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15/09/2009

Licences 3ème année BPE et BPN– SV14B Microbiologie


I) Domaine et histoire
de la microbiologie

II) Manipulations
Techniques microbiologiques
aseptiques,
stérilisation
: applications en écologie et
biotechnologie
III) Méthodes et milieux
de cultures

IV) Identification des


micro-organismes

V) Techniques de
dénombrement

VI) Activités
Dr R. Gros
VII) Génétique Laboratoire d’Ecologie Microbienne

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

I.1) Domaine de la microbiologie

I 1 1) Ecologie microbienne
I.1.1)

L'écologie est la science qui étudie les interactions qui existent


entre les êtres vivants et leur milieu

La microbiologie est la science qui étudie les organismes dont la


taille est de l’ordre du micromètre (bactéries, champignons, virus…)

L’écologie microbienne est la science qui étudie les interactions


existantes entre les micro-organismes et leur milieu, entre les micro-
organismes eux-mêmes ainsi qu’entre les micro-organismes et les
organismes supérieurs végétaux et animaux

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Quels sont les objectifs


de l’écologie
l écologie microbienne?
1. Identifier et comprendre la répartition des micro-organismes dans les
différents écosystèmes

2. Quelle est leur abondance relative ?

3. Quelles sont leurs fonctions dans l(es)’écosystèmes(s)?

4. Comment les micro-organismes changent ou transforment


chimiquement et physiquement l’environnement ?

5. Comment survivent-ils ?

6. Qu’est ce qui contrôle leur activité et leur abondance?

7. Quel rôle jouent-ils dans les cycles biogéochimiques ?

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

O é
Océanographie
hi Limnologie
Li l i
Microbiologie
Pédologie

Ecologie Ecologie microbienne Chimie

Médecine Agronomie
Statistiques

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Fondamentaux à Notions importantes à


connaître découvrir ou à approfondir

Rôle dans les cycles


Les différents types nutritionnels biogéochimiques

Le métabolisme
Interactions microbes/milieu
Croissance, production d’énergie, biosynthèse

La génétique microbienne
Interactions biologiques

Relations diversités /
fonctions

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Cycles biogéochimiques : carbone

CO2 Chimioautotrophes
méthanogènes phototrophes

H2O CH4
FERMENTATION
RESPIRATION méthylotrophes
O2
Algues,
Biomasse
Animaux Bactéries,
microbienne NUTRITION NUTRITION
plantes
méthylotrophes
FERMENTATION Excrétion
Mort / dégradation
CH4
NUTRITION méthanogènes
Mort / dégradation
Hétérotrophes
Réserve de
(Minéralisation) C organique
C organique

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Interactions microbes/milieu
Le pH
pH
Acide 0
La température 1 Acidophiles
5 Thermophiles 2 extrêmes
Mésophiles Hyperthermophiles
4 3
sance

4 Acidophiles
Taux de croiss

3
Psychrophiles
2
5

6
1

7 Neutrophiles
0 15 30 45 60 75 90 105 120
8
Température en °C
9

10
Alcalinophiles
11

12
Alcalinophiles
13 extrêmes
Basique 14

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

La pression La salinité
Barophiles Barophiles Halophiles
faibles extrêmes faibles = bactéries marines
Halophiles extrêmes
Barophiles 5
5 Halophiles
modérés modérées
4
Taux de croissance
ux de croissance

4
3

3 2

1
2
Tau

1bar par 10m 1 2 3 4 5


saturation
1
de profondeur NaCl en moles par litres

200 400 600 800 1000 1200


Pression en bars

Æ Stratégies adaptatives des micro-organismes

Æ Réponse des bactéries à une modification de l'environnement

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Interactions biologiques
Æ Microorganisme/microorganisme
Æ Microorganisme/végétaux
Æ Microorganisme/animaux

Symbiose :
Mutualisme, Commensalisme, Amensalisme

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Diversité/fonctions
Ecosystèmes = très grande hétérogénéité spatiale et temporelle
Niches écologiques nombreuses, habitats variés, ressources
importantes et diverses Æ très grande diversité bactérienne

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

3 niveaux de biodiversité

Biodiversité Biodiversité Biodiversité des


génétique spécifique écosystèmes

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Dimensions de la biodiversité

La biodiversité à 3 dimensions :
-Composition (ce qui est présent) Composition Structure
-Structure (organisation des
éléments présents)
-Fonction (processus qui génèrent la
Fonction
biodiversité et affectent la structure
et la composition)

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Les enjeux :

• Recenser et inventorier les ressources biologiques, notamment dans les


milieux extrêmes
•Analyser et expliquer la diversité, prédire son évolution
•Bio-indicateurs
Bio indicateurs (réponse d’un
d un écosystème à un stress)
•Découverte de nouvelles molécules (intérêts biotechnologique et
sanitaire)
•Découverte de nouvelles fonctions (biotransformation, dépollution des
sols)

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

I.1) Domaine de la microbiologie

I 1 2) Biotechnologie
I.1.2)

Ensemble des techniques et des procédés qui permettent de tirer profit


des organismes vivants. Une production biotechnologique peut se faire en
se servant d'organismes
d organismes intacts (levures
(levures, bactéries)
bactéries), ou en employant des
substances naturelles produites par des organismes (enzymes)

Choix du microorganisme ou de la communauté, manipulation des


microorganismes, contrôle des paramètres abiotiques et des
interactions biologiques Æ production industrielle

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie


I.1.2.1) Production et bioconversion de molécules

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie


I.1.2.2) Sélection et amélioration des souches

Fusion p
protoplastique
p q

Trichoderma hazianum KRL-AG2 Æ fongicide biologique

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Ingénierie génétique - technologie de l’ADN recombinant :


-Modification de l’expression du produit (rendement)
-Conception de protéines et substances
-Expression de gènes dans un autre organisme
Plasmide

VP1 Transcription inverse

Plasmide
recombinant

ARN ADN
VP1 VP1 Transformation
de E. Coli

clones

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

I.2) Histoire de la microbiologie

1) Suspicions
Lucrèce (60 av. JC)
Girolamo Fracastoro (1546)
2) Premières observations
Anton van Leeuwenhoek (1676)

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

3) Génération spontanée
John Needham (1748)
Lazzaro Spallanzani (1799)

Æ stérilisation

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

Louis Pasteur (1861) Æ abandon définitif de la


génération spontanée
g

Æ Conservation, pasteurisation

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

4) Transformation de la matière
Theodore Schwann (1837) Æ fermentation alcoolique
Pasteur (1857) Æ fermentation lactique, aérobie,
anaérobie

Sergei Winogradski (1887) Æ Chimiotrophie


Martinus Beijerinck t (1888) Æ fixation de l’azote
atmosphérique

Æ métabolisme, enrichissement, cultures sélectives, gel


de silice

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Chapitre 1 : Domaine et histoire de la microbiologie

5) Théorie des infections par les germes


Agostino Bassi (1835) Æ parasitisme

Robert Koch (1876-1887) Æ Rôle des bactéries dans les maladies


Æ culture sur milieu gélosé
Æ Pétri
Æ postulat de Koch
Æ maladie du charbon (anthrax), tuberculose
(bacille de Koch), choléra

Pasteur (1880-1885) Æ vaccins charbon, cholera, rage

Puis tout s’accélère…

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

2.1) Définitions normalisées

Stérilisation (AFNOR) : opération qui a pour objet de tuer tous les


micro-organismes contenus dans le milieu. L’état stérile d'un produit
se traduit par la probabilité d'au plus 1 sur 1 million de trouver un
germe viable ou revivifiable sur un produit.

Désinfection : action à visée anti-microbienne qqs le résultat, en


utilisant un produit dont les propriétés conduisent à une réduction
de 99,999% de la flore initiale (milieux inertes)

Décontamination : opération au résultat momentané, permettant de


tuer ou d’inhiber
d inhiber les micro-organismes
micro organismes en fonction des objectifs
fixés (matériel médical)

Antiseptie : opération au résultat momentané, au niveau des tissus


vivants, dans la limite de leur tolérance, permettant de tuer ou
d’inhiber les micro-organismes et virus

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

2.2.) Méthodes physiques

1) Action de la température : solution aqueuse mort à


100°C ≠ milieu déshydraté (lipides thermostables 180°C)

Procédés :
•Chaleur Sèche (dénaturation de prot, 180°C-
60min, 160°C-2h)
•Chaleur Humide (dénaturation de prot, 134°C,
18min, 2 bars)
•Tyndallisation
•Pasteurisation (destruction de la presque totalité
de la flore banale, de la totalité de la flore
pathogène conservation des propriétés
pathogène,
organoleptiques
ÆPasteurisation haute T = 85°C-30sec-10°C,
ÆPasteurisation basse T = 70°C-qq minutes,
ÆPasteurisation UHT = 140°C-qq sec puis
refroidissement brutal)

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

2) Actions des radiations :


•Rayons électromagnétiques, photoniques et électroniques
(quantité d’énergie cédée d’autant plus grande que la longueur
d’onde est petite)
ÆRayons ionisants (rayons gamma),
ÆRayons UV (photoniques),
ÆRayons électroniques (e-, X)

3) Filtration (10 µm – 5mµ)


4) Centrifugation (5000g)

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

2.3.) Méthodes chimiques

Oxydation et dénaturation des protéines (Alcool : 50-70%, H2O2 :


3%, Chlore et dérivés (<3%), Iode, Hg, phénols : 0.5-2%)

Altération de la membrane cytoplasmique (agents liposolubles =


savon, détergents)

Action sur le métabolisme (respiration = fluorures, cyanures; ARN =


bleu de méthylène, violet de gentiane)

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

2.4.) Conservation

• Réfrigération
• Conservation entre 4ºC (frigo)
• Méthode qui permet de ralentir le métabolisme bactérien sans tuer les
microorganismes.
• Permet de conserver des cultures bactériennes pendant un court laps de temps

• Congélation et surgélation
• Refroidir rapidement à des T° entre –50 et –95 ºC ( - 18º C pour congélation).
Conservation pour une plus longue période
• Conservation des bactéries et des virus
• Culture microbienne p pure en suspension
p dans un liquide
q
• Aucune activité métabolique ; développement totalement bloqué mais la
plupart des cellules restent vivantes.
• Permet de décongeler la culture et de la faire croître, même après plusieurs
années.

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

•Lyophilisation
• Congélation rapide d’une suspension microbienne à des T° entre –54
et -72ºC
72ºC tout en éliminant l’eau par la création d’un vide ce qui donne
une poudre.
• Récipient scellé sous vide.
• Les bactéries sont toujours vivantes mais dépourvues d’activité
métabolique.
• Poudre peut être conservée pendant des années.
• Les bactéries peuvent être ranimées en tout temps par hydratation
avec un milieu nutritif.

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

Evaluation des modifications quantitatives, qualitatives et fonctionnelles induites


par la conservation de consortiums bactériens extraits de sols

Objectifs :

Æ Déterminer les conséquences du mode de conservation des consortiums sur


différents paramètres caractéristiques des communautés bactériennes : la
densité, l’activité et la structure génétique

Æ Proposer un mode de conservation compatible avec une utilisation dans des


bio-tests (permettant de préserver les capacités fonctionnelles )

Congélation : mélange de 1 ml d'eau/glycérol (v/v), congélation par immersion dans de


l'azote liquide, conservés à -80°C.

Lyophilisation : azote liquide, lyophilisateur (Modulyo, Edwards), conservation à


température ambiante.

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

Culture en milieu riche (Glucose 20 g/L, Extrait de levure 5 g/L, (NH4)2 SO4 3 g/L,
CaCO3 4 g/L, Farine de coton 15 g/L, ZnSO4, 7H2O 0.03 g/L, pH 7).

Paramètres étudiés : dénombrements, capacité de


biotransformation (pesticides), structure génétique

Résultats:

• La congélation est le mode de conservation permettant de minimiser les


modifications de la densité cellulaire

• Les capacités de biotransformation globalement maintenues mais diminuée par les 2


méthodes de conservation.

• La congélation et lyophilisation modifient la structure génétique des consortiums

ÆCongélation = la + appropriée
ÆÉtape de culture post-conservation nécessaire

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Chapitre 2 : Manipulations aseptiques, stérilisation, conservation

2.5.) Manipulations aseptiques

Bec bunsen

Hotte à flux laminaire

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.1) Milieux de culture : généralités

Liquides ou Solides

Synthétiques ou Complexes (Empiriques)

Usuels Enrichis Isolements

Non sélectifs Sélectifs et


identification

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.2) Liquides ou solides

Liquide
Diagnostiques, croissance, productions industrielles

Solide
agar-agar
Gélatine
Sérum de bœuf coagulé (M de Loeffer)
Oeufs entiers coagulés (M de Jensen)

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.3) Milieux synthétiques

Milieux chimiquement définis


Fréquemment utilisés pour la croissance des autotrophes

Desulfovibrio desulfuricans Na2HPO4 1g


NH4Cl 1g
CaSO4 1g
g
MgSO4 2g
H2Od 1000ml

Yersinia pestis (citrate de Simmons)

KHPO4 1g
NH4H2PO4 1g
Bleu de bromothymol 0,08g
Citrate de sodium 1g
NaCl 5g
MgSO4 0,2g
Agar 15g
pH 7,1
H2Od 1000ml

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.4) Milieux complexes (empiriques)

• Contiennent des ingrédients dont la composition


chimique est imprécise
– Extrait de levure ( source de C, de vitamine B)
– Extrait de viande ( sucres, composés azotés, vitamines et facteurs de
croissance)
– Peptones ( source de C et d’azote)
d azote)
– Sang (élément nutritif +observation des propriétés hémolytiques de
certaines bactéries)
– Fréquemment utilisé pour les fermentations industrielles (déchets de
l’agro-industrie = mélasse, amidon de maïs, farine de soja)

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.4.1) Milieux usuels

•Peptones trypsiques, pancréatiques, papaïniques

•Milieux à peptones simples (hétérotrophes, faible exigence = Staphylococcus, enterobactéries,


Pseudomonas, Vibrio, Bacillus)
•Milieux à peptones riches (hétérotrophes, exigence moyenne = Brucella, Streptococcus,
Pasteurella)

Gélose Baird Parker (Identification et numération de Staphylococcus aureus)

-Peptone :............................................ 10,0 g Caractéristiques


-Extrait de viande de bœuf :....................4,0 g - Une base nutritive riche.
-Extrait de levure :...................................2,0 g
- Deux inhibiteurs : Le tellurite de Potassium et le
-Pyruvate de sodium : ...........................10,0 g
-Glycocolle............................................12,0 g chlorure de lithium.
-Chlorure de lithium :................................5,0 g - Trois critères de différenciation :
-Agar-agar :.......................................... 20,0 g La réduction du tellurite en tellure noir.
Émulsion de jaune d'œuf (stérile) : ..........50,0 ml La protéolyse des protéines du jaune d'œuf, se
-Tellurite de potassium (stérile):...............0,1 g traduisant par un halo clair (transparent) autour de la
colonie.
L'hydrolyse, par une lécithinase, des lécithines du jaune
d'œuf qui se traduit par un liseré blanc opaque
(précipité blanc des acides gras).

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.4.2) Milieux enrichis

• Contiennent des substances organiques complexes ( sang, infusions, extraits de levure).


• Permettent la croissance des bactéries plus exigeantes (apport de facteurs de croissance)
• Neutralise les inhibiteurs contenus dans les peptones
• Neutralise ions superoxydes
• Etude des propriétés hémolytiques. Mélange spécial de peptones : 23 grammes,
amidon : 1 g,
chlorure de sodium : 5 g,
agar : 10 g,
Ex : gélose au sang sang : 50 mL.
Le potentiel hydrogène (pH) est de 7,3.

Bêta (β) : hémolyse complète


(Zone transparente
autour de la colonie)

Alpha (α) : hémolyse


incomplète (partielle)

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.4.3) Milieux d’isolements

•Isolement
Isolement non sélectif (pas d’inhibiteur spécifique Æ isolement
physique sur milieu usuel, usuels additionnés, enrichis, spéciaux)

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

•Isolement sélectif et identification (ajout d’inhibiteur Æ mise en


évidence de propriétés spécifiques = métabolique, enzymatique,
chimique)
hi i )
Micro-
organismes
Inhibiteurs Micro-organismes non-inhibés inhibés
Cristal violet, Eosine,
Sélénite Gram - Gram +
Chloramphénicol,
p , Bactéries
Gentamicine Champignons sensibles

Cycloheximidine Listeria Indéfinie

Azide Streptococcacea Indéfinie


Staphyloccocus micrococcus, Enterococcus, Gram -,
NaCl concentré corynobactéries Streptococcus

• Facilite la distinction entre les colonies de la bactérie recherchée et


les autres colonies présentes sur le même milieu

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Sélection des gram –

Milieu sélectif de Mac Conkey n°3

Peptone Æ source de N
Lactose et rouge neutre Æ fermentation lactique - (rouge),
fermentation lactique + (jaunes ou incolores)
S l bili
Sels biliaires
i n°3,
°3 cristal
i t l violet
i l t Æ inhibition
i hibiti d des gram +
Nacl, agar

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Sélection de Staphylococcus

Milieu de Chapman

•Peptone, extrait de viande de boeuf


•Nacl concentré (75 g/dm3) Æ inhibiteur non total Æ exam
microscopique)
•Mannitol
M it l ett rouge d
de phenol
h l Æ mannitol
it l + (h
(halo
l jjaune)) ou –

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Chapitre 3 : Méthodes et milieux de culture

3.4.4) Milieux différentiels Peptone 10


Lactose 10
Eosine 0,4
Milieu EMB (éosine et bleu de méthylène)
Bleu de méthylène 0,065
Hydrogénophosphate 2
Différentes réponses métaboliques Æ distinctions de potassium
Agar 15

sels minéraux, 2 colorants (inhibition des


gram + Æ sélectif des gram-)
Lactose Æ fermentation du lactose

lactose + : colonies violet foncé (E. coli)


lactose - : colonies grisâtres ou incolores

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

4.1) Caractères morphologiques

Observations macroscopiques

Aspect des colonies par


transparence, réflexion, trans-
illumination oblique

C
Caractères
tè culturaux
lt

Bactéries et levure :
Taille, aspect (forme,
opacité, consistance,
surface, couleur)

Champignons : Taille,
vitesse de croissance,
aspect

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Halobacterium salinarum Entérobactéries Streptomyces Rhizopus

Frankia

Stenotrophomonas maltophilia

Trychophyton rubrum Penicillium notatum

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

Observations
microscopiques

Etat frais : mobilité


Frottis colorés : gram, spore, flagelles

Gram - Gram+

Spore au vert
malachite Flagelle de vibrio

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


bacille spirille coque vibrio

levure Conidiophore Bifidobacterium


Cyanobactérie
de p
penicillium

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

4.2) Caractères physiologiques

1 Bactéries aérobies et anaérobies


1-
2- Températures optimums
3- Sensibilité aux antibiotiques (spectre d’activité)

Pénicilline G : bactéries à Gram positif et aux coques à Gram


négatif
Colistine : bacilles à Gram négatif à l'exception des Proteus
sp., des Providencia sp., des Serratia sp.
Tétracyclines : bacilles et coques, à Gram positif ou à Gram
négatif, aérobies ou anaérobies ou aéro-anaérobies.
Résistance des Enterococcus faecalis

CMI et antibiogramme

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

4.3) Caractères biochimiques

ÆFermentation de carbohydrates Æ
acidification du milieu (+/-)

ÆTests métaboliques :

test oxydase (mise en évidence la capacité à


oxyder la forme réduite incolore de dérivés
méthylés du paraphénylène diamine) gram-

test uréase (mise en évidence d’une enzyme


hydrolysant l’urée) proteus

test indole (mise en évidence d’une enzyme


hydrolysant le tryptophane) E. coli

test coagulase (staph patho)

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

LES BACILLES GRAM POSITIFS


CULTIVANT EN ATMOSPHERE
AEROBIE

LES ELEMENTS PERMETTANT D’ORIENTER LE


DIAGNOSTIC

» L’aspect morphologique au Gram

» Le résultat du test catalase (H2O2Æ H2O + O2)

» La présence ou non de spores

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Sporulés
BACILLUS
Catalase +

Gros bacilles Non sporulés


LACTOBACILLUS
Catalase -

Catalase + LISTERIA
Cocco bacilles ou
petits bacilles
BACILLES GRAM + Catalase - ERYSIPELOTHRIX

Bacilles en forme de Catalase + CORYNEBACTERIUM


massue ou haltères

Longs bacilles acido-


MYCOBACTERIUM
alcoolo-résistants

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

Le Milieu TCBS (Thiosulfate Citrate Bile Saccharose) (recherche de vibrions)

Source de C et N
Composition
ii
Peptone 10 g Source de C, N, vitamines et
minéraux
Extrait de levure 5g
Citrate de sodium 10 g Inhibiteur car forte concentration (enteroba)
Thiosulfate de sodium 10 g Source de S
Chlorure de sodium 10 g Source minérale, inhibiteur
Bile de bœuf 8g Inhibiteur car forte concentration
Citrate ferrique 1g (enterocoques)
Saccharose 20 g
Indicateur des sulfures
Bleu de bromothymol 0,04 g
Bleu de thymol 0,04 g Source glucidique (sélectif des
Agar (gélose) 13,5 g vibrio)
ED qsp 1 L Indicateur de pH

pH = 8,6

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


Lecture

Colonies vertes Î le pH est neutre


ou basique .
Les bactéries ne fermentent pas le
saccharose : SACCHAROSE -
Sans centre noir : H2$ -
Colonies jaune Î le pH est Autres Vibrio
acide .
Les bactéries fermentent le
saccharose en produisant des Colonies avec centre
acides, virage de l’indicateur noir Î précipité de
de pH du vert au jaune: sulfure de fer.
SACCHAROSE + Les bactéries ont produit
Sans centre noir : H2S – de l’H2S : H2S +
Suspicion de Vibrio cholereae (pseudomonas)

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


Milieu Hektoen Recherche de Salmonella-Shigella
•Peptone
•Lactose,
L t saccharose
h ett salicine
li i ett bl
bleu d
de bbromothymol
th l Æ S ett S
sont lactose -, saccharose - et salicine – (colonies vertes bleues), les
glucides + apparaissent saumon
•Soufre et Fe III Æ Shigella est H2S- , salmonella peut être H2S - ou +
Æ centre noir)
•Desoxycholate Æ inhibition des gram + et de toutes autres que S et S
•NaCl agar
•NaCl,

Colonie saumon : E. coli, Colonie verte-bleue :


Klebsiella, Enterobacter, Salmonella H2S-, Shigella,
Serratia Providencia

Colonie saumon à centre Colonie verte-bleue à


noir: Citrobacter, Proteus centre noir: Salmonella
vulgaris H2S+, Proteus mirabilis

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Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


API System®

Galéries d'identification
d identification miniaturisées (1968) composées de tests
biochimiques et de bases de données; 16 galeries permettant
d’identifier plus de 550 espèces de la plupart de groupes bactériens:

Gram-

API 20E: Enterobacteriaceae (1 à 2 jours).


API Rapid
R id 20 EE: 4 E
Enterobacteriaceae
t b t i (4h)
(4h).
API 20NE: Gram-negative non-Enterobacteriaceae
(1 à 2 jours)
API CAMPY: Campylobacter (1 jour)

Gram+

API STAPH:
STAPH staphylocoques,
t h l micrococcus
i
(1 nuit)
RAPIDEC STAPH: staphylocoques (2h)
API LISTERIA: Espèces Listeria (1 jour)

54
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

LA GALERIE API 20E

1- Présentation de la galerie
Galerie de 20 microtubes prêts à l’emploi permettant de réaliser 23 tests biochimiques afin
d’identifier des bacilles Gram – appartenant à la famille des ENTEROBACTERIACEAE.

cupule
p

microtube contenant le milieu déshydraté


La suspension bactérienne introduite dans le tube dissout les substrats déshydratés

55
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

2- Préparation de l’inoculum

1 seule colonie

Prélèvement
d’une
d une souche
isolement pure

5 mL d’ED stérile

Souche pure

56
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


3- Ensemencement de la galerie API 20 E

Introduire la suspension bactérienne dans chaque tube à l’aide d’une pipette Pasteur
stérile pointe appuyée à ll’intérieur
stérile, intérieur et sur le côté pour éviter la formation de bulles

Pour certains caractères:

Remplir le tube de suspension et recouvrir


Remplir de suspension le tube et la d’huile de paraffine (anaérobiose)
cupule ADH, LDC, ODC, H2S, URE
VP, GEL

57
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


Les 10 premiers tests activités enzymatiques

ONPG : ortho-nitro-phényl-galactoside; B-galactosidase


ADH : arginine; arginine dihydrolase
LDC : lysine; lysine décarboxylase
ODC : ornithine, ornithine décarboxylase
CIT: citrate de sodium, utilisation du citrate
H2S: thiosulfate de sodium; production d’H2S
URE: urée; uréase
TDA: tryptophane; tryptophane désaminase
IND: tryptophane; production d’indole (tryptophanase)
VP: pyruvate de sodium; production d’acetoïne
GEL: gélose; gélatinase

58
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


Les 10 tests oxydation/fermentation des carbohydrates

GLU : glucose
MAN : mannose
INO: inositol
SOR: sorbitol
RHA: rhamnose
SAC: saccharose
MEL: meliblose
AMY: amygdaline
ARA: arabinose

Nitrate reductase
Catalase
Cytochrome oxydase

59
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes

4- Lecture de la galerie API 20 E


L 10 premiers
Les i tests
t t
Tests négatifs

Tests positifs

En présence de thiosulfate, production de


sulfure d’hydrogène et réduction du citrate
ferriqueÆsulfure de fer (noir)

60
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


Les 10 derniers tests
Tests négatifs

Tests positifs

61
15/09/2009

Chapitre 4 : Identification des micro-organismes


5- Identification de la souche
Résultats de la galerie:

- + + + +

5 2 1 5 7 7 3 5 5
Résultats
é l reportés
é sur la
l fiche
f h d’identification
d d f

Code n°: 5 215 773 (55)

Se référer au catalogue pour identifier la souche à l’aide du code

62
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

1)) Dénombrements indirects


•sur milieux de culture solides
•en milieux de culture liquides
•après filtration
•Marquage enzymatique

2) Dénombrements directs

3) Densité bactérienne par spectrophotométrie

4) Biomasse microbienne

63
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

5.1) Numération en milieu solide

0,1 ml 0,1 ml 0,1 ml 0,1 ml

64
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

∑ Cn
N=
(n1 × v1)d1 + (n2 × v2)d2 +…+ (nn × vn)dn

Cn : nombre de colonie comptées sur les boites retenues


nn : nombre de boite retenu de la n-ième dilution
vn : volume de l’inoculum de la n-ième dilution
dn : valeur de la n-ième dilution

65
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

(137+160+36)/[(2×0 1)10-3 +
N (137+160+36)/[(2×0,1)10
N=
(1×0,1)10-4]

0,1 ml 0,1 ml 0,1 ml 0,1 ml


N= 333/2,1.10-4

N= 1,58.106 UFC / ml

-3 -4
137 et 160 36 colonies
colonies

66
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

5.2) Numération en milieu liquide

Méthode du nombre le
plus probable (NPP) de
germe

1 ml 1 ml 1 ml 1 ml

-3 -4 -5

9 ml

3 3 2 1

67
15/09/2009

2 tubes par dilution 3 tubes par dilution

Nombre Nombre de Nombre Nombre de Nombre Nombre de Nombre Nombre de


caractéristique cellules caractéristique cellules caractéristique cellules caractéristique cellules

000 0.0 000 0.0 201 1.4 302 6.5


001
010
0.5
0.5
001
010
0.3
0.3
202
210
2.0
1.5
310
311
4.5
7.5 Nb caractéristique
011
020
0.9
0.9
011
020
0.6
0.6
211
212
2.0
3.0
312
313
11.5
16.0 = 321
100 0.6 100 0.4 220 2.0 320 9.5
101 1.2 101 0.7 221 3.0 321 15.0
110 1.3 102 1.1 222 3.5 322 20.0
111 2.0 110 0.7 223 4.0 323 30.0
120 2.0 111 1.1 230 3.0 330 25.0

Tables de Mac Grady


121 3.0 120 1.1 231 3.5 331 45.0
200 2.5 121 1.5 232 4.0 332 110.0
201 5.0 130 1.6 300 2.5 333 140.0
210 6.0 200 0.9 301 4.0
211 13.0
212 20.0
220 25.0
221 70.0
222 110.0

15 germes
5 tubes par dilution
dans 1 ml
Nombre Nombre de Nombre Nombre de Nombre Nombre de Nombre Nombre de
caractéristique cellules caractéristique cellules caractéristique cellules caractéristique cellules d’inoculum de
000
001
0.0
0.2
203
210
1.2
0.7
400
401
1.3
1.7
513
520
8.5
5.0 la dilution 10-3
002 0.4 211 0.9 402 2.0 521 7.0
010 0.2 212 1.2 403 2.5 522 9.5
011 0.4 220 0.9 410 1.7 523 12.0
012 0.6 221 1.2 411 2.0 524 15.0

X = 1,5.104 UFT / ml
020 0.4 222 1.4 412 2.5 525 17.5
021 0.6 230 1.2 420 2.0 530 8.0
030 0.6 231 1.4 421 2.5 531 11.0
100 0.2 240 1.4 422 3.0 532 14.0
101 0.4 300 0.8 430 2.5 533 17.5
102 06
0.6 301 11
1.1 431 30
3.0 534 20 0
20.0
103
110
0.8
0.4
302
310
1.4
1.1
432
440
4.0
3.5
535
540
25.0
13.0 UFT (Unité Formant
111 0.6 311 1.4 441 4.0 541 17.0
112
120
0.8
0.6
312
313
1.7
2.0
450
451
4.0
5.0
542
543
25.0
30.0
Trouble)
121 0.8 320 1.4 500 2.5 544 35.0
122 1.0 321 1.7 501 3.0 545 45.0
130 0.8 322 2.0 502 4.0 550 25.0
131 1.0 330 1.7 503 6.0 551 35.0
140 1.1 331 2.0 504 7.5 552 60.0
200 0.5 340 2.0 510 3.5 553 90.0
201 0.7 341 2.5 511 4.5 554 160.0
202 0.9 350 2.5 512 6.0 555 180.0

68
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

5.3) Numération après filtration

69
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

5.4) Marquage enzymatique

B-D glucuronidase

B-D glucuronidase

4-methylumbelliferyl- 4-methylumbelliferone
B-D-glucuronide

70
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

71
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

5.5) Dénombrements directs

Marquage fluorescent direct

72
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

Acridine orange

Excitation 490nm

DAPI (4',6-DiAmidino-2-
PhenylIndole )

Excitation 370nm,
émission à 460nm

73
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

Marquage fluorescent indirect (immunofluorescence)

74
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques


Exemple
d’application

Ranjard et al.1997

75
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

4 type de sols (végétation, caractéristiques physico-chimiques différentes)


Æ pH
Bactéries à la surface et à l’intérieur des agrégats Æ rôle de la structure
Incubation après apport de Hg

PCA et PCA+Hg
Abondance gram- par test enzymatique (L-alanine aminopeptidase)

76
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

•Faible
Faible proportion HgR/MT

•Adaptation = augmentation des


HgR après apport expérimental de
Hg

•Augmentation + importante des


HgR si pH acide

•Augmentation + importante des


HgR à l’ext des agrégats =
accessibilité + de gram – (les plus
accessibilité,
résistantes).

77
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

5.6) Densité microbienne


Densité bactérienne

DB = concentration de la culture en substances cellulaires (mg/ml)

Il y a proportionnalité, pour une pop bactérienne donnée, entre la densité


optique de la suspension (DO) et la DB = loi de Beer-Lambert

Principe
p

L’absorption de la lumière par une solution obéit à une loi exponentielle (loi de
Beer-Lambert) Æ Relation exponentielle entre la quantité de substance absorbant
la lumière et la quantité de lumière absorbée

Æ La quantité de substance absorbante dépend de l’épaisseur de la solution


traversée et de la concentration. (si 1 cm de solution traversée absorbe 50 % de la
lumière incidente, le centimètre suivant en absorbera 50 % des 50 % restants et
ainsi de suite…).
Si épaisseur constante (cuve de 1 cm d’épaisseur pour la plupart des
spectrophotomètres), la quantité de lumière ne dépend plus que de la
concentration.

78
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

La loi de Beer-Lambert exprime cette relation à travers la formule suivante :

10-Klc
I = I0.10 Klc

[C]

I0 = intensité de la lumière incidente


I = lumière transmise
l = épaisseur traversée (souvent 1 cm) Abs
K = une constante caractéristique de la substance
c = la concentration en substance.

Linéarisation: log(I/ I0) = K.c

log(I/ I0) est appelé absorbance (DO)

Calcule de K à partir
DO = K.DB
d’une courbe étalon

79
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

5.7) Estimation de la biomasse microbienne

Méthode SIR (Substrat Induction Response)

Réponse respiratoire (µg C-CO2 / g), après ajout de glucose en


concentration opt (a), est proportionnelle à la biomasse
Temps court = absence de division cellulaire (b)
Quantité saturante de glucose
Q g dépend
p de la communauté ((c))

CO2 a CO2 b CO2 c


S1
Division cellulaire

S2

S3

[G] tps [Gopt]

80
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

Conversion de la réponse respiratoire (µg C-CO2 / g) en unité de biomasse


microbienne (µg C mic / g) Æ (relation d’Anderson
C-mic d Anderson et Domsh
Domsh, 1978)

Réponse respiratoire
par SIR (µg C-CO2 / g)

X = 40,04 Y +0,36

Biomasse microbienne
par fumigation
p g (µg C-
mic / g)

81
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques


Problématique - contexte Exemple
d’application

82
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques


1 mois

Résilience ?
1 an
Nouvel écosystème ?

4 ans

13 ans

Evolution
S
E
Succession
l ti i de
d la
l
qualité
écologique
des sols

83
15/09/2009

Chapitre 5 : Méthodes démographiques

Quotient métabolique (resp/biom) = indicateur écophysiologique et


adaptatif
qCO2 bas = faible besoin énergétique pour produire de la biomasse
(stratège K, stable, efficaces, croissance lente, spécialiste)
qCO2 haut = important besoin énergétique pour produire de la biomasse
(stratège r , gaspillage énergétique, croissance rapide, généralistes)

84
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

6.1) Généralités

1899 Woods peroxydase


1946 Quastel

Objectifs
Æ Minéralisation de la MO
ÆCycle biogéochimiques
ÆIndicateurs de la qualité (fertilité) des sols
ÆBioindicateurs biomasse
ÆPotentiel de dépollution et changements globaux

85
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

6.2) Propriétés fondamentales

= biocatalyseur permettant ou accélérant une réaction biochimiques


qui n’ont pas lieu spontanément
Æ Abaissement de l’énergie d’activation d’une réaction

A+B ↔ C+D

86
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Comment les enzymes permettent de diminuer l’Ea ?

Æ Apport des substrats au site actif (concentration et


accélération de la réaction)
Æ Orientation correcte (abaissent l’énergie nécessaire pour
obtenir AB)

87
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

88
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Adsorption aux colloïdes éléctro-négatifs (pH et Pi)

Pi = point iso
iso-électrique
électrique (pH auquel la protéine est électriquement neutre)

R-NH2 + H+ Æ R-NH3+ (terminaison basiques acceptant un H+)


R-COOH Æ R-COO- + H+ (terminaisons acide libère un H+)

A un pH donné certaine prot sont chargée – d’autre chargée +

pH = Pi : faible adsorption Æ prot active

pH < Pi : prot chargée + = forte adsorption Æ inactivation

pH > Pi : prot chargée - = répulsion Æ prot active

Cellulase (Pi = 4,5) inactive en milieu acide, active en milieu neutre

89
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Ærégulation et mesure

capacité d’adsorption
d adsorption d’un
d un sol limitée,
ralentie son activité mais conserve le potentiel
protection contre la dégradation

induction Æ économie d’énergie = adaptation microbienne

90
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

6.3) Méthodologie

Mesure ‘in situ’ des activités enzymatiques extracellulaires

Tampon de réaction (pH désiré)


Substrat
Acétate (pH3-6), phosphate (pH5-8),
[saturante]
NaOH-glycine (pH8-11)

1g échantillon

Incubation (tps, T°C)


Filtration, centrifugation

Lecture DO (dosage du produit obtenu, oxydé ou hydrolyse)

-Volume réactionnel précis et déterminé


-Tps d’incubation précis
-Témoin (ajout de substrat à la fin de l’incubation)
-Répétitions analytiques

91
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques


Expression des résultats
Gamme étalon des produits formés

DO
CMC Æ glucose (dosage colorimétrique)

X µg de glucose
µg [glucose]

X x VT
Tps incub x MM

U / g éch Æ µmoles de produit formé / minute / g éch

92
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Estérase (hydrolase)
Ex: Activité FDAse (fluorescéine
diacétate hydrolase)

93
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Diversité des fonctions cataboliques


(oxydation des substrats carbonés)

Méthode Ecoplate Biolog® - Analyse des


communautés microbiennes

• Capacité d’oxydation
d oxydation de 30 substrats
carbonés (3 réplicats)
• Carbohydrates (mannitol, glucose), aa
(arginine,sérine), acides carboxyliques
(ac. malique, galacturonique), amine
(phenylethyl-amine),
(p y y ), polymères
p y ((tween,,
cyclodextrine)
• Oxydation Æ réduction du tétrazolium
violet Æ intensité proportionnelle à la
capacité d’utilisation du substrat

94
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

• Extraction des bactéries,


inoculation de la microplaque,
incubation (2-5j) et lecture de la
DO de chaque puits

•Standardisation des DO (AWCD


0.75)

•Traitements analytiques
(analyses multivariées, indice de
diversité)

95
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Contexte écologique

Surfaces
incendiées
Succession post-incendie
sur sols pauvres

Garrigues
Formations à Forêts feuillues
Forêts mixtes
pin d’Alep
p p (caducifoliées)

96
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Constat et problématique
Homogénéisation des peuplements forestiers en faveur du pin d’Alep
d Alep en France
Æ Espèce à forte plasticité écologique
Æ Gestion / exploitation sylvicole
Æ Restauration des écosystèmes incendiés

Conséquences: - perte nette de biodiversité


- diminution de la dynamique de décomposition de la matière
et de la disponibilité des nutriments (écosystèmes peu fertiles)

97
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

1) Système expérimental 3 peuplements

pin d’Alep mixte chêne vert


X3 X3 X3

Litière
humus

98
15/09/2009

Chapitre 6 : Activités enzymatiques

Indice de diversité fonctionnelle bactérienne (biolog)


Indice de Shannon
n

3.2 * ab
a
b
3.0

2.8

2.6

Pinède Mixte Chênaie


Axe
2
RDA
(20,8
%)

Organisation
g ((structure)) des
communautés microbiennes basée sur
leur capacité à oxyder 30 substrats
organiques (biolog)

Axe 1 RDA (31,4%)

99
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

7.1. Rappels

Pentose

Nucléosides

Nucléotides

Structure
primaire

100
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

5'P 3'OH
ACGTATGCCCATACGCGCGCG
TGCATACGGGTATGCGCGCGC

3'OH 5'P

Structure
secondaire

101
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

7.2. Extraction de l’ADN

Lyse cellulaire

Lysosyme (hydrolase, chaîne


polypeptidique de 129 acides aminés ) Æ
h d l
hydrolyse polysaccharide
l h id composés é
d'unités alternées de N-acétylglucosamine
(NAG) et d'acide N-acétylmuramique
(NAM).

102
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

SDS (sodium dodécyl sulfate) = détergent Æ solubilisation des lipoprotéines)


EDTA (Ethylène diamine tretraacétate) chélateur de cations divalents (Ca2+),
iinhibe
hib lles DNA
DNAses

Purification
précipitation de protéines :
Perchlorate de sodium (NaO4Cl)
Solution de phénol
Chloroforme/alcool isoamyl

103
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

La solution obtenue est chargée sur gel d'agarose (2%) et les molécules se
séparent suivant leur taille (poids moléculaire). La coloration au bromure
d'éthydium (BET), spécifique des acides nucléiques, révèle deux "bandes".

cathode

anode

104
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

7.3. Composition en bases des acides nucléiques

rapport
Organisme A T G C
A+T/G+C
E. coli 26,0 23,9 24,9 25,2 1,00
D.pneumoniae 29,8 31,6 20,5 18,0 1,59
Levure 31,3 32,9 18,7 17,1 1,79
R t
Rat 28 6
28,6 28 4
28,4 21 4
21,4 21 5
21,5 1 33
1,33
Homme 30,3 30,3 19,9 19,8 1,52

Moles % G+C = (G+C)/(G+C+A+T)×100

Bacillus 32-62%
32 62%
E. coli 48-52%
Pseudomonas 58-70%
Agaricus 44%

105
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

En raison de leurs doubles liaisons conjuguées, les


bases absorbent fortement la lumière ultraviolette

À pH 7, l’ADN a une absorbance maximum proche de


260 nm.

La température à laquelle l’ADN est à demi


déroulé s’appelle la température de fusion,
Tm, de l’ADN.

Tm coïncide avec le p
point d’inflexion de la
courbe sigmoïde.

+ le nb de liaisons H est élevée, plus Tm


est important

106
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

7.4. Empreintes génétiques et séquençage

Polymerase Chain Reaction (PCR)

Amorces nucléotidiques

Dénaturation
Hybridation pcr.exe
Elongation

107
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

108
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

Empreintes génétiques

PCR/DGGE (Denaturing Gel Gradient Electrophoresis) de l’ADNr 16S

109
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

Séquençage

110
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

111
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

112
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

113
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

Comparaison d'organismes
phylogéniquement éloignés
(séquences ADNr 16S)

114
15/09/2009

Chapitre 7 : génétique microbienne

Comparaison d'organismes proches (séquences AmoA = bactéries ammonifiantes)


Genres nitrosococci, nitrosomonas, nitrosospira

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