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CONVERGENCE

DANS LE MODELE
DE SOLOW :
Tester l'hypothèse sur des séries de données
méditerranéennes

Rapport réalisé par :


Benchhab Fatima Zahra
El Alami Abdelhamid
Zaaraoui Azhare
Ohassan Ayat
Tanouti Othmane

Encadré par : Bouzoubaa Ali

Mr. Azzelarab Zaoudi

Promotion 2025
Table des matières :

I. Introduction ................................................................................................................................2

II. Analyse de l’environnement macroéconomique de la région méditerranée et l’impact


du conflit russo-ukrainien sur cette région : ............................................................................3

1- Analyse de l’environnement macroéconomique de la région :..........................................3

2- L’impact de conflit Russo-Ukrainien sur la région ............................................................3

III. Principaux indicateurs économiques à moyen et long terme : .......................................4

1. Définition : ............................................................................................................................4

2. Les indicateurs macro-économiques au Maroc : ................................................................5

2.1 Analyse des indicateurs de la croissance économique au Maroc : ..........................6

3- Les indicateurs macro-économiques en France : ................................................................7

3.1 Analyse des indicateurs de la croissance économique en France : ..............................7

4- Les indicateurs macro-économiques en Espagne : .............................................................8

4.1 Analyse des indicateurs de la croissance économique en Espagne : ............................9

IV. Analyse critique du modèle de Solow, de ses implications et d’autres implications : ....9

1- Historique : ............................................................................................................................9

2- Présentation du modèle : .................................................................................................... 10

3- Les hypothèses du modèle : ............................................................................................... 11

4- Idée centrale du modèle : ................................................................................................... 12

V. Evaluation de l’hypothèse de convergence par le modèle de Solow : ............................. 12

1- Définition : .......................................................................................................................... 13

2- Test de l’hypothèse dans la région méditerranéenne : ..................................................... 13

VI. Recommandations et conclusion : .............................................................................. 14

VII. Références : ............................................................................................................... 16

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I. Introduction :

La convergence est un concept économique important et fait référence à la tendance des économies
à converger par rapport à leur niveau de développement économique.
Dans le modèle de Solow, l'hypothèse de convergence suggère que les économies dont les niveaux
de revenu sont inférieurs à la moyenne mondiale ont une croissance économique plus élevée en raison
de plus grandes opportunités d'investissement et d'accumulation de richesse. Ces économies ont donc
un potentiel de rattrapage en termes de niveau de vie à long terme.
En régime permanent, la croissance économique s'arrête car la production se stabilise et la volatilité
disparaît.
L'investissement total est égal à l'épargne totale, et il n'y a pas de variation nette du stock de capital
par habitant. Dans cet équilibre, la croissance économique est entièrement déterminée par le taux
d'investissement et d'amortissement du capital. Cependant, d'autres facteurs tels que la qualité des
établissements d'enseignement, la qualité de l'éducation et la stabilité politique peuvent également
affecter le processus de convergence. Par conséquent, la mise en œuvre de politiques économiques
appropriées est nécessaire pour soutenir la croissance dans les pays en développement et promouvoir
la convergence économique.

Le modèle de Solow est un cadre théorique pour étudier les déterminants de la croissance
économique et de la convergence économique. Il met l'accent sur les facteurs de production tels que
le capital et le travail et suppose que l'économie atteint un état d'équilibre à long terme et que la
croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant est déterminée par la dynamique de
l'investissement et l'accumulation de capital.
Ce rapport examinera comment le modèle de Solow explique le phénomène de convergence et
comment cela pourrait affecter les politiques économiques visant à stimuler la croissance dans les
pays moins développés. Pour se faire, les pays de la région méditerranéen seront un échantillon pour
notre étude car cette région est diversifiée, sujette aux mutations économiques et politiques, et dispose
d'un fort potentiel de croissance.

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II. Analyse de l’environnement macroéconomique de la région méditerranée et
l’impact du conflit russo-ukrainien sur cette région :

1- Analyse de l’environnement macroéconomique de la région :

La région de la Méditerranée présente une grande diversité sur le plan macroéconomique, avec
des économies en développement et développées, comprenant des pays tels que l'Espagne, la France,
l'Italie, la Grèce, la Turquie, l'Égypte, la Tunisie, le Maroc, Israël, la Jordanie et d'autres, chacun
faisant face à des défis économiques uniques.

De manière générale, la région méditerranéenne est confrontée à des défis économiques


importants, tels que la faible croissance économique, le chômage élevé, la pauvreté et les inégalités.
D'une part, les économies européennes du sud ont été touchées par la crise financière de 2008. Ces
pays ont vu leur dette publique et leur taux de chômage augmenter considérablement. Ils ont
également dû mettre en place des politiques d'austérité pour réduire leur déficit budgétaire.
D'autre part, les économies du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord ont été touchées par l'instabilité
politique, la guerre et le terrorisme, ce qui a gravement perturbé leur performance économique.

2- L’impact de conflit Russo-Ukrainien sur la région

Le conflit Russo-Ukrainien a eu un impact significatif sur la région, notamment en raison de son


influence sur les prix de l'énergie. L'Europe est fortement dépendante de la Russie pour son
approvisionnement en gaz naturel et en pétrole, et tout conflit impliquant la Russie peut entraîner des
perturbations sur les marchés de l'énergie et les prix. Les tensions croissantes dans la région de la mer

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Noire ont également accru le risque de perturbations dans le transport maritime, ce qui peut avoir
des répercussions sur le commerce et l'économie méditerranéens. Les pays qui sont tributaires de
l'approvisionnement en gaz russe, comme la Turquie, sont particulièrement vulnérables à ces
perturbations.
De plus, le conflit Russo-Ukrainien peut avoir des implications sur les relations entre l'Union
européenne et la Russie. Les sanctions économiques imposées par l'UE à la Russie peuvent affecter
le commerce et les investissements en Méditerranée, car les pays de la région ont des liens
commerciaux étroits avec l'Union européenne. Par exemple, la Turquie a subi les conséquences des
sanctions économiques imposées par l'UE à la Russie, étant fortement dépendante de la Russie pour
son approvisionnement en gaz naturel et en pétrole.
Enfin, le conflit Russo-Ukrainien peut également avoir des implications sur la stabilité politique
dans la région méditerranéenne. Il peut aggraver les tensions entre les États membres de l'UE, ce qui
peut influer sur la coopération régionale et les relations économiques. Les pays non-membres de l'UE
peuvent également être touchés par les conséquences politiques du conflit. Par exemple, la Turquie,
en tant que membre de l'OTAN, peut être confrontée à des pressions pour choisir entre son alliance
avec l'OTAN et ses relations économiques avec la Russie. En résumé, le conflit Russo-Ukrainien a
des répercussions économiques et politiques significatives sur la région méditerranéenne.
Les perturbations sur les marchés de l'énergie, les tensions géopolitiques et les sanctions
économiques peuvent avoir un impact sur le commerce, les investissements et la stabilité politique
dans la région. Les pays de la région doivent surveiller attentivement l'évolution de la situation en
Ukraine et en Russie, et travailler ensemble pour atténuer les éventuels impacts négatifs du conflit.

III. Principaux indicateurs économiques à moyen et long terme :

1. Définition :

Les indicateurs macroéconomiques sont des statistiques ou des enregistrements de données qui
reflètent les conditions économiques d'un pays, d'une région ou d'un secteur particulier. Ces
indicateurs sont utilisés par les analystes et les gouvernements pour évaluer la santé actuelle et future
de l'économie et des marchés financiers. Les indicateurs macroéconomiques varient en termes de
signification et d'impact sur l'économie. En général, cependant, il existe deux principaux types
d'indicateurs.
 Un indicateur avancé qui prévoit l'avenir potentiel d'une économie. Ils sont souvent utilisés par
les gouvernements pour mettre en œuvre des politiques car ils représentent la première phase d'un
nouveau cycle économique. Il s'agit notamment des courbes de rendement, des taux d'intérêt et des
cours des actions.

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 Un indicateur retardé qui reflète les performances passées de l'économie et ne change qu'une
fois la tendance établie. Ils sont utilisés pour confirmer qu'une tendance se dessine. Il s'agit notamment
du produit intérieur brut (PIB), de l'inflation et des chiffres de l'emploi.

Il existe également des indicateurs dit les indicateurs coïncidents. Cependant, ces derniers entrent
généralement dans la catégorie des indicateurs retardés, car ils fluctuent en fonction des conditions
économiques.

2. Les indicateurs macro-économiques au Maroc :

Indicateurs de croissance 2020 2021 2022 (E) 2023 (E) 2024 (E)

PIB (milliards USD) 121,35 142,87 138,05 138,78 147,08

PIB (croissance annuelle en %, prix constant) -7,2 7,9 1,1 3,0 3,1

PIB par habitant (USD) 3.375 3.934 3.765 3.749 3.936

Solde des finances publiques (en % du PIB) -5,5 -5,9 -5,0 -4,9 -4,4

Endettement de l'Etat (en % du PIB) 72,2 68,9 68,8 68,3 68,4

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Indicateurs de croissance 2020 2021 2022 (E) 2023 (E) 2024 (E)

Taux d'inflation (%) 0,6 1,4 6,6 4,6 2,8

Balance des transactions courantes (milliards USD) I-1,42 -3,24 -5,96 -5,18 -5,08

Balance des transactions courantes (en % du PIB) -1,2 -2,3 -4,3 -3,7 -3,5

2.1 Analyse des indicateurs de la croissance économique au Maroc :

L'économie marocaine de ces dernières années s'est caractérisée par une stabilité
macroéconomique et une faible inflation, principalement basées sur les exportations, l'investissement
privé et un boom du tourisme. Mais le choc du Covid-19 a plongé l'économie marocaine dans sa
première récession depuis 1995. Le PIB du pays devait rebondir en 2021, augmentant d'environ 7,9
%, mais les chocs mondiaux et la grave sécheresse ont freiné la croissance en 2022, le PIB
n'augmentant que d'environ 0,8 %. (FMI). Une reprise du tourisme, des envois de fonds importants
et des exportations robustes ont partiellement compensé le choc causé par l'invasion de l'Ukraine par
la Russie, qui a accéléré l'inflation et réduit le pouvoir d'achat des ménages. Le FMI s'attend à ce que
le taux de croissance du Maroc soit d'environ 3 % cette année et l'année prochaine, en supposant une
amélioration progressive des conditions extérieures et une saison agricole normale.

L'impact budgétaire des réformes de la santé et de la sécurité sociale et le report des réformes des
subventions au GPL et à la farine ont retardé l'établissement d'un déficit budgétaire estimé à 5,1% du
PIB en 2022. Le gouvernement a annoncé un plan budgétaire triennal dans le cadre du budget 2023,
réduisant encore le déficit budgétaire pour se rapprocher des niveaux d'avant la pandémie (5,2 % du
PIB cette année, 4,5 % en 2024 - FMI). Le ratio d'endettement a augmenté ces dernières années et
devrait atteindre 70,3 % en 2022 (contre 68,9 % l'année précédente) et rester stable au cours de la
période de prévision. Une hausse de 11% de l'indice alimentaire et une hausse de 3,9% de l'indice
non alimentaire ont poussé l'inflation annuelle moyenne à 6,2% en 2022 (données HCP). La hausse
des prix de l'énergie a alimenté les pressions inflationnistes (les factures énergétiques du pays ont
plus que doublé au cours des 11 premiers mois de cette année) et la banque centrale a relevé les taux
d'intérêt à 2,5 % en décembre pour freiner l'inflation. Malgré des niveaux élevés, le taux de chômage
a baissé ces dernières années et s'établira en moyenne à 11,1 % en 2022. Le FMI s'attend à ce qu'il
baisse encore à 10,7% et 10,2% pour 2023 et 2024, respectivement. Selon la Commission supérieure
du plan du Maroc, le chômage touche principalement les jeunes (15-24 ans, 31,8 % en août 2022,
dernières données disponibles) et les jeunes diplômés. Les taux de pauvreté restent parmi les plus

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élevés de la région méditerranéenne, avec près d'un cinquième de la population vivant près du seuil
de pauvreté. Enfin, le FMI a estimé le PIB par habitant (PPA) de 2022 à 9 808 dollars.

3- Les indicateurs macro-économiques en France :

2020 2021 2022 (e) 2023 (f)


Croissance PIB (%) -8,0 7,0 2,5 0,3
Inflation (moyenne annuelle, %) 0,5 1,6 5,9 5,0
Solde public / PIB (%) -9,0 -6,5 -5,0 -5,6
Solde courant / PIB (%) -2,5 -0,8 -2,0 -1,7
Dette publique / PIB (%) 115,0 112,8 111,7 112,2

3.1 Analyse des indicateurs de la croissance économique en France :

L'économie française souffre d'un important choc fiscal étranger d'au moins 1,5 % du PIB, en
grande partie dû aux prix élevés de l'énergie en Europe à la suite de la guerre entre la Russie et
l'Ukraine. Cela conduirait à une inflation trop élevée, pesant sur les revenus réels des entreprises et
des ménages, ce qui serait largement atténué par les finances publiques. Après avoir fait preuve d'une
bonne résilience pendant une grande partie de 2022, l'activité économique devrait connaître deux
phases très différentes. L'un est un net ralentissement à partir de cet hiver, suivi d'un apaisement des
tensions inflationnistes et d'une reprise progressive de la croissance économique en 2024, surtout en
2025. Les tensions sur les prix internationaux des matières premières se sont quelque peu apaisées
depuis septembre, mais l'inflation devrait augmenter régulièrement tout au long de 2022, atteignant
en moyenne 6,0 % par an. Cette valeur devrait rester au même niveau moyen annuel en 2023, bien
que le profil d'une année sur l'autre soit très différent, culminant au premier semestre 2023 puis
diminuant fortement (environ 4 % d'ici la fin de l'année). Année).
En 2024, l'inflation pourrait encore baisser, mais les prix des services ainsi que certains prix
alimentaires pourraient rester volatils. L'inflation reviendra à l'objectif de 2 % de la Banque centrale
européenne (BCE) d'ici la fin de 2024-2025. La croissance annuelle moyenne du PIB en 2022 devrait
être de 2,6 % en raison d'une demande résiliente et d'une reprise dans le secteur des services, même
si le ralentissement économique au second semestre a été assez prononcé. Dans ce contexte, la
croissance nette de l'emploi reste forte et le taux de chômage est revenu à des niveaux historiquement
bas pour la France (7,3 % en 2022).
Avec le monde efficacité du combat externe, l`bicyclette 2023 enregistrerait un laisser-aller
marqué, et le renforcement du PIB n`atteindrait que + 0,3 %. Une équivalente cinématographe est
pleine d`un janotisme infiniment large, singulièrement liée aux aléas sur les quantités et les découplé

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d`chalandise en gaz : quelques-uns retiennent de cette fiction un rond-point comprise comme
– 0,3 % et + 0,8 % pendant ce pressentiment du renforcement en 2023. Nous ne pouvons ainsi
pas appliquer l’aubaine d`une récession, qui serait uniquement après discontinu et limitée. Un
coup terminé le pic des tensions sur les découplé des matières premières et sur l`chalandise en énergie,
le palier de répercussion s`amorcerait en 2024. Ce serait d`hospitalité à un dégoulinade modéré, de
1,2 % en norme annale. La balistique de renforcement se poursuivrait sur toute l`bicyclette 2025,
derrière une marche du PIB en norme annale de 1,8 %.
En renversé des chocs successifs enregistrés depuis 2020, l`habileté française montrerait sur norme
règne une résilience de l`emploi, du doctrine d`commande des ménages et, d`ici 2025, du pourcentage
de prix des entreprises. Cela recouvrirait toutefois des disparités comme catégories de ménages et
comme secteurs d`tube pendant les entreprises. Cette résilience aurait une réponse container au poids
financier berné par les empressés publics : le coefficient d`dette publique, déjà instamment moulé à
l’escorte du combat Covid, serait par conséquent au principalement stabilisé à l`espace 2025. Malgré
la fin des mesures d’encouragement divulgué d’utopie protection tarifaire, le coefficient des dépenses
publiques, à 56 % du PIB en 2025, pourrait dépendre surtout sacrer de doubles points à son étiage
pré-Covid (pendant un peu surtout de la chopine là-dedans de l`inflation des dépenses publiques sauf
cargaison d`intérêts).

4- Les indicateurs macro-économiques en Espagne :

Indicateurs de croissance 2020 2021 2022 (E) 2023 (E) 2024 (E)

PIB (milliards USD) 1.275,94 1.428,33 1.400,52 1.492,43 1.560,05

PIB (croissance annuelle en %, prix constant) -11,3 5,5 5,5 1,5 2,0

PIB par habitant (USD) 26.944 30.134 29.421 31.223 32.513

Solde des finances publiques (en % du PIB) -4,8 -4,1 -4,2 -4,2 -3,4

Endettement de l'Etat (en % du PIB) 120,4 118,4 112,0 110,5 108,3

Taux d'inflation (%) -0,3 3,0 8,3 4,3 3,2

Balance des transactions courantes (milliards 7,75 13,64 14,84 13,37 12,71
USD)

Balance des transactions courantes (en % du 0,6 1,0 1,1 0,9 0,8
PIB)

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4.1 Analyse des indicateurs de la croissance économique en Espagne :

La crise du COVID-19 ait conduit l’Espagne à un ralentissement sans précédent de l’activité


économique mais malgré cela, le pays a connu une reprise économique équilibrée ces dernières
années, et il s’est fortement développé en 2021 (5,1%) et 2022 (4,3% - FMI), grâce à la reprise de
l’activité touristique et à la résilience du marché du travail La croissance du PIB devrait rester
modérée début 2023 après avoir ralenti vers la fin de l’année. Les vents contraires sont représentés
par la faible confiance des agents économiques, les prix élevés de l’énergie et le contexte géopolitique
incertain. La mise en œuvre de plusieurs investissements et réformes dans le cadre du plan de
résilience et de relance devrait entrainer un dynamisme accru de la demande globale au second
semestre, avec une croissance globale qui s’élève à 1,2 % pour 2023, puis 2,6 % en 2024 selon les
prévisions du FMI.
Les finances publiques de l’Espagne se sont rapidement détériorées en raison de la pandémie de
COVID-19 et du conflit russo-ukrainien. Dans l’ensemble, Dans l'ensemble, la Commission
européenne estime que les mesures prises en 2022 pour atténuer l'impact des prix élevés de l'énergie
(notamment les réductions de la TVA sur l'électricité et le gaz, l'exonération de la taxe sur la valeur
de la production d'électricité, une remise sur les carburants de 20 centimes/litre et les subventions aux
ménages à faible revenu et à certains secteurs économiques) représentaient environ 1,6% du PIB. Ces
dépenses ont été partiellement compensées par une augmentation des recettes fiscales, entraînant une
réduction du déficit public à 4,5 % en 2022. En 2023, le déficit des administrations publiques devrait
encore se réduire (4,2 %) dans un scénario macroéconomique plus faible. De même, le ratio de la
dette au PIB, à 113,6 % en 2022, devrait suivre une tendance baissière à l'horizon de prévision, à
112,1 % cette année et 110,1 % en 2024 (FMI), bien que la dette extérieure nette du pays reste parmi
le plus élevé de l'Union européenne. Sous l'effet d'une forte hausse des prix de l'énergie et de
l'alimentation, l'inflation a atteint 8,8 % en 2022 mais a montré des signes de décélération vers la fin
de l'année. Le FMI s'attend à ce qu'il ralentisse progressivement à 4,9 % et 3,5 % en 2023 et 2024,
respectivement, mais les risques résultant d'un ajustement plus rapide des salaires et de la reconnexion
des pensions à l'inflation demeurent.

Le marché du travail espagnol est resté résilient pendant la pandémie. Le taux de chômage devrait
rester stable entre 2022 (12,7%) et 2023 (12,3%), avec une nouvelle baisse à 12,1% en 2024 (FMI).
La croissance des salaires devrait garder un rythme plus lent que les prix cette année et ne dépasser
l'inflation qu'en 2024. L'Espagne reste un pays avec de fortes inégalités : selon les dernières données
d'Eurostat, 28 % de la population était menacée de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2021.

IV. Analyse critique du modèle de Solow, de ses implications et d’autres


implications :

1- Historique : “Pourquoi certains pays sont-ils si riches tandis que les autres sont
appauvris ?”

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Robert Merton Solow, né le 23 août 1924 (98 ans) à Brooklyn, est un
économiste américain. Connu pour sa théorie sur la croissance économique, il
est à l'origine du modèle de Solow.
Robert Solow se considère comme l’unique économiste qui a pu développer
le 1er modèle de croissance économique néo-classique qui lui a permis de
remporter le prix Nobel d'économie en 1987 en grande partie pour son travail
sur ce modèle.

Ce modèle demeure important non seulement pour comprendre la croissance économique, mais
aussi pour comprendre les cycles économiques dans les développements ultérieurs. Solow a apporté
une énorme contribution à notre compréhension des facteurs qui déterminent le taux de croissance
économique de différents pays.
Bien évidemment, Robert Solow n’est pas le premier économiste qui a été intéressé à expliquer la
croissance économique. David Ricardo et Harrods Domar s’intéressaient de même au sujet de la
croissance économique en précisant que cette dernière est réalisable par l’accumulation du capital et
ont essayé de l’expliquer en se basant sur l’existence d’une relation directe entre le stock de capital
et le PIB d’une économie. En effet, Ces deux économistes postulent que la fonction de production
(Y) est toujours croissante en fonction du capital, c.à.d. si le capital/ la quantité de capital investi
augmente, ceci va engendrer automatiquement l’augmentation du PIB par habitant d’un pays (y) 
Rendements factoriels croissants.
Cette accumulation du capital et l’existence d’une fonction de production agrégée étaient le point
de départ du modèle de Solow que ce dernier a essayé de les expliquer autrement.

2- Présentation du modèle :

Dans les années 50, Solow cherchait à comment expliquer la croissance, car la réponse à cette
question est essentielle pour les pays en développement afin de mettre en place des stratégies pour
entamer un processus de croissance et rattraper les pays industrialisés.Solow élabore alors un premier
modèle explicatif de la croissance tout en mentionnant que l’accumulation du capital ne suffira jamais
pour atteindre la croissance économique, car en accumulant le capital, l’économie va arriver à un
stade ou toute augmentation du capital par tête entrainera une augmentation de moins en moins rapide
de la production, car le capital n’est pas utilisé intensément.

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De cette loi de rendements décroissants, Solow a tiré des conclusions :
 Tous les pays qui font un effort d’investissement peuvent connaitre la croissance économique,
mais au bout d’un moment, la production par tête n’augmentera plus.
 Les pays qui ont commencé leur croissance économique avec retard rattrapent les pays déjà
développés qui connaissent une croissance ralentie, c’est la convergence des économies, à terme, les
niveaux du PIB/hab. Des différents pays se rapprochent.

3- Les hypothèses du modèle :

Le modèle fait un certain nombre d’hypothèses :


 (H1) Les pays produisent et consomment un seul bien homogène (le produit Y).
 (H2) La production se fait en concurrence parfaite.
 (H3) La technologie est exogène.
 (H4) La technologie peut être représentée par une fonction de production de type néo-
classique ´ basée sur des facteurs substituables : Le capital (K) et le travail (L).
 (H5) La consommation agrégée est représentée par une fonction keynésienne :

C = c.Y ⇒ S = (1−c) Y = s·Y


 (H6) Le taux participation `à l’emploi de la population est constant. Si la population croit
au taux n, l’offre de travail (L) augmente aussi `a ce taux n :

D log(L) dt = dL/dt L = L˙ L = n

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4- Idée centrale du modèle :

Pour Robert Solow, la croissance économique s’explique par trois facteurs


1- Facteur capital : Il s’agit de l’ensemble des investissements d’un pays en capital
(machines, matériel de transport …)
2- Facteur travail : Il s’agit de l'ensemble des heures de travail effectuées par les personnes
qui travaillent dans l'entreprise.
3- Progrès technique : qui va permettre l’accroissement de l’efficacité du facteur travail
spécifiquement.
L’intégration du progrès technique dans la fonction de production est nécessaire, car pour Solow
n’importe quelle économie va atteindre un point ou toute augmentation des facteurs de production
n’engendra plus d’augmentation de la production par tête, et ce point la correspond à l’état
stationnaire ou point régulier ou l’amortissement du capital investi va être égal à l’investissement
même.

Il suppose également que, à un certain moment, les deux facteurs de production ne permettent pas
d’expliquer la totalité de la croissance d’un pays, En effet, une partie de la croissance s’agit d’un
résidu qui ne peut être expliquer que par le progrès technique qui s’agit d’un facteur exogène (externe)
appelé une manne tombée du ciel par Solow.
Alors la production pour robert Solow sur Lelong terme provient que du progrès technique que le
modèle ne peut pas l’expliquer mais il en fait partie.

V. Evaluation de l’hypothèse de convergence par le modèle de Solow :

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1- Définition :

L'hypothèse de convergence du modèle de Solow suggère que les pays à différents niveaux de
revenu par habitant tendent à converger vers un niveau de revenu similaire à long terme.
Selon cette hypothèse, les pays plus pauvres devraient connaître une croissance économique
plus rapide que les pays plus riches. Cela est dû au fait que les pays avec un niveau de revenu initial
bas ont souvent plus de possibilités d'investissement et de transfert de connaissances technologiques
provenant des pays plus développés. En investissant dans de nouvelles technologies et en
augmentant leur stock de capital, ces pays peuvent réaliser des gains de productivité importants et
rattraper les pays plus avancés.
Il est important de noter que l'hypothèse de convergence de Solow est un modèle théorique et
ne se vérifie pas toujours empiriquement. Dans la réalité, la convergence des revenus entre les pays
peut être complexe et influencée par de nombreux facteurs. Certains pays peuvent connaître une
croissance économique plus rapide et converger vers des niveaux de revenu élevés, tandis que
d'autres peuvent rester à la traîne en raison de problèmes structurels, de conflits, de politiques
inefficaces ou d'autres obstacles.
2- Test de l’hypothèse dans la région méditerranéenne :

Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi d'examiner les économies du Maroc, de l'Espagne
et de la France afin d'évaluer l'hypothèse de convergence à l'aide du modèle de Solow. Ces pays ont
été sélectionnés en raison de leur situation géographique commune en tant que pays méditerranéens
et de leur importance économique dans la région.
Pour évaluer cette hypothèse, nous examinerons les données du PIB (Y), du capital (K) et du
travail (L) pour le Maroc, l'Espagne et la France. Les chiffres du PIB en 2019 indiquent que le PIB
du Maroc s'élève à 128,9 milliards USD, celui de l'Espagne à 1,394 billion USD et celui de la France
à 2,729 billions USD. Les stocks de capital pour la même période sont respectivement de 33.4
milliards USD, 280.3 milliards USD et 95.3 milliards USD. En ce qui concerne la quantité de travail,
nous avons 26.4 millions de personnes, 19.8 millions de personnes et 29.7 millions de personnes.
En effectuant le calcul du capital par individu pour les pays étudiés, nous avons obtenu les
résultats suivants :
 Pour le Maroc, le capital par individu est estimé à 1.265 milliards USD.
 Pour l'Espagne, le capital par individu est estimé à 3.209 milliards USD.
 Pour la France, le capital par individu est estimé à 14.171 milliards USD.
Ces chiffres reflètent la quantité moyenne de capital physique dont dispose chaque individu dans
chaque pays respectif. Ils sont calculés en divisant le stock de capital total par la population
totale de chaque pays. (k = K/L)
Maintenant, en utilisant le modèle de Solow, nous pouvons analyser de manière critique
l'hypothèse de convergence. Selon cette hypothèse, les économies moins développées, telles que le
Maroc, devraient connaître une croissance plus rapide et se rapprocher du niveau de développement
des économies plus avancées, comme l'Espagne et la France, au fil du temps.

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En examinant les résultats du calcul du capital par individu, nous constatons que le Maroc se
situe à un niveau inférieur à celui de l'Espagne et de la France. Cela suggère une disparité importante
dans la quantité de capital disponible par personne entre ces pays.
Pour évaluer l'hypothèse de convergence, nous devons également tenir compte d'autres facteurs
tels que le taux d'investissement, la productivité et le progrès technologique. Ces éléments sont
essentiels pour stimuler la croissance économique et réduire les écarts de développement entre les
pays.
Sur la base des résultats du calcul du capital par individu, il semble y avoir des différences
significatives entre le Maroc, l'Espagne et la France. Cela suggère que l'hypothèse de convergence
ne se vérifie pas pleinement dans ce contexte spécifique. D'autres facteurs économiques, sociaux et
politiques doivent être pris en compte pour comprendre plus en détail les dynamiques de croissance
et de convergence entre ces pays.
Si le taux de croissance économique du Maroc est inférieur à celui de l'Espagne et de la France,
et si le taux de dépréciation du capital est élevé, cela peut indiquer des défis dans l'accumulation de
capital et la productivité au Maroc. De plus, si le taux d'épargne est faible et le taux de croissance
de la population est élevé, cela peut également affecter la convergence économique.
Il est également important de considérer d'autres facteurs tels que l'investissement en capital
humain, les politiques économiques et les institutions pour obtenir une évaluation complète de
l'hypothèse de convergence entre ces pays.

VI. Recommandations et conclusion :

« À l'avenir, l'économie marocaine devra diversifier ses sources de croissance pour continuer à
créer des emplois et réduire la pauvreté, » déclare Jesko Hentschel, directeur des opérations pour le
Maghreb à la Banque mondiale.
Afin d’assurer un bon développement au Maroc ainsi qu’une forte croissance, plusieurs mesures
peuvent être prises en considération dans les domaines économique, humain, social et territorial pour
réaliser des progrès soutenus dans le cadre du NMD (nouveau modèle de développement) qui vise à
corriger les vulnérabilités qui ont émergé dans le contexte socioéconomique du Maroc au cours des
deux dernières décennies en raison des mutations, ainsi que les nouveaux défis qui en découlent.
Tout d’abord à travers le renforcement de son capital humain, et plus précisément en investissant
davantage dans l’éducation et la formation de sa population, afin d’améliorer la qualité de sa main
d’œuvre et développer les compétences nécessaires pour faire face aux changements technologiques
et économiques. Ainsi, cette formation professionnelle représente un effort à long terme visant à
rendre le peuple marocain plus compétitif dans le marché mondial et faciliter de ce fait le commerce
à l’international.

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Ensuite à partir d’une transformation structurelle de l’économie, qui s’agit d’une réforme proposée
par le NMD pour rendre l’économie marocaine plus productive et créatrice de richesse et d’emplois
de qualités. Parmi les mesures on peut encourager l’entreprenariat en encourageant les entrepreneurs
locaux à créer de nouveaux emplois et stimuler la croissance économique. Le gouvernement peut
offrir des programmes de financement et d'assistance pour les start-ups et les petites et moyennes
entreprises.
D’autre part, le Maroc doit assurer une inclusion sociale, en renforçant l’autonomie des femmes et
favoriser l’inclusion et l’épanouissement des jeunes pour renforcer la résilience et la participation de
tous les marocains à la dynamique nationale du développement.
Et enfin à travers un développement régional, dans le but d’assurer une résilience face aux effets
néfastes du changement climatique qui figure parmi les principales préoccupations du NMD. Ainsi
pour ce faire, le Maroc peut adopter une approche de développement durable pour réduire l'impact
environnemental de ses activités économiques. En adoptant des pratiques commerciales durables, le
Maroc peut attirer les consommateurs conscients de l'environnement et améliorer sa réputation
internationale.
Ainsi, selon le Rapport de suivi de la situation économique au Maroc de la Banque mondiale,
janvier 2022 : de la reprise à l'accélération, l’économie marocaine connait un redressement progressif
malgré les répercussions des dépenses publiques réalisées en réponse à la pandémie du covid-19, avec
des signes de normalisation dans quelques secteurs.
De ce fait, l’économie marocaine a reconnu en 2021 un taux de croissance qui avoisine les 5.3%,
souligné par une performance exceptionnelle du secteur agricole. Cette reprise de la production
agricole a entraîné une baisse rapide du chômage dans les zones rurales, tandis que dans les zones
urbaines, le marché du travail n'a commencé à rebondir qu'au troisième trimestre 2021. Malgré les
programmes de transferts monétaires du gouvernement mis en place pendant le confinement, les taux
de pauvreté pourraient ne revenir aux niveaux de 2019 qu'en 2023, même après avoir atteint un pic
d'environ 6,4 % en 2020.
Cependant, le Maroc confronte toujours des défis qui entravent la réalisation d’une croissance
durable. Par cela, l’article "Maroc : défis et opportunités pour une croissance économique soutenue"
(Le Point, 2021) met en vigueur l’ensemble des défis que rencontre le Maroc et les opportunités qui
existent pour les dépasser.
L'article souligne que le Maroc a connu une croissance économique soutenue au cours des
dernières années, mais que cette croissance n'a pas été suffisamment inclusive pour résoudre les
problèmes structurels de l'économie marocaine. Le chômage, en particulier chez les jeunes, reste
élevé, et l'économie est encore trop dépendante de l'agriculture et de l'industrie textile.
Pour remédier à ces problèmes, le Maroc a lancé un certain nombre d'initiatives visant à stimuler
la croissance économique et à promouvoir l'investissement. Ces initiatives incluent le Plan Maroc
Vert, qui vise à moderniser l'agriculture, et le Plan d'Accélération Industrielle, qui vise à diversifier
l'économie et à encourager l'investissement dans les secteurs à forte valeur ajoutée.

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L'article souligne également que le Maroc doit relever plusieurs défis pour maintenir une
croissance économique soutenue. En particulier, le pays doit faire face à une concurrence
accrue sur les marchés internationaux, à une demande croissante de biens et de services de
qualité supérieure, et à une pression croissante pour améliorer la productivité et l'efficacité.
En conclusion, l'article souligne que le Maroc est confronté à des défis économiques importants,
mais qu'il dispose également d'opportunités pour stimuler la croissance économique et pour devenir
un acteur économique régional important.

VII. Références :

 https://fr.tradingeconomics.com/france/indicators
 https://publications.banque-france.fr/projections-macroeconomiques-decembre-2022
 https://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Espagne
 https://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Maroc
 https://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-
pays/Franhttps://www.fellah-trade.com/fr/export/carte-atlas/maroc/economiece
 https://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Maroc
 https://www.fellah-trade.com/fr/export/carte-atlas/espagne/economie
 Haut-commissariat au plan (HCP)
 La banque mondiale (BM)
 Le point
 L’opinion

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