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CHAPITRE 5.

LE CONTRAT DE TRAVAIL A TEMPS PARTIEL

 Sont considérés comme salariés à temps partiel les salariés dont la durée du travail est inférieure
à la durée légale ou conventionnelle prévus pour 1 temps complet.

 Selon la directive européenne définissant le temps partiel, celui-ci commence à la 1ère heure en
dessous du temps légal (35h)

La mise en place du temps partiel :

 A l’initiative de l’employeur :
 Suivant un ACE ou ACB
 En l’absence d’accord = unilatéralement après avis du CSE
 En cas d’absence de CSE = fixé unilatéralement après information de l’IT
 A l’initiative du salarié :
 Après avis du CSE et information de l’IT

Δ l’employeur ne peut refuser au salarié son passage en temps partiel qu’en cas :
 D’absence d’emploi disponible de même catégorie professionnel
 De conséquences préjudiciables pour l’entreprise

Δ le temps partiel ne peut être imposé au salarié : il s’agit d’une modification du contrat de travail qui
nécessite l’accord du salarié. Son refus n’est pas une faute mais risque de licenciement économique
lorsque la situation financière de l’entreprise le justifie.

Le contrat à temps partiel (CDD ou CDI) doit être écrit. L’absence d’écrit fait présumer un contrat à
temps complet.

Mentions obligatoires au contrat :


 La qualification du salarié
 Les éléments de la rémunération
 La durée du travail hebdomadaire ou mensuelle prévue
 La répartition de la durée du travail entre les jours de la semaine ou les semaines du mois
(sinon = requalification du contrat en temps complet)
 Les cas dans lesquels une modification de cette répartition peut intervenir ainsi que la
nature de cette modification
 Les limites dans lesquelles des heures complémentaires peuvent être effectuées
 Les modalités de communication par écrit des horaires de travail chaque journée travaillée

Δ toute modification de la répartition initiale du travail doit être notifiée au salarié au minimum 7
jours ouvrés avant cette modification (ce délai légal peut-être réduit à 3 jours ouvrés par AC).
La période d’essai : ≤ à celle d’un salarié à temps complet

Les clauses interdites :


 Clause d’exclusivité qui empêcherait le salarié d’exercer une autre activité pro
 Clause accordant à l’employeur le pouvoir de modifier la répartition du travail en fonction
des nécessités du services ou des besoins de l’entreprise (= illicite car trop générale)

La durée minimale du travail :


 Fixée par convention ou accord de branche étendus (bloc 1)
 A défaut le code du travail prévoit une durée minimale de 24h par semaine (ou l’équivalent de
104h par mois)

Δ une durée inférieure au minimum (conventionnel ou légal) peut être fixée sur demande écrite et
motivée du salarié :
- Pour conviction personnelle
- Pour cumuler plusieurs emplois
- Pour les étudiants ≤ 26 ans

Les heures complémentaires :


= heures effectuées au-delàs de l’horaire mentionné au contrat (et en dessous de la durée conventionnelle ou
légale maximum – 35h)

 Maximum = 1/10ème de la durée hebdomadaire ou mensuelle prévue au contrat


 ACE peut porter cette limite à 1/3 de la durée prévue au contrat
 Heures supplémentaires = interdites

Taux de majoration :
 Fixé par convention ou accord de branche étendu, sans être inférieur à 10%
 A défaut on applique la loi :
 10% dans la limite de 1/10ème
 25% au-delà de 1/10ème (jusqu’à 1/3)

Δ en cas d’heures complémentaires au-delàs de l’horaire modifié par avenant = 25% minimum

Le salarié peut refuser les h complémentaires :


 S’il est informé moins de 3 jours auparavant
 Si les heures dépassent les limites contractuelles

Δ cependant le salarié qui refuserait des h complémentaires comprises dans les limites commettrait
une faute passible de licenciement.

Utilisation régulière d’heures complémentaires :


Si pendant 12 semaines consécutives (ou pendant 12 semaines sur une période de 15 semaines), le salarié a
effectué en moyenne au moins 2 heures complémentaires par semaine, l’horaire de base doit être
augmenté des heures complémentaires moyennes effectuées hebdomadairement. L’employeur doit
rédiger un avenant de réévaluation horaire dans les 7 jours sauf opposition du salarié.
La répartition de la durée du travail :
= fixée par les parties, dans le contrat au niveau hebdomadaire, mensuel voire annuel.
La journée de travail ne peut être interrompue plus d’une fois avec une durée maximale de 2 heures
(sauf déro par accord d’entreprise).

Modification de la répartition horaire :


 Refus du salarié ≠ fautif si la modif ≠ prévue au contrat
 Refus du salarié = fautif si la modif = prévue au contrat SAUF en cas d’incompatibilité :
- Avec des obligations familiales impérieuses ou scolaires
- Avec une autre activité pro salarié ou non (bénévole asso)

Statut du salarié à temps partiel :


 = même droit que le salarié à temps complet
 Ancienneté = décomptée comme si le salarié était à temps complet

Δ une CC ou AC peut prévoir des modalités différentes entre temps complet et temps partiel pour les
droits qu’elle crée

Δ le CTTP est décompté dans l’effectif au prorata du temps de présence

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