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Cours Comptabilité Approfondie Ismaad 2021
Cours Comptabilité Approfondie Ismaad 2021
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CHAPITRE 2 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable issue
historiquement de la pratique comptable, ces princes sont intégrés dans les cadres conceptuels et les
normes comptables, et tirent leur légitimité de leur reconnaissance par les acteurs du monde comptable.
Ces principes sont particulièrement importants, car leur respect doit permettre à la comptabilité
d’atteindre son objectif.
1- LE PRINCIPE DE PRUDENCE
La prudence est définie comme « l’appréciation raisonnable des évènements et des opérations
». En claire, selon ce principe, il vaut mieux pécher par pessimisme que par optimisme.
Exemple : la règle de prudence nous interdit de compter comme bénéfice l’accroissement de la
valeur boursière d’une action. A l’inverse, une variation en baisse d’une action sera considérée comme
une perte. Les plus-values potentielles ne sont pas comptabilisées, alors que les moins-values le sont.
La règle de prudence nous dicte de ne compter que les oiseaux que l’on tient en main et non
ceux que l’on voit voltiger dans les cieux. Le but est de ne pas porter tort aux tiers en relation avec
l’entreprise en donnant à cette dernière une image plus favorable qu’elle ne l’est en réalité. La
constitution des amortissements et la constitution des provisions sont des illustrations du principe de
prudence, surtout lors de l’arrêté des comptes.
NB : Se méfier de tomber dans l’excès de prudence qui fausserait l’image de l’entreprise, car
l’excès de prudence aboutit à minimiser le potentiel de l’entreprise, rendant difficile les relations avec
les investisseurs et entrainant le découragement des actionnaires.
Enfin de compte, selon le principe de prudence, les plus-values ne sont enregistrées en
comptabilité que lorsqu’elles sont réalisées, alors que les moins-values sont comptabilisées lorsqu’elles
sont probables.
Enseignement dispensé par le Dr. Fidèle DJOUMESSI, Chargé de cours en Comptabilité –Contrôle-Audit (FSEG-
Université de Ngaoundéré)
Du fait de l’extérieur
On peut citer les changements dus à la règlementation comptable (passage du plan comptable OCAM
au système comptable OHADA) ; les changements dus à la règlementation fiscale. Exemple : les
changements des taux d’impôts ;
Du fait de l’intérieur
Les dispositions du droit comptable OHADA empêchent les changements de présentation, de mode
d’évaluation et de référentiel comptable. Malgré cela, certains changements restent possibles si on peut
les justifier par les modifications substantielles d’activité ou par la recherche d’une image fidèle.
Exemple : changement de la méthode d’évaluation des stocks en passant de la méthode du CMUP au
système FIFO.
Du fait des erreurs commises dans la comptabilité au cours des exercices antérieurs
S’il s’agit d’erreurs simples, c’est-à-dire erreurs de négligence ou fraude, erreur de méthode
comptable (passer une immobilisation en charge par exemple), erreur de calcul ou d’estimation. Il faudra
les inscrire normalement en comptabilité et si le montant s’avère significatif, porter mention dans l’état
annexé.
3- LE PRINCIPE DE CORRESPONDANCEBILAN DE CLOTUREBILAN D’OUVERTURE
Le bilan de clôture d’un exercice doit correspondre au bilan d’ouverture de l’exercice suivant.
La conséquence de ce principe est la suivante : les corrections résultant des changements des méthodes
comptables ou résultant des omissions des charges et produits se rapportant aux exercices antérieurs ne
peuvent s’imputer sur les capitaux propres, mais doivent s’enregistrer au compte du résultat du nouvel
exercice. Le système comptable OHADA n’admet que deux cas d’imputation sur les capitaux propres :
le cas des changements de la règlementation comptable et le cas de correction d’une erreur fondamentale.
7- LE PRINCIPE DE TRANSPARENCE
Ce principe a d’autres appellations : sincérité, objectivité, clarté, régularité. Pour ce principe, les
états financiers doivent donner une vision sincère du patrimoine de l’entreprise, de sa situation financière
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ainsi que des résultats de sa gestion. La conformité aux procédures, la communication claire, le respect
de la règle de non compensation sont les corolaires à ce principe.
Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont couramment regroupés sous le terme
générique de principes comptables.
I- LES POSTULATSCOMPTABLES
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes acceptés
sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Les postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable sont les suivants :
- Postulat de l’entité ;
- Postulat de la comptabilité d’engagement ;
- Postulat de la spécialisation des exercices ;
- Postulat de la permanence des méthodes ;
- Postulats de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.
1- Postulat de l’entité
L’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome et distinct de
ses propriétés et de ses partenaires économiques.
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2- Postulat de la comptabilité d’engagement
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ses transactions ou
événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements.
3- Postulat de la spécialisation des exercices
Il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés de
l’activité de cet exercice, et ceux-là seulement. (art. 59)
4- Postulat de la permanence des méthodes
Les mêmes méthodes de prise en compte, de mesure et de présentation doivent être utilisées par
l’entité d’une période à l’autre. (art.40).
5- Postulats de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique
Selon ce postulat, pour que l’information représente d’une manière pertinente les transactions
et autres événements qu’elle vise à représenter, il est nécessaire qu’ils soient enregistrés et présentés en
accord avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique.
2- LA CONVENTION DE PRUDENCE
En vertu de cette convention, les incertitudes présentes susceptibles d'entraîner un
accroissement des charges ou une diminution des produits de l'exercice doivent être prises en
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considération dans le calcul du résultat de cet exercice. Cette convention évite de transférer sur des
exercices ultérieurs ces charges ou ces minorations de produits, qui doivent grever le résultat de
l'exercice présent.
La plus-value constatée entre la valeur actuelle d'un élément d'actif et sa valeur d'entrée n'est pas
comptabilisée. La moins-value doit toujours être inscrite en charges, même si elle apparaît comme
temporaire à la date d'établissement des états de synthèse.
Selon le principe de clarté :
• Les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique
adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles;
• Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément ;
• Les éléments des états de synthèse doivent être inscrits dans les postes adéquats sans
aucune compensation entre ces postes.
En application de cette convention, l’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses
opérations, préparer et présenter ses états de synthèse conformément aux prescriptions du présent plan
comptable.
(Articles 3 et 6 de l’AUDCIFSC OHADA)
3- LA CONVENTION DE REGULARITE ET TRANSPARANCE
Cette convention a été affirmée dans les articles 6 à 11 de l’acte uniforme. En fait, il imprègne tous les
textes relatifs à l’information externe.
Il faut inclure dans ce concept :
- La conformité aux règles et procédures du système comptable OHADA, a un plan comptable et
à sa terminologie, à ses présentations d’états financiers (notion de régularité) ;
- La présentation et la communication claire et loyale de l’information, sans intention de
dissimuler la réalité derrière l’apparence (art. 6) ;
- Le respect de la règle de non compensation (art. 34).
4- LA CONVENTION DE LA CORRESPONDANCE DU BILAN DE CLOTURE -
BILAN D’OUVERTURE
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent ;
(Art. 34)
5- LA CONVENTION DE L'IMPORTANCE SIGNIFICATIVE
Les états de synthèse doivent révéler tous les éléments dont l'importance peut affecter les évaluations
et les décisions. Est significative toute information susceptible d'influencer l'opinion que les lecteurs des
états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats (Art. 33).
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Tous ces principes ont pour but ultime, l’obtention d’une image fidèle de la situation patrimoniale,
de la situation financière et de leur variation.
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PREMIERE PARTIE : OPERATIONS RELATIVES AU PATRIMOINE DE
L’ENTREPRISE
a. Le prix d’achat
Il s’agit du prix d’argent en francs, net de toute réduction de caractère commercial (rabais, remises) ,
diminué de la TVA récupérable au titre de cette opération.
b. Les frais accessoires à comprendre obligatoirement dans le coût d’entrée
Les frais constitutifs du coût d’acquisition correspondent aux charges directement ou indirectement
liées à l’acquisition du bien. Il s’agit entre autre :
Des Droits de Douane pour les biens importés ;
De la TVA et taxes assimilées non récupérables par l’entreprise ;
Des Frais de transport, d’installation et de montage nécessaires à la mise en service du bien ;
Dans l’hypothèse où ces dernières opérations ont été effectuées par l’entreprise elle-même, il
convient alors d’enregistrer une production immobilisée (722).
De l’estimation initiale des coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration du site sur le
quel elle est située, en contrepartie de l’obligation encourue, soit lors de l’acquisition, en cours
d’utilisation de l’immobilisation pendant une période donnée à des fins autres que de produire des
stocks. Ces coûts font l’objet d’un plan d’amortissement propre tant pour la durée que le mode.
On peut remarquer qu’est incorporée dans le coût d’acquisition, l’estimation initiale des coûts de
démantèlement, d’enlèvement et de restauration du site. Ce coût est un coût estimé car il s’agit d’une
dépense non effectuée. Dans les comptes individuels, ces coûts font l’objet d’un plan d’amortissement
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propre. Les coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration du site sont la contrepartie de la
provision constatée au passif.
Sur le plan fiscal, les provisions constituées pour faire face aux coûts de démantèlement, d’enlèvement
et de restauration ne sont pas déductibles. Par contre, l’amortissement des coûts de démantèlement est
déductible.
Et plus généralement semble-t-il, tous les frais accessoires nécessaires pour rendre le bien conforme
à sa destination. Autrement dit de tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en
place et en état de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction.
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Cette notion correspond généralement au niveau de performance nécessaire pour atteindre le rendement initial
attendu.
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Dans le cadre de l’incorporation au coût de l’actif, il faut distinguer le cas des coûts d’emprunt
directement attribuable du cas des coûts d’emprunt non directement attribuables.
Les coûts d’emprunts qui sont directement attribuables à l’acquisition, ou à la période de
construction ou de production d’un actif éligible sont incorporés dans le coût de cet actif lorsqu’il est
probable qu’ils généreront des avantages économiques futurs pour l’entité et qu’ils peuvent être évalués de
façon fiable.
Dans la mesure où les fonds sont empruntés de façon générale et utilisés en vue de l’obtention d’un
actif éligible, le montant des coûts d’emprunt incorporables au coût de cet actif doit être déterminé en
appliquant un taux de capitalisation aux dépenses relatives à l’actif. Ce taux de capitalisation doit être la
moyenne pondérée des coûts d’emprunt applicables aux emprunts de l’entité en cours au titre de l’exercice,
autres que les emprunts contractés spécifiquement dans le but d’obtenir un actif éligible.
Les autres coûts d’emprunt sont comptabilisés en charges de l’exercice au cours duquel ils sont
encourus.
Conséquences fiscales
Sur le plan fiscal, la comptabilisation en charges permet de déduire immédiatement les coûts
d’emprunts, droits de mutation, honoraires, commissions et frais d’actes. Le rattachement au coût
d’acquisition ne permet de déduire la charge qu’en fonction des amortissements. Si le bien n’est pas
amortissable, la déduction ne se fera qu’au moment de la cession de l’immobilisation (la plus-value sera
moins importante si la charge est rattachée au coût d’acquisition). Dans le cas contraire (hypothèse de
poursuite d’activité avec le bien), l’entreprise perd définitivement cette déductibilité fiscale, notamment
pour les terrains.
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- Pertes d’exploitation initiales ;
- Inefficiences clairement identifiées et les pertes opérationnelles initiales encourues avant qu’un
actif n’atteigne le niveau de performance prévu ;
- Coûts de réinstallation ou de réorganisation d’une partie ou de la totalité des activités de l’entité.
Les coûts sont attribués au coût de l’immobilisation à compter de la date à la quelle la direction a pris
–et justifie au plan technique et financier la décision de l’acquérir ou de la produire pour l’utiliser ou la
céder ultérieurement, et démontre qu’elle générera des avantages économiques futurs
Les coûts cessent d’être activés lorsque l’immobilisation est en place et en état de fonctionner selon
l’utilisation prévue par la direction. En conséquence, les coûts supportés lors de l’utilisation effective
(dépenses courantes d’entretien ou de maintenance) ou de redéploiement de l’actif sont exclus du coût de
cet actif.
Certaines opérations pouvant intervenir avant ou pendant la construction ou l’aménagement d’une
immobilisation corporelle, qui ne sont pas nécessaires afin de mettre l’immobilisation en place et en état de
fonctionner conformément à l’utilisation prévue par la direction, sont comptabilisées en charges.
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Certaines opérations pouvant intervenir avant ou pendant le développement de l’immobilisation
incorporelle, qui ne sont pas nécessaires afin de mettre l’immobilisation en place et en état de fonctionner
conformément à l’utilisation prévue par la direction, sont comptabilisées en charges au compte de résultat.
Le coût d’une immobilisation incorporelle générée en interne, comprend toutes les dépenses
pouvant lui être directement attribuées et qui sont nécessaires à la création, la production et la préparation
de l’actif afin qu’il soit en mesure de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction.
Toutefois, les dépenses engagées pour créer en interne des fonds commerciaux, des marques, des
titres de journaux et de magazines, des listes de clients et autres éléments similaires en substance, ne peuvent
pas être distinguées du coût de développement de l’activité dans son ensemble. Par conséquent ces éléments
ne sont pas comptabilisés en tant qu’immobilisations incorporelles. Il en est de même pour les coûts engagés
ultérieurement relatifs à ces dépenses internes.
Exercice d’application 1
En N, l’entreprise LEGER a acquis une machine industrielle auprès d’un fournisseur français. Le 15
octobre, elle a reçu la facture suivante :
Matériel (prix catalogue) 530 000
Remise spéciale 30 000
NC 500 000
TVA (19,6%) 98 000
TOTAL 598 000
Les frais de transport et de montage ont été pris en compte par le fournisseur. Par contre, les travaux évalués
à 20 000 francs ont été faits par le personnel de l’entreprise pour permettre l’installation. Enfin, les
honoraires fixés à 15 000 francs ont été réglés à un ingénieur-conseil au titre de cette opération.
TAF : Enregistrer ces opérations dans les livres de l’entreprise LEGER, qui comptabilité en charge les frais
liés à l’acquisition des immobilisations.
Application 2 :
La société Alkatara réalise l’acquisition au 1er mars d’un matériel industriel et effectue les dépenses
suivantes :
- Prix d’achat du matériel (acquis à l’étranger) : 50 000 €
- Remise accordé par le fournisseur : 2 500 €
- Escompte accordé par le fournisseur: 475 €
- Droits de douane : 6 000 €
- TVA : 10 393 €
- Frais de transport, d’installation et de montage nécessaires à la mise en œuvre du bien2 (dont TVA
588) : 3 588 €
2
Ces frais ont été pris en compte par le fournisseur
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- Frais de transport postérieurs à la mise en
utilisation (dont TVA 392) : 2392 €
- Charges financières exposées pour l’acquisition du bien : 1 000 €
TAF : Déterminer le coût d’acquisition du matériel industriel et passer les écritures comptables
correspondantes.
Application 3
La société BARNABE réalise l’acquisition au 1er avril d’un ensemble immobilier à rénover et effectue les
dépenses suivantes :
- Prix d’achat du terrain : 36 000 f
- Prix d’achat de la construction : 164 000 f
- Droits d’enregistrement : 9 600 f
- Frais d’acte : 700 f
- Honoraires du notaire (dont TVA 490 f) : 2 990 f
- Commissions (dont TVA 980 f) : 5 980 f
- Frais d’architectes (dont TVA 784) : 4 784 f
- Grosses réparations (dont TVA 8 624) 52 624f
- Charges financières exposées pour l’acquisition
du terrain et de la construction (période allant
de la signature de l’acte à la mise en service) : 1 000 f
par ailleurs, la société BARNABE prévoit en N+30 la remise en état du site sur le quel est bâtie la
construction et a provisionné pour cela une dépense de 20 000 f.
TAF : Calculer le coût d’acquisition de chacun des éléments de l’ensemble immobilier et passer les écritures
comptables nécessaires dans les hypothèses suivantes :
Hypothèse 1 : l’entreprise cherche la méthode comptable qui permette de minimiser son résultat
Hypothèse 2 : l’entreprise cherche la méthode comptable qui permette d’optimiser son résultat
N.B : - les charges financières sont d’offices incorporées au coût d’acquisition de l’immobilisation
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Chapitre 2 : La production d’immobilisation par et pour l’entreprise elle-même
I- généralités
Le coût d’une immobilisation produite par l’entité pour elle-même est déterminé en utilisant les mêmes
principes que pour une immobilisation acquise. Il peut être déterminé par référence au coût de production
des stocks si l’entité produit des biens similaires pour la vente (cas par exemple d’une entreprise de
machines-outils qui produirait une machine à commande numérique pour ses propres besoins).
Le coût de production d’une immobilisation corporelle est égal au coût d’acquisition des matières
consommés augmenté des autres coûts engagés, au cours des opérations de production, c'est-à-dire des
charges directes et indirectes qui peuvent être raisonnablement rattachées à la production du bien ou du
service.
Les charges directes sont des charges qu’il est possible d’affecter, sans calcul intermédiaire, au coût
d’un bien ou d’un service déterminé. On retient en particulier la main-d’œuvre ainsi que les charges
opérationnelles ou de structure directement liées à la réalisation du bien (amortissements du matériel utilisé
par exemple).
La détermination des charges indirectes de production à retenir est une question de fait. Le plan comptable
prévoit, en principe, d’en exclure les charges financières, les frais de recherche et de développement, les
charges d’administration générale.
Toutefois, le coût de production d’une immobilisation peut comprendre certaines charges
financières. Il s’agit exclusivement des intérêts3 se rapportant aux capitaux empruntés pour le financement
de l’immobilisation. Mais les intérêts à retenir sont seulement ceux correspondant à la période de fabrication
du bien4.
La quote-part de charge correspondant à la sous-activité n’est pas incorporable au coût de
production.
3
Ces charges financières auraient pu être évitées si l’entreprise n’avait pas effectué de dépenses pour l’opération
en cause
4
D’une manière générale, il s’agit d’ actif qui exige une longue période de préparation ou de construction avant
d’être utilisé.
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Immobilisations de sécurité ou pièces de rechange OUI
indispensables
Coût d’emprunt OUI Option si l’actif est éligible
Frais de transport, d’installation, de montage OUI
nécessaires à la mise en utilisation du bien
Frais de déplacement du bien postérieurs à la mise NON
en utilisation
Coût de formation du personnel à l’utilisation du NON
bien
Dépenses prévisionnelles de gros entretien ou de OUI Option pour la constatation
grande révision d’une provision
Coûts de maintenance et d’entretien NON
Coûts administratifs et autres frais généraux NON A l’exception des coûts de
structure dédiés
Estimation des coûts de démantèlement, OUI
d’enlèvement et de restauration du site
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IV- APPLICATIONS
Application 1
La société BAT a réalisé en N un bâtiment à usage d’atelier amortissable en 20ans ; la mise en service a été
effectué le 01er octobre. Son coût s’élève à 500 000 francs et comprend :
Des matières 100 000
Des frais de main d’œuvre 200 000
Des frais divers 160 000
Des frais financiers 40 000
TAF : Indiquer les écritures enregistrées au journal en date du 01er octobre et 31 décembre N à l’occasion
de l’inventaire.
Application 2 :
La société TABIT a engagé les dépenses suivantes pour la production d’une machine outil complexe :
- Matières consommables : 15 000 f
- Charges directes de productions : 22 000 f
- Quote-part de charges indirectes de production : 4 800 f
D’autre part, pour financer cette production, l’entreprise a dû emprunter une somme de 30 000 F au taux
de 6 %. La période de fabrication a duré du 1er mars n au 31 Aout n+1.
TAF : déterminer le coût de production de cette machine.
N.B: la société TABIT cherche la méthode comptable qui optimise son résultat.
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Au titre de l’exercice N, les divers emprunts contractés par l’entreprise ont été les suivants :
Organismes Montant Taux affectation
annuel
1 BICEC 24 000 7,55 % Acquisition d’un véhicule
2 SGBC 800 000 8,18 % Non affecté
3 CBC 600 000 5,28 % Non affecté
4 Afriland First Bank 500 000 6,32 % Non affecté
Les dirigeants ont opté pour l’incorporation des couts d’emprunt au cout d’acquisition de la nouvelle chaine
de production. Celle-ci sera amortie selon le système linéaire sur 5 ans.
On demande de présenter les enregistrements comptables de l’exercice N relatifs à l’acquisition de la
chaine de production.
Application 4:
La société « le prosélyte d’Antioche » est spécialisée en bâtiment et travaux publics, elle a consommé les
charges suivantes pour la construction d’une brouette à usage personnel :
- Barre de fer : 100 000 F ;
- Charges directes de production : 200 000 F (dont 35 % sont fixes) ;
- Quotte part de charges indirectes de production : 40 000 F (dont 35% sont fixes).
Pour réaliser ce projet, la société a engagé d’une part 30 000 F HT de frais de recherche, en grande partie
due à la conception du modèle et, d’autre part pour financer cette production, l’entreprise a dû emprunter
une somme de 350 000 FCFA à un taux d’intérêt de 12 %. La période de fabrication coure du 1er janvier au
30 juin 2014.
TAF : Evaluer cette immobilisation et comptabiliser tous les frais sachant que l’entreprise a utilisé 85 % de
sa capacité productive et que le projet de construction de la brouette offre de sérieuse chance de réussite
technique.
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Chapitre 3 : L’acquisition d’une immobilisation par crédit-bail
I- Généralités
1.1. Définition d’un contrat de location
Un contrat est, ou contient, un contrat de location s’il confère le droit de contrôler l’utilisation d'un actif
déterminé, pour une certaine période en échange d’une contrepartie. Le contrôle est conféré lorsque le client
a le droit de décider de l’utilisation de l’actif déterminé et de tirer la quasi-totalité des avantages
économiques de cette utilisation.
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Le preneur comptabilise un actif lié au droit d’utilisation et une obligation locative (dette de location
acquisition). L’actif lié au droit d'utilisation est traité comme l’acquisition d’une immobilisation corporelle
(actif sous-jacent) de manière similaire à d'autres actifs corporels de même nature. Un passif externe
correspondant sera comptabilisé séparément.
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Si le preneur ne peut pas aisément déterminer le taux d’intérêt implicite du contrat de location, il
utilise son taux marginal d’emprunt.
Le taux marginal d’endettement du preneur est le taux d’intérêt que le preneur aurait à payer pour
un contrat de location similaire ou, si celui-ci ne peut être déterminé, le taux d’intérêt qu’obtiendrait le
preneur, au commencement du contrat de location, pour emprunter sur une durée et avec une garantie
similaires, les fonds nécessaires à l’acquisition de l’actif.
En pratique, le taux d’actualisation (i) chez le preneur peut être obtenu, par l’égalité suivante :
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En revanche, quels que soient les montants en cause, les écritures comptables doivent traduire fidèlement
la réalité juridique de ces opérations.
TAF :
1- Qualifier ce contrat ;
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2- Calculer le taux d’intérêt implicite ;
3- Calculer la valeur initiale de la dette et du coût d’acquisition ;
4- Présenter le tableau d’amortissement de la dette d’acquisition location ;
5- Passer toutes les écritures comptables nécessaires.
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Les coûts directs initiaux sont définis comme les coûts marginaux directement attribuables à la négociation
et à la rédaction du contrat de location, à l'exception des coûts encourus par les bailleurs fabricants
distributeurs.
Il peut ainsi s'agir de commissions, honoraires, coûts internes marginaux directement attribuables à
la conclusion du contrat, à l'exclusion des frais généraux administratifs du service commercial et marketing
etc.
à la clôture de l’exercice, les intérêts courus éventuels seront enregistrés au crédit du compte 775
Intérêts dans loyers de location-financement par le débit du compte 2766 Intérêts courus
créances de location-financement.
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Les coûts directs initiaux encourus par un bailleur fabricant ou distributeur ne peuvent pas être
étalés, ces coûts étant principalement liés au résultat de cession. Ils doivent donc être constatés
intégralement en charges lors de la comptabilisation du résultat de cession (c'est-à-dire, lors de la prise
d'effet du contrat de location).
Exemple d’application :
TAF :
1- présenter le tableau d’amortissement de la créance de location ;
2- passer toutes les écritures comptables nécessaires.
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Chapitre 5 : L’acquisition d’une immobilisation contre le versement d’une rente viagère
Pour la gestion de son patrimoine privé, il n’est pas rare de voir un particulier recourir à un contrat
de rente viagère. Cette technique peut également être mise en œuvre par les entreprises dans le
cadre de l’acquisition de leur immobilisation. Il s’agit en définitive de l’achat d’un bien à crédit
puisque l’acheteur s’engage au versement d’une rente périodique jusqu’au décès du crédirentier
(bénéficiaire de la rente viagère).
Sur le plan juridique, le contrat de rente viagère entre dans la catégorie des contrats aléatoire
l’aléa constitué par le décès du vendeur donc la date est bien évidemment inconnue. Chaque partie
a donc une chance de gain ou de perte.
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32
b) L’enregistrement de l’acquisition en comptabilité
C’est une écriture de type suivant qui convient d’enregistrer :
2.. Valeur d’acquisition
1681 La somme des termes
521 Montant payé au comptant
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Si le montant de l’arrérage n’a pas encore permis de solder le compte 1681, l’entreprise
doit enregistrer un produit exceptionnel (841). Dans l’hypothèse inverse, il n’y a aucune écriture à
enregistrer ; le compte 1681 a déjà été soldé.
Application 1 :
Le 1er avril N, la société OTHNIEL acquiert un ensemble pour une valeur de 700 000 F dont
100 000 F de terrain. Cette acquisition donne lieu à un règlement immédiat de 230 000 F, le solde
faisant l’objet d’une rente viagère annuelle de 40 000 F payable le 1er avril de chaque année. TAF :
1- Présenter les enregistrements relatifs à cette opération au titre de l’exercice N et N+1.
2- Présenter l’écriture consécutive au décès du crédirentier, dans l’hypothèse où il surviendrait
le 20 septembre N+8.
3- Présenter les écritures des exercices N+12 et N+13, dans l’hypothèse où le décès du
crédirentier surviendrait le 15 juillet N+13.
Application 2 :
L’entreprise « la belle cité » a acquis en N-8 et N-2 deux immeubles A et B dont le paiement
s’effectuera par une rente viagère.
L’immeuble A a été acquis le 1er janvier N-8 dans les conditions suivantes :
- Paiement au comptant d’une somme de 50 000 F (valeur estimée du terrain) ;
- Paiement annuel le 31 décembre de chaque année d’une rente de 26 300 F, cette rente ayant
été déterminée contractuellement en fonction d’une espérance de vie du crédirentier
estimée à 15 ans, avec un taux d’actualisation de 10%.
La durée d’utilisation de cet immeuble est fixée à 20 ans (valeur résiduelle 60 000 F).
Après le décès du crédirentier en N-5, l’immeuble est revendu le 31 décembre N pour une valeur
de 150 000 F.
L’immeuble B a été acquis en juin N-2 pour 300 000 F (dont 50 000 F pour le
terrain) contre versement d’une rente viagère de 45 000 F l’an payable chaque 1er juillet. Le
montant de la rente est indexé sur le coût de construction.
La durée d’utilisation de cet immeuble est fixée à 20 ans (valeur résiduelle : 80 000 F).
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TAF : 1- Immeuble A
a- Passer les écritures relatives aux exercices N-8, N-7, N-5 (lors du décès du crédirentier),
N (vente de l’immeuble).
b- Passer les écritures relatives à l’exercice N+7, si le crédirentier était encore vivant (et
l’immeuble non revendu).
1- Immeuble B
Enregistrer les écritures relatives à l’exercice N concernant le compte « Rentes viagères
capitalisées ».
Annexe : Indices du coût de construction
Juin N-2 1 000
Décembre N-1 1 030
Juillet N : 1 035
Décembre N : 1 038
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Chapitre 6 : Construction sur le sol d’autrui
Lorsqu’une construction est édifiée sur un terrain appartenant à autrui, le propriétaire du
terrain acquiert la propriété de la construction à l’expiration du bail par application du droit
d’accession. Cependant s’il le préfère, le propriétaire peut exiger la démolition de la construction.
Jusqu’à l’expiration du bail, c’est donc le locataire du terrain qui possède la propriété de la
construction. S’il s’agit d’une entreprise, le bien doit être inscrit au bilan, au compte 232
« construction sur sol d’autrui » et faire l’objet d’amortissement nécessaires. Par contre, à
l’expiration du bail, l’immobilisation doit être sortie du bilan.
1- Le régime applicable pendant la durée du bail
A compter de son enregistrement en comptabilité, il convient d’amortir cette construction.
La perte de la propriété du bien à l’issue du bail devrait conduire à étaler son amortissement sur la
durée du bail. Ce ne sera pas toujours possible. Sur le plan fiscal en effet, l’amortissement doit
être réparti sur la durée normale d’utilisation du bien et non sur la durée du bail. Cette solution
s’impose même dans l’hypothèse où le bien revient au propriétaire du bien sans aucune indemnité
à la fin du bail. Dans l’hypothèse où c’est la durée du bail qui est la plus courte, il convient de
constituer une provision destinée à faire face à la perte que subira l’entreprise lors de la sortie du
bien du bilan. Il s’agit d’une provision pour charges à répartir, fiscalement non déductible. Son
montant annuel est égal à la fraction de la charge d’amortissement calculée en fonction de la durée
du bail diminuée de la dotation effectivement comptabilisée.
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Le principe de permanence des méthodes s’applique à l’amortissement des
immobilisations. Il n’est cependant pas interdit d’apporter une modification à un plan
d’amortissement antérieurement établi. Le principe même de la modification possible d’un plan
d’amortissement est prévu depuis 1983 dans la Réglementation française et est enregistré de façon
transversale dans tous les dispositifs comptables connus jusqu’à nos jours. Cette modification peut
naturellement porter sur les exercices futurs, comme elle peut également être portée au titre des
exercices antérieurs.
I- La révision d’un plan d’amortissement au titre des exercices antérieurs
C’est essentiellement à la suite d’une erreur de l’entreprise qu’une telle situation peut se
rencontrer. L’on s’est trompé par exemple dans l’estimation de la durée de vie d’un bien dont
l’obsolescence est plus rapide que prévu. Lorsqu’il apparaît, à la clôture d’un exercice, que la
valeur actuelle d’un bien est notablement inférieure à la valeur qui résulte du plan d’amortissement
initialement fixé, une correction doit être apportée au plan initial. Elle conduit à la constatation
d’une dotation HAO.
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Exemple : reprise anticipée d’amortissements dérogatoire
Application 1 :
L’entreprise Redon utilise une machine spéciale pour la fabrication d’un produit Z. cette
immobilisation acquise 100 000 (HT) le 1/07/1994 est amortie selon le système dégressif sur une
durée de 8 ans. Fin 1995, il est envisagé de passer de deux équipes de production à compter du 1er
janvier 1996, afin de satisfaire la demande de produit Z. la direction estime que cette décision
réduira la durée d’utilisation totale du bien à 5 ans. Présenter le plan d’amortissement révisé de ce
matériel et comptabiliser les amortissements au 31/12/1998.
Application 2 :
La société ABED-NEGO avait acquis le 15 février de l’année N-3 un matériel industriel d’une
valeur de 144 000F dont la durée de vie était estimée à 6 ans (durée d’usage et d’utilisation).
L’amortissement linéaire était considéré comme amortissement pour dépréciation, le matériel étant
amorti fiscalement de manière dégressive5. La société a comptabilisé les amortissements
« comptables » et dérogatoires suivants en N-3, N-2et N-1, les exercices étant clôturés chaque 31
décembre.
Exercices Amortissement « comptable » Amortissement
« dérogatoire »
N-3 24 000 18 000
N-2 24 000 5 750
N-1 24 000 -2 927
Au 1er janvier N, les conditions d’exploitation étant modifiées, il est décidé d’amortir le matériel
jusqu’au 14 février N+2 (soit une durée de 5 ans).
TAF : 1- Présentez le plan d’amortissement de ce matériel avant et après modification ;
2- Passez les écritures qui vous semblent nécessaires au 31 décembre N ;
3- Qualifier les changements constatés et présenter les informations devant figurer en
annexe ;
4- Indiquer quelles sont les conditions nécessaires pour qu’une modification du plan
d’amortissement soit un changement de méthode comptable.
5
Exceptionnellement dans le cas d’espèce, considérer un coefficient de 1,75.
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Chapitre 7 : Les Abandons de créances
Il est parfois de l’intérêt d’une entreprise d’apporter son soutien à un partenaire en difficulté
en lui consentant un abandon de créance. En principe, l’opération constitue une charge pour celui
qui consent l’abandon et un produit pour celui qui en bénéficie. La décision doit cependant
procéder d’un acte normal de gestion. Il en est ainsi lorsque l’opération permet à une société de
sauvegarder un débouché, une source d’approvisionnement ou encore de préserver la notoriété du
groupe auquel appartiennent les deux partenaires. Il n’en est autrement lorsqu’elle a pour finalité
la remontée au niveau de la société mère des déficits subis par filiale ou encore la localisation
optimale des résultats imposables d’un groupe.
Sur le plan fiscal, il convient en premier lieu d’analyser l’opération au regard du champ
d’application de la TVA. Un abandon de créance d’analyse comme une opération soumise à TVA
lorsque l’aide accordée constitue :
- soit la contrepartie d’une prestation de service individualisée et précise rendue par le bénéficiaire
à l’entreprise qui a consentie l’aide,
- soit le complément de prix d’une opération imposable.
En effet, dans l’un et l’autre cas, l’abandon ne constitue pas pour son auteur une opération
désintéressée ; il s’analyse au contraire comme le prix payé en contrepartie de l’obtention d’un
bien ou d’un service. Dès lors, l’opération entre dans le champ d’application de la TVA.
C’est seulement en l’absence de l’une ou l’autre des deux conditions énoncées ci-dessus
que l’opération échapperait à la TVA.
Par contre, au regard de l’impôt sur les bénéfices, le régime applicables repose sur la
distinction entre les abandons à caractère commercial et ceux à caractère financier.
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- pour son bénéficiaire, un produit imposable.
C. La comptabilisation
Le montage de la créance abandonnée constitue :
- une charge exceptionnelle pour l’entreprise qui consent l’abandon,
- un produit exceptionnel pour l’entreprise qui en bénéficie.
Exemple de comptabilisation d’un abandon de créance à caractère commercial.
15 mars N – La société Filatrex adresse à son client une facture de 14 950 dont TVA : 2 450.
20 décembre N – Filatrex abandonne sa créance au profit de Tréfilex. La société Tréfilex délivre à
son fournisseur une facture de 12 500 HT (TVA : 19,60%). L’opération entre dans le champ
d’application de la TVA.
On demande d’enregistrer les opérations dans les deux comptabilités.
Le régime présente alors un caractère moins libéral, l’abandon de créance pouvant être
considéré, en totalité ou en partie, selon la situation nette de na société bénéficiaire :
- soit comme une charge déductible,
- soit comme un complément d’apport de la société mère à sa filiale.
L’administration fiscale retient à cet égard trois hypothèses :
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L’aide consentie alors à accroître la situation nette positive de la filiale dont une fraction
appartient à la société mère.
En conséquence, l’abandon ne constitue une charge déductible pour la société mère qu’en
proportion du pourcentage de participation des associés autres qu’elle-même dans le capital de la
filiale.
L’autre fraction s’analyse comme un complément d’apport.
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C. La comptabilisation
1° Pour la société qui consent l’abandon
Selon l’analyse comptable, l’abandon de créance constitue une charge dans la mesure où
la créance abandonnée devient irrécouvrable.
Par contre, sur le plan fiscal, l’abandon s’analyse parfois en un complément d’apport non
déductible. Dans cette hypothèse, la comptabilisation de ce complément semble pouvoir être
enregistrée en augmentation de la valeur de la participation.
Application :
La société « Le prosélyte d’Antioche » a acquis pour une valeur de 800 000 F 90 % du capital de la société
« la cité des bienheureux ». Cette dernière présentait au 31 décembre N une situation nette négative qui a
conduit la société « Le prosélyte d’Antioche »à doter une dépréciation de ses titres égale au coût
d’acquisition des ces derniers. Au cours de l’exercice N+1, la société « Le prosélyte d’Antioche » a consenti
un prêt de 250 000 F à sa filiale.
A la clôture de l’exercice N+1, compte tenu de la situation financière de sa filiale, la société « Le
prosélyte d’Antioche » décide d’abandonner sa créance. L’opération n’entre pas dans le champ
d’application de la TVA.
Le bilan de la société « la cité des bienheureux » se présente ainsi, avant et après l’abandon :
Bilan de société « la cité des bienheureux » au 31 décembre N+1
Avant abandon Après abandon
Actifs divers 120 000 Capitaux propres (130 000) 120 000
120 000 Dettes société « Le prosélyte 250 000 0
d’Antioche »
120 000 120 000
Il est demandé :
1- D’étudier le régime fiscal de l’abandon de créance au regard de l’impôt sur les bénéfices ;
2- D’enregistrer l’opération dans la comptabilité de chacune des deux sociétés.
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CHAPITRE 8: LES AMORTISSEMENTS DIFFERES ET LES AMORTISSEMENTS REPUTES
DIFFERES
Application
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A la clôture de l’exercice 90, le résultat comptable de la SA « la cité des bienheureux » s’élève à 120 000
avant impôt. Pour la détermination de ce résultat, il est tenu compte des réintégrations diverses pour 180 000
et des déductions diverses de 500 000. Il vous est demandé le montant des amortissements de l’exercice
susceptible d’être réputé différé ainsi que le montant du résultat fiscal selon que les dotations des
amortissements de l’exercice s’élèvent d’une part à 160 000, et d’autre part à 300 000.
Solution
Pour les deux hypothèses le résultat fiscal (RF) avant application éventuelle du régime des
amortissements réputés différés est :
Résultat comptable 120 000
Réintégrations 180 000
Déductions 500 000
Résultat fiscal -200 000
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Application 1
On vous fournit les renseignements suivants concernant la société CF2
ANNEES 2011 2012
Pertes (après amortissement) - 800 000 - 5 00 000
Amortissement fiscaux 900 000 200 000
TAF : qualifier les différents déficits
Solution
Application2
A L’issue de l’exercice N une société dispose :
- D’un déficit fiscal reportable de 20 000 ;
- D’amortissements réputés différés de 80 000.
Concernant les exercices N+1 et N+2, les données sont les suivantes :
N+1 N+2
Résultat comptable de l’exercice……………………….. -20 000 105 000
Réintégrations diverses………………………………….. + 75 000 + 135 000
Déductions diverses……………………………………… -185 000 -175 000
Résultat fiscal avant imputation des déficits reportables et des -130 000 + 65 000
amortissements
Sachant qu’à la clôture de l’exercice N+1, la société a réputé différée la totalité des amortissements
susceptibles de l’être, on demande de déterminer le résultat fiscal de l’exercice N+2 ainsi que le montant
des amortissements réputés différés dont dispose la société à la clôture de exercice.
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- Ils constituent un processus de correction des valeurs immobilisées destiné à la prise en compte de
leur dépréciation ;
- Ils constituent un élément fondamental de la capacité d’autofinancement de l’exercice.
Les amortissements doivent être donc être enregistrés conformément au plan fixé lors de l’acquisition
de l’immobilisation afin que les comptes annuels puissent donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise.
Concernant la régularisation des comptes à la suite d’un différé d’amortissement, aucune disposition
particulière ne figure dans la législation comptable.
Cette régularisation devra, semble-t-il, être effectuée lors du premier arrêté des comptes à venir, par
l’enregistrement des annuités différées en plus de l’annuité de l’exercice, ceci indépendamment du sort
fiscal réservé à ces amortissements. Les différences éventuelles de traitement entre le droit comptable et le
droit fiscal feront alors l’objet d’un ajustement dans le tableau de passage du résultat comptable au résultat
fiscal
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3- Le sort fiscal des amortissements régulièrement différés
Le sort de ces amortissements varie selon que le résultat comptable de l’exercice au titre duquel ils ont été
différés est bénéficiaire ou déficitaire.
Le résultat comptable de l’exercice est bénéficiaire
Si l’immobilisation faisait l’objet d’un amortissement linéaire, les amortissements régulièrement
différés ne viendront en déduction des bénéfices imposables qu’à l’expiration de la période normale
d’utilisation du bien ou lors de sa mise hors service.
Si l’immobilisation faisait l’objet d’un amortissement dégressif, les amortissements régulièrement
différés seront répartis sur la durée d’utilisation restant à courir. Pour ce faire, les nouvelles annuités seront
calculées par application du taux dégressif à la valeur comptable résiduelle de l’immobilisation.
Le résultat comptable de l’exercice est déficitaire
Les amortissements régulièrement différés doivent être imputés sur les premiers résultats bénéficiaires
ultérieurs, en plus de l’annuité normale de ces exercices. Cette imputation pourra être effectuée sans
limitation de délai. Il s’agit donc d’une méthode de récupération globale.
Cependant, en présence d’un bien amortissable selon le mode dégressif, l’entreprise peut également
choisir la méthode de récupération étalée décrite précédemment sans attendre, dans ce cas la survenance
d’un exercice bénéficiaire.
APPLICATION
Reprendre les données de l’application précédente dans l’hypothèse de l’amortissement dégressif en
supposant toutefois que c’est l’annuité de l’exercice N+1 qui a été totalement différé. On demande de
déterminer le montant des amortissements déductibles en N+2 :
1) Dans l’hypothèse où l’exercice N+1 était bénéficiaire ;
2) Dans l’hypothèse où l’exercice N+1 était déficitaire.
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Chapitre 9 : Les contrats pluri-exercices
Les dispositions du présent chapitre s’inspirent des traitements préconisés par les normes comptables internationales,
notamment :
de la norme comptable internationale IAS 11 « Contrats de construction » (date de publication : Décembre
1993);
de la norme comptable internationale IFRS 15 « Produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus
avec des clients » (date de publication : Mai 2014).
Certains contrats peuvent comporter des caractéristiques à la fois d'un contrat à forfait et d'un contrat en régie (par
exemple, un contrat en régie assorti d'un prix maximum).
2. Champ d’application
La présente disposition traite :
de la comptabilisation des produits et coûts relatifs aux contrats de construction dans les états financiers des
entrepreneurs ;
les contrats de prestations de services directement liés à la construction d'un actif, par exemple les contrats
d’architecture ou d’ingénierie ;
les contrats de destruction ou de remise en état d'actifs ainsi que les contrats de remise en état de
l'environnement, suite à la démolition d'actifs.
N'entrent pas dans cette catégorie les contrats pour lesquels les services rendus à l'arrêté des comptes peuvent être
facturés.
Il en est ainsi :
pour les prestations continues, telles que les loyers ou les intérêts, sur la période du bail ou la durée du prêt
consenti ;
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pour les prestations discontinues à échéances successives échelonnées sur plusieurs exercices, telles que les
contrats d'entretien, de maintenance ou d'abonnement de services.
Un ensemble de contrats, qu'ils soient passés avec un même client ou avec des clients différents, doit être traité comme
un contrat de construction unique lorsque :
cet ensemble de contrats est négocié comme un marché global ;
les contrats sont si étroitement liés qu'ils font, de fait, partie d'un projet unique avec une marge globale ; et
les contrats sont exécutés simultanément ou à la suite l'un de l'autre, sans interruption.
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2. Critères d’estimation de la fiabilité du résultat à terminaison
L’entité considère qu’elle a la capacité d’estimer de façon fiable le résultat à terminaison lorsque les trois critères
suivants sont réunis :
a possibilité d'identifier clairement le montant total des produits du contrat ;
la possibilité d'identifier clairement le montant total des coûts imputables au contrat ;
l'existence d'outils de gestion, de comptabilité analytique et de contrôle interne permettant de valider le
pourcentage d'avancement et de réviser, au fur et à mesure de l'avancement, les estimations de charges, de
produits et de résultat liés.
Si les moyens sont mis en oeuvre de manière uniforme pendant toute la durée de la prestation, il peut être jugé approprié
de comptabiliser le chiffre d'affaires de manière linéaire.
Les méthodes basées sur les moyens peuvent ne pas créer une relation directe entre les moyens mis en oeuvre et le
transfert du contrôle des biens et services au client. Dès lors, les moyens qui ne permettent pas de refléter le degré
selon lequel le contrôle est transféré au client ne doivent pas être pris en considération.
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50
Les coûts liés à des pertes non prévues sur des matières, sur des frais de personnel ou sur d'autres ressources sont
exclus de la mesure de l'avancement s'ils n'ont pas été pris en considération pour déterminer le prix. Il en va de même,
d'une manière générale, pour toutes les inefficacités non reflétées dans le prix de l'obligation de prestation.
- les réclamations qui ont été acceptées par le client ou pour lesquelles l'état d'avancement des négociations ou
des procédures en cours (contractuelles, arbitrales ou contentieuses) rend raisonnablement certaine leur
règlement par le client, et dont le montant accepté ou susceptible d'être accepté, peut être évalué de façon
fiable ;
- les primes incitatives (liées par exemple à l'achèvement anticipé du contrat) dès lors que les niveaux de
performance ont été atteints ou qu'il est raisonnablement certain qu'ils le seront et qu'il est possible d'évaluer
de façon fiable le montant de ces primes ;
- les produits financiers, directs ou indirects, résultant de conditions financières contractuelles se traduisant par
des excédents significatifs de trésorerie pendant tout ou partie de la durée du contrat (le résultat dégagé à
l'avancement en étant exclu) ainsi que les différences de change et résultats d'opérations de couverture liés.
4.2. Charges
4.2.1. Définition des charges
Les charges relatives à un contrat pluri-exercices comprennent :
-les coûts directement imputables à ce contrat (main-d’oeuvre, sous-traitance, matériaux, amortissement du matériel,
coûts d'approche, de repliement et de remise en état, location des équipements, conception et assistance technique,
impôts et taxes, frais de commercialisation, honoraires, garantie, etc.) ;
- les coûts indirects, rattachables aux contrats en général, pour la quote-part susceptible d'être affectée à ce contrat
(assurance, conception et assistance technique générale, frais généraux d'exécution des contrats, etc.) ;
- les provisions pour risques correspondant aux dépassements des charges directement prévisibles que l'expérience de
l'entité, notamment statistiques, rend probables.
Sont exclus tous les coûts qui ne peuvent être imputés aux contrats en général ou à un contrat donné (par
exemple : frais administratifs d'ordre général, frais de recherche et développement, et frais de commercialisation non
imputables à un contrat donné, etc.).
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Les charges relatives à un contrat pluri-exercices comprennent les coûts engagés antérieurement à sa signature, en vue
de son obtention, dès lors qu’ils sont identifiables séparément, mesurables de façon fiable et qu’il est probable que ce
contrat sera conclu.
Si ces coûts ont été inscrits en charges au cours d’un exercice antérieur clos, ils ne peuvent être imputés rétroactivement
au contrat.
4.2.3. Charges financières
Les charges relatives à un contrat pluri-exercices peuvent comprendre les charges financières résultant de conditions
financières contractuelles, se traduisant par des besoins ou insuffisances significatifs de trésorerie pendant tout ou
partie de la durée du contrat, les différences de change, ainsi que les résultats d'opérations de couverture. Le montant
des charges financières, sous déduction des produits financiers, imputées à l’ensemble des contrats pendant une
période donnée, ne saurait excéder le montant des charges financières directement ou indirectement encourues par
l’entité.
5. Comptabilisation
Les opérations relatives au contrat pluri-exercices sont comptabilisées au cours de l’exercice puis donnent lieu, le cas
échéant, à des régularisations à la clôture de l'exercice comptable.
Au cours de l’exercice :
*Les avances et acomptes versés par le client au cours de la période d’exécution du contrat sont, le cas échéant,
enregistrés au crédit du compte 4191 Clients, avances et acomptes reçus par le débit du compte de trésorerie ;
*Les retenues de garanties prélevées par le client seront enregistrées au compte 4117 Clients retenues de garantie ;
*les charges concourant à l'exécution du contrat sont enregistrées dans les comptes appropriés : achats de matières
premières, frais de personnel, etc. ;
*les chiffres d’affaires contractuels sont comptabilisés le cas échéant, au crédit du compte 70 Ventes, par le débit des
comptes de créances clients. Les acomptes versés et les retenues de garanties viennent en diminution des créances
correspondantes.
*régulariser, le cas échéant, à la hausse comme à la baisse les chiffres d’affaires contractuels constatés au cours de
l'exercice de telle sorte que, après déduction des charges ayant concouru à l'exécution du contrat, la quote-part du
résultat à terminaison correspondant au pourcentage d'avancement soit bien prise en compte dans le résultat de
l'exercice.
Le bénéfice global correspond à la marge prévisionnelle positive sur coût de revient du contrat.
Le chiffre d’affaires partiel comptabilisé à l’avancement est égal : Prix de vente prévu x pourcentage d’avancement
Ce chiffre d’affaires partiel est comptabilisé au débit du compte 4181 Clients, factures à établir par le crédit des
comptes 70 Ventes et éventuellement 4435 TVA sur factures à établir. Cette écriture fait l’objet d’une
contrepassation au début de l’exercice suivant.
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Lorsque les charges de commercialisation sont engagées en fin de contrat, il convient de constituer une provision pour
charges égale à la quote-part de frais correspondants car le chiffre d’affaires partiel est destiné à couvrir à la fois les
charges de production et de distribution.
Lorsqu’aucun chiffre d’affaires contractuel n’a été constaté au cours de l’exercice, l’entité doit comptabiliser la totalité
du chiffre d’affaires partiel de l’exercice.
Lors de la livraison au client, le chiffre d’affaires est normalement constaté au débit du compte 411 Clients par le
crédit des comptes 70 Ventes et éventuellement 443 TVA facturée.
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3. Changement de méthode comptable et changement d’estimation
3.1. Changement de méthode comptable
Au cours de la réalisation d’un contrat donné, l’entité peut se trouver :
soit dans la situation de ne pas avoir, puis d’avoir la capacité à estimer le résultat à terminaison ;
soit, à l’inverse, dans la situation d’avoir, puis de ne plus avoir la capacité à estimer le résultat à terminaison.
Dans ces deux cas, elle adapte la méthode de constatation du résultat du contrat à la nouvelle situation et comptabilise
l’effet cumulé. Cet effet est calculé de façon rétrospective sur la base du pourcentage d’avancement et du résultat à
terminaison, estimés à l’ouverture de l’exercice du changement des méthodes.
TAF : Comptabiliser chacune des hypothèses et indiquer l’incidence de ses opérations sur les comptes de résultats
des exercices N-1 et N.
V- Contrats déficitaires
En application de la convention de prudence, la perte totale prévisionnelle doit être provisionnée indépendamment du
degré d’avancement sous déduction des pertes déjà constatées quelle que soit la méthode de comptabilisation retenue.
Toutefois, les modalités de comptabilisation de cette perte globale varient en fonction de la méthode retenue.
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Le complément de perte, qui correspond aux travaux non encore réalisés, obtenu par la différence entre la perte totale
et la perte déjà constatée, fait l’objet d’une provision.
Ainsi donc, à la clôture de l’exercice, le compte 6911 Dotations aux provisions d’exploitation pour risques et
charges est débité par le crédit du compte 193 Provisions pour pertes sur marchés à achèvement futur.
TAF : Passer toutes les écritures comptables nécessaires et indiquer l’incidence de ses opérations sur les comptes
de résultats des exercices N-1 et N.
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L'entité décrit les modalités d'application des principes comptables relatifs aux contrats pluri-exercices, le cas échéant
par catégorie de contrats, en précisant notamment :
l'inclusion éventuelle, dans les charges imputables, de charges financières ;
le montant des provisions pour pertes à terminaison ainsi que leur variation au cours de l'exercice ;
dans le cas où l'entité n'est pas en mesure de déterminer la provision correspondant à l'hypothèse de perte la
plus probable, la description du risque additionnel mesuré par rapport à l'hypothèse de perte la plus faible ;
dans le cas où l'entité n'est pas en mesure d'estimer de façon raisonnable le montant d'une quelconque
provision pour perte à terminaison, l'existence et la nature de l'incertitude ;
la méthode de calcul du pourcentage d'avancement lorsque l'entité applique la méthode à l'avancement ;
la prise en compte éventuelle, pour la détermination de l'effet du changement de méthode, de l'estimation du
résultat à terminaison à la clôture de l'exercice du changement.
Cas de synthèse: Contrats à LT (bénéficiaires et déficitaires, méthode achèvement et avancement)
En N-1 et au cours des exercices précédents, la société « La cité des bienheureux » a constaté les résultats sur les
contrats selon la méthode dite de l’achèvement des travaux. Cette méthode n’étant pas cohérente avec les normes
internationales, la société « La cité des bienheureux » décide d’utiliser la méthode de l’avancement préconisé par le
plan comptable OHADA (section 13 « contrat pluri-exercices ») pour les contrats dont l’exécution se répartit sur
deux exercices successifs.
D’autres part, pour l’année N, compte tenu de la conjoncture, la société « La cité des bienheureux » à modifié son
coefficient de frais fixes imputés aux coûts de production des différentes études. Ce coefficient était de 80% en N-1.
Le coefficient retenu pour N et N+1 est de 70 %.
Les informations relatives aux contrats en cours au 31 décembre N-1 décembre N sont fournies en annexe 1
TAF : Présenter les écritures comptables qui ont dû être comptabilisées au 31 décembre N-1, au 1er janvier N et
concernant les études en cours.
ANNEXE 1
Informations relatives aux contrats en cours au 31 décembre N-1
N° contrat Engagement Dépenses réelles N-1 Dépenses prévisionnelles N
Prix de Frais Frais Frais Frais Frais Frais
vente ferme directs indirectes indirects directs indirectes indirects
variables fixes variables fixes
235 450 000 120 000 25 000 100 000 80 000 12 000 60 000
236 290 000 90 000 13 000 60 000 60 000 10 000 30 000
237 620 000 150 000 30 000 150 000 196 000 34 000 100 000
238 430 000 110 000 20 000 100 000 96 000 16 000 40 000
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Application 1
La société BAT a réalisé en N un bâtiment à usage d’atelier amortissable en 20ans ; la mise en
service a été effectué le 01er octobre. Son coût s’élève à 500 000 francs et comprend :
Des matières 100 000
Des frais de main d’œuvre 200 000
Des frais divers 160 000
Des frais financiers 40 000
TAF : Indiquer les écritures enregistrées au journal en date du 01er octobre et 31 décembre N à
l’occasion de l’inventaire.
Compte D Compte C Intitulés Montant D Montant C
01er octobre N
2311 Bâtiment 500 000
4451 TVA récup/immo 96 250
Production immobilisée
722 TVA facturée sur production 460 000
4434 Transfert de charges financières 96 250
787 (Production d’immo) 40 000
31 décembre N
Dotations aux amortissements
Amortissement du bâtiment
6813 (Amortissement de l’immo) 6 250
2831
6 250
Application 2 :
La société TABIT a engagé les dépenses suivantes pour la production d’une machine outil
complexe :
- Matières consommables : 15 000 f
- Charges directes de productions : 22 000 f
- Quote-part de charges indirectes de production : 4 800 f
D’autre part, pour financer cette production, l’entreprise a dû emprunter une somme de 30 000 F
au taux de 6 %. La période de fabrication a duré 8 mois (du 1er mars au 31 octobre).
TAF : déterminer le coût de production de cette machine.
N.B: la société TABIT cherche la méthode comptable qui optimise son résultat.
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Solution :
Calcul du coût de production de la Machine outil
La société peut inclure, les coûts d’emprunts pour financer l’acquisition ou la production de l’actif,
jusqu’à la date d’acquisition ou de réception définitive.
Ainsi, le montant de l’intérêt s’élève à : 30 000 x 6% x 8/12 = 1 200 f
Coût de production : 15 000 + 22 000 + 4 800 + 1 200 = 43 000
Ecritures comptables
Compte tenu de la TVA (due à compter de la première utilisation en cas de production par
l’entreprise pour elle-même), on comptabilise cette production de la manière suivante :
---------------------------- ------------------------------------
2411- matériel industriel : 43 000
4451-Etat, TVA déductible sur immobilisation (43 000 x19,25 %) : 8278
722- production immob corporelle : 43 000
4434- TVA /Production livrée à soi-même 8 278
Mise en service de la machine outil produite
---------------------------- ---------------------------------------
N.B : on pourrait tenir compte d’une TVA sur le coût hors charges financières, soit : (43 000 –
1200) x 19.25 % = 8 046,5
Pour équilibrer (au niveau de cette opération) le compte de résultat (entre résultat
d’exploitation et résultat financier), il est nécessaire de transférer les 1200 f de charges financières
en charges d’exploitation
---------------------- --------------------
658-charges diverses : 1200
787-transfert de charges financières : 1200
Virement pour équilibre du compte de résultat
------------------------ ----------------------
On peut également passer une seule écriture qui fait la synthèse des deux étapes
----------------------------------------------- -----------------------------------------------------
2411- matériel industriel : 43 000
4451-Etat, TVA déductible sur immobilisation (43 000 x19,25 %) : 8 278
722- production immob corporelle : 41 800
787-transfert de charges financières : 1 200
4434- TVA /Production livrée à soi-même 8 278
Mise en service de la machine outil produite
------------------------------------------ ----------------------------------------------------------
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Ou encore
------------------------------------------------ -----------------------------------------------
2411- matériel industriel : 43 000
4451-Etat, TVA déductible sur immobilisation (43 000 x19,25 %) : 8 278
658-charges diverses : 1 200
722- production immob corporelle : 43 000
787-transfert de charges financières : 1200
4434- TVA /Production livrée à soi-même 8 278
Mise en service de la machine outil produite
Application :
Le 1/04/1985, l’entreprise « APHA-OMEGA » a reçu les clés d’un atelier d’une valeur de 480 000
HT édifié sur un terrain dont elle est locataire aux termes d’un bail qui expire le 31 Mars 1997.
Indiquer les écritures enregistrées en comptabilité en 1985 et 1997 au titre de cette opération.
Aucune indemnité n’est prévue à la fin du bail. La durée normale d’utilisation du bien est de 20
ans. L’entreprise clôture son exercice le 31 décembre.
TVA : taux en vigueur
Solution
01/04/1985
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197
Dotation aux prov.° pour risques et charges 12 000
6 000
Prov° pour charges à répartir
6813
480 000/12 × 9/12
31/03/1997
Exercice
L’entreprise Redon utilise une machine spéciale pour la fabrication d’un produit Z. cette
immobilisation acquise 100 000 (HT) le 1/07/1994 est amortie selon le système dégressif sur une
durée de 8 ans. Fin 1995, il est envisagé de passer de deux équipes de production à compter du 1er
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janvier 1996, afin de satisfaire la demande de produit Z. la direction estime que cette décision
réduira la durée d’utilisation totale du bien à 5 ans. Présenter le plan d’amortissement révisé de ce
matériel.
2°- La solution
Plan d’amortissement du matériel
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