations, un ​En


​ semble ​C​ompact ​E​ncodé (​PIECE​). Voir « PIECE ».

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Chunking (​sensu lato)​ :​ Traitement cognitif qui consiste à organiser les informations ou les
concepts en PIECE, afin de favoriser un encodage profond des informations et de les rendre
plus facilement accessibles lors du rappel. Voir « Encodage ; Stratégies d’encodage ». Voir
également « Chunk ; PIECE ».

Chunking (​sensu stricto​) : ​Voir « Fractionnement et Regroupement »

Configuration neuronale :​ ​Microcircuit neuronal résultant de la consolidation de la trace


mnésique. À chaque souvenir et à chaque représentation mentale (PIECE) consolidée
correspond une configuration neuronale ou un microcircuit neuronal unique. Lors de la
récupération, les neurones du microcircuit sont réactivés selon le motif d’activation neuronale
à l’origine de la trace mnésique. C’est l’équivalent du concept de « neural chunk » dans la
version d’origine de Learning How to Learn. Voir « Motifs d’activation neuronale ; trace
mnésique ; représentation mentale ».

Consolidation :​ Processus qui permet de transformer les motifs d’activation neuronale


résultant des nouveaux apprentissages en une trace mnésique stable. Le processus de
consolidation repose sur la plasticité synaptique, soit la propriété des synapses d’être
modifiables sous l’effet de l’activité électrique et de demeurer modifiées. La consolidation
s’opère de manière inconsciente, pendant le sommeil, et consciente par la répétition et
l'entraînement. La consolidation fait appel à toute la machinerie moléculaire et biochimique
des neurones. Le processus prend du temps et peut s’étaler sur des jours, des mois et même
des années avant qu’un souvenir ou un apprentissage ne devienne ancré en mémoire de
manière durable et soit facilement récupérable. Voir « Motifs d’activation neuronale » ; « trace
mnésique ».

Conviction (habitude)​ ​:​ ​Certitude qu'une habitude est un comportement inévitable. Vouloir
changer cette habitude revient donc à changer cette certitude sous-jacente.

Courriel​ ​:​ Contraction de « courrier » et « électronique » – version francophone de ​email (​ ou


e-mail​).

Einstellung :​ ​Mot allemand qui désigne une​ ​attitude rigide ou peu flexible. Cela se produit
lorsqu'on est prédisposé à résoudre les problèmes d'une certaine manière et que cela nous
empêche de trouver une meilleure idée ou solution ou de conserver la flexibilité nécessaire
pour accepter de nouvelles idées et de meilleures solutions.

Empan mnésique : ​Notion reliée à la limitation quantitative de la mémoire de travail, soit la


quantité limitée d’informations pouvant être retenues simultanément pendant une courte
période dans la mémoire de travail. La mémoire de travail a une capacité limitée tant du point
de vue quantitatif, l’empan mnésique, que du point de vue de la durée de rétention (quelques
secondes, rarement plus de 2 minutes). Voir l’analogie « fente-mémoire ».

Encodage :​ ​Phase initiale du processus de mémorisation pendant laquelle les nouvelles


informations sont traitées en mémoire de travail pour être mises en mémoire. L’encodage
peut être automatique (il n’exige alors pas un effort conscient) ou volontaire (il exige alors un
effort conscient). L’encodage dans un contexte d’apprentissage délibéré impose donc d’être
attentif, de porter attention aux informations pour les maintenir en tête et pour les traiter pour
leur mise en mémoire. L’encodage initie la transposition des données perçues en
représentations mentales des connaissances ou des concepts, c’est-à-dire la formation de
paquets d’informations ou ensembles compacts encodés (PIECE). ​Plus l'apprenant est

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capable de lier les nouvelles informations entre elles et avec des connaissances antérieures,
plus l'encodage est profond. Un encodage profond facilite la consolidation des
apprentissages et leur récupération en temps opportun et dans les contextes appropriés​.​ Voir
également « PIECE ; Chunking ​sensu lato​ ; Représentation mentale ».

Entrelacement :​ ​Technique d’apprentissage qui consiste à varier les types de problèmes ou


de situations sur lesquels on travaille, de manière à diversifier les points de vue et accroître la
flexibilité mentale nécessaire à l’application de stratégies et de techniques à des domaines
différents.

Espacement : ​Technique d’apprentissage qui consiste à distribuer dans le temps la


répétition de ce que l’on cherche à apprendre ou à retenir en mémoire, en intercalant des
plages de temps assez grandes entre chaque exercice de répétition. Par exemple, étaler les
exercices sur du nouveau vocabulaire ou une nouvelle technique de résolution de problème
sur plusieurs jours, au lieu de plusieurs fois au cours d’une même journée. Voir aussi
« Répétition espacée » ; « Apprentissage distribué ».

État de flow :​ État mental d’épanouissement ressenti par une personne lorsqu’elle est
complètement absorbée et pleinement engagée dans l’accomplissement d’une tâche aux
exigences élevées mais qu’elle se sent capable de réaliser. ​L’état de flow​ s’accompagne d’un
haut degré de concentration sur l’action en cours, le sens du contrôle sur soi et sur son
environnement, une perte de conscience de soi et une sensation de distorsion du temps.

Le concept de flow a été énoncé par le psychologue Mihály Csíkszentmihályi. Le flow


apparaît lorsqu’il y a un équilibre entre les exigences d’un défi et les capacités de la personne
à le relever. Non seulement le défi doit être assez important pour susciter une forte
concentration de l’individu, mais celui-ci doit aussi avoir une confiance suffisante en sa
capacité à relever le défi sans être sujet à un état d’anxiété. Les individus en état de flow sont
profondément impliqués et motivés à persister dans leurs activités. Voir Csíkszentmihályi, M.
(2000). ​Beyond boredom and anxiety.​ San Francisco, CA, US: Jossey-Bass.

Le concept de flow a été repris dans différents domaines tels que les arts, le sport, le
développement personnel et l’éducation. On lui associe plus généralement des retombées
positives dont notamment une meilleure estime de soi, de meilleures performances, le
développement de la créativité et le bien-être. On s’intéresse notamment aux conditions
susceptibles de favoriser l’atteinte de l’état de flow puisque cette ​expérience optimale
favorise la motivation intrinsèque et l’autonomie, deux conditions essentielles à
l’apprentissage tout au long de la vie.

Pour en apprendre davantage sur les liens entre l’état de flow et l’apprentissage, et
notamment sur le phénomène des ​hyperconnectants ​dans le contexte de MOOC, voir :
Heutte, Jean (2017). L’environnement optimal d’apprentissage : contribution de la recherche
empirique sur les déterminants psychologiques de l’expérience positive subjective aux
sciences de l’éducation et de la formation des adultes. ​Sciences et bonheur​, 2017, pp.82-99.
〈​https://sciences-et-bonheur.org/2017/09/​〉​.

Fente-mémoire :​ Métaphore visuelle utilisée dans ce cours pour expliquer le concept


d’empan mnésique limité de la mémoire de travail. On peut en effet se représenter la
mémoire de travail de manière métaphorique, comme si elle disposait de quatre fentes
d’accès par lesquelles une unité d'information, ou plusieurs informations assemblées en un
seul PIECE, sont rendues accessibles à la mémoire de travail.

Pour comprendre le mécanisme de ces fentes-mémoire, on peut utiliser la métaphore de


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l'ordinateur : imaginons un ordinateur dans lequel il y aurait quatre emplacements pour
insérer des cartes-mémoire. Chaque emplacement ne peut accueillir qu'une seule carte et
chaque carte n’a qu’un seul fichier qui contient une donnée unique ou un groupe de données
assemblées en un paquet unique.

Le fichier d’une carte-mémoire peut contenir une seule donnée ou un groupe de données
unies par un sens. Ex. de fichiers :
● Fichier A : contient une seule lettre - la lettre A
● Fichier voyelles françaises : contient un groupe de lettres réunies sous la catégorie
voyelles : a, e, i, o, u, y
● Fichier alphabet français : contient les 26 lettres de l’alphabet francais
● Fichier contenant les lettres suivantes : CCCDEDCEDDC (quel est le lien ?)
La capacité de notre mémoire de travail, son empan mnésique, serait ainsi limitée au contenu
de quatre cartes-mémoire, chacune contenant un fichier qui contient lui-même plusieurs
données que l’on veut apprendre, mémoriser et rappeler à l’esprit, au besoin. Voir aussi «
Empan mnésique »

Fiche aide-mémoire : ​Une fiche (cartonnée ou numérique) avec quelques informations sur
le recto et de plus amples détails au verso, utilisée par les étudiants ou les professeurs pour
tester le rappel et améliorer la mémorisation, ce qui permet de renforcer la trace mnésique
dans la mémoire à long terme.

Fractionnement et Regroupement : ​Technique d’encodage correspondant à la technique


de « chunking ​au sens strict ​» et qui consiste à découper l’information en unités pour ensuite
les ré-assembler en groupes. C’est une technique d’apprentissage machinal, en ce qu’elle
facilite l’encodage d’informations que l’apprenant peut difficilement traiter, car il n’est pas
(encore) en mesure de les relier à des connaissances antérieures ou de trouver des liens
entre les éléments d’information.

La technique du ​Fractionnement et Regroupement​ s’appuie sur le fait que la mémoire de


travail a une capacité limitée quant au nombre d’items qui peuvent être retenus
simultanément pendant une brève période. Ainsi, si on essaie de se remémorer un groupe
contenant plus de 4 éléments, le cerveau se fatigue. La technique vise donc à diminuer le
nombre d’éléments à garder en tête, dans la mémoire de travail, en augmentant la taille de
chaque item.

Il est par exemple difficile de se souvenir de chaînes de lettres ou de nombres sans d’abord
les scinder, puis les regrouper en blocs contenant 4 caractères et moins. C’est notamment la
technique utilisée pour faciliter la mémorisation des numéros de téléphone ou de cartes de
crédit. L’efficacité de la technique peut être accrue lorsqu’on peut coller une étiquette unique
à chacun des blocs. Voici quelques exemples spécifiques de l’application de cette technique :
● la chaîne « fbinbaciaibm » devient FBI NBA CIA IBM
● la chaîne « 1776149218121941 » devient 1776 1492 1812 1941, des dates
importantes dans l’histoire des É.U​.
● la chaîne « 1357111317192329 » c’est la suite des 10 premiers nombres premiers

Grignotine : ​Terme en usage au Québec pour désigner des amuse-gueules de fabrication


industrielle que l’on grignote entre les repas. Les grignotines incluent par exemple les
bretzels, les croustilles, les bâtonnets de fromage, les mélanges de noix, le maïs éclaté, les
nachos, les papadums, les galettes de riz, etc.
http://www.gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8872693

Habitude ​:​ ​Schéma comportemental acquis et répété jusqu'à devenir automatique et


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involontaire. Il y a quatre composantes dans une habitude : les trois composantes de la
boucle de l’habitude soit le signal (ou déclic), la routine et la récompense, puis il y a la
conviction sur laquelle repose l’habitude.

Illusion de compétence (dans le contexte d’ACA) :​ ​Impression trompeuse qui peut


survenir lorsque l'on a sous les yeux ou à portée de main la documentation portant sur le
sujet que l'on veut apprendre. On peut alors avoir l’illusion que l'information est bien ancrée
dans le cerveau alors qu'en réalité elle n'est pas encore assimilée ; on ne pourrait pas s'en
rappeler si on ne l'avait pas physiquement devant soi. Cela arrive par exemple, lorsqu'on relit
les parties surlignées d'un texte ou qu'on suit le raisonnement d'un problème précédemment
résolu : on peut être porté à croire que l'on a mémorisé le matériel et achevé le travail
d'apprentissage. C'est une manifestation de l'effet Dunning-Kruger (voir notamment :
Karpicke, J.D. et Grimaldii, P. (2012). Retrieval-based learning : A perspective for enhancing
meaningful learning. ​Educational Psychology Review​, 24, 401-418. doi:
10.1007/s10648-012-9202-2).

La technique Pomodoro®​ : Méthode de gestion du temps développée par Francesco Cirillo


dans les années 80. Elle utilise un minuteur (à l'origine un chronomètre de cuisine en forme
de tomate) pour répartir le travail en périodes de 25 minutes de travail en mode concentré,
chaque intervalle étant suivi d'une courte pause. Voir aussi « Pomodoro ».

Loi de la sérendipité : ​Expression qui ne traduit pas une loi scientifique mais qui décrit le
simple fait que ceux qui tentent quelque chose ont plus de chance de réussir. C’est à cette loi
que Barbara fait référence dans le cadre du cours ACA lorsqu’elle utilise l’adage « Lady luck
favors the one who tries » dont la signification est proche des propos de Pasteur dans un
discours à Douai en 1854 : « ...dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que
les esprits préparés » ( Pasteur Vallery-Radot, (1922). Oeuvres de Pasteur réunies, Tome 7,
p. 129. Paris, Fr : Masson et Cie).

Mémoire à court terme : ​Terme proche de celui de « mémoire de travail » - les différences
entre les deux concepts sont techniques et minimes. Dans ce cours, l'utilisation de
l'expression « mémoire à court terme » est synonyme de « mémoire de travail ». Voir aussi
« Mémoire de travail »

Mémoire à long terme :​ ​ Composante du système mémoriel qui stocke l'important volume
des souvenirs permanents stockés dans le cerveau. Vous pouvez vous la représenter
comme un entrepôt de stockage dédié à vos souvenirs, aux savoirs et savoir-faire acquis.

Mémoire de travail :​ ​ Composante du système mémoriel qui s'occupe du traitement


conscient et immédiat des informations dans le cerveau et dont la capacité de traitement
simultané, l’empan mnésique, serait limitée à quatre éléments. On peut se représenter la
mémoire de travail comme une ardoise, un petit tableau noir juste assez grand pour quelques
mots qui doivent être effacés avant de pouvoir inscrire de nouveaux mots. Nous utilisons
l'expression « mémoire de travail » dans un sens similaire à « mémoire à court terme »,
bien que de subtiles différences existent entre les deux (voir Baddeley, A., Eysenck, M.W. et
Anderson, M.C. (2009). ​Memory​. NY : Psychology Press).

Mémoire spatiale : ​Composante du système mémoriel qui retient « ​où​ sont les choses »,
c'est-à-dire un compte rendu mental de la place où sont rangées (entreposées) les choses.

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Mémoire visuelle : ​Composante du système mémoriel qui retient « ​à quoi​ ressemblent les
choses » sous la forme d'images mentales.

Mémorisation (processus de) : ​Suite d’opérations mentales, spontanées ou délibérées, qui


permettent de fixer, stocker et récupérer des informations sur des événements vécus, des
savoirs et des savoir-faire. Le processus de mémorisation se décompose en trois phases :
l’encodage, le stockage (consolidation) et le rappel. Dans un contexte d’apprentissage, ces
trois phases visent à traiter les informations, les conserver le plus longtemps possible et les
récupérer en temps opportun. Voir également « Encodage ; Stockage : Rappel ».

Métaphore : ​Image ou concept relativement simple qui permet d'évoquer les caractéristiques
essentielles d'une notion ou d’un concept plus complexe. Par exemple, l’expression « La vie,
c'est comme les montagnes russes » permet de décrire comment chaque individu fait dans
sa vie l'expérience de hauts et de bas, de moments heureux et de moments malheureux. Voir
également « Analogie ».

Microcircuit neuronal​ : Voir « Configuration neuronale ».

Mini-test : ​Test rapide de mémorisation ou de compréhension que les apprenants peuvent


utiliser afin de vérifier que les informations ont bien été assimilées.

Mode concentré :​ ​Mode de pensée qui consiste à concentrer ou focaliser toute son attention
de manière délibérée sur une chose que l'on veut apprendre, comprendre ou accomplir.
L'emploi de l'expression « en mode concentré » signifie qu'on est en train d'utiliser
essentiellement notre mémoire de travail.

Mode diffus :​ Mode de pensée détendu au cours duquel les pensées sont libres de
vagabonder, ​de se diffuser.​ On est susceptible d'être en mode diffus lorsqu'on prend une
douche, lorsqu'on marche vers le prochain arrêt d'autobus (dans la mesure où on ne fixe pas
son attention de manière délibérée sur un objet) ou encore lorsqu’on dort. Barbara Oakley
emploie l’expression « mode diffus » pour désigner les nombreux états neuronaux de repos.
À ce jour, on a identifié des dizaines de ces états dont le principal est le réseau du mode par
défaut. Dans le cadre de ACA, l’expression « mode diffus » désigne de façon plus globale
non seulement le « réseau du mode par défaut » mais aussi les nombreux et différents états
neuronaux de repos qui correspondent à des régions du cerveau qui s’activent quand on est
détendu ou lorsqu’on sommeille. (Pour une description plus large de ces états neuronaux de
repos (voir notamment Moussa, M, N., Steen, M.R., Laurienti, P.J. et Hayasaka, S. (2012).
Consistency of network modules in resting-state fMRI connectome data. ​PLoS ONE​ 7 (8) :
e44428 doi: 10.1371/journal.pone.0044428).

Mortier neuronal :​ ​Métaphore qui s’inspire des bonnes pratiques en maçonnerie. Elle fait
appel à l'image d'un mur construit à base de briques et de mortier et l'associe aux
changements neuronaux du cerveau qui sont nécessaires pour ancrer fermement les
nouvelles choses apprises dans votre mémoire. Dans cette métaphore, les nouvelles choses
apprises sont les briques et les connexions synaptiques sont le mortier qui les maintient dans
votre mémoire. Il faut du temps pour que les connexions synaptiques se forment, tout comme
il faut du temps pour que sèche le mortier. Si l'apprentissage est réalisé à la va-vite ou à la
dernière minute, la construction neuronale formée est faible, comme un mur monté trop vite
reste friable parce que le mortier n'a pas pu sécher correctement en profondeur.

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Motif d’activation neuronale :​ ​Tracé d’impulsion électrique se propageant de neurone en
neurone, qui résulte de l’encodage de nouvelles informations. Ces motifs d’activation ont une
organisation spatiale et temporelle. À chaque nouvel apprentissage correspond un nouveau
motif d’activation unique. L’activité électrique corrélée des neurones entraîne
progressivement des modifications cellulaires. Selon le degré d’activation et de réactivation,
les synapses peuvent être renforcées ou affaiblies et de nouvelles synapses peuvent se
former. Les neurones qui s’activent ensemble se lient ensemble et les activations répétées
entraînent la consolidation des motifs d’activation neuronale en microcircuits neuronaux. Voir
également « Configuration neuronale ».

Neural chunk : ​Microcircuit neuronal qui résulte de la consolidation des PIECE. Voir
également « Configuration neuronale ; représentation mentale ».

Neuromodulateur :​ Un messager chimique libéré par un neurone dans le système nerveux


central ou à la périphérie, qui affecte un groupe diversifié de neurones possédant le
récepteur approprié. La fonction des neuromodulateurs est de moduler la force de la
transmission des signaux entre les neurones. Voir « Neurotransmetteur ».
La biologie. (s. d.). Consulté 16 décembre 2019, à l’adresse La différence entre des objets et des 
termes similaires. website: 
https://fr.sawakinome.com/articles/biology-science-nature/difference-between-neurotransmitter-
and-neuromodulator.html

Neurotransmetteur : ​Un messager chimique libéré de l'extrémité nerveuse d'un neurone


pour communiquer avec les neurones adjacents. Les neurotransmetteurs sont libérés au
niveau des fentes synaptiques par les neurones présynaptiques et excitent ou inhibent les
neurones postsynaptiques. Nombre de neurotransmetteurs sont aussi des neuromodulateurs,
tels que l’acétylcholine, la dopamine et la sérotonine. Le type de récepteur, autrement dit le
type et l’étendue de l’influence de la substance, détermine s'il est considéré comme un
neurotransmetteur ou un neuromodulateur. Voir « neuromodulateur».
La biologie. (s. d.). Consulté 16 décembre 2019, à l’adresse La différence entre des objets et des 
termes similaires. website: 
https://fr.sawakinome.com/articles/biology-science-nature/difference-between-neurotransmitter-
and-neuromodulator.html

OCEAN : ​Test psychométrique, plus précisément un test de personnalité qui est aussi connu
sous le nom ​de Big Five ​ou​ Modèle des 5 facteurs​. Voir « CANOE ».

Palais de la mémoire :​ Technique de mémorisation qui consiste à associer à chaque


élément à mémoriser une image mentale saisissante et à la déposer dans un lieu précis d’un
parcours familier. Pour se rappeler ces éléments dans l’ordre, il suffit ensuite de visiter
mentalement le parcours choisi et de visualiser les images déposées dans des lieux, le long
de ce parcours. Cette technique est aussi connue sous le nom « Méthode des lieux ». Par
exemple, si vous étudiez l'anatomie, vous pouvez « déposer mentalement » les os du
squelette humain dans les différentes pièces de la maison de votre enfance ou le long du
chemin menant à l’école.

Phrase mnémonique​ :​ ​Mnémonique qui utilise une phrase pour aider à se rappeler une liste
de choses. Par exemple, la phrase « Mais où est donc Ornicar ? » pour se rappeler des

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conjonctions de coordination (mais, où, et, donc, or, ni, car). Ou encore pour se rappeler des
planètes et de leur ordre : « Mon Vieux, Tu M'as Jeté Sur Une Navette » : Mercure, Vénus.
Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.

​ quet d’​ In
PIECE : ​Acronyme de​ ​Pa ​ formations ou E
​ n
​ semble C
​ o
​ mpact ​E​ncodé​. Voir « Chunk »

Pieuvre de l’attention : ​Métaphore qui associe l'image de la pieuvre à la manière dont on


peut, à l'aide de la mémoire de travail en mode concentré, relier différents éléments
d'information. Dans cette métaphore, les tentacules de la pieuvre se déploient à travers les
quatre fentes de la mémoire de travail pour créer des connexions.

Plan B​ : Action ou ensemble d’actions à enclencher lorsque le plan initial (plan A) tombe à
l'eau. Par exemple, si le plan initial consistait à étudier les mathématiques au sein d'un
groupe d'étude, mais que celui-ci est trop souvent distrait et pas suffisamment studieux, l​e
plan B pourrait être de trouver un autre groupe ou un autre collègue de travail ou simplement
de travailler de manière indépendante puis de vérifier les réponses avec le professeur.

Pomodoro :​ ​Pomodoro e ​ st le terme italien pour « tomate ». Le nom donné à la technique


technique Pomodoro® vient de son association avec l’usage de chronomètres de cuisine en
forme de tomate. Dans ce cours, la technique « Pomodoro » fait référence à une séance
d’étude ou de travail attentif chronométrée. Voir aussi « La technique Pomodoro® ».

Pratique délibérée : ​Approche qui consiste à concentrer ses efforts de manière volontaire à
l'étude des aspects les plus difficiles qu'il faut encore maîtriser, afin de compenser l'illusion
de compétence qui peut, entre autres, résulter d’une certaine propension à répéter les
exercices portant sur des aspects déjà acquis. (Pour une discussion complète sur ce concept
important, réalisée par un chercheur reconnu dans ce domaine, voir Ericsson, A., et Pool, R.
(2016). ​Peak: Secrets from the new science of expertise​. Boston, MA : Houghton Mifflin
Harcourt)

Processus : ​Succession d'actions spécifiques devant être accomplies dans un délai


déterminé. Plutôt que de se concentrer sur la finalité, le produit ou le résultat du travail à livrer
à moyen ou long terme, et peut-être avoir l’impression que c’est inatteignable, on se
concentre sur le processus, en réservant chaque jour une plage de temps pour progresser,
pour franchir une à une les étapes qui mèneront au résultat ou à la réalisation du produit
attendu. « Je vais passer 20 minutes à travailler sur l'algèbre ». Dans ACA, l'accent est mis
sur le processus plutôt que sur le produit. En quelque sorte, le processus est le voyage alors
que le produit est la destination. Voir « Produit ».

Procrastination : ​Action de remettre à plus tard une tâche qui réclame une attention
immédiate. La procrastination consiste en général à faire des choses plus plaisantes (comme
de surfer sur les médias sociaux) plutôt que de faire des choses moins agréables (son travail)
ou de mener des tâches moins urgentes au lieu de celles qui ne peuvent pas attendre.

Produit :​ ​Un résultat, souvent tangible (concret). Par exemple, un devoir terminé ou
complété.

Psychologie cognitive : ​Domaine de la psychologie qui s'intéresse aux processus mentaux


impliqués dans le traitement de l’information, y compris les modes de pensée,
d'apprentissage et de mémorisation.

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Version - 8 janvier 2020
Rappel ou récupération :​ Phénomène ou action qui consiste à se rappeler un fait, une
expérience ou une chose apprise. Lors du rappel, on récupère un souvenir stocké dans la
mémoire à long terme pour le ramener dans la mémoire de travail, pour y réfléchir. La qualité
de la récupération, l’accessibilité des informations et des souvenirs en mémoire, dépendent
en grande partie de la profondeur de l’encodage, du traitement de l’information lors de
l’apprentissage. Plus l’information en mémoire est structurée, élaborée, organisée et indexée,
plus il sera facile de la récupérer. Se rappeler, c’est reconstruire à chaque fois le souvenir à
partir des informations stockées en divers endroits du cerveau. Voir également
« Reconsolidation ».

Récompense (habitude) :​ ​Compensation positive ou sentiment immédiat de plaisir ressenti


lorsque la routine est accomplie et que l'on est encouragé à la répéter. Les récompenses
peuvent être tangibles ou intangibles.

Récupération : ​Voir « Rappel ».

Reconsolidation : ​Processus qui consiste à re-consolider les traces mnésiques réactivées


lors de la récupération ou du rappel. Les souvenirs et les savoirs ainsi réactivés sont fragiles
et vulnérables aux interférences et doivent alors être re-consolidés, ce qui implique la remise
en route de toute la machinerie de consolidation et le fait que le souvenir re-consolidé peut
différer du souvenir original.​ ​Le processus récurrent de réactivation et re-consolidation
jouerait un rôle dans la mise à jour de notre mémoire, nous permettant ainsi de répondre de
manière flexible à un environnement perpétuellement en changement. Voir « Consolidation »
; « Rappel » ; « Récupération ».

Répétition espacée :​ ​. Voir « Espacement » ; « Apprentissage distribué ».

Représentation mentale : « ​Structure mentale » qui correspond à un objet, une idée, une
collection d’informations, concrète ou abstraite, à laquelle notre cerveau peut penser (ou
manipuler en mémoire de travail). Ce concept de représentation mentale est analogue au
concept de configuration neuronale : le résultat de la consolidation de la trace mnésique
associée à un PIECE (Ericsson et Pool, 2016). Selon ces auteurs, ce qui distingue les
experts des novices, c’est la quantité et la qualité des représentations mentale. Une
bibliothèque de représentations mentales de qualité se traduit par une capacité accrue de
traitement de l’information, de reconnaissance des patrons de répétition, de résolution de
problème et de prise de décision. Plus on approfondit ses connaissances sur un sujet, plus la
représentation mentale qu’on s’en fait devient détaillée ce qui en retour améliore la capacité
d’assimilation. Autrement dit, plus on apprend, plus on développe des représentations
mentales détaillées, plus on apprend facilement. (Ericsson, A., et Pool, R. (2016). ​Peak:
Secrets from the new science of expertise.​ Boston, MA : Houghton Mifflin Harcourt). Voir
également « Configuration neuronale ; neural chunk ; PIECE ».

Réseau du mode par défaut :​ Ensemble des régions du cerveau dont l'activité augmente
lorsque celui-ci est à l'état de repos, c'est-à-dire lorsqu'il n'est pas concentré sur une activité
externe. Voir Raichle, M. (2015). The brain's default mode network. ​Annu​. ​Rev. Neurosci.​ 38,
433-447. Voir aussi « mode diffus ».

Routine (habitude) :​ ​Réaction suivant un signal : une réponse habituelle initiée par le
cerveau lorsqu'il reçoit un signal particulier. Par exemple : votre réveille-matin déclenche une
réaction « sortir du lit » ou « envoyer valser le réveil »... :)

Signal (habitude) : ​Déclic mental provoqué par un stimulus externe qui déclenche une
réponse habituelle (ou automatique). Les stimuli peuvent être un lieu, un moment de la

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journée, un état émotionnel, une réaction à d'autres personnes ou un événement qui vient de
se produire.

Stockage :​ ​Seconde phase du processus de mémorisation qui a pour objet la rétention dans
la mémoire à long terme d’informations encodées dont notamment des souvenirs ou des
apprentissages récemment acquis, et des souvenirs et des savoirs anciens et consolidés.
Différentes dimensions d’un apprentissage ou d’un souvenir sont mises en mémoire, sous
plusieurs formats, dans différentes régions du cerveau reliées par des réseaux de neurones,
temporaires ou permanents, et dont dépendent le stockage et la récupération du souvenir
dans sa globalité. Voir également « Mémoire à long terme » ; « récupération » ;
« mémorisation ».

Stratégies d’encodage :​ ​Stratégies ou approches que l’on peut mettre en place pour
optimiser l’encodage de nouvelles informations. Voir Boulet, A., Savoie-Zajc,L. et Chevrier, J.
(1996). ​Les stratégies d’apprentissage à l’université.​ Sainte-Foy, Québec : Presses de
l’Université du QUébec.

● Les stratégies cognitives sont celles qui interviennent directement sur les informations
à apprendre lors de l’encodage. On peut distinguer différentes catégories de
stratégies cognitives dont :
o Stratégies de répétition : chercher à retenir une information en la répétant
plusieurs fois, résultant en un encodage peu profond.(répéter, relire les notes,
surligner) ;
o Stratégies d’élaboration : chercher une signification en reliant les nouvelles
connaissances à des connaissances acquises et mémorisées; . ;
o Stratégies d’organisation : établir des liens entre les nouvelles connaissances ;
o Stratégies de généralisation : savoir reconnaître les patrons, repérer des
similitudes, identifier d’autres contextes d’application du concept ;
o Stratégies de discrimination : savoir différencier les concepts, repérer des
différences, savoir reconnaître quand le concept ne s’applique pas ;
o Stratégies de compilation appliquées aux connaissances procédurales :
pratiquer en partie puis pratiquer globalement et comparer sa performance.
● En plus des stratégies cognitives qui interviennent directement sur les informations à
traiter, lors de l’encodage, on compte parmi les stratégies d’apprentissages des
stratégies affectives, métacognitives et de gestion des ressources. Ces stratégies ne
s’appliquent pas directement sur les informations traitées lors de l’encodage, mais
peuvent néanmoins influencer la qualité de l’encodage :
o Stratégies affectives pour développer et maintenir la concentration, soutenir sa
concentration et gérer son stress ;
o Stratégies métacognitives pour planifier (fixer des objectifs, identifier les
étapes, estimer le temps nécessaire), contrôler (évaluer les progrès, la qualité,
les alternatives) ;
o Stratégies de gestion des ressources dont la gestion du temps, des
ressources matérielles, des ressources humaines.

Surapprentissage : ​Poursuite de l'étude ou de la pratique d’une même matière après avoir


maîtrisé ce qui pouvait l'être au sein d'une séance donnée ou durant la période de temps
alloué.

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Surligner :​ Action qui consiste à mettre en relief un texte (imprimé ou numérique) grâce à
l'application d'une couleur fluorescente, vive et transparente.

Syndrome de l’imposteur :​ Doute maladif que ressentent certaines personnes quant à la


légitimité de leur succès et ce en dépit des preuves de compétence et qui s'accompagne de
la peur d'être démasqué et de passer pour un imposteur. Les personnes sujettes à ces
sentiments attribuent souvent leurs percées et succès à la chance ou aux circonstances, ou
encore à l’excès de confiance des autres envers leurs compétences.

Techniques d’encodage : ​Méthodes et astuces spécifiques qui peuvent être déployées à


l’appui des objectifs des stratégies d’encodage.

Test de réalité :​ Évaluation d'un résultat pour vérifier qu’il est en adéquation avec la réalité,
les faits et le contexte.

Toxines métaboliques :​ Sous-produits du métabolisme corporel. Le métabolisme cérébral


produit aussi des toxines métaboliques, des substances indésirables qui sont évacuées du
cerveau pendant le sommeil.

Trace mnésique : ​Modification transitoire ou permanente des réseaux neuronaux constituant


la base neurologique de l’enregistrement des événements vécus ou des apprentissages.
Bien que le concept soit d’abord apparu au début du vingtième siècle, en psychologie, les
avancées des dernières décennies en neurosciences et dans les techniques d’imagerie ont
permis de montrer qu’immédiatement après l’apprentissage, des motifs d’activation
neuronale uniques peuvent être observés. Avec le temps, cette activité électrique entraîne le
renforcement ou l’affaiblissement des synapses existantes ou même l’apparition des
nouvelles synapses formant ainsi de nouvelles configurations neuronales (ou microcircuits)
uniques, permanentes ou semi-permanentes. La pertinence, la fréquence et les émotions
associées aux expériences et aux apprentissages sont susceptibles d’influencer la force du
motif d’activation et la stabilité à long terme de la configuration neuronale résultante.

Transférabilité : ​Concept selon lequel des schémas, que l'on a maîtrisés dans une matière,
peuvent être applicables, pertinents et utiles à l'apprentissage d'une autre matière. Par
exemple, des schémas de résolution de problèmes appris en physique peuvent
éventuellement être appliqués dans des domaines similaires, tels que l'anatomie, voire des
domaines complètement différents comme la finance.

Vampires métaboliques : ​Métaphore utilisée dans le cadre d’ACA pour désigner les
processus naturels du cerveau qui entraînent la disparition graduelle des traces mnésiques
des éléments en mémoire (ou les rendent inaccessibles) si ceux-ci ne sont pas utilisés ou
revisités.

Vue d’ensemble : ​Compréhension générale d'une situation (ou d'un problème) prise dans
son ensemble, placée dans son contexte.

Zombies :​ Analogie utilisée dans ce cours pour personnifier les habitudes. Ce sont des
réponses de routine, automatiques, déclenchées par le cerveau suite à des signaux
spécifiques.

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