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Institut Supérieur des Technologies de l’Information et

de la Communication

Administration système Linux


Chapitre4:Outils d’administration système

Enseignante: Dr. Marwa SAMMOUDA

Classe: LISIR

2022/2023
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Plan
• 4.1 Gestion de l’impression

• 4.2 Planification des tâches

• 4.3 Gestion des services de Logs système

• 4.4 Installation/désinstallation des paquetages


4.1 Gestion de l’impression 3

A. Système d’impression: définition


o L’impression est l’une des fonctionnalités qui doit être présente dans un système. Ce n'est pas
une simple application envoyant sans réfléchir les données à un périphérique d'impression, en
particulier sur un système multi-utilisateur comme GNU/Linux.
o Un système d'impression a pour charge:
 Etre à l'écoute des demandes d'impression
 Gérer les demandes des utilisateurs locaux ou distants pour le suivi des impressions
 Gérer les permissions et les droits des utilisateurs sur la ou les file(s) d'impression
o Principe: À chaque imprimante déclarée correspond une file d’attente (queue). L’ensemble de
ces files d’attente est géré par un service indépendant. Ces deux principes permettent une
impression multiutilisateur (les travaux d’impression sont en file d’attente, job queues), et en
réseau (le service peut être utilisé depuis une autre machine distante).
4.1 Gestion de l’impression 4

A. Système d’impression: Fonctionnement


o Le système d'impression fonctionne de la façon suivante:
 Il reçoit des requêtes d'impression. Ces requêtes peuvent provenir de la machine locales,
ou arriver par le réseau.
 Les travaux sont stockés dans des files d'attente.
 Les fichiers à imprimer peuvent faire l'objet d'un traitement : mise en forme des textes
bruts, conversions pour le type d'imprimante d'utilisée, etc. Voir plus loin ``filtres
d'impression''.
 Les travaux d'impression peuvent également être transmis à une autre machine ou à une
imprimante réseau.
o Ce système est décrit par le fichier /etc/printcap.
4.1 Gestion de l’impression 5

A. Système d’impression
o Le système d’impression repose sur une base de filtre permettant de transformer les données
fournies par l'utilisateur en données interprétables par l'imprimante. Les filtres d'impression
sont les véritables pilotes des imprimantes reliées au système.
o Le filtre peut être un script ou un binaire qui récupère le flux entrant (texte, image,
document, postscript...), l’identifie et à l’aide de traitements associés le transforme en
langage compréhensible par l’imprimante (Postscript, PCL, Canon, Epson, WPS...).
o Pendant longtemps les distributions de Linux utilisent les systèmes de gestion d’impression
System V et BSD. Le système d'impression qui est le plus utilisé aujourd'hui sous Linux et
Unix est CUPS qui est rétro-compatible avec les anciens systèmes d’impression.
4.1 Gestion de l’impression 6

A. Système d’impression
a) Le système de gestion d’impression system V:
System V est l'un des nombreux systèmes standardisés pour l'impression sous Unix, et est typique des
versions Unix commerciales basées sur System V telles que Solaris et SCO OpenServer . Un système
exécutant cette architecture d'impression pourrait traditionnellement être identifié par l'utilisation de la
commande utilisateur lp comme interface principale du système d'impression
Les commandes utilisateur typiques disponibles pour le système d'impression System V sont:
• lp : la commande utilisateur pour imprimer un document
• lpstat : affiche la file d'attente d'impression actuelle
• annuler : supprime un travail de la file d'attente d'impression
• lpmove : une commande d'administration qui déplace les travaux entre les files d'attente d'impression
• lpadmin : une commande d'administration système qui configure le système d'impression
4.1 Gestion de l’impression 7

A. Système d’impression
b) Le système de gestion d’impression BSD:
o BSD (Berkeley Software Distribution) est un système exécutant cette architecture d'impression
pourrait traditionnellement être identifié par l'utilisation de la commande utilisateur lpr comme
interface principale du système d'impression. La gestion et le contrôle sont assurés par un démon
lpd. Ce démon est normalement lancé automatiquement au démarrage du système via la procédure
d'Init. lpd est la partie démon du spooler Berkeley permettant de gérer les files d'attente pour les
impressions ordonnées par les utilisateurs.
o Les commandes utilisateur typiques disponibles pour le système d'impression Berkeley sont:
• lpr: la commande utilisateur pour imprimer
• lpq: affiche la file d'attente d'impression actuelle
• lprm: supprime un travail de la file d'attente d'impression
4.1 Gestion de l’impression 8

A. Système d’impression
c) Le système de gestion d’impression CUPS: Définition
o CUPS (Common UNIX Printing System) est un système d' impression modulaire pour les
OS informatiques de type Unix qui permet à un ordinateur de jouer le rôle de serveur
d'impression . Un ordinateur exécutant CUPS est un hôte qui peut accepter les travaux
d'impression des ordinateurs clients, les traiter et les envoyer à l'imprimante appropriée.
o CUPS fournit un système d'impression complet basé sur le protocole IPP/1.1 prenant en
charge l'authentification "Basic", "Digest" et par certificats locaux ainsi qu'un contrôle
d'accès basé sur l'utilisateur, le domaine ou l'adresse IP. L'encryptage TLS sera disponible
dans une future version de CUPS. Le service d’impression se nomme cupsd. Le fichier de
configuration se trouve sous /etc/cupsd/cupsd.conf
4.1 Gestion de l’impression 9

A. Système d’impression
c) Le système de gestion d’impression CUPS: Commandes
4.1 Gestion de l’impression 10

A. Système d’impression
c) Le système de gestion d’impression CUPS: Fonctionnement
o CUPS se compose d'un spouleur d'impression et d'un planificateur,
d'un système de filtre qui convertit les données d'impression dans un
format que l'imprimante comprendra, et d'un système backend qui
envoie ces données au périphérique d'impression. CUPS utilise le
protocole IPP ( Internet Printing Protocol ) comme base pour la gestion
des travaux d'impression et des files d'attente. Il fournit également les
interfaces de ligne de commande traditionnelles pour les systèmes
d'impression System V et Berkeley
4.1 Gestion de l’impression 11

A. Système d’impression
c) Le système de gestion d’impression CUPS: Interface Web
o CUPS propose, pour éviter la complexité du printcap, une interface d’administration WEB
directement accessible depuis le port 631 du serveur avec n’importe quel navigateur HTTP.
4.1 Gestion de l’impression 12

A. Système d’impression
c) Le système de gestion d’impression CUPS: Avantages
• CUPS utilise l’impression par réseau qui est une des choses des plus ardues à rende
fonctionnel sur UNIX
• CUPS permet d’auto-détecter les imprimantes présentes sur le réseau
• CUPS prend en charge les clients BSD
• CUPS possède une interface Web de configuration
• Authentification sécurisée pour l’impression:
⁃ Chiffrement des données qui transitent sur le réseau
⁃ Cryptage MD5 des mots de passe
4.1 Gestion de l’impression 13

B. Serveur d’impression CUPS

(-) Gestion complexe des imprimantes


et des pilotes :les pilotes d’imprimante
doivent être installés et mis à jour
manuellement sur la machine de chaque
utilisateur.

(-) Les imprimantes et les postes de


travail doivent être situés dans le même
segment de réseau.
4.1 Gestion de l’impression 14

B. Serveur d’impression CUPS

Le serveur CUPS organise les tâches


d'impression, les met en file d'attente, et
rend possible l'impression en réseau en
utilisant le standard d'impression IPP.
4.1 Gestion de l’impression 15

C. Ajouter une imprimante IPP


o Une imprimante IPP est une imprimante attachée à un système différent sur le même réseau
TCP/IP. Le système auquel cette imprimante est attachée pourrait également exécuter CUPS
ou être simplement configuré pour utiliser IPP.v

o Si un pare-feu est activé sur le serveur de l'imprimante, alors le pare-feu doit être configuré
pour autoriser les connexions TCP entrantes sur le port 631. Remarquez que le protocole de
navigation CUPS autorise les machines clientes à découvrir les files d'attentes CUPS
partagées automatiquement. Pour activer cela, le pare-feu sur la machine cliente doit être
configuré pour autoriser les paquets UDP entrants sur le port 631.
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4.2 Planification des tâches
A. Service Cron
o Cron est un outil simple et un moyen efficace pour planifier des tâches sous Linux à des
moments spécifiques. Tout administrateur système connait l’importance de pouvoir gérer des
tâches régulières, automatiquement, en arrière-plan.
o Le service cron permet la programmation d’événements à répétition. Il fonctionne à l’aide
d’une table, appelée une crontab. C’est un fichier texte, éditable avec un simple éditeur, par
exemple vi ou vim
o Crontab est un outil qui permet de lancer des applications de façon régulière, pratique pour
un serveur pour y lancer des scripts de sauvegardes, etc.
o Le service cron doit tourner pour que les crontabs soient actives
o Le sauvegarde des fichiers crontabs se fait dans /var/spool/cron
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4.2 Planification des tâches
B. Commandes crontab

o Pour afficher le contenu du fichier crontab: crontab -l

o Pour supprimer toutes les actions du fichier crontab :crontab -r

o Pour éditer (créer/supprimer/modifier) les actions du fichier crontab: crontab –e

o Pour afficher les tâche d'un autre utilisateur (en tant que root): # crontab -u user –l

o Pour consulter et éditer le fichier crontab avec la commande : vim /etc/crontab


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4.2 Planification des tâches
C. Syntaxe crontab

o Pour chacune de ses unités, les syntaxes suivantes sont utilisables :


 * : représente chaque unité de temps ;
 5 : représente une unité de temps particulière, ici la cinquième ;
 5-10 : représente un intervalle, chaque unité entre 5 et 10 soit 5,6,7,8,9,10 ;
 */5 : représente un cycle défini, ici toutes les 5 unités soit 0,5,10,15... ;
 5,10 : représente une série définie, 5 et 10 ;
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4.2 Planification des tâches
D. Exemples crontab
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4.3 Gestion des services de Logs système
A. Principe
o Les logs sont des éléments essentiels d'un système pour les administrateurs. Ces fichiers
peuvent permettre d'aider à déboguer un problème ainsi que de tracer l'activité du système
ou de l'un de ses composants. Sur un système Linux, les fichiers journaux (logs) sont situés
dans le dossier /var/log. Dans ce dossier, vous trouverez les logs du système ainsi que des
dossiers relatifs à certains services ou à certaines applications (exemple : apache2),
contenant eux aussi des fichiers logs.
o Lorsque le système démarre, fonctionne et effectue tout type d’action, ses actions et celles
de la plupart de ses services sont tracées dans divers fichiers. Deux services sont spécialisés
dans la réception des messages à écrire dans ces fichiers :
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4.3 Gestion des services de Logs système
A. Principe

• Les logs sont des éléments essentiels d'un système pour les administrateurs.

• Les fichiers logs aident l’administrateur à déboguer un problème et de tracer l'activité du

système ou de l'un de ses composants.

• Les fichiers logs sont situés dans le dossier /var/log


 klogd : kernel log daemon, chargé de la gestion des informations émises par le noyau.
 Syslogd: system log daemon, chargé de la gestion des informations émises par tout type
de service et éventuellement le noyau.
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4.3 Gestion des services de Logs système
B. Consultation et Gestion des logs
o Pour consulter les fichiers logs vous pouvez utiliser la commande: tail –f
 tail est une commande UNIX qui permet d'afficher les dernières lignes de texte d'un fichier ou de
l'entrée standard en temps réel
Exemple: # tail -f /var/log/messages
o Vous pouvez gérer vos logs par systemd qui possède son propre mécanisme de journalisation. Pour
voir les journaux collectés par le daemon journald, utilisez la commande: # journalctl
 Pour filtrer les logs par service : # journalctl –u nom_service
 Pour filtrer les logs par PID: # journalctl _PID=1
 Pour filtrer les logs par programme : #journalctl /usr/sbin/sshd
 Pour filtrer les logs par date: # journalctl --since "2016-02-10 21:00:00"
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4.4 Installation/désinstallation des paquetages
A. Gestionnaire des paquets
o Un gestionnaire de paquets est un (ou plusieurs) outil(s) automatisant le processus d’installation,
désinstallation, mise à jour de logiciels installés sur un système informatique.
o Un paquet est une archive comprenant les fichiers informatiques, les informations et procédures
nécessaires à l’installation d’un logiciel sur un système d’exploitation, en s’assurant de la
cohérence fonctionnelle du système ainsi modifié.
o Le gestionnaire de paquets permet:
 Installation, mise à jour, et désinstallation
 Utilisation des paquets provenant de supports variés (CD d’installation, partage réseau …)
 Vérification des sommes de contrôle de chaque paquet récupéré pour en vérifier l’intégrité
 Vérification des dépendances logicielles pour obtenir une version fonctionnelle du paquetage
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4.4 Installation/désinstallation des paquetages
B. Nomenclature des systèmes de paquets
o On trouve deux grands types de système de paquets selon les différentes distributions Linux :
 RPM : Redhat Enterprise Linux, Fedora, Centos, …
 DPKG: Debian, Ubuntu, Mint, Raspbian, …
o DPKG est utilisé pour installer, supprimer et fournir des informations à propos des paquets
*.deb qui sont supportés par les distributions basées Debian.
o RPM est l’autre système de base. Il permet d’installer, mettre à jour, désinstaller, vérifier et
rechercher des paquets, avec les droits de l’utilisateur root
 Pour Installer un paquet : # rpm -ivh fichier.rpm
 Pour mettre à jour un paquet: # rpm -Uvh fichier.rpm
 Pour désinstaller un paquet : # rpm -evv fichier.rpm
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4.4 Installation/désinstallation des paquetages
C. Dépôt de paquets: Définition

o Un gestionnaire de paquet avancé comme apt et yum gère des sources de logiciels (la plupart du
temps déjà compilés) et leur authenticité. Le lieu où sont placés ses sources est appelé dépôt de
paquet. Cette source est la plupart du temps une source locale comme un CD ou un DVD, un
serveur Internet HTTP/FTP ou encore un miroir de dépôt local.

o La définition d’un dépôt de paquets dépend outre de la source elle-même de la distribution, de


l’architecture matérielle, des sources officielles ou autres.
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4.4 Installation/désinstallation des paquetages
C. Dépôt de paquets: Principe de fonctionnement
o Le principe de fonctionnement d’un gestionnaire de paquet avancé tel que yum:
 Les logiciels disponibles sont contenus dans une liste qui doit être à jour afin d’assurer la
cohérence de l’ensemble du système.
 Au moment de la demande d’installation, cette liste est consultée pour prendre les
fichiers nécessaires.
 Le système de paquetage décompresse et place les différents fichiers binaires, de
configuration et de documentation aux endroits appropriés. Éventuellement, un dialogue
de configuration intervient.
 Éventuellement, le système de paquetage installe automatiquement un service et le
démarre
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4.4 Installation/désinstallation des paquetages
D. Installation/ désinstallation avec yum
o YUM (Yellowdog Updater Modified) est un gestionnaire de paquets pour des distributions
Linux telles que Fedora et Red Hat Enterprise Linux, créé par Yellow Dog Linux. Il permet
de gérer l’installation et la mise à jour des logiciels installés sur une distribution. C’est une
surcouche de RPM gérant les téléchargements et les dépendances, de la même manière que
APT de Debian.
o YUM met à jour sa liste de paquets automatiquement, contrairement à apt de Debian.
o Les commandes de base de yum sont:
 Pour chercher un paquet: yum search wget
 Lister des informations concernant un paquet: yum list wget et yum info wget
 Pour installer un paquet: yum install wget
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4.4 Installation/désinstallation des paquetages
D. Installation/ désinstallation avec yum

 Pour désinstaller un paquet: yum remove wget

 Pour mettre à jour un paquet: yum update wget

 Pour liste l’historique des transactions: yum history

 Liste de dépôts de paquet: yum repolist et yum repolist all

 Liste de versions de Kernel déjà installé : yum list kernel


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4.4 Installation/désinstallation des paquetages
E. Exemple Installation de libre office sur centOS
1) Télécharger libre office word sous /tmp
2) Utiliser yum localinstall pour installer le package :
3) Ouvrir une session en mode graphique pour vérifier :

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