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Module

Physiologie Animale

Chapitre 3/
Le système endocrinien

1
Introduction
Deux systèmes de contrôle principaux règlent les
fonctions de l’organisme

Le système nerveux Le système endocrinien

Le système nerveux Régit l’activité des muscles et des glandes au moyen


d’influx nerveux déclenchés par les neurones
Quelques
La réaction des organes effecteurs est rapide
Millisecondes

Le système endocrinien Action plus lente, influe sur les activités métaboliques
des cellules
Par l’intermédiaire de substances chimiques
HORMONES
2
Cependant, loin de fonctionner isolément, les deux systèmes travaillent en
synergie pour coordonner l’activité cellulaire et assurer la transmission de
l’information entre les différents tissus afin de permettre l’adaptation de
l’organisme à différentes situations qui lui sont imposées.

Ils sont étroitement liés et intégrés l’un à l’autre

Exemple
L’ovulation provoquée chez certaines espèces de mammifères (chatte, lapin……)

N N N
Accouplement Influx nerveux SN central Hypothalamus
Gonadolibérine (GnRH)
Hypophyse
→ Les deux systèmes sont intégrés au
Hormone lutéinisante (LH)
niveau de l’hypothalamus
Ovulation
3
Les hormones contrôlent

 La reproduction et le développement sexuel


 Le développement embryonnaire
 La croissance
 La défense contre le stress
 Le système immunitaire
 Le maintien des niveaux d’eau, d’électrolytes et d’éléments nutritifs
 Le métabolisme énergétique et cellulaire

4
I- Caractéristiques structurales des
glandes endocrines
Les messagers chimiques ou hormones sont sécrétés par les glandes endocrines

Cependant, les hormones peuvent également être sécrétées par :

Des cellules endocrines isolées Hormones du système endocrinien diffus


Des neurones Neurohormones
Les cellules du système immunitaire Cytokines

5
Vue d’ensemble des glandes endocrines

Les principales glandes endocrines


 L’hypophyse
 La thyroïde
 Les parathyroïdes
 Les glandes surrénales

L’hypothalamus et la glande pinéale


sont des structures neuroendocrines
possédant des neurones sécrétoires

D’autres glandes possèdent à la fois


une activité endocrine et exocrine
(pancréas testicules, ovaires)
Certains organes ont une activité
endocrine (foie, reins, cœur, thymus,
placenta, estomac, intestins) 6
Complexité du système endocrinien

La même glande endocrine peut sécréter plusieurs hormones.

Le cortex surrénalien sécrète le cortisol, l’aldostérone etc…

Une hormone donnée peut avoir des effets différents sur différentes cellules cibles.

L’insuline stimule la division cellulaire au niveau des cellules β


pancréatiques, l’entrée du glucose au niveau des cellules hépatiques, le
stockage de la graisse au niveau des cellules adipeuses.

Un processus physiologique peut être contrôlé par plusieurs hormones.


La croissance est contrôlée par l’hormone de croissance l’insuline et les
hormones thyroïdiennes
Il est fréquent que différentes structures endocrines agissent les unes sur les
autres afin de moduler leurs fonctionnements.

L’hypophyse commande le fonctionnement de la thyroïde, des glandes


surrénales et des gonades. 7
Les glandes peuvent être classées en 3 catégories
I-1- Glandes purement endocriniennes
Il y a deux types :

Type réservoir Exemple : La thyroïde


Lieu de
stockage des
Follicule Espace colloïde
hormones
thyroïdien
thyroïdiennes

C. folliculaire
Capillaire

Follicule actif Follicule inactif

L’unité glandulaire est la vésicule thyroïdienne qui renferme le colloïde où


se trouve stockée l’hormone
8
Type Compacte

Le stockage de l’hormone se fait dans la même cellule

Exemple : Les parathyroïdes


Capillaire
Glandes
parathyroïdes Cellule
endocrine

Sécrétion de
parathormone Corps
PTH thyroïde

Autres exemples Le cortex surrénalien


Le lobe antérieur de l’hypophyse
9
I-2- Glandes mixtes
Exemple Les gonades Ovaires et testicules
Le pancréas
Canal
Dans le pancréas on trouve Capillaire collecteur
Canal
excréteur
Îlots de Langherans
Cellules endocrines Cellules
insuline et glucagon exocrines
Suc
pancréatique

 Des vésicules responsables d’une sécrétion exocrine formant le suc


pancréatique
A travers un canal cholédoque qui projette directement dans le duodénum
 Des masses compactes endocrines Îlots de Langherans
Responsable de la sécrétion d’insuline et de glucagon
10
Le pancréas

11
Activités exocrine et endocrine du pancréas

12
Les différents types de glandes

Glandes

Exocrines Amphicrines Endocrines

Endocrine et Exocrine

Produit de sécrétion Homotypique Hétérotypique Produit de sécrétion


rejeté à l’extérieur par (hormone)
La même cellule Les 2 fonctions sont
un canal excréteur assure les deux assurées par 2 rejeté dans le sang
fonctions cellules différentes

Glandes sudoripares Foie Pancréas Antéhypophyse


Glandes salivaires Intestin Ovaires Thyroïde
Glandes sébacées Testicules Glandes surrénales
13
I-3- Cellules neuroendocrines
Cellules qui ont toutes les caractéristiques des cellules nerveuses

Assurent une neurosécrétion de peptides qui chemine dans l’axone avant


d’être libérés par les terminaisons nerveuses et atteindre les vaisseaux
sanguins

Ce type de cellules se trouve au niveau de l’hypothalamus

14
II- Définition d’une hormone

Le terme HORMONE fut inventé en 1905, à partir du verbe grec hormân qui
signifie stimuler ou mettre en action

Il s’agit d’une substance informationnelle de nature chimique

Sécrétée par une glande endocrine


Déversée directement dans le sang
Agit sur une cellule cible possédant un récepteur spécifique
Possède une action spécifique sur une cellule cible

15
II-1- Action endocrine

Sécrétion dans le courant sanguin

cellules endocrines cellules cibles

Cellule cible située à distance de la cellule sécrétrice

Mode de communication répandu

16
II-2- Action paracrine
Certaines hormones ont aussi une action locale sur les cellules
voisines → Action paracrine

Exemple : les œstrogènes et la progestérone dans l’ovaire

Médiateur
local

cellule envoyant le signal cellule cible

Sécrétion dans le milieu extracellulaire


Cellule cible en voisinage 17
II-3- Action autocrine
L’hormone agit sur la cellule qui l’a produite
L’hormone est sécrétée par la cellule et elle est reconnue par
un récepteur membranaire

Exemple : l’insuline

Sécrétée par les cellules β du pancréas


Agit sur les cellules β pour assurer leur survie et leur prolifération

Facteur de croissance
18
III- Biochimie des hormones
III-1- Nature chimique des hormones

Selon de leur précurseur, les hormones sont classées en 4 catégories :


1) Les hormones peptidiques → vasopressine
protéiniques → hormone de croissance, insuline
glycoprotéiniques → LH, FSH

2) Les hormones qui dérivent d’un acide aminé : les monoamines

Tyrosine  catécholamines : dopamine, adrénaline, noradrénaline


Tyrosine  hormones thyroïdiennes : la triiodotyronine T3
la tétraiodotyronine T4
Tryptophane  sérotonine  mélatonine

19
3) Les hormones stéroïdes qui dérivent du cholestérol
Glucocorticoïdes  Cortisol
Minéralocorticoïdes  Aldostérone
Les hormones sexuelles  Œstrogènes Testostérone progestérone

4) Les eicosanoïdes qui dérivent des acides gras dont l’acide arachidonique
membranaire
Les leucotriènes
Acide arachidonique
Les prostaglandines

20
III-2- Rythmes de sécrétion
Le taux de sécrétion basal d’une hormone n’est pas constant au cours du
temps Ainsi, on distingue :

Les rythmes ultradiens (moins d’un jour, minute ou heure)


 GnRH hypothalamique → sécrétion pulsatile

Les rythmes circadiens ou nycthéméraux (environ 1jour)


 l’ACTH (cortisol)
 la GH (pic de sécrétion au cours du sommeil)

Les rythmes infradiens (plus long qu’un jour, mois ou année)


 Les œstrogènes (Cycle menstruel chez la femme)

21
III-3- Transport et distribution des hormones
Le transport des hormones est fonction de leur solubilité
 Les hormones hydrosolubles (H peptidiques) circulent sous forme
libre
Les hormones hydrophobes (liposolubles: les hormones thyroïdiennes
et stéroïdes ) circulent liées à des protéines appelées protéines de
transport
2 catégories de protéines de transport
 Protéines non spécifiques : caractérisées par une grande capacité de
liaison mais une faible affinité
Exemple : l’albumine
 Protéines spécifiques : caractérisées par une faible capacité de liaison
et une affinité importante
Exemple :
CBG ou transcortine (Corticosteroid Binding Globulin) pour les
hormones du cortex surrénalien
SBG (Sex Binding Globulin) pour les œstrogènes et la testostérone
TBG (Thyroxine Binding Globulin) pour les hormones thyroïdiennes 22
Les protéines liantes protègent l’hormone de son activation et son
élimination rénale
La concentration sanguine d’une hormone donnée dépend de plusieurs
facteurs :
 Taux de sécrétion (quantité sécrétée par la glande dans l’unité de
temps)
 Taux d’inactivation ou catabolisme qui est réalisé au niveau des
cellules rénales et hépatiques
 Taux d’élimination en particulier au niveau des reins, bile et intestin

23
III-5- Interactions entre les hormones

Plusieurs hormones qui agissent sur une cellule unique peuvent interagir
les unes avec les autres
Trois types d’interactions:
 La synergie
 La permissivité
 L’antagonisme

24
1- La synergie
Un effet plus important que l’effet additif de plusieurs hormones qui
interagissent sur la même cellule cible s’appelle la synergie
Exemple 1

adrénaline glucose sanguin élevé 5 mg/100ml de sang

glucagon glucose sanguin élevé 10 mg/100ml de sang

adrénaline + glucose sanguin élevé 22 mg/100ml de sang


glucagon

Exemple 2

La synthèse des spermatozoïdes nécessite l’action synergique de la


testostérone et l’hormone folliculo-stimulante (FSH)
25
2- La permissivité

Une hormone permissive permet à une autre hormone d’agir à son


maximum
Exemple 1
Hormone thyroïdienne Pas de développement du
seule système reproductif

Hormones reproductives Développement retardé du


seules système reproductif

Hormones reproductives Développement normal du


avec la concentration système reproductif
adéquate d’hormone
thyroïdienne
Exemple 2
Les hormones thyroïdiennes augmentent le nombre des récepteurs à
l’adrénaline au niveau des cellules cardiaques. De ce fait l’adrénaline et
peu active en absence d’hormones thyroïdiennes
26
3- L’antagonisme

Dans certaines situations, deux molécules s’opposent, l’une diminuant


l’efficacité de l’autre
Deux hormones sont considérées comme des antagonistes fonctionnels si
elles ont des actions physiologiques opposées
Exemple
Le glucagon et l’hormone de croissance augmentent la concentration en
glucose sanguin, mais sont antagonistes par rapport à l’insuline qui elle,
diminue la concentration en glucose sanguin

Une hormone peut diminuer le nombre des récepteurs pour l’hormone en


opposition

27
IV- Régulation de la production hormonale

Trois types de stimuli règlent la production des hormones par les glandes
endocrines:

Ions ou
Neurone Nutriments Hormone

CELLULE ENDOCRINE

Hormone

28
IV-1- Stimuli humoraux
Les variations des taux sanguins de certains ions ou certains nutriments
entraînent la libération de certaines hormones

 Concentration plasmatique de Ca++

(-)
Glande parathyroïde

 Concentration plasmatique
de parathormone

 Libération de Ca++ dans le sang


à partir des os
L’élévation de la concentration de Ca++ va mettre fin au stimulus
provoquant la sécrétion de parathormone 29
IV-2- Stimuli nerveux
Dans certains cas, des fibres nerveuses stimulent la libération
d’hormones

SNC (moelle épinière)

Fibre sympathique
préganglionnaire

Médullosurrénale

Hormones : Adrénaline
Noradrénaline
30
IV-3- Stimuli hormonaux
De nombreuses glandes endocrines libèrent leurs hormones en réaction à des
hormones produites par d’autres glandes endocrines

HYPOTHALAMUS
Petite boucle de
Hormone 1
rétrocontrôle
négatif
HYPOPHYSE Grande boucle de
rétrocontrôle
Hormone 2 négatif

GLANDE ENDOCRINE
PERIPHERIQUE

Hormone 3

CELLULES EFFECTRICES
31
La concentration des différentes hormones est soumise à un rétrocontrôle
négatif qui sert à maintenir le taux plasmatique de l’hormone finale
relativement constant.
Ainsi, lorsque la concentration de l’hormone (3) augmente, elle inhibe par
rétroaction négative la libération de l’hormone antéhypophysaire (hormone
2) et la libération de l’hormone hypothalamique (hormone 1) inhibant ainsi
sa propre libération

32
1er exemple :

(-) HYPOTHALAMUS
CRH : Corticotropin-Releasing Hormone
ou Corticolibérine

(-) ANTEHYPOPHYSE
ACTH : Adreno-Cortico-Tropic Hormone
ou Hormone Corticotrope
CORTEX SURRENAL
Cortisol

CELLULES
EFFECTRICES
muscle, foie…

33
2ème exemple :

HYPOTHALAMUS
(-)
TRH : Thyrotropin-Releasing Hormone
ou Thyréolibérine

(-) ANTEHYPOPHYSE
TSH : Thyroid-Stimulating Hormone
ou Hormone Thyréotrope
GLANDE THYROÏDE
Thyroxine
Triiodothyronine
CELLULES EFFECTRICES
croissance et développement,
métabolisme…

34
V- Signalisation hormonale
V-1- Notion de récepteur
Les hormones atteignent toutes les cellules mais agissent sur seulement
certaines cellules (les cellules cibles de l’hormone)

Une hormone agit seulement sur une cellule qui a des récepteurs
spécifiques sur lesquels elle peut se fixer

La cellule qui exprime le Nombre de Réceptivité ou


récepteur à l’hormone récepteurs 500 à sensibilité
est dite sensible 500 000/cellule tissulaire

Nombre régulé par → expression génique

35
L’attachement entre l’hormone et son récepteur induit une réponse
physiologique de la cellule cible

Modifie la perméabilité Stimule ou inhibe Stimule la sécrétion


de la membrane des enzymes des substances

Stimule la division Synthétise les


cellulaire protéines

Les récepteurs des hormones sont tous des protéines situées soit à la
surface de la membrane soit au niveau intracellulaire.
Les récepteurs membranaires  hormones peptidiques et catécholamines
Les récepteurs intracellulaires  hormones stéroïdes et thyroïdiennes

36
V-2- Les récepteurs transmembranaires
Les récepteurs des hormones peptidiques et des catécholamines sont tous
situés à la surface membranaire

Les hormones hydrophiles se fixent à un récepteur transmembranaire et


activent une cascade d’événements qui aboutissent à la réponse biologique37
Les récepteurs transmembranaires

Molécule de signalisation
extracellulaire
Récepteur membranaire

Protéines de signalisation
intracellulaires

Protéines du Protéines cibles


cytoplasme Facteur de
transcription
Modification du métabolisme, de la
Modification de
structure cellulaire
l’expression des gènes 38
La transduction intracellulaire du signal se fait par un mécanisme de
phosphorylations intracellulaires

Protéine non phosphorylée


(état inactive)

KINASE PHOSPATASE
(ajout d’un groupement (élimination d’un
phosphate) groupement phosphate)
Protéine phosphorylée
(état active)

39
Il existe 4 types de
récepteur membranaire

Récepteurs Récepteurs Récepteurs à activité Récepteurs couplés


canaux ioniques enzymes tyrosine kinase à une protéine G

40
a) Les récepteurs canaux ioniques

Le récepteur canal ionique est formé de plusieurs protéines organisées


autour d’un canal
Le récepteur traduit lui-même le message extracellulaire → La liaison
du ligand ouvre ou ferme le canal

L'activation d'un récepteur-canal par une hormone crée un courant ionique


qui provoque une réponse électrophysiologique de la cellule cible.
41
b) Les récepteurs enzymes
Le récepteur enzyme : la liaison du ligand active une enzyme à activité
intrinsèque  cascade de phosphorylation de protéines intracellulaires
Récepteurs à activité guanylate cyclase
Le récepteur est une protéine transmembranaire et le seul ligand connu à
ce jour est le facteur natriurétique atrial (ANF), sécrété par l'oreillette
droite
Ligand

MEC

Cytosol

GDP 3’,5’ GMPc


Activité guanylate cyclase intrinsèque PPi
Peptide Atrial Natriurétique
42
c) Les récepteurs à activité tyrosine kinase
L’ensemble des récepteurs sont des monomères dans la membrane (à
l’exception de celui de l’insuline)
Domaine extracellulaire
Chaine α

Domaine
transmembranaire

Domaine intracellulaire
TK TK
Chaine β

Un domaine extracellulaire généralement glycosylé, avec un domaine de


liaison du ligand
Un domaine transmembranaire (une simple hélice)
Un domaine cytosolique avec une séquence d’environ 100 acides aminés
qui possède une activité protéine tyrosine kinase intrinsèque

43
En absence de ligand, la chaine α exerce une inhibition sur la chaine β
extracellulaire → Récepteur inactif
En présence de ligand, la chaine α inactivée lève l’inhibition sur la chaine β
→ Récepteur actif
Ligand

L’activation induit une dimérisation TK TK

des récepteurs RTK, ce qui entraîne


une transphosphorylation des
tyrosines du domaine cytosolique
Transphosphorylation
des domaines TK
Les tyrosines phosphorylées seront des sites de liaison d’une variété de
44
molécules de signalisation
d) Les récepteurs couplés à une protéine G
Les récepteurs à 7 domaines transmembranaires sont constitués de sept domaines
hydrophobes (hélice α) par lesquels la chaîne d’acides aminés traverse
successivement la membrane d’une face à l’autre
NH2
Domaine extracellulaire
Liaison au ligand
MEC

Cytosol
Ancrage
lipidique
Domaine intracellulaire
COOH

Les acides aminés situés entre ces domaines forment trois boucles sur chaque face
de la membrane
L’extrémité N-terminale et les boucles extracellulaires forment le site de liaison du
ligand. L’extrémité C-terminale est située dans le cytoplasme, en relation avec le
cytosquelette. 45
Les récepteurs à 7 domaines
transmembranaires sont
couplés à une protéines G
hétérotrimériques

La protéine G est formée de


trois sous unités αβγ
associées entre elles par des
liaisons non covalente.

L’activation du récepteur par le ligand stimule l’activité de la protéine G qui


se déplace et active l’adénylate cyclase, une enzyme située sur la face
cytosolique de la membrane à proximité du récepteur → Synthèse d’AMPc à
partir d’ATP 46
En physiopathologie, plusieurs maladies endocriniennes sont dues à la
mutation des gènes codant pour les récepteurs RCPG
Le récepteur peut subir une
Mutation activatrice → activation constitutive indépendante de la
fixation du ligand
Mutation inactivatrice → perte de la sensibilité à l’hormone
Exemple 1
La thyréostimuline (TSH) se fixe sur les récepteurs transmembranaires
situés sur les thyréocytes et stimule la synthèse des hormones
thyroïdiennes

La mutation activatrice du récepteur de


la TSH entraîne une hyperthyroïdie

L’hyperactivité de la thyroïde est marquée certaines fois par un goitre 47


La mutation inactivatrice du récepteur de la TSH entraîne une
hypothyroïdie

Chez l’enfant, l’absence des hormones thyroïdiennes entraine un nanisme


disharmonieux

jumeaux fraternels âgés de 8 ans


Le garçon souffre d’hypothyroïdie
congénitale

48
Exemple 2
La mutation activatrice du récepteur de la LH entraîne une puberté
précoce qui apparait dés l’âge de 4 ans

Auto-activation du récepteur
de la LH

Synthèse et sécrétion précoce


d’oestradiol

Apparition des caractères


sexuelles secondaires

La mutation inactivatrice du récepteur de la LH entraîne un


impubérisme
49
V-3- Les récepteurs intracellulaires ou nucléaires
Les récepteurs des hormones stéroïdes et thyroïdiennes sont tous situés au
niveau du cytoplasme de la cellule cible
Hormone
Relargage
des HSP Réponse
Dimérisation cellulaire
des récepteurs Protéines
Complexe
NR/Hormone Pore ARNm
Complexe
NR/HSP
Cytoplasme

ARNm
ADN
polymérase

HER Gène cible

Les molécules de signalisation lipophiles diffusent au travers de la membrane cellulaire50et


se lient aux récepteurs nucléaires ou cytosoliques

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