Vous êtes sur la page 1sur 5

« Choisir, noter ce qui fut marquant, garder l'insolite, éliminer le banal, ce n'est pas mon affaire,

puisque la plupart du temps, c'est l'ordinaire qui me pique et me vivifie. » (COLETTE, Le Fanal bleu,
1949). Dans les deux œuvres étudiées, Sido suivi des Vrilles de la vigne, dans quelle mesure le monde
célébré par COLETTE est-il « ordinaire » ?

Quel drôle de destin oscillatoire que celui de COLETTE dans la postérité, vue tour à tour comme
une classique, une moderne, une figure totémique ou une familière de toutes les étagères familiales !

De son vivant, Gabrielle Sidonie Colette n’était pas considérée comme tout à fait contemporaine :
Louise LALANNE (Apollinaire) déclarait en effet dans la revue littéraire Les marges (mars 1909) que les
Vrilles de la vigne constituaient « un arcane dont l’étude échappe à la plupart des contemporains ». A
l’inverse, Antoine COMPAGNON la qualifie de « mythe-Colette ».

De Colette aux milles vies et de son écriture en perpétuelle mutation sur plus d’un demi-siècle, on
retiendra alors quelques tendances et lignes de force : l’émancipation féminine, le goût d’une nature
généreuse, l’hommage rendu aux amours inspirantes et le dialogue, souvent aussi cocasse que tendre,
entre l’humain et l’animal. Tous ces thèmes et ces motifs sont aussi regroupés par une dynamique
puissamment vitaliste, qui place la célébration du monde en son cœur. Mais ce monde-là est-il
spécifique à Colette ? Universel ? Est-il célébré parce qu’il est en lui-même exceptionnel ou bien parce
que Colette le rend exceptionnel ? Peut-on célébrer un monde qui ne serait ni essentiellement ni
accidentellement remarquable mais plutôt un monde commun voire banal ?
Etudions comment l’ordinaire est la base de son écriture, puis comment elle le rend exceptionnel et
enfin comment elle finit par le rendre improbable.

Le monde de Colette repose sur du banal.

Les événements ne sont que des anecdotes.

Au fond, qu’y a-t-il d’original dans les œuvres étudiées ? Les ouvrages nous parlent de chagrin d’amour,
d’une soirée au théâtre, d’un aléa météorologique. Ainsi, dans Sido, la tempête de neige fait-elle
s’écrier la mère comme à peu près quel n’importe quel parent prudent, anticipant les intempéries
ferait, avec ce qu’il faut de précipitation et d’inquiétude visible à la ponctuation expressive et aux
tournures nominales qui vont à l’essentiel :

« – LA BOURRASQUE D’OUEST ! COURS ! FERME LES LUCARNES DU GRENIER ! … LA PORTE DE LA REMISE AUX
VOITURES ! … ET LA FENETRE DE LA CHAMBRE DU FOND ! ». (SIDO)

Quand elle montre à la capitale, de façon rituelle comme l’indiquent l’indice de temps et l’imparfait à
valeur itérative, Sido revient pleine de fascination.

LE PEU QU’ELLE GOUTAIT DE PARIS, TOUS LES DEUX ANS ENVIRON, L’APPROVISIONNAIT POUR LE RESTE DU
TEMPS. (SIDO)

De son voyage d’agrément, elle rapporte des souvenirs :

ELLE RAPPORTAIT UN MANTEAU MODESTE, DES BAS D’USAGE, DES GANTS TRES CHERS. (SIDO)
La profusion et le luxe trouvés à la capitale sont rendus ici par l’énumération (« un manteau, des bas,
des gants »). L’écriture colettienne s’ingénue à rendre compte de la vitalité et du naturel de ces
situations somme toute banales, comme le dénoncent aussi les termes accessibles pour dire le
quotidien :

JE VAIS DORMIR... […] TU N’AS PAS BOUGE. TU RESPIRES A LONGS TRAITS, MAIS JE SENS TON EPAULE ENCORE
EVEILLEE, ATTENTIVE A SE CREUSER SOUS MA JOUE... DORMONS... LES NUITS DE MAI SONT SI COURTES.

Colette veille à ne surtout pas varier le vocabulaire ici, la répétition de « dormir » devant en effet
traduire l’évidence de la vie à deux, où tout l’on sait pouvoir compter sur des rituels rassurants, avec
des épisodes de vie récurrents.

Colette elle-même insiste sur l’universalité des faits relatés.

Le choix des vocables, volontiers quotidiens et d’un niveau de langue commun, renvoie à des réalités
connues : « Il n’y a dans notre maison qu’un lit, trop large, pour toi, un peu étroit pour nous deux. » La
simplicité de la situation est même rendue par la construction grammaticale censée imiter la
spontanéité des échanges oraux, où l’on se passe volontiers des règles de grammaire, par exemple
l’inversion du sujet et du verbe dans les interrogatives directes, ainsi, dans les Vrilles de la vigne et plus
particulièrement dans « Nuit blanche » :

« TU NE DORS PAS ? »

Le monde célébré par Colette est élevé au rang d’exception.

Ce monde sait sortir de la banalité pour se faire merveilleux, chevaleresque et épique.

« MAIS AUCUN ETE, SAUF CEUX DE MON ENFANCE, NE COMMEMORE LE GERANIUM ECARLATE ET LA HAMPE
ENFLAMMEE DES DIGITALES. AUCUN HIVER N’EST PLUS D’UN BLANC PUR A LA BASE D’UN CIEL BOURRE DE NUES
ARDOISEES, QUI PRESAGEAIENT UNE TEMPETE DE FLOCONS PLUS EPAIS, PUIS UN DEGEL ILLUMINE DE MILLE
GOUTTES D’EAU ET DE BOURGEONS LANCEOLES… »

Pour inscrire son récit d’enfance dans la légende, Colette réhausse la réalité botanique connue (la
saisonnalité de la floraison annuelle) avec des termes inusités, qui renvoient au monde médiéval :
« lancéolé » (pourvu de lance) qui justifie déjà l’emploi, un peu plus loin dans le texte, de l’appellation
vernaculaire du lychnis chalcedonica, la « croix-de-Malte » :

CAR « SIDO » AIMAIT AU JARDIN LE ROUGE, LE ROSE, LES SANGUINES FILLES DU ROSIER, DE LA CROIX-DE-MALTE,
DES HORTENSIAS ET DES BATONS-DE -SAINT-JACQUES, ET MEME LE COQUERET- ALKEKENGE […]

Plus que présence maternelle, Sido s’affirme de façon surnaturelle. Elle tient d’abord du cyclope des
épopées grecques antiques avec son œil unique comme nous y fait penser la synecdoque (qui la réduit
à un « œil ») :

« MA MERE, L’ŒIL SUR UNE GROSSE LOUPE CERCLEE DE CUIVRE »

Puis de de l’animal intuitif :

« AVERTIE PAR SES ANTENNES, MA MERE S’AVANÇAIT SUR LA TERRASSE ».

Colette inscrit sa mère dans l’éloge et par des adjectivations favorables, en fait d’emblée une héroïne.
Sa mère est davantage montrée comme une pure apparition que comme un être de chair véritable :
lui sont associées les termes de « fantaisie » ou encore l’expression « l’éblouissement optique ».
Il est spectaculaire.

Célébrer le monde et par exemple le monde de l’enfance et en son centre, le monde maternel, est
l’occasion de lustrer le passé, afin, notamment à l’aide d’une langue travaillée (pour ne pas dire ourlée,
volontiers sophistiquée et vieillie) de raviver les êtres, en les majorant : la profusion lexicale permet la
valorisation des personnages et donne un éclat renouvelé aux souvenirs, les rendant sans doute plus
beaux encore qu’e ce qui a été réellement vécu.

SURTOUT ELLE NOUS RAPPORTAIT SON REGARD GRIS VOLTIGEANT, SON TEINT VERMEIL QUE LA FATIGUE
ROUGISSAIT, ELLE REVENAIT AILES BATTANTES, INQUIETE DE TOUT CE QUI, PRIVE D’ELLE, PERDAIT LA CHALEUR ET
LE GOUT DE VIVRE. ELLE N’A JAMAIS SU QU’A CHAQUE RETOUR L’ODEUR DE SA PELISSE EN VENTRE-DE-GRIS,
PENETREE D’UN PARFUM CHATAIN CLAIR, FEMININ, CHASTE, ELOIGNE DES BASSES SEDUCTIONS AXILLAIRES,
M’OTAIT LA PAROLE ET JUSQU’A L’EFFUSION. (Sido, p. 33).

Des locutions comme « pélisse » (une cape, un manteau en fourrure le plus souvent) ou « axillaires »
(relatif aux aisselles), peu usités génèrent la célébration d’un monde qui n’est pas forcément accessible
à tous, ce qui tord le cou à l’affirmation d’une Colette populaire et universelle. Surtout, ils font de la
mère une héroïne de tous temps, certes exotique pour nous lecteurs contemporains mais déjà
exceptionnelle pour les contemporains de Colette.

C’EST QU’ELLE ETAIT AGILE ET REMUANTE, MAIS NON MENAGERE APPLIQUEE ; PROPRE, NETTE, DEGOUTEE, MAIS
LOIN DU GENIE MANIAQUE ET SOLITAIRE QUI COMPTE LES SERVIETTES, LES MORCEAUX DE SUCRE ET LES
BOUTEILLES PLEINES. LA FLANELLE EN MAINS, ET SURVEILLANT LA SERVANTE QUI ESSUYAIT LONGUEMENT LES
VITRES EN RIANT AU VOISIN, IL LUI ECHAPPAIT DES CRIS NERVEUX, D’IMPATIENTS APPELS A LA LIBERTE.

Dans le monde de Colette, les êtres ainsi magnifiés brisent les normes, ce que l’on retrouve jusque dans
la grammaire : dans l’extrait ci-dessus, trois des quatre groupes sujets de verbes conjugués (le tour
présentatif « C’est qu’elle… », puis le sujet de la relative « qui », enfin le pronom impersonnel « il »
présentent tous les trois des « bizarreries » ou anomalies : d’abord le tour présentatif qui permet de
faire ressortir un sujet réel (« elle ») au détriment du sujet grammatical (« c’ » ). Puis le premier pronom
relatif « qui » dont l’antécédent n’est, malgré ce que semble indiquer le verbe de la relative « qui
compte les serviettes » (l’action concrète de « compter les serviettes »), pas un sujet humain
(l’antécédent étant le génie personnifié, littéralement incarné par la mère). Enfin, dans le dernier verbe
principal de l’extrait sélectionné, le sujet impersonnel « il » ne recouvre évidemment aucune réalité
identifiée. Ces trois choix grammaticaux, atypiques, servent l’image d’une femme elle-même originale.

Ce monde d’exception ne finit-il pas par devenir inaccessible ? Le monde décrit par Colette
n’est-il pas trop harmonieux et trop parfait pour être véritablement partagé ?

Le monde de Colette est artificiellement sur-poétisé.

Colette tient, dans le récit rétrospectif embelli qu’elle en fait, à rendre son monde quotidien
harmonieux. Ainsi, quand elle s’adresse au lit qui les accueille, Missy et elle, dans « Nuit blanche »,

REÇOIS-NOUS CE SOIR, O NOTRE LIT, ET QUE TON FRAIS VALLON SE CREUSE UN PEU PLUS SOUS LA
TORPEUR FIEVREUSE DONT NOUS ENIVRA UNE JOURNEE DE PRINTEMPS, DANS LES JARDINS ET DANS LES BOIS.

Elle ne ménage pas ses effets rhétoriques et poétiques : pour rendre l’évidence de cet amour fluide et
naturel, la narratrice laisse circuler dans la phrase la fricative [v] (« vallon », « fiévreuse », « enivra »).
A cet effet consonantique s’ajoute le travail vocalique sur le [o] : que l’on retrouve sous sa forme
diphtonguée en [oi] pour ouvrir (« reçois ») et fermer (« bois ») la phrase avec, en son centre, la voyelle
nasalisée par deux fois : « « vallon » et « dont ». Dans cet amour et dans cette chambre nuptiale, tout
se fait écho, tout se lie, tout se confirme.

Ce monde survalorisé en devient invraisemblable.

Colette réécrit le monde comme elle voudrait qu’il ait eu lieu : non seulement elle le poétise
et le magnifie, mais elle lui accorde une perfection formelle qui n’est pas de ce monde.

ASTRE SANS AUBE ET SANS DECLIN, NOTRE LIT NE CESSE DE FLAMBOYER QUE POUR S’ENFONCER DANS UNE NUIT
PROFONDE ET VELOUTEE.

Le monde célébré par l’écriture de Colette dans « Nuit blanche » allie les contraires (lumière et ombre,
feu et air céleste, vision et toucher, haut galactique et bas de l’enfoncement) mais aussi, on assiste à
un accord entre le monde extérieur à soi (ses cadres et ses circonstances, comme le temps et l’espace)
et la valeur suprême ressentie intimement (ici, le désir dont le lit est l’allégorie) ; ainsi, le lit est placé
supra est-il positionné au centre de la phrase (entre « l’astre » et « la nuit »), c’est-à-dire au cœur, entre
« l’astre » tout en haut et « la nuit profonde » insondable. L’écriture permet de fixer un lieu définitif
aux être et d’attribuer une place en fonction des significations (donc enfin juste) aux choses. La
célébration du monde permet à Colette, délicatement démiurgique, de le rénover en lui opposant une
réalité idéale où tout se serait établi conformément à la logique mais une logique subjective dictée par
les sensations et les émotions (c’est là le tour de force, le monde subjectif dictant sa loi au monde
objectif).

Colette n’est elle-même pas dupe de l’artificialisation de son récit.

Elle n’hésite pas à mettre à distance ses propres appellations : Sido, personnage fantasque est souvent
désignée come une entité à part, distinguée des autres personnages à plus d’un titre ; ayant droit à son
prénom (les autres n’ont droit à qu’à des périphrases : « sauvages » ou « capitaine »), faisant l’objet du
premier chapitre, le fondateur, de Sido, mais surtout mise entre parenthèses (« Sido ») quand il s’agit
de la désigner :

EN VRAIE PROVINCIALE, MA CHARMANTE MERE, « SIDO », TENAIT SOUVENT SES YEUX DE L’AME FIXES SUR PARIS.

Ce parti-pris typographique de la distinction qui signale l’intérêt, la bizarrerie et le caractère


remarquable d’un personnage se retrouve dans « En baie de Somme » (Les vrilles de la vigne) lorsque
les deux enfants au bord de mer sont désignés par une appellation certes peu flatteuse mais
ostensiblement mise à distance :

DEUX « ECREVISSES » EN JERSEY ROUGE TRAVAILLENT COTE A COTE, FRERE ET SŒUR DU MEME BLOND BRULE,
PEUT-ETRE JUMEAUX DE SEPT A HUIT ANS.

Colette, consciente des limites de la langue et de ses usages recourt même à une derrière possibilité
typographique, à savoir la mise en italique pour signaler la vacuité des maquillages féminins :

SOUS LE GRAND CHAPEAU SEYANT ET RIDICULE, SOUS LES CHICHIS POSTICHES, JE DECOUVRAIS POUR LA PREMIERE
FOIS UNE FEMME, PAS TRES JOLIE, PAS LAIDE NON PLUS, FADE SI L’ON VEUT, MAIS TOUCHANTE, SINCERE ET
TRISTE…

A cela s’ajoute le discours métatextuel de la narratrice :

– DES ENFANTS, DES ENFANTS… DES GOSSES, DES MIOCHES, DES BAMBINS, DES LARDONS, DES SALES… L’ARGOT
NE SAURAIT SUFFIRE, ILS SONT TROP !
Bref, Colette a conscience d’être dans autre chose que la simple restitution d’un passé rendu tel quel.
Elle formule le projet fou, verbalisé, délibéré d’une double gageure : l’exhaustivité d’abord,

JE VOUDRAIS DIRE, DIRE, DIRE TOUT CE QUE JE SAIS, TOUT CE QUE JE PENSE, TOUT CE QUE JE DEVINE, TOUT CE
QUI M’ENCHANTE ET ME BLESSE ET M’ETONNE […] (LES VRILLES DE LA VIGNE, TEXTE LIMINAIRE).

Mais aussi l’éternité dans l’embellissement rétrospectif :

C’EST MON VISAGE D’AUTREFOIS QUE JE CHERCHE, DANS CE MIROIR OVALE SAISI D’UNE MAIN DISTRAITE,
ET NON MON VISAGE DE FEMME, DE FEMME JEUNE QUE SA JEUNESSE VA, BIENTOT, QUITTER…

ENCHANTEE ENCORE DE MON REVE, JE M’ETONNE D’AVOIR CHANGE, D’AVOIR VIEILLI PENDANT QUE JE
REVAIS… (« REVERIE DE NOUVEL AN », DANS LES VRILLES DE LA VIGNE)

En conclusion, Colette rend exceptionnel non seulement l’ordinaire mais aussi l’extra-ordinaire
de se vie, au point de souligner son caractère hautement improbable et nous amener ainsi à la réflexion
sur le paradis perdu, c’est-à-dire qui se signale immédiatement comme inaccessible, d’autant plus
précieux qu’il est utopique, n’existant que par et dans l’écriture.

Le romancier et poète italien Cesare Pavese croit comme Colette dans un monde originel fondateur et
familier, certes ancré dans le réel (tout le monde peut aller visiter les Langhe qui existent pour de vrai)
mais qui, ainsi mythifié, n’appartient qu’à lui. Quand il décrit ses reliefs piémontais, il écrit :

LA GRANDE COLLINE-MAMELLE DEVRAIT ETRE LE CORPS DE LA DEESSE ET DE LA-HAUT, LA NUIT DE LA SAINT-


JEAN, ON POURRAIT ALLUMER DES FEUX DE JOIE ET LUI RENDRE UN CULTE.1

De même, en 1949 toujours, CAMUS publie Noces, qui s’ouvrent par « l’été », hommage à Tipaza où,
enfant, il avait tant aimé nager libre au soleil. D’une plage rocailleuse, il fait un promontoire vers le
divin :

AU PRINTEMPS, TIPASA EST HABITEE PAR LES DIEUX ET LES DIEUX PARLENT DANS LE SOLEIL ET L ’ODEUR DES
ABSINTHES, LA MER CUIRASSEE D’ARGENT, LE CIEL BLEU ECRU, LES RUINES COUVERTES DE FLEURS ET LA LUMIERE
A GROS BOUILLONS DANS LES AMAS DE PIERRES. A CERTAINES HEURES, LA CAMPAGNE EST NOIRE DE SOLEIL.

Dans tous les cas, les écrivains dépassent non seulement l’ordinaire mais aussi l’extra-ordinaire et
même le surnaturel pour oser s’aventurer au-delà de l’humain, dans des sphères mystiques, qui leur
permettent de donner sens à leur existence, dans un monde où ce serait non plus Dieu qui aurait
inventé les hommes, mais l’inverse.

1
Cesare PAVESE, La luna e i falò (La lune et les feux), Einaudi, 1949.

Vous aimerez peut-être aussi