DM1 2019

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1 – DM1 Sciences Physiques MP 2018-2019

Devoir de Sciences Physiques n◦1 pour le 12-09-2018


Problème no 1 – Modulation et Démodulation CCP PSI 2005
La modulation d’amplitude est une technique intervenant dans la transmission, via une onde électromagnétique,
d’un signal informatif (téléphonie, radio, télévision . . . ).

Aide fournie :
1
Formule mathématique : cos p cos q = (cos(p + q) + cos(p − q)).
2
La diode est un composant électronique dont nous donnerons le modèle idéal : elle se comporte comme un
interrupteur ouvert lorsque la tension à laquelle on la soumet est négative ud < 0 et comme un interrupteur
fermé lorsque le courant qui la traverse est positif id > 0. Ces informations peuvent aussi être obtenues par
l’étude de sa caractéristique courant-tension, voir le schéma de la figure 1. Pour distinguer les deux régimes
de fonctionnement de la diode, on dit aussi qu’elle est passante lorsque id > 0 et qu’elle est bloquée sinon
puisqu’alors id = 0.
id

inter. fermé
ud
inter. ouvert ud
id
b b

Figure 1 – Diode idéale

En électricité et en régime sinusoı̈dal, la puissance électrique moyenne dissipée dans un dipôle est donnée par la
formule P = Uef f Ief f cos ϕ où Uef f est la tension efficace aux bornes du dipôle, Ief f l’intensité efficace qui le
traverse et ϕ le déphasage qui existe entre la tension instantanée u(t) et l’intensité instantanée i(t).
A. Fabrication d’un signal modulé en amplitude
Généralités sur la modulation d’amplitude
Pour transmettre une onde sonore (un signal informatif supposé sinusoı̈dal de pulsation ω), on module l’ampli-
tude d’une porteuse de pulsation Ω très supérieure à ω.
1. À quel intervalle de fréquences correspond le domaine audible ? Quelle est la célérité de l’onde modulée
transmise par voie hertzienne ?
2. Donner deux raisons essentielles justifiant la nécessité de la modulation (en amplitude ou en fréquence par
exemple) pour transporter un signal par voie hertzienne par l’intermédiaire d’une onde électromagnétique.
Le signal modulé s(t) obtenu est mis sous la forme usuelle s(t) = s0 (1 + m cos ωt) cos Ωt (voir la figure 2), dans
laquelle m est un réel positif, appelé taux de modulation. L’image électrique de ce signal pourra être obtenue
sous forme d’une tension (on écrira alors s(t) = v(t), grandeur exprimée en volt) ou sous forme d’une intensité
(on écrira alors s(t) = i(t), grandeur exprimée en ampère).
3. Soient smax et smin les valeurs maximale et minimale de l’amplitude de s(t). En faisant apparaı̂tre clairement
smax et smin sur l’une ou l’autre des courbes de la figure 2 (qui sera reproduite sur la copie), exprimer le taux
de modulation m en fonction de smax et smin .
4. Calculer les taux de modulation correspondant aux deux graphes proposés.
5. Représenter le signal modulé dans le cas m = 1.

Fabrication d’un signal modulé en amplitude


Pour réaliser l’émission, nous allons utiliser un courant électrique modulé en amplitude, d’intensité i(t) =
I0 (1 + m cos ωt) cos Ωt, où Ω ≫ ω. L’intensité électrique délivrée par la source de courant circule dans un dipôle
oscillant, l’émetteur, qui réalise l’émission. Nous ne nous intéresserons pas à l’émetteur, mais seulement à la
source de courant, que nous allons tenter de fabriquer.
6. Représenter, en le justifiant, le spectre fréquentiel de l’intensité délivrée par la source en notant f = ω/2π
et F = Ω/2π.
7. En déduire que la source de courant peut être théoriquement fabriquée à l’aide de trois sources de courant
sinusoı̈dales idéales, associées de façon très simple. Préciser :

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s(t) s(t)
3 b
3 b

2 b
2 b

1 b
1 b

0 b
0 b

t t

−1 b
−1 b

−2 b
−2 b

−3 b
−3 b

Figure 2 – Taux de modulation

— les expressions complètes (amplitude et pulsation) des intensités i1 (t), i2 (t) et i3 (t) délivrées par chacune
des sources ;
— le montage réel de la source équivalente.
B. Démodulation d’amplitude
Pour récupérer l’information contenue dans un signal modulé en amplitude, plusieurs approches sont possibles,
dont les deux suivantes. La première exploite les possibilités d’un circuit passif à base de diode, la seconde repose
sur l’emploi d’un multiplieur.
Démodulation par détection d’enveloppe
Un récepteur capte, par voie hertzienne, un signal modulé qu’il traduit sous la forme d’une tension ve (t) =
V0 (1 + m cos ωt) cos Ωt. Pour en extraire l’information, on utilise le dispositif de la figure 3 appelé détecteur
d’enveloppe ou de crête. Il est constitué d’une diode idéale, d’une résistance et d’un condensateur, ces deux
derniers formant la cellule RC. La valeur des composants est adaptée au signal à démoduler.

b b
b

ve (t) C R vs (t)
b

Figure 3 – Démodulateur à diode

8. Soient τ = RC la constante de temps de la cellule RC et T = 2π/Ω la période de la porteuse du signal


d’entrée. En raisonnant qualitativement sur le fonctionnement de la cellule RC, selon l’état passant ou bloqué
de la diode, établir une inégalité liant τ et T permettant d’obtenir en sortie la tension approchée vs (t) ≃
V0 (1 + m cos ωt).
Cette expression sera conservée pour les questions suivantes.
9. Établir l’expression de l’intensité traversant la diode, lorsque celle-ci est passante, en fonction de vs (t) et
de ses éventuelles dérivées par rapport au temps. Déduire de la question précédente que l’intensité traversant
la diode peut être mise sous la forme :

V0
iD (t) = [1 + g cos(ωt + ϕ)]
R
où g > 0 sera explicité en fonction de m, R, C, ω et tan ϕ en fonction de R, C et ω.
10. L’intensité du courant traversant la diode quand celle-ci est passante ne pouvant être que strictement
positive, en déduire que la constante de τ du filtre doit obligatoirement être inférieure à une certaine valeur que
l’on exprimera en fonction de m (supposé inférieur à 1) et ω.
11. Les conditions d’utilisation du montage sont telles que ω = 3, 14 × 104 rad · s−1 et m = 0, 7. Sachant que

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les deux pulsations (ω et Ω) sont dans un rapport 100, déterminer un encadrement numérique de la constante
de temps τ .
12. On place tour à tour, en entrée de la cellule RC, les tensions ve (t) = s(t) représentées sur la figure 2,
tracées pour des valeurs quelconques de m. Représenter, dans chaque cas, les tensions vs obtenues en sortie du
détecteur d’enveloppe.
13. L’un des deux signaux n’est pas correctement démodulé par ce montage. Identifier le signal dont il s’agit
et le représenter correctement démodulé. Préciser la condition sur m assurant une démodulation correcte.
Démodulation synchrone
L’utilisation d’un multiplieur va permettre de résoudre quelques-unes des limitations rencontrées par le démo-
dulateur à diode. Le montage représenté sur la figure 4 est câblé de façon à ce que vm (t) = kve (t)vd (t), où k
est une constante positive caractéristique du multiplieur. L’impédance d’entrée du multiplieur est suffisamment
élevée pour que l’on puisse considérer les courants d’entrée comme nuls.

ve (t)
vm (t)
vd (t)
b

Figure 4 – Circuit multiplieur

On place, sur la première entrée, le signal à démoduler, réceptionné par voie hertzienne, dont l’équation est
ve (t) = V0 (1 + m cos ωt) cos Ωt et on impose, sur la seconde entrée, la tension vd (t) = Vd cos Ωt. En sortie du
multiplieur, le signal traverse un filtre qui peut être du type passe-bas (1) ou passe-haut (2), selon le traitement
souhaité. Les fonctions de transfert sont :

H0 H0 ( ωωc )n
H1 (jω) = et H2 (jω) =
1 + (j ωωc )n 1 + (j ωωc )n

Les diagrammes de Bode de ces filtres sont donnés à la figure 5.


14. Représenter, en le justifiant, le spectre du signal vm en sortie du multiplieur, en indiquant l’amplitude des
différentes composantes spectrales.
15. Parmi les deux filtres fournis, justifier quel est celui qui doit être employé pour sélectionner cette infor-
mation. Ce choix sera maintenu dans toute la suite du problème.
16. Déduire des documents disponibles la fréquence de coupure du filtre choisi.
17. Pour tester le montage ainsi réalisé, on place sur son entrée ve le signal s(t) de la figure 2 à droite.
Exprimer la tension vs en sortie du filtre. Représenter vs . Citer au moins un avantage de la démodulation par
un multiplieur par rapport à celle à diode.
18. Les paramètres du filtre employé (l’ordre n et le gain H0 ) étaient inconnus jusqu’à ce que l’on mesure la
valeur absolue du gain, à une fréquence donnée. Ainsi, à 100 kHz, on a trouvé |G| = 50 dB. En exploitant cette
mesure et les documents fournis sur la figure 5, déterminer H0 .
19. Calculer, de la même façon, l’ordre n de ce filtre.
Pour parfaire le filtrage, un condensateur, de capacité C, est placé en série en sortie du filtre. Le signal alors
démodulé est transformé en onde sonore par l’intermédiaire d’un haut-parleur, voir la figure 6.
20. En assimilant le haut-parleur à une résistance R0 , préciser le rôle du condensateur.
21. En prenant pour vs sa représentation déterminée à la question 17, représenter l’allure du signal vs′ .
C. Mesure de puissance moyenne
On souhaite mesurer le rendement électromécanique du haut parleur fournissant l’émission sonore. Pour cela,
on a réalisé le montage de la figure 7. Les caractéristiques du multiplieur sont celles décrites dans la partie
précédente. Le haut-parleur est placé en série avec une résistance r = 1 Ω. Un générateur de courant alimente
le tout. On note i(t) = i0 cos ωt l’intensité qu’il délivre, et par souci de simplification, on prendra vHP =
v0 cos(ωt + ϕ).

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Certaines données sont volontairement absentes des axes des ordonnées.

G1 ( dB) G2 ( dB)

f ( Hz) f ( Hz)
0 0
105 106 105 106

ϕ1 ( rad) ϕ2 ( rad)
4
105 106 f ( Hz)
3 0
2 -1
1 f ( Hz) -2
0 -3
105 106 -4

Figure 5 – Diagrammes de Bode

C
Filtre b b
HP
b

ve (t)
vd (t) vs (t) vs′ (t)
b b

Figure 6 – Chaı̂ne de réception

22. Pour la mesure de puissance, aurait-on pu se contenter d’employer un voltmètre et un ampèremètre ?


Justifier.
23. Établir l’expression de la tension vm et représenter son spectre fréquentiel. À quelle grandeur énergétique
est-elle proportionnelle ? Justifier.
24. La tension vm est filtrée par un circuit de type passe-bas. En sortie de celui-ci, on récupère le signal de
plus basse fréquence, de tension vpb . Justifier que la tension vpb est bien proportionnelle à la puissance moyenne
consommée par le haut-parleur.
25. Pour une fréquence donnée, la puissance moyenne délivrée par le générateur de courant a été mesurée
à 70 mW et celle dissipée par effet Joule vaut 25 mW. En déduire la puissance moyenne associée à l’émission
sonore et le rendement électromécanique du haut-parleur.

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Filtre
passe-bas

vm vpb

HP
b b

b b

vHP b
vr

b b

Figure 7 – Mesure de puissance moyenne

Problème no 2 – Photoluminescence X MP 2014


La photoluminescence est l’étude de la radiation émise, en plus de l’émission thermique, par un système physique
soumis à une excitation optique réalisée, par exemple, à l’aide d’un laser. On s’intéresse ici à la détection du
signal.
La lumière sortant par la face avant de l’échantillon est envoyée dans un monochromateur, qui sélectionne en
sortie la gamme la plus étroite possible de longueurs d’onde au voisinage d’une longueur d’onde donnée, λ. Cette
longueur d’onde est déterminée par la position angulaire d’un système dispersif, θ(t), laquelle varie lentement
dans le temps. Après détection, le signal est donc représenté par une tension lentement variable, s(t), d’où l’on
déduit facilement l’intensité émise à une longueur d’onde donnée, I(λ). La détection directe de ce signal présente
des inconvénients, aux premiers rangs desquels on peut citer le bruit et la dérive des divers appareils. Le signal
doit donc être traité.
A. Détection synchrone
Principe de la détection synchrone
La détection synchrone pallie partiellement ces problèmes. Dans cette méthode, le phénomène physique repré-
senté par s(t) est modulé sinusoı̈dalement en amplitude à la fréquence angulaire ω0 choisie de telle manière
que s peut être considéré comme constant sur la durée T0 = 2π/ω0 ; le signal de sortie s’exprime alors par
S(t) = Γs(t) cosω0 t + b(t), où Γ est un réel positif et b(t) est un bruit. Pour extraire s de S, on produit élec-
troniquement le produit P (t) = S(t)cos(ω0 t − ϕ), où ϕ est le déphasage accordable d’un générateur pilote. Le
signal P traverse ensuite un filtre sélectif, qui donne en sortie le signal :
Z t
m(t, Ti ) = P (u) du
t−Ti

où Ti est le temps d’intégration du module de sortie du détecteur synchrone dont on peut voir le schéma à la
figure 8.

S(t) P (t) Z t sortie


s(t) + bruit P (u) du
t−Ti

Γ cos ω0 t cos(ω0 t − ϕ)

Figure 8 – Schématisation d’un détecteur synchrone

1. Justifier qualitativement que, dans un domaine fréquentiel donné, l’on puisse assimiler un filtre passe-bas
à un intégrateur. Exprimer m(t, Ti ) sous forme de la somme de deux intégrales, l’une faisant intervenir s(t) et

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1
l’autre, notée B(t), faisant intervenir b(t) ; on rappelle la relation cospcosq = [cos(p + q) + cos(p − q)]. Que
2
peut-on dire de B(t, Ti ) ?
2. La figure 9 représente les spectres fréquentiels de s(t), du bruit b(t) et de S(t). Représenter qualitativement
les spectres fréquentiels du signal après passage dans le second multiplieur puis après l’intégrateur.

Z ∞
Figure 9 – Le spectre fréquentiel d’un signal u(t) est défini par A(ω) = u(t) exp iωtdt. Le module du
−∞
spectre de s, |As (ω)|, est représenté à gauche ; on lui a donné une forme symétrique sur la bande étroite, centrée
en 0, [−Ω, Ω]. Le spectre du bruit est ✭✭ plat ✮✮. La figure de droite représente le spectre de la partie utile de
S(t) : le bruit n’y est pas représenté.

3. Quel compromis réaliser sur Ti pour que m(t, Ti ) reproduise le plus fidèlement possible la forme de s(t) ?
Exprimer m(t, Ti ) dans ces conditions, en fonction de Γ, s(t) et ϕ, en supposant B(t, Ti ) négligeable. Comment
choisir ϕ ?
Réalisation d’une détection synchrone
Pratiquement, la modulation est réalisée en utilisant un hacheur mécanique, tel que la roue ajourée représentée
à la figure 10, interposée entre le laser et l’échantillon.

Figure 10 – La roue du modulateur mécanique est percée de p quadrants identiques régulièrement répartis et
de largeur ajustable ; une photodiode et un photorécepteur placés de part et d’autre de cette roue produisent
le signal rectangulaire de référence, symbolisé dans la partie droite de la figure. Si ωr est la vitesse angulaire de
2π 2π
rotation, on note T0 = = .
pωr Ω0

Ce dispositif permet d’obtenir électriquement le signal rectangulaire périodique u(t), nommé signal de référence
dont la décomposition en série de Fourier est :

4U X (−1)n
 
t
u(t) = cos 2π(2n + 1)
π n=0 2n + 1 T0

Le signal de photoluminescence s, d’amplitude positive, est ainsi haché périodiquement, avec une période T0 . On
note S(t) le produit (obtenu électroniquement) du signal périodique u et du signal s, porteur de l’information
à traiter. La démodulation consiste à extraire ce dernier de S.

4. Montrer que tout se passe comme si le signal s était modulé par une infinité de porteuses sinusoı̈dales, dont
on donnera les fréquences respectives.
5. Quelle est la nature du filtre de transmittance complexe :

2m(jx)
H(jx) = A
1 + (jx)2 + 2m(jx)

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où A et m sont réels positifs et x = ω/ωc une fréquence réduite ? Esquisser, pour m < 1, le diagramme de Bode,
en amplitude et en phase, de cette transmittance.
6. La transmittance complexe du filtre Sallen-Kay de la figure 12 est du type de celui de la question précé-
1
dente. Exprimer A, Q = et ωc en fonction des composants R1 , R2 , R et C de ce filtre. Pour l’amplificateur
2m
opérationnel, on rappelle ses caractéristiques sur le schéma de la figure 11.

i−
b
- i+ = i− = 0
ε b

b + ε = V+ − V− = 0
V− i+
us
V+

b b b

Figure 11 – Amplificateur opérationnel idéal en régime linéaire

b b

R
b b b b
+
R C b

b -
b

Vs

Ve C 2R b b
b

R1
R2
b

b
b

Figure 12 – Filtre de Sallen-Kay. L’AO, supposé parfait, fonctionne en régime linéaire. La transmittance est
V jRCω R1
alors H(jω) = s = K , où K = 1 + .
Ve 1 + (3 − K)jRCω + (jRCω)2 R2

7. Le filtre de la figure 12 est alimenté par le signal rectangulaire représenté dans la partie droite de la figure
10. Comment choisir les composants pour une utilisation optimale ?
B. Échantillonneur-bloqueur (numérique)
Un signal numérique est moins sensible aux perturbations qu’un signal analogique et surtout, il se prête bien
plus facilement au traitement (numérique !). Pour ces raisons, on choisit de convertir le signal analogique issu
du détecteur en signal numérique binaire. La chaı̂ne de transmission des données est représentée à la figure 13.

capteur
S CAN traitement CNA utilisation
analogique

Figure 13 – Chaı̂ne de traitement de signal. CAN = Convertisseur Analogique Numérique. La boı̂te capteur
analogique peut contenir des éléments de traitement analogique.

La conversion analogique numérique commence par l’échantillonnage, transformation du signal continu analo-
gique en signal discontinu. L’élément réalisant cette transformation (voir la figure 14) est essentiellement un
interrupteur commandé par une tension périodique e(t) de fréquence Fe = 1/Te (Te est la période de fermeture
de l’interrupteur). La durée de fermeture est très petite devant Te .

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Le signal de commande e(t) est modélisé par une suite périodique de pics d’amplitude constante et de largeur
temporelle ǫ très petite devant Te (voir la figure 15) ; le pic centré sur l’instant t = nTe étant noté δ(t − nTe ),
X∞
la tension de commande s’exprime alors par e(t) = δ(t − nTe ).
n=0

8. Exprimer la tension de sortie ve (t).

KC
e(t) ve (t) = K0 e(t)V (t)
b

b
KC
e(t) V (t) Ru
[Fe ]
V (t)
b
b

Figure 14 – Principe d’un échantillonneur ; le commutateur KC est un multiplieur commandé de gain K0 entre
e(t) et le signal V (t). Le circuit d’utilisation est modélisé par la résistance Ru .

Figure 15 – Échantillonnage. Le cartouche en haut à droite donne l’allure de ve (t), tension aux bornes de Ru ;
l’allure de la courbe originale est préservée, mais le pointé du sommet est imprécis.

Le convertisseur analogique numérique doit conserver (bloquer) la valeur à convertir pendant le temps nécessaire
à cette conversion. On transforme pour cela le circuit de la figure 14 en circuit de mémorisation formant ainsi
un échantillonneur bloqueur. Le schéma électrique de principe du dispositif est représenté dans la partie gauche
de la figure 16.
R
b b b
+
b

e(t)
b -
b

K
ve (t) vu (t) Ru C Ru

b b
b

Figure 16 – À gauche : Échantillonneur bloqueur ; la résistance Ru modélise le circuit d’utilisation. À droite :


Échantillonneur bloqueur avec AO parfait. La résistance R représente l’ensemble des résistances en amont,
lorsque l’interrupteur est fermé.

9. En position fermée, la résistance de sortie du générateur fournissant la tension V (t) (à laquelle s’ajoute celle
de l’interrupteur de commande) est assimilable à une résistance de valeur Rs . Donner l’expression du temps au

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bout duquel la tension aux bornes du condensateur atteint 95% de sa valeur limite, supposée constante pendant
la charge.
10. Que se passe-t-il lorsque l’interrupteur K bascule en position ouverte ?
11. Quel est l’intérêt d’intercaler entre la charge Ru et l’échantillonneur bloqueur un étage à Amplificateur
Opérationnel (AO), tel que représenté dans la partie droite de la figure 16 ?
12. Représenter l’allure du signal obtenu à la sortie de l’échantillonneur bloqueur. On notera ta le temps
d’acquisition et th le temps de maintien de la charge du condensateur.
C. Restitution du signal après traitement
On suppose à présent disposer du signal traité numériquement, que l’on veut remettre sous forme analogique.
Le Convertisseur Numérique Analogique (CNA) réalise cette opération. Le principe d’un CNA est représenté à
la figure 17.

A0 R A1 R A2 i2 An−1 R An 2R
b b b b b b

b
i0 i1 i2 in−1 in
Vref
b

b
b
2R 2R 2R 2R 2R
b

b
R
0 1 0 1 0 1 0 1 0 1
b e0 b b e1 b b e2 b b en−1 b b en b b b

is
b
-
b

b +

Figure 17 – Un CNA dit à échelle comprend autant de sources qu’il y a de bits dans le signal numérique ; par
convention, l’état de fermeture d’un commutateur correspond à la valeur binaire ek = 1 et l’état d’ouverture
(borne reliée à la masse) à la valeur ek = 0. Le circuit à AO fournit en sortie la grandeur analogique étudiée.

13. Quelle est la résistance de l’ensemble du circuit à la droite du point A1 de la figure 17 ?


14. En déduire que le courant immédiatement à droite de ce point est égal au i1 de la figure 17.
15. Toujours avec les notations de la figure 17, montrer que :
Vref  e0 e1 en−1 en 
is = + + . . . + +
2R 20 21 2n−1 2n
16. Quel est, écrit en base 2, le nombre représenté en base 10 dans la relation établie à la question précédente ?
17. Quelle doit-être la valeur minimale de n si l’on veut obtenir au moins 250 valeurs différentes de la tension
de sortie ?
18. Quelle est la fonction du circuit encadré en pointillés dans la figure 17 ?
19. Le signal analogique de sortie reste, en réalité, quantifié (voir la figure 18). Par quel genre de traitement
électronique pourrait-on, à partir de ce signal constant par morceaux, obtenir une courbe continûment dérivable ?

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Figure 18 – Un exemple de conversion pour n = 3 du spectre de la figure 15. On obtient en sortie le signal
constant par morceaux représenté en trait gras. Cet discrétisation est caricaturalement fruste : on perd a priori
la structure à deux bosses de l’original, représenté en pointillés.

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