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La realisme
• Le réalisme est un mouvement littéraire et artistique du XIXe siècle (vers 1850-
1890) qui donna pour mission au roman et à la nouvelle d’exprimer le plus
fidèlement possible la réalité, de peindre le réel sans l’idéaliser. Les histoires
réelles sont privilégiées, les personnages ont des sentiments vraisemblables et
le milieu ainsi que le physique des personnages sont évoqués avec minutie et
objectivité.L’écrivain réaliste se tourne vers ce qui l’entoure : il est un
observateur du réel, un peintre de son temps.L’écrivain réaliste préfère donc le
réel au romanesque, et en conséquence, l’objectivité à la subjectivité. Les faits
seront établis et décrits à partir de l’observation et d’une documentation
précise.En littérature, des écrivains comme Honoré de Balzac, Gustave Flaubert
ou Guy de Maupassant se fondent sur une observation précise du monde dans
lequel ils vivent, sans craindre de montrer ce qui peut paraître médiocre, laid ou
vulgaire.
Le realisme de la nouvelle«Aux champs»
• Repérage de tout ce qui contribue au réalisme dans le récit « Aux champs ».
• 1. Réalisme des descriptions
• Le cadre spatial et temporel est réaliste : la campagne normande à la fin du 19ème siècle.Guy de Maupassant comme un auteur de
nouvelles réalistes s’est appliqué à décrire fidèlement la société de son époque, aussi bien la classe bourgeoise que la vie des
paysans normands. C’est ce milieu campagnard que nous retrouvons dans « Aux champs ». Description de la vie besogneuse des
paysans : tous les jours se ressemblent et les deux familles sont unies dans la même misère. Description d’une vie difficile : les
deux familles vivent misérablement: Le lexique de la pauvreté est important : « chaumières, besognaient dur, terre inféconde,
masure, vivait péniblement »... Description d'une vie en plein air : « grouiller dans la poussière », « joues sales, cheveux blonds
frisés et pommadés de terre »... Description du menu quotidien : les familles sont décrites comme pauvres par le biais des repas :
« vivait péniblement de soupe, de pommes de terre et de grand air », « pain molli dans l’eau où avait cuit les pommes de terre, un
demi-chou et trois oignons », « Un peu de viande au pot-au-feu, le dimanche, était une fête pour tous » , « tranches de pain qu’ils
frottaient parcimonieusement avec un peu de beurre » , l’évocation de la table « vernie par cinquante ans d’usage »... Les
d’Hubières sont décrits comme riches : ils appartiennent à la noblesse (la particule « de » élidée), « la légère voiture », l’argent...
• 2.Réalisme des dialogues
• l‘emploi du patois (le jargon des paysans) produit un effet de réalisme. Il montre le décalage entre les paysans et les d’Hubières et
insiste sur le caractère peu éduqué des campagnards. L’importance des scènes dialoguées pour accentuer l'impression
d'authenticité et faire « entendre » les façons de parler des paysans, et le contraste avec les façons de parler des gens d'une
catégorie sociale plus élevée.Mohammed Bouchriha
• La biographie de Guy Maupassant
• Guy de Maupassant naît début août 1850 soit au château de
Miromesnil, soit à Fécamp chez sa grand-mère maternelle.
Pendant six ans, il vit auprès des marins et pêcheurs ; c’est
ainsi que l’eau, la mer et les bateaux vont l’attirer toute sa
vie. Après une installation au château de Grainville-
Ymauville en 1854 et la naissance deux ans plus tard de son
frère Hervé, la famille rejoint la capitale en 1859, Maupassant
entre alors au lycée Impérial Napoléon (l’actuel lycée Henri
IV). Après la séparation de ses parents, sa mère emmène ses
fils en Normandie et le vicaire d’Etretat leur enseigne la
grammaire, l’arithmétique, le latin et le catéchisme.
• En 1863, Maupassant entre à l’Institution Ecclésiastique d’Yvetot,
mais ne supporte pas l’internat. Il rencontre le peintre Jean Baptiste
Corot et commence à écrire ses premiers essais « un peu sombres ». A
dix huit ans, exclu de l’Institution pour vers licencieux, il est au lycée
de Rouen où il fait la connaissance du poète Bouilhet, puis de
Flaubert ; tous les deux le prennent sous leur aile et le conseillent. Il
termine son année en obtenant son bac en lettres en 1869 et pendant
les vacances, rencontre Gustave Courbet, avant de se rendre à Paris
pour entamer une première année de droit.
• Ses premiers textes
• La guerre franco prusienne de 1870 étant proche, il fait partie des
appelés et est affecté dans l’Intendance. La débâcle, la désolation de la
guerre lui inspirent les contes connus comme « Boule-de-Suif »,
« Mademoiselle Fifi », « Deux amis ». Demandant à son père, garde-
barrière durant le siège de la capitale d’intervenir pour changer de
corps, il n’obtient pas de résultat et paye un remplaçant pour quitter
l’armée. Aspirant à entrer dans l’administration, il travaille d’abord
gratuitement à la Bibliothèque du Ministère de la Marine en mars
1872, tout en étant inscrit à la faculté de droit. Enfin, en février 1873,
il touche son premier argent : cent vingt cinq francs par mois ! Et
passe ses week-ends à canoter sur la Seine…
• La guerre franco prusienne de 1870 étant proche, il fait partie des appelés
et est affecté dans l’Intendance. La débâcle, la désolation de la guerre lui
inspirent les contes connus comme « Boule-de-Suif », « Mademoiselle
Fifi », « Deux amis ». Demandant à son père, garde-barrière durant le siège
de la capitale d’intervenir pour changer de corps, il n’obtient pas de résultat
et paye un remplaçant pour quitter l’armée. Aspirant à entrer dans
l’administration, il travaille d’abord gratuitement à la Bibliothèque du
Ministère de la Marine en mars 1872, tout en étant inscrit à la faculté de
droit. Enfin, en février 1873, il touche son premier argent : cent vingt cinq
francs par mois ! Et passe ses week-ends à canoter sur la Seine…
• Sa première maladie date de 1876…il est atteint de syphilis et de migraines
fréquentes. Passant l’été 1877 en cure, il écrit des pièces de théâtre comme
« A la feuille de rose » ou « la trahison de la Comtesse de Rhune » qui sera
refusée à la Comédie Française, mais présentée à Sarah Bernhardt, puis un
autre conte « le Donneur d’eau bénite » et gagne maintenant deux mille cent
francs par mois. Il travaille aussi à son premier roman « Une Vie » puis une
pièce « l’histoire du Vieux Temps » dont la première a lieu le 19 février
1879 et qui est bien accueillie.
• Entre temps, il rencontre Léon Gambetta, entre au Ministère de
l’Instruction Publique, est nommé officier d’Académie et devient
secrétaire de Xavier Charmes. A la suite de la publication du poème
« Une fille » il doit comparaître au tribunal pour outrage à la morale
publique et aux bonnes mœurs… Flaubert intervient et en février
1880, Maupassant obtient un non-lieu.
• Il travaille à un recueil de poésies publié par le collectif d'écrivains
"les soirées de Médan" dans lequel on trouve « Boule de Suif ».
Maupassant devient célèbre, la presse s’arrache ses écrits pour en faire
des feuilletons. Mais en mai 1880, Flaubert disparait, Maupassant
s’occupe de l’enterrement. Moralement, il est très affecte et sa vie
va changer
Guy de Mapassant ecrivain et journaliste