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Florilège de citations : La Peau de chagrin

Le talisman
« L’homme s’épuise par deux actes instinctivement accomplis qui tarissent les sources de son
existence. Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort :
VOULOIR et POUVOIR. [..] Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit ; mais SAVOIR
laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme. »
« Ici-bas rien n’est complet que le malheur. »
« Le jeune homme se présentait-là comme un ange sans rayons, égaré dans sa route. »
« C’est un cerveau brûlé qui va se jeter à l’eau. »
« Une mort en plein jour lui parut ignoble, il résolut de mourir pendant la nuit afin de livrer un
cadavre indéchiffrable à cette Société qui méconnaissait la grandeur de sa vie. »
« J’ai offert le terrible pouvoir que donne ce talisman à des hommes doués de plus d’énergie
que vous ne paraissez en avoir […] aucun n’a voulu se risquer à conclure ce contrat si fatalement
proposé par je ne sais quelle puissance. »
« Le but de la société n'est-il pas de procurer à chacun le bien-être ? »
« L'amour est comme le vent, nous ne savons pas d'où il vient. »
« La pensée est la clef de tous les trésors. »
« […] oui, je veux vivre avec excès [...] »
« je veux un dîner royalement splendide […] Que les vins se succèdent […] Que cette nuit soit
parée de femmes ardentes ! Je veux que la Débauche en délire et rugissant nous emporte dans
son char à quatre chevaux [...] »
« Le cercle de vos jours figuré par cette Peau, se resserrera suivant la force et le nombre de vos
souhaits. »
« […] tuer les sentiments pour vivre vieux ou mourir jeune en acceptant le martyre des passions,
voilà notre arrêt. »
« Autant rester libres, aimer ceux qui nous plaisent et mourir jeunes. »
« Ne sais-tu pas que nous avons tous la prétention de souffrir beaucoup plus que les autres ? »
« Les sceptiques sont les hommes les plus consciencieux. »
« Les individualités disparaissent chez un peuple nivelé par l'instruction ! »
« Chaque suicide est un poème sublime de mélancolie. »
« L'ambitieux se rêve au faîte du pouvoir, tout en s'aplatissant dans la boue du servilisme. »
« Ah ! la gloire, triste denrée. Elle se paye cher et ne se garde pas. Ne serait-elle point l'égoïsme
des grands hommes, comme le bonheur est celui des sots ? »
« Il n'y a pas de science ou de vertu qui vaillent une goutte de sang. »
La femme sans cœur
« L'exercice de la pensée, la recherche des idées, les contemplations tranquilles de la science
nous prodiguent d'ineffables délices, indescriptibles comme tout ce qui participe de
l'intelligence, dont les phénomènes sont invisibles à nos sens extérieurs. »
« […] je me croyais destiné à de grandes choses et je me sentais dans le néant. »
« […] j’ai vécu dans tous les tourments d’une impuissante énergie qui se dévorait elle-même [...]
»
« Moi, qui me croyais homme de génie […] ayant la prétention d’escalader le ciel sans échelle »
« […] je ne conçois pas l’amour dans la misère. »
« J’étais né pour l’amour impossible […]. »
« J’éprouvais je ne sais quelle joie infernale à me trouver au faîte du malheur. »
« Le monde a des envers bien salement ignobles. »
« Mon amour veut des échelles de soie escaladées en silence, par une nuit d’hiver. »
« La volonté humaine est une force matérielle semblable à la vapeur. »
« […] quand je vis près de moi cette femme dont la beauté célèbre faisait palpiter tant de coeurs,
cette femme si difficile à conquérir […] ma voluptueuse félicité devint presque de la souffrance.
»
« […] cette femme vivait loin de l’humanité, dans une sphère à elle, enfer ou paradis. Ce
mystère femelle vêtu de cachemire et de broderies mettait en jeu dans mon coeur tous le
sentiments humains, orgueil, ambition, amour, curiosité. »
« Rien dans les langages humains, aucune traduction de la pensée faite à l'aide des couleurs, des
marbres, des mots ou des sons, ne saurait rendre le nerf, la vérité, le fini, la soudaineté du
sentiment dans l'âme ! Oui ! qui dit art, dit mensonge. »
« Vous épouserez une femme riche ! Dit-elle mais elle vous donnera bien du chagrin. […] elle
vous tuera. J’en suis sûre ! »
« Je n’ai rien trouvé de mieux que d’user l’existence par le plaisir. Plonge-toi dans une
dissolution profonde, ta passion ou toi, vous y périrez. L’intempérance, mon cher ! est la reine
de toutes les morts. »
« En menant une vie enragée, peut-être trouverons-nous le bonheur par hasard ! »
« J’arrivais ou trop tôt ou trop tard dans la vie du monde ; sans doute ma force y eût été
dangereuse si je ne l’avais amortie ainsi [...] »
« L’amour passe par des transformations infinies avant de se mêler pour toujours à notre vie et
de la teindre à jamais de sa couleur de flamme. »
« Ivre du pouvoir. Je peux te tuer ! Silence, je suis Néron ! je suis Nabuchodonosor ! »
« Un homme est bien fort quand il s'avoue sa faiblesse. »
« Une superstition est une espérance. »
« L'amour nous donne une sorte de religion pour nous-mêmes, nous respectons en nous une
autre vie ; il devient alors le plus horrible des malheurs, le malheur avec une espérance, une
espérance qui vous fait accepter des tortures. »

L’agonie
« Le sentiment que l'homme supporte le plus difficilement est la pitié, surtout quand il la
mérite. La haine est un tonique, elle fait vivre, elle inspire la vengeance mais la pitié tue, elle
affaiblit encore notre faiblesse. »
« La possession du pouvoir, quelque immense qu'il pût être, ne donne pas la science de s'en
servir. Le regard d'un homme à qui vous demandez de l'argent fait tant de mal ! Certains
emprunts nous coûtent notre honneur, comme certains refus prononcés par une bouche amie
nous enlèvent une dernière illusion. »
« La clef de toutes les sciences est sans contredit le point d'interrogation, nous devons la plupart
des grandes découvertes au : Comment ? et la sagesse dans la vie consiste à se demander à tout
propos : Pourquoi ? »
« […] il abdiquait la vie pour vivre, et dépouillait son âme de toutes les poésies du désir. »
« La Peau de chagrin était comme un tigre avec lequel il lui fallait vivre, sans en réveiller la
férocité. »
« […] je suis maintenant heureux comme un jeune homme. J’avais pris l’existence au rebours. Il
y a toute une vie dans une heure d’amour. »
« Il se passe en toi quelque chose d’extraordinaire, Raphaël […] -Tu es mon bourreau, cria le
jeune homme [...] »
« Mourir avec toi, demain matin, ensemble, dans un dernier baiser, ce serait un bonheur. Il me
semble que j’aurais encore vécu plus de cent ans. Qu’importe le nombre de jours, si, dans une
nuit, dans une heure, nous avons épuisé toute une vie de paix et d’amour ? »
« Il est à moi, je l’ai tué, ne l’avais-je pas prédit ? »

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