Vous êtes sur la page 1sur 1

Ces cils batifolent. Sémaphores de velours.

Elle s’éveille doucement, sous la lumière qui joue,


Celle qui réchauffe et qui caresse les doigts gours.
Instant précieux du monde qui s’offre sur sa joue.

Les matins sont uniques, ils sentent l’inconnu


Et l’étreinte du temps qui suspend un instant
Malgré des lois iniques son vol sous les nues.
Ah, cécité des hommes qui frénétiquement

Bondissent et s’agitent dans leurs folles courses !


Lancés à la va-vite, ils dérivent erratiques…
Absence de sens qu’ils cherchent pourtant, à coup de bourses…
Ne tombez pas dans cette ronde pathétique !

Cécile, elle, prend son temps.


Hume le vent, patiemment.
Et sourit à la vie.

Colombe qui s’oublie et se prend pour une poule…


O ma douce, il est temps de rentrer au bercail
L’appel du large, embruns et iode sont ta maison.
On se fait la malle, bien loin du sérail,
Moment suspendu des vacances qu’on écaille
Bravement sans se couper les doigts… La déraison
Emmènera les grincheux, nous bercera de sa houle.

Vous aimerez peut-être aussi