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SÉANCE 1
B. J’APPROFONDIS
1. C’est un métier car Lousteau est rémunéré pour ce qu’il fait, il gagne de l’argent (« vivre de sa plume est un
travail », l. 2-3). Pour vivre de sa plume, il multiplie les écrits et travaille dans plusieurs journaux, c’est donc la
productivité qu’il recherche, pour le profit qu’elle apporte, plus que l’art qui prend du temps : « Outre son feuille‑
ton dans un journal quotidien qui ressemblait au rocher de Sisyphe et qui tombait tous les lundis sur la barbe de
sa plume, Étienne travaillait à trois ou quatre journaux littéraires. »
2. La négation « aucune conscience d’artiste » est très dépréciative : le narrateur critique le manque d'ambition de
Lousteau. « Lorsqu’il ne peut plus ou qu’il ne veut plus rien être, un écrivain se fait faiseur. »
3. Les deux figures de style qui montrent que le personnage supporte difficilement son métier de feuilletoniste
sont les suivantes :
– La comparaison des lignes 6-7 : « Outre son feuilleton dans un journal quotidien qui ressemblait au rocher de
Sisyphe »
– La métaphore des lignes 22-23 : « Son feuilleton, ses articles, et les deux nouvelles qu’il écrivait par an pour
les journaux hebdomadaires, était l’impôt frappé sur cette vie heureuse ».
4. Le verbe « prendre » est conjugué à la voix passive, à l’imparfait passif plus précisément. La voix passive montre
ici que le rythme de vie du personnage est trépidant, il semble entraîné par toutes sortes d’activités, comme s’il
n’avait plus moyen de s’y soustraire.
5. On peut penser qu’au départ, Lousteau n’a pas choisi sa vie, car le narrateur présente ce métier comme une
voie de repli pour les écrivains qui n’ont plus d’ambition. Mais Étienne a fini par vouloir ce statut et par en être
très satisfait : « Étienne avait pourtant combattu pendant dix ans pour arriver à cette position. »
6. Le siècle est le XIXe siècle.
7. Vous est le pronom personnel de la deuxième personne au pluriel.
8. Ce pronom désigne le lecteur. Le narrateur s’adresse directement à lui : « si vous voulez » (ligne 10).
9. Le narrateur explique au lecteur la condition de journaliste de son époque : certains comme Lousteau, pour‑
tant doué, deviennent des écrivains médiocres car ils ont privilégié leur train de vie plutôt que leur génie. Ainsi,
lorsque Lousteau publie ses textes dans les journaux, il ne cherche qu’à gagner de l’argent : « Il ne mettait
aucune conscience d’artiste à ses productions », lignes 8-9.
SÉANCE 2
C. JE M’EXERCE
1. Lousteau menait une vie insouciante. Une vie insouciante était menée par Lousteau.
2. Il avait connu la pauvreté. La pauvreté avait été connue de/par lui.
3. Lousteau aime le luxe. Le luxe est aimé de/par Lousteau.
4. Le Sancerrois achètera des gants. Des gants seront achetés par le Sancerrois.
5. Les amis de Lousteau l’enviaient. Lousteau était envié par ses amis.
D. RÉÉCRITURE
« [Le provincial] mène alors une vie agréable. Les débutants, les bas bleus, les actrices qui commencent et celles
qui finissent leur carrière, auteurs et libraires caressent ou choient ces plumes à tout faire. »
Une vie agréable est alors menée par le provincial. Ces plumes à tout faire sont caressées ou choyées par les
débutants, les bas bleus, les actrices qui commencent et celles qui finissent leur carrière, les auteurs et les
libraires.
A. JE DÉCOUVRE LE TEXTE
1. Les personnages se trouvent chez Lucien, comme l’indique la première ligne : « Lousteau vint avec Hector et
Vernou voir Lucien » et les lignes suivantes avec la présence de la maîtresse Coralie qui les invite à passer dans
« sa salle à manger ».
2. La visite a lieu pour le déjeuner : « Coralie, en voyant ce chapitre de journalistes, avait envoyé commander un
déjeuner au Cadran-Bleu, le restaurant le plus voisin ; elle les invita tous à passer dans sa belle salle à manger »
(lignes 3-4). La scène se passe donc autour de midi.
3. L’adverbe renvoie à la maison ou l’appartement de Lucien.
4. Les personnages indiquent que la rencontre doit avoir lieu « après-demain », ou encore « dans deux jours »,
expressions déictiques. Mais nous ne connaissons pas la date exacte de cette rencontre dans le calendrier des
personnages. Aucun indice temporel ne situe la narration. Seuls les personnages peuvent savoir la date exacte
car ils sont inclus dans la situation d’énonciation.
C. J’APPROFONDIS
1. Lucien ne dira pas ce qu’il pense car il a déjà écrit un article qui fustige le livre. La ligne 14 (« Comment ! Après
mon article contre son livre, vous voulez… demanda Lucien ») révèle la surprise du personnage face à cette
contradiction.
2. Deux raisons pourraient le pousser à écrire cet article : l’envie de gagner de l’argent puisque les journalistes lui
promettent en plus des trois billets de mille francs, cent francs (« Tu auras encore cent francs, dit Merlin » l. 58).
La seconde raison est que Lucien y gagnerait l’amitié de Nathan, dont il s’est fait un ennemi avec son premier
article. Et un ennemi influent pourrait nuire gravement à sa carrière.
3. Lucien pourrait accepter pour s’enrichir et garantir son train de vie. Le premier paragraphe insiste sur sa
richesse qu’il devra s’efforcer de conserver. Son train de vie est dispendieux, c’est‑à-dire qu’il semble dépenser
beaucoup d’argent (il commande des repas dans des restaurants, a une servante : « [il] avait envoyé comman‑
der un déjeuner au Cadran-Bleu, le restaurant le plus voisin ; elle les invita tous à passer dans sa belle salle à
manger quand Bérénice vint lui dire que tout était prêt », l. 6-7). De plus, passé la première surprise, il se laisse
convaincre : « Mes amis, je veux bien, dit Lucien un peu gris ; mais comment faire ? » Finalement, Lucien n’est
pas contre l’idée mais il pense qu’il n’arrivera pas à écrire un article élogieux sur le livre de Nathan.
4. Balzac présente les journalistes comme des gens malhonnêtes et sans scrupules, qui ne se soucient pas d’être
au service de la vérité mais veillent à entretenir des connaissances et des amitiés pour être riches et influents.
(« nous sommes des marchands de phrases, et nous vivons de notre commerce », l. 32).
Quel plaisir de vous lire ! Quelle aisance dans l’écriture, quelle plume ! C’est J’ai employé des indica‑
avec une joie non dissimulée que je peux vous dire que je tiens entre mes mains teurs de temps et de lieu.
un très grand chef d’œuvre, qui marquera son époque et son temps ! Vous ne
pouvez pas vous imaginer depuis combien de temps j’attendais un tel livre. Cela
se compte en d’épuisantes années. Éloge de l’ouvrage de
Nathan
Vous laissez là une bien belle pierre dans l’édifice de l’humanité et je suis sûr
que les générations à venir parleront encore de vous.
Quoi ! On m’apprend que vous êtes ici ! Comment, Monsieur ! Venez donc
après-demain dans mon humble appartement, nous déjeunerons ensemble et Invitation à déjeuner
ce sera l’occasion pour nous de parler plus librement de la suite à donner à ce bel
ouvrage. Je serai d’ailleurs ravi d’accueillir un si grand homme.
C’est donc avec une vive impatience que je vous attends dans deux jours. Je
reste, dans ces circonstances si particulières, Monsieur, votre humble serviteur. Formule d’adieu
SÉANCE 4
COD COI CC
Tu auras cent francs. X
Il te jouerait un mauvais tour. X
Il soupait avec des gens. X
Transitif direct
Verbe Phrase à la voix passive
OUI NON
Sourire X
Écrire X Une lettre a été écrite dans le journal.
Acheter X Le roman sera acheté par un éditeur.
Blêmir X
Mentir X
Commander X Des livres ont été commandés chez le libraire.
SÉANCE 5
SÉANCE 6
A. L’ORGANISATION DE L’ARTICLE
1. L’article est extrait du journal L’Aurore, publié le 13 janvier 1898.
2. Le titre est « J’Accuse…! ».
3. L’émetteur par ce titre manifeste sa colère.
4. La majuscule du verbe (« Accuse ») et la forme exclamative mettent en valeur la colère d’Émile Zola et inter‑
pellent le lecteur. Le titre, en gras, permet la mise en valeur du pronom personnel de la première personne et la
majuscule du verbe.
5. Le genre choisi est celui de la lettre comme l’indique le chapô (ou chapeau) : « Lettre au président de la Répu‑
blique » par Émile Zola.
B. LE GENRE DU TEXTE
1. Le texte est signé et se clôt sur une formule d’adieu : « Veuillez agréer, monsieur le Président, l’assurance de
mon profond respect », ligne 38. On peut aussi relever l’emploi de l’adverbe « ici » aux lignes 32-33 (« Et l’acte que
j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice »).
2. L’expression qui montre que Zola veut rendre l’affaire publique et connue de tous est « hâter l’explosion de la
vérité » (l. 33).
E - EXPRESSION ÉCRITE
Voici une proposition de tableau de consignes que tu aurais pu rédiger :
Mon texte s’inscrit dans le genre de la lettre ouverte, elle est destinée à un public plus élargi.
J’ai fait attention à l’orthographe (j’ai relu plusieurs fois mon brouillon en prenant soin de vérifier
que j’ai employé le bon homophone, que j’ai fait les accords du sujet avec le verbe, etc.).
J’ai fait attention à la qualité de mon expression et de ma syntaxe (les phrases sont ponctuées, les
majuscules placées, etc.).
Voici un exemple de lettre ouverte pour réagir face à un fait de société marquant :
Les termes relatifs au monde journalistique : Rédiger la première page d'un journal avec man‑
• Une manchette : on y trouve le nom du journal, sa chette, chapeau, accroche.
date de publication, son prix.
• Un chapô/chapeau : c’est un texte court situé avant
l’article pour amener le lecteur à lire l’article.
• Une accroche : Elle consiste en une ou deux phrases
formulées de manière à accrocher le lecteur afin qu’il
lise l’article.
• Un journaleux : c’est un terme dépréciatif (ou péjora‑
tif) qui vise à dire de quelqu’un que c’est un mauvais
journaliste.
Un mouvement littéraire du XIXe siècle, le réalisme qui
consiste à peindre la réalité de son époque.
Les particularités de la lettre et de la lettre ouverte : Écrire une lettre en respectant les règles de mise en
La lettre doit être ancrée dans la situation d’énonciation page.
et une lettre ouverte est destinée à être publiée dans la Émetteur,
presse.
Destinataire,
Lieu, date,
Formule d’adresse,
Corps de la lettre
Formule d’adieu,
Signature
La définition de la situation d’énonciation : C’est la Reconnaître les adverbes de temps et de lieu ou les
situation dans laquelle est produit un énoncé (ce qui est indices spatio-temporels :
dit) ; pour la comprendre, il faut se poser les questions • de lieu : ici
suivantes : qui ? à qui ? Quand ? Où ? Pourquoi ?
• de temps : aujourd’hui, maintenant, hier, après-
demain, demain, etc.