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Kabore Mahama
Kabore Mahama
INTRODUCTION
Il est extrêmement important d’être un bon professeur, et un bon professeur est quelqu’un
dont un élève se souviendra et qu’il chérira pour le reste de sa vie. Mais qu’est-ce qui fait
vraiment un bon professeur ? Il y a beaucoup de choses à prendre en compte pour répondre à
cette question. Ci-dessous, nous allons aborder dix principales valeurs d’un bon professeur
qui, selon nous, sont importantes pour un enseignement de qualité et pour créer une relation
solide entre les élèves et les professeurs.
2. Compétences d’écoute
Pour être un bon professeur, il faut que vos élèves vous écoutent, mais aussi que vous veilliez
à les écouter et à leur accorder l’attention dont ils ont besoin en répondant à toutes leurs
questions. La valeur de l’écoute se trouve derrière le fait de vous permettre de mieux
comprendre vos élèves. Aristote a dit un jour que « ceux qui savent, font » et « ceux que vous
comprenez, enseignent ». La capacité à comprendre vos élèves est l’une des clés pour être un
bon professeur, et vous aide à comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas en
termes d’enseignement pour des élèves spécifiques et votre groupe d’élèves dans son
ensemble. Chaque étudiant est différent et s’exprime de manière unique. En posant des
questions actives et en écoutant attentivement ce que les élèves ont à dire, l’enseignant peut
améliorer encore la communication entre lui et ses élèves. Grâce à de solides compétences
d’écoute, les enseignants sont en mesure de créer un environnement d’apprentissage plus
solide, plus sain et de meilleure qualité.
3. Attitude amicale
Avoir une attitude amicale est l’une des qualités les plus importantes d’un bon professeur.
Exprimer une attitude amicale envers vos élèves vous rend plus accessible et est plus
susceptible de motiver les élèves à vouloir apprendre. En étant perçus comme plus
accessibles, les élèves se sentiront plus à l’aise pour poser des questions. Cela améliorera la
communication entre les élèves et les enseignants et créera un environnement d’apprentissage
plus positif. Les meilleurs enseignants ont tendance à être ouverts, amicaux, accueillants et,
surtout, sûrs d’eux. Une attitude amicale en tant qu’enseignant implique une confiance qui
peut être créée dans la classe. Lorsqu’un élève considère un enseignant comme amical, il est
plus susceptible de s’ouvrir à lui et donc de lui faire confiance. Un sentiment de confiance
améliorera encore la communication au sein de l’environnement d’apprentissage et renforcera
certainement le travail et la productivité. Les étudiants doivent se sentir à l’aise dans leur
espace d’apprentissage pour donner le meilleur d’eux-mêmes. En adoptant une attitude
amicale, vous encouragez ce sentiment de confort et de confiance qui peut réellement faire
passer votre enseignement à un niveau supérieur. Plus important encore, une attitude amicale
peut vraiment contribuer à faire de vous un enseignant mémorable, et il n’y a rien de plus
charmant que de pouvoir être cet enseignant.
4. Patience
La patience est une vertu, et surtout dans le monde de l’enseignement. Être enseignant et
s’occuper de plusieurs enfants en même temps n’est pas une tâche facile et demande
beaucoup de patience. Chaque élève présente des niveaux d’aptitude différents en matière
d’apprentissage. Il est essentiel d’en tenir compte, car cela aidera les élèves à ne pas rester à la
traîne et favorisera la réussite de l’environnement d’enseignement. N’oubliez pas que vous
êtes un modèle et que le fait de montrer un manque de patience n’aura qu’un effet négatif sur
l’enseignant, en montrant aux élèves les défauts personnels de ce dernier. Un autre facteur à
noter concernant la patience est qu’un professeur patient est susceptible de s’adapter plus
facilement à différents environnements d’enseignement. Les élèves et les groupes d’âge
exprimeront des difficultés différentes lorsqu’il s’agira d’interagir, de communiquer et
d’enseigner. En faisant preuve de patience, un enseignant sera plus enclin à comprendre
chacun de ces élèves et l’ensemble des groupes d’âge. Bien entendu, un bon enseignement est
le fruit de l’expérience ; cependant, la patience permettra à l’enseignant d’apprendre et de
mieux comprendre quelles tactiques spécifiques fonctionnent et ne fonctionnent pas lorsqu’il
s’agit d’impliquer les élèves dans le processus d’apprentissage.
6. Compétences organisationnelles
Les enseignants doivent être de bons organisateurs. Être organisé joue un rôle essentiel dans
le fait d’être un bon enseignant, et c’est une qualité très importante d’un bon enseignant. Sans
compétences organisationnelles, un enseignant pourrait vraiment perdre la maîtrise des délais,
des attentes et des tâches. La plupart des enseignants ont tendance à prendre des notes après la
fin de leur cours, en gardant les points clés à l’esprit pour leur prochain cours. Ainsi, un
enseignant peut facilement préparer le matériel nécessaire pour la classe suivante, et il saura
aussi exactement où il s’est arrêté. Une mauvaise organisation peut entraîner un gaspillage
éducatif et une perte de temps. Être un enseignant organisé signifie qu’il sait exactement où se
situent ses élèves et qu’il est prêt à commencer la classe avec des leçons qui contribuent
efficacement à améliorer l’apprentissage des élèves. Ainsi, les enseignants sont en mesure de
mieux informer les élèves de ce que l’on attend d’eux.
7. Préparation
La préparation est une caractéristique essentielle de ce qui fait un enseignant
exceptionnellement bon. La préparation va de pair avec l’organisation. Il est important que les
enseignants préparent leurs cours à l’avance, en passant en revue tout le matériel qu’ils
présenteront en classe.
8. Compétences disciplinaires
Pour répondre à la question de savoir ce qui fait un bon professeur, il faut vraiment avoir à
l’esprit la discipline. Un enseignant qui possède des compétences solides et efficaces en
matière de discipline sera en mesure de promouvoir des comportements positifs dans la
classe. Le maintien de la discipline en classe est important pour créer un environnement
d’apprentissage positif, qui favorise l’apprentissage. Les enseignants peuvent y parvenir en
exprimant et en tenant à jour une liste de normes d’apprentissage en classe.
CONCLUSION
Lorsque ces qualités sont mises en œuvre, les candidats ont affaire à un bon enseignant saura
les accompagner tout au long de leur apprentissage.
Sujet 2 : Analyser les principes de bonne conduite d’un enseignant
Introduction
Parler d’éthique enseignante, c’est le plus souvent présenter des vertus ou énoncer des
principes éthiques.
Le maître doit d’abord maîtriser soi-même, en s’imposant des disciplines telles que la
ponctualité, la patience, le sens de l’effort et le goût de l’ordre. Cela fait partie de ses
obligations déontologiques car il ne peut enseigner des vertus à ses élèves s’il ne les pratique
pas lui-même. L’enseignant se considère comme un modèle et enseigne plus par son
comportement que par ses paroles et ses actions.
Il doit avoir du dynamisme et une présence charismatique qui peut inspirer la classe tout
entière. Enseigner n’est pas seulement une question de connaissances et de techniques, mais
une relation mimétique impliquant une influence et une séduction. Par conséquent, on
considère qu’un enseignant doit avoir du charisme pour être compétent dans son métier. Si un
enseignant ne possède pas cette qualité, on peut le considérer comme incompétent.
Nous allons analyser quelques principes de bonne conduites d’un enseignant
La bienveillance et le tact
Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur la bienveillance ces derniers temps, et lorsque
beaucoup de choses sont dites et écrites, alors inévitablement, quelques bêtises sont aussi dites
et écrites. Il n’est pas sérieux, par exemple, de dire, comme certains ont pu le dire à la rentrée
dernière, que la bienveillance n’est que de la complaisance. La bienveillance ne suppose pas
de plaire, mais de veiller. Le bienveillant est un veilleur : il veille au bien-être. Il est attentif à
celui qui est en difficulté et dans le besoin. Par-delà le fait de « se soucier », la bienveillance
est un acte de « prendre soin ». Un regard, un mot, un geste peuvent suffire. Ce n’est pas
grand-chose, mais c’est déjà beaucoup.
En écrivant La morale du professeur, il y a quelques années déjà, nous avons été frappé de
voir l’importance du tact dans les métiers de la médecine et du soin, et son absence quasi
totale dans les métiers de l’éducation et de l’enseignement. Le monde de l’enseignement
ignore le tact. Nous suggérons de le thématiser en le distinguant de la civilité et en l’y
opposant. Il ne s’agit pas de faire disparaître la civilité – vive la civilité –, mais nous croyons
que l’on ne comprend vraiment ce qu’est le tact qu’en le distinguant de cette autre grande
qualité relationnelle qu’est la civilité. La civilité est le respect des usages et des conventions,
alors que le tact se manifeste précisément là où les préconisations et les règles viennent à
manquer. On peut inventorier les préceptes de la civilité pour en faire des traités, mais on ne
peut faire rien de tel avec le tact, qui s’invente dans son effectuation même. Le tact est
improvisation, car il est à la fois sens de l’adresse et sens de l’à-propos.
Le tact est sens de l’adresse, car quand je parle à Paul, je ne parle pas à Suzanne, et quand je
parle à Suzanne, je ne parle pas à Mohammed. Il est sens de l’à-propos : sens de ce qui doit
être dit et comment cela doit être dit, mais aussi sens de ce qui doit être tu. Le tact n’est pas
une simple habileté, mais il est bel et bien une vertu. C’est la vertu du comment : comment on
dit et comment on fait les choses, car en éducation, la manière dont on dit et dont on fait les
choses est tout aussi importante que ce que l’on dit et fait. Il se manifeste dans le tact une
sensibilité à autrui où s’esquissent les premiers mots, peut-être les premiers silences, d’une
éthique de la parole. Justice, bienveillance et tact. L’éthique professorale doit nouer ces trois
vertus : la justice, car elle est reconnaissance des droits et des mérites, la bienveillance, car
elle est attention à la fragilité, et le tact, car il est souci du lien.
La ponctualité et l’assiduité
La ponctualité : Le matin, le professeur sera à son poste, devant ou dans sa
classe au moins 5 minutes avant le début de son cours, un quart d’heure s’il doit
chercher du matériel pédagogique communautaire (règles, compas, équerre, rapporteur,
manuels/élèves, cartes, etc.). Le maître qui arrive en retard gâche sa première leçon, ne
peut pas atteindre les objectifs prévus, car il ne peut pas finir les activités pédagogiques
prévues, donne un mauvais exemple : comment pourrait-il exiger la ponctualité à ses
élèves ? Durant ses retards, ce sont des élèves qui se dissipent, font du bruit qui
perturbe le travail des autres classes,
L’assiduité : l’enseignant doit éviter des absences longues et répétées ou
fréquentes. Cela amène les retards dans les programmes, donc les
enseignements-apprentissages et des lacunes cognitives des élèves. Ce qui
joue sur les réussites scolaires aussi bien en cours de cycle que surtout lors des
examens nationaux. Toute absence devrait être conditionnée à l’obtention
d’une autorisation d’absence de l’autorité habilitée (chef d’établissement,
maire, ou préfet).
CONCLUSION
En somme, le bon enseignant c’est celui qui a compris que l’instruction qu’il donnera aux
élèves sera déterminant pour leur futur. Il se souciera donc de leur apprentissage mais
également de l’aspect humain. Il ne crache pas un cours, il le fait vivre avec des anecdotes,
des sorties…