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Chapitre I Propriétés Physiques Et Hydrodynamiques Des Roches
Chapitre I Propriétés Physiques Et Hydrodynamiques Des Roches
DES ROCHES
I. LA POROSITE
1. Définition
L’ensemble des vides qui séparent les grains constitutifs d’une roche
constituent sa porosité. Si ces vides communiquent entre eux, la porosité est
dite ouverte et peut donner naissance à une masse d’eau souterraine. Au
contraire, une porosité fermée ne peut donner de nappe d’eau (cas des
argiles). On trouve la porosité ouverte surtout dans les sédiments meubles à
grains juxtaposés (les sables).
Propriétés hydrauliques des roches et des terrains
- Roche : agrégat de cristaux ou fragments de roches constitutifs de l'écorce
terrestre.
- Sédiment : assemblage de grains déposés par l'eau, l'air ou la glace. Ces
roches peuvent être caractérisées
par la taille des grains et leurs propriétés physiques (gravier, sable) ou par le
mécanisme de formation (alluvion).
- Sol : interface entre la roche et l'atmosphère. Cette couche contient souvent
un mélange de matières minérales
et organiques sur lequel pousse la végétation.
2.1 Porosité -
Perméabilité 2.1.1
où Vtotal est le volume total de la roche et Vvide le volume des vides qu'elle
contient.
-9-
Formes de porosité et la nature des terrains géologiques
On distingue deux formes de porosité d'après la dimension des vides ou encore suivant qu'elles sont liées au
processus de formation de la roche (porosité primaire) ou qu'elles sont apparues ultérieurement (porosité
secondaire).
- Porosité primaire
Elle est dite encore porosité d'interstice, porosité matricielle, porosité en petit, porosité microscopique ou
porosité intergranulaire.
Les roches détritiques (sables, alluvions etc..) sont le siège d'une porosité d'interstice, c'est-à-dire qu'elles
présentent des vides entre les grains. Le volume de ces vides varie avec la forme, le degré de tassement et
surtout le mode d'arrangement des grains lorsque ceux-ci ont des formes régulières. Il existe théoriquement
sept arrangements possibles comme pour les atomes et groupements des systèmes cristallins. Le volume des
- Porosité secondaire
Elle est dite encore porosité de fissure ou de fissuration, porosité de fracture, de fente, de chenaux (dans les
karsts), porosité macroscopique. Le terme "porosité en grand" parfois employé n'est pas admis par tous.
La porosité secondaire peut être d'origine tectonique, donc mécanique (compression, distension) ou chimique
(mise en solution dans les calcaires d'où karstification) ou alors une combinaison des deux origines, les
La nature des vides dans les terrains permet de distinguer trois types de
porosités :
Les facteurs qui font varier la porosité des terrains en particulier celle des
formations meubles sont au nombre de trois :
• Roches meubles :
→ Gravier : 25 à 40% ;
→ Sable : 10 à 30% ;
→ Arène granitique : 10% ;
→ Argile : 40 à 50%.
• Roches compactes :
→ Calcaire : 0,5 à 17% ;
→ Schiste : 1 à 10% ;
→ Grès : 4 à 26% ;
→ Granite : 0,01 à 5%.
Deux caractéristiques de la courbe sont les plus significatives : sa position dans le diagramme et sa pente.
La deuxième permet de définir le type de granulométrie qui peut être uniforme ou homogène si la pente est
proche de la verticale (sable dunaire) ou variée ou hétérogène si la courbe s'étale dans le diagramme,
100 (mml
logarithmdu
diamètre
On appelle diamètre
efficace d |( ,ij la dimension
telle que 10 % des éléments
du milieu soient plus petits
que dm. On admet que ce din
est le paramètre qui
conditionne le plus les
propriétés de peiméabilitê du
milieu
L'étude de la succession verticale des zones d'humidité dans le sol et le sous-sol d'une tranche de
terrain à perméabilité d'interstice reposant sur un substratum imperméable horizontal permet de
distinguer de bas en haut :
> La zone de saturation : les vides sont entièrement occupés par l'eau (degré de saturation égal à
100%) ; la teneur en eau volumique est égale au volume des vides et donc à la porosité totale et l'eau
gravifique atteint son maximum.
La zone de saturation est la zone de l'eau soutenue et c'est le domaine des eaux souterraines pouvant
alimenter les puits et les sources. Ce type de nappe est appelé nappe phréatique et la pression de l'eau à
la surface libre de la nappe est égale à la pression atmosphérique.
> La zone non saturée (ou zone d'aération) : les différents degrés de saturation permettent de
distinguer de bas en haut : la frange capillaire, la zone de rétention et la zone d'évapotranspiration.
Dans la frange capillaire, on retrouve de l'eau capillaire isolée ou continue. L'eau capillaire isolée est
commune à toute la zone d'aération et se classe dans la catégorie de l'eau suspendue, alors que l'eau
capillaire continue appartient à l'eau soutenue et caractérise la frange capillaire.
> La zone d'ETP est la tranche supérieure limitée au sommet par la surface du sol et soumise à
l'ETP. Entre la frange capillaire et la zone d'ETP, on retrouve la zone de rétention qui est le domaine
exclusif des eaux suspendues.
La masse d'eau soulevée par l'ascension capillaire à une hauteur h est fonction de la tension
superficielle de l'eau T, du rayon du tube capillaire r, de l'angle de contact a et des forces de gravité g :
h = 2Tcosa / rpg
En effet, tout liquide est soumis à une tension interne Ti qui maintient sa cohésion et à une tension
superficielle Ts qui tend à l'accrocher aux substances étrangères. Celle-ci varie selon la nature du solide
en présence. Ex : une goutte d'eau déposée à la surface d'un solide peut se comporter de deux façons :
Ti>Ts Ti<Ts
Solide hydrophobe Solide hydrophile
On a F = T27rrcosa et P = 7rr2pgh
La limite d'ascension capillaire est atteinte si : F = P => T2:rrcosa = 7tr2pgh => h = 2Tcosa / rpg
Les hypothèses faites sur le milieu poreux sont : le milieu doit être
homogène et isotrope.
b. Expérience de Darcy
i : gradient hydraulique ;
S : section de l’écoulement ;
K : conductivité hydraulique.
Cette loi suppose un écoulement laminaire de l’eau entre les grains. Cette
condition est satisfaite dans les milieux à porosité d’interstices tant que
les vitesses réelles de l’eau ne sont pas trop fortes ; c'est-à-dire tant que le
gradient hydraulique i reste limité. La valeur limite du gradient
hydraulique à ne pas dépasser pour rester dans le domaine de la loi de
Darcy dépend du milieu poreux et peut être approché par la formule
empirique de SICHART :
(en m/s)
γ= ρg :poids volumique ;
µ : viscosité dynamique.
7. Valeurs de K
IV.LA TRANSMISSIVITE
Par définition, la transmissivité est le débit d’eau qui s’écoule par unité
de longueur (l=1m) d’un aquifère sous l’effet d’une unité de gradient
hydraulique (i = 1m). C’est donc le produit de la conductivité hydraulique
K du matériau aquifère par son épaisseur e. son expression est :
T = K.e
T : transmissivité en m2/s ;
e : épaisseur en m.
1. Coefficient d’emmagasinement
S = Ss e
e : épaisseur de l’aquifère.
S est mesuré lors d’un essai de pompage.
2. Réserve souterraine
R=V S
S : coefficient d’emmagasinement.
Réserve régulatrice
Réserve totale
Réserve permanente