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une jeune demoiselle timide, nommé Élise. Elle était considérée comme très talentueuse
pour ses œuvres d'art, mais préférait garder ses dons pour elle-même et ne pas se montrer
à ses camarades.
Deux semaines plus tard, un pèlerin, fatigué de voyager, se présenta dans le village et
demanda à Élise de le guider vers un lieu calme propice à la relaxation. Élise, impressionnée
Elle s’empressa de l’amener à une petite côte près de la mer. Les vagues qui léchèrent
leurs pieds et une légère brise les environnant elle lui demanda de peindre ce que les
éléments lui donnaient. Finalement, il la remercia pour l'amabilité et la spontanéité dont elle
avait fait preuve et lui remit avant son départ une toile, signée de son nom et intitulée « La
merci mademoiselle ».
Élise resta alors interdite devant le tableau qui lui était offert, s'émerveillant des prouesses
artistiques du pèlerin. La tempête éclata alors et les vagues s'intensifièrent, jusqu'à ce que le
pèlerin ne puisse plus rester sur la côte. Il repartit alors sans demander son retour et
emporta avec lui le petit village de Saint-Louis-du-Ha!-Ha!, qui fut recouvert par les eaux de
la mer.
Depuis ce jour, si vous vous retrouvez sur cette petite côte, à l'aube, vous pourrez y voir le
tableau signé par le pèlerin et qui rappelle à la triste légende d'Élise. Le tableau, véritable
œuvre de résistance, est aujourd'hui mentionné par le proverbe : « Les vagues peuvent
retenir toute la tristesse du monde, mais la merci mademoiselle est un cadeau à nul autre
pareil ».